SYNDROMES HYPERÉOSINOPHILIQUES - JEAN EMMANUEL KAHN MÉDECINE INTERNE, HÔPITAL FOCH, SURESNES - MARIH

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SYNDROMES HYPERÉOSINOPHILIQUES - JEAN EMMANUEL KAHN MÉDECINE INTERNE, HÔPITAL FOCH, SURESNES - MARIH
Syndromes Hyperéosinophiliques

                     Jean Emmanuel KAHN
          Médecine Interne, Hôpital Foch, Suresnes
CEREO: Centre de Référence des Syndromes Hyperéosinophiliques
                    Grenoble, 23 Avril 2018
SYNDROMES HYPERÉOSINOPHILIQUES - JEAN EMMANUEL KAHN MÉDECINE INTERNE, HÔPITAL FOCH, SURESNES - MARIH
- Subventions recherches, invitation Congrès : GSK

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       Journée régionale interactive MaRIH « Auvergne-Rhône-Alpes » - 23 Avril 2018
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LIEN ENTRE TAUX de PNE et ETIOLOGIES: OUI
       Ins Surrénale                                                 Helminthes
Atopie (rhinite, asthme, DA)                                         GEPA -PAN
      Oxyure, taenia                                             Cancer, hémopathies
   Allergie alimentaires                                         Hypersensibilité Med
    Oesophagite a PNE                                                     SHE

         0,5 to 1,5                       1,5 to 5
                                                                          >5 G/L
            G/L                             G/L
                               ABPA, Polypose NS
                      Maladies inflammatoires systémiques
                               (GPA, IgG4, MICI…)
                                   Helminthes
                             Cancers, hémopathies
                        Maladies restreintes à 1 organe
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DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE
Ne jamais négliger une HE >1 G/L (1000/mm3), même asymptomatique

       ETIOLOGIQUE                          RETENTISSEMENT
                                   Rechercher une infiltration tissulaire de
   Causes fréquentes                                PNE

       Médicaments
                                             Cœur et thrombose
       Parasites, virus
  Cancers et hémopathies                          Poumons
         malignes

                                                    Peau
       Causes plus rares
     Maladies systémiques
       inflammatoires                           Tube digestif
Maladies spécifiques d’organes
                                       Système nerveux central et/ou
Syndromes hyperéosinophiliques                 périphérique
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• 274 cas d’éosinophilies médicamenteuses (EDR)
• Incidence des EDR : 16.67 pour 10 000 admissions (IC95%: 9.90–
  25.98)
• EDR asymptomatiques: n=154 (56.2%)
• EDR symptomatiques: n=120 (43.8%)
   o Atteinte cutanée: n=36 (13.1%)
   o Atteinte viscérale (sans la peau): n=19 (7.0%)
   o DRESS: n=65 (23.7%)
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COMMENT DEFINIR UN HES ?

                                          Colon                       Vessie

                                         Coeur                              Poumons

   SHE = DYSFONCTION D’ORGANE DIRECTEMENT LIEE A
       L’INFILTRATION TISSULAIRE EOSINOPHILIQUE

                                                                                 6
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MALADIES A EOSINOPHILES « SPECIFIQUES d’ORGANES »
               avec ou sans HE sanguine
Maladie gastro-intestinales à Eosinophiles (colite, gastro-entérite, oesophagite)
Cholangite à éosinophiles
Pancréatite à éosinophiles
Ascite à éosinophiles
Asthme éosinophilique
Bronchite et bronchiolite à éosinophiles
Pneumopathies aigues et chroniques à éosinophiles
Néphrite interstitielle à éosinophiles
Cystite à éosinophiles
Mastite à éosinophiles
Myocardite à éosinophiles
Myosite à éosinophiles
Endométrite à éosinophiles
Synovite à éosinophiles (NERDS)
Fasciite à éosinophiles
                                                                              Valent, JACI 2012
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SYNDROMES HYPEREOSINOPHILIQUES EN 2018
                                                   LEUCEMIES CHRONIQUES à PNE

                                                     SHE CLONAUX
       SHE
                                                    1-FIP1L1-PDGFRA+++
    LYMPHOIDES
                                                          2-Autres
 LTh2 sécrétant des quantités
      anormales d’IL-5

                                 SHE NON DEFINIS
                                « IDIOPATHIQUES »
                                                               EOSINOPHILIE
                                                                FAMILIALE

   Autres SHE
   réactionnels
                                        SYNDROMES DE
                                       CHEVAUCHEMENT

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LES SHE : UN DIAGNOSTIC D’EXCLUSION !!!

                                               374 HYPEREOSINOPHILIES
                                                    « INEXPLIQUEES »

                                                             Encore 15%
                                                             d’étiologies
                                                             « usuelles »

                                              Klion AD, Blood 2015. How I treat HES

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LES SYNDROMES HYPEREOSINOPHILIQUES:
               MANIFESTATIONS CLINIQUES

                                  Sex-Ratio 1♀ / 1♂

37%
                                                        69%

  25%
                   N = 188 patients                           44%
                                                                     38%
       14%
                                                                                     20%
                         5%

                         Ogbogu et al, J Allergy Clin Immunol 2009 ;124 :1319-25
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« Urticaire »     « Eczema » – SHE-L

Eruption vésiculeuse

                       Angioedeme (Gleich)
                             SHE-L
Hemorragies sous-
      unguéales

                        nail bed bleedings

                          Livedo

Ulcérations muqueuses
 LCE FIPL1-PDGFRA
THROMBOSES GRAVES ET HYPEREOSINOPHILIES

•   TVP-EP
•   Budd Chiari et Thromboses portes
•   Thromboses veineuses cérébrales
•   PTT
•   Ischémie et gangrènes des MI

• Mais surtout les embolies d’origines
  cardiaques ++++
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PRONOSTIC DES SHE
           EVOLUTION DE LA SURVIE DANS LES SHE

    100%
                                                            100%
    90%

    80%                                            5 ans           87,5%       Diagnostic précoce
                                   80%             10 ans
    70%
                                                   15 ans
    60%                                                                66%

    50%                                                                        Traitement précoce
    40%            2 years
                                             42%
                   4 years
    30%

    20%          25%                                                                  Imatinib
    10%                12%

     0%
                 1975 (N=57)           1989 (n=40)             2009 (n=49)

                                 Suivi: 11,3 ans             Suivi: 10,5 ans
                                 Décès: 11                   Décès: 2

 Décès d’origine cardiaque                                                               Chusid, Medicine, 1975
                                                                                Lefebvre, Bletry, Ann Med Int, 89
                                                                                 F Ackermann, IES, Bruges 2009
   Leucémies aigues

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LA LEUCEMIE A PNE FIP1L1-PDGFRA +

                                            Total      Hommes Femmes
Patients, n                                  145          137            8
Age, moyenne ± EC                          50 ± 16      49 ± 15      53 ± 24       < 200 cas en Fr -
(Min - Max)                                (6 - 88)    (15 - 88)     (6 - 81)       incidence:0,15 cas /
Diagnostic, n                             LCE (71) LCE (67)          LCE (4)        millions/an
                                          LAM (2) LAM (2)           LAM (0)
PNE (G/L), moyenne ± EC                   11,0 ± 9,0 11,4 ± 9,2     6,7 ± 4,0
                                                                                   Moins de 10% des
(Min - Max)                              (1,5 - 46,3) (1,5 - 46,3) (1,6 - 13,6)     SHE
        2003 à 2016
                                                                                   Maladie
                          22                                                        « exclusivement »
                                                 Positivité FP+ dans 3 CHU
                 5
                          45       14                                               masculine
    6
            9         5                                                            Cardiopathie (33%),
                               3
                                                                                    SMG (50%), érosions
                 10            7                                                    muqueuses
                                                    108/6610 (1,6%)
                                        10
                                                                                   Diagnostic: PCR
                      8
                                             1
                                                                                    et/ou FISH sur sang
ATTEINTES CARDIAQUES DANS LES LCE FIP1L1-PDGFRA +

15 patients / 44 (34%)

- Fibrose endomyocardique: n=7

- Regurgitation valvulaire: n= 6

- Thrombose intra cavitaire: n=3

- Myocardite aigue: n= 3

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PRESENTATIONS HEMATOLOGIQUES INHABITUELLES DE LCE F/P+

 LAM avec HE :                 • Masses paraspinales et
 Purpura Thrombotique             atteintes des Nfs craniens
  Thrombocytopenique
                                • Claude Bernard Horner
 Lymphome lymphoblastique
                                • Sarcome myéloïde non
  à cellules T, n=3
                                   leucémique avec HE
 Leucémie
  myélomonocytaire              • Cellulite à PNE Masse
  chronique sans HE                intra-cranienne
 Leucémie à PNN sans HE        • GEPA (Churg-Strauss)

PENSER A F/P DEVANT UNE HYPEREOSINOPHILIE
      ATYPIQUE CORTICO-RESISTANTE
UNE ENQUÊTE HEMATALOGIQUE

EXHAUSTIVE EST INDISPENSABLE

DEVANT TOUTE HE INEXPLIQUEE

   Surtout si cytopénie, basophilie,

monocytose, SMG, corticorésistance…

                         Andreas Reiter, and Jason Gotlib Blood 2017;129:704-714
10/29 patients SHE
« sélectionnés » ONT UNE
    ANOMALIE EN NGS
     (panel 33 gènes)

                   A Couteau, JE Kahn. CEREO. SNFMI 2018
PLACE DU NGS DANS L’EXPLORATION D’UNE HYPEREOSINOPHILIE

                                                           Lee J-S PlosOne, 31 oct 2017

 Journée régionale interactive MaRIH « Auvergne-Rhône-Alpes » - 23 Avril 2018
PLACE DU NGS DANS L’EXPLORATION D’UNE HYPEREOSINOPHILIE

• NGS+ corrélé à l’âge (ARCH?)
• 2 patients allogreffés /10 NGS+
• Littérature
   – Wang (Modern Pathol 2016): 27% (14/51)
   – Pardanani (Leukemia 2016): 11% (11/98)

• Rôle causal ?
• Impact thérapeutique ?
• Impact sur la survie? acutisation ?
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Eosinophilies clonales
                              EN PRATIQUE
 HyperEo > 1.5 G/L confirmée et Autres causes éliminées

 Sujet masculin                                                     F/P (RT-PCR) +/- FISH
 et corticorésistance,

 Autres éléments d’orientation
 •   tryptase et/ou B12 ↑
                                                                    F/P (RT-PCR) +/- FISH
 •   autre lignée anormale sur hémogramme
 •   échec corticoïdes                                                        -
 •   splénomégalie                                         JAK 2-V617F ou PCM1-JAK2/t(8;9)
 •   fibrose endomyocardique                              +/- bcr-abl +/- KIT +/- Calréticuline si
                                                                     thrombocytose
                                                                                  -
INTERET DE LA BOM et SHE                             Caryotype médullaire et/ou FISH interphasique
- Mastocytose                                          (réarrangements PDGFRA,PDGFRB,FGFR1)
- LNH-T                                                                        -
- Pas d’intéret pronostic démontré
                                                                Bilan mutationnel NGS
SHE LYMPHOIDES

• Hyperéosinophilie secondaire:
   – Population lymphocytaire T clonale circulante, profil Th2
   – Phénotype T « aberrant »
                                                                  Diagnostic = CMF
                                                                (et non le TCR en BM)

                                                         • CD3-CD4+: dès 1% des lympho.
                                                           totaux
                                                         • CD3+CD4+CD7-: dès 5 à 10%
                                                           selon l’âge
                                                         • CD3+CD4-CD8-TCRab

                                                            IL-5 intracell. en cas de doute
                                                                  (et non IL5 sérique)
                            Cogan, NEJM, 1994 ; Roufosse Immunol Allergy Clin North Am 2007 ;
                                          Lefèvre Medicine 2014 ; Lefèvre Haematologica 2015

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LE SHE LYMPHOIDE CD3-CD4+

•   13 F / 8 H
•   42 ans [5-75]
•   Atteinte dermato
•   Cardiopathie rare
•   IgE élevées

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SITUATIONS « CARICATURALES »   DIAGNOSTIC PLUS « COMPLEXE »
   Population CD3-CD4+ > 10%      Population CD3-CD4+ < 10%
QUELS EXAMENS POUR LES SHE LYMPHOIDES ?

• Phénotypage lymphocytaire sur sang :
           discuter avec cytométriste +++
   – CD3-CD4+ dès 0,5%
   – CD3+CD4+CD7- dès 5 à 10% selon âge
   – CD3+CD4-CD8-TCRab

• Clonalité T: dans le sang + tissu
   – !! Ne pas faire un diagnostic de SHE-L sur clonalité T

• Biopsies: marquage T complet (CD10/TFH) + clonalité T
   – !! Ne pas diagnostiquer lymphome T par excès

• TDM TAP systématique +/- TEP
   – !! Ne pas biopsier la moindre ADP… mais au moindre
     doute
                                                                                    28
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LE SHE LYMPHOIDE CD3-CD4+

• Le « SHE-L CD3-CD4+ » remplit les critères d’un syndrome
  lymphoprolifératif    T      périphérique indolent,  avec
  hyperéosinophilie secondaire
       • Clone lymphocytaire circulant et tissulaire
       • Critères histopathologiques et immunophénotypiques homogènes,
         « LAI-like », mais TFH-
       • Chronique, indolent > 20 ans
       • Risque d’évolution vers un lymphome agressif de type LAI

•   Mécanismes transformation en LAI :
    - Mutation et/ou activation STAT3?
    - EBV ?
                                                               Lefevre, Haematologica, 2014
    - Autre mutation ?

         Journée régionale interactive MaRIH « Auvergne-Rhône-Alpes » - 23 Avril 2018
MECANISMES MOLECULAIRES DANS LES
             SHE LYMPHOIDES CD3-CD4+

            Sanger STAT3 B vs T CD3-CD4+ (n=1)        mRNA STAT3
                                                 CD3-CD4+ vs CD3+CD4+
                                                        (n=3)

• Mutation somatique activatrice de STAT3 (n=1)
• Signature STAT3 (n=3)
LES SHE « INEXPLIQUES »

                                                          HE/SHE clonaux
     HE/SHE
                                                             (NGS…)
Secondaires (ILC2,
Th2, mastocytes..)

                                  HE/SHE
                               idiopathiques
                                 (50 à 70%)

  The Year 2011 Working Conference on Eosinophil Disorders and Syndromes, Valent, JACI, 2012
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Diagnostic algorithm for HE incorporating 2016 WHO
    categories of eosinophilia-associated neoplasms.

Andreas Reiter, and Jason Gotlib Blood 2017;129:704-714

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HE-US: IL NE FAUT PAS TRAITER UNE NFS

                                                 JACI 2015

•   8 patients HE-US (dont 4 HE-L; 3 CD3-CD4+)
•   PNE: 1,8 G/L-7,8 G/L
•   Suivie médian 11 ans (7-29 ans)
•   AUCUNE MANIFESTATION CLINIQUE SANS TRAITEMENT

           ON NE TRAITE
           PAS UNE NFS
ASPECTS THERAPEUTIQUES …. au 20ème siècle

                                                                             Ogbogu P. JACI, 2009

  PREDNISONE                     HYDROXYUREE                          INTERFERON α
  Inhibition Th2                Myélotoxique                 Myélopoïese +Inhibition Th2
 Pro apoptotique                Arrêt chez 75%                    Arrêt chez 85%
Activation des PNE

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RESPONSE TO IMATINIB IN F/P+-CEL

                                                         ReiterBlood 2017
DOSES FAIBLES: 100 à 200 mg/j en
attaque,

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PEUT-ON ARRETER L’IMATINIB ?
Survie sans rechute chez 11 patients : Suivie médian de 33 mois (9-
                   88) après l’arrêt de l’imatinib

                          Survie sans rechute chez 11                Patients en rechute:
                                   patients :                     retraitement efficace, pas
                                  61% à 1 an                             de résistance
                                  42% à 2 ans

                                                                    NECESSITE D’UNE ETUDE
                                                                        PROSPECTIVE

                                                                  Legrand, Réseau Eosino, Medicine 2013
                                                                                       Klion Blood 2007
         Journée régionale interactive MaRIH « Auvergne-Rhône-Alpes » - 23 Avril 2018
                                                                                 Metzregoth EHA 2015
PEUT-ON ARRETER L’IMATINIB ?

                                                                   Helbig
                                                                   Leuk Lymp 2015

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FACTORS OF HEMATOLOGICAL RESPONSE TO IMATINIB IN
                  19 F/P- HES-PATIENTS
                        IM            IM
                    responder   non responder

       Sex M/F        7/1           5/6

« OLD but GOOD » criteria of MNs are associated with
  RESPONSE TO IMATINIB IN F/P- HES PATIENTS
                                                Legrand. IES Quebec 2011
o 12 Patients « réfractaires »

o RHC: 83% (10 RHC+ 2 RHP)

o Délai médiane de réponse: 1 semaine

o Durée médiane de réponse: 66 semaines

o 1 lymphome EBV induit

o 3 décès par progression, 1 apres allogreffre

o 3 patients encore en vie sans traitement…
SHE LYMPHOIDES 3-4+: Traitement de 2eme ligne

                 Réponse clinique

                                                               Guillaume Lefevre,
                                                               Medicine 2014

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MECANISMES MOLECULAIRES DANS LES
                   SHE LYMPHOIDES CD3-CD4+

Inhibiteurs JAK-STAT: Tofacitinib (n=4) -
Ruxolitinib (n=1)
Réponse hématologique n=5
Réponse clinique: n=5
CIBLAGE THERAPEUTIQUE ANTI-EOSINOPHILE

• Spécifique                                     • Non spécifique
  – anti IL-5 (mepolizumab)                      – Ciclosporine
  – Anti-IL5-R (benralizumab:                    – Methotrexate
    asthme)                                      – Anti IL13-IL4
  – Anti Eotaxine1/CCR3                             (dupilimumab: asthme, DA,
  – Anti Integrine                                  polypose)
  – Agonistes Siglec 8                           – Anti TSLP
                                                 – Anti IgE-omalizumab
                                                 – Anti CRTH2
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EPARGNE CORTISONIQUE DANS LES SHE CORTICODEPENDANTS
BENRALIZUMAB ET SHE
                             Benra (n=10)   Placebo (n = 10)
                                                               Etude randomisée vs placébo 10 vs 10 (NIH-AstraZen)
Age                            46 ans          43,5 ans
PNE (moyenne)                  2,3 G/L          2,5 G/L
Traitements
       Corticoïdes                9                4
       Interferon alfa            1                3
       Hydroxyurée                2                1
Type de SHE
       SHE lymphoïde              3                3
       SHE clonal                 1                1
       Overlap                    4                2
       SHE idiopathique           2                4
Manifestations cliniques
       Atteinte cutanée           4                3
       Atteinte pulmonaire        6                5
       Atteinte digestive         5                2
       Atteinte cardiaque         2                1

      • Efficace sur l’éosinophilie à S12 vs placebo, à S48 (réponse 14/20) -
        Réduction de l’éosinophilie tissulaire (Moelle-tube digestif)
      • Réduction des autres traitements de fond a S48 (8/14)
      • Inefficace chez SHE JAK2+
      • Bonne tolérance                                       Kuang FL, Klion AD IES 2017
TRAITEMENT DES URGENCES HYPEREOSINOHILIQUES

• Si « SHE » et défaillance grave, les CORTICOIDES
  EN URGENCE, quelque soit la maladie sous
  jacente: 1 mg/kg…ou plus ? (myocardite, thrombose
  AV, SDRA, angiodeme « grave »)
• Traitement étiologique dès qu’un diagnostic est
  établit
  – Anti parasitaire…. parfois retardé ++++
  – Arrêt d’un médicament (déjà fait souvent)
  – En l’absence de diagnostic établi et dans les situations
    cortico-réfractaires (rares):
     • Hydrea, interferon, Imatinib, anti JAK
     • 2CDA-fludarabine, alemtuzumab….

      Journée régionale interactive MaRIH « Auvergne-Rhône-Alpes » - 23 Avril 2018
LES SHE EN 2018: quels traitements?

                   Test aux corticoïdes ?                                       SHE réfractaire

 HE inexpliquée
                        Surveillance                Aspirine
asymptomatique
                                                     AVK
                                                                                Augmentation
    SHE clonal                                                                   de l’imatinib
                           Imatinib
FIP1L1-PDFGRA +                                                                   Interféron-α
                                                                                  Hydroxyurée
                                                                                   Autres ITK
                                                         Corticoïdes
                      Atteinte localisée                                          2CDA-Fluda
                                                          topiques
SHE idiopathique                                                                Ruxolitinib-Tofa
 ou lymphoïde
                           Atteinte                                              Alemtuzumab
                                                       Corticoïdes PO
                         systémique                                              Lenalidomide
                                                                                    Allogreffe
                               How I Treat HES. Klion and al. Blood. 2015
                               Guideline for the investigation and management of eosinophilia. BJH 2017
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES

• Progrès majeurs dans la compréhension des pathologies à
  éosinophiles
   – Formes clonales
   – Formes réactionnelles-lymphoïdes

• Avancées thérapeutiques majeures: imatinib dans les formes
  clonales

• Identification de nouvelles anomalies moléculaires
  responsables d’HE clonales

• Origine moléculaire de la dysfonction lymphocytaire T dans
  les SHE lymphoïdes

• Nouvelles thérapies ciblées anti PNE: eotaxine, CCR3, TSLP,
  IL4-IL-13, IL5, IL5-R….
      Journée régionale interactive MaRIH « Auvergne-Rhône-Alpes » - 23 Avril 2018
Remerciements
                                       avis.cereo@gmail.com
                                       je.kahn@hopital-foch.org
                                       guillaume.lefevre@chru-lille.fr

                       CEREO
•   Annecy: Dr Morati-Hafsaoui, Dr Alice
                                                       Immunologie – Pr M Labalette
    Berezne                                            J. Trauet, V. Lekeux,
•   Bordeaux: Pr Viallard                              V. Bétrancourt, V. Dutriez
•   Foch-Surenes: Dr JE Kahn, Dr M Groh,
    Dr F Ackermann                                     Anatomo-pathologie – Pr Copin
•   Lille: Dr G Lefevre, Dr N Etienne, Pr
    Staumont Salle, Dr Terriou, Pr Launay,             Hématologie – Pr Preudhomme
    Pr Hatron, Pr Hashulla, Morschhauser,              Collaboration: Dr C. Roumier
•   Marseille: Pr Schleinitz                           Clonalité T / PCR: Dr N. Grardel
•   Nantes: Pr Hamidou                                 Séquençage: S. Geffroy, Dr S. Poulain
•   Strasbourg: Pr Martin
•   Lyon: Pr Salles, Dr Khouatra, Pr Ninet, Pr Seve,   Cytogénétique
    Pr Cordier                                         Dr C. Roche-Lestienne
•   Paris: Pr Baruchel, Pr Rousselot, Pr Michel, Pr
    Fain, Dr Barete, Pr Sene, Pr Haroche, Pr           Plate-forme de génomique
    Costedoat-Chalumeau                                   fonctionnelle U837
                                                       M Cheok, P Peyrrouze
Centres de référence maladies rares

Associations                                            Sociétés
de patients                                             savantes

               www.marih.fr - contact@marih.fr
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