Tanzanie TERRE DE SAFARIS
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G R A N D R E P O R TAG E ANNE PRUNEL PIERRE-ETIENNE VINCENT Tanzanie TERRE DE SAFARIS Tarangire, Ngorongoro, Serengeti. Trois noms évocateurs de grands espaces, d’une faune sauvage à la richesse exceptionnelle, trois parcs situés en Tanzanie, terre de safaris. Avec quelle impatience j’attendais de revenir dans ce pays qui, il y a 17 ans, m’avait révélé la magie d’un monde sauvage si proche et si libre. J’ai encore en mémoire les nuits dans les camps, les trajets en 4x4 sur la piste d’un prédateur, les rencontres impromptues, les heures de contemplation. Me voilà prête à reprendre ces jeux de piste au coeur des étendues sauvages de Tanzanie et céder encore à la fascination devant le spectacle merveilleux que nous offre la nature. C’est dans un esprit écoresponsable que les camps de Tanganyika Expéditions m’offrent le privilège de revivre ces moments. Abonnez-vous sur www.letempsdunvoyage.com 62 LE TEMPS D’UN VOYAGE HIVER 2022 HIVER 2022 LE TEMPS D’UN VOYAGE 63
GRAND REPORTAGE Tanzanie Tarangire LE PArC du S itué au nord, à une centaine de baobabs du parc sont des géants empreints de majesté, kilomètres d’Arusha, il est l’un des malgré leur corps disproportionné au tronc massif plus petits parcs avec ses 2850 km2 surmonté d’une couronne de branches, tendues vers le quand l’Aire de conservation du ciel. Cet arbre emblématique du Tarangire dont plusieurs Ngorongoro couvre une surface de spécimen ont plus de mille ans, possède de nombreuses 8600 km2 et le Serengeti 15 000 km2. vertus, pour la faune qu’il nourrit de ses fruits comestibles, S’il est moins fréquenté que d’au- pour l’eau qu’il emmagasine et pour servir aussi d’abri aux tres, ce qui permet une circulation mangoustes et autres rongeurs. plus fluide et un temps d’observa- Si leur tronc porte des signes de scarification avec des tion sans limite, il n’en est pas moins riche en faune lambeaux d’écorce au sol, les baobabs le doivent à d’au- sauvage et concentre une faune avicole des plus diversifiée tres géants qui y frottent leurs défenses : les éléphants, avec plus de 500 espèces d’oiseaux. très impressionnants et très nombreux dans le parc. Le parc possède un écosystème varié : savane, plaines val- Quelle noblesse et quelle toute puissance dans leurs lonnées, épais buissons, marécages, forêts denses où de déplacements ! Et qu’il est attendrissant d’en croiser toute magnifiques acacias parasols font de l’ombre aux termi- une harde, matriarche en tête surveillant les plus jeunes tières, drôles de châteaux de sable dont la teinte rougeâtre qui avancent d’un pas maladroit en direction de la Taran- fait un contraste étonnant avec le feuillage verdoyant qui gire River qui traverse le parc. leur sert d’ombrelle. Partout autour de nous la nature offre de merveilleuses Postés en sentinelles sur la terre brune, les très nombreux scènes de vie dans lesquelles les animaux nous invitent 64 LE TEMPS D’UN VOYAGE HIVER 2022 HIVER 2022 LE TEMPS D’UN VOYAGE 65
GRAND REPORTAGE Tanzanie dans leur intimité : une girafe qui, allant à l’amble, pro- Un chant reconnaissable entre tous, celui de la modeste mène sa gracieuse silhouette sur la terre battue jusqu’à tourterelle, qui est pour moi la bande-son la plus addictive l’acacia dont elle arrachera avec délicatesse quelques- d’Afrique. unes des feuilles les plus tendres, se jouant des épines Tous ces animaux vivent en totale liberté dans le parc qui acérées. compte quelques lodges et campements dans son en- Plus loin, tapies dans les buissons, des lionnes se repo- ceinte même. Ils permettent de prolonger l’immersion sur sent de leurs chasses nocturnes, leur pelage se fondant le territoire animal et de se fondre dans la nuit africaine. dans les herbes dorées dans un parfait mimétisme. C’est à Ormatai Rock, l’un des camps Tanganyika, que Repues, elles sont indifférentes au troupeau de zèbres qui nous allons avoir l’expérience d’une première nuit dans le soulève la poussière sur son passage. Les gnous, impalas Tarangire. et autres gazelles profitent aussi d’un moment de répit. L’impatience nous gagne avant de découvrir, parmi les huit Plus loin, un buffle a trouvé un peu de fraîcheur, vautré autres, notre tente de toile, qui s’adosse à d’énormes blocs dans un marécage et, tout à côté, une comique famille de babouins, indifférente à notre présence, et en pleine séance d’épouillage, campe au beau milieu de notre che- min. Et puis il y a les oiseaux, d’une variété exceptionnelle. Les plus haut perchés : l’autruche, l’altier aigle serpentaire ou le héron ; les plus colorés, le rollier aux parures vives, gorge lilas ou tête bleue, les perruches inséparables au corps jaune, orange et vert, l’éblouissant merle métallique aux reflets irisés et tant d’autres ! 66 LE TEMPS D’UN VOYAGE HIVER 2022 HIVER 2022 LE TEMPS D’UN VOYAGE 67
GRAND REPORTAGE Tanzanie Laissant derrière nous de magnifiques moments au coeur du Tarangire qui, déjà, auront engendré de merveilleux souvenirs, nous prenons la direction du cratère du Ngorongoro qui nous promet de belles rencontres. Bakari est notre chauffeur, notre guide et notre compa- gnon de route. Avec lui au volant du 4x4 nous avalons les kilomètres (et beaucoup de poussière ! ) au long de routes interminables, de chemins poussiéreux, de pistes caillou- teuses dévoilant des paysages d’une grande beauté . À travers les parcs, nul besoin de GPS, il sait s’orienter, au coeur de grandes étendues herbeuses, suivre des traces, y repérer des indices et, au milieu de nulle part, prendre des directions sans aucune indication ni repère visuel pour, finalement, atteindre le point d’eau où gazelles et éléphants ont l’habitude de s’abreuver ou le lieu de rassemblement des zèbres et des gnous. Il faut aussi l’oeil acéré d’un guide pour deviner derrière rocheux, les kopjes. De notre terrasse de bois, noyée dans un buisson le pelage d’un guépard, distinguer un léopard la végétation, le regard embrasse une partie du parc et le dans un acacia, connaître les rochers où les lions aiment lac Burunge dont la surface scintille au loin. se reposer, et identifier un oiseau à son chant, à son cri, à L’intérieur est tel que nous imaginions notre campement, son vol. sobre, dans l’esprit safari avec un grand lit à baldaquin Quelque trois heures de trajet nous séparent de la vaste garni d’une moustiquaire, quelques fauteuils, un bureau Aire de Conservation du Ngorongoro, et de son cratère, pour coucher nos premières impressions sur papier, et au véritable paradis pour la faune sauvage. robinet, de l’eau chauffée seulement grâce à l’énergie Notre route traverse des villages, vibrants et colorés, on solaire qui alimente aussi tout le camp en électricité. aperçoit aussi des « bomas », lieux de vie des masaïs, À la nuit tombée, alors que le ciel s’est recouvert d’étoiles, reconnaissables aux drôles de huttes disposées en cercle la pensée que seules les parois de toile nous séparent de et couvertes de branchages ; elles sont bâties par les la vie sauvage que l’on sait tout proche, est terriblement femmes, de paille, boue et bouses de vache. Tout autour, excitante. une enceinte de branches épineuses protège le cheptel L’oreille est alors à l’affut du moindre signe et tente, à des prédateurs dont ils partagent le territoire. travers l’épaisseur de la nuit de déceler un cri, un grogne- Plus loin, quelques chèvres et vaches s’éloignent sur une ment, un feulement qui nous gardera un moment éveillé, terre aride, guidées par un berger masaï, bâton en main, l’imagination en ébullition. silhouette longiligne drapée d’un « shuka » qui le couvre À la table du petit déjeuner, dans le grand lodge central, totalement. ouvert de tous côtés, nous prenons le temps de mieux faire Lentement le mode de vie de ce peuple semi-nomade qui connaissance avec nos hôtes et aussi de quelques gour- vit en pleine nature et se déplace depuis toujours au gré mands, habitués des lieux, damans des rochers, écureuils des pluies, tend à se sédentariser progressivement quand et kalaos, qui profitent d’un moment d’inattention pour chi- il n’est pas délogé au profit du tourisme ou de la faune per en vitesse quelques reliefs. sauvage. Certains vivent sans crainte des prédateurs dans Ce premier matin d’Afrique présage un voyage sous les l’enceinte de l’Aire de conservation du Ngorongoro, aux meilleurs auspices. abords du cratère. 68 LE TEMPS D’UN VOYAGE HIVER 2022 HIVER 2022 LE TEMPS D’UN VOYAGE 69
GRAND REPORTAGE Tanzanie L’ incontournable cratère du Ngorongoro A vant d’emprunter la descente verti- gineuse qui mène au fond du cra- tère, 610 mètres plus bas, une halte permet de saisir la vue plongeante sur ce « grand trou », ainsi nommé par les Masaï, qui concentre la plus extraordinaire densité d’espèces animales sauvages d’Afrique. Protégés par les parois de lave d’un ancien volcan dont l’éruption, il y a deux millions et demi d’années, a laissé place à cette caldera de 20 km de diamètre, quelque 25 000 animaux évoluent librement dans cette incroyable réserve naturelle. Un épais voile de brume flottant, comme souvent, au dessus du cratère, lui prodiguant une humidité bénéfique, ne nous permet pas aujourd’hui de distinguer le fond de cette cuvette de 326 Km2, nous offrant seulement une vue sur la canopée, acacias,ficus, partie haute d’un étonnant écosystème de steppes herbeuses, forêts denses, marais, rivières et lacs. 70 LE TEMPS D’UN VOYAGE HIVER 2022 HIVER 2022 LE TEMPS D’UN VOYAGE 71
GRAND REPORTAGE Tanzanie Alors nous épousons les courbes qui rythment la descente, Dressée en vigie sous le toit ouvert du 4x4, l’oeil aux aguets précédés par plusieurs 4x4 tout aussi impatients que nous et l’impatience fébrile, je me prête à ce jeu de hasard où d’enfin rejoindre le parc le plus visité de Tanzanie. la rencontre est aléatoire, surprenante, parfois exception- Habitués à l’intrusion sur leur territoire de ces véhicules nelle. ouverts de tous côtés, les animaux semblent étonnam- Comme celle de ce magnifique félin, émergeant soudain ment peu farouches et ne font aucun cas de ces importuns des hautes herbes, que je reconnais aussitôt aux taches qui scrutent chacun de leurs mouvements, appareil photo brunes de son pelage, à ses grandes oreilles mais surtout en main. à sa façon, lorsqu’il chasse, de projeter en avant ses Quel spectacle fascinant nous est offert dans la savane longues pattes pour saisir sa proie : un splendide serval peuplée de zèbres, éléphants, gazelles et impalas, mais qui m’offre alors un moment privilégié. où se concentre aussi la plus forte densité de prédateurs, Si les herbivores tissent la toile de fond des safaris, il y a lions, guépards, chacals, hyènes et léopards. ceux que l’on cherche des yeux avec plus d’excitation, ceux Au loin, le regard se porte vers les rivières et les marais dont la quête nous fait oublier le temps, comme les lions, où s’abreuvent et se rafraîchissent les animaux et, au les guépards, et, plus que tout autre, le léopard. coeur du cratère, sur le lac Makadi. Une famille d’hippopotames entourée d’aigrettes se Un moment magique. Levant la tête, je le vois, il est là, prélasse sur ses rives d’où des nuées de flamants roses alangui entre les branches d’un acacia, dans une attitude prennent leur envol ; d’autres, perchés sur leurs échasses, d’abandon, les membres fatigués d’avoir hissé jusque là fouillent de leur bec les eaux salées à la recherche des sa proie. Quel splendide animal au corps tonique et musclé plantes aquatiques dont ils se nourrissent. et à la somptueuse fourrure ! Quels somptueux tableaux vivants et quel fantastique terrain de jeu pour tous les amateurs de « game drive « qui L’envie de me laisser aller plus longtemps à la contem- vibrent à la perspective de s’inviter dans le territoire animal. plation me tenaille mais notre route continue… 72 LE TEMPS D’UN VOYAGE HIVER 2022 HIVER 2022 LE TEMPS D’UN VOYAGE 73
GRAND REPORTAGE Tanzanie Bashay rift Lodge E lle emprunte des chemins d’une cimes des grands arbres, jusqu’au lac Eyasi au loin et à la Au bar-lounge, réchauffé de fauteuils de cuir et d’un coin À seulement quelques minutes du lodge, je rejoins Ema- terre rouge qui tranche avec le vallée du Rift. Sa position dominante offre des vues ma- cheminée, bienvenu pour palier la fraîcheur des soirées, nuel et Julius, deux des jardiniers du vaste potager qu’ils vert de la végétation. Ils nous mè- gnifiques à 360 degrés. l’atmosphère est conviviale sous les poutres de bois, le gèrent en permaculture, sans aucun ajout de produits nent à seulement quelques kilo- Noyés dans un immense jardin à l’épaisse végétation personnel très à l’écoute dans une décontraction toujours chimiques. Deux hectares d’un jardin merveilleux alimenté mètres du cratère, dans la région mi-sauvage, mi-maîtrisée, 32 bungalows ont trouvé leur attentive et bienveillante ; la musique lounge accompagne par l’eau d’un puits, une eau suffisante pour en procurer de Karatu, zone fertile et luxu- place, chacun bénéficiant d’une vue différente. en léger fond sonore la lecture ou les jeux. à tout le lodge grâce à une pompe motorisée. riante jusqu’à notre nouveau Depuis la terrasse qui prolonge le nôtre, je savoure le pa- À l’heure des repas, on se rassemble autour de plats aussi camp, le Bashay Rift lodge. Tout en haut d’une colline, une norama qui m’est offert : une grande faille rouge qui dé- variés que délicieux, laissant une grande place aux légumes Sur des rangées bien ordonnées, se côtoient poireaux, allée pentue bordée de pieds de sisal, d’immenses eu- chire la plaine tout en bas, deux ou trois bâtiments formant de saison. Mention spéciale pour les soupes, chaque jour carottes, poivrons ou herbes aromatiques au pied de ci- phorbes candélabres, de généreux figuiers de barbarie, de un village, du linge étendu entre deux arbres, des enfants différentes, chaque jour délicieuses et pleines de saveurs. tronniers, goyaviers ou bananiers, un jardin idéal sublimé cassias, fleurie de bougainvilliers, d’hibiscus, nous conduit qui courent aux côtés de leurs chèvres en poussant des par le contraste avec la teinte écarlate de la terre. Un pou- à une grande demeure élégante aux murs blancs flanquée cris, une petite fille perchée sur son vélo et quelques mai- lailler et quelques ruches le complètent. de piliers de brique rouge et d’un toit de tôle, si différente gres chiens errants. de l’esprit safari de notre premier camp. La bâtisse a De petits moments d’Afrique qui dessinent la trame de Le jardin du lodge a aussi un retentissement direct sur la conservé l’esprit des « Coffee Farms », ces maisons de notre voyage. population locale qui apprend au contact des jardiniers à planteurs qui prospéraient au XIXe siècle. Nous sommes L’Afrique, où, dans notre vaste chambre, je me plais à améliorer le rendement de sa terre et à gérer sa consom- sur des terres riches où pousse le café, l’altitude de 1500 retrouver la chaleur des couleurs, des matières, sur les mation d’eau. Dans un esprit de partage, la production de mètres étant propice à sa culture ; le camp possède d’ail- coussins, les tableaux, sur les détails de déco, sur les légumes du potager, si elle est excédentaire, est redistri- leurs sa propre plantation. montants du baldaquin et les tapis de sisal. buée aux locaux. Une logique évidente pour Denis. Un esprit également bien présent dans le vaste bâtiment Depuis les terrasses du lodge central, le regard embrasse central aux murs habillés de grands plateaux tressés, de la foisonnante végétation du camp et se porte au-delà des tableaux, de portraits en noir et blanc, de photos. 74 LE TEMPS D’UN VOYAGE HIVER 2022 HIVER 2022 LE TEMPS D’UN VOYAGE 75
GRAND REPORTAGE Tanzanie L’empreinte de Denis C’est lui, Denis Lebouteux, fondateur des camps Tanga- nyika, qui est à l’initiative, il y a 8 ans, de ce projet d’un jardin assez vaste pour alimenter plusieurs de ses lodges en produits frais. Dans une démarche toujours écores- ponsable, cet amoureux de l’Afrique n’a de cesse, depuis la création de Tanganyika Expéditions en 1989, de mettre en place des actions réfléchies faisant rimer écologie avec économie. C’est ainsi que le choix de l’énergie so- laire s’est imposé pour chacun de ses 10 lodges, dont certains totalement autonomes en eau chaude et électri- cité, grâce notamment à des panneaux photovoltaïques. Un simple bon sens l’a aussi amené à réfléchir sur les coûts et les effets polluants des longs trajets de safaris en 4X4 sur l’écosystème et à trouver des solutions pour réduire les dépenses mais aussi limiter l’impact négatif sur la nature. C’est ainsi qu’en 2017 dans son esprit s’est matérialisée l’idée de profiter d’un surplus d’électricité grâce aux recharges solaires, pour équiper un premier 4X4 qui avait fait son temps, bientôt suivi de 8 autres. Un précurseur dans ce domaine. Ses actions ne s’arrêtent pas là et se projettent toujours dans l’avenir. C ette école que l’on imagine proche du attitude très respectueuse vis à vis des enseignants, camp tant ils sont nombreux ces en- comme avec le sympathique professeur Sulle qui est aussi fants de tout âge, croisés au bord de la le directeur de l’école. route, en uniforme aux couleurs de leur pays, marchant d’un pas décidé et Après des moments d’échanges joyeux, ils regagnent leur joyeux, leurs jambes menues habi- classe au signal donné, et reprennent, dans le calme, le tuées à ce parcours quotidien qui les mène souvent à des cours de leur programme après quelques furtives mains kilomètres de chez eux, comme il est fréquent en Afrique, levées et de larges sourires à notre attention. pour rejoindre leur école, souvent avant même le début du Toujours dans une approche responsable, cet écologiste jour. affirmé et convaincu assume sa passion du végétal en De longs bâtiments au toit de tôle rouge, entourés de plantant des arbres (environ 30 000 chaque année dans vastes espaces arborés et fleuris jusqu’aux portes des la région de Karatu) pour contribuer, par leur production classes, abritent quelque 1200 enfants. Un murmure stu- d’oxygène, à absorber le CO2 émis, entre autres, lors des dieux s’en échappe jusqu’à ce que quelques petits visages safaris et ainsi réduire les émissions de gaz à effet de curieux et souriants nous aperçoivent par les fenêtres ou- serre. vertes et, autorisés par leur maître, courent nous accueillir Parmi les centres d’intérêt de Denis, il y a aussi la trans- chaleureusement. Ils nous confient qu’ils apprennent l’an- mission de valeurs à travers l’école de Bashay pour glais comme le swahili, leur langue natale, et que deux laquelle il s’implique régulièrement, depuis 30 ans, la jours par semaine sont consacrés au sport. Dans chaque dotant de nouveaux locaux ou d’équipements scolaires. classe de quelque 60 enfants, nous avons été surpris par l’atmosphère studieuse et décontractée à la fois, par leur 76 LE TEMPS D’UN VOYAGE HIVER 2022 HIVER 2022 LE TEMPS D’UN VOYAGE 77
GRAND REPORTAGE Tanzanie A près ce bain de jouvence, nous allons branches d’acacias, chacune différente selon la proie, faire une rencontre singulière, hors oiseau ou gazelle, l’une dotée d’une pointe de métal acé- du temps, une rencontre exception- rée, une autre, du poison toxique de la rose du désert. Un nelle qui nous ramène au temps des régime, frugal souvent, seulement ce dont ils ont besoin. premiers hommes avec quelques-uns S’y ajoutent quelques fruits, racines, tubercules ou baies des derniers représentants d’une glanés par les femmes et du miel, leur friandise, qu’ils vont tribu de chasseurs-cueilleurs dont il ne reste qu’environ chercher tout en haut des baobabs. Ils s’abreuvent à l’eau 1000 individus aux abords du lac Eyasi : les Hadzabé. d’une source ou au creux d’une roche après la pluie. De ce peuple dont nous ne soupçonnions pas l’existence, Quand ils ne consacrent pas leur temps à chercher de la nous voilà soudain sur le point de partager quelques nourriture, ils se réunissent, toujours autour du feu, pour heures du quotidien. fumer la pipe et partager des contes dans un climat de Comme on rentre dans un lieu saint, nous posons nos pas bonne humeur. Ils semblent heureux ensemble et aussi avec humilité sur cette terre où ils vivent depuis des mil- très joueurs ; ils nous en font la démonstration en nous liers d’années, perpétuant les gestes invitant à une joute d’archers. Je n’oublie- ancestraux et conservant un mode de vie rai pas leurs rires qui se mêlent aux nôtres dicté par leurs ancêtres. Ils ne possèdent quand nous nous mesurons à eux pour ten- rien, ni bâti, ni bétail, ni terres, ayant pour ter, à tour de rôle, d’atteindre le but fixé, dogme de ne laisser aucun impact de leur même si, à ce moment précis, j’oublie nos passage sur la nature lorsqu’ils se dépla- vies, nos cultures, nos différences. cent au gré des saisons et des migrations Puis je rejoins le cercle coloré que forment d’animaux. Ils n’ont aucune notion de les femmes qui m’accueillent de sourires temps et n’en ont pas besoin, ils vivent timides. Imitant leurs gestes, je réduis en l’instant présent au rythme de la nature et poudre, sur le dos d’une pierre, la pulpe semblent parfaitement heureux. des fruits de baobab, qui mélangée à de Sortant du bush planté de quelques arbres l’eau donne une mixture blanchâtre, base faméliques et d’un imposant baobab, un de sustentation aux nombreuses vertus et, groupe se dirige vers nous qu’il n’est pas comme j’ai pu en juger sur l’instant, d’un difficile d’identifier. Ils sont six, le torse nu à demi-couvert goût délicieux. par la fourrure d’un babouin ou d’une civette, le reste du À l’heure du départ, malgré la comique représentation, corps et la tête vêtus également de peaux de bêtes. mimée par les hommes, de leur chasse, à renfort de cris La rencontre est surprenante et leurs sourires effacent une et de rires, l’émotion nous étreint au moment de clore quelconque retenue de notre part. Avec nous, un guide qui cette parenthèse extra-ordinaire. parle leur langage. Un langage inconnu, ponctué de clics. Les quitter c’est refermer la porte d’un monde venu du Nous nous joignons à eux autour d’un feu et ils nous fond des âges, c’est aussi les questions que cela soulève. content leur mode de vie. S’ils ont, pour la plupart, conservé leur culture, on peut Ils nous disent dormir abrités par quelques branches, ou craindre qu’une exploitation touristique de ce peuple sous une roche lorsqu’il pleut. Je réponds avec curiosité à millénaire, même mesurée, ne détruise leur équilibre l’invitation qui m’est faite de m’asseoir avec eux sous ce et les vide peu à peu de leur substance même, de leur toit de fortune qui réunit les hommes. Les femmes et les authenticité….Pour un monde meilleur ? enfants vivent séparément, plus loin. Faut-il les conduire à s’éloigner peu à peu de leur univers Pour se nourrir, ils nous montrent les seules armes pour accéder à un confort qui leur est, jusque là, étran- qu’ils utilisent : des arcs et des flèches taillées dans des ger… mais peut-être salutaire ? Le temps le dira. 78 LE TEMPS D’UN VOYAGE HIVER 2022 HIVER 2022 LE TEMPS D’UN VOYAGE 79
GRAND REPORTAGE Tanzanie ‘ Grumeti Hills, ‘ ecologie et liberte Cap au nord, vers les collines de Grumeti, d’où le Grumeti Hills Lodge domine la plaine du Serengeti. Première impression : la bonne humeur qui se distille à tout moment dans le camp. C’est une constante que nous avons ressentie dans chacun de ceux qui nous ont accueillis. Une décontraction, une proximité en même temps qu’une préve- nance attentive qui ont contribué à rendre notre séjour idyllique. À Grumeti, comme ailleurs, l’équipe, ainsi que le souhaitait Denis, est composée exclusivement de locaux qui tirent une fierté particulière de faire partie de l’équipe, mais surtout d’être acteurs de l’aventure Tanganyika initiée par Denis. Nous arrivons un vendredi, jour spécial où le repas est différent de ceux de de la semaine. La délicieuse soupe quo- tidienne qui a régalé nos papilles, fait place aujourd’hui à une inattendue soupe de bananes vertes ; elle précède, sur la longue desserte, une suite de plats tout aussi traditionnels A vant de traverser l’immense plaine du toujours à base de produits frais et locaux. Serengeti, nous ferons une halte en Le camp de Grumeti commence à tracer l’ébauche de la terre masai, au camp d’Olduvai. Un camp exemplaire en terme d’écologie Ici, dans le Serengeti, on ne vient pas pour les Masaï, qui avec zéro émission de CO2, une éner- ont pourtant donné son nom à cette « plaine intermina- gie solaire pour l’eau et l’électricité ble », ici on vient surtout pour ces immensités sauvages, sans oublier la pluie, recueillie dans de grands réservoirs, pour aller à la rencontre des animaux de la savane et qui couvre 50% de la consommation annuelle. Le 4x4 aussi, selon les saisons, pour suivre les mouvements mi- soulève des nuages de poussière sur la terre aride et, on gratoires. Même après avoir eu la chance extraordinaire aperçoit, au bout de la piste, entre les énormes kopjes qui de visiter deux parcs nationaux avant d’arriver dans le semblent s’appuyer les uns aux autres et des plants de Serengeti, on se surprend encore à chercher du regard, sisal sauvage qui forment au sol de grands bouquets aux dans cette immensité plane, la robe d’un zèbre ou d’une feuilles drues, les 17 tentes au toit de chaume et toile girafe, un éléphant solitaire, à passer de longues minutes brune, blotties contre les rochers. La situation du camp permet une circulation entre les devant un léopard assoupi sur un rocher, au plus près C’est un Masai qui nous accueille et nous n’en sommes tentes qui mène progressivement jusqu’au sommet des d’une lionne à l’affût devant un gnou transi de peur, à pas surpris, certains de ces pasteurs semi-nomades, sans kopjes. De là, on embrasse toute la plaine qui s’étend tout s’émerveiller encore devant la grâce des gazelles ou le vol vraiment se sédentariser, occupent certaines fonctions autour. d’un oiseau, sans jamais se lasser. Au milieu de nulle part, dans les camps de Denis. Sous un impressionnant plafond Un soir, un panorama exceptionnel doublé d’un instant sur une terre brûlée par le soleil, Ronjo Camp nous invite de bois, d’énormes blocs de granit semblent avoir roulé rare nous a été offert. Comment oublier ce trop court mo- quelques heures à sa table pour un déjeuner gourmand, jusque dans le lobby et les pièces communes, faisant ment de promenade en la compagnie d’un Masaï, le corps balayé par le souffle léger du vent. partie intégrante d’une décoration étonnante où le minéral ceint de son shuka, son bâton sur l’épaule, silhouette tel- Dans l’esprit originel et minimaliste des campements no- vient se marier au végétal. La nature est à portée de main lement emblématique, indissociable de la Tanzanie et du mades, 16 tentes de toile posées en pleine nature s’ou- et permet une proximité avec les animaux. Chaque soir, Kenya. Il nous mène, au crépuscule, jusqu’au rocher le vrent sur les grands espaces du Serengeti. Quelle vue une genette aventureuse se tient patiemment au plus près plus élevé, pour admirer la « golden hour » lorsque le ciel fascinante ! Quel calme et quel magnifique sentiment des cuisines, ignorant les va-et-vient des serveurs et des se pare d’or sur l’immense vallée du Rift et le Serengeti. d’être à des milliers de kilomètres de son quotidien, dans tablées, guettant le moment propice pour aller chaparder Celui-là même que nous traverserons pour rejoindre, plus un silence et un dépouillement salutaires. Une halte hors quelques restes. tard, le camp de Grumeti au nord. du temps. 80 LE TEMPS D’UN VOYAGE HIVER 2022 HIVER 2022 LE TEMPS D’UN VOYAGE 81
GRAND REPORTAGE Tanzanie ‘ Arumeru river Lodge, fin de notre aventure tanzanienne. Je m’empresse alors de compiler dans ma mémoire, pour les y imprimer, les parfums, les sons, les couleurs, les sentiments qu’ils ont une idee du paradis fait naître, et les presque derniers moments, ici à Grumeti. A > Rejoindre notre tente en suivant le chemin de pierres qui dis- bord d’un petit avion de quelques places tribue chacune des 16 autres, y croiser une famille de babouins, qui vient de se poser sur la piste de s’y faire accompagner la nuit pour éviter de les rencontrer. terre dont on a préalablement chassé > Etre distrait de son sommeil par les cris répétés d’une hyène, un troupeau de zèbres, nous rejoignons en espérant qu’ils vont reprendre. la ville d’Arusha, point de départ des > Au coeur de la nuit, lever la tête et compter les étoiles qui safaris. À quelques encablures de là, levant les yeux vers les plus hautes branches des arbres Arumeru River Lodge fera la transition entre les grands tropicaux démesurés, quinquina, mahogany, dracaena, pa- scintillent dans un ciel infini. > Depuis la large terrasse de bois, échanger un regard dès espaces sauvages que l’on quitte et notre vie qui bientôt payer et tant d’autres, entre lesquels s’insinue la lumière. va reprendre où nous l’avions laissée. Soudain, retentissent des cris qui remplissent l’espace et l’aube avec un cobe qui fait sa promenade matinale dans la Quel plus bel endroit que cette ancienne maison de plan- je distingue émerveillée, à la cime des arbres la somp- plaine et tendre l’oreille au réveil de la nature. > Garder en mémoire ce petit déjeuner partagé sur les rives de teurs pour passer en douceur de l’un à l’autre : des plaines tueuse livrée blanche et noire de colobes, à la longue arides du Serengeti à l’opulence de sept hectares de queue terminée par un panache blanc, qui nous toisent de- la rivière Grumeti, en toute liberté, ignorant les crocodiles qui jardins luxuriants plantés de nombreuses espèces puis leur poste d’observation. s’y baignent. > Savourer le bonheur de suivre les traces des animaux le d'arbres, acacias, palmiers, ficus, jacarandas, bananiers Ils ne sont pas les seuls à vivre ici, ils cohabitent avec des qui résonnent du chant des oiseaux. Sous l’impressionnant singes bleus et de charmants vervets tout aussi intrigués temps d’un inoubliable safari à pied, encadré par un guide et un plafond de paille et de bois à l’architecture incroyable qu’eux par notre présence importune. d’originalité et d’harmonie, le lounge se déploie sur deux Malgré l’épaisseur de la forêt, des chants arrivent jusqu’à niveaux, d’où le restaurant se prolonge sur une très agréa- nous, joyeux, pleins de ferveur, qui guident nos pas. Ils pro- ble terrasse extérieure. Le découpage des extraordinaires viennent d’une église de campagne où, en ce dimanche, cloisons vitrées qui courent tout autour du lodge parcelle les fidèles se retrouvent. Pas une place libre sur les bancs, avec bonheur les vues sur les jardins. pourtant, très vite, on se pousse pour nous accueillir et Noyés dans cette oasis, 32 bungalows offrent un héberge- nous faire partager cette allégresse. On chante, on danse, ment rustique-chic aux accents africains ; plus loin, une la joie est palpable et contagieuse et se propage même à piscine invite à la détente et à la sérénité. l’extérieur de l’église en une même communion. Je re- Quel endroit paisible où je suis surprise, dans cet environ- marque les visages heureux, les tenues apprêtées choisies ranger. Grace à eux, ne rien ignorer de ces brûlis maîtrisés qui nement bucolique, de croiser le doux regard d’un couple par les femmes, et un grand nombre d’enfants. Des éliminent les parasites en régénérant les sols. de dik-diks, ces toutes petites antilopes qui ont ici élu do- tranches de vie dont, au fil de notre périple, nous aurons > Faire l’expérience unique d’un safari en 4X4 électrique, au micile, familières tout en gardant leurs distances, comme été témoins au bord des routes, sur les marchés, dans leur plus près de la nature, sans aucune pollution, sans nuisance ces minuscules oiseaux, aussi fascinants par leur plumage vie quotidienne, intense, colorée, bruissante. sonore, juste les bruits et les parfums de la savane, avec une et leur vivacité que les colibris, qui puisent le nectar des rare proximité avec les animaux. Un privilège ! fleurs d’hibiscus. En cet ultime matin, je savoure les derniers instants pour > Suivre les courbes de la rivière, au milieu d’une nature apaisante, Je n’imaginais pas non plus rencontrer quelques-uns des m’imprégner encore un peu de l’Afrique, faisant mienne y croiser des zèbres et des gnous regroupés pour leur grande animaux qui peuplent la forêt humide voisine dont je garde la pensée d’Hemingway : « I never knew of a morning in migration, échapper à la charge d’un buffle. le souvenir d’une nature vierge. On s’enfonce dans cet éco- Africa when I woke up that I was not happy »*À quelques > Finir le jour par un safari nocturne à la lueur de la torche, système qui nous était inconnu, où le vert recouvre tout. instants du départ, la curiosité me pousse à gravir les sortir des chemins tracés, prolonger l’instant. On avance lentement dans ce silence ouaté, le long d’un quelques marches d’un observatoire dans le jardin d’Aru- > S’inspirer de l’extraordinaire déco mi-africaine, mi-cosy chic, filet d’eau en s‘appliquant à éviter les fourmis rouges, en avec des reproductions d’animaux grand format qui se marient meru, depuis lequel mon regard se porte au loin, sur les au velours vert des canapés, dans l’immense lobby aux dimen- contours qu’un nuage de brume dévoile lentement, ceux sions XXL et où l’on se sent si bien. du Kilimandjaro dans toute sa splendeur, le symbole de > Y échanger les anecdotes de nos safaris avec d’autres hôtes, toute l’Afrique qui clôt de la plus belle des façons ce mer- s’en faire des amis, comme Marie et Stéphane, en voyage de noces. veilleux voyage au pays des animaux sauvages. > Avant de partir, ne pas oublier de remercier Valentina, Sebastian, Yasimta, le chef David et tous les autres pour leur *Je n’ai jamais connu un matin en Afrique où je me suis présence attentive, joyeuse et chaleureuse. réveillé sans être heureux. 82 LE TEMPS D’UN VOYAGE HIVER 2022 HIVER 2022 LE TEMPS D’UN VOYAGE 83
GRAND REPORTAGE Tanzanie Carnet de voya ge Quand partir ? Lien gouvernemental officiel : Lien gouvernemental officiel : Cet hiver et sur 2023, au départ de Tarif Spécial Excursion (code VPRFR) à https://evisa.go.ke/evisa.html https://eservices.immigration.go.tz/visa Paris/CDG (2E), Kenya Airways (code partir de: 557,05€ TTC aller-retour ! On observe 2 saisons Lien Action-Visas : Lien Action-Visas : Iata KQ) revient en force : Au départ de Paris CDG via Nairobi, > La saison sèche, de juin à octobre, action-visas.com/visa/Kenya-eVisa action-visas.com/visa/Tanzanie-eVisa Actuellement à 5 vols/semaine la Kenya Airways dessert 26 vols en qui correspond à l’hiver austral ( les Pour obtenir le visa, il est nécessaire de fréquence passe en vols quotidiens connection vers l’Afrique de l’Est dont mois les plus frais, surtout en altitude) remplir un questionnaire en ligne, de La délivrance du visa électronique est à compter du 03 décembre et pour Antananarivo (TNR), Zanzibar (ZNZ), > La saison des pluies, de novembre à téléverser une copie de son passeport, soumise au remplissage d'un question- toute l’année 2023: vols au dep Moroni (HAH), Dzaoudji (DZA), les Sey- La franchise bagage en soute est de 23 mai qui correspond à l’été austral ( des de sa photo d'identité et de son justifi- naire en ligne, à l'insertion d'une copie Paris/CDG vers son hub de Nairobi chelles (SEZ), l’île Maurice (MRU) Bu- kg en soute et 7 kg en cabine en classe températures autour de 30°) Janvier et catif d'hébergement durant le séjour, du passeport, de la photo d'identité et (NBO). jumbura (BJM), vers l’Afrique Centrale économique. À noter l’accueil parfait février, les mois les plus chauds. puis de régler les frais de visa avec une du titre de transport Aller / Retour que Vols de nuits pour plus de confort: dont Kinshasa (FIH), Bangui (BGF), du début de l’enregistrement et durant Dans le nord, il y a 2 petites saisons des carte bancaire (55,20 US$, soit environ demandeur. Le prix du e-Visa touris- l’Afrique de l’Ouest Abidjan (ABJ) et tout le vol. Une compagnie avec un Au départ de France à compter pluies : De mars à mai, de fortes pluies. 57 €). tique d'entrée en Tanzanie s'élève à 50 l’Afrique du Sud Capetown (CPT) et véritable accueil est un professionna- du 03 décembre : Entre novembre et décembre, la saison Après un délai d'approbation de 3 à 4 US$ (environ 51 €). Johannesbourg (JNB). lisme évident. Vols quotidien vers Nairobi courte avec quelques pluies. jours ouvrés, le requérant reçoit son Le délai de délivrance du visa électro- KQ115 décollage de Paris/CDG (Ter- réSErvATioN : A noter que les températures peuvent visa électronique sur son adresse e- nique est de 5 à 7 jours ouvrés. minal 2E) à 20H20, arrivée 06H25 (+1) A NOTER mail, document qui est à vérifier avec T. 33 1 53 43 53 971 être fraîches le soir dans le nord. La Compagnie vient de remporter 4 prix le lendemain à Nairobi (NBO) (Termi- réservation@precisionair.com.fr Prévoir des vêtements chauds. attention puis à imprimer avant le dé- AERIEN nal 1A) KQ112 décollage de Nairobi à à et non des moindres au prestigieux Les meilleurs mois pour un safari : de part. — World Travel Awards ; 1ère Cie d’Afrique QuELQuES AGENCES où 23H50, arrivée 06H30 (+1) le lende- juin jusqu’en septembre. Kenya Airways depuis Paris et 1ère Cie d'Afrique pour sa Classe réSErvEr CES SéJourS La Grande Migration des zèbres et des VISA TANZANIE main à Paris/CDG. Tarif Spécial Excur- sion (code VPRFR) à partir de: 605€ Affaires ainsi que 2 autres prix. — gnous se situe entre juin et juillet dans Pour voyager en Tanzanie, les voya- DIRECTOURS TTC aller-retour ! le Serengeti, traversant la rivière Gru- geurs français et européens doivent ré- En France directours.com En Business sur Nairobi (NBO) Aller/ meti. clamer un visa électronique (e-Visa) sur RéSERVATION EN AGENCES DE — retour: Prix à partir de 1655,19€ TTC internet avant leur départ. L'Ambas- VOyAGES OU SUR LE SITE WEB : VISITEURS kenya-airways.com VISA sade de Tanzanie en France ne délivre kenya-airways.com visiteurs.fr — plus de visas. Un visa peut exception- Une futur « Cabine d’Essayage » vous LA PLATEFORME FRANçAISE : — — Kenya Airways Limited est la compa- nellement être obtenu à l'arrivée en en dira plus sur la classe affaire de kenya-airways.fr AMAWANDA Visa avec notre partenaire gnie aérienne nationale porte-drapeau Tanzanie mais certaines compagnies du Kenya. Basée à Nairobi, elle fut fon- cette très belle Compagnie. LE SERVICE RéSERVATION : amawanda.com Action visas aériennes imposent à leurs voyageurs dée le 22 janvier 1977 après la dispari- Plusieurs vols quotidiens en connexion reservation.france@tal-aviation.fr — VISA KENYA de détenir un visa électronique (e-Visa) tion d’East African Airways. Son premier vol a eu lieu le 4 février 1977 vers Mombasa (MBA) et Kisumu (KIS) 6 vols par semaine vers la Tanzanie: LE SERVICE GROUPES : remerciements à Les touristes français et européens doi- avant l'embarquement. groupes.kenya-airways@tal-aviation.fr Pataugas de nous avoir et son slogan est “The Pride of Africa”. 11H00 de temps de voyage (escale accompagnés tout au long de ce vent disposer d'un visa électronique comprise). Vol de Nairobi à Kilimandjaro voyage, à pieds, en 4x4, sur les pistes (e-Visa) avant de voyager au Kenya. KQ115 décollage de Paris/CDG à et les chemins de Tanzanie et nous L'Ambassade du Kenya en France ne Precision Air, compagnie aérienne na- 20H20, arrivée 09H20 (+1) le lende- avoir permis de barouder dans la délivre plus de visas touristiques et tionale de la Tanzanie opère des vols main à Zanzibar. poussière et le bush. aucun visa n'est fourni à l'arrivée dans entre 13 destinations en Tanzanie et au C o n fo r t a b le s , lé g è r e s e t à to u t e KQ495 décollage de Zanzibar à à Kenya et elle dessert l’essentiel des le pays. épreuve. Les modèles que nous avions 20H40, arrivée 06H30 (+1) le lende- destinations touristiques de ces 2 pays, retenus, modèle Etche pour femme main à Paris/CDG. à savoir Kilimandjaro, Arusha, Zanzibar, (80€), modèle boots Authentique en 49° 15′ N Serengeti, Dar es Salaam, Nairobi et cuir suédé pour homme (120€). 123° 06′ O bien d’autres. Les vols de la compagnie pataugas.com sont opérés avec des ATR42 ou ATR72 confortables offrant uniquement une classe économique. Des collations gra- tuites sont offertes à bord. La configu- ration des sièges permet aux passagers d’être assis soit côté couloir, soit côté hublot. 84 LE TEMPS D’UN VOYAGE HIVER 2022 HIVER 2022 LE TEMPS D’UN VOYAGE 85
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