Station ornithologique 2022

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Station ornithologique 2022
Station ornithologique 2022
Station ornithologique 2022
La Station ornithologique suisse de Sempach

                                                                  ... est au service de l’étude et de la protection des
                                                                   oiseaux. Elle a pour objectif de comprendre
                                                                   l’avifaune indigène et de la conserver dans toute
                                                                   sa diversité pour les générations futures.
                                                                  ... est une fondation privée, financée par la
                                                                   population et indépendante sur le plan politique.

                                                                  Pour les oiseaux et leurs habitats –
                                                                  recherche, protection, information

                                                                  Station ornithologique suisse
                                                                  CH-6204 Sempach
                                                                  Tél.       041 462 97 00
                                                                  E-mail     info@vogelwarte.ch
Le jardin naturel du centre de visite, une oasis de verdure sur
les rives du lac de Sempach.                                      Internet www.vogelwarte.ch

                                                                  Pour les dons
                                                                  IBAN: CH47 0900 0000 6000 2316 1

                                                                  Horaires d’ouverture du centre de visite (Luzernerstrasse 6)

                                                                  Mardi à dimanche de 10 à 17 heures
Image de couverture
                                                                  Lundi fermé
Si elle trouve des insectes en suffisance, la femelle de
pie-grièche écorcheur pourra offrir à sa progéniture un           Sur demande, nous proposons des visites en soirée pour
bon départ dans la vie.                                           les groupes et des activités pour les classes.
Station ornithologique 2022
Chère lectrice, cher lecteur,

                                                C’est en période de crise que nous sommes interpellés par les ques-
                                                tions existentielles. L’une des plus brûlantes est celle de l’état de
                                                notre environnement, dont les oiseaux sont des indicateurs fiables.
                                                Même dans un contexte morose, nous mettons notre travail quo-
                                                tidien au service de l’avifaune menacée. Armés de solides connais-
                                                sances, nous nous engageons sans relâche pour la protection et la
                                                conservation des oiseaux indigènes. Ils nous le rendent bien, en nous
                                                offrant un émerveillement quotidien.
                                                   À nos donatrices et donateurs : c’est grâce à votre soutien fidèle
                                                et généreux que nous pouvons continuer à œuvrer avec détermi-
                                                nation en faveur de l’avifaune. Je vous remercie toutes et tous du
                                                fond du cœur pour la bienveillance et la confiance que vous nous
                                                témoignez, pour le bien des oiseaux.

                                                  			Peter Knaus
                                                  			 Directeur de conservation

La Station continue d’évoluer. Le conseil de    Vous trouverez sur notre site internet www.vogelwarte.ch une foule
fondation a élu une quatrième tête à la         d’informations, notamment sur l’avifaune indigène et sur notre tra-
direction en la personne de Peter Knaus, qui    vail et nos projets, des astuces pour protéger les oiseaux ainsi que
dirigera le département « Conservation des
oiseaux » et en poursuivra le développement.    des détails sur la fondation. Nous répondons aussi personnellement
La recherche ornithologique et la protection    à vos demandes.
des oiseaux sont ainsi désormais représentées
à la direction de la Station ornithologique.
Station ornithologique 2022
Petit hibou, grands effets
                                                                            Cette parcelle offrira au petit-duc scops une
                                                                            zone d’habitat supplémentaire. La mosaïque de
Il fut un temps où le petit-duc scops était un nicheur régulier en Va-      groupes d’arbustes, de vieux arbres et de surfaces
lais, dont il apprécie le climat chaud. Les haies, les vergers haute-       ouvertes exploitées de manière extensive répond
tige et les vignobles des paysages cultivés traditionnels lui offraient     parfaitement aux exigences de l’espèce.
aussi bien sa nourriture, avec quantité de gros insectes, que des ca-
vités d’arbres pour nicher. Son habitat s’est toutefois réduit comme
peau de chagrin, détérioré par l’agriculture de plus en plus intensive
et l’extension des agglomérations. Grâce à des mesures de conserva-
tion, les effectifs du petit-duc scops se sont quelque peu relevés ces
dernières années, mais l’espèce est toujours considérée comme forte-
ment menacée. Afin de lui fournir une plus grande superficie d’habi-
tat potentiel, la Station ornithologique a voulu acquérir en Valais plu-
sieurs parcelles agricoles dans le but de les revaloriser. La commission
cantonale compétente pour le droit foncier rural est alors intervenue,
arguant que l’acquisition de deux parcelles n’était pas compatible
avec la loi fédérale sur le droit foncier rural (LDFR). Le Conseil d’État
valaisan, auprès duquel la Station a fait recours, a été du même avis.
L’instance suivante à se prononcer, le Tribunal cantonal du Valais, a
en revanche donné raison à la Station et autorisé l’achat des par-
celles. Mais c’était sans compter le Département fédéral de justice
et police, qui a porté l’affaire devant le Tribunal fédéral. Ce dernier a
néanmoins tranché dans le sens de la protection de la nature et des
oiseaux, constituant ainsi un précédent juridique. Il a basé son argu-
mentation sur le fait que si la LDFR doit protéger les terres agricoles
contre la spéculation, l’utilisation de terrains à des fins de protection
des oiseaux doit être considérée comme une activité de même valeur
que l’exploitation agricole, et est donc admissible.
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Le petit-duc scops se nourrit principalement d’orthoptères et
autres gros insectes. Par un projet de conservation, la Station
ornithologique favorise une exploitation extensive des
prairies afin que les populations d’insectes augmentent.
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Une bergeronnette qui fait le printemps

Au printemps et en automne, c’est en masse que les bergeronnettes printanières en migration font escale auprès
des troupeaux de bétail et dans les zones humides. L’espèce ne niche toutefois que rarement dans notre pays
et n’y est présente que dans quelques régions, généralement dans de vastes étendues cultivées. Les ornitholo-
gues battant moins souvent la campagne dans ces paysages, souvent monotones, que dans les régions abritant
une plus grande diversité d’espèces, la bergeronnette printanière court le risque de passer entre les mailles des
projets de surveillance. Pour avoir une meilleure idée de la répartition de l’espèce et de l’évolution de sa popula-
tion, la Station s’est lancée sur les traces de cet insectivore et a fait une découverte étonnante : dans les cinq ré-
gions sélectionnées pour le projet, près de 500 territoires ont été identifiés. Cela signifie très probablement que
la Suisse compte davantage de bergeronnettes printanières que ce qu’on pensait jusqu’à présent. La population
de la plaine de l’Orbe (VD), surtout, a été manifestement sous-estimée puisqu’elle contient actuellement près
de la moitié des territoires connus à ce jour, ce qui en fait sans conteste la zone de reproduction la plus impor-
tante du pays pour cette espèce. Contrairement à de nombreux autres oiseaux des grandes cultures qui ont fui
ces zones, la bergeronnette printanière semble tenir bon. Cependant, le travail du sol par les machines et l’uti-
lisation fréquente de pesticides compliquent certainement l’élevage des jeunes bergeronnettes. Il vaut donc la
peine de garder un œil sur cette espèce.

La bergeronnette printanière niche dans
les zones de grandes cultures, avec une
prédilection pour les champs de légumes,
de pommes de terre, de betteraves
sucrières ou de céréales. Il ne faut donc
pas négliger les régions en apparence peu
intéressantes lorsqu’on part en observation.
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1
    2-20                                     74
    21-100
    >100

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             240

                   42                          14

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La bergeronnette printanière n’est présente que dans
quelques régions de Suisse. Selon les derniers recensements,
il semble qu’environ 500 couples nichent dans notre pays.

Toutes les bergeronnettes printanières ne se ressemblent pas
– il existe une dizaine de sous-espèces dans le monde, qui se
 distinguent par les couleurs des mâles. Au nord et à l’ouest
 de la Suisse, on trouve surtout la sous-espèce d’Europe
 centrale flava (photo), tandis que c’est la sous-espèce
 méridionale cinereocapilla qui prévaut au Tessin.
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Chasseurs à plumes en ligne de mire

C’est l’un des animaux les plus rapides au monde : en piqué, le faucon pèlerin peut
atteindre la vitesse hallucinante de plus de 180 km/h ! Cette prouesse ne lui a toute-
fois pas été d’un grand secours contre les menaces humaines. Les pesticides comme
le DDT, ainsi que les persécutions dont il a été victime, ont mené cette espèce au-
trefois répandue au bord de l’extinction dans les années 1960-70. Grâce à l’inter-
diction du DDT et à la mise sous protection de l’espèce, le faucon pèlerin s’est ré-
tabli dans les années 1980 et 1990 : 260-320 couples nicheurs ont été recensés en
Suisse entre 2013 et 2016. Depuis, les effectifs sont à nouveau à la baisse. L’évolu-
tion des populations est particulièrement bien documentée en Suisse romande, sur-
tout grâce à l’engagement du protecteur des oiseaux Gaby Banderet et son équipe.
On sait par exemple que la population de faucons pèlerins de l’arc jurassien a re-
culé de près de 20 % depuis 2010.
   Une explication est la progression locale du grand-duc d’Europe, au menu duquel
figure le faucon pèlerin. Si c’est une menace pour ce dernier, il s’agit aussi d’une
évolution positive pour la protection des oiseaux puisque le grand-duc d’Europe
compte également parmi les espèces menacées. Ce qui est beaucoup moins ré-
jouissant, c’est la nouvelle recrudescence des empoisonnements volontaires. Autre
problème à prendre au sérieux : les activités de loisirs dans les parois rocheuses
abritant des nidifications. En collaboration avec ses partenaires, la Station ornitho-
logique s’engage pour limiter les conflits entre les adeptes de loisirs en falaise et
les oiseaux sensibles qui y nichent.

Source
Kéry, M., G. Banderet, C. Müller, D. Pinaud, J. Savioz, H. Schmid, S. Werner & R.-J. Monneret
(2021): Spatio-temporal variation in post-recovery dynamics in a large Peregrine Falcon (Falco
peregrinus) population in the Jura mountains 2000–2020. Ibis 156: 217–239.
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Le faucon pèlerin face à un avenir incertain.   Le faucon pèlerin niche dans les falaises, et il est particulièrement
Après une augmentation dans les années          sensible pendant la période de reproduction. Il arrive régulière-
1980 et 1990, ses effectifs sont à nouveau      ment qu’une nichée soit abandonnée à la suite de dérangements
en baisse.                                      par des activités humaines comme l’escalade ou le géocaching.
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La niverolle alpine est un peu plus grande et plus lourde que
son « cousin » des plaines, le moineau domestique. Le rapport
entre surface et volume du corps est donc plus favorable
pour surmonter le froid de la haute montagne, la perte en
chaleur corporelle étant moins rapide.
En parfaite synchronisation

Comme son nom peut le laisser penser, c’est dans les régions souvent enneigées que la niverolle alpine est à son
aise. Au contraire de la plupart des petits oiseaux de montagne, cette spécialiste des hautes altitudes ne descend
presque jamais en dessous de 1500 m, même par rude météo hivernale. Pour nourrir ses jeunes, elle explore les
marges des champs de neige fraîchement fondus à la recherche des larves de tipules hivernant sous la couver-
ture neigeuse. Elle entame donc le processus de nidification très tôt comparé aux autres espèces montagnardes,
parvenant à une synchronisation parfaite avec le début de la fonte des neiges.
    Aujourd’hui cependant, la neige fond environ deux semaines plus tôt qu’il y a encore 20 ans. S’adapter à ces
nouvelles conditions, surtout aux altitudes inférieures, est problématique pour la niverolle alpine. Cela pourrait
être une des raisons du recul de ses effectifs. On soupçonne également que les étés chauds et secs donnent du
fil à retordre aux femelles. Les mécanismes de cette intolérance à la chaleur, et leur importance, sont des ques-
tions étudiées actuellement par la Station ornithologique. Dans tous les cas, il est indéniable que les mesures
de protection du climat profitent également à la niverolle alpine. On peut aussi la soutenir en installant des ni-
choirs : des découvertes récentes montrent que l’espèce préfère s’installer aux environs des champs de neige. Il
est donc indiqué de suspendre des nichoirs à différentes altitudes, de telle sorte que la niverolle trouve toujours
assez de sites de nidification près des champs de neige.

                                                                            Sources
                                                                            Schano, C., C. Niffenegger, T. Jonas & F.
                                                                            Korner-Nievergelt (2021): Hatching pheno-
                                                                            logy is lagging behind an advancing snow-
                                             La niverolle alpine nourrit    melt pattern in a high-alpine bird. Sci Rep
                                             de préférence ses jeunes       11: 20130016.
                                             de larves de tipules,          Niffenegger, C. A. (2021): Nest site selec-
                                             qu’elle trouve aux abords      tion of the White-winged Snowfinch Monti-
                                             des champs de neige pen-       fringilla nivalis in the Swiss Alps. Master
                                             dant la fonte.                 thesis, University of Bern.
Lumière sur un oiseau nocturne

L’engoulevent d’Europe est un oiseau discret, qu’il est extrêmement rare de pou-
voir observer. Il est actif la nuit et passe ses journées au repos dans les forêts claires,
se fondant dans son environnement grâce à son camouflage parfait. De plus, c’est
un nicheur en danger devenu rare en Suisse. Ses effectifs se sont massivement ré-
duits, et il n’occupe aujourd’hui plus que certaines parties du Valais, du Tessin et
des Grisons. Malgré des programmes de conservation, sa population n’a toujours
pas pu se relever comme espéré.
    Des recherches de la Station ornithologique montrent cependant les approches
à privilégier pour l’avenir. Afin d’approfondir les connaissances sur les exigences
écologiques de cet oiseau insaisissable, des chercheurs et chercheuses ont équipé
46 engoulevents d’Europe d’émetteurs GPS. Il s’est avéré que si l’oiseau niche bien
dans les forêts claires riches en pins et en chênes, il va régulièrement chasser dans
les zones d’agriculture extensive, à la recherche de gros insectes volants. Il peut
alors s’éloigner de plusieurs kilomètres de son site de reproduction.
    L’engoulevent d’Europe, comme les insectivores des terres agricoles, a donc aus-
si besoin de prairies richement structurées, à fauche tardive, peu fertilisées et sans
arrosage automatique. Les petites parcelles de vignes dont la structure est proche
de celle de zones naturelles et ne recevant pas d’herbicides ont également ses fa-
veurs. Il est donc important de promouvoir davantage ce type d’habitats. En privi-
légiant les produits soutenant la biodiversité lorsque nous faisons nos courses, nous
pouvons tous et toutes y contribuer.

Les vignobles à structure naturelle constituent un terrain de chasse précieux pour l’engoulevent
d’Europe. Les surfaces non fauchées, les haies et les arbres isolés attirent les gros insectes. Les
arbres lui offrent aussi des postes d’observation d’où il peut guetter ses proies.
Les appareils GPS dont les engoulevents
d’Europe ont été équipés tombent tout
seuls après une averse. Grâce à un
émetteur spécial, les chercheurs peuvent
localiser l’appareil et récolter les données
de déplacement enregistrées.

Très discret, l’engoulevent d’Europe se
repose en forêt durant la journée, bien
camouflé au sol sur des souches ou des
branches. Au crépuscule et pendant les
nuits de clair de lune, il quitte la forêt pour
aller chasser les papillons de nuit et les
coléoptères.
Les insectes migrent aussi, à l’image de la
belle-dame. Cette espèce de papillon quitte
au printemps le continent africain en
direction de l’Europe, et repart vers le sud
en automne lorsque les températures y
baissent. Ses mouvements migratoires sont
aussi détectés et enregistrés par le radar.

                                               Vous pouvez suivre en temps réel le nombre d’oiseaux qui survolent
                                               la Station ornithologique, soit sur la plateforme ornitho.ch, soit sur
                                               place au centre de visite.
Une foule au-dessus de nos têtes

                                                            Les oiseaux sont dans le radar de la Station ornithologique – au
                                                            propre comme au figuré. Grâce au radar installé sur le toit du centre
                                                            de visite, les oiseaux survolant la Station peuvent être enregistrés et
                                                            affichés en temps réel, toute l’année. Le passage des migrateurs en
                                                            automne et au printemps est particulièrement impressionnant, mais
                                                            l’activité est intense en été aussi, notamment parce que les oiseaux
                                                            sont à la recherche de nourriture.
                                                                Le radar ne relève d’ailleurs pas que le passage des oiseaux : de
                                                            nombreuses espèces d’insectes sont aussi enregistrées, certaines
                                                            également migratrices, comme la belle-dame. Une étude radar ré-
                                                            vèle aujourd’hui que ce sont chaque année au moins 20 millions de
                                                            vols d’insectes et 3 millions de passage d’oiseaux qui défilent au-des-
                                                            sus de Sempach (LU). Si, en automne, on voit aussi bien des oiseaux
                                                            que des insectes migrer en direction du sud-ouest, les oiseaux sont
                                                            les seuls à viser clairement le nord-est au printemps. Ce comporte-
                                                            ment différent des insectes est dû à la brève durée de vie de la plu-
                                                            part d’entre eux. Ceux qui ont pu survivre à l’hiver pondent leurs
                                                            œufs dans le premier habitat adéquat qu’ils trouvent sur le chemin
                                                            du nord. La génération qui en résulte s’éparpille dans toutes les di-
                                                            rections, afin de pondre à leur tour leurs œufs dans un endroit adap-
                                                            té. Ce n’est que la dernière génération de l’été qui migre de manière
                                                            ciblée vers le sud pour y passer l’hiver.

                                                            Source
Les radars permettent de relever le nombre d’oiseaux en     Shi, X., B. Schmid, P. Tschanz, G. Segelbacher & F. Liechti (2021): Seasonal
migration. C’est particulièrement utile pour les espèces    Trends in Movement Patterns of Birds and Insects Aloft Simultaneously Re-
qui volent de nuit (illustrées ici : des grues cendrées).   corded by Radar. Remote Sensing 13: 1839.
Des opportunités à saisir

Près d’un tiers du territoire de la Suisse est couvert de forêts. Comme
ailleurs, le changement climatique s’y fait sentir : certaines espèces
d’arbres comme l’épicéa et le hêtre ont de la peine à s’adapter à la
sécheresse croissante et deviennent vulnérables aux maladies. Les
tempêtes deviennent plus fréquentes et le risque de feux de forêt
augmente. Si la situation peut sembler fâcheuse pour les proprié-
taires de forêts, elle représente une opportunité pour la biodiversité.
Les arbres morts, tombés ou au feuillage clairsemé offrent plus de
lumière, plus de bois mort et une plus grande diversité de structures
dans nos forêts. Le bois mort est extrêmement accueillant pour les
insectes comme la rosalie des Alpes, mais aussi pour toutes sortes
d’oiseaux, par exemple les pics et la mésange nonnette. Les forêts
clairsemées sont devenues rares au cours du siècle dernier, car le
type d’exploitation a changé. Cela représente une menace pour les
plantes, coléoptères, papillons de jour et oiseaux photophiles.
    Dans le cadre de trois projets de revalorisation, la Station ornitho-
logique recherche actuellement des propriétaires qui accepteraient,
en contrepartie d’une compensation financière, de renoncer à utili-
ser leur forêt détériorée et de conserver des surfaces avec des arbres
morts ou mourants. L’objectif est de rendre la forêt encore plus di-
                                                                                      Devenu très rare en Suisse, le pic cendré est
verse et accueillante pour les espèces indigènes.                                     en danger. Il trouve sur les surfaces de sol
                                                                                      forestier claires et ensoleillées les fourmis
                                                                                      dont il est friand, et durant les hivers très
                                                                                      enneigés, il cherche des larves d’insectes
                                                                                      dans le bois mort.
Pour plus d’informations sur les sous-projets « Le stress hydrique en tant qu’op-
portunité », « Les tempêtes en tant qu’opportunité » et « Incendie de forêt en tant
qu’opportunité », voir : www.vogelwarte.ch/evenements-extremes
Si les arbres meurent davantage, le sol reçoit plus de lumière    Le chablis contribue à former une mosaïque de structures
et cela favorise la croissance de plantes poussant plus près du   diverses. Le bois laissé à terre constitue un refuge pour
sol comme la myrtille, enrichissant ainsi l’offre de nourriture   toutes sortes d’animaux, que ce soit le chat sauvage, la
pour le grand tétras.                                             salamandre tachetée, le lucane cerf-volant ou le rougegorge
                                                                  familier.
Ramener la biodiversité dans les vignes : tel a été l’objectif de
Markus Jenny, collaborateur de la Station ornithologique qui
a pris sa retraite cette année. Le paradis fleuri qui l’entoure
offre aux granivores comme la linotte mélodieuse un vaste
choix de graines, ainsi que des insectes pour ses jeunes.
Du vin pour la biodiversité

Les versants exposés au sud et au soleil constituent des points chauds de biodiversité. Ce type de sites au climat
très favorable est aussi exploité depuis des générations pour la viticulture. L’utilisation intensive de pesticides et
l’élimination de structures de valeur comme les haies ou les murs de pierres sèches ont cependant gravement al-
téré la qualité de cet habitat, entraînant des conséquences négatives notamment pour l’avifaune locale.
    IP-Suisse et Denner s’engagent aujourd’hui pour promouvoir la biodiversité dans les vignobles, et ont chargé
la Station ornithologique de développer des critères de label adéquats. Les prestations des viticulteurs et viticul-
trices sont évaluées par un système de points, avec d’une part des exigences de base comme la végétalisation
du sol ou une utilisation très cadrée des pesticides, mais également des mesures spécifiques de promotion de
la biodiversité. Les producteurs et productrices doivent atteindre un nombre minimum de points, mais peuvent
choisir les mesures qu’ils souhaitent mettre en œuvre. Une de ces mesures consiste en l’aménagement de dif-
férents habitats ou micro-habitats riches en espèces, comme les murs de pierres sèches, les tas de branches ou
les bandes herbeuses permanentes. L’investissement supplémentaire est récompensé par une prime. L’an der-
nier, ce sont 100 ha de raisin qui ont été cultivés pour la première fois selon les nouveaux critères, et les premiers
crus devraient être disponibles cette année. Nous pouvons donc d’ores et déjà trinquer à la santé de l’être hu-
main et de la nature.

                                                                              Pour un oiseau, le vignoble idéal comprend
                                                                              des murs de pierres sèches et une végétation
                                                                              diversifiée attirant les insectes. Ces derniers
                                                                              nourrissent les oiseaux, et des arbres et des
                                                                              buissons leur offrent refuge et sites de
                                                                              nidification.
Lorsqu’un oiseau (ici une bergeronnette
                                                                                grise) percute une vitre en plein vol, il se
                                                                                blesse souvent, ou décède.

Danger invisible

L’année 2022 a été proclamée « année internationale du verre » par les Nations Unies, afin de souligner le rôle
important joué par ce matériau dans notre société. Mais l’utilisation croissante du verre n’a pas que des côtés
positifs : chaque année en Suisse, des millions d’oiseaux entrent en collision avec des parois vitrées, parce qu’ils
voient le ciel ou les arbres qui sont derrière et n’identifient pas la vitre comme un obstacle – ou parce qu’ils sont
induits en erreur par le reflet du paysage. La mort des oiseaux contre les vitres est ainsi l’un des plus gros pro-
blèmes de protection des oiseaux. Il est pourtant facile à résoudre : lors de nouvelles constructions et de rénova-
tions, on peut protéger les oiseaux par une conception adéquate ou l’utilisation de verre spécial. Le danger peut
également être limité sur les bâtiments existants, par exemple par des films de protection. En revanche, contrai-
rement à une opinion répandue, les silhouettes de rapaces n’ont aucun effet dissuasif. Les oiseaux doivent per-
cevoir la paroi comme un obstacle, et donc un certain pourcentage de la surface doit être recouvert de film au-
tocollant pour offrir une protection efficace. Il existe aujourd’hui des autocollants décoratifs bien plus au goût
du jour que les silhouettes de rapaces. Depuis peu, un nouveau produit est par ailleurs disponible sur le marché,
les « SEEN Elements », qui nécessitent une couverture de moins d’un pourcent de la surface vitrée. Protéger les
oiseaux des collisions est en fait une affaire limpide.
Les vitrages d’angle et les balustrades de balcons en verre   Les vitres reflètent souvent très précisément le paysage,
transparent ne sont pas perçus par les oiseaux comme des      donnant aux oiseaux l’illusion qu’ils volent vers le ciel ou vers
obstacles – d’où l’importance d’écarter d’emblée ce type de   les refuges que sont pour eux les arbres et les buissons.
dangers, ou de les atténuer après coup.

Films autocollants de protection des oiseaux (sans « SEEN Elements ») : www.vogelwarte.ch/fr/shop
Informations sur les « SEEN Elements » : glas@vogelwarte.ch
Informations sur les dangers du verre : www.vogelglas.vogelwarte.ch/fr
Le jardin du centre de
                                                                                                  visite garantit des
                                                                                                  découvertes à chaque
                                                                                                  saison.

Au sein de l’exposition interactive, visiteurs et visiteuses découvrent la vie passionnante des
oiseaux et peuvent laisser libre cours à leur curiosité. Le tour commence par le thème de la
reproduction – dans un nid surdimensionné !
Un nouveau chapitre pour le centre de visite

Notre centre de visite de Sempach est un point de ralliement pour les amoureux et amoureuses
des oiseaux. Depuis son ouverture en 2015, il a accueilli près de 250 000 visiteurs. Aujourd’hui,
un page se tourne puisque Felix Tobler, son directeur, part à la retraite. Scientifique et spécialiste
en communication, c’est véritablement un homme de la première heure : non content d’assumer
la responsabilité de l’aménagement, de l’exposition et de son atmosphère dès l’ouverture, il avait
déjà en amont imprimé sa marque à la planification et au développement des expositions inte-
ractives. C’est grâce à lui que le centre de visite est devenu la vitrine de la Station ornithologique.
    Sa successeure, Christine Jutz, est météorologue, active dans les médias, et pédagogue spécia-
liste de l’environnement. Elle quitte le parc nature de Sihlwald pour la Station ornithologique, et
se réjouit de plonger dans le monde fascinant des oiseaux. Jardin naturel au bord du lac avec les
volières, voyage cinématographique à travers la Suisse des oiseaux, « aviphonie » et bien sûr ex-
position interactive sur les grands thèmes de la vie des oiseaux : expérience palpitante garantie !
                                               Changement de direction : Felix Tobler souhaite plein succès à
                                               sa successeure Christine Jutz.

                                               Pour plus d’information sur votre visite :
                                               www.vogelwarte.ch/visite
Fidèle au poste toute l’année

C’est un pléonasme : les imprévus surgissent sans crier gare. Le centre de soins de la Station ornithologique ac-
cueille donc ses patients à plumes 365 jours par an. En 2021, plus de 1500 oiseaux nous ont été amenés par
des privés, des autorités ou des bénévoles. Dans près de 40 % des cas, il s’agissait de jeunes oiseaux trouvés in-
demnes. La plupart des autres oiseaux apportés étaient blessés, principalement par des chats et des collisions
contre les vitres, tout comme les années précédentes. Il n’est d’ailleurs pas rare que ces deux causes de blessures
soient conjuguées : un oiseau blessé ou sonné par une collision sera une proie plus facile pour un chat. Ce qui
est plus rare, en revanche, ce sont les blessures dues à des événements météorologiques, comme cela a été le
cas l’année passée dans certaines régions avec de fortes chutes de grêle. Notre station de soins a ainsi pris en
charge différents oiseaux qui présentaient des blessures aux ailes ou à la tête.

                                                                                           Les jeunes colverts
                                                                                           orphelins comptent parmi
                                                                                           nos protégés les plus
                                                                                           fréquents, avec les merles
                                                                                           noirs, les moineaux
                                                                                           domestiques et les
                                                                                           martinets noirs.
La station de soins reçoit beaucoup de
merles noirs. Les juvéniles comme celui
de la photo, encore inexpérimentés,
risquent particulièrement de se faire
attraper par des chats.

En cas d’urgence
Les oiseaux blessés, malades ou abandonnés doivent être confiés à des spécialistes le plus rapidement possible. Si
vous en avez trouvé un, appelez-nous et nous vous indiquerons la station de soins la plus proche. Nous sommes
atteignables tous les jours pendant les heures de bureau au 041 462 97 00.
Notre outil d’aide à la décision peut aussi être une assistance précieuse : www.vogelwarte.ch/oiseau-trouve
Pas de règle sans exception : contrairement aux
autres espèces indigènes de pics, le torcol fourmilier
est un migrateur. Il ne fore pas sa cavité lui-même,
et ne tambourine pas non plus. En revanche,
comme les autres, il se nourrit d’insectes, avec une
préférence pour les fourmis, qu’il trouve dans les
vignobles, vergers haute-tige et forêts claires
proches de l’état naturel. Les revalorisations
d’habitats pour lesquelles s’engage la Station
ornithologique profitent donc aussi au plus
spécial de nos pics.
Un immense merci !

La Station ornithologique suisse de Sempach est soutenue financièrement par le grand public. Par leurs dons,
petits et grands, plus de 200 000 donateurs et donatrices rendent possible notre travail en faveur de l’avifaune,
et garantissent l’indépendance de la Station.
   La Station ornithologique bénéficie également des dispositions testamentaires de personnes souhaitant pré-
server à long terme ce qui leur tenait à cœur de leur vivant : une avifaune variée au sein d’une nature intacte.
   Autre soutien inestimable : les plus de 2000 bénévoles actifs dans la surveillance des populations d’oiseaux à
l’échelle nationale, les activités de baguage, les projets de protection, les soins aux oiseaux, la photographie na-
turaliste ou en tant qu’ambassadeurs et ambassadrices de la Station.
   À tous les donateurs et donatrices, mécènes anonymes, testateurs et testatrices, fondations, entreprises, par-
tenaires et bénévoles qui soutiennent notre travail, que ce soit idéologiquement, financièrement ou par un in-
vestissement personnel, nous adressons nos remerciements les plus chaleureux pour leur engagement et pour la
confiance qu’ils témoignent à notre institution et notre activité.

Conseil en matière d’héritage

Régler sa succession est une affaire personnelle. Si, dans vos dernières volontés, vous désirez offrir une nouvelle
vie à l’avifaune, et que vous avez des questions à ce sujet ou que vous souhaitez un entretien personnel, vous
pouvez vous adresser à Felix Tobler, Station ornithologique suisse, 6204 Sempach, tél. 041 462 97 15. Sur de-
mande, nous vous faisons parvenir la brochure « Mon testament en faveur des oiseaux ».
Dépenses                                                                   Comptes annuels 2021
            Frais généraux par secteur (comptabilité des projets)

                                                                                       Les comptes annuels 2021 sont marqués par un hé-
       Administration, infrastructure,
       informatique, formation 5,9 %            Surveillance de l’avifaune 10,4 %      ritage très important, qui a été affecté au fonds pour
 Achats boutique,                                                                      les habitats comme provision interne pour le pro-
 activités de collecte 16,1 %                            Recherche écologique 13,2 %   jet-cadre « Un nouvel essor pour l’avifaune ». No-
                                                                                       nobstant cette somme considérable, les comptes an-
                                                            Recherche                  nuels présentent un résultat opérationnel équilibré.
                                                            sur les migrations 7,3 %      Sa situation financière stable permet à la Station
      Information 15,8 %                                                               ornithologique de poursuivre sans réserve ses activi-
Soins aux oiseaux,                                       Conservation des              tés en faveur de l’avifaune indigène.
laboratoire, centrale de                                 oiseaux 20,7 %                    L’organe de révision Balmer-Etienne AG Luzern a
baguage, bibliothèque 10,5 %
                                                                                       examiné les comptes annuels sur mandat du Conseil
                                                                                       de fondation, et les a déclarés irréprochables. Sur
                                                                                       demande, nous vous faisons volontiers parvenir les
                                                                                       comptes annuels 2021 détaillés. Vous pouvez éga-
            Recettes                                                                   lement les télécharger directement sur notre site
            selon compte d’exploitation (résumé)                                       internet : www.vogelwarte.ch > Vogelwarte > Qui
                                                                                       sommes-nous ? > La Station ornithologique en bref
                                                                                       > Comptes annuels 2021.
             Services, revenus de        Calendrier des oiseaux 6,8 %
             la boutique 6,7 %
                                                          Dons, donateurs,
                                                          amis 29,6 %
 Contributions destinées à
 un objectif précis 6,0 %

                                                                                       La Station ornithologique de Sempach
                                                                                       emploie les dons qui lui sont confiés de
                                                                                       manière responsable et efficiente. Le label
                                                                                       de qualité ZEWO s’en porte garant.
        Héritages, legs 50,9 %
Bilan au 31.12.2021                                                               Compte de résultat 2021
                                                       31.12.2021 Année passée                                                      1.1.-31.12.21 Année passée

Actifs                                                                            Dons                                               12 018 162    11 817 285
Liquidités                                              15 043 341   14 038 765   Héritages, legs                                    20 666 331     6 112 191
Créances rés. de la vente de biens et de prestations       598 044      434 764   Contributions destinées à un objectif précis        2 450 161     2 378 475
Autres créances à court terme                              367 112      259 917   Prestations de service, revenus de la boutique      2 719 603     2 800 817
Stocks                                                     497 352      400 616   Calendrier des oiseaux                              2 763 465     2 609 204
Actifs de régularisation                                    94 359      194 795   Autres produits                                         2 449         7 850
Actifs circulants                                       16 600 208   15 328 857   Recettes                                           40 620 171    25 725 822

Immobilisations financières                             67 784 859   46 606 801   Dépenses salariales                               –15 423 824   –14 387 787
Immobilisations corporelles                             21 713 819   22 984 000   Prestations de tiers                               –1 087 068     –945 520
Actifs immobilisé                                       89 498 678   69 590 801   Achats pour les projets et la boutique             –1 559 717    –1 424 375
                                                                                  Dépenses pour les locaux et le jardin               –504 119      –437 223
Actifs                                                 106 098 886   84 919 658   Entretien du mobilier et des véhicules              –291 600      –239 462
                                                                                  Assurances, taxes                                     –65 811       –51 728
Passifs                                                                           Dépenses générales pour le travail spécialisé       –772 544      –678 648
Dettes rés. de l’achat de biens et de prestations          353 562      237 677   Dépenses administratives et pour l’informatique     –758 480      –898 735
Autres dettes à court terme                                245 934      187 245   Dépenses pour l’information et les collectes       –2 788 359    –2 880 160
Passifs de régularisation                                  548 393      618 888   Autres frais généraux                                 –15 562       –14 111
Capitaux étrangers à court terme                         1 147 889    1 043 810   Amortissements sur immobilisations corporelles     –1 300 183    –1 389 460
Fonds à affectation déterminée                            496 500      336 300    Frais généraux                                    –24 567 267   –23 347 209
Capital du fonds                                          496 500      336 300    Résultat                                           16 052 904     2 378 613
Capitaux liés                                           29 707 530   11 893 082   Résultat sans rapport avec l’organisation           5 022 246     1 229 680
Capital libre                                           74 746 968   71 646 466
Capital de l’organisation                              104 454 498   83 539 548   Excédent sans le résultat des fonds                21 075 150     3 608 293

Passifs                                                106 098 886   84 919 658   Résultat des fonds                                  –160 200         42 450

                                                                                  Excédent avant attributions                        20 914 950     3 650 743

                                                                                  Fonds pour les habitats                           –16 845 556
                                                                                  Réserves de fluctuation de valeur                  –2 076 738    –1 077 887
                                                                                  Capital libre                                      –1 992 656    –2 572 856

                                                                                  Attributions                                      –20 914 950    –3 650 743

                                                                                  Excédent après attributions                                0              0
De bon conseil

En tant que centre national de compétence pour la
recherche ornithologique et la protection des oiseaux,
la Station ornithologique suisse se tient gratuitement
à la disposition du public pour toute question concer-
nant l’avifaune. Ce service est très apprécié : l’an der-
nier, près de 15 000 demandes lui ont été adressées.
En général, les appels sont reçus par notre service de
renseignements et conseils, qui fait intervenir nos dif-
férents spécialistes selon le jour, la langue ou le sujet.
Néanmoins, à l’exception de thèmes spécifiques, ce
sont le plus souvent Hannes von Hirschheydt, Maria
Nuber et Christian Rogenmoser qui sont en première
ligne pour vous répondre par mail ou par téléphone.
                                                             Ce sont en général Hannes von Hirschheydt, Maria Nuber et
Qu’il s’agisse d’identifier un oiseau mystérieux, de         Christian Rogenmoser qui sont en première ligne en cas de
questions sur le nourrissage des oiseaux ou sur l’em-        questions sur l’avifaune : au cours de leur longue expérience
placement idéal pour un nichoir – notre trio expéri-         au sein du service de conseil de la Station, ils ont déjà
menté est toujours de bon conseil.                           répondu avec professionnalisme à une foule de questions.

Vous aussi avez une question ? Nous vous répondons avec plaisir du lundi au vendredi, pendant les heures de
bureau, au 041 462 97 00 ou à l’adresse info@vogelwarte.ch

Vous trouverez également des informations concernant les sujets les plus fréquents sur notre site internet :
www.vogelwarte.ch/conseils
Impressum

                                                    Station ornithologique 2022
                                                    Martina Schybli

                                                    Photos
                                                    P. 1 : M. Schäf (pie-grièche écorcheur) ; p. 4 : J.-N. Pradervand (parcelle
                                                    Valais) ; p. 5 : M. Ruppen (petit-duc scops) ; p. 6 : M. Spiess (bergeron-
                                                    nette printanière) ; p. 7 : R. Martin (bergeronnette printanière) ;
                                                    p. 8 : R. Martin (faucon pèlerin) ; p. 9 : F. Dubessy (faucon pèlerin) ;
                                                    p. 10 : M. Burkhardt (niverolle alpine) ; p. 11 : M. Ruppen (niverolle
                                                    alpine) ; p. 12 : J.-N. Pradervand (site de chasse engoulevent d’Europe) ;
                                                    p. 13 : M. Varesvuo (engoulevent d’Europe) ; p. 14 : P. Keusch (belle-
                                                    dame), M. Burkhardt (grue cendrée) ; p. 16 : M. Varesvuo (pic cendré) ;
                                                    p. 17 : O. Born (grand tétras), P. Mollet (chablis) ; p. 18 : M. Schäf
                                                    (linotte mélodieuse), Denner AG (Markus Jenny) ; p. 19 : M. Jenny
                                                    (mur de pierres sèches) ; p. 20 : M. Burkhardt (bergeronnette grise),
                                                    p. 21 : M. Schybli (vitres) ; p. 26 : M. Burkhardt (torcol fourmilier) ;
En automne 2021, un nombre particulièrement         p. 31 : M. Burkhardt (geai des chêne) ; p. 32 : A. Volz (gélinotte des
élevé de geais ont été observés en Suisse. La       bois). Autres images : Archives de la Station ornithologique
raison : un afflux massif d’oiseaux venant du
nord. Cela se produit chaque fois que l’hiver       Traduction
commence tôt dans le nord et qu’en parallèle        Filoplume
les glands se font rares.
                                                    Maquette et graphiques
                                                    Marcel Burkhardt

                                                    Impression
                                                    Abächerli Druck AG, Sarnen
Quatrième de couverture
Les plantes que préfère la gélinotte des bois ont   © 2022 Station ornithologique suisse de Sempach
besoin de lumière. Elle fait donc partie des
espèces qui profitent des forêts claires, comme
celles qui apparaissent après des événements
météorologiques extrêmes.
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