NOS-ARBRES Synthèse pour les instances de décision - Plante & Cité Suisse

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NOS-ARBRES Synthèse pour les instances de décision - Plante & Cité Suisse
NOS-ARBRES
Synthèse
pour les instances de décision

                                 2016-2018
NOS-ARBRES Synthèse pour les instances de décision - Plante & Cité Suisse
Porteurs du projet :
Mar n Schlaepfer (Université de Genève et GE-21)
Eric Amos (Plante & Cité Suisse)
Olivier Robert, Service des espaces verts (Ville de Genève)
Avec le sou en du programme G’innove (Ville de Genève)
Cita on : Schlaepfer, M.A., B.P. Guinaudeau, O. Robert et E. Amos (2018). Projet NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décision.
Mise en page et graphisme : Stéphane Kluser (Komplo)
Version du 5 septembre 2018

                              A ribu on - Partage dans les mêmes condi ons (CC BY-SA)
NOS-ARBRES Synthèse pour les instances de décision - Plante & Cité Suisse
NOS-ARBRES
Synthèse
pour les instances de décision

                                 2016-2018
NOS-ARBRES Synthèse pour les instances de décision - Plante & Cité Suisse
Table des ma ères
1     Préfaces ................................................. 4         8.1 Critères de priorisa on pour l’accessibilité
                                                                               (300 mètres) aux espaces de détente ...19
2     Résumé .................................................. 6          8.2 Déficits biologiques ................................21
3     Remerciements ...................................... 8               8.3 Réduc on de l’effet îlot de chaleur ........22
4     Objec fs du projet NOS-ARBRES ............. 9                        8.4 Épura on des micropolluants ................23
      4.1 Cinq ques ons du projet...........................9              8.5 Synthèse des zones prioritaires pour des
                                                                               futures planta ons .................................25
5     Méthodologie ...................................... 10
                                                                      9    Faut-il privilégier de nombreux pe ts
      5.1 Calendrier et déroulement du projet .....10
                                                                           arbres, ou quelques grands ? ................ 29
      5.2 Périmètre spa o-temporel du projet ....10
                                                                      10 Quelles espèces faut-il planter ? ........... 31
      5.3 Choix d’une approche par cipa ve ........10
                                                                           10.1 An ciper les changements clima ques .31
6     Résultats .............................................. 12          10.2 Éviter une surreprésenta on
      6.1 Vision partagée .......................................12             taxonomique ...........................................32
      6.2 Nombre et types d’arbres .......................13          11 Comment améliorer la manière de planter
      6.3 Services écosystémiques des arbres ......14                    des arbres ? .......................................... 35

7     Est-ce que la Ville et le canton de Genève                      12 Conclusions et recommanda ons ......... 37
      manquent d’arbres ? ............................ 17             13 Ques ons de recherche ........................ 39
8     Où faut-il planter des arbres ? .............. 19

NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
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NOS-ARBRES Synthèse pour les instances de décision - Plante & Cité Suisse
M. Faus no
                 NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
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NOS-ARBRES Synthèse pour les instances de décision - Plante & Cité Suisse
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Préfaces                                                En lançant en 2016 le Fonds G’innove, la Ville de
                                                        Genève a souhaité s muler l’innova on sociétale
                                                                                                                plusieurs zones urbaines déficitaires en arbres,
                                                                                                                auxquelles il s’agira d’être par culièrement a en f-
                                                        sur son territoire. Elle a pris le pari – jugé un peu   ve-s dans les années à venir si l’on entend garan r à
                                                        fou par certain-e-s - que Genève, ses habitant-         toutes et tous une qualité de vie égale. En lien avec
                                                        e-s, ses associa ons et même son administra on          le réchauffement clima que, elle offre également
                                                        pouvaient être capables de créer, d’oser et de          des recommanda ons importantes concernant les
                                                        me re en œuvre des projets audacieux pouvant            types, les espèces et les essences d’arbres à planter
                                                        améliorer concrètement la qualité de vie dans notre     selon les lieux, ainsi que la meilleure manière de
                                                        cité. L’objec f sous-jacent? Construire une ville du    procéder.
                                                        21ème siècle qui soit à la fois moderne, écologique
                                                                                                                Avec ce e étude, les instances de décision jouissent
                                                        et solidaire. Une ville durable donc, où chacun-e a
                                                                                                                désormais d’un document de référence pour guider
                                                        bel et bien sa place et où il fait bon vivre.
                                                                                                                leurs ac ons en ma ère de végétalisa on. Il s’agira
                                                        Le projet « NOS-ARBRES » cons tue un très bel           d’en faire bon usage et de travailler de manière
                                                        exemple d’ini a ve allant dans ce sens. Grâce à         intelligente non seulement pour le bien-être de la
                                                        une approche par cipa ve et la collabora on de          popula on actuelle mais également pour celui des
                                                        nombreux expert-e-s, ce projet inédit – financé de       généra ons futures.
                                                        2016 à 2018 par G’innove - permet de me re en avant
                                                        la valeur ines mable du million d’arbres recensés
                                                        dans notre canton. Car les arbres purifient l’air que
                                                        nous respirons, a énuent la chaleur urbaine en
                                                        été, procurent un habitat à de nombreuses espèces
                                                        vivantes et offrent aux citadin-e-s de mul ples
                                                        possibilités récréa ves et spirituelles. Partout à
                                                        Genève, les arbres améliorent la qualité de vie et la
                                                        résilience locale. Ils représentent certainement l’un
                                                        de nos biens parmi les plus précieux.
                                                        En parallèle, la présente étude a l’immense                                             Sandrine Salerno
                                                        mérite d’apporter des pistes d’ac ons concrètes à                 Conseillère administra ve en charge du
                                                        l’administra on genevoise. Elle iden fie par exemple        développement durable pour la Ville de Genève

NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
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NOS-ARBRES Synthèse pour les instances de décision - Plante & Cité Suisse
Les arbres et Genève, c’est une longue histoire          ce e stratégie cantonale à l’égard de cet enjeu, à        arrières pe ts-enfants de bénéficier d’exemplaires
de passion marquée par l’embellissement de la            savoir la volonté d’assurer « qu’en 2030, le canton       aussi remarquables que ceux plantés pour nous par
ville, la cons tu on de collec ons dendrologiques        abrite un patrimoine arboré de haute valeur pour          nos prédécesseurs et, plus largement, offrir à tous
remarquables et la créa on de magnifiques parcs           la biodiversité grâce à une diversité de taille et        les habitants de la Genève du 22ème siècle tous les
dès le 18ème siècle. Issue de notre centre urbain,       d’âge des arbres, à la campagne comme en ville.           bienfaits que peut offrir ce merveilleux patrimoine
ce e rela on étroite s’est rapidement étendue à          L’urbanisa on prévoit suffisamment de place pour            arboré à notre porte.
l’ensemble du canton, suscitant partout l’engagement     renouveler les grands arbres. Les propriétaires et
de nombreux citoyens. Elle a connu une première          ges onnaires des espaces arborés sont soutenus                                                  Patrik Fouvy
formalisa on importante dès les années 1970 au           dans leurs efforts pour maintenir les arbres                     Directeur du service du paysage et des forêts
travers de l’élabora on d’ou ls légaux innovants ou      remarquables et les sujets âgés ». (Stratégie                                                    DGAN – DT
avec l’inventaire cantonal des arbres (ICA) et la mise   Biodiversité Genève 2030, État de Genève, janvier
en valeur des arbres remarquables ou encore, un          2018).
peu plus tard, avec la mise en place de mécanismes
                                                         A la fois pragma que et tourné vers le futur, le projet
de compensa on - autant d’éléments qui sont
                                                         « NOS-ARBRES » confirme parfaitement le bien-fondé
aujourd’hui au cœur de l’ac on du Canton de Genève
                                                         des ac ons entreprises à l’échelle de notre canton
dans ce domaine.
                                                         et invite à aller de l’avant. Il fournit des indica ons
Le projet « NOS-ARBRES» s’inscrit directement            pour orienter les choix afin de garan r durablement
dans ce e ligne. Fruit d’un travail de concerta on       la présence de suffisamment d’arbres à Genève. Il
et basé sur l’u lisa on des nouvelles technologies       rappelle aussi que l’un de nos enjeux majeurs a trait
d’acquisi on d’image aérienne et de traitement des       à l’espace et s’inscrit dans le temps – un volume de
données, il rappelle que la valeur de notre patrimoine   100 m3 de terre, soit un bol de 9 mètres de rayon et
arboré dépasse les ques ons esthé ques pour              de 2 mètres de profondeur, est indispensable pour
revê r une influence très concrète sur la qualité de      le développement adéquat d’un grand arbre sur une
vie des Genevois.                                        durée de vie qui se mesure en siècles.
Ce e démarche a ainsi contribué à alimenter la           Avec ce e démarche rassembleuse, notre ac on en
réflexion autour de l’élabora on de la Stratégie          faveur de la ges on du patrimoine arboré genevois
biodiversité Genève 2030, menée en parallèle             se trouve renforcée - au profit direct de la popula on.
par le Canton de Genève. On retrouve d’ailleurs          Car l’objec f qui anime tous les acteurs dans ce
une vraie cohérence dans la vision exprimée dans         domaine ne varie pas : perme re à nos arrière-

                                                                                                                              NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                                                                   5
NOS-ARBRES Synthèse pour les instances de décision - Plante & Cité Suisse
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Résumé                                                  Il existe plus d’un million d’arbres sur le canton
                                                        de Genève dont environ la moi é se trouve hors
                                                                                                                 à augmenter la surface moyenne de chaque arbre de
                                                                                                                 5%, et si chaque commune plante annuellement, sur
                                                        forêts. Le projet NOS-ARBRES (2016-2018) analyse         les 15 prochaines années, 80 nouveaux arbres (avec
                                                        ce patrimoine dans le but d’iden fier ses forces, ses     des futures couronnes de 8m minimum) et 20 autres
                                                        faiblesses, ainsi que les menaces et les opportunités    très grands arbres (diamètre de couronne de 21m).
                                                        pour sa ges on future. En par culier, il iden fie des
                                                                                                                 Les arbres à Genève contribuent principalement
                                                        zones prioritaires dans chaque commune pour des
                                                                                                                 à la détente, à la connec vité biologique, à
                                                        futures planta ons dans une op que de durabilité
                                                                                                                 l’a énua on des îlots de chaleur et à l’épura on
                                                        et de résilience face aux changements clima ques.
                                                                                                                 des micropar cules dans l’air. Des indicateurs
                                                        Le projet NOS-ARBRES a été mené de manière               pour ces services ont été cartographiés, ce qui a
                                                        par cipa ve afin de renforcer l’intelligence              permis d’iden fier des zones « prioritaires » pour
                                                        collec ve, la crédibilité du résultat et une meilleure   la planta on de futurs arbres. Ces surfaces se
                                                        acceptabilité de ses conclusions. Quatre ins tu ons      retrouvent dans toutes les communes mais surtout
                                                        (HEPIA, UNIGE, Ville de Genève, République et            dans les quar ers de Plainpalais-Jonc on, des
                                                        canton de Genève) et plus de 80 par cipants, issus       Pâquis et dans le périmètre du projet Praille-Acacias-
                                                        des milieux académiques, de bureaux privés et de         Vernets.
                                                        la société civile, ont contribué à définir une vision
                                                                                                                 Une analyse des contraintes à la planta on (réseaux
                                                        partagée du projet, ses objec fs, sa méthodologie et
                                                                                                                 souterrains et foncier) permet de cibler les parcelles
                                                        à valider son rapport final.
                                                                                                                 les plus à même de poten ellement accueillir
                                                        Un faisceau d’indices indique que Genève manque          des arbres supplémentaires sur le foncier public,
                                                        actuellement d’arbres. Le pourcentage du sol             mais elle met aussi en lumière les espaces limités.
                                                        ombragé par les arbres sur le canton (sans le lac) est   Une augmenta on de la couverture arborée dans
                                                        actuellement de 21%. Il serait vraisemblablement         les zones prioritaires passera donc aussi par des
                                                        dans l’intérêt du bien-être des habitants du canton      incita ons à planter des arbres chez les par culiers
                                                        d’augmenter l’ombrage jusqu’à 25%, au moins, d’ici       et ainsi que dans les grands projets et les concours
                                                        2050. Cet objec f peut être a eint si globalement le     d’aménagement.
                                                        patrimoine arboré existant est entretenu de manière

NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                                                                  6
NOS-ARBRES Synthèse pour les instances de décision - Plante & Cité Suisse
Une analyse financière coût-bénéficen’a pas abou ,
faute de données sur la survie des arbres, leur taux
de croissance, et le coût direct engendré par leur
planta on et leur ges on. La li érature indique
que, typiquement, un arbre génère un surplus net
(en valeur de services rendus) 10-20 ans après sa
planta on. Les grands arbres (>20m hauteur) sont
par culièrement u les et appréciés.
Les arbres sont poten ellement vulnérables à la
densifica on de la ville (diminu on d’arbres au sein
des « grand projets » urbains), aux nouvelles maladies,
à un changement du climat et une accentua on
de l’effet d’îlot de chaleur urbaine. Des pistes
poten elles pour se prémunir par ellement contre
la perte drama que des services écosystémiques
issus des arbres existent : planifier 25-30% de surface
arborée dans les grands projets urbains; améliorer
les condi ons de planta on ; choisir des espèces et
variétés capables de survivre dans un climat plus
chaud et sec.
Bien géré, le patrimoine arboré peut contribuer à une
bonne qualité de vie. Il doit par conséquent de faire
par e intégrante de l’aménagement du territoire. Un
plan de ges on (« plan canopée ») devrait être établi
de manière par cipa ve (citoyens et spécialistes) et
mis à jour régulièrement.

                                                              NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                                          7
NOS-ARBRES Synthèse pour les instances de décision - Plante & Cité Suisse
3
Remerciements                                           Ce projet a été codirigé par Mar n Schlaepfer
                                                        (Université de Genève et GE-21), Olivier Robert
                                                                                                                  Nadine ALLAL , Nicolas AMANN, Eric AMOS, Foteini
                                                                                                                  ARPATZOGLOU, Bertrand VON ARX, Jean BARTH,
                                                        (Service des espaces verts de la Ville de Genève)         Philippe BASTING, Roger BEER, Aline BLASER,
                                                        et Eric Amos (Associa on Plante & Cité Suisse). Le        Aurélie BOISSEZON, Thomas BOLOGNESI, Nicolas
                                                        projet a été administré par l’Université de Genève.       BORZYKOWSKI, Cédric BOUVIER, Hugo CAMPI,
                                                        Nous remercions la Ville de Genève pour son sou en        Nicola CANTOREGGI, Victorine CASTEX, Lionel
                                                        annuel de 25’000.- par le biais du fond G’innove          CHABBEY, Olivier CHATELAIN, Go lieb DANDILKER,
                                                        ainsi que la mise à disposi on de ses locaux pour la      Julien DESCOMBES, Olivier DESSAMBRE, Laura
                                                        conférence de res tu on finale ; l’État de Genève          DIAS, Emmanuelle DOMINIK, Alan DRIEBERG, Alain
                                                        pour son sou en à l’organisa on d’ateliers et de          DUBOIS, Alain ETIENNE, Juliet FALL, Bertrand
                                                        conférences (4’000.-), l’Université de Genève pour        FAVRE, Andrea FINGER-STICH, Dominique FLEURY,
                                                        son sou en au fonc onnement de GE-21 et l’HEPIA           Daniel FRIEDLI, Marie FOURNIER, Jean-Pascal GILLIG,
                                                        pour la mise à disposi on de salles et moyens             Gregory GIULIANI, Benjamin GUINAUDEAU, Jesse
                                                        audio-visuels lors des ateliers par cipa fs et autres     HASTINGS, Yves HAUSSER, Charlène HEINIGER,
                                                        présenta ons ( « La place de l’arbre en ville », le       Pierre JAILLET, Alison LACROIX, Céline LAVY,
                                                        27 avril 2017, et « Planter la rue », le 30 novembre      Jean-Yves LE BARON, Anthony LEHMANN, Sylvia
                                                        2017). Nous remercions en par culier Benjamin             LEUENBERGER, Pascal MARTIN, Joëlle MASSY,
                                                        Guinaudeau (GE-21) pour ses contribu ons                  Chris an MEISSER, Yves MICHELENA, Mathieu
                                                        essen elles au contenu de ce document. Olga               MIGEON, Florian MOMBRIAL, Gilles MULHAUSER,
                                                        Villarrubia (Etat de Genève), Alan Drieberg (Ville de     Beat OERTLI, Caroline PAQUET-VANNIER, Sophie
                                                        Genève) et Nicolas Amann (Atelier Nature Paysage)         PASCHE, Robert PERROULAZ, Philippe POGET, Filipe
                                                        ont donné des retours détaillés et construc fs sur        POHLMANN GONZAGA, Damien REGENASS, Olivier
                                                        des versions antérieures de ce rapport.                   ROBERT, Michaël ROSSELET, Ervan RUTISHAUSER,
                                                                                                                  Arthur SANGET, Marianne SCHALLER, Mar n
                                                        Ce rapport est le fruit d’un effort collec f. Nous
                                                                                                                  SCHLAEPFER, Alicia TANNER, Vanna TATTI, Jacques
                                                        remercions les personnes suivantes pour leur
                                                                                                                  THIEBAUD, Sophie VALLEE, Nicolas VARIDEL, Olga
                                                        par cipa on ac ve aux conférences, au débat, aux
                                                                                                                  VILLARRUBIA, Jacques VOEFFRAY, Geraldine WÄLCHI,
                                                        ateliers, et groupes de travail dans le cadre du projet
                                                                                                                  Fabien WEGMULLER, Marcos WEIL, Lukas WELKER,
                                                        NOS-ARBRES (par ordre alphabé que):
                                                                                                                  Nicolas WYLER, Hélène WYSS, et Candice YVON.

NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                                                                  8
4
Objec fs     Le projet NOS-ARBRES a comme objec f principal de
             sensibiliser le public et les instances décisionnelles
                                                                      Ce rapport présente une synthèse des principaux
                                                                      résultats. De plus amples détails sur le projet, y

du projet    sur les valeurs cachées de la nature. En effet, le
             développement durable repose sur l’axiome qu’il
             existe un lien entre l’état de l’environnement et le
                                                                      compris un rapport plus détaillé, sont à disposi on
                                                                      du lecteur sur www.ge21.ch, sous le projet « NOS-
                                                                      ARBRES ».
NOS-ARBRES   bien-être des habitants. Il est donc important que
             des décisions poli ques et stratégiques puissent
             prendre en compte les nombreuses presta ons
             apportées sur le territoire par les éléments naturels.
             4.1   Cinq ques ons du projet
             Le projet répond à cinq ques ons qui émanent
             des échanges avec les membres de la Déléga on
             G’innove de la Ville de Genève (Mme Salerno, M.
             Barazzone et M. Kanaan), du service Agenda 21 –
             Ville durable de la Ville de Genève, du Service des
             espaces verts de la Ville de Genève, et de la Direc on
             générale de l’agriculture et de la nature (DGAN) de
             l’Etat de Genève :
                1. Existe-t-il trop, ou trop peu, d’arbres sur le
                   canton de Genève ?
                2. Où faudrait-il planter des arbres en priorité ?
                3. Faudrait-il privilégier de nombreux pe ts
                   arbres, ou quelques grands?
                4. Quelles espèces et essences faudrait-il priv-
                   ilégier pour les futures planta ons ?
                5. Comment améliorer la manière de planter
                   des arbres ?

                                                                                 NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                       9
5
Méthodologie                                            5.1   Calendrier et déroulement du projet              5.3   Choix d’une approche par cipa ve
                                                        Ce projet s’est déroulé en trois étapes, sur trois     Les porteurs du projet ont choisi de mener ce e
                                                        ans. Durant la première année (2016) a eu lieu         étude de manière par cipa ve (Figure 1). La logique
                                                        une concerta on des par es prenantes, afin de           derrière ce choix est qu’un travail collec f serait
                                                        déterminer les ques ons et les enjeux prioritaires.    certes couteux en temps de concerta on, mais
                                                        La deuxième étape (2017) s’est concentrée sur          qu’il bénéficierait d’une plus grande intelligence
                                                        la réalisa on des livrables (analyse des services      collec ve, d’une crédibilité augmentée, et d’une
                                                        écosystémiques et produc on des cartes).               accepta on poli que supérieure. Trois ateliers,
                                                        Finalement, la troisième étape (2018) a consisté       trois conférences, et quatre groupes de travail
                                                        en l’organisa on d’une conférence tout-public et       théma ques (Biodiversité, Climat, Santé & Bien-
                                                        d’un plan de communica on, afin de disséminer les       être, et Economie et Contraintes) réunissant au total
                                                        résultats des travaux.                                 80 personnes ont été mis sur pied durant le projet.
                                                        5.2   Périmètre spa o-temporel du projet
                                                        La surface analysée est le canton de Genève. Le
                                                        pas de temps considéré est de 50 ans (2018-2070).
                                                        Un arbre est défini comme ayant une hauteur de 3
                                                        mètres. Les communes sont découpées en 475 sous-
                                                        secteurs sta s ques (SSS) qui sont rela vement
                                                        homogènes socio-économiquement.
                                                        La méthode dite des services écosystémiques
                                                        est u lisée pour iden fier des zones déficitaires
                                                        en arbres. Les services écosystémiques sont les
                                                        fonc ons qui émanent de la nature et qui contribuent
                                                        directement ou indirectement au bien-être humain.
                                                        Une analyse par les services écosystémiques permet
                                                        d’intégrer des no ons de durabilité économique,
                                                        sociale et environnementale.

NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                                                                10
Figure 1 : Partages lors de l’Atelier 1 du projet NOS-ARBRES, 2 novembre 2016, HEPIA (photos de B. Guinaudeau).

                                                                                                             NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                                                      11
6
Résultats                                               6.1   Vision partagée                                  VISION
                                                        Un livrable important des ateliers a été la rédac on   Le patrimoine arboré du canton de Genève
                                                        d’une vision commune du projet. Ce texte permet        représente une richesse partagée (historique,
                                                        d’expliciter les a entes des par cipant-e-s, et de     patrimoniale, écologique et culturelle) qui
                                                        poser les fonda ons pour les futures ac ons à          contribue au bien-être des citoyen-ne-s. Il doit
                                                        me re en œuvre.                                        répondre au triple objec f du développement
                                                                                                               durable :
                                                                                                                  • offrir un environnement sain,
                                                                                                                    biologiquement et structurellement
                                                                                                                    diversifié, biologiquement connecté et
                                                                                                                    résilient ;
                                                                                                                  • apporter une plus-value économique
                                                                                                                    pour les aspects santé et bien-être de la
                                                                                                                    popula on ;
                                                                                                                  • favoriser les rela ons sociales (entre
                                                                                                                    humains, mais aussi entres les humains et
                                                                                                                    la nature) et être accessible de manière
                                                                                                                    équitable à l’échelle du territoire.
                                                                                                               Le patrimoine arboré contribue à la qualité de
                                                                                                               vie des genevois-es. Bien géré, il peut favoriser
                                                                                                               l’adapta on aux changements clima ques.
                                                                                                               Il mérite par conséquent de faire par e
                                                                                                               intégrante de l’aménagement du territoire. Un
                                                                                                               plan de ges on devrait être établi de manière
                                                                                                               par cipa ve (citoyen-ne-s et spécialistes) avec
                                                                                                               des mises à jour périodiques.

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                                                                                12
6.2   Nombre et types d’arbres                           Figure 2 : Nombre d’arbres estimés sur le canton de Genève en 2009
Grâce aux images LIDAR, nous es mons qu’en 2009
il y avait 1’074’467 arbres isolés ou en forêt sur
                                                                   404arbres
                                                                        000  foresers
le canton de Genève (Figure 2). Environ 50% des                         publics           289 000                  259 000
                                                                                                arbres isolés
arbres sont sur des parcelles privées. Des mise à jour                                          privés
                                                                                                                         arbres foresers
d’images LIDAR sont en cours (2018).                                                                                     privés
                                                                                                                                                    123 000
                                                                                                                                                        arbres isolés
                                                                                                                                                        publics

                                                                                                                   NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                                                                  13
Une carte de la densité des arbres (nombre                 Figure 3 : Densité d’arbres par hectare sur le canton de Genève (2009).
d’individus par hectare) a été dressée sur le canton
(Figure 3). En dehors des forêts (bleu foncé), on
observe une ceinture (vert-limon ; 50-92 arbres par
                                                                        0 - 18

                                                                        19 - 49
                                                                                                                                     ±
ha) autour du centre-ville. Il y a très peu de localités                50 - 92

hors forêt avec plus de 100 arbres/ha. Le quar er                       93 - 150

Praille-Acacias-Vernets et les zones agricoles sont                     160 - 330

également des zones rela vement dépourvues en                0   1.25     2.5       5

                                                                    Kilomètres
arbres. De nombreuses villes visent une certaine
densité d’arbres, mais ce e approche est trop
simpliste. Dans la suite de ce rapport, nous tentons
d’iden fier des zones prioritaires pour planter des
arbres de manière ciblée et qui ennent compte des
bienfaits auxquels les arbres contribuent.
A par r de la cartographie des arbres, et d’une
es ma on de la taille de leur couronne, diverses
sta s ques descrip ves ont été calculées (Tableau
1).
6.3     Services écosystémiques des arbres
Les arbres apportent de nombreux services
écosystémiques (contribu ons au bien-être humain)
mais aussi des inconvénients (Figure 4). Les plus
importants services à Genève, selon un groupe de 27
par cipants à l’Atelier 1 du projet NOS-ARBRES, sont
leur contribu on à la détente et à la récréa on, leur
diversité biologique et leur capacité d’accueil pour
d’autres espèces, leur capacité d’a énuer les pics de      sont leurs effets allergisants, leur coût de ges on,
chaleurs es vales et l’épura on de micropolluants          et les dégâts qu’ils causent aux infrastructures
dans l’air. Les inconvénients principaux liés aux arbres   (tro oirs, murs, routes).
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                                                                                        14
Tableau 1 : Statistiques du patrimoine arboré              Figure 4 : Les services et les inconvénients liés aux arbres
            dans la Ville et le Canton de Genève                                                    Réducon de l’érosion
                                                                                                       par écoulement
 Mesure        Ville de Genève      Canton de Genève
             Avec lac   Sans lac   Avec lac    Sans lac
Superficie      18.3       15.3      282.5        246                Amélioraon qualité de l’air                                       Réducon du
(km2)                                                                  (capte micropolluants ,                                         niveau de bruit
                                                                                    stock CO)                                         et de poussières
Popula on    202’315    202’315    495'325     495'325
humaine
Surface        3.2        3.2        51.9        51.9                                                                                                Augmentaon
arborée                                                       Plus-value paysagère                                                                   du senment
(km2)                                                                                                                                                de communauté
                                                                                                                                                     et rôle pédagogique
Sol            17.5       21.1       18.4        21.1
ombragé
par les
arbres (%)
Ombre par      15.8       15.8      104.9       104.9      Ombrage, réducon
                                                             chaleur ressene                                                                             Source d’allergènes
personne
(m2/
habitant)
Nombre       41’982     41’982     1’074’467   1’074’467
d'arbres                                                                                                                                            Frais de plantaon,
                                                              Habitat et ressource                                                                  entreen, dégats
Nombre         0.2        0.2         2.2         2.2        pour d’autres espèces                                                                  infrastructures et
d’arbres /                                                                                                                                          compéon pour
habitant                                                                                                                                            l’espace
Densité        22.9       26.4       38.0        43.7
d’arbres                                                                               Détente,
                                                                                     récréaon,                                       Accidents
/ ha                                                                                 spiritualité                                     de personnes

                                                                                                        Menace pour
                                                                                                       la biodiversité
                                                                                                         autochtone

                                                                                                                            NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                                                                       15
M. Schlaepfer
NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                                        16
7
Est-ce que    Il est plus instruc f de réfléchir en termes de
              pourcentage du sol ombragé par les arbres qu’en
                                                                       Tableau 2 : Pourcentage de couverture
                                                                                   arborée et objectifs fixés dans

la Ville et   nombre d’arbres, car la plupart des services
              écosystémiques qui découlent des arbres sont liés
              à la canopée (ou la surface foliaire). Il n’y a pas
                                                                                   des villes d’Europe, d’Australie et
                                                                                   d’Amérique du Nord

le canton     de formule magique pour déterminer la surface
              ombragée idéale. L’associa on américaine des
                                                                                   Ville

                                                                       Sydney, Australie
                                                                                                         % canopée

                                                                                                              15
                                                                                                                          Objec f (%)
                                                                                                                           et Année
                                                                                                                          27% en 2050

de Genève     fores ers a longtemps préconisé 40% de couverture
              arborée pour les villes nord-américaines, mais
              depuis elle préconise une approche sur mesure pour
                                                                       Philadelphie, É.-U.
                                                                       Copenhague, Danemark
                                                                                                             15.7
                                                                                                              16
                                                                                                                          30% en 2028
                                                                                                                          20% en 2025

manquent      chaque ville. A Genève, le taux de la couverture
              arborée en 2009 était de 21% (Tableau 1). Le taux en
              2018 n’est pas connu.
                                                                       Vancouver, Canada
                                                                       Bal more, É.-U.
                                                                                                             18.6
                                                                                                              20
                                                                                                                          28% en 2030
                                                                                                                          40% en 2025

d’arbres ?
                                                                       Montréal, Canada                      20.3         25% en 2025
              Un faisceau d’indices laisse penser que ce taux de       Genève (Canton), Suisse               21.1           Non-défini
              couverture arborée à Genève devrait être au moins        Melbourne, Australie                   22          40% en 2040
              de 25% : De nombreuses villes du monde ont des           New York, É.-U.                        24          30% en 2030
              taux de couverture arborée plus élevés, et ont fixé
                                                                       Barcelone, Espagne                     25          30% en 2037
              des objec fs entre 25 et 60% dans les décennies à
                                                                       Lyon, France                           27          30% en 2050
              venir (Tableau 2) ; le désir d’augmenter le patrimoine
              arboré à Genève est exprimé par le peuple (vota ons      Moyenne de 21 villes É.-U.             27             40-60%
              populaires Plaine de Plainpalais) ; les par cipant-      Boston, É.-U.                          29          49% en 2020
              e-s de l’Atelier 1 ont exprimé des préférences           Washington, DC, É.-U.                  39         45% (sans date)
              personnelles pour une couverture arborée entre
              30 et 40% ; et plusieurs études démontrent des
              bénéfices importants pour la santé qui augmentent
              de manière linéaire avec le taux de couverture
              arborée jusqu’à 25%. Collec vement, ces indices
              indiquent qu’un objec f conservateur serait une
              couverture d’au moins 25%.

                                                                                       NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                       17
Pour a eindre un taux de 25%, la couverture             Dans certaines villes, une fois fixé, l’objec f d’une
arborée devra être augmentée de 9.6 km2. Ce e           couverture arborée est appliqué de manière uniforme     RECOMMANDATION
surface addi onnelle peut être obtenue par la           à chaque quar er. A notre avis, ce e approche est       Le canton se fixe l’objec f d’a eindre un
croissance des arbres existants et par de nouvelles     trop simpliste. Par exemple, des surfaces agricoles     taux de couverture arborée d’au moins 25%
planta ons. Par exemple, l’objec f de 25% peut être     ou l’aéroport ne sont pas des cibles judicieuses pour   d’ici 2050. Une hausse de la couverture
a eint d’ici 2050 si l’ensemble du patrimoine arboré    des futures planta ons. Nous avons plutôt opté          arborée augmente la qualité de vie, réduit les
est entretenu de manière à augmenter la surface         pour une approche qui décor que les principales         inégalités sociales et limite les nuisances liées
moyenne de chaque arbre de 5% (+2.5 km2 au              fonc ons (« services écosystémiques ») des arbres       aux futurs îlots de chaleur.
niveau cantonal) sur 15 ans, et si chaque commune       et iden fie des zones où la demande pour un service
(n = 45) plante annuellement sur les 15 prochaines      n’est pas assouvie. Le résultat final ent compte de
années 80 nouveaux arbres (futures couronnes de         la proximité entre les habitant-e-s et les arbres et
8m, minimum, en 30 ans) et 20 autres très grands        augmente la probabilité que les futures planta ons
arbres (futures couronnes de 21m, minimum, en 30        d’arbres contribuent au bien-être humain et à la
ans) (+ 7.4 km2 au niveau cantonale). On suppose        nature.
une mortalité annuelle des arbres de 0.75% et que
celle-ci est remplacée par des nouvelles planta ons.

NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                                                                 18
8
Où faut-il    L’analyse cartographique par les services
              écosystémiques permet de me re en lumière les
                                                                        8.1   Critères de priorisa on pour
                                                                              l’accessibilité (300 mètres) aux espaces

planter des   surfaces où l’insuffisance d’arbres péjore la qualité de
              vie des genevois-e-s. Les par cipant-e-s des ateliers
              ont iden fié les principaux enjeux environnementaux
                                                                              de détente
                                                                        Le groupe de travail « Santé et Bien-être» a décidé

arbres ?      (augmenter la connec vité), sociaux (accessibilité
              aux espaces verts et bleus), socio-économiques et
                                                                        de suivre les recommanda ons de l’Organisa on
                                                                        mondiale de la Santé (OMS), qui préconise que
                                                                        chaque habitant-e devrait avoir accès à un espace
              de santé (diminu on de l’effet îlot de chaleur, qualité
                                                                        de détente et de délaissement à moins de 5 minutes
              de l’air) liés aux arbres à Genève.
                                                                        à pied (300 mètres) de son domicile. Ici, un pe t
              Pour chaque couche d’informa on, des règles de            espace de délassement est défini comme un espace
              priorisa on à trois niveaux (bas, intermédiaire, élevé)   vert arboré (parc) d’au moins 0.5 hectares (par ex.
              sont définies afin de cibler les lieux où les planta ons    parc Gourgas). Un grand parc est défini comme ayant
              futures devraient se concentrer. Un score est a ribué     2 hectares. Nous avons également tenu compte
              à chaque niveau (0, 1 ou 2 respec vement) qui             du rôle important des cours d’eau et du lac pour le
              perme ra d’addi onner les couches d’informa on.           délassement à Genève.
                                                                        Tableau 3 : Définition des priorités pour l’accès
                                                                                    aux espaces de détente (vertes et
                                                                                    bleues)
                                                                        Accessibilité        Priorité              Explica on
                                                                                        Basse (0)           Adresses ayant un accès
                                                                                                            à un espace vert arboré
                                                                                                            de 2 ha
                                                                                        Intermédiaire (1)   Adresses sans accès à
                                                                                                            un espace vert arboré
                                                                                                            de 2 ha
                                                                                        Élevée (2)          Adresses sans accès à un
                                                                                                            espace bleu ou vert de
                                                                                                            0.5ha

                                                                                    NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                        19
L’analyse cartographique de la distance entre chaque     Figure 5 : Carte des priorités pour des plantations d’arbres en fonction des besoins
adresse genevoise (maison ou appartement) et les                    d’accessibilité aux espaces de détente.
lieux de détente poten els (Figure 5) indique que 3%
des adresses – en rouge dans la carte ci-contre, n’ont

                                                                                                                                                ±
aucun espace de détente (d’au moins 0.5 hectare)
                                                                      Basse
à moins de 300 mètres de leur résidence. 73% des
                                                                      Intermédiaire
adresses (en jaune) n’ont pas accès à un parc arboré
                                                                      Elevée
de 2 ha à moins de 300m. Une analyse supplémentaire
                                                           0   1.25     2.5           5
révèle que ces adresses ont également peu d’arbres                Kilomètres
sur les tro oirs.

   RECOMMANDATION
   La créa on de nouveaux parcs arborés et
   la planta on de nouveaux arbres de rues
   devraient être localisé à proximité (moins de
   300 mètres par les tro oirs) des adresses en
   rouge dans la carte ci-contre, principalement
   dans les quar ers de Plainpalais-Jonc on, les
   Pâquis et dans le périmètre du projet Praille-
   Acacias-Vernets.

NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                                                                          20
8.2   Déficits biologiques                                    Figure 6 : Les corridors et les trames vertes se doivent d’être arborés pour faciliter la
                                                                        connectivité. En rouge les zones non arborées où il existe à la fois corridor et
Le canton a déjà iden fié un Réseau Écologique
                                                                        pénétrante verte, en jaune les zones non arborées qualifiées de corridor ou de
Genevois (REG) pour soutenir la connec vité
                                                                        pénétrante. En bleu, les corridors et pénétrantes déjà arborés.
de la faune et la flore. Par ailleurs, le projet
d’aggloméra on du Grand Genève a iden fié des
« pénétrantes vertes ». Une priorité élevée (2)
                                                                          Basse

                                                                          Intermédiaire
                                                                                                                                                                             ±
est alors donnée aux espaces non-arborés qui se                           Elevée

trouvent à la fois au sein d’une voie dessinée par le          0   1.25     2.5           5

REG et les pénétrantes vertes. Une priorité faible (1)                Kilomètres

est a ribuée aux espaces non-arborés appartenant
soit à un REG ou une pénétrante verte (Tableau 5).
Le choix des espèces pour maintenir la biodiversité
est abordé ci-dessous (sec on 11).
Tableau 5 : Définition des surfaces prioritaires
            pour améliorer la connectivité
            biologique
Corridor       Priorité               Explica on
           Basse (0)         REG ou pénétrante verte,
                             arboré
           Intermédiaire (1) REG ou pénétrante verte, non-
                             arboré
           Élevée (2)        REG et pénétrante verte, non-
                             arboré

  RECOMMANDATION
  Planter en priorité des arbres dans les zones en
  rouge et jaune dans la Figure 8, qui sont des
  surfaces iden fiées comme importantes pour
  la connec vité terrestre, mais sans arbre à ce
  jour.                                                                                                                    NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                                                                              21
8.3     Réduc on de l’effet îlot de chaleur                         Figure 7 : Lieux prioritaires pour atténuer l’îlot de chaleur

                                                                                                                                   ±
Les pics de chaleurs es vaux représentent une
                                                                                Basse
menace pour la santé humaine, surtout les personnes
                                                                                Intermédiaire
âgées. Une cartographie de la température de
                                                                                Elevée
surface (moyenne sur 14 mesures faites entre les
                                                                     0   1.25     2.5           5
mois de mai et septembre, 2015-2017) a été établie                          Kilomètres
grâce à des images satellites. Afin d’a énuer l’effet
d’îlot de chaleur, les surfaces les plus chaudes sont
des priorités pour des futures planta ons.

Tableau 5 : Définitions des surfaces prioritaires
            pour atténuer l’îlot de chaleur
 Îlot de chaleur          Priorité              Explica on
                     Basse (0)           Les surfaces les plus
                                         fraîches (20% de la
                                         surface du canton)
                     Intermédiaire       Les surfaces
                     (1)                 intermédiaires (60% des
                                         surfaces du canton)
                     Élevée (2)          Les surfaces les plus
                                         chaudes (20% de la
                                         surface du canton)

NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                                                                                    22
8.4   Épura on des micropolluants                          Tableau 6 : Lieux prioritaires pour réduire la
RECOMMANDATION                                                                                                        pollution atmosphérique autour
                                               Les micropolluants (par ex. par cules fines, ozone,
Planter en priorité des arbres dans les                                                                               des zones densément peuplées
                                               dioxyde de nitrate, monoxyde de carbone) dans
surfaces en rouge dans la figure 7, afin         l’air contribuent à l’asthme et aux bronchites. La          Épura ons          Priorité              Explica on
d’a énuer les températures es vales les plus                                                              micropolluants
                                               fonc on de l’épura on des micropolluants de l’air
chaudes, principalement dans les quar ers      par les arbres varie en fonc on de la surface foliaire                      Basse (0)         Zone peu polluée (IPL
de Plainpalais-Jonc on, Eaux-Vives, Sa gny-                                                                                                  1-2) et surface foliaire
                                               (SF) d’un arbre et de la concentra on des polluants.                                          / personne élevée ( >
Meyrin, les Pâquis et dans le périmètre du     La SF par habitant a été classée en 3 catégories (0-                                          2935 m2/hab)
projet Praille-Acacias-Vernets.                35, 36-2935 et > 2935 m2). Les limites de catégories                        Intermédiaire     - Zone polluée (IPL 3-4)
                                               correspondent au 33ème et au 66ème percen le                                (1)               et haute surface foliaire
                                                                                                                                             (>2935 m2/hab), ou
                                               des valeurs de SF par habitant. Un croisement entre
                                               l’indice de la pollu on à longterme (IPL) et les classes                                      - Zone moins polluée
                                                                                                                                             (IPL 1-2) et faible
                                               de SF par habitant permet de définir des surfaces                                              surface foliaire(
Figure 8 : Priorisation des zones en fonction de la pollution à long terme et de la surface foliaire
   RECOMMANDATION                                                  par habitant.
   La priorité pour des futures planta ons devrait
   être donnée aux localités densément peuplées
   et dont le couvert arboré est faible, en rouge
                                                                     Basse

                                                                     Intermédiaire
                                                                                                                                                         ±
   sur la carte, car c’est dans ces zones que l’arbre                Elevée
   a la plus grande u lité pour l’épura on des            0   1.25     2.5           5
   micropolluants.                                               Kilomètres

NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                                                                         24
8.5   Synthèse des zones prioritaires pour des           Figure 9 : Somme pondérée des déficits en arbres pour quatre services écosystémiques (SE).
      futures planta ons                                            La valeur numérique (sur 20) correspond à la priorité pour la conservation et la
                                                                    plantation de futurs arbres. Les projets d’urbanisation (2030) sont délimités en noir.
Les valeurs numériques des quatre couches
d’informa ons (accès aux espaces de détente ;
connec vité biologique ; réduc on de l’îlot de
                                                                  0-1

                                                                  2-3
                                                                                                                                                                        ±
chaleur ;      épura on des micropolluants) sont                  4-5
addi onnées, avec une pondéra on 4:3:2:1 qui                      6-7
reflète l’avis des spécialistes sur l’importance de ces            8-9
quatre services écosystémiques (Figure 9). La valeur
                                                                  10 - 11
maximale théorique est 20. Ce e représenta on
                                                                  12 - 14
donne une vue globale des zones à prioriser pour des
                                                                  15 - 17
futures planta ons, mais elle ne ent pas compte
                                                                  Projet urbanisaon 2030
des contraintes à la planta on.
                                                            0   1.25    2.5         5

                                                                   Kilomètres

                                                                                                                       NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                                                                            25
Pour iden fier les surfaces disponibles à la planta on,   Figure 10 : Zoom sur les zones prioritaires en périmètre Nature en Ville.
le groupe de travail « Economie et Contraintes » a
iden fié les surfaces à exclure (parcelles privées,
routes, bâ ments, surfaces occupées par des réseaux
                                                                     0-1

                                                                     2-3
                                                                                                                                     ±
aériens ou souterrains, surfaces déjà arborées)                      4-5

ainsi que les zones tampons appropriées autour de                    6-7

chaque élément (voir rapport complet pour détails).                  8-9

Ceci mène à une carte des surfaces théoriquement                     10 - 11

disponibles pour des arbres (exemple de la par e                     12 - 13

urbaine de Genève ; Figure 10). La somme de toutes                   14 - 17

                                                          0   0.75      1.5       3
les surfaces disponibles d’après ce e analyse est
                                                                     Kilomètres
inférieure à 15 km2. De plus, on sait qu’une grande
part (80-90%) de ces surfaces ne pourra pas accueillir
des arbres, pour des raisons diverses. Donc, si on
souhaite augmenter la couverture arborée de 9.7km2
pour a eindre 25% au niveau cantonal, cela devra
aussi passer par une augmenta on des couronnes
existantes, et une augmenta on des arbres sur des
parcelles privées.

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                                                                                      26
RECOMMANDATION
Les surfaces prioritaires pour des planta ons
se situent dans toutes les communes du
canton, mais principalement dans les
quar ers de Plainpalais-Jonc on, les Pâquis
et dans le périmètre du projet Praille-Acacias-
Vernets (PAV). Les futures planta ons d’arbres
dans les surfaces prioritaires contribueront
fortement au bien-être des citoyens. Chaque
commune devrait viser des planta ons en
priorité dans les surfaces à haute valeur (8-16)
dans les figures ci-dessus, en tenant compte
des contraintes (voir rapport complet pour
détails). Les propriétaires privés devront être
incités à augmenter les surfaces de couverture
arborée, surtout dans les zones prioritaires
(Figure 10). Le PAV en par culier doit veiller à
intégrer les arbres dans sa planifica on.

                                                        NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                                   27
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                                                        28
9
Faut-il          Il faut privilégier les grands arbres, qui contribuent
                 de manière dispropor onnée au bien-être
                                                                            sont par culièrement efficaces pour a énuer les
                                                                            îlots de chaleur et sont appréciés pour leur valeur

privilégier de   humain. Les grands arbres contribuent de manière
                 dispropor onnée au bien être humain. Leur coût de
                 ges on annualisé ainsi que leur coût par unité de
                                                                            patrimoniale. En d’autres termes, si un arbre est
                                                                            coupé avant 20 ans, il aura coûté plus au contribuable
                                                                            que ce qu’il aura rapporté concernant lebien-être.
nombreux         bien-être sont plus faibles que pour des pe ts arbres
                 (Figure 11). En grandissant, les arbres augmentent
                                                                            Une stratégie qui favorise les grands arbres devra
                                                                            être accompagnée d’une réflexion plus poussée sur

pe ts arbres,    leur surface foliaire et interceptent de plus en plus
                 de micropolluants. Des arbres > 20m de hauteur
                                                                            le volume des fosses de planta on et sur la qualité
                                                                            du sol.

ou quelques      Figure 11 : Schématique idéalisée des bénéfices d’un arbre au cours du temps (source : Jeremy
                             Barell)

grands ?          Valeur des bénéfices
                       de l’arbre

                                                                                     Durée de rotaon opmale
                                              Durée de rotaon
                                               opmale pour                        pour les espèces de grande taille
                                              un bois d'oeuvre

                                                                    Age (années)

                                          10-15%                  85-90% des gains seraient perdus
                                         des gains                   par une coupe prématurée
                                        engrangées

                                                                                         NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
                                                     29
RECOMMANDATION
   Lorsque c’est possible, planter des arbres
   qui ont le poten el d’a eindre au moins 20
   mètres de hauteur. Laisser les arbres en place
   aussi longtemps que possible car typiquement
   un arbre génère un surplus net (en valeur de
   services rendus) seulement 10-20 ans après sa
   planta on.

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                                                        30
10
Quelles           10.1 An ciper les changements clima ques
                  Le climat à Genève évolue à cause des changements                                             analyse de « villes-jumelées » qui ent compte de
espèces faut-il   clima ques, ce qui représente un défi d’adapta on
                  pour les arbres. Le groupe de travail « Climat » s’est
                                                                                                                la température, des précipita ons, de la couverture
                                                                                                                neigeuse et du vent, prédit que le climat de Genève

planter ?         basé sur un modèle de changement clima que
                  intermédiaire (ni op miste, ni pessimiste) du
                  GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur
                                                                                                                en l’an 2100 sera approxima vement le même que
                                                                                                                celui rencontré aujourd’hui en Bosnie-Herzégovine
                                                                                                                (Figure 13) ou au nord de l’Espagne. La densifica on
                  l’évolu on du climat) qui prédit qu’il fera entre                                             de la ville accentue l’effet d’îlot de chaleur, ce qui
                  3 et 4 °C plus chaud à Genève d’ici 2070. Une                                                 fait grimper encore d’avantage la température et la
                                                                                                                sécheresse dans les zones urbaines.
                  Figure 12 : Illustration par les villes jumelées de l’évolution du climat de Genève entre 2010 et
                              2100 selon le modèle A2 du GIEC (source : Guillaume Rohat, UNIGE).
                      LUXEMBOURG                     REPUBLIQUE TCHÈQUE
                                                                                      SLOVAKIE
                                   ALLEMAGNE
                                                                      VIENNA    BRATISLAVA

                  FRANCE                                                          BUDAPEST
                                     VADUZ           AUT R I C H E                    HONGRIE
                           BERN
                            SUISSE                       2070
                                                                   LJUBLJANA                             SER.
                                                                S L O V.    ZAGREB
                      GENÈVE 2010                                          C ROAT I E
                                             2040
                                                                                                2100
                                                                                       SARAJEVO
                                                                                 BOSNIE-
                                                     SAN MARINO
                                                                               HERZÉGOVINE
                           MONACO

                                              I TA L I E                                     PODGORICA

                                                         ROME

                                                                                  0    50      100        200

                                                                                            Kilomètres

                                                                                                                            NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
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Le groupe de travail « Biodiversité » a iden fié           Tableau 6 : Exemples d’espèces pour lesquelles        A Genève il n’existe actuellement aucun problème
deux groupes d’arbres : (1) ceux qui peinent déjà                     des spécialistes prédisent un taux        de surreprésenta on à l’échelle du canton. Quelques
à survivre dans le milieu urbain, et pour lesquels                    de survie positif à Genève dans           espèces représentent plus de 10% des arbres isolés
le groupe est pessimiste pour l’avenir (Tableau 5);                   les décennies à venir, malgré la          au niveau communal, mais ce sont souvent des
et (2) des essences qui pourraient bien se porter                     densification et le réchauffement         espèces frui ères (comme le noyer Juglans regia,
dans un futur plus chaud et sec (Tableau 6). Deux                     de la ville.                              merisier Prunus avium, pommier Malus domes ca,
pistes intéressantes à explorer pour des espèces                   Nom la n                Nom français         poirier Pyrus communis) ou bien des espèces
adaptées aux changements clima ques sont (1)              Cel s australis          Micocoulier de Provence      indigènes dominantes (chêne pédonculé Quercus
expérimenter avec des espèces méridionales (nord                                                                robur, érable champêtre Acer campestre). Des
                                                          Corylus colurna          Noise er de Byzance
de l’Espagne, sud de l’Italie, Bosnie Herzégovine) et                                                           futures planta ons devront veiller à garder ce e
                                                          Quercus ilex             Chêne vert
(2) expérimenter avec des génotypes méridionaux                                                                 grande diversité taxonomique.
d’espèces indigènes qui seront vraisemblablement          Sophora japonica         Sophora du Japon
                                                                                                                Au niveau esthé que, les préférences des Genevois
mieux adapté au chaud et sec. Des listes élargies         Sorbus aria              Alisier blanc
                                                                                                                sont mal connues. Des études dans d’autres villes
d’espèces pour ces deux tableaux se trouvent dans         Sorbus domes ca          Sorbier commun               indiquent que le public aime, par exemple, des
le rapport final.                                          Sorbus torminalis        Alisier torminal             grands arbres avec une couronne large et élevée
Tableau 5 : Exemples d’espèces pour lesquelles                                                                  (ombrelle ; Figure 13).
            des spécialistes prédisent un taux            10.2 Éviter une surreprésenta on
            de survie réduite à Genève dans                    taxonomique
            les décennies à venir, à cause de la
            densification et du réchauffement             Certaines villes, comme Lyon (France), ont fixé
            de la ville.                                  des règles visant à ne laisser aucune famille/
                                                          genre/espèce représenter respec vement plus
          Nom la n                         Nom français
                                                          de 30/20/10% des individus sur un territoire. La
 Acer platanoides                 Erable plane            logique derrière ces choix est qu’un taxon dominant
 Acer pseudoplatanus              Erable sycomore         représente une vulnérabilité (soudainement mal
 Aesculus hippocastanum           Marronnier d'Inde       adapté ou vic me de maladie). Cela garan t aussi
 Betula pendula                   Bouleau verruqueux      un grand nombre d’espèces moins communes dont
                                                          certaines deviendront les espèces communes de
 Betula pubescens                 Bouleau pubescent
                                                          demain.
 Fagus sylva ca                   Hêtre

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Figure 13 : Le pin parasol (Pinus pinea) est
            un exemple d’arbre méridional      RECOMMANDATION
            qui se trouve déjà sur le bassin
                                               Pour des nouvelles planta ons, choisir une
            lémanique (source : A. Sanguet,
                                               espèce dont la fréquence n’excède pas 5-10%
            UNIGE).
                                               au niveau communal, et qui a le poten el
                                               de grandir au-delà de 20 mètres de hauteur,
                                               même sous un climat plus aride.

                                                                                             NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
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11
Comment        Trop d’arbres sont malades ou meurent car ils sont
               plantés dans un faible volume de terre (fosse trop

améliorer la   pe te) ou avec une terre inappropriée. Le groupe
               de travail « Biodiversité » a produit une synthèse de
               bonnes pra ques en ma ère de planta ons.
manière de
planter des      RECOMMANDATION 1
                 Au niveau du site, planter des massifs avec des structures complexes (c’est-à-dire planter de grands et
                 pe ts arbres simultanément), assemblages d’espèces variées, avec des arbres qui se touchent, dans des
arbres ?         espaces plantables con nus, avec un sol de bonne qualité. Assurer un volume nécessaire pour perme re
                 aux grands arbres d’a eindre leur poten el en volume et taille (idéalement 15-100 m3 de fosse par grand
                 arbre).
                 RECOMMANDATION 2
                 Au niveau de l’espèce, favoriser les espèces indigènes dans les endroits avec une excellente qualité
                 d’accueil (par ex. parcs) et être ouvert aux espèces introduites pour les tro oirs et alignements
                 urbains. Veiller à maintenir la diversité taxonomique existante. L’u lisa on d’ou ls existants
                 (h ps://ge.ch/tericarepor ng) permet d’avoir rapidement un état des lieux de la richesse spécifique à
                 l’échelle de la commune et de la parcelle.
                 RECOMMANDATION 3
                 Au niveau géné que, favoriser les pépiniéristes locaux qui produisent les arbres à par r de semis, ce
                 qui augmente la diversité géné que et la résilience des individus plantés. Mener des tests avec des
                 espèces et sous-espèces (variantes) provenant de régions méridionales pour favoriser une adapta on
                 aux changements clima ques.

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12
Conclusions et   Les arbres à Genève contribuent principalement à la
                 détente, à la connec vité biologique, l’a énua on

recommanda-      des îlots de chaleur, et l’épura on des micropolluants
                 dans l’air. Une augmenta on de la couverture
                 arborée serait bénéfique pour la popula on.
  ons            Certains quar ers urbains, comme les Pâquis,
                 Plainpalais-Jonc on et le PAV, ont actuellement trop
                 peu d’arbres et mériteraient de faire l’objet d’efforts
                 ciblés.
                 Nous éme ons les recommanda ons globales
                 suivantes, en ordre décroissant d’importance :
                    1. Augmenter la couverture arborée dans les           4. Mieux considérer et inclure les arbres dans
                       zones iden fiées comme prioritaires (Figure            la planifica on de quar er et du territoire
                       9) et augmenter le taux à 25% d’ici 2050,             (PLQ, concours d’architectures, zones indus-
                       afin de promouvoir une ville équitable, du-            trielles) ; maintenir la diversité taxonomique
                       rable et prospère;                                    des espèces en choisissant des espèces avec
                    2. Produire de futurs grands arbres avec des             une fréquence dans la commune inférieure
                       condi ons exemplaires (par exemple, 10-               à 5% ;
                       100m3 de sol de très bonne qualité) car            5. Expérimenter avec des sous-espèces et
                       les grands arbres contribuent de manière              espèces d’autres régions voisines et méridi-
                       par culièrement importante au bien-être               onales ;
                       humain ;                                           6. Créer des planta ons d’arbres de tailles
                    3. Offrir des incita ons pour planter des arbres          variées avec une hétérogénéité de structure
                       sur le foncier privé ;                                pour produire un large éventail de services
                                                                             écosystémiques qui contribuent au bi-
                                                                             en-être.

                                                                                  NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
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M. Schlaepfer
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13
Ques ons de   Plusieurs ques ons importantes doivent être réglées
              pour améliorer la compréhension et la ges on de
                                                                    De plus amples détails sur le projet, y compris un
                                                                    rapport complet, sont à disposi on du lecteur sur

recherche     notre patrimoine arboré.
                 • Quelle a été l’évolu on de la couverture
                                                                    www.ge21.ch, sous le projet « NOS-ARBRES ». De
                                                                    nombreuses carte peuvent être visionnées en ligne
                                                                    ici.
                   arborée depuis 2009 ?
                 • Quelle est la durée de vie des arbres en ville
                   et à la campagne ? Quelles sont les causes
                   de mortalité ?
                 • Quels sont les coûts directs et indirects liés
                   à la ges on des arbres de rue, de parc, en
                   région urbaine, péri-urbaine et en forêt ?
                 • Quels seraient les coûts et les économies
                   liés à des volumes de planta on plus
                   importants, par exemple 9m3 vs 100m3?
                 • Quelles sont les préférences des citoyen-
                   ne-s en termes d’arbres, de végéta on, et
                   d’autres structures « naturelles »?
                 • Dans quelle mesure est-ce que les arbres
                   sont compa bles avec les espaces agricoles?
                 • Quelles alterna ves existent pour favoriser
                   le bien-être des personnes avec de la
                   végéta on dans les rues où les bonnes
                   condi ons de planta on ne sont pas
                   présentes ?

                                                                               NOS-ARBRES - Synthèse pour les instances de décisions
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Avec le sou en du programme G’innove (Ville de Genève)
Cita on : Schlaepfer, M.A., B.P. Guinaudeau, O. Robert et E. Amos (2018). Projet NOS-ARBRES – Synthèse pour les instances de décision.

                             A ribu on - Partage dans les mêmes condi ons (CC BY-SA)
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