SARS-COV-2 IN SWITZERLAND: LABORATORY ISSUES AND LESSONS LEARNED SO FAR

 
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SARS-COV-2 IN SWITZERLAND: LABORATORY ISSUES AND LESSONS LEARNED SO FAR
P I P E T T E – S W I S S L A B O R AT O R Y M E D I C I N E | W W W. S U L M . C H            NR. 1 | MÄRZ 2022                                          E D U C ANTEI W
                                                                                                                                                                        ONS   25

Gilbert Greub 1

SARS-CoV-2 in Switzerland: laboratory
­issues and lessons learned so far
Introduction: épidémiologie
Le SARS-CoV-2 s’est propagé en
quelques mois de la ville de Wuhan
jusqu’à travers le monde, arrivant le 25
février au Tessin puis le 28 février dans
le canton de Vaud. Dans cette région,
la vague épidémique fut brutale, avec
un impact important sur le système de
soins (42 patients aux soins intensifs
et 152 patients hospitalisés au CHUV
avec une infection SARS-CoV-2 le 1er
avril 2020; figure 1), mais heureuse-
ment de courte durée grâce au contact
tracing et au «soft lockdown». Ainsi, la
plupart des clusters de cas documen-
tés dans le 1er semestre 2020, l’ont été                                     Figure 1. Vagues successives: L’encadré en haut à gauche montre les 5 vagues ayant tou-
entre le 7 mars et le 7 avril (1). Cette                                     ché l’Europe et le continent américain entre mars 2020 (vague 1) et décembre 2021 (début
analyse épidémiologique a démontré                                           de la vague 5). Sur cette figure tiré du site de l’OMS (www.who.int), la vague 5 n’es pas en-
qu’il y avait un lien entre la charge vi-                                    core à son apogée car son ampleur s’est accrue en janvier en raison de la dissémination du
rale de l’un des 3 cas index du cluster                                      variant omicron. Le graphique principal montre lui les pentes et la taille des vagues
et le nombre de cas documenté dans                                           d’hospitalisation qui ont été observés au CHUV. Notez les pentes plus raides des vagues 1
le cluster (1). Ainsi, les superspreaders                                    et 2 (en l’absence de vaccin) et la pente plus pentue en vague 5 (effet du variant omicron
(> 1 million de copies/ml) étaient as-                                       échappant partiellement au vaccin et plus contagieux) qu’en vague 4 (effet du vaccin et de
sociés à des clusters plus larges, par-                                      l’été). La vague 3 lié au variant alpha paraît peu importante, car cette vague était noyée par
fois incluant plus de trente cas secon-                                      le nombre encore important de cas hospitalisés des suites de la vague 2. Ce graphique a
daires (1). Une 2ème vague a ensuite                                         été préparé par Pierre Merminod (CHUV, Lausanne) et est publié avec son accord.
été observée en automne 2020 avec un
pic le 23 novembre de 276 cas hospi-
talisés au CHUV (Figure 1), suivi de la                                      de la vaccination sur le taux de repro-    menté dans la population est fonc-
3ème vague liée au variant alpha (long-                                      duction (Re), va cependant s’accentuer     tion du nombre de personnes ayant
temps cachée par la fin de la 2ème                                           durant la période de Noël, en raison       la possibilité ou le souhait de se faire
vague) et dont l’apogée fut le 2 mars                                        de la dissémination en Suisse du vari-     tester, ainsi que de l’accès à des tests
2021 avec 142 patients hospitalisés au                                       ant Omicron, qui avec une contagiosité     fiables dont le résultat est rendu ra-
CHUV avec une infection SARS-CoV-2.                                          majeure (R0 d’environ 10) va progres-      pidement. Il paraît donc important
En Suisse, le variant alpha fut progres-                                     sivement remplacer le variant delta.       de discuter ci-dessous de l’accès aux
sivement remplacé par le variant delta                                       Aujourd’hui, alors que cet article part    tests (et le développement initial de
en juin 2020, et ce variant delta (encore                                    sous presse, il n’est pas certain que le   tests «home-made» avant la disponi-
plus contagieux qu’alpha) causa une                                          pic de la 5ème vague d’hospitalisation     bilité de tests commerciaux).
4ème vague épidémique au retour des                                          soit atteint, avec 286 cas hospitalisés 2. Le nombre de personnes hospitali-
vacances d’été avec un pic de cas le 31                                      au CHUV le 14 février 2022, dont 14        sées infectées par SARS-CoV-2 inclut
août 2021 et un pic d’hospitalisation                                        cas aux soins intensifs. Notez que les     (i) les personnes hospitalisées en rai-
au CHUV le 11 septembre 2021 avec                                            mêmes vagues épidémiques ont été           son de l’infection SARS-COV-2 ou (ii)
60 cas (Figure 1). Notez la pente as-                                        décrites au niveau international (dé-      pour d’autres raisons. Les caractéris-
cendante moins raide, témoin de l’effet                                      finissant l’état pandémique; figure 1      tiques de cette 2ème catégorie (par
de frein de l’été et de l’efficacité vac-                                    – encadré), et que les vagues de cas       exemple en terme d’âge) devrait être
cinale sur le variant delta. Ce variant                                      documentés par PCR ont à chaque fois       similaire aux caractéristiques hors
delta causa une nouvelle vague dès la                                        précédés les vagues intra-hospitalières.   pandémie de SARS-CoV-2, et dépend
mi-novembre 2021. La pente de cette                                          Cette introduction épidémiologique         directement de la prévalence de
5ème vague, moins raide que celle des                                        permet de dresser le décor pour            l’infection dans la population géné-
vagues 1 et 2 notamment grâce à l’effet                                      l’analyse des enjeux pour le laboratoire   rale (courbes synchrones), alors que
                                                                             de cette pandémie de SARS-CoV-2. Elle      les patients hospitalisés en raison de
                                                                             permet aussi de rappeler quelques évi-     l’infection SARS-COV-2 n’impactent
1	Professeur Gilbert Greub, Service de
                                                                             dences:                                    le système de soin qu’avec un certain
   ­Microbiologie du CHUV et Institut de
    ­microbiologie de l'Université de Lausanne                               1. Le nombre de cas d’infection docu-      délai (courbes asynchrones).
SARS-COV-2 IN SWITZERLAND: LABORATORY ISSUES AND LESSONS LEARNED SO FAR
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        UCSA T I O N                                                   P I P E T T E – S W I S S L A B O R AT O R Y M E D I C I N E | WWW. S U L M . C H   NR. 1 | MÄRZ 2022

                                                                                                                        l’union européenne et les Etats-Unis,
                                                                                                                        ont vu les législations se durcirent pro-
                                                                                                                        gressivement sur le diagnostic in vi-
                                                                                                                        tro, avec comme corollaire, un frein à
                                                                                                                        l’innovation dans les laboratoires diag-
                                                                                                                        nostics de centre hospitalo-universita-
                                                                                                                        ire et des pertes progressives de com-
                                                                                                                        pétences en R&D.

                                                                                                                        Automatisation pour une capacité
                                                                                                                        élevée en terme de volume de tests
                                                                                                                        Notez que grâce à la disponibilité
                                                                                                                        d’une plateforme automatisée de PCR
                                                                                                                        offrant plus de 100 tests PCRs dif-
     Figure 2. Automatisation et qualité de la phase pré-analytique pour la PCR SARS-CoV-2:                             férents pour des bactéries, virus, para-
     Cette figure présente le robot Hamilton disponible au laboratoire de microbiologie du CHUV                         sites et champignons (5), nous avons
     à Lausanne, qui garantit une excellente reproducibilité et une bonne traçabilité grâce à un                        pu non seulement proposer des tests
     système de barres-codes. Ce robot permet de préparer des plaques de 384 puits pour tes-                            fiables dès le 14 février 2020, mais
     ter par PCR plus de 100 agents pathogènes différents. Photographie de Heidi Diaz (CHUV,                            nous avons pu les proposer en grand
     Lausanne). L’encadré montre des écouvillons utilisés dans des centres de tests en mars                             nombre grâce aux stocks réactifs dis-
     2020. En raison de la pénurie de matériel, de large écouvillons (à gauche) ont été utilisés au                     ponibles et à la versatilité de cette
     lieu des écouvillons nasopharyngés (à droite), avec comme corollaire une perte de sensibilité                      plateforme vaudois avec les réactifs
     et des blessures des muqueuses nasales (veuillez noter l’aspect sanguinolent de l’écouvillon                       prévus pour d’autres pathogènes, dont
     de droite). Photographie de Katia Jaton (CHUV, Lausanne).                                                          divers virus ARN (hors amorces et
                                                                                                                        sondes qui sont-elles spécifiques). Ceci
     3. L’ensemble de ces statistiques épidé-        tests, afin que toute personne symp-                               nous a permis en mars 2020 de tester
        miologiques dépendent de la fiabilité        tomatique puisse idéalement être tes-                              des échantillons provenant des can-
        des tests utilisées, que ce soit des         tée. Ce développement R&D fut ef-                                  tons de Vaud, Fribourg, Neuchâtel et
        tests RT-PCRs, des tests antigènes,          fectué rapidement en janvier et nous                               Valais (et pour partie, du Jura), dans
        ou des tests permettant d’assigner un        avons pu proposer dès le 14 février                                l’attente de l’arrivée de tests commer-
        variant (typage par PCR ou par gé-           2020 (2 semaines avant le 1er cas vau-                             ciaux dont par exemple les tests dével-
        nomique). Nous allons donc discuter          dois) un test diagnostic spécifique (>                             oppés par Roche (Cobas 6800) et dans
        ci-dessous de la fiabilité de ces tests.     99.99) et sensible (>96%) sur échan-                               l’attente de la mise en place dans ces
     4. La contagiosité d’une personne est           tillons nasopharyngés, avec des résul-                             autres cantons de tests diagnostiques
        notamment liée à la charge virale,           tats rendus dans > de 99% des cas en                               SARS-CoV-2. Cependant, le manque
        aux symptômes des personnes infec-           moins de 24h (2-4).                                                de capacité de la plupart des autres
        tées et au variant. Ce thème de la                                                                              laboratoires romands de proposer des
        contagiosité est important puisque    Importance des compétences et des                                         tests diagnostiques «home-made», les
        lié à la sensibilité des tests diagnos-
                                              procédures R&D                                                            blocages des «réactifs» aux frontières
        tiques et sera donc repris ci-dessous.L’activité R&D nécessaire à la mise en                                    et le délai de quelques mois avant la
     5. Les vagues épidémiques se succè-      place de ce test, avant que les indus-                                    disponibilité de tests Rt-PCR commer-
        dent chaque année, malgré la vacci-   tries ne proposent une solution com-                                      ciaux ont entrainé un manque crucial
        nation d’une part conséquente de la   merciale, fut facilitée par le fait que                                   d’accès aux tests de dépistage et aux
        population, et avec une ampleur ac-   (i) nos équipes étaient entrainées à                                      tests à but diagnostique. Au pic de la
        crue en hiver. Les laboratoires doi-  de tels développements, (ii) que des                                      1ère vague, ceci a conduit nos autori-
        vent donc être dotés en conséquence   procédures simplifiées existaient en                                      tés sanitaires à prioriser les tests au
        et la capacité d’échantillonner les pa-
                                              aval décrivant les étapes des dével-                                      profit des personnes vulnérables (dans
        tients doit être anticipée.           oppements et (iii) nous avions par le                                     un but diagnostique et de prise en
                                              passé implémenté plus d’une centaine                                      charge médicale) et au profit des per-
     1. Activité R&D et accès au test         de PCRs différentes, dont par exem-                                       sonnes admises dans les hôpitaux ou
     Développement d’un test fiable           ple, en urgence, la RT-PCR ciblant le                                     établissements socio-médicaux (afin
     Les médias suisses ont annoncé virus grippe H1N1 (2009). Cette activ-                                              de réduire les transmissions nosoco-
     l’épidémie de Coronavirus fin décem- ité R&D, qui consiste à développer de                                         miales), le traçage n’étant plus néces-
     bre 2019. Il était alors déjà évident novo une nouvelle RT-PCR ou à implé-                                         saire transitoirement en raison du
     que nous allions dans notre labora- menter des PCR décrites par d’autres,                                          confinement instauré.
     toire mettre rapidement en place une est heureusement encore possible en
     méthode diagnostique par RT-PCR fi- Suisse grâce à une certaine souplesse Capacité des centres de tests pour
     able, avec un délai de rendu du résul- sur la législation en terme de diagnos- faire les frottis
     tat court, et avec une large capacité de tic in vitro. D’autres pays, dont ceux de Dès fin mars 2020, avec l’avènement
P I P E T T E – S W I S S L A B O R AT O R Y M E D I C I N E | W W W. S U L M . C H          NR. 1 | MÄRZ 2022                                   E D U C ANTEI W
                                                                                                                                                               ONS   27

des tests RT-PCR Cobas (Roche), la ca-                                       lique (besoin d’un certificat 3G ou 2G+    l’une des options à envisager est que
pacité de testing en Suisse s’est accru                                      par exemple), et n’est pas uniquement      les laboratoires mettent à disposition
considérablement et de facto, dans le                                        lié à l’incidence dans la population.      par exemple via les réseaux de phar-
canton de Vaud, le facteur limitant a                                        De plus, il est important d’accroitre      macies des kits diagnostiques pour
été davantage les centres de tests (ca-                                      ces capacités de test hors d’une vague     que les gens puissent faire un auto-
pacité d’échantillonner) que les lab-                                        épidémique, lorsque le personnel           prélèvement de salive pour RT-PCR,
oratoires (capacité de faire les RT-                                         peut former d’autres collègues et in-      envoyé ensuite par courrier postal
PCR). Notre laboratoire d’ailleurs, qui                                      staller de nouveaux instruments (et        (selon les normes UN3373). Notez que
avait formé plus de 50 personnes du-                                         non dans l’urgence d’une vague épi-        cette approche fait partie des recom-
rant la 1ère vague, n’a pas pu se re-                                        démique). Un immobilisme en fin            mandations de la société suisse de
dimensionner faute de budget et de                                           de vague est peu prévoyant, puisque        microbiologie (SSM) préparées le 6
besoin hors des vagues épidémiques.                                          l’histoire de cette pandémie durant ces    décembre 2020 (6). La SSM proposait
Ainsi, en octobre 2021, nous ne recev-                                       2 dernières années nous a bien démon-      d’ailleurs également une distribution
ions qu’environ 150 échantillons par                                         tré la capacité du virus SARS-CoV-2 à      de ces kits dans les stations de ski (of-
jour, malgré une capacité théorique en                                       échapper aux anticorps neutralisants       fice du tourisme ou départ des remon-
terme d’automates supérieure à 2000                                          qu’ils soient naturels (variant gamma      tées mécaniques) et dans les gares (6).
tests par jour dans notre laboratoire et                                     au Brésil) ou post-vaccinaux (vari-        Notre laboratoire a ainsi préparé plus
un besoin pour le traçage durant cet                                         ant Omicron BA.1). Nul doute qu’il         d’un millier de kits, mais leur déploie-
automne 2021. Notre laboratoire ne                                           faut s’attendre à d’autres vagues et       ment a été limité par manque d’intérêt
fut clairement pas le seul dans cette                                        qu’il faut dès aujourd’hui essayer de      des acteurs de la santé publique, et
situation et il est clair que la capacité                                    réduire l’ampleur des conséquences de      seulement quelques stations de ski ont
d’échantillonnage (centres de tests) et                                      la vague de l’hiver 2022-2023 (i) en       suivi cette proposition en 2021.
de testing par RT-PCR (laboratoires)                                         ayant dans l’idéal davantage de capac-
devrait être augmentée progressive-                                          ité d’échantillonnage et de testing et     Fiabilité des tests diagnostiques
ment dans notre pays, afin de pouvoir                                                          Sensibilité des tests RT-PCRs
                                                                             (ii) en ayant la possibilité de protéger
garantir au long terme un accès aux                                                            La sensibilité analytique des tests RT-
                                                                             les populations les plus vulnérables
tests PCR, que ce soit à but diagnos-                                                          PCRs est excellente, de l’ordre de 10 à
                                                                             (et les soignants / proches de per-
tique (chez les personnes vulnérables                                                          100 copies/ml. Cette sensibilité n’est
                                                                             sonnes vulnérables) grâce à un vaccin
ou non), à but épidémiologique (éviter                                                         pas affectée par les mutations présen-
                                                                             adapté aux anciens (Alpha, Delta) et
d’exposer un proche vulnérable) ou                                                             tes chez les variants, puisque dès le
                                                                             nouveaux variants (i.e. Omicron Ba.1,
en raison de contraintes réglemen-                                           Ba.2 et Ba.3).    début, les laboratoires suisses ont im-
taires (voyages, accès aux bars et dis-                                                        plémenté des tests ciblant plus d’un
cothèques).                                       Les autoprélèvements                         gène, afin d’éviter qu’un variant ne
Notons d’ailleurs que ce besoin de                Pour garantir au long terme un accès puisse échapper au testing, et avoir
tests dépend beaucoup de la période               large aux tests RT-PCRs, avec flexibil- ainsi un avantage sélectif par rapport
de l’année (vacances scolaires, fêtes             ité, et sans devoir laisser en place des à d’autres variants. Ceci est également
de Noël), des règles de santé pub-                structures coûteuses (centres de test), le cas pour le variant Omicron, avec
                                                                                               des PCRs qui restent fiables malgré
                                                                                               plus de 50 mutations (7).
                                                                                               Par contre, la sensibilité est dépen-
 Table 1. Sensibilité des tests diagnostiques pour la détection du SARS-CoV-2
 (estimée sur la base des références 2, 4, 7, 8, 10 et 12). Notez que ces données ont été      dante du type d’échantillon, de la
 obtenus en 2020 et 2021, avant l’arrivée du variant Omicron. Une étude est en cours au        qualité de l’échantillonnage, et de la
 CHUV afin d’évaluer ces sensibilités avec le variant Omicron. Ce variant, qui cause           temporalité du test par rapport à des
 ­initalement souvent des odynodysphagies, avec la rhinite, pourrait à ce stade précoce
  être également détectable par frottis salivaire avec une sensibilité d’environ 88% (Kritikos symptômes d’infection des voies aéri-
  et al, manuscrit en préparation).                                                            ennes supérieures, s’ils sont présents.
                                                    Sensibilité de la         Sensibilité du   Ainsi, nous avons noté la supériorité
  Type d’échantillon       Patient testé            RT-PCR                    test antigène    des tests RT-PCRs effectués sur des
  Frottis nasopharyngé     Sujet hospitalisé        98%                       35-41%           échantillons nasopharyngés (sensibil-
                           pour COVID en                                                       ité de l’ordre de 98% si l’échantillon
  Frottis salivaire        médecin interne ou 69%                             4-8%
                           aux soins intensifs                                                 est effectué de manière correcte) par
  Frottis nasopharyngé     Patient hospitalisé      n.a.                      64-69%*
                                                                                               rapport aux tests PCRs salivaires (sen-
                           avec < 4 jours de                                                   sibilité de 69%), comme résumé dans
                           symptômes                                                           la Table 1 (4).
  Frottis nasopharyngé     Avec 4-7 jours de        n.a.                      25-37%*          Notons que lors de la 1ère vague,
                           symptômes                                                           la sensibilité élevée de la PCR naso-
  Frottis nasopharyngé     Avec > 7 jours de        n.a.                      13-18%*          pharyngée était remise en question
                           symptômes                                                           par divers acteurs de santé publique,
  * 74%, 44% et 32% respectivement avant 4 jours, entre 4 et 7 jours et après 7 jours de       qui se basaient sur des publications
  symptômes avec le test One Step (ExDia) qui a une lecture automatisée (8).
                                                                                               précoces chinoises rapportant 60 à
28   ED
     N EW
        UCSA T I O N                                                    P I P E T T E – S W I S S L A B O R AT O R Y M E D I C I N E | WWW. S U L M . C H   NR. 1 | MÄRZ 2022

     70% de sensibilité. Mais ces publi-              des patients dépistés qui mentionnent                              effet une problématique que l’on ren-
     cations (i) se basaient le plus sou-             un échantillon effectué au niveau de                               contre dans les laboratoires de biolo-
     vent sur un gold standard radiologique           la narine, pas comme par le passé                                  gie moléculaire où les PCRs sont ef-
     mélangeant potentiellement des cas               (aujourd’hui, la plupart des personnes                             fectuées manuellement avec une étape
     de SARS-COV-2 avec des cas dus à                 ont été dépistés plus de 3x). La preuve                            de visualisation des amplicons sur gel.
     d’autres virus respiratoires dont in-            d’un problème qualité fut apporté par                              Mais dans un laboratoire moderne ac-
     fluenza et (ii) étaient des résultats            exemple lors de l’investigation d’un                               crédité comme le nôtre, ce type de
     d’études observationnelles où la qual-           cluster de cas (tous testés au même                                contamination est exceptionnelle pour
     ité de l’échantillonnage n’était pas ga-         centre de soins), qui étaient positifs à                           plusieurs raisons:
     rantie.                                          J0 et négatifs à 24h: tous les échantil-                           1. Les amplicons sont visualisés par
     L’échantillonnage nasopharyngé doit              lons négatifs ont démontré des valeurs                                des lasers de manière automatisée,
     être effectué avec des frottis adéquats et       d’actine (un gène humain utilisé sou-                                 sans ouvrir les cupules (PCRs en
     par du personnel formé. Durant la pre-           vent pour évaluer la qualité des échan-                               temps réel)
     mière vague, en raison d’une pénurie             tillons) plus basses (et l’analyse géné-                           2. Le degré élevé d’automatisation et de
     de frottis nasopharyngés, nous avons             tique a confirmé qu’il s’agissait bien à                              robotisation réduit considérable-
     observé l’utilisation de frottis épais,          chaque fois du même patient), confir-                                 ment les risques de contamination
     occasionnant saignements muqueux                 mant l’absence d’inversion des tubes.                              3. L’utilisation d’une sonde nucléique
     et associés à des résultats faux néga-                                                                                 en plus d’amorces accroit encore la
     tifs (Figure 2). Si l’approvisionnement          Spécificité des tests RT-PCRs                                         spécificité de la PCR
     en frottis adéquat fut ensuite assuré,           Après avoir remis en question la sen-
     la pénurie a aussi touchée les milieux           sibilité des tests RT-PCRs, les mêmes                              Certains médecins se sont ensuite in-
     de transport avec un impact qual-                acteurs de santé ont remis en question                             quiétés du nombre de cycles effectués:
     ité (milieux inadéquats parfois utili-           leur spécificité. Ainsi, certains épidé-                           50 avec le Cobas de Roche et 45 avec
     sés). De plus, la qualité insuffisante           miologistes ont suggéré qu’une part                                d’autres appareils. Mais là encore, il
     de la formation des personnes effectu-           significative des résultats positifs de                            faut bien comprendre que ces 50 cy-
     ant le frottis est un problème qui fut           PCRs seraient des faux positifs. Cer-                              cles sont davantage utilisés comme
     récurrent, dans plusieurs centres de             tains se sont basés pour ces propos                                outil de qualité. En effet, une RT-PCR
     tests ou centres de soins. La suspicion          sur ces vieilles notions de contami-                               positive au-delà de 45 cycles nous per-
     d’erreurs de pratiques pré-analytiques           nations horizontales et verticales des                             met de détecter un problème de sonde
     est souvent apportée par des plaintes            PCRs par des amplicons. Ceci est en                                car dans la vraie vie de notre labora-
                                                                                                                         toire, nous avons le plus souvent des
                                                                                                                         résultats positifs en-dessous de 40 cy-
     Table 2. Contagiosité et charge virale: les raisons d’une corrélation imparfaite.                                   cles, et ce n’est qu’occasionnellement
     Cette table n’est pas exhaustive, mais permet de relativiser la charge virale comme                                 qu’une copie de l’ARN de SARS-COV-2
     mesure de contagiosité.
                                                                                                                         présent dans le tube peut donner un
     1.	La charge virale varie beaucoup d’un prélèvement à l’autre et peut être basse au                                signal faible (mais bien réel) avec 41
        niveau nasopharyngée et plus élevée au niveau pulmonaire (ou inversement),
                                                                                                                         ou 42 cycles.
     2.	La charge virale dépend de la qualité de l’échantillon et donc de la qualité de la
        formation des personnes effectuant l’échantillonage
                                                                                                                         Contagiosité et charges virales faibles
     3.	La charge virale varie au cours du temps et est plus importante généralement après 1                            Lorsque ces inquiétudes de sensibilité
        à 4 jours de symptômes
                                                                                                                         ou spécificité imparfaites sont parta-
     4.	La charge virale peut être basse au temps zéro et peut augmenter rapidement en 24h,
                                                                                                                         gées avec nous, responsables de lab-
        ce qui questionne l’utilité des certificats COVID basés sur les tests antigènes et PCR ;
        le certificat basé sur la vaccination ou la sérologie positive paraît plus facilement appli-                     oratoire, il est possible de rassurer
        cable au long terme et surcharge moins les centres de tests et les laboratoires.                                 ou proposer des analyses complémen-
     5.	La transmissibilité plus élévée de certains variants (delta et omicron par exemple)                             taires en fonction de la situation. Par
        est lié à une plus grande affinité de leur protéine spike avec le récépteur, permettant                          contre, certains ont discrédités les
        une plus grande infectiosité à charge virale similaire ; ainsi la contagiosité dépend du
                                                                                                                         tests RT-PCRs par des communica-
        variant infectant le patient source.
                                                                                                                         tions dans les médias. Par exemple, le
     6.	La présence d’IgA dans les sécrétions nasopharyngés pourraient réduire un peu la                                14 novembre 2020, alors que l’on était
        contagiosité, s’il y a parmi ces anticorps certains se liant à la protéine spike au niveau
        du «receptor-binding domain» (RBD). Ceci explique la moindre infectiosité en culture                             au pic de la 2ème vague, une médecin
        cellulaire des échantillons plus tardifs (14) et explique partiellement la sensibilité médio-                    vaudoise mentionnait dans le journal
        cre des tests antigènes au-delà de 7 jours d’infection (7)                                                       Le Temps qu’«… il serait possible de
     7.	Le risque de transmission dépend des mesures mises en place (masque de soin,                                    dire que l’on s’arrête à 25 ou 30 cy-
        ­distance sociale et des activités des personnes sources ; ainsi le chant ou les cris de                         cles, partant du principe que les cas
         supporters dans un stade sont considérés comme des facteurs favorisants)
                                                                                                                         situés au-dessus de ces valeurs ne con-
     8.	Le risque de transmission dépend de nombreux facteurs relatifs au type d’exposition
                                                                                                                         tribueraient pas beaucoup à l’épidémie
        (manu porté ou aérien), à la durée d’exposition, à la susceptibilité de personne exposée
        (vaccinée ou non, immunosupprimée ou non, …), ; il est donc illusoire de vouloir baser                           …». Une affirmation aussi absurde que
        un risque de transmission sur une charge virale et difficile de préciser la contagiosité                         de proposer aux laboratoires d’incuber
        ­effective au niveau individuel.
                                                                                                                         les hémocultures que 48h partant du
P I P E T T E – S W I S S L A B O R AT O R Y M E D I C I N E | W W W. S U L M . C H   NR. 1 | MÄRZ 2022                            E D U C ANTEI W
                                                                                                                                                 ONS   29

principe que les infections les plus cou-   sibilités de l’ordre de 98% et les RT-                        cent pour Omicron (12), il n’est plus
rantes (S. aureus et E. coli) sont docu-    PCR salivaires de 69% (4).                                    acceptable de rendre un résultat néga-
mentés généralement en moins de 48h.        Cette médiocre sensibilité des tests an-                      tif de tests antigènes, sans effectuer en
Vouloir ainsi considérer que les tests      tigènes a d’ailleurs été démontrée chez                       aval une RT-PCR et l’utilité même des
ne sont utiles que si un sujet à plus       les patients arrivant aux urgences au                         tests antigènes est aujourd’hui remise
d’un million de copie est clairement        CHUV, avec une sensibilité de 28%                             en question.
une hérésie pour la prise en charge         si les symptômes datent de plus de 4
clinique des cas. D’un point de vue         jours et de 21% de plus d’une semaine                         Conclusions
épidémiologique, ceci ne fait pas non       (7). La sensibilité du test antigène était                    Les laboratoires ont su rapidement
plus de sens, puisque la contagiosité       aussi basse chez les sujets asymptom-                         développés et mettre à disposition plu-
d’un agent pathogène n’est pas nul au-      atiques, de l’ordre de 28% et 33% re-                         sieurs outils diagnostiques dont la PCR
dessous d’un certain seuil, et que si       spectivement à l’hôpital de Morges et                         et la sérologie, dont les indications et
cette contagiosité peut être considéré      au CHUV (7, 8). Seuls les patients                            les limites ont été résumé par Caruana
comme probablement négligeable, ce          avec 1 à 4 jours de symptômes, peu-                           et al (13). Les laboratoires ont aussi
n’est pour la plupart des experts qu’en     vent être testés par tests antigènes,                         démontré (en tous les cas en Suisse)
dessous de 1000 copies/ml (et non 1         comme le souligne d’ailleurs les re-                          leur capacité à tester en grand nombre
million de copies/ml car 1 million dé-      commandations de la SSM (9). La                               par RT-PCR en assurant un temps de
finit plutôt le superspreader).             SSM se basait d’ailleurs pour ces re-                         rendu des résulats courts, une grande
De plus, nous avons discuté ci-             commandations sur l’expertise de plu-                         fiabilité analytique tant en terme de
dessus de la qualité variable de            sieurs laboratoires qui ont évalués une                       sensibilité que de spécificité. Par con-
l’échantillonnage. Ainsi, un patient        trentaine de tests antigènes (10). Cette                      tre, il est indispensable que les divers
avec 1000 copies/ml est de facto in-        étude a démontré que les tests avaient                        acteurs de santé publique s’assurent
fecté et il peut présenter une charge       des performances très variables et que                        de garantir au long terme cette capac-
virale effective de 10 ou 100 millions      les meilleurs sont ceux avec lecture                          ité, (i) en soutenant les laboratoires
de copies/ml (charge virale sous-esti-      automatisée grâce à de petits instru-                         dans leur développement et (ii) en met-
mée par l’effet d’un mauvais échan-         ments (10), confirmant une étude de                           tant en place des structures de testing
tillonnage). De plus, la charge virale      Caruana et al, qui montrait la supéri-                        pérennes, respectant les règles et us-
nasopharyngée ne peut refléter la con-      orité d’un test dont la lecture est au-                       ages et avec du personnel formé pour
tagiosité puisqu’après environ 4 jours,     tomatisée (7).                                                effectuer des échantillons de qualité.
celle-ci diminue même chez des pa-          Par ailleurs, il faut être prudent avec                       Le changement abrupt et répété des
tients présentant une pneumonie vi-         les tests antigènes chez les personnes                        tarifs d’analyses en pleine pandémie
rale. Ainsi, la charge virale mesurée       asymptomatiques car la valeur pré-                            est contre-productif, et il est néces-
dans des expectorations, aspirations        dictive positive hors des vagues épi-                         saire qu’un tarif similaire à celui effec-
bronchiques ou lavage broncho-alvéo-        démiques est médiocre, de l’ordre                             tué pour les autres virus respiratoires
laire peut-être considérablement plus       par exemple de 50% dans l’étude ef-                           soit appliqué de matière pérenne, afin
élevée que celle dans le frottis na-        fectuée à Morges (8). Inversement,                            que tous les laboratoires poursuiv-
sopharyngé et de facto, un patient          les faux négatifs, y compris pour les                         ent leur développement en terme de
avec 1000 copies/ml au niveau na-           auto-tests antigènes, peuvent avoir                           capacité de testing avec un modèle
sopharyngé peut être contagieux.            des conséquences néfastes. Ainsi, des                         économique viable et robuste.
La table 2 résume les raisons pour          personnes vulnérables vaccinées et                            Il est aussi important de lutter contre
lesquelles, il n’est pas possible de        particulièrement prudentes depuis 2                           les centres de tests sauvages qui pro-
déduire la contagiosité basée sur la        ans se sont vus infectés à Noël 2021                          posent des tests antigènes (parfois sal-
charge virale nasopharyngée. Enfin,         par des visites rassurées par un auto-                        ivaires). Le testing doit rester entre les
rappelons l’importance du tracing ré-       test négatif. Le risque de réduire les                        mains de professionnels de la santé
trograde: même un cas positif peu           gestes barrières suite à un autotest                          bien formé car la qualité du prélève-
contagieux peut être utile à retrouver      négatif est réel et nous pensons im-                          ment influe de manière considérable
sa source, qui elle peut être très conta-   portant que des communications adé-                           sur la qualité de l’analyse. De plus, il
gieuse (et peut ne pas avoir été testée).   quates soient faites auprès de la pop-                        faut s’assurer que les recommanda-
                                            ulation (11), voire que les auto-tests                        tions soient suivies car il n’est pas ac-
Les tests antigènes                         antigènes soient progressivement rem-                         ceptable avec les connaissances ac-
Kritikos et al. a clairement démontré placés par des auto-prélèvements sui-                               tuelles que des tests antigènes soient
la très faible sensibilité analytique des vis de PCR (6).                                                 utilisés pour des personnes avec plus
tests antigènes, qui en comparaison, De plus, aujourd’hui il est reconnu                                  de 4 jours de symptômes.
sur les mêmes échantillons de patients qu’avec le variant Omicron, un faux né-                            De plus, 2 ans après le début de
positifs par RT-PCR, n’étaient positifs gatif a des conséquences significatives                           l’épidémie, il n’est plus acceptable de
que pour 35 à 41% des tests antigènes en terme de contrôle de l’épidémie, vu                              justifier l’utilisation de tests antigènes
sur frottis nasopharyngés et 4 à 8% sur un taux de reproduction de 10. Ainsi,                             (y compris sous forme d’autotests)
frottis salivaires (Table 1), alors que les avec des sensibilités des tests anti-                         en raison d’une capacité (considérée
RT-PCRs nasopharyngés ont des sen- gènes estimés à une vingtaine de pour-                                 comme) insuffisante en tests RT-PCRs.
30   ED
     N EW
        UCSA T I O N                                             P I P E T T E – S W I S S L A B O R AT O R Y M E D I C I N E | WWW. S U L M . C H   NR. 1 | MÄRZ 2022

                                                 References
     Il faut ajuster cette capacité et concen-
                                                 1. Ladoy A, Opota O, Carron PN, Guessous I,                              A, Opota O, Foerster M, Brouillet R, Senn L,
     trer l’activité des acteurs pré-analyt-        Vuilleumier S, Joost S, Greub G. Size and                             Lienhard R, Egli A, Pantaleo G, Carron PN,
     iques sur l’échantillonnage de qualité         duration of COVID-19 clusters go along with                           Greub G. Implementing SARS-CoV-2 Rapid
                                                    a high SARS-CoV-2 viral load: A spatio-tem-                           Antigen Testing in the Emergency Ward of a
     plutôt que diversifier leur formation          poral investigation in Vaud state, Switzer-                           Swiss University Hospital: The INCREASE
     en tentant d’en faire des apprentis            land. Sci Total Environ. 2021 Sep                                     Study. Microorganisms. 2021 Apr
     laborants. Au vu de leur sensibilité           15;787:147483.                                                        10;9(4):798.
                                                 2. Opota O, Brouillet R, Greub G, Jaton K.                         9.    Egli A, Lienhard R, Jaton K, Greub G. Rec-
     et spécificité imparfaite (4, 7, 8), les       Comparison of SARS-CoV-2 RT-PCR on a                                  ommendation of the Swiss Society of Micro-
     tests antigènes doivent être progres-          high-throughput molecular diagnostic plat-                            biology for usage of SARS-CoV-2 specific
                                                    form and the cobas SARS-CoV-2 test for                                antigen tests. Pipettes. 2020:18-20. https://
     sivement abandonnés, afin d’éviter (i)
                                                    the diagnostic of COVID-19 on various clini-                          www.sulm.ch/pipette_magazin/files/pi-
     de fausses impressions de sécurité et          cal samples. Pathog Dis. 2020 Nov                                     pette/2020-06/pipette_6-2020-018_Adrian-
     (ii) des contaminations secondaires de         11;78(8):ftaa061.                                                     Egli-et-al_Recommendation-of-the-Swiss-
                                                 3. Marquis B, Opota O, Jaton K, Greub G. Im-                             Society-of-Microbiology-for-usage-of-SARS-
     gens vulnérables suite à des résultats         pact of different SARS-CoV-2 assays on lab-                           CoV-2-specific-antigen-tests.pdf
     faux négatifs de leurs contacts (11).          oratory turnaround time. J Med Microbiol.                       10.   Greub G, Caruana G, Schweitzer M, Imperi-
                                                    2021 May;70(5):001280.                                                ali M, Muigg V, Risch M, Croxatto A, Opota
     Il est également important de consi-
                                                 4. Kritikos A, Caruana G, Brouillet R, Miroz JP,                         O, Heller S, Albertos Torres D, Tritten ML,
     dérer au côté des RT-PCR, les analy-           Abed-Maillard S, Stieger G, Opota O, Crox-                            Leuzinger K, Hirsch HH, Lienhard R, Egli A.
     ses de génomique SARS-COV-2 qui                atto A, Vollenweider P, Bart PA, Chiche JD,                           Multicenter Technical Validation of 30 Rapid
                                                    Greub G. Sensitivity of Rapid Antigen Test-                           Antigen Tests for the Detection of SARS-
     permettent le typage et qui apportent          ing and RT-PCR Performed on Nasopharyn-                               CoV-2 (VALIDATE). Microorganisms. 2021
     des utiles sur la résistance du virus          geal Swabs versus Saliva Samples in CO-                               Dec 15;9(12):2589.
     au traitement (par exemple mutation            VID-19 Hospitalized Patients: Results of a                      11.   Coste AT, Egli A, Greub G. Self-testing for
                                                    Prospective Comparative Trial (RESTART).                              SARS-CoV-2: importance of lay communi-
     340 conférant une résistance au trait-         Microorganisms. 2021 Sep 9;9(9):1910.                                 cation. Swiss Med Wkly. 2021 Jun
     ement de Sotrovimab). Il faut aussi         5. Greub G, Sahli R, Brouillet R, Jaton K. Ten                           5;151:w20526.
                                                    years of R&D and full automation in molecu-                     12.   Meriem Bekliz, Francisco Perez-Rodriguez,
     considérer dans l’arsenal des tests
                                                    lar diagnosis. Future Microbiol.                                      Olha Puhach, Kenneth Adea, Stéfane
     SARS-CoV-2 les sérologies et dosages           2016;11(3):403-25.                                                    Marques Melancia, Stephanie Baggio, Anna-
     des anticorps neutralisants, et pour        6. Greub G, Lienhard R, Egli A. Recommenda-                              Rita Corvaglia, Frédérique Jacquerioz-
                                                    tions of CCCM-SSM SARS-CoV-2 diagnos-                                 Bausch, Catia Alvarez, Manel Essaidi-Lazi-
     ces différentes méthodes, il est impor-        tics working group on indications and limita-                         osi, Camille Escadafal, Laurent Kaiser,
     tant que des tarifs OFAS qui couvrent          tions of the SARS-CoV-2 PCR testing from                              Isabella Eckerle. Sensitivity of SARS-CoV-2
     correctement les coûts effectifs soient        saliva. First draft written on 6.12.2020 and                          antigen-detecting rapid tests for Omicron
                                                    final version published online on 21.12.2020                          variant. MedRxiv 2022, https://doi.org/10.11
     proposés et que les indications soient         on the SSM website: https://www.swissmi-                              01/2021.12.18.21268018. https://www.me-
     bien identifiées.                              crobiology.ch/en/sars-cov-2-pcr-tests                                 drxiv.org/content/10.1101/2021.12.18.2126
                                                 7. Caruana G, Lebrun LL, Aebischer O, Opota                              8018v2.article-info
                                                    O, Urbano L, de Rham M, Marchetti O,                            13.   Caruana G, Croxatto A, Coste AT, Opota O,
     Correspondence
                                                    Greub G. The dark side of SARS-CoV-2                                  Lamoth F, Jaton K, Greub G. Diagnostic
     Gilbert.Greub@chuv.ch
                                                    rapid antigen testing: screening asymptom-                            strategies for SARS-CoV-2 infection and in-
                                                    atic patients. New Microbes New Infect.                               terpretation of microbiological results. Clin
                                                    2021 Jul;42:100899.                                                   Microbiol Infect. 2020 Sep;26(9):1178-1182.
                                                 8. Caruana G, Croxatto A, Kampouri E, Kritikos
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