Reprise de nos activités - Icam
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Reprise de nos activités Nous espérons avant tout que tout va bien au sein de vos familles en ces temps très particuliers : cette crise sanitaire nous bouleverse tous. Pour l’Icam, même si nous maintenons le lien à distance, notre esprit de convivialité en est forcément affecté et nous savons que l’éloignement pèse sur les apprenants comme sur les enseignants et le corps administratif. Bien entendu, nous espérons pouvoir retrouver une activité vivante sur nos sites au plus vite mais nous nous efforçons de suivre les consignes sanitaires qui nous sont imposées par nos différents ministères pour le bien de chacun. Il va nous falloir vivre avec ce virus pendant quelques temps et nous essaierons de mettre en place les meilleures conditions pour tous. Pour autant, les activités se poursuivent avec des conditions diverses : A compter de lundi 11 mai, nos campus reprennent très progressivement leurs activités. Pour les collaborateurs, les ingénieur·e·s projets, la règle demeure de privilégier le travail à distance quand il est possible. La présence d’un salarié ou d’apprenants est soumise à l’autorisation du responsable de pôle. Restent en continuité pédagogique à distance : Les I1 (les enseignants n’excluent pas la possibilité d’examens finaux sur le site la semaine du 18 juin : ceci est encore soumis aux décision de l’état sur les lycées dont ils dépendent). Les promotions I2, I3, I4, Op, O1, A1, A2, A3, A4, C3 et C4 ne reviendront pas sur les sites et la continuité pédagogique à distance demeure.
Peuvent être accueillis dans les locaux sur demande : Les étudiants et apprentis A5 – I5 en MSI Les doctorants ou enseignants chercheurs pour réaliser des tests ou essais. Reprise des activités sur le site : l’école de production de Vannes et ses élèves ont reçu l’autorisation préfectorale de revenir sur le site compte tenu de la nature de la production. Les élèves des écoles de production à Nantes et en Vendée ne sont pas autorisés à revenir encore mais nous y travaillons. Les stagiaires de la formation professionnelle (5 dispositifs démarreront à compter du 25 mai). Bruno Soullard, Directeur des sites Icam de Bretagne, Nantes et Vendée, le 13/05/2020 L’interview : après l’Icam, la vie de start-up Ingénieur diplômé de l’Icam en 2019, Antoine Cochou mène aujourd’hui la vie d’entrepreneur. Avec deux de ses camarades de promo, il a créé La Ruche à Vélos, un concept innovant de garage à vélos sécurisé et automatisé. Un rêve qui se concrétise peu à peu et sur lequel il revient avec nous.
Quelle est l’origine de ce projet ? J’ai commencé à travailler sur La Ruche à Vélos à l’Icam, en quatrième année, dans le cadre du projet de création d’entreprise (PCE). Avec deux camarades, Guillaume Chaumet et Maël Beyssat, nous souhaitions privilégier un sujet d’actualité : les mobilités douces, de plus en plus importantes dans les politiques actuelles des collectivités. Comment vous est venue l’idée de La Ruche à Vélo ? Comme nous sommes tous les trois cyclistes, nous nous sommes demandés comment développer l’usage du vélo en milieu urbain. Nous avons étudié plusieurs pistes, dont la sécurité du cycliste et la sécurité du stationnement. C’est ce second point qui a retenu notre attention : en effet, les vols et détériorations de vélos sont la première raison pour laquelle les Français renoncent à leur achat et/ou leur utilisation.
Comment fonctionne cette invention ? Pour sécuriser les vélos, nous avons imaginé un parking automatisé : l’utilisateur dépose son vélo et ses équipements dans un sas, puis une pince vient les saisir et les ranger en sécurité. Personne n’a donc accès à l’intérieur du parking. Pour gérer le dispositif, nous avons imaginé une application. Renseignant sur le taux de remplissage et les flux d’utilisateurs dans la ville, elle permet de mieux dimensionner la solution à terme. Pour le cycliste, l’application sert à réserver une place, suivre un itinéraire jusqu’au garage à vélos, s’identifier, etc. Quel a été votre parcours d’entreprise ? Après le PCE (Module Projet Création d’Entreprise), en 4e année, nous avons bénéficié d’aménagements dans nos parcours scolaires. Cela nous a permis de nous investir pleinement dans la création de notre future entreprise, jusqu’à lancer notre levée de fonds en décembre. Elle a bien fonctionné et nous avons pu créer notre start-up en janvier 2020. Depuis quelques temps, notre projet se concrétise ! Parle-nous de ces avancées
concrètes… Comme notre solution est tout de même complexe, nous avions besoin à la fois de financer un prototype et de disposer d’un lieu où le tester. C’est chose faite avec la ville d’Angers ! Nous allons mettre en place un parking expérimental de 10 places en septembre prochain, qui sera étendu à 50 places en juillet 2021. Ce développement en deux temps nous permettra d’expérimenter, d’améliorer notre concept et de faire connaître notre start-up. Quelles sont vos perspectives ? Nous sommes en contact avec d’autres villes, mais aussi des entreprises et des promoteurs immobiliers. Tous sont intéressés par La Ruche à Vélos. Mais pour emporter de nouveaux marchés, nous devons impérativement réussir notre première expérimentation. Si les résultats sont positifs, d’autres commandes suivront. Qu’est-ce qui te plaît dans le quotidien d’entrepreneur ? Cette vie était pour moi un rêve, qui commence à devenir réalité ! De plus, j’aime particulièrement travailler sur un projet qui me tient à cœur, avec une équipe que j’apprécie. En somme, vivre de sa passion est vraiment intéressant et n’a pas de prix !
L’entreprise : Semios et l’Icam, un partenariat innovant Spécialisée dans la signalétique, Semios sort des sentiers battus avec son laboratoire collaboratif : Sign’Lab. Tout au long de l’année, l’entreprise y accueille des étudiants Icam du site de Vannes, afin de développer des solutions à la fois innovantes et concrètes. Proposant une large gamme de produits d’enseigne, de signalétique et de décoration, Semios est une grande entreprise qui privilégie une fabrication française et interne. Elle possède d’ailleurs une usine de 7000 m² basée au Rheu (35). En 2016, souhaitant faire évoluer sa politique d’innovation, elle sollicite l’expertise de l’Icam en la matière. En interne, l’entreprise a déjà mis en œuvre un changement de culture et une démarche collaborative : une trentaine de collaborateurs volontaires travaillent ensemble sur des solutions éco-conçues, autonomes en énergie, digitales et en 3D. La naissance de Sign’Lab Pour Semios, la création de ce laboratoire pas comme les autres a pour but de fédérer ses collaborateurs autour d’une démarche d’innovation, tout en anticipant les marchés futurs et en proposant des solutions à forte valeur ajoutée. Pour structurer cette démarche, l’entreprise fait appel au pôle Services aux entreprises de l’Icam, site de Bretagne. De fait, ce dernier propose des audits, conseils et prestations industrielles – comme le développement de nouveaux procédés ou la mise au point d’innovations technologiques. Ce pôle
accompagne ainsi chaque année une trentaine d’entreprises de la région. Comme l’explique Patrick Floren, président de Semios, “nous avons sollicité l’Icam, convaincus par l’expertise de ses élèves ingénieurs qui connaissent le monde de l’entreprise grâce à leur formation en alternance, et leur capacité à mobiliser des Hommes et challenger les idées.” 500 idées innovantes C’est ainsi que le laboratoire Sign’Lab s’est mis à accueillir les étudiants de 5e année de l’Icam, dans le cadre de leur mémoire scientifique industriel (MSI). Ce dernier consiste à travailler sur une problématique d’entreprise en tant qu’ingénieur projet durant une période de 6 mois. Selon Patrick Floren, cette initiative est une réussite : “depuis la mise en place du laboratoire d’innovation, 500 idées ont émergé et plusieurs solutions sont aujourd’hui commercialisées.” Du côté des étudiants, l’expérience est aussi très appréciée, comme le soulignent par exemple Hubert et Nicolas, élèves ingénieurs : “nos missions sont variées et nous propulsent dans un rôle très intéressant de manager.”
Des solutions prometteuses Parmi les idées innovantes commercialisées, un totem autonome en énergie, grâce à de l’électricité produite à partir d’un panneau solaire et stockée avec une batterie. Une solution à base de cosse de riz (déchet de l’industrie alimentaire) est également identifiée comme une alternative écologique dans les domaines de l’enseigne, de la signalétique et de la décoration. Enfin, une bâche publicitaire issue de bouteilles en plastique recyclées s’avère prometteuse : elle possède la même résistance qu’une bâche PVC classique. Autant de produits qui feront bientôt parler d’eux ! L’international : Un MSI au Canada, au cœur de la recherche biomédicale Tanguy Rimbeault, élève-ingénieur en 5e année, a terminé au mois de janvier, son MSI (mémoire scientifique) au sein de l’université de la Saskatchewan – province anglophone au centre du Canada. L’occasion pour lui de s’immerger dans le monde de la recherche scientifique biomédicale, au carrefour entre l’ingénierie et la biologie.
Pourquoi as-tu choisi de réaliser un MSI ? Je souhaitais avant tout faire un MSI pour découvrir le monde de la recherche. En effet, le métier de chercheur était pour moi assez difficile à comprendre, assez abstrait. Pour obtenir des réponses concrètes, j’avais besoin de m’immerger dans cet univers si particulier, grâce à la possibilité de réaliser un MSI. Quelles étaient tes motivations à choisir l’université de la Saskatchewan ? Premièrement, j’étais déjà parti aux États-Unis pour mon stage
de 3e année et je souhaitais découvrir une autre facette de la culture nord-américaine. J’avais entendu beaucoup d’éloges sur le Canada, c’est pourquoi je me suis tourné prioritairement vers les universités de ce pays. Secondement, comme je m’intéressais au monde de la recherche, j’ai opté pour l’université de la Saskatchewan car je savais qu’elle était particulièrement reconnue pour son laboratoire biomédical. J’ai aussi apprécié le sujet du mémoire, proposé par une étudiante en Master de biologie, qui rencontrait quelques difficultés sur la partie ingénierie de ses recherches. Justement, peux-tu nous expliquer le sujet de ton mémoire ? J’ai principalement effectué des tests mécaniques sur des patches cardiaques. De fait, il est aujourd’hui possible d’imprimer en 3D, des patches contenant des cellules vivantes : les chercheurs sont capables de prélever des cellules, de les cultiver, puis, en les mélangeant à d’autres matériaux, de les imprimer pour former des structures en 3D. Le but de ces recherches est, à terme, de parvenir à imprimer des tissus solides ou plus mous (os, dents, peau, poumons, etc.). Actuellement, plusieurs applications sont à l’étude et, parmi elles, les patches cardiaques. En effet, lors d’un infarctus du myocarde, certains tissus ne sont plus vascularisés et meurent. Implanter des patches avec de nouvelles cellules à la surface du cœur, permettrait de restaurer certaines fonctions cardiaques mises à mal par l’infarctus, en substituant les cellules du patch aux cellules mortes. Mais pour ce faire, il importe que ces supports soient dotés de propriétés biologiques et mécaniques précises, proches des tissus humains. Ma mission était donc d’imprimer des patches composés de différents matériaux, puis d’effectuer des tests mécaniques sur ces derniers, afin de déterminer lesquels sont les plus prometteurs.
Comment as-tu vécu cette expérience en tant qu’étudiant ? J’ai découvert un domaine d’étude passionnant, riche d’une grande multitude de possibilités et de pistes à explorer. Surtout, j’ai travaillé au sein d’une équipe multiculturelle : sur les 20 chercheurs du laboratoire, un seul était natif du Canada ! Les autres venaient du monde entier : Inde, Iran, Chine, Brésil… Les côtoyer m’a permis de me confronter à d’autres points de vue et d’autres méthodes de travail. De plus, toutes ces personnes étaient vraiment très ouvertes et je pouvais leur demander de l’aide quels que soient les blocages que je rencontrais. Et sur le plan personnel ? J’ai volontairement choisi de partir en hiver, au centre du pays (à Saskatoon), entre septembre et janvier, afin de découvrir l’ambiance particulière du Canada à cette période de l’année. J’ai vraiment adoré ce pays, même par des températures de – 30 ou – 40 °C. Par ailleurs, j’ai apprécié la mentalité des Canadiens, qui sont vraiment très accueillants. Cette expérience m’a d’ailleurs donné envie de postuler pour un permis Vacances-Travail, permettant de découvrir l’ensemble du Canada tout en travaillant, pendant une période maximale de 24 mois. Bien sûr, la situation actuelle vient bouleverser la donne, mais j’espère encore pouvoir y partir !
L’idée : des objets déco en plastique recyclé Apprenti ingénieur Icam en 4e année, Coriandre Onillon a développé une technique de valorisation des déchets plastiques… afin de les transformer en objets aussi utiles que déco ! Alliant la pointe de la technologie et le respect de l’environnement, cette initiative prometteuse n’en est qu’à ses débuts, car Coriandre a bien d’autres idées en tête. Fort d’un cursus atypique, Coriandre Onillon a débuté son parcours par un Brevet Professionnel puis un BTS de menuiserie, avec deux années passées chez les Compagnons du Devoir. Il poursuit ensuite ses études à l’Icam, en apprentissage, afin de devenir ingénieur. Mais bien vite, son amour de la matière le rattrape. “Je me suis rapidement intéressé à la question de l’impression en 3D, explique Coriandre. En qualité de menuisier, le fait de passer du numérique à la création d’objets concrets m’a évidemment beaucoup intéressé.” C’est pourquoi, pour son stage de 3e année, il choisit une start-up de Sheffield (Angleterre) spécialisée dans ce domaine. Là-bas, il travaille sur les imprimantes grand format, après avoir développé une tête d’impression utilisant le plastique issu des bouteilles recyclées. Recherche d’une solution écologique Ses travaux permettent à Coriandre d’envisager l’utilisation de plastiques recyclés avec de grandes imprimantes 3D. “Depuis le début de son utilisation, poursuit le jeune apprenti, j’ai remarqué que cette technologie n’était pas très écologique : non seulement la matière première peut revenir cher à la longue, mais elle est surtout issue du pétrole ou de l’amidon de maïs (difficilement recyclable). Le coût des matières
premières couplé à leur coût écologique, m’a amené à me demander si l’on ne pouvait pas faire un geste pour la planète, en adaptant les principes de l’économie circulaire à l’impression additive.” Une idée qu’il met finalement en œuvre à son retour d’Angleterre. Création d’une mini-entreprise Après une présentation du concept Les Entrep’ lors d’une session Icam, Coriandre choisit d’intégrer ce programme qui aide des jeunes à devenir entrepreneurs ou intrapreneurs. Avec quelques autres étudiants d’horizons différents, il suit une formation pendant six mois, afin de l’aider à structurer et concrétiser son projet. Ses camarades et lui organisent notamment des événements de collecte et de sensibilisation, lors desquels ils récoltent du plastique. Et ils commencent à produire leurs premiers objets : “Pour le moment, nous proposons de petits objets, comme des pots de fleurs. Nous travaillons à partir de plastique recyclé ou de filament fourni par des prestataires.”
Leur projet termine lauréat du Trophée Les Entrepreneuriales 2020 et va concourir au niveau national ! De belles perspectives Aujourd’hui, face à l’urgence de la situation sanitaire, Coriandre n’a pas hésité à réorienter sa production. “Depuis deux semaines, nous produisons des visières de protection pour un EHPAD et une pharmacie à Angers, mais aussi pour la gendarmerie et les urgences de Niort.”
Enfin, en plein confinement, le projet de Coriandre et ses camarades (Elouan Le Gall et Dorian Couturier-Masse) devient déjà une véritable entreprise et les associés organisent maintenant une levée de fond. “Nous pouvons réaliser des objets et les vendre, mais nous souhaitons élargir notre catalogue, en proposant du petit mobilier, comme des tables basses. Notre atout est de produire en série ou de manière totalement personnalisée. De nombreuses opportunités s’offrent à nous !” > plus d’info//http://www.ced-eco.com/
L’info : relever le défi de la prépa ! Au sein de l’Icam site de Nantes, assurer la continuité pédagogique pour les étudiants en classes préparatoires associées est un véritable défi quotidien, relevé avec enthousiasme par le corps enseignant du lycée partenaire (La Joliverie). Explications pratiques avec Marc Hagneré, directeur adjoint aux classes préparatoires associées Icam – La Joliverie. Dès l’annonce de l’annulation des cours en présentiel et du confinement, l’équipe enseignante s’est organisée. “Nous nous sommes réunis afin de nous concerter sur les ajustements à effectuer et les objectifs à maintenir pendant cette période particulière, explique Marc Hagneré. En fait, la difficulté a surtout été de trouver un équilibre entre les matières et d’adapter l’emploi du temps aux modalités de cours en ligne. Pour le reste, mes collègues étaient déjà en train de développer des solutions. J’ai même dû en modérer certains, qui se fixaient des objectifs trop ambitieux.” Des outils numériques déjà en place Afin de s’adapter aux cours à distance et au travail en autonomie des étudiants, beaucoup d’enseignants utilisent les outils numériques mis en ligne par les sites Icam. “Pour les TP et certaines manipulations, continue Marc Hagneré, les étudiants peuvent télécharger les logiciels informatiques que nous utilisons en cours ou sur les machines. De plus, si leur ordinateur personnel n’est pas assez puissant, il leur est également possible de faire fonctionner les logiciels à distance grâce au serveur de l’Icam site de Nantes. C’est un
protocole que nous maîtrisons bien, puisqu’il est déjà en vigueur depuis plus d’un an et demi.” De la même manière, les enseignants qui utilisaient beaucoup Moodle avant le confinement continuent à proposer des cours et des travaux sur cette plateforme pédagogique qui leur est familière. Des solutions très variées En fonction de leurs besoins propres et de la nature des cours, les enseignants se tournent aussi vers des solutions parallèles. “Pour ma part, poursuit Marc Hagneré, j’utilise beaucoup Google Drive pour mettre certains supports en ligne, ainsi que Google Meet, afin de donner des cours en direct. Les étudiants coupent leurs micros, me posent leurs questions sur le tchat et je donne les réponse collectivement. J’ai également enregistré des cours : le diaporama est diffusé à l’écran, accompagné de mes commentaires et annotations. Les étudiants apprécient beaucoup ce format car ils peuvent suivre les enseignements à leur rythme, revenir sur les passages difficiles, etc. Quand aux TD, beaucoup d’entre nous les réalisent sur l’application de messagerie en ligne Discord, qui permet d’obtenir une bonne émulation entre les participants.” Du côté des étudiants, les réseaux sociaux et les messageries instantanées, déjà bien maîtrisés avant le confinement, servent, pendant et entre les cours, à s’entraider et à créer des groupes de travail en fonction des affinités. La question des évaluations Si la mise en place d’évaluations individualisées ne semble pas poser de problèmes insurmontables pour les matières littéraires ou les sciences sociales, il en va autrement des matières scientifiques. “Pour le moment, nous proposons surtout des QCM et questionnaires sur Moodle. Chronométrées, ces épreuves sont nominatives et il est impossible de revenir
sur ses réponses hors des horaires fixés. Dans ce cadre, notre principale difficulté est donc de faire attention aux tentatives de tricherie qui existent toujours, afin que les évaluations conservent leur valeur.” Globalement, Marc Hagneré note néanmoins que la plupart des élèves sont au rendez-vous : “Ils se connectent tous aux cours. Ensuite, le suivi, la réalisation des exercices et l’implication dépendent de la bonne volonté de chacun. Bien sûr, nous savons que tous ne travaillent pas dans les mêmes conditions à domicile. Pour certains, déjà en difficulté au premier semestre, le confinement et l’isolement scolaire qu’il entraîne sont des facteurs aggravants que nous devons prendre en compte, en espérant un rapide retour à la normale.” Une pelliculeuse innovante pour les profilés de Technal Trois étudiants ont réalisé leur MSI (mémoire scientifique industriel) pour le compte de l’entreprise Technal, qui souhaitait améliorer les performances de l’une de ses machines (pelliculeuse). L’objectif : réduire considérablement le nombre des déchets plastiques produits, tout en assurant un même niveau de protection pour les profilés sortant de l’usine. Yoann Bounhoure, l’un des étudiants de l’équipe, nous explique ce projet en détails ! Yoann, peux-tu nous expliquer quelle était la problématique
confiée par Technal ? Technal produit des profilés aluminium, pour les habillages de fenêtres, qui doivent être protégés pour être transportés à la sortie de l’usine. Jusqu’alors, les profilés étaient pelliculés une première fois, puis enrubannés de plastique à une seconde étape du process. Dans un objectif de “green packing”, afin de réduire la quantité de plastique nécessaire à la protection des profilés, Technal nous a demandé d’améliorer le premier pelliculage, afin que cette couche soit suffisamment résistante à la friction, pour éviter de filmer une seconde fois les profilés. A quels défis techniques particuliers avez-vous été soumis ? La demande de Technal était assez singulière, car l’entreprise souhaitait que le pelliculage démarre et s’arrête à quelques centimètres des extrémités des profilés. Et ce, pour éviter qu’ils ne se collent les uns aux autres dans la manutention. Nous avons commencé notre travail par un état de l’art, en contactant de nombreux fournisseurs en Europe. Nous nous sommes rapidement aperçus que nous ne pouvions pas utiliser une machine existante. Nous devions concevoir une solution sur-mesure pour cette demande particulière. Qu’avez-vous mis au point, finalement ? Nous avons mis deux mois et demi à proposer deux solutions réalistes, que nous avons maquetté à l’aide d’imprimantes 3D. Technal a validé une tête de pelliculage, adaptable sur une nouvelle machine. L’entreprise nous avait donné pour mission de chiffrer l’ensemble de la réalisation, et nous avons donc mis en oeuvre un budget avec les fournisseurs. L’ensemble
était assez complexe, avec de l’électronique, des gaines en polyuréthane pour protéger les rouleaux de la pelliculeuse, etc. Qu’en est-il de ce projet aujourd’hui ? Notre mission de MSI s’arrêtait à la conception et au chiffrage de la solution mais, cette année, une nouvelle équipe d’élèves travaille sur l’implantation de la tête de pelliculeuse, non pas sur une nouvelle machine – finalement hors budget – mais sur une machine existante. La concrétisation se poursuit donc ! Comment as-tu vécu cette expérience de MSI ? Je suis vraiment content d’avoir travaillé sur ce projet, qui répondait à mes attentes, car je voulais vraiment effectuer une mission de conception. Avec Jérôme Puech et Simon Alidor, qui ont suivi le parcours apprentissage, nous avons mis en place un travail d’équipe très fluide, en se répartissant naturellement les tâches selon nos points forts. Nous avons aussi appris à nous adapter, à la fois à la demande du client mais aussi aux contraintes des fournisseurs. Et puis, il fallait aussi très bien gérer le planning, car nous avions beaucoup de choses à faire en un temps restreint ! C’était une expérience très enrichissante, également dans la relation à l’entreprise, qui nous a vraiment donné le sentiment de travailler en partenariat avec nous.
Métier : conductrice de travaux Solène Rivas, qui a obtenu son diplôme d’ingénieur Icam en 2018 après le parcours intégré, est aujourd’hui conductrice de travaux chez Eurovia. Un métier dont les défis l’enthousiasment ! Elle répond à nos questions. Dans quel contexte es-tu entrée chez Eurovia ? Eurovia est l’entreprise dans laquelle j’ai effectué mon stage ingénieur de dernière année. A cette époque, je faisais de l’assistance à conduite de travaux et j’ai également assisté un chef de chantier. Je travaillais sur un chantier de VRD (voirie et réseaux divers) pour l’extension d’un supermarché. Cela m’a beaucoup plu. Ensuite, la procédure chez Eurovia est que le chef d’agence fait un retour en fin de stage au directeur de région, qui décide ou non d’une embauche. En l’occurrence, le retour a été positif pour moi et ils m’ont proposé un poste à Montauban. Quelles ont été tes missions, depuis ? J’ai suivi le parcours classique des jeunes ingénieurs embauchés chez Eurovia, à savoir, une première mission de chef de chantier (de six mois à un an et demi en général), qui pour ma part a donc impliqué un déménagement à Montauban. Puis, j’ai été mutée à Tarbes pour devenir conductrice de travaux, le poste que j’occupe actuellement. Je travaille sur un chantier d’envergure pour l’aéroport de Tarbes, avec une base de vie intégrée sur place.
Qu’est-ce qui te plaît particulièrement dans ce métier ? Je trouve le quotidien très vivant ! C’est aussi un métier technique, mais avec beaucoup de relationnel, puisque l’on pilote des équipes sur les chantiers. On y acquiert également beaucoup d’autonomie d’emblée, car on prend des responsabilités tout de suite. Par ailleurs, être une femme dans un métier très masculin, c’est aussi un challenge qui me plaît. Je suis ravie de voir que nous sommes de plus en plus nombreuses à travailler dans le BTP, cela redore un peu l’image de notre métier qui n’a pas toujours bonne réputation. Bien sûr, il y a parfois des conflits à gérer, les propos sont parfois incisifs et tranchants ! Mais en général on règle le problème et on passe à autre chose. Quelles sont tes perspectives ? Il y a plusieurs options pour évoluer chez Eurovia : soit passer sur des fonctions transverses, comme le bureau d’études, le laboratoire ou la topographie. Soit une évolution hiérarchique (chef de secteur, puis chef d’agence, puis directeur de région). Pour l’instant je m’attache surtout à bien faire mon travail ! C’est, en tout cas, une entreprise où je me sens très bien. Quelles compétences apprises à l’Icam as-tu le sentiment de mobiliser au quotidien ? Le fait de devoir m’imposer dans un univers très masculin demande du tact, du savoir-vivre et un grand sens de la communication. Ce sont clairement des choses que j’ai apprises à l’Icam. De même, j’utilise beaucoup la prise de recul : il est essentiel de revenir sur les projets menés pour voir les
pistes de progrès, ce qui a posé problème… Il y a de nombreux chantiers à mener et l’on peut facilement se laisser entraîner dans la spirale du temps, alors je veille à bien garder cette étape de retour sur expérience. Je crois aussi que, pendant l’Expériment, j’ai développé un sens de la “débrouillardise” qui m’est très utile aujourd’hui ! Je suis partie au Canada faire du woofing et j’ai également fait un road trip de deux mois. Cette expérience me permet de trouver des solutions rapidement, d’être réactive et je crois vraiment que c’est mon voyage qui m’a apporté tout cela. J’ajouterais que nous sommes plusieurs jeunes ingénieurs chez Eurovia, issus de différentes écoles, et je vois que mes collègues n’ont pas suivi de formation humaine, ni vécu de temps tels que l’Expériment : lorsqu’on en parle, ils trouvent ça super et regrettent de ne pas avoir eu cette chance ! Aménager une salle multisensorielle – Mission sociale Apprentissage Sandy Gomez et Olivier Sauvinet, élèves ingénieurs du parcours apprentissage, ont réalisé lors de leur 4e année une mission sociale pour une association dédiée aux enfants porteurs de handicap. Leur intervention a permis à la structure de concrétiser un projet de salle multisensorielle, également mise à disposition d’une maison de retraite.
Sandy Gomez et Olivier Sauvinet, élèves ingénieur Icam apprentissage au cours de leur mission sociale, dans la salle multi- sensorielle de l’association “Mots pour maux d’enfants” à Cosne-sur-Loire (58). Sandy Gomez et Olivier Sauvinet sont, aujourd’hui, en dernière année du parcours apprentissage, à Toulouse. Mais leur mission sociale, menée il y a un an, reste un moment fort de leur parcours : “C’est le projet de l’association qui nous a réunis pour ce travail, explique Olivier. Sandy a de la famille en Bourgogne Franche-Comté, à Cosne-sur-Loire, et c’est par son intermédiaire que nous avons connu l’association Mots pour Maux d’enfants”. La structure, portée par des bénévoles qui ne ménagent ni leur temps ni leur énergie, souhaitait concrétiser un projet de salle multisensorielle, source de nombreux bienfaits, tant pour les personnes souffrant d’un handicap que pour les personnes âgées. Aussi, l’idée était également de proposer une salle en accès libre à partager avec la maison de retraite voisine. Un projet complet prêt-à-l’emploi “Notre mission a été de concevoir cette salle et d’aider au montage du dossier, permettant à l’association d’obtenir des financements,” détaille Sandy. “Nous avons d’abord fait
beaucoup de recherches, en nous déplaçant dans un centre Adapei de la région, muni d’une salle similaire. La présidente de l’association, Carole Laforge, nous a aussi indiqué les équipements qu’elle “Remise du chèque de la part de la Caisse d’épargne Bourgogne Franche Comté pour soutenir notre projet. Carole Laforge, présidente et fondatrice de l’association “Mots pour Maux d’enfants”, Krystoff Fluder, Artiste et parrain de l’association et Nadia Sollogub, Sénateur de la Nièvre et marraine de l’association, et l’équipe de la Caisse d’épargne.” souhaitait intégrer à la salle, comme une colonne à bulles, des jeux de lumières à LED ou encore un lit vibrant et chauffant. Nous avons construit la salle à partir de ses instructions.” Les deux élèves ont alors réalisé les plans, effectué une modélisation en 3D, demandé les devis aux principaux fournisseurs, pour établir un projet solide, chiffres à l’appui. “Il nous restait encore du temps après cette première mission, alors nous avons aussi proposé notre aide pour démarrer les premiers travaux de la salle : ragréage
des sols, peinture, pose de parquet…”, ajoute Olivier. Nous avons aussi préparé le terrain pour les artisans, en indiquant l’emplacement des prises et des interrupteurs. À la fin des deux semaines de la mission, nous avons confié à l’association une notice complète de montage de la salle, pour que tout soit prêt lorsque les financements seraient débloqués.” Gratification et réflexion sur soi Grâce au travail de Sandy et Olivier, l’association a effectivement trouvé les fonds pour aménager cette salle multisensorielle, inaugurée en ce début d’année 2020. Les deux élèves étaient, bien sûr, conviés pour ce grand jour : “c’était très émouvant de voir la salle aboutie, et surtout d’observer les enfants évoluer dedans, en compagnie de leurs parents,” ajoutent les deux élèves de concert. “Carole, la présidente, est aussi une grande source d’inspiration : elle donne énormément pour son association. Elle a un fils de notre âge, Paulin, qui a un handicap et qui, parce qu’il a plus de 18 ans, ne peut plus accéder à la salle multisensorielle de l’Adapei. Nous avons pu mesurer combien ces jeunes manquent d’aides une fois majeurs et cela nous a beaucoup fait réfléchir sur nous-mêmes. Également, savoir que cette salle va aider un grand nombre d’enfants, de jeunes et de seniors, c’est une immense gratification.” Les Fablabs à l’Icam [Toulouse] L’ensemble des sites Icam français sont désormais dotés de fab labs, qui permettent à nos étudiants d’expérimenter, tester, apprendre et d’accompagner les entreprises clientes dans leurs
projets d’innovation. Détails. Mais d’abord, qu’est-ce qu’un fab lab ? Il s’agit d’un laboratoire de fabrication digitale, qui permet de concrétiser des idées /conc epts en objet s/pro totyp es fonct ionne ls, grâce à des machi nes de prototypage rapide. Il existe des centaines de fab labs dans le monde, qui forment un réseau global de laboratoires de fabrication, ayant tous une liste de machines en commun. Les fab labs sont connectés globalement mais sont tous ancrés dans une réalité locale. Entre fab labs, on s’échange des plans, des méthodes, des bonnes pratiques, qui sont ensuite adaptés en fonction des ressources locales de chaque atelier. La communauté des fab labs est animée par un état d’esprit d’entraide et de partage, avec toujours cette envie de découvrir et de faire par soi même. On trouve dans un fab lab des imprimantes 3D, des machines à découpe laser, des machines pour fabriquer des circuits imprimés, des cartes de prototypage électronique, des fraiseuses numériques pour découper des panneaux de bois, des machines pour travailler le textile et le vinyle, etc.
Comment les fab labs sont intégrés au sein de l’Icam ? Pour développer leur créativité, nos élèves-ingénieurs vivent dans le fab lab des expériences les amenant à la stimuler : “sur le site de Toulouse, le fab lab invite les étudiants à inventer, expérimenter, tester les machines dans le cadre de projets pédagogiques, associatifs et personnels. Autant d’opportunités de se familiariser avec ces machines de pointe et de développer sa créativité” explique Martin Rallier-du- Baty, directeur des études du parcours intégré. Par ailleurs, les étudiants et étudiantes, “digital natives”, voient leur quotidien envahi par le numérique et ne font plus sans. Aussi, le fab lab amène le concret via les technologies et la CAO ; le prototypage est réalisé plus rapidement par des machines à partir des modèles numériques. La concentration des moyens permet d’imaginer des systèmes complets, conférant une vision d’ensemble à l’étudiant concepteur ; c’est un lieu d’interdisciplinarité. Ouverture et enrichissement Le fonctionnement d’un fab lab facilite la mixité et l’enrichissement mutuel : seul ou en groupe, on y rencontre des amateurs, des industriels ou autres professionnels de la production venus profiter du lieu et de ses équipements. “Sur le site de Toulouse, les entreprises clientes ont deux possibilités, détaille Franck Cochez, responsable du pôle Services aux Entreprises : se former sur les machines pour réaliser elles-mêmes leurs innovations au sein de notre fab Lab, confier la réalisation du produit par le fab manager ou, en fonction de la complexité du projet, confier leur projet de conception à une équipe d’ingénieurs projets depuis l’étude de faisabilité jusqu’à la réalisation en passant par le prototype”.
En somme, pour les élèves, le fab lab permet de s’ouvrir au monde avec curiosité, de prendre en compte les réalités extérieures dans ses projets, de répondre à des problématiques de société… Un excellent aperçu des enjeux de leur futur métier ! Un MSR à Modène, au coeur de l’industrie automobile de pointe Elliot Van Puyvelde, étudiant en dernière année du parcours intégré à Toulouse, a récemment effectué son mémoire scientifique recherche (MSR) au sein de l’université Unimore, à Modène, en Italie. L’occasion pour lui de travailler sur un sujet technique qui le passionne, étroitement lié au secteur automobile de pointe. Quelles raisons t’ont motivé à choisir l’université de Modène pour ton MSR ?
Département d’ingénierie Enzo Ferrari de l’université UNIMORE, hiver 2019 J’ai choisi l’université de Modène Unimore car celle-ci est au cœur d’une région très active de l’industrie automobile de pointe. En effet on peut y retrouver de prestigieux constructeurs automobiles comme Ferrari, Lamborghini, Maserati et autres. En choisissant le laboratoire Lapis (situé dans le département d’ingénierie Enzo Ferrari de l’université UNIMORE) comme lieu de MSI, j’ai ainsi eu la certitude de travailler sur un sujet qui me passionnerait. Peux-tu nous expliquer en détails quel a été ton sujet de mémoire ? Mon sujet de MSR peut se distinguer en deux parties. La première consistait en l’étude du design structurel d’un piston de moteur de moto au moyen de l’optimisation
topologique, afin de mettre en oeuvre celui-ci à l’aide de la fabrication additive. Le but était alors d’exploiter les applications de 3Dexpérience (Dassault Système) afin d’étudier le design (optimisation topologique) et l’industrialisation (fabrication additive) du piston. Pour mieux comprendre, l’optimisation topologique est une stratégie de design structurel assisté par ordinateur. Celle-ci permet d’obtenir, à partir d’une pièce mécanique de base, un design optimisé selon les critères de performance souhaités (minimisation la masse ou des déformations par exemple), tout en tenant compte de l’environnement de la pièce (liaisons avec d’autres pièces mécaniques, zones fonctionnelles et charges appliqués à la pièce elle-même). Ce design optimisé est alors calculé par un algorithme, qui détermine la répartition optimale de matière selon les critères énumérés précédemment. La deuxième partie de mon mémoire consistait en l’étude et la comparaison de différents logiciels d’optimisation topologique à l’aide de l’étude de cas du piston. Un benchmark a été réalisé à cette issue. Combien de temps a duré ce MSR ? Il a débuté en mi-septembre pour finir en fin janvier. Lors de ce MSR j’ai travaillé en parallèle avec un autre étudiant Icam (Benjamin Lainé, qui suit le parcours apprentissage à Vannes) qui s’est occupé de l’étude de l’industrialisation du piston optimisé. Un autre étudiant de l’Unimore a également contribué au benchmark en exploitant d’autres logiciels que ceux que j’ai étudiés. Comment as-tu vécu cette expérience ? Cela été très enrichissant, tant au niveau professionnel que personnel. En effet, j’ai acquis de nombreux savoirs essentiels grâce au MSR mais aussi des compétences
relationnelles et linguistiques importantes. Avoir réalisé mon MSR à l’étranger était alors pour moi le meilleur moyen de parfaire ces compétences. Ce MSR a-t-il influencé tes choix de carrière ? Ce MSR a grandement influencé mes choix futurs car je réalise actuellement mon stage de fin d’étude à l’ONERA (centre français de recherche aérospatiale), sur un sujet traitant également d’optimisation topologique. Si j’en ai la possibilité, j’aimerais poursuivre ma carrière dans ce domaine pour lequel je commence à avoir une expertise bien fondée. Mon objectif serait alors d’intégrer un bureau d’étude en conception et dimensionnement mécanique dans le domaine de l’automobile ou de l’aéronautique/aérospatial. Futur campus… et campus du futur ! L’Icam, site de Toulouse, se transforme en profondeur, avec un nouveau bâtiment, une nouvelle résidence, des rénovations, ainsi que des équipements de recherche et d’expérimentation encore plus performants. Franck Cochez, responsable des services généraux et du pôle service aux entreprises, vous explique, en détails, en quoi consiste ce “campus du futur” !
Le nouve au site de Toulo use, c’est d’abo rd un site qui s’ada pte à de nouveaux besoins : ceux d’espaces de travail modulables, souples d’utilisation, pour répondre à des méthodes pédagogiques qui favorisent le travail collaboratif et “hors classe” : “le campus numérique, qui offre du haut débit ainsi que l’accès à tous les logiciels métier de l’ingénieur depuis n’importe quelle interface, modifie profondément les façons d’enseigner, explique Franck Cochez. Les élèves fonctionnent de plus en plus en mode projet, ce qui nécessite des salles de coworking, mais aussi des espaces évolutifs. Un nouveau bâtiment pédagogique a ainsi été construit avec des cloisons mobiles, pour accueillir 10, 20 ou 50 étudiants selon les besoins”. Expérimentations et recherches facilitées Autre pierre angulaire du campus et des nouvelles constructions : le Fab Lab, qui offre un terrain d’expérimentations privilégié. ”Il se décline en trois grandes parties : un vaste atelier de fabrication, une salle préservée pour l’électronique, l’informatique et les imprimantes 3D, et enfin un espace de travail collaboratif.” Au sein du Fab Lab,
les élèves peuvent tester des innovations, élaborer des prototypes, expérimenter des notions… Un élément essentiel d’une pédagogie Icam qui encourage la créativité et l’apprentissage par la pratique. “D’autres travaux importants ont été menés pour le plateau recherche, avec un local à température contrôlée, un système puissant de renouvellement de l’air, et une liaison avec la toiture, où une plateforme extérieure dédiée aux énergies renouvelables est installée. Le matériel est connecté avec la salle pour récupérer des données des expérimentations menées comme l’éolien ou le photovoltaique.” Confidentialité des innovations Le plateau recherche est en partie mutualisé avec le pôle Services aux Entreprises, pour un travail sur des projets pluridisciplinaires, en réponse aux problématiques confiées par les entreprises. “A proximité du Fab Lab, des salles d’intégration permettent aussi de mettre en oeuvre des prototypes ou machines avec le souci de conserver la confidentialité des projets, précise Franck Cochez. Elles sont accessibles par un système de contrôle d’accès qui sécurise les innovations des entreprises.” Ajoutons à tout cela une salle d’essai avec un accès haut de 6 mètres, pour la partie mécanique et matériaux. “nous investissons dans un pot vibrant, très utile en mécanique dynamique, pour tester les matériaux en conditions extrêmes”. L’ensemble des équipements du Fab Lab et des salles d’intégration, d’essai et de recherche, représentent un investissement de l’ordre de 300.000 euros, sur trois ans. Engagement environnemental Le campus évolue côté pédagogie et technique, sans oublier le confort de vie des élèves et un fort engagement environnemental. “La MI (résidence étudiante – Maison des
Icam) a été ramenée sur le site même de l’Icam et la livraison du chantier est imminente. Elle prévoit une partie d’auto- consommation à énergie solaire. Nous avons aussi changé tous les candélabres extérieurs au profit d’éclairages LED (ce qui permet d’éclairer l’ensemble du campus pour une consommation équivalente à celle de deux lampes classiques auparavant) ; le parking est aussi équipé de bornes de rechargement électriques pour les véhicules.” Enfin, l’atelier de l’école de production est en rénovation profonde, pour renforcer les réseaux électriques, les systèmes de chauffage et d’incendie, et offrir globalement un cadre d’apprentissage plus confortables aux élèves. Les fablabs à l’Icam [Paris- Sénart] L’ensemble des sites Icam français sont désormais dotés de Fablabs, qui permettent à nos étudiants d’expérimenter, tester, apprendre et d’accompagner les entreprises clientes dans leurs projets d’innovation. Mais d’abord, qu’est-ce qu’un Fablab ? Il s’agit d’un laboratoire de fabrication digitale, qui permet de concrétiser des idées/concepts en objets/prototypes fonctionnels, grâce à des machines de prototypage rapide. Il existe des centaines de FabLabs dans le monde, qui forment un réseau global de laboratoires de fabrication, ayant tous une liste de machines en commun. Les Fablabs sont connectés globalement mais sont tous ancrés dans une réalité locale. Entre FabLabs, on s’échange des plans, des méthodes, des bonnes pratiques, qui sont ensuite adaptés en fonction des ressources locales de chaque atelier. La communauté des
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