Reprise de nos activités - Icam

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Reprise de nos activités - Icam
Reprise de nos activités
Nous espérons avant tout que tout va bien au sein de vos
familles en ces temps très particuliers : cette crise
sanitaire nous bouleverse tous.

Pour l’Icam, même si nous maintenons le lien à distance, notre
esprit de convivialité en est forcément affecté et nous savons
que l’éloignement pèse sur les apprenants comme sur les
enseignants et le corps administratif. Bien entendu, nous
espérons pouvoir retrouver une activité vivante sur nos sites
au plus vite mais nous nous efforçons de suivre les consignes
sanitaires qui nous sont imposées par nos différents
ministères pour le bien de chacun. Il va nous falloir vivre
avec ce virus pendant quelques temps et nous essaierons de
mettre en place les meilleures conditions pour tous.

Pour autant, les activités se poursuivent avec des conditions
diverses :

A compter de lundi 11 mai, nos campus reprennent très
progressivement leurs activités.

Pour les collaborateurs, les ingénieur·e·s projets, la règle
demeure de privilégier le travail à distance quand il est
possible. La présence d’un salarié ou d’apprenants est soumise
à l’autorisation du responsable de pôle.

Restent en continuité pédagogique à distance :

     Les I1 (les enseignants n’excluent pas la possibilité
     d’examens finaux sur le site la semaine du 18 juin :
     ceci est encore soumis aux décision de l’état sur les
     lycées dont ils dépendent).
     Les promotions I2, I3, I4, Op, O1, A1, A2, A3, A4, C3 et
     C4 ne reviendront pas sur les sites et la continuité
     pédagogique à distance demeure.
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Peuvent être accueillis dans les locaux sur demande :

     Les étudiants et apprentis A5 – I5 en MSI
     Les doctorants ou enseignants chercheurs pour réaliser
     des tests ou essais.

Reprise des activités sur le site :

l’école de production de Vannes et ses élèves ont reçu
l’autorisation préfectorale de revenir sur le site compte tenu
de la nature de la production. Les élèves des écoles de
production à Nantes et en Vendée ne sont pas autorisés à
revenir encore mais nous y travaillons.

Les stagiaires de la formation professionnelle (5 dispositifs
démarreront à compter du 25 mai).

Bruno Soullard,

Directeur des sites Icam de Bretagne, Nantes et Vendée, le
13/05/2020

L’interview : après l’Icam,
la vie de start-up
Ingénieur diplômé de l’Icam en 2019, Antoine Cochou mène
aujourd’hui la vie d’entrepreneur. Avec deux de ses camarades
de promo, il a créé La Ruche à Vélos, un concept innovant de
garage à vélos sécurisé et automatisé. Un rêve qui se
concrétise peu à peu et sur lequel il revient avec nous.
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Quelle                   est
                            l’origine             de  ce
                            projet ?

J’ai commencé à travailler sur La Ruche à Vélos à l’Icam, en
quatrième année, dans le cadre du projet de création
d’entreprise (PCE). Avec deux camarades, Guillaume Chaumet et
Maël Beyssat, nous souhaitions privilégier un sujet
d’actualité : les mobilités douces, de plus en plus
importantes dans les politiques actuelles des collectivités.

Comment vous est venue l’idée de La
Ruche à Vélo ?
Comme nous sommes tous les trois cyclistes, nous nous sommes
demandés comment développer l’usage du vélo en milieu urbain.
Nous avons étudié plusieurs pistes, dont la sécurité du
cycliste et la sécurité du stationnement. C’est ce second
point qui a retenu notre attention : en effet, les vols et
détériorations de vélos sont la première raison pour laquelle
les Français renoncent à leur achat et/ou leur utilisation.
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Comment
                                fonctionne cette
                                invention ?

Pour sécuriser les vélos, nous avons imaginé un parking
automatisé : l’utilisateur dépose son vélo et ses équipements
dans un sas, puis une pince vient les saisir et les ranger en
sécurité. Personne n’a donc accès à l’intérieur du parking.
Pour gérer le dispositif, nous avons imaginé une application.
Renseignant sur le taux de remplissage et les flux
d’utilisateurs dans la ville, elle permet de mieux
dimensionner la solution à terme. Pour le cycliste,
l’application sert à réserver une place, suivre un itinéraire
jusqu’au garage à vélos, s’identifier, etc.

Quel   a   été                 votre          parcours
d’entreprise ?
Après le PCE (Module Projet Création d’Entreprise), en 4e
année, nous avons bénéficié d’aménagements dans nos parcours
scolaires. Cela nous a permis de nous investir pleinement dans
la création de notre future entreprise, jusqu’à lancer notre
levée de fonds en décembre. Elle a bien fonctionné et nous
avons pu créer notre start-up en janvier 2020. Depuis quelques
temps, notre projet se concrétise !

Parle-nous               de       ces         avancées
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concrètes…
Comme notre solution est tout de même complexe, nous avions
besoin à la fois de financer un prototype et de disposer d’un
lieu où le tester. C’est chose faite avec la ville d’Angers !
Nous allons mettre en place un parking expérimental de 10
places en septembre prochain, qui sera étendu à 50 places en
juillet 2021. Ce développement en deux temps nous permettra
d’expérimenter, d’améliorer notre concept et de faire
connaître notre start-up.

Quelles sont vos perspectives ?
Nous sommes en contact avec d’autres villes, mais aussi des
entreprises et des promoteurs immobiliers. Tous sont
intéressés par La Ruche à Vélos. Mais pour emporter de
nouveaux marchés, nous devons impérativement réussir notre
première expérimentation. Si les résultats sont positifs,
d’autres commandes suivront.

Qu’est-ce qui te plaît dans le
quotidien d’entrepreneur ?
Cette vie était pour moi un rêve, qui commence à devenir
réalité ! De plus, j’aime particulièrement travailler sur un
projet qui me tient à cœur, avec une équipe que j’apprécie. En
somme, vivre de sa passion est vraiment intéressant et n’a pas
de prix !
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L’entreprise                    :    Semios et
l’Icam,   un                        partenariat
innovant
Spécialisée dans la signalétique, Semios sort des sentiers
battus avec son laboratoire collaboratif : Sign’Lab. Tout au
long de l’année, l’entreprise y accueille des étudiants Icam
du site de Vannes, afin de développer des solutions à la fois
innovantes et concrètes.

Proposant une large gamme de produits d’enseigne, de
signalétique et de décoration, Semios est une grande
entreprise qui privilégie une fabrication française et
interne. Elle possède d’ailleurs une usine de 7000 m² basée au
Rheu (35). En 2016, souhaitant faire évoluer sa politique
d’innovation, elle sollicite l’expertise de l’Icam en la
matière. En interne, l’entreprise a déjà mis en œuvre un
changement de culture et une démarche collaborative : une
trentaine de collaborateurs volontaires travaillent ensemble
sur des solutions éco-conçues, autonomes en énergie, digitales
et en 3D.

La naissance de Sign’Lab
Pour Semios, la création de ce laboratoire pas comme les
autres a pour but de fédérer ses collaborateurs autour d’une
démarche d’innovation, tout en anticipant les marchés futurs
et en proposant des solutions à forte valeur ajoutée. Pour
structurer cette démarche, l’entreprise fait appel au pôle
Services aux entreprises de l’Icam, site de Bretagne. De fait,
ce dernier propose des audits, conseils et prestations
industrielles – comme le développement de nouveaux procédés ou
la mise au point d’innovations technologiques. Ce pôle
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accompagne ainsi chaque année une trentaine d’entreprises de
la région. Comme l’explique Patrick Floren, président de
Semios, “nous avons sollicité l’Icam, convaincus par
l’expertise de ses élèves ingénieurs qui connaissent le monde
de l’entreprise grâce à leur formation en alternance, et leur
capacité à mobiliser des Hommes et challenger les idées.”

500 idées innovantes
C’est ainsi que le laboratoire Sign’Lab s’est mis à accueillir
les étudiants de 5e année de l’Icam, dans le cadre de leur
mémoire scientifique industriel (MSI). Ce dernier consiste à
travailler sur une problématique d’entreprise en tant
qu’ingénieur projet durant une période de 6 mois. Selon
Patrick Floren, cette initiative est une réussite : “depuis la
mise en place du laboratoire d’innovation, 500 idées ont
émergé    et   plusieurs    solutions     sont   aujourd’hui
commercialisées.” Du côté des étudiants, l’expérience est
aussi très appréciée, comme le soulignent par exemple Hubert
et Nicolas, élèves ingénieurs : “nos missions sont variées et
nous propulsent dans un rôle très intéressant de manager.”
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Des solutions prometteuses
Parmi les idées innovantes commercialisées, un totem autonome
en énergie, grâce à de l’électricité produite à partir d’un
panneau solaire et stockée avec une batterie. Une solution à
base de cosse de riz (déchet de l’industrie alimentaire) est
également identifiée comme une alternative écologique dans les
domaines de l’enseigne, de la signalétique et de la
décoration. Enfin, une bâche publicitaire issue de bouteilles
en plastique recyclées s’avère prometteuse : elle possède la
même résistance qu’une bâche PVC classique. Autant de produits
qui feront bientôt parler d’eux !

L’international : Un MSI au
Canada,   au  cœur    de la
recherche biomédicale
Tanguy Rimbeault, élève-ingénieur en 5e année, a terminé au
mois de janvier, son MSI (mémoire scientifique) au sein de
l’université de la Saskatchewan – province anglophone au
centre du Canada. L’occasion pour lui de s’immerger dans le
monde de la recherche scientifique biomédicale, au carrefour
entre l’ingénierie et la biologie.
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Pourquoi as-tu choisi de réaliser
un MSI ?
Je souhaitais avant tout faire un MSI pour découvrir le monde
de la recherche. En effet, le métier de chercheur était pour
moi assez difficile à comprendre, assez abstrait. Pour obtenir
des réponses concrètes, j’avais besoin de m’immerger dans cet
univers si particulier, grâce à la possibilité de réaliser un
MSI.

Quelles étaient tes motivations à
choisir    l’université   de   la
Saskatchewan ?
Premièrement, j’étais déjà parti aux États-Unis pour mon stage
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de 3e année et je souhaitais découvrir une autre facette de la
culture nord-américaine. J’avais entendu beaucoup d’éloges sur
le Canada, c’est pourquoi je me suis tourné prioritairement
vers les universités de ce pays. Secondement, comme je
m’intéressais au monde de la recherche, j’ai opté pour
l’université de la Saskatchewan car je savais qu’elle était
particulièrement reconnue pour son laboratoire biomédical.
J’ai aussi apprécié le sujet du mémoire, proposé par une
étudiante en Master de biologie, qui rencontrait quelques
difficultés sur la partie ingénierie de ses recherches.

Justement, peux-tu nous expliquer
le sujet de ton mémoire ?
J’ai principalement effectué des tests mécaniques sur des
patches cardiaques. De fait, il est aujourd’hui possible
d’imprimer en 3D, des patches contenant des cellules vivantes
: les chercheurs sont capables de prélever des cellules, de
les cultiver, puis, en les mélangeant à d’autres matériaux, de
les imprimer pour former des structures en 3D. Le but de ces
recherches est, à terme, de parvenir à imprimer des tissus
solides ou plus mous (os, dents, peau, poumons, etc.).
Actuellement, plusieurs applications sont à l’étude et, parmi
elles, les patches cardiaques. En effet, lors d’un infarctus
du myocarde, certains tissus ne sont plus vascularisés et
meurent. Implanter des patches avec de nouvelles cellules à la
surface du cœur, permettrait de restaurer certaines fonctions
cardiaques mises à mal par l’infarctus, en substituant les
cellules du patch aux cellules mortes. Mais pour ce faire, il
importe que ces supports soient dotés de propriétés
biologiques et mécaniques précises, proches des tissus
humains. Ma mission était donc d’imprimer des patches composés
de différents matériaux, puis d’effectuer des tests mécaniques
sur ces derniers, afin de déterminer lesquels sont les plus
prometteurs.
Comment as-tu vécu cette expérience
en tant qu’étudiant ?
J’ai découvert un domaine d’étude passionnant, riche d’une
grande multitude de possibilités et de pistes à explorer.
Surtout, j’ai travaillé au sein d’une équipe multiculturelle :
sur les 20 chercheurs du laboratoire, un seul était natif du
Canada ! Les autres venaient du monde entier : Inde, Iran,
Chine, Brésil… Les côtoyer m’a permis de me confronter à
d’autres points de vue et d’autres méthodes de travail. De
plus, toutes ces personnes étaient vraiment très ouvertes et
je pouvais leur demander de l’aide quels que soient les
blocages que je rencontrais.

Et sur le plan personnel ?
J’ai volontairement choisi de partir en hiver, au centre du
pays (à Saskatoon), entre septembre et janvier, afin de
découvrir l’ambiance particulière du Canada à cette période de
l’année. J’ai vraiment adoré ce pays, même par des
températures de – 30 ou – 40 °C. Par ailleurs, j’ai apprécié
la mentalité des Canadiens, qui sont vraiment très
accueillants. Cette expérience m’a d’ailleurs donné envie de
postuler pour un permis Vacances-Travail, permettant de
découvrir l’ensemble du Canada tout en travaillant, pendant
une période maximale de 24 mois. Bien sûr, la situation
actuelle vient bouleverser la donne, mais j’espère encore
pouvoir y partir !
L’idée : des objets déco en
plastique recyclé
Apprenti ingénieur Icam en 4e année, Coriandre Onillon a
développé une technique de valorisation des déchets
plastiques… afin de les transformer en objets aussi utiles que
déco ! Alliant la pointe de la technologie et le respect de
l’environnement, cette initiative prometteuse n’en est qu’à
ses débuts, car Coriandre a bien d’autres idées en tête.

Fort d’un cursus atypique, Coriandre Onillon a débuté son
parcours par un Brevet Professionnel puis un BTS de
menuiserie, avec deux années passées chez les Compagnons du
Devoir. Il poursuit ensuite ses études à l’Icam, en
apprentissage, afin de devenir ingénieur. Mais bien vite, son
amour de la matière le rattrape. “Je me suis rapidement
intéressé à la question de l’impression en 3D, explique
Coriandre. En qualité de menuisier, le fait de passer du
numérique à la création d’objets concrets m’a évidemment
beaucoup intéressé.” C’est pourquoi, pour son stage de 3e
année, il choisit une start-up de Sheffield (Angleterre)
spécialisée dans ce domaine. Là-bas, il travaille sur les
imprimantes grand format, après avoir développé une tête
d’impression utilisant le plastique issu des bouteilles
recyclées.

Recherche d’une solution écologique
Ses travaux permettent à Coriandre d’envisager l’utilisation
de plastiques recyclés avec de grandes imprimantes 3D. “Depuis
le début de son utilisation, poursuit le jeune apprenti, j’ai
remarqué que cette technologie n’était pas très écologique :
non seulement la matière première peut revenir cher à la
longue, mais elle est surtout issue du pétrole ou de l’amidon
de maïs (difficilement recyclable). Le coût des matières
premières couplé à leur coût écologique, m’a amené à me
demander si l’on ne pouvait pas faire un geste pour la
planète, en adaptant les principes de l’économie circulaire à
l’impression additive.” Une idée qu’il met finalement en œuvre
à son retour d’Angleterre.

Création d’une mini-entreprise
Après une présentation du concept Les Entrep’ lors d’une
session Icam, Coriandre choisit d’intégrer ce programme qui
aide des jeunes à devenir entrepreneurs ou intrapreneurs. Avec
quelques autres étudiants d’horizons différents, il suit une
formation pendant six mois, afin de l’aider à structurer et
concrétiser son projet. Ses camarades et lui organisent
notamment des événements de collecte et de sensibilisation,
lors desquels ils récoltent du plastique. Et ils commencent à
produire leurs premiers objets : “Pour le moment, nous
proposons de petits objets, comme des pots de fleurs. Nous
travaillons à partir de plastique recyclé ou de filament
fourni par des prestataires.”
Leur projet termine lauréat du Trophée Les Entrepreneuriales
2020 et va concourir au niveau national !

De belles perspectives

Aujourd’hui, face à l’urgence de la situation sanitaire,
Coriandre n’a pas hésité à réorienter sa production. “Depuis
deux semaines, nous produisons des visières de protection pour
un EHPAD et une pharmacie à Angers, mais aussi pour la
gendarmerie et les urgences de Niort.”
Enfin, en plein confinement, le projet de Coriandre et ses
camarades (Elouan Le Gall et Dorian Couturier-Masse) devient
déjà une véritable entreprise et les associés organisent
maintenant une levée de fond. “Nous pouvons réaliser des
objets et les vendre, mais nous souhaitons élargir notre
catalogue, en proposant du petit mobilier, comme des tables
basses. Notre atout est de produire en série ou de manière
totalement personnalisée. De nombreuses opportunités s’offrent
à nous !”

>   plus d’info//http://www.ced-eco.com/
L’info : relever le défi de
la prépa !
Au sein de l’Icam site de Nantes, assurer la continuité
pédagogique pour les étudiants en classes préparatoires
associées est un véritable défi quotidien, relevé avec
enthousiasme par le corps enseignant du lycée partenaire (La
Joliverie). Explications pratiques avec Marc Hagneré,
directeur adjoint aux classes préparatoires associées Icam –
La Joliverie.

Dès l’annonce de l’annulation des cours en présentiel et du
confinement, l’équipe enseignante s’est organisée. “Nous nous
sommes réunis afin de nous concerter sur les ajustements à
effectuer et les objectifs à maintenir pendant cette période
particulière, explique Marc Hagneré. En fait, la difficulté a
surtout été de trouver un équilibre entre les matières et
d’adapter l’emploi du temps aux modalités de cours en ligne.
Pour le reste, mes collègues étaient déjà en train de
développer des solutions. J’ai même dû en modérer certains,
qui se fixaient des objectifs trop ambitieux.”

Des outils numériques déjà en place
Afin de s’adapter aux cours à distance et au travail en
autonomie des étudiants, beaucoup d’enseignants utilisent les
outils numériques mis en ligne par les sites Icam. “Pour les
TP et certaines manipulations, continue Marc Hagneré, les
étudiants peuvent télécharger les logiciels informatiques que
nous utilisons en cours ou sur les machines. De plus, si leur
ordinateur personnel n’est pas assez puissant, il leur est
également possible de faire fonctionner les logiciels à
distance grâce au serveur de l’Icam site de Nantes. C’est un
protocole que nous maîtrisons bien, puisqu’il est déjà en
vigueur depuis plus d’un an et demi.” De la même manière, les
enseignants qui utilisaient beaucoup Moodle avant le
confinement continuent à proposer des cours et des travaux sur
cette plateforme pédagogique qui leur est familière.

Des solutions très variées
En fonction de leurs besoins propres et de la nature des
cours, les enseignants se tournent aussi vers des solutions
parallèles. “Pour ma part, poursuit Marc Hagneré, j’utilise
beaucoup Google Drive pour mettre certains supports en ligne,
ainsi que Google Meet, afin de donner des cours en direct. Les
étudiants coupent leurs micros, me posent leurs questions sur
le tchat et je donne les réponse collectivement. J’ai
également enregistré des cours : le diaporama est diffusé à
l’écran, accompagné de mes commentaires et annotations. Les
étudiants apprécient beaucoup ce format car ils peuvent suivre
les enseignements à leur rythme, revenir sur les passages
difficiles, etc. Quand aux TD, beaucoup d’entre nous les
réalisent sur l’application de messagerie en ligne Discord,
qui permet d’obtenir une bonne émulation entre les
participants.” Du côté des étudiants, les réseaux sociaux et
les messageries instantanées, déjà bien maîtrisés avant le
confinement, servent, pendant et entre les cours, à
s’entraider et à créer des groupes de travail en fonction des
affinités.

La question des évaluations
Si la mise en place d’évaluations individualisées ne semble
pas poser de problèmes insurmontables pour les matières
littéraires ou les sciences sociales, il en va autrement des
matières scientifiques. “Pour le moment, nous proposons
surtout des QCM et questionnaires sur Moodle. Chronométrées,
ces épreuves sont nominatives et il est impossible de revenir
sur ses réponses hors des horaires fixés. Dans ce cadre, notre
principale difficulté est donc de faire attention aux
tentatives de tricherie qui existent toujours, afin que les
évaluations conservent leur valeur.”
Globalement, Marc Hagneré note néanmoins que la plupart des
élèves sont au rendez-vous : “Ils se connectent tous aux
cours. Ensuite, le suivi, la réalisation des exercices et
l’implication dépendent de la bonne volonté de chacun. Bien
sûr, nous savons que tous ne travaillent pas dans les mêmes
conditions à domicile. Pour certains, déjà en difficulté au
premier semestre, le confinement et l’isolement scolaire qu’il
entraîne sont des facteurs aggravants que nous devons prendre
en compte, en espérant un rapide retour à la normale.”

Une pelliculeuse innovante
pour les profilés de Technal
Trois étudiants ont réalisé leur MSI (mémoire scientifique
industriel) pour le compte de l’entreprise Technal, qui
souhaitait améliorer les performances de l’une de ses machines
(pelliculeuse). L’objectif : réduire considérablement le
nombre des déchets plastiques produits, tout en assurant un
même niveau de protection pour les profilés sortant de
l’usine. Yoann Bounhoure, l’un des étudiants de l’équipe, nous
explique ce projet en détails !

Yoann,         peux-tu nous expliquer
quelle         était la problématique
confiée par Technal ?
Technal produit des profilés aluminium, pour les habillages de
fenêtres, qui doivent être protégés pour être transportés à la
sortie de l’usine. Jusqu’alors, les profilés étaient
pelliculés une première fois, puis enrubannés de plastique à
une seconde étape du process. Dans un objectif de “green
packing”, afin de réduire la quantité de plastique nécessaire
à la protection des profilés, Technal nous a demandé
d’améliorer le premier pelliculage, afin que cette couche soit
suffisamment résistante à la friction, pour éviter de filmer
une seconde fois les profilés.

A    quels     défis     techniques
particuliers avez-vous été soumis ?
La demande de Technal était assez singulière, car l’entreprise
souhaitait que le pelliculage démarre et s’arrête à quelques
centimètres des extrémités des profilés. Et ce, pour éviter
qu’ils ne se collent les uns aux autres dans la manutention.
Nous avons commencé notre travail par un état de l’art, en
contactant de nombreux fournisseurs en Europe. Nous nous
sommes rapidement aperçus que nous ne pouvions pas utiliser
une machine existante. Nous devions concevoir une solution
sur-mesure pour cette demande particulière.

Qu’avez-vous                 mis        au        point,
finalement ?
Nous avons mis deux mois et demi à proposer deux solutions
réalistes, que nous avons maquetté à l’aide d’imprimantes 3D.
Technal a validé une tête de pelliculage, adaptable sur une
nouvelle machine. L’entreprise nous avait donné pour mission
de chiffrer l’ensemble de la réalisation, et nous avons donc
mis en oeuvre un budget avec les fournisseurs. L’ensemble
était assez complexe, avec de l’électronique, des gaines en
polyuréthane pour protéger les rouleaux de la pelliculeuse,
etc.

Qu’en   est-il                  de       ce       projet
aujourd’hui ?
Notre mission de MSI s’arrêtait à la conception et au
chiffrage de la solution mais, cette année, une nouvelle
équipe d’élèves travaille sur l’implantation de la tête de
pelliculeuse, non pas sur une nouvelle machine – finalement
hors budget – mais sur une machine existante. La
concrétisation se poursuit donc !

Comment as-tu vécu cette expérience
de MSI ?
Je suis vraiment content d’avoir travaillé sur ce projet, qui
répondait à mes attentes, car je voulais vraiment effectuer
une mission de conception. Avec Jérôme Puech et Simon Alidor,
qui ont suivi le parcours apprentissage, nous avons mis en
place un travail d’équipe très fluide, en se répartissant
naturellement les tâches selon nos points forts. Nous avons
aussi appris à nous adapter, à la fois à la demande du client
mais aussi aux contraintes des fournisseurs. Et puis, il
fallait aussi très bien gérer le planning, car nous avions
beaucoup de choses à faire en un temps restreint ! C’était une
expérience très enrichissante, également dans la relation à
l’entreprise, qui nous a vraiment donné le sentiment de
travailler en partenariat avec nous.
Métier             :      conductrice                    de
travaux
Solène Rivas, qui a obtenu son diplôme d’ingénieur Icam en
2018 après le parcours intégré, est aujourd’hui conductrice de
travaux chez Eurovia. Un métier dont les défis
l’enthousiasment ! Elle répond à nos questions.

Dans quel contexte es-tu entrée
chez Eurovia ?
Eurovia est l’entreprise dans laquelle j’ai effectué mon stage
ingénieur de dernière année. A cette époque, je faisais de
l’assistance à conduite de travaux et j’ai également assisté
un chef de chantier. Je travaillais sur un chantier de VRD
(voirie et réseaux divers) pour l’extension d’un supermarché.
Cela m’a beaucoup plu. Ensuite, la procédure chez Eurovia est
que le chef d’agence fait un retour en fin de stage au
directeur de région, qui décide ou non d’une embauche. En
l’occurrence, le retour a été positif pour moi et ils m’ont
proposé un poste à Montauban.

Quelles ont               été      tes      missions,
depuis ?
J’ai suivi le parcours classique des jeunes ingénieurs
embauchés chez Eurovia, à savoir, une première mission de chef
de chantier (de six mois à un an et demi en général), qui pour
ma part a donc impliqué un déménagement à Montauban. Puis,
j’ai été mutée à Tarbes pour devenir conductrice de travaux,
le poste que j’occupe actuellement. Je travaille sur un
chantier d’envergure pour l’aéroport de Tarbes, avec une base
de vie intégrée sur place.
Qu’est-ce      qui     te     plaît
particulièrement dans ce métier ?
Je trouve le quotidien très vivant ! C’est aussi un métier
technique, mais avec beaucoup de relationnel, puisque l’on
pilote des équipes sur les chantiers. On y acquiert également
beaucoup d’autonomie d’emblée, car on prend des
responsabilités tout de suite. Par ailleurs, être une femme
dans un métier très masculin, c’est aussi un challenge qui me
plaît. Je suis ravie de voir que nous sommes de plus en plus
nombreuses à travailler dans le BTP, cela redore un peu
l’image de notre métier qui n’a pas toujours bonne réputation.
Bien sûr, il y a parfois des conflits à gérer, les propos sont
parfois incisifs et tranchants ! Mais en général on règle le
problème et on passe à autre chose.

Quelles sont tes perspectives ?
Il y a plusieurs options pour évoluer chez Eurovia : soit
passer sur des fonctions transverses, comme le bureau
d’études, le laboratoire ou la topographie. Soit une évolution
hiérarchique (chef de secteur, puis chef d’agence, puis
directeur de région). Pour l’instant je m’attache surtout à
bien faire mon travail ! C’est, en tout cas, une entreprise où
je me sens très bien.

Quelles compétences apprises à
l’Icam as-tu le sentiment de
mobiliser au quotidien ?
Le fait de devoir m’imposer dans un univers très masculin
demande du tact, du savoir-vivre et un grand sens de la
communication. Ce sont clairement des choses que j’ai apprises
à l’Icam. De même, j’utilise beaucoup la prise de recul : il
est essentiel de revenir sur les projets menés pour voir les
pistes de progrès, ce qui a posé problème… Il y a de nombreux
chantiers à mener et l’on peut facilement se laisser entraîner
dans la spirale du temps, alors je veille à bien garder cette
étape de retour sur expérience. Je crois aussi que, pendant
l’Expériment, j’ai développé un sens de la “débrouillardise”
qui m’est très utile aujourd’hui ! Je suis partie au Canada
faire du woofing et j’ai également fait un road trip de deux
mois. Cette expérience me permet de trouver des solutions
rapidement, d’être réactive et je crois vraiment que c’est mon
voyage qui m’a apporté tout cela. J’ajouterais que nous sommes
plusieurs jeunes ingénieurs chez Eurovia, issus de différentes
écoles, et je vois que mes collègues n’ont pas suivi de
formation humaine, ni vécu de temps tels que l’Expériment :
lorsqu’on en parle, ils trouvent ça super et regrettent de ne
pas avoir eu cette chance !

Aménager      une     salle
multisensorielle – Mission
sociale Apprentissage
Sandy Gomez et Olivier Sauvinet, élèves ingénieurs du parcours
apprentissage, ont réalisé lors de leur 4e année une mission
sociale pour une association dédiée aux enfants porteurs de
handicap. Leur intervention a permis à la structure de
concrétiser un projet de salle multisensorielle, également
mise à disposition d’une maison de retraite.
Sandy   Gomez   et   Olivier
Sauvinet, élèves ingénieur
Icam apprentissage au cours
de leur mission sociale,
dans  la  salle   multi-
sensorielle de l’association
“Mots pour maux d’enfants” à
Cosne-sur-Loire (58).

Sandy Gomez et Olivier Sauvinet sont, aujourd’hui, en dernière
année du parcours apprentissage, à Toulouse. Mais leur mission
sociale, menée il y a un an, reste un moment fort de leur
parcours : “C’est le projet de l’association qui nous a réunis
pour ce travail, explique Olivier. Sandy a de la famille en
Bourgogne Franche-Comté, à Cosne-sur-Loire, et c’est par son
intermédiaire que nous avons connu l’association Mots pour
Maux d’enfants”. La structure, portée par des bénévoles qui ne
ménagent ni leur temps ni leur énergie, souhaitait concrétiser
un projet de salle multisensorielle, source de nombreux
bienfaits, tant pour les personnes souffrant d’un handicap que
pour les personnes âgées. Aussi, l’idée était également de
proposer une salle en accès libre à partager avec la maison de
retraite voisine.

Un projet complet prêt-à-l’emploi
“Notre mission a été de concevoir cette salle et d’aider au
montage du dossier, permettant à l’association d’obtenir des
financements,” détaille Sandy. “Nous avons d’abord fait
beaucoup de recherches, en nous déplaçant dans un centre
Adapei de la région, muni d’une salle similaire. La présidente
de l’association, Carole Laforge, nous a aussi indiqué les
équipements qu’elle

                                 “Remise du chèque de la part
                                 de la Caisse d’épargne
                                 Bourgogne Franche Comté pour
                                 soutenir notre projet.
                                 Carole Laforge, présidente
                                 et     fondatrice       de
                                 l’association “Mots pour
                                 Maux d’enfants”, Krystoff
                                 Fluder, Artiste et parrain
                                 de l’association et Nadia
                                 Sollogub, Sénateur de la
                                 Nièvre et marraine de
                                 l’association, et l’équipe
                                 de la Caisse d’épargne.”

souhaitait intégrer à la salle, comme une colonne à bulles,
des jeux de lumières à LED ou encore un lit vibrant et
chauffant. Nous avons construit la salle à partir de ses
instructions.” Les deux élèves ont alors réalisé les plans,
effectué une modélisation en 3D, demandé les devis aux
principaux fournisseurs, pour établir un projet solide,
chiffres à l’appui. “Il nous restait encore du temps après
cette première mission, alors nous avons aussi proposé notre
aide pour démarrer les premiers travaux de la salle : ragréage
des sols, peinture, pose de parquet…”, ajoute Olivier. Nous
avons aussi préparé le terrain pour les artisans, en indiquant
l’emplacement des prises et des interrupteurs. À la fin des
deux semaines de la mission, nous avons confié à l’association
une notice complète de montage de la salle, pour que tout soit
prêt lorsque les financements seraient débloqués.”

Gratification et réflexion sur soi
Grâce au travail de Sandy et Olivier, l’association a
effectivement trouvé les fonds pour aménager cette salle
multisensorielle, inaugurée en ce début d’année 2020. Les deux
élèves étaient, bien sûr, conviés pour ce grand jour :
“c’était très émouvant de voir la salle aboutie, et surtout
d’observer les enfants évoluer dedans, en compagnie de leurs
parents,” ajoutent les deux élèves de concert. “Carole, la
présidente, est aussi une grande source d’inspiration : elle
donne énormément pour son association. Elle a un fils de notre
âge, Paulin, qui a un handicap et qui, parce qu’il a plus de
18 ans, ne peut plus accéder à la salle multisensorielle de
l’Adapei. Nous avons pu mesurer combien ces jeunes manquent
d’aides une fois majeurs et cela nous a beaucoup fait
réfléchir sur nous-mêmes. Également, savoir que cette salle va
aider un grand nombre d’enfants, de jeunes et de seniors,
c’est une immense gratification.”

Les    Fablabs                        à         l’Icam
[Toulouse]
L’ensemble des sites Icam français sont désormais dotés de fab
labs, qui permettent à nos étudiants d’expérimenter, tester,
apprendre et d’accompagner les entreprises clientes dans leurs
projets d’innovation. Détails.

Mais d’abord, qu’est-ce qu’un fab lab ? Il s’agit d’un
laboratoire de fabrication digitale, qui permet de concrétiser
des
idées
/conc
epts
en
objet
s/pro
totyp
es
fonct
ionne
ls,
grâce
à des
machi
nes
de prototypage rapide. Il existe des centaines de fab labs
dans le monde, qui forment un réseau global de laboratoires de
fabrication, ayant tous une liste de machines en commun. Les
fab labs sont connectés globalement mais sont tous ancrés dans
une réalité locale. Entre fab labs, on s’échange des plans,
des méthodes, des bonnes pratiques, qui sont ensuite adaptés
en fonction des ressources locales de chaque atelier. La
communauté des fab labs est animée par un état d’esprit
d’entraide et de partage, avec toujours cette envie de
découvrir et de faire par soi même.

On trouve dans un fab lab des imprimantes 3D, des machines à
découpe laser, des machines pour fabriquer des circuits
imprimés, des cartes de prototypage électronique, des
fraiseuses numériques pour découper des panneaux de bois, des
machines pour travailler le textile et le vinyle, etc.
Comment les fab labs sont intégrés
au sein de l’Icam ?
Pour développer leur créativité, nos élèves-ingénieurs vivent
dans le fab lab des expériences les amenant à la stimuler :
“sur le site de Toulouse, le fab lab invite les étudiants à
inventer, expérimenter, tester les machines dans le cadre de
projets pédagogiques, associatifs et personnels. Autant
d’opportunités de se familiariser avec ces machines de pointe
et de développer sa créativité” explique Martin Rallier-du-
Baty, directeur des études du parcours intégré. Par ailleurs,
les étudiants et étudiantes, “digital natives”, voient leur
quotidien envahi par le numérique et ne font plus sans. Aussi,
le fab lab amène le concret via les technologies et la CAO ;
le prototypage est réalisé plus rapidement par des machines à
partir des modèles numériques. La concentration des moyens
permet d’imaginer des systèmes complets, conférant une vision
d’ensemble à l’étudiant concepteur ; c’est un lieu
d’interdisciplinarité.

Ouverture et enrichissement
Le fonctionnement d’un fab lab facilite la mixité et
l’enrichissement mutuel : seul ou en groupe, on y rencontre
des amateurs, des industriels ou autres professionnels de la
production venus profiter du lieu et de ses équipements. “Sur
le site de Toulouse, les entreprises clientes ont deux
possibilités, détaille Franck Cochez, responsable du pôle
Services aux Entreprises : se former sur les machines pour
réaliser elles-mêmes leurs innovations au sein de notre fab
Lab, confier la réalisation du produit par le fab manager ou,
en fonction de la complexité du projet, confier leur projet de
conception à une équipe d’ingénieurs projets depuis l’étude de
faisabilité jusqu’à la réalisation en passant par le
prototype”.
En somme, pour les élèves, le fab lab permet de s’ouvrir au
monde avec curiosité, de prendre en compte les réalités
extérieures dans ses projets, de répondre à des problématiques
de société… Un excellent aperçu des enjeux de leur futur
métier !

Un MSR à Modène, au coeur de
l’industrie automobile de
pointe
Elliot Van Puyvelde, étudiant en dernière année du parcours
intégré à Toulouse, a récemment effectué son mémoire
scientifique recherche (MSR) au sein de l’université Unimore,
à Modène, en Italie. L’occasion pour lui de travailler sur un
sujet technique qui le passionne, étroitement lié au secteur
automobile de pointe.

Quelles raisons t’ont motivé à
choisir l’université de Modène pour
ton MSR ?
Département d’ingénierie Enzo
                              Ferrari de l’université UNIMORE,
                              hiver 2019

J’ai choisi l’université de Modène Unimore car celle-ci est au
cœur d’une région très active de l’industrie automobile de
pointe. En effet on peut y retrouver de prestigieux
constructeurs automobiles comme Ferrari, Lamborghini, Maserati
et autres. En choisissant le laboratoire Lapis (situé dans le
département d’ingénierie Enzo Ferrari de l’université UNIMORE)
comme lieu de MSI, j’ai ainsi eu la certitude de travailler
sur un sujet qui me passionnerait.

Peux-tu nous expliquer en détails
quel a été ton sujet de mémoire ?
Mon sujet de MSR peut se distinguer en deux parties. La
première consistait en l’étude du design structurel d’un
piston de moteur de moto au moyen de l’optimisation
topologique, afin de mettre en oeuvre celui-ci à l’aide de la
fabrication additive. Le but était alors d’exploiter les
applications de 3Dexpérience (Dassault Système) afin d’étudier
le design (optimisation topologique) et l’industrialisation
(fabrication additive) du piston. Pour mieux comprendre,
l’optimisation topologique est une stratégie de design
structurel assisté par ordinateur. Celle-ci permet d’obtenir,
à partir d’une pièce mécanique de base, un design optimisé
selon les critères de performance souhaités (minimisation la
masse ou des déformations par exemple), tout en tenant compte
de l’environnement de la pièce (liaisons avec d’autres pièces
mécaniques, zones fonctionnelles et charges appliqués à la
pièce elle-même). Ce design optimisé est alors calculé par un
algorithme, qui détermine la répartition optimale de matière
selon les critères énumérés précédemment. La deuxième partie
de mon mémoire consistait en l’étude et la comparaison de
différents logiciels d’optimisation topologique à l’aide de
l’étude de cas du piston. Un benchmark a été réalisé à cette
issue.

Combien de temps a duré ce MSR ?
Il a débuté en mi-septembre pour finir en fin janvier. Lors de
ce MSR j’ai travaillé en parallèle avec un autre étudiant Icam
(Benjamin Lainé, qui suit le parcours apprentissage à Vannes)
qui s’est occupé de l’étude de l’industrialisation du piston
optimisé. Un autre étudiant de l’Unimore a également contribué
au benchmark en exploitant d’autres logiciels que ceux que
j’ai étudiés.

Comment as-tu vécu cette expérience
?
Cela été très enrichissant, tant au niveau professionnel que
personnel. En effet, j’ai acquis de nombreux savoirs
essentiels grâce au MSR mais aussi des compétences
relationnelles et linguistiques importantes. Avoir réalisé mon
MSR à l’étranger était alors pour moi le meilleur moyen de
parfaire ces compétences.

Ce MSR a-t-il influencé tes choix
de carrière ?
Ce MSR a grandement influencé mes choix futurs car je réalise
actuellement mon stage de fin d’étude à l’ONERA (centre
français de recherche aérospatiale), sur un sujet traitant
également d’optimisation topologique. Si j’en ai la
possibilité, j’aimerais poursuivre ma carrière dans ce domaine
pour lequel je commence à avoir une expertise bien fondée. Mon
objectif serait alors d’intégrer un bureau d’étude en
conception et dimensionnement mécanique dans le domaine de
l’automobile ou de l’aéronautique/aérospatial.

Futur campus… et campus du
futur !
L’Icam, site de Toulouse, se transforme en profondeur, avec un
nouveau bâtiment, une nouvelle résidence, des rénovations,
ainsi que des équipements de recherche et d’expérimentation
encore plus performants. Franck Cochez, responsable des
services généraux et du pôle service aux entreprises, vous
explique, en détails, en quoi consiste ce “campus du futur” !
Le
nouve
au
site
de
Toulo
use,
c’est
d’abo
rd un
site
qui
s’ada
pte à
de nouveaux besoins : ceux d’espaces de travail modulables,
souples d’utilisation, pour répondre à des méthodes
pédagogiques qui favorisent le travail collaboratif et “hors
classe” : “le campus numérique, qui offre du haut débit ainsi
que l’accès à tous les logiciels métier de l’ingénieur depuis
n’importe quelle interface, modifie profondément les façons
d’enseigner, explique Franck Cochez. Les élèves fonctionnent
de plus en plus en mode projet, ce qui nécessite des salles de
coworking, mais aussi des espaces évolutifs. Un nouveau
bâtiment pédagogique a ainsi été construit avec des cloisons
mobiles, pour accueillir 10, 20 ou 50 étudiants selon les
besoins”.

Expérimentations                   et     recherches
facilitées
Autre pierre angulaire du campus         et des nouvelles
constructions : le Fab Lab, qui          offre un terrain
d’expérimentations privilégié. ”Il se décline en trois grandes
parties : un vaste atelier de fabrication, une salle préservée
pour l’électronique, l’informatique et les imprimantes 3D, et
enfin un espace de travail collaboratif.” Au sein du Fab Lab,
les élèves peuvent tester des innovations, élaborer des
prototypes, expérimenter des notions… Un élément essentiel
d’une pédagogie Icam qui encourage la créativité et
l’apprentissage par la pratique. “D’autres travaux importants
ont été menés pour le plateau recherche, avec un local à
température contrôlée, un système puissant de renouvellement
de l’air, et une liaison avec la toiture, où une plateforme
extérieure dédiée aux énergies renouvelables est installée. Le
matériel est connecté avec la salle pour récupérer des données
des expérimentations menées comme l’éolien ou le
photovoltaique.”

Confidentialité des innovations
Le plateau recherche est en partie mutualisé avec le pôle
Services aux Entreprises, pour un travail sur des projets
pluridisciplinaires, en réponse aux problématiques confiées
par les entreprises. “A proximité du Fab Lab, des salles
d’intégration permettent aussi de mettre en oeuvre des
prototypes ou machines avec le souci de conserver la
confidentialité des projets, précise Franck Cochez. Elles sont
accessibles par un système de contrôle d’accès qui sécurise
les innovations des entreprises.” Ajoutons à tout cela une
salle d’essai avec un accès haut de 6 mètres, pour la partie
mécanique et matériaux. “nous investissons dans un pot
vibrant, très utile en mécanique dynamique, pour tester les
matériaux en conditions extrêmes”. L’ensemble des équipements
du Fab Lab et des salles d’intégration, d’essai et de
recherche, représentent un investissement de l’ordre de
300.000 euros, sur trois ans.

Engagement environnemental
Le campus évolue côté pédagogie et technique, sans oublier le
confort de vie des élèves et un fort engagement
environnemental. “La MI (résidence étudiante – Maison des
Icam) a été ramenée sur le site même de l’Icam et la livraison
du chantier est imminente. Elle prévoit une partie d’auto-
consommation à énergie solaire. Nous avons aussi changé tous
les candélabres extérieurs au profit d’éclairages LED (ce qui
permet d’éclairer l’ensemble du campus pour une consommation
équivalente à celle de deux lampes classiques auparavant) ; le
parking est aussi équipé de bornes de rechargement électriques
pour les véhicules.” Enfin, l’atelier de l’école de production
est en rénovation profonde, pour renforcer les réseaux
électriques, les systèmes de chauffage et d’incendie, et
offrir globalement un cadre d’apprentissage plus confortables
aux élèves.

Les fablabs à l’Icam [Paris-
Sénart]
L’ensemble des sites Icam français sont désormais dotés de
Fablabs, qui permettent à nos étudiants d’expérimenter,
tester, apprendre et d’accompagner les entreprises clientes
dans leurs projets d’innovation.

Mais d’abord, qu’est-ce qu’un Fablab ?

Il s’agit d’un laboratoire de fabrication digitale, qui permet
de concrétiser des idées/concepts en objets/prototypes
fonctionnels, grâce à des machines de prototypage rapide. Il
existe des centaines de FabLabs dans le monde, qui forment un
réseau global de laboratoires de fabrication, ayant tous une
liste de machines en commun. Les Fablabs sont connectés
globalement mais sont tous ancrés dans une réalité locale.
Entre FabLabs, on s’échange des plans, des méthodes, des
bonnes pratiques, qui sont ensuite adaptés en fonction des
ressources locales de chaque atelier. La communauté des
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