Sommeil et alimentation - Dr José HABA-RUBIO, PD & MER Neurologue Centre du Sommeil de Florimont Centre d'Investigation et de Recherche sur le ...
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Jeudi / Donnerstag 30.1.2020
Sommeil et alimentation
Dr José HABA-RUBIO, PD & MER
Neurologue
Centre du Sommeil de Florimont
Centre d’Investigation et de Recherche sur le Sommeil/CHUVIntroduction • Sommeil et alimentation sont deux fonctions biologiques essentiales pour notre survie • Les liens entre sommeil et alimentation sont multiples, complexes et bidirectionnelles
Sommeil et alimentation • Des nombreuses études épidémiologiques ont montré une association entre durée et qualité du sommeil, et obésité
Sommeil et alimentation
• Des nombreuses études épidémiologiques ont montré
une association entre durée et qualité du sommeil, et
obésité
• Cette association semble particulièrement robuste chez
les enfants et adolescents
• garçons > fillesSommeil et alimentation • Des nombreuses études épidémiologiques ont montré une association entre durée et qualité du sommeil, et obésité • Cette association semble particulièrement robuste chez les enfants et adolescents • garçons > filles • Plusieurs mécanismes, hormonaux, métaboliques et liés au comportement, pourraient expliquer cette association
Sleep restriction and leptin and ghrelin
• Le sommeil est la plus longue période de la journée sans
prise alimentaire
• Pour résister à ce «jeûne», deux hormones, la leptine et
la ghréline agissent au niveau hypothalamique, pour
réguler l’équilibre énergétique et la prise alimentaire:
• La leptine est produite essentiellement par les
aditpocytes et diminue la sensation de faim
• La ghréline est sécrétée par l’estomac et augmente
l’appétitSleep restriction and leptin and ghrelin • La privation de sommeil s’associe à une diminution de la leptine et une augmentation de la ghréline
• 12 healthy men
• Daytime profiles of plasma leptin and
ghrelin levels and subjective ratings of
hunger and appetite
• 2 days of sleep restriction and 2 days of
sleep extension under controlled
conditions of caloric intake and physical
activity
• Sleep restriction was associated with:
• Reduction in the anorexigenic hormone
leptin (decrease 18%; P = 0.04)
• Elevation in the orexigenic factor ghrelin
(increase 28%; P < 0.04)
• Increased appetite (increase, 23%; P = 0.01),
especially for calorie-dense foods with high
carbohydrate content (increase 33% to 45%; P
= 0.02)• Study participants were 1,024 volunteers from the Wisconsin Sleep Cohort Study, a population-based longitudinal study of sleep disorders • Participants underwent nocturnal polysomnography and reported on their sleep habits through questionnaires and sleep diaries • Following polysomnography, morning, fasted blood samples were evaluated for serum leptin and ghrelin, adiponectin, insulin, glucose, and lipid profile • Relationships among these measures, BMI, and sleep duration (habitual and immediately prior to blood sampling) were examined using multiple variable regressions with control for confounding factors
BMI Leptine Ghréline
14,9%
8h
3,6%
5h
15,5%
Taheri et al, 2004Sleep restriction and leptin and ghrelin • La privation de sommeil s’associe à une diminution de la leptine et une augmentation de la ghréline • Le déséquilibre entre ces deux hormones, qui interagissent avec le système de l’orexine qui intègre la régulation de l’alimentation, l’éveil et le métabolisme énergétique, peut expliquer le changement de la sensation de faim, avec une augmentation de l’appétit et une attirance pour des snacks, les aliments riches en graisses et les carbohydrates
• En allongeant la
durée d’éveil, on
augmente le temps
disponible pour
manger:
• Dans un
environnement
riche en aliments
très énergétiques
et facilement
accessibles, la
prise calorique est
proportionnelle au
temps passé
réveilléTiming
• Le moment de la prise alimentaire pourrait aussi jouer
un rôle:
• Manger tard dans la journée compromet le succès
des régimes d’amaigrissement chez des personnes en
surpoids ou obèses• Participants (49.5% female subjects; age (mean±s.d.): 42±11 years; BMI: 31.4±5.4 kgm2) were grouped in early eaters and late eaters, according to the timing of the main meal (lunch in this Mediterranean population) • Late eaters lost less weight and displayed a slower weight-loss rate during the 20 weeks of treatment than early eaters (P¼0.002) • Energy intake, dietary composition, estimated energy expenditure, appetite hormones and sleep duration was similar between both groups
Repeated-measures experiments assessing body weight at
admittance and discharge in all subjects (N = 225) and caloric
intake and meal timing across days following 2 baseline nights, 5
sleep restriction nights and 2 recovery nights
• Sleep-restricted subjects consumed extra calories (130.0 ±
43.0% of daily caloric requirement) during days with a delayed
bedtime (04:00) compared with control subjects who did not
consume extra calories (100.6 ± 11.4%; d = 0.94, P = 0.003) during
corresponding days
• In sleep-restricted subjects, increased daily caloric intake was
due to more meals and the consumption of 552.9 ± 265.8
additional calories between 22:00-03:59
• The percentage of calories derived from fat was greater during
late-night hours (22:00-03:59, 33.0 ± 0.08%) compared to daytime
(08:00-14:59, 28.2 ± 0.05%) and evening hours (15:00-21:59, 29.4 ±
0.06%; Ps < 0.05)Timing
• Le moment de la prise alimentaire pourrait aussi jouer
un rôle:
• Manger tard dans la journée compromet le succès
des régimes d’amaigrissement chez des personnes en
surpoids ou obèses
• Un coucher tardif (indépendamment de la durée totale de
sommeil) est associé avec :
• une augmentation des calories ingérées pendant la
journée
• plus de temps passé devant les écrans chez les
adolescents• In obese adolescents, later bedtime (mid-point of sleep 3.30 a.m.) was associated with greater caloric intake and screen time independent of total sleep duration • Total daily caloric intake was 27% higher in late sleepers (425 kcal) compared to normal sleepers (p=0.04). • Later sleep timing was related to greater screen time, independent of age, sex, BMI and sleep duration (β=105.7, p
Physical activity • La privation chronique de sommeil, en augmentant la fatigue et la somnolence, s’accompagne souvent d’une diminution de l’activité physique, et favorise bien souvent le grignotage
• In 15 healthy, normal-weight men,
spontaneous physical activity was registered
by accelerometry during the entire
experiment, and food intake as well as
relevant hormones were assessed during a 15-
h daytime period after 2 nights of regular
sleep (bed time: 2245–0700) and after 2
nights of restricted sleep (bed time: 0245–
0700). Experiments were performed in a
crossover design.
• Sleep restriction significantly decreased
physical activity during the daytime
spent under free-living conditions after
the first night of sleep manipulation (P
= 0.008).
• Also, intensities of physical activity
were shifted toward lower levels, with
less time spent with intense activities (P
= 0.046).Sleep restriction and glucose • Des études expérimentales ont démontré qu’il existe une relation entre la privation de sommeil et des changements du métabolisme glucidique qui conduisent à une augmentation du risque de diabète de type 2
• 11 young men, sleep restriction of 4 hours in bed for 6 nights and 12 hours sleep recovery for 7 nights • The rate of glucose clearance after injection was nearly 40% slower in the sleep- debt condition than in the sleep-recovery condition (1·45 [0·31] vs 2·40% per min [0·41], p
• Lower
• Glucose tolerance (ability of the tissues to absorb glucose from blood
and return blood glucose level to baseline)
• Glucose effectiveness (ability of glucose to mediate its own disposal
independently of insulin)
• Insulin response (which is an early marker of diabetes)
• Higher
• Evening cortisol
• Activity of the sympathetic nervous systemSleep restriction and glucose • Des études expérimentales ont démontré qu’il existe une relation entre la privation de sommeil et des changements du métabolisme glucidique qui conduisent à une augmentation du risque de diabète de type 2 • La diminution du sommeil lent profond, même sans réduction de la durée du sommeil, s’accompagne également d’une diminution de la sensibilité à l’insuline, diminue la tolérance à la glucose et augmenterait aussi le risque de diabète de type 2
• The suppression of slow-wave
sleep without any reduction in
total sleep time resulted in
decreased insulin sensitivity,
reduced glucose tolerance, and
increased risk of type 2 diabetes
• The magnitude of the decrease in
insulin sensitivity was strongly
correlated with the magnitude of
the reduction in SWSAlimentation et sommeil
Alimentation et sommeil • La composition des repas et le moment auquel ils sont pris peuvent influencer la durée et la structure du sommeil
Alimentation comme «zeitgeber» • Il est indispensable de respecter les trois repas principaux dans la journée, avec des horaires le plus réguliers possibles car la prise alimentaire est un des principaux synchroniseurs (« zeitgebers ») de de l’horloge circadienne, et donc du sommeil
Synchronisé par les « zeitgebers »
Pacemaker principal (master clock) : Noyau suprachiasmatique
Origine endogène : persiste en absence de repères extérieures
Lumière / Mélatonine
Cellules photoréceptrices à
mélanopsine dans la rétine,
sensibles à la lumière
(3000 melanopsine cell x eye)Alimentation comme «zeitgeber»
• Le dîner:
• Ne devra pas être pris trop tôt sous peine de provoquer un
réveil trop matinal pour cause de faim
• Ni trop tard car la digestion entraine une augmentation de la
température du corps ; or on s’endort quand la température
corporelle descend.
• Ainsi, il est conseillé de dîner 2 à 3 heures avant de se
coucherComposition des repas • Si bien nous ne disposons pas d’études expérimentales contrôlées il est recommandé que la composition des repas varie selon qu’il s’agit du petit déjeuner, du déjeuner ou du diner en raison des effets différents sur le sommeil des aliments
Un apport protéique favorise la vigilance alors qu’un repas riche en glucides est propice à l’endormissement
Neurobiologie du cycle veille-sommeil
Mésencéphale
Pons
Bulbe
Eveil: dopamine (Subst. nigra), NA (L. coeruleus), sérotonine (raphe), histamine (N. tubéro-mamill.)
Sommeil non-REM: GABA (hypothalamus antérieur)
Sommeil REM: Glutamate (N. sublatéro-dorsal), Ac.-choline (tegmentum)
Régulateur: Oréxine-hyopocrétine (hypothalamus latéral)Glucides et sommeil • Les glucides pourraient agir sur le sommeil en facilitant la production de la sérotonine, qui joue un rôle important dans la régulation de l’humeur et nous prépare au sommeil, car elle est indispensable à la sécrétion de la mélatonine
Tryptophane • Pour la production de sérotonine est indispensable le tryptophane • Il est donc important de consommer suffisamment d’aliments riches en tryptophane, et ces aliments (comme les œufs, les produits laitiers, poissons, riz complet, légumes secs, bananes,…), seraient à privilégier le soir, ainsi que les glucides, qui augmentent la biodisponibilté de tryptophane dans le cerveau
Index glycémique • Néanmoins, les glucides à index glycémique élevé favorisent une surproduction d’insuline, et le risque est d’être réveillé par une fringale peu de temps après l’endormissement • Les glucides à index glycémique bas favorisent l’utilisation du tryptophane sans provoquer ce pic insulinique, et des aliments tels que les féculents complets seraient à conseiller lors du repas du soir pour favoriser l’endormissement
Protéines et sommeil • Un repas riche en protéines augmente la concentration de tyrosine, acide aminé indispensable à la production d’adrénaline et de dopamine • Un repas riche en protéines pourrait ainsi favoriser la synthèse de ces hormones de l’éveil • Les viandes sont aussi riches en tryptophane mais comme elles sont aussi riches en tyrosine, ne sont pas conseillés de les consommer le soir
Graisses et sommeil • Un régime trop gras modifie la sensibilité à l’hypocrétine (ou orexine), un neuropeptide produit dans l’hypothalamus qui joue un rôle important dans le maintien de l’éveil • Cela pourrait expliquer qu’une consommation trop importante d’aliments gras favorise la somnolence • Consommés le soir, les graisses, difficiles à digérer, entraînent une fragmentation du sommeil
Minéraux, oligoéléments, vitamines • Des nombreux minéraux, oligoéléments et vitamines (comme le magnésium, le fer, le cuivre, le zinc ou les vitamine B3, B6, B9, B12) sont impliqués dans la synthèse d’hormones et de neurotransmetteurs impliqués dans la régulation veille-sommeil, et des apports suffisants sont nécessaires pour un bon sommeil • En absence d’études systématiques, des supplémentations, sauf en cas de carence avérée, n’est pas préconisée
Vitamine C • Des études réalisées chez l’animal montrent qu’à très fortes doses, la vitamine C augmente les effets excitateurs de la dopamine • Même s'il est possible qu’une partie de la population soit sensible à l’effet « dopamine » de la vitamine C, aucune étude n’a montré qu’elle perturbe le sommeil
Vitamine D • Plusieurs études ont pu mettre en évidence que des récepteurs à la vitamine D sont exprimés dans des régions cérébrales impliqués dans la régulation du cycle veille-sommeil, comme l’hypothalamus • Il a pu être mis en évidence qu’une carence en vitamine D (
• Vitamin D deficiency (
Phytothérapie • Certaines plantes telles que la valériane, la passiflore, la fleur d’aubépines ou la verveine peuvent favoriser l’endormissement par leurs effets relaxants
• Valerian in postmenopausal women:
• A statistically significant change was reported in the quality of
sleep of the intervention group in comparison with the
placebo group (P < 0.001)
• 30% of the participants in the intervention group and 4% in
the placebo group showed an improvement in the quality of
sleep (P < 0.001)• Valerian subjects reported significantly better subjective sleep quality than placebo ones, after BZD withdrawal, despite the presence of a few side effects • There was a significant decrease in wake time after sleep onset (WASO) in valerian subjects when compared to placebo subjects • Nonetheless, valerian-treated patients also presented longer sleep latency and increased alpha count in SWS than control subjects
• Four distinct orally administered herbal
monopreparations were identified:
• Valerian
• Chamomile
• Kava (kawa, kava-kava)
• Wuling (a traditional Chinese medicine consisting of Wuling mycelia of
Xylaria nigripes (Kl.) Sacc, a rare type of fungus)
• There was no statistically significant difference between
any herbal medicine and placebo, or any herbal
medicine and active control, for any of the thirteen
measures of clinical efficacyINSOMNIA
Herbal Medicine Evidence level for helping insomnia
Valerian (Valeriana officinalis)
Low
Kava (Piper methysticum) Low
Wuling Low
Hops (Humulus lupulus) Low
Chamomile (Matricaria recutita) More research needed
Passionflower (Passiflora spp) More research needed
Valerian (Valerianaofficinalis) - Hops (Humulus lupulus)
More research needed
combination
St John’s wort (Hypericum perforatum) More research needed
Clinical trials in humans have shown that three herbs perform reasonably well in reducing
anxiety:
- Kava
- Passionflower
- Chamomile• The most frequently used herbal formulas for insomnia were Gui Pi Tang, Xue Fu Zhu Yu Tang,
and Dan Zhi Xiao Yao San and the most frequently used single herb were Suan Zao Ren (Z.
jujuba), Ye Jiao Teng (P. multiflorum), and Fu Ling (P. cocos)
• Methodological quality of the reviewed studies was poor
• Double-blind placebo controlled design wasrarely usedPhytothérapie • Certaines plantes telles que la valériane, la passiflore, la fleur d’aubépines ou la verveine peuvent favoriser l’endormissement par leurs effets relaxants • Les tisanes, comme toute boisson chaude, vont favoriser une baisse de la température interne, en déclenchant la transpiration qui rafraîchir l’ensemble du corps, et favorisant ainsi l’endormissement • Elles permettent aussi d’instaurer un rituel d’endormissement avant le coucher que le cerveau va interpréter comme un signal du sommeil
• Cannabis is the most frequently used illicit drug around the globe and is estimated to be used by approximately 4.5% of the world’s popullation • Two main active components of cannabis are the ‘cannabinoids’ tetrahydrocannabidiol (THC) and cannabidiol (CBD) among at least 60 others • Cannabis-based medicines (CBM) have been developed which have been used to treat a range of health problems, most notably those involving pain and muscle spasm • To assist with sleep problems: This motive is not uncommon and has been reported by one quarter of a large sample of cannabis using high school graduates • There have been few studies specifically focused on the relationship between cannabis use and sleep Sleep Medicine Reviews 18 (2014) 477-487
Non-medicinal (recreational) cannabis use and
sleep
• Little consistency in the results of the studies with objective sleep measures
• Nicholson AN et al, J Clin Psychopharmacol. 2004
• Double-blind, placebo-controlled, crossover trial :
– four male and four female occasional cannabis users
– Each participant received a single dose (administered using oral sprays one week apart; at 22:00 h,
30 min before lights out) of:
• 15 mg THC extract
• 5 mg THC with 5 mg CBD extracts
• 15 mg THC with 15 mg CBD extracts
• Placebo
– 15 mg THC: no statistically significant effects on sleep (sleepiness increased)
– 15 mg THC with 15 mg CBD extracts: time spent in stage 3 sleep decreased, and duration of
wakefulness increased, increased sleepiness
• Subjective measures: decrease to sleep latency
Sleep Medicine Reviews 18 (2014) 477-487Medicinal cannabis use and sleep
• Synthetic analogues of THC (marinol, dronabinol, nabilone):
• treatment of cancer-related nausea and vomiting, and for anorexia associated with
weight loss in patients with acquired immune deficiency syndrome
• Synthetic analogues of CBD:
• anxiolytic and antipsychotic like actions
• Nabiximols: cannabis extracts with a similar ratio of THC to CBD (Sativex®):
• Peripheral neuropathic, cancer and spasticity related pain
• MIXED RESULTS: most studies reported a significant and positive impact on
sleep
Sleep Medicine Reviews 18 (2014) 477-487• The research on cannabinoids and sleep is in its infancy
• Disturbed sleep is a hallmark withdrawal symptom that can last
months after a cessation attempt
• Sleep problems increase risk for lapse/relapse to cannabis
• Research examining the impact of whole plant cannabis on sleep
has yielded mixed findings:
• Decrease:
• sleep onset latency
• wake after sleep onset
• REM
• Increase:
• slow wave sleep• THC: • short-term sleep benefit • chronic administration >> habituation • daytime sleepiness • delayed sleep onset latency • mood and memory alterations
• Low doses of CBD:
• Stimulating
• Medium- and high-dose CBD:
• Sedating
• Increase in the total sleep
• THC/CBD (Sativex®)
• Sleep improvements among patients with chronic pain
conditionsCannabis: Conclusions • Cannabis is typically not beneficial to sleep except among medicinal cannabis users who are identified by the presence of pre-existing sleep interrupting symptoms such as pain
Alcool • L’alcool diminue la latence d’endormissement, mais il favorise aussi l’instabilité du sommeil avec des éveils nocturnes fréquents, et aggrave le syndrome d’apnées du sommeil
• At all dosages, alcohol causes:
• A reduction in sleep onset latency
• A more consolidated first half sleep
• An increase in sleep disruption in the second half of sleep
• Slow wave sleep:
• Increase in slow wave sleep (SWS) in the first half of the night
• Total night SWS is increased at high alcohol doses across gender and age
groups.
• REM sleep:
• All doses: Delayed REM sleep latency
• Low doses: no clear change on % REM sleep
• High doses:
• REM sleep reduction in the first part of sleep
• Total night REM sleep percentage is reducedAlcool et tabac • L’alcool diminue la latence d’endormissement, mais il favorise aussi l’instabilité du sommeil avec des éveils nocturnes fréquents, et aggrave le syndrome d’apnées du sommeil • Il faut donc éviter l’alcool le soir, et aussi le tabac, car la nicotine est un stimulant qui retarde l’endormissement, fragmente le sommeil et augmente le sommeil léger
Caféine • La caféine est présente non seulement dans le café mais aussi dans le thé, le chocolat noir et la plupart des boissons énergisantes ou à base de cola
Process S (régulation homéostatique) • Accumulation de substances hypnogènes pendant l’éveil Adenosine semble jouer un rôle majeur Un métabolite de l'activité neuronale et gliale, produit par la dégradation de l'ATP La caféine agit comme un antagoniste de l’adénosine
• Caffeine typically prolonged sleep latency, reduced total sleep
time and sleep efficiency, and worsened perceived sleep quality
• Slow-wave sleep is reduced
• Stage-1, wakefulness, and arousals are increased
• The sleep of older adults may be more sensitive to caffeine
compared to younger adults
• Pronounced individual differences
• Genetic studies isolated functional polymorphisms of genes implicated in
adenosine neurotransmission and metabolism contributing to individual
sensitivity to sleep disruption by caffeine (ADORA2A, ADA, DARPP-32, PRIMA1)Caféine • Même s’il existe des différences individuelles, la prise excessive ou trop tardive de caféine dans la journée peut entrainent des perturbations du sommeil, et il est recommandé de ne pas consommer de caféine 5 et 6 heures avant d’aller au lit
LITTLE IF NO ASSOCIATION BETWEEN OBJECTIVE SLEEP DURATION AND DIETARY
MARKERS IN SWITZERLAND: THE COLAUS/HYPNOLAUS STUDY
Pedro Marques-Vidal a, MD, PhD, FESC; Romain Schaller a, student; Peter Vollenweider a, MD; Gérard Waeber, MD a;
Idris Guessous b, c, MD, PhD; José Haba-Rubio d, MD and Raphaël Heinzer d, MD, MPH
• Cross-sectional study conducted between 2009 and 2013 on 1910
participants (50.5% women, 58.3±11.0 years) living in Lausanne,
Switzerland
• Total sleep time (TST) was assessed using polysomnography and
categorized into 8h
• Dietary intake (total energy, macro and micronutrients), dietary
adequacy scores and compliance to Swiss dietary
recommendations were assessed
To be published…one dayDaily nutrients’ intake according to objective sleep duration categories, CoLaus/HypnoLaus study, Lausanne
8 h p-value § p-value §§
Sample size 497 1173 240
Total energy intake (kcal) 1954 ± 659 1852 ± 610 1819 ± 669
0.004 0.364
Macronutrients (% TEI)
• After multivariate
Total protein 15.3 ± 3.0 15.5 ± 3.3 15.5 ± 3.1 0.492 0.556
adjustment:
Vegetable protein 4.6 ± 1.1 4.8 ± 1.2 4.6 ± 1.2 0.026 0.047
Animal protein 10.7 ± 3.4 10.7 ± 3.7 10.9 ± 3.5 0.699 0.469
• Participants sleeping
Total carbohydrates 46.3 ± 8.6 46.4 ± 8.8 46.4 ± 8.4 0.985 0.201
>8h had a higher
Mono and disaccharides 22.8 ± 8.5 22.4 ± 7.8 23.5 ± 8.6 0.111 0.011
consumption of
Polysaccharides 23.4 ± 7.4 23.9 ± 7.8 22.8 ± 7.7 0.077 0.047 mono and
Total fat 34.0 ± 6.5 34.1 ± 6.6 34.6 ± 6.7 0.482 0.431 disaccharides (p=0.01)
SFA (saturated fatty acids) 13.0 ± 3.4 12.7 ± 3.3 12.7 ± 3.3 0.167 0.393 and polysaccharides
MUFA (monounsaturated fatty acids) 13.4 ± 3.3 13.7 ± 3.5 14.0 ± 3.8 0.110 0.593 (pDietary adequacy scores and compliance to dietary guidelines according to sleep
duration categories, CoLaus/HypnoLaus study, Lausanne
8 h p-value § p-value §§
Sample size 497 1173 240
No association between
Mediterranean diet a 3.96 ± 1.50 4.03 ± 1.49 3.84 ± 1.49 0.188 0.406 sleep duration
Mediterranean diet b 4.64 ± 1.94 4.77 ± 1.85 4.67 ± 2.04 0.412 0.858
categories and dietary
adequacy scores
AHEI 31.7 ± 10.0 32.8 ± 9.6 32.0 ± 10.0 0.058 0.397
AHEI, alternative healthy eating index. Mediterranean diet scores: a, according to Trichopoulo et al; b,
according to Vormund et al. Results are expressed as average ± standard deviation. Between-group
comparisons performed using analysis of variance: § unadjusted; §§, adjusted on sex, age
(continuous), body mass index (other, overweight, obese), smoking status (never, former, current),
country of birth (Switzerland/other) and sedentary status (yes/no).Compliance to Swiss dietary guidelines according to objective sleep
duration categories, CoLaus/HypnoLaus study, Lausanne
8 h p-value §
Sample size 497 1173 240
Univariate analysis
Fruits ≥2/day 203 (40.9) 498 (42.5) 99 (41.3) 0.812
Vegetables ≥3/day 37 (7.4) 86 (7.3) 21 (8.8) 0.747
Meat ≤5/week 299 (60.2) 704 (60.0) 141 (58.8) 0.926
Fish ≥1/week 1 307 (61.8) 785 (66.9) 172 (71.7) 0.020
Fish ≥1/week 2
191 (38.4) 492 (41.9) 102 (42.5) 0.367
No association between
Dairy products ≥3/day 44 (8.9) 95 (8.1) 21 (8.8) 0.857
sleep duration categories
≥3 recommendations 1
111 (22.3) 283 (24.1) 54 (22.5) 0.682 and compliance to the Swiss
≥3 recommendations 2 81 (16.3) 211 (18.0) 44 (18.3) 0.673 dietary guidelines
Multivariate analysis p-value §§
Fruits ≥2/day 1.07 (0.84 - 1.35) 1 (ref.) 0.92 (0.67 - 1.26) 0.937
Vegetables ≥3/day 1.30 (0.85 - 1.98) 1 (ref.) 1.01 (0.59 - 1.75) 0.479
Meat ≤5/week 1.06 (0.84 - 1.34) 1 (ref.) 1.03 (0.75 - 1.41) 0.687
Fish ≥1/week 1 0.80 (0.63 - 1.01) 1 (ref.) 1.28 (0.91 - 1.78) 0.931
Fish ≥1/week 2
0.90 (0.71 - 1.14) 1 (ref.) 1.05 (0.78 - 1.43) 0.377
Dairy products ≥3/day 1.24 (0.83 - 1.84) 1 (ref.) 1.28 (0.76 - 2.14) 0.922
≥3 recommendations 1 1.06 (0.81 - 1.39) 1 (ref.) 0.97 (0.68 - 1.38) 0.910
≥3 recommendations 2
1.04 (0.77 - 1.41) 1 (ref.) 1.07 (0.72 - 1.58) 0.703Take home messages
• Il existe un lien entre durée et qualité du sommeil et conduite
alimentaire:
• Association avec obésité et risque de diabète de type 2
• Plusieurs mécanismes impliqués: hormonaux, métaboliques et
comportementales
• La composition des repas et le moment auquel ils sont pris peuvent
influencer la durée et la structure du sommeil:
• Horaires réguliers
• Nous ne disposons pas (ou peu) d’études expérimentales contrôlées sur l’effet
des protéines, glucides, graisses, minéraux, oligoéléments et vitamines
• Les études épidémiologiques (HypnoLaus) montrent que la composition des
repas n’a pas un impact majeur sur le sommeil
• L’effet des plantes (valériane, passiflore, verveine) semble très limité
• Le cannabis ne semble pas bénéfique pour le sommeil (sauf cannabis médicinal en
cas de co-morbidités)
• Eviter café (et boissons caféinées), alcool, tabacVous pouvez aussi lire