Attentes et réalité Synthèse bibliographique : Perrine Hartmann - Moodle INSA Rouen

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Attentes et réalité Synthèse bibliographique : Perrine Hartmann - Moodle INSA Rouen
Synthèse bibliographique :

Sylviculture et SIG : principes,
      attentes et réalité

          Année 2016/2017
          Perrine Hartmann
Attentes et réalité Synthèse bibliographique : Perrine Hartmann - Moodle INSA Rouen
Sommaire

Introduction

  1. Etat des lieux en France
    1.1 Forêts publiques
    1.2 Forêts privées
       1.2.1 Les centres régionaux de la propriété forestière
       1.2.2 Union de la Coopérative Forestière Française

  2. Projets mêlant SIG et sylviculture dans le monde

  3. Conclusion

  4. Bibliographie
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Introduction :

    La sylviculture est une science ayant pour objet la culture, l’entretien et l’exploitation
rationnelle des forêts.

Un SIG est un système informatique permettant à partir de diverses sources, de
rassembler, d’organiser, de gérer, d’analyser, de combiner, d’élaborer et de présenter
des informations localisées géographiquement contribuant notamment à la gestion de
l’espace.
La première utilisation du terme « Système d’Information Géographique » a été faite par
Roger Tomlinson en 1968. Les premiers SIG ont servis dans les grandes villes afin de
stocker et analyser les données en vue d’une restitution cartographique.

Les avantages des SIG :
       àUn outil d’aide à la décision en continu
       à Un outil puissant d’analyse des données
       à Un outil de communication performant

Les inconvénients des SIG :
       à Constitution de la base des données : coût de la saisie des données et de leurs
acquisitions en externe, temps que cela prend et nécessité de faire des mises à jour
régulières.

Le regroupement des SIG et de la sylviculture s’est fait suite à la montée de
l’informatique. En effet les SIG permettent d’avoir un nombre très important de données
à disposition ce qui permet de gagner du temps et de réaliser un travail de meilleur
qualité. C’est pour cela que depuis quelques années et en très peu de temps, la
cartographie est devenue un outil de travail indispensable pour les forestiers. Tout
d'abord pour trouver les limites des propriétés qu'ils gèrent, puis pour en faire l'état des
lieux (ex : types de peuplements forestiers…) et suivre les actions de gestion prévues
(localisation des travaux, surfaces…) (C.Ostallier)

1. Etat des lieux en France
       En France, la superficie forestière est de 16,7 millions d’hectares ce qui
représente 30% du territoire national (Cf. carte n°1). D’année en année cette surface
augmente de 0,7% ce qui peut s’expliquer, dans certaines régions comme dans le grand
arc méditerranéen ou encore la Corse par le délaissement d’activité agricole comme
l’élevage extensif. On retrouve également une forte croissance en Bretagne et dans les
Pays de la Loire. Cependant dans les régions traditionnellement forestières comme le
Nord-Est et massif Landais l’expansion est assez faible tout comme dans les régions
fortement urbanisées (région parisienne).Cf carte n°2
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Carte n°1 : Taux de boisement par départements              Carte n°2 : Evolution de la surface forestière
(source : groupement forestier)                             (source : IGN)

                 En France il y a 3,8 millions de propriétaires privées qui possèdent 70% des
          surfaces forestières le reste est détenu par l’Etat à hauteur de 12% et par les collectivités
          territoriales à hauteur de 18%.
          Par la suite je vais traiter la gestion, essentiellement avec l’utilisation des SIG, des forêts
          publiques et privées.

                 1.1     Forêts publiques

                  La gestion de la forêt publique se fait par l’office national de la forêt (ONF), un
          établissement public français qui est sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, de
          l’Agroalimentaire et de la forêt et du ministère de l’écologie, du Développement Durable
          et de l’Energie.

                  C’est en 1989 que l’ONF a commencé à se poser des questions à propos d’une
          utilisation des SIG. Les premières expériences pilotes d’utilisation des SIG ont été
          lancées en avril 1989 par un groupe de pilotage de trois personnes. Le but de cette étude
          était de trouver un logiciel qui réponde aux attentes et contraintes de l’ONF. C’est
          finalement le logiciel Arc/info de la société Esri qui a été retenu. Les principaux
          avantages de ce logiciel étaient :

                  à La version fonctionnait avec un système d’exploitation DOS utilisable sur
          micro-ordinateur
                  àSon ancienneté qui lui assurait une fiabilité et une opérationnalité importante
                  àLe format des données qui permettaient de pouvoir les réutiliser suite à leurs
          saisies
C’est donc depuis 1989 que l’ONF a choisi de travailler avec Esri France. Cette
société multinationale crée en 1988 permet l’accompagnement des organismes et des
entreprises    souhaitant exploiter au mieux la dimension spatiale dans leurs
organisations. En France, c’est le premier fournisseur de SIG. Dans le monde, Esri est le
précurseur et le leader des SIG.

        Après une longue phase de déploiement le logiciel Arc/Info est devenu moins
satisfaisant en vue de la montée de l’informatique même si un large patrimoine de
données géographiques avait été mis en place. C’est donc dans un objectif de
valorisation de ce patrimoine de données, d’une part en favorisant les usages
d’information géographique et d’autre part en souhaitant faire connaître ce patrimoine
et faciliter son accès au plus grand nombre que le logiciel GéoPartage a été mis en place
en 2006.
        La phase pilote de ce logiciel a été très concluante et il a donc été déployé dans
plusieurs régions.

       En 2011, il y a eu un nouveau changement au sein de l’ONF et de son système de
SIG. En effet, grâce à un accord de licence entreprise (ELA- Entreprise Licence
agreement) entre Esri France et l’ONF ce dernier dispose désormais d’un accès illimité
aux logiciels de la gamme ArcGis. Le programme ELA permet aux organismes
(collectivités, entreprise, établissement de recherche ou d’éducation) de développer
leurs systèmes d’informations géographiques sans contraintes et limites.

       Suite à la directive Inspire, l’ONF    a fait en sorte que ses données soient
accessibles à tous.
Ces données permettent plusieurs choses

       à Construire une carte interactive et dynamique
       à Consulter les données descriptives et imprimer des cartes
       à Télécharger des données
       à Pouvoir utiliser le service web de données

       1.2    Forêts privées

              1.2.1 Les centres régionaux de la propriété forestière

       Les Centres Régionaux de la Propriété Forestières (CRPF) est un établissement
public qui regroupe 18 Centre Nationaux de la propriété française (CNPF) et un service
R&D, l’Institut pour le Développement Forestier (IDF). Il a été crée en 1963 afin de
donner des conseils techniques et financiers et de contrôler la bonne rédaction des Plan
Simples de Gestion (PSG). Un PSG est un document sur lequel les propriétaires de forêt
doivent lister les actions qu’ils veulent mettre en place lors d’une période minimum de
10 ans et une période maximum de 20 ans.
Le code forestier lui a confié trois missions principales :
      à Orienter la gestion : en élaborant les schémas régionaux sylvicoles, un code
des bonnes pratiques et en agréant des plans simples de gestion

      à Conseil et former : des actions de conseil et formation sont menées auprès des
propriétaires de forêt.

        àRegrouper : en créant une unité des propriétaires afin que la gestion des
forêts, la vente des produits, la réalisation de travaux forestiers ou l’amélioration des
structures foncières soient plus simples.

       En 2013, le groupe de correspondance CNPF a fait une étude et retenu 5 logiciels
selon différents critères (photo n°3)

   Photo n°3 : tableau détaillé des 5 logiciels retenus par CNPF(source : CNPF)
1.2.2 Union de la Coopérative Forestière Française

       Union de la Coopération Forestière Française (UCFF) cela permet d’accompagner
les propriétaires dans la gestion durable de leurs forêts afin de limiter le morcellement,
de maintenir une certaine biodiversité et de préserver le paysage et l’identité des forêts
françaises.
       Leurs actions sont diverses : conseil de gestion, commercialisation de bois,
opération de reboisement, entretien et mobilisation des bois.
Les coopératives forestières françaises couvrent tout le territoire de la métropole.

En 2005, les coopératives rassemblent :
- 87 039 propriétaires adhérents pour 1 913 390 ha de forêt, dont 774 500 Ha certifiés
PEFC,
- 5 031 610 M3 de bois commercialisés,
- 600 employés,
- 3 940 entreprises sous-traitantes.

C‘est dans le but de regrouper les informations et de faciliter le travail que les
coopératives forestières françaises, avec l’appui de l’Union nationale, ont décidées de
développer le SIG depuis 2003. En effet, en vue de la grande diversité des forêts
française l’utilisation des SIG s’est montrée indispensable pour le travail des techniciens.
On retrouve les cartes du cadastre, pour les limites, mais aussi toutes celles qui
représentent les particularités et spécificités de chaque propriété (peuplements
forestiers, chasse, relief…)
Dans le grand groupe que représente les coopératives forestières de France, la
première agence a avoir eu l’idée d’utiliser un outil SIG pour la sylviculture est celle de
l’Est (F&BE Foret & Bois de l’Est) suite à la tempête de 1999. En effet, vu le nombre de
parcelle sinistrée suite à cette intempérie il s’est avéré très difficile de les recenser de
façon « manuelle ». Afin de gagner du temps et d’apporter une plus grande précision aux
traitements des dossiers pour des demandes de subventions et reconstitutions le GPS a
été utilisé.
Depuis cela toutes les cartes thématiques des documents de gestion sont faites avec SIG.

Il y a quatre principaux objectifs :

       1. La précision des données techniques : surface, périmètres, distance…
       2. Mieux connaître la répartition spatiale de la forêt : surface par peuplement,
          par essence
       3. Regrouper les données ce qui permet la compréhension des enjeux de chaque
          forêt plus rapidement et donc de diminuer les risques de mauvaises décisions
          pour chacune d’elles.
       4. Transmettre les informations de façon plus simple, rapide et à un large public.

       Le point commun entre les coopératives en matière de SIG c’est l’utilisation du
progiciel PROCOFOR l’outil de gestion des propriétés forestières.
       L’ensemble des cartes réalisées peuvent être consultées sous Arcreader pour les
techniciens via leurs sessions TSE et par les propriétaires grâce à un répertoire
Arcreader.

       Pour conclure, dans les coopératives les SIG ont été largement adoptés même par
ceux qui étaient perplexe au début. Des améliorations restent à faire, principalement au
niveau des bases de données, afin de faire grandir l’outil et de le rendre encore plus
performant. Les SIG sont en passent de devenir un très grand et important outil dans la
gestion et la prospection des ressources forestières.

2. Projets mêlant SIG et sylviculture dans le monde
      Les SIG sont utilisés dans le monde entier et pour des objectifs très différents.
Dans cette partie je vais monter le cas de certains pays qui ont choisi les SIG afin de
mener des études de société et non pas seulement de gestion des forêts.

       Au Népal une étude a été menée afin d’analyser les changements spatiaux et
temporels de l’utilisation des terres entre 1978 et 1992 dans un bassin hydrographique
typique couvrant 543 km2 dans les collines moyennes du Népal et a utilisé le SIG pour
comparer les changements d'affectation des terres entre les comités de développement
villageois avec et sans remise formelle Communautaires pendant cette période.

       En Chine, le logiciel Arc/info a été utilisé afin de cartographier lez zones à hauts
risques d’incendies forestier dans le but de limiter la fréquence de ces derniers et/ou
d’en limiter les dommages.
En Suisse, une recherche a été faite dans le but d’optimiser au mieux les espaces
verts et de créer des opportunités d’insertion des jeunes, personnes âgées, étrangers,
chômeurs ou autres groupes sociaux dans différentes villes. Il a donc fallu mêler les
données des espaces verts (situation géographique, surface…) avec les données sociales
démographiques des villes. Ces deux types de données ont été croisés à l’aide des
systèmes d’informations géographique Arc Info et ArcView.

3. Conclusion

        A l’heure d’aujourd’hui on ne peut plus différencier les SIG de la sylviculture. En
effet les SIG ont été utilisés dans le domaine de la sylviculture que très peu de temps
après leurs inventions.
Les SIG ont permis de faciliter le travail de gestion des forêts avec un regroupement des
données et avec une augmentation de leurs traitements. Au départ, nombreux étaient les
personnes septiques à l’idée d’utiliser des SIG mais maintenant les personnes qui disent
pouvoir s’en passer sont très rares tans ils ont changer un grand nombre de point. Cela
montre tout simplement que les logiciels ont fait leurs preuves et que les SIG vont
encore être développés en sylviculture.
Le principal point sur lequel les SIG doivent être améliorés c’est la constitution des bases
des données. C’est la première chose qu’il faut faire pour établir un SIG et c’est une étape
fastidieuse de part le temps qu’elle demande et son coût.
5. Bibliographie

Centre   National    des     Ressources     Textuelles     et    Lexicales,         en      ligne,
http://www.cnrtl.fr/definition/sylviculture

Elisabeth HABERT, 2000,           « Qu’est ce qu’un système d’information
géographique ?»http://www.cartographie.ird.fr/publi/documents/sig1.pdf

Groupement     forestier,    « Place     de      la     forêt                 en         France »,
http://www.groupementsforestiers.com/place-foret-en-france/

Stéphane Godard, 2016, « GéoPartage : le dispositif de partage et d’accès aux SIG à
l’ONF » http://www.esrifrance.fr/sig2007/ONF.htm

Office Nationale des Forêts, 2011, « L’ONF mets l’information géographique au cœur de
son                                processus                             décisionnel »
http://www.onf.fr/presse_medias/++oid++1311/@@display_press.html

Office Nationale des Forêts, « Accéder aux données publiques », en ligne
http://www.onf.fr/onf/sommaire/donnees_publiques/donnees_publiques/20100607-
151633-435455/@@index.html

B.Gamblin, « Un système d’information géographique à l’ONF : rêve ou réalité ? »
http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/26476/RFF_1993_S_122.pdf
?sequence=1

Forum     Esri,    2007,      « La     getsion  forestière               et        les      SIG »
http://www.esrifrance.fr/sig2007/iso_album/de1209.pdf

Christina Germann-Chiari, Klaus Seeland, « Are urban green spaces optimally distributed
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http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1389934102000679

Tsuguki Kinoshita and co, « A spatial evaluation of forest biomass usage using GIS »,
2008 http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0306261908000718?np=y

Xu Dong, 2005, « Forest fire risk zone mapping from satellite images and GIS for
Baihe              Forestry             Bureau,                 Jilin,                    China »
http://link.springer.com/article/10.1007/BF02856809
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