Tour de Méan Martin - 4 jours d'itinérance - Rando Vanoise

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Tour de Méan Martin - 4 jours
d'itinérance
Mont-cenis - BESSANS

Les Roches Blanches dans le Vallon de la Rocheure. Au dernier plan au centre, Pointe
de Méan Martin (BLANCHEMAIN Joel)

Itinérance progressive parfaite comme                               Infos pratiques
première expérience de la randonnée                                 Pratique : Rando à pied
sur plusieurs jours. Les familles en
bonne condition physique peuvent se                                 Durée : 4 jours
pencher sur ce petit bijou d'itinérance
                                                                    Longueur : 65.1 km
que vous propose le Parc national de la
Vanoise.                                                            Dénivelé positif : 3253 m
Points de vue en balcon sur la chaîne frontalière
                                                                    Difficulté : Difficile
du Mont Cenis ou paysages observés depuis le
fond de vallon en Vanoise, vos yeux vont être                       Type : Boucle
mis à rude épreuve.
                                                                    Thèmes : Faune, Flore, Histoire,
                                                                    Pastoralisme, Point de vue,
                                                                    Refuge

                                                                                                      1/19
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Itinéraire

Départ : Bessans, Le Villaron
Arrivée : Bessans, Le Villaron

Cette itinérance de 4 jours (cf menu "ETAPES"), principalement localisée côté Haute
Maurienne, vous propose un parcours alternant sentiers en balcons et sentiers en
fond de vallon.

Pour votre information, en cœur de Parc national, le bivouac n'est autorisé qu’à
proximité immédiate de certains refuges. Hors Parc, il vous faut vous rapprocher des
communes concernées pour connaître leur réglementation.
Pour des nuitées plus douillettes, vous pouvez vous blottir dans les hébergements
suivants :

  • 1ère nuit : Refuge de Vallonbrun
  • 2ème nuit : Refuge de Plan du Lac
  • 3ème nuit : Refuge du Fond des Fours

De l'itinéraire classique proposé, vous pouvez décliner de nombreuses variantes dont
les préférées du Parc national de la Vanoise que voici :

  • 2ème étape : Un aller-retour à la Pierre aux Pieds est un quasi incontournable
    en partant le matin depuis le refuge de Vallonbrun. Pour cela, soit vous vous
    sentez d'enchaîner le tout dans la même journée (étape + variante), soit vous
    rallongez d'un jour votre itinérance en faisant une halte au refuge du Cuchet
    (refuge non gardé, pensez à emporter vos vivres).
  • 3ème étape : Au col des Fours faites un aller-retour à la Pointe des Fours en
    prenant au col directement à droite.
  • 4ème étape : Vous pouvez sur la 2ème partie de l'étape passer par Bonneval-
    sur-Arc au lieu de poursuivre sur le sentier balcon.

Étapes :

1. Le Villaron → Vallonbrun
   10.3 km / 655 m D+ / 6 h
2. Vallonbrun → Plan du Lac
   18.8 km / 896 m D+ / 8 h
3. Plan du Lac → Fond des Fours
   17.8 km / 839 m D+ / 8 h
4. Fond des Fours → Le Villaron
   19.3 km / 890 m D+ / 7 h

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Sur votre chemin...
Le Villaron (A)                                   Cônes de déjection, avalanches et
                                                  éboulis (B)
La géologie, actrice du tourisme ? (C)            Quel avenir géologique pour la plaine
                                                  de Bessans ? (D)
Hameau du collet de la Madeleine (E)              Chapelle Sainte-Marie-Madeleine (F)
Passereaux du secteur arboré en                   Granges ruinées du Mollard (H)
début d'itinéraire (G)
Chalets d'alpage de la Fesse d'en haut            Chapelle Saint-Antoine (J)
(I)
Alpagisme à Vallonbrun (K)                        Refuge de Vallonbrun (L)
Marmottes (M)                                     Le lagopède à Plan du Lac (N)
Le Plan du Lac (O)                                À Plan du Lac (P)
Le refuge-porte de Plan du Lac (Q)                Les glaciers de La Vanoise (R)
Le glacier rocheux de Lanserlia (S)               Le lagopède alpin (T)
La chapelle Saint-Jacques (U)                     Les alpages de La Rocheure (V)
Les marmottes (W)                                 La saxifrage faux aizoon (X)
L'accenteur alpin (Y)                             L'aigle (Z)
La renoncule des glaciers (AA)                    Le col des Fours (AB)
Col des Fours (AC)                                Lac des Fours (AD)
Androsace alpine (AE)                             Écaille de Quensel (AF)
Vue sur le vallon de la Lenta (AG)                La mine Mâchefer (AH)
Les câbles à foin (AI)                            Les rapaces (AJ)
Orages d'été : L'eau contre les                   Les pierres gravées (AL)
sentiers (AK)
La saxifrage vaudoise (AM)                        Les adrets (AN)
Les prairies de fauche (AO)

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Toutes les infos pratiques

 Cet itinéraire est dans le cœur du Parc national

 Le Parc national est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une
 réglementation qu’il est utile de connaître pour préparer son séjour

 Recommandations

 État des sentiers : Pour éviter au maximum les sentiers avec un enneigement
 tardif, il est préférable de programmer cette randonnée entre début juillet et mi-
 octobre. Se méfier de la traversée des torrents qui peut se révéler délicate en
 période de fonte des neiges et, tant que faire se peut, privilégier leur traversée le
 matin. Se référer à nos propositions dans le descriptif pour la contourner.

 Matériel : En début de saison, vous risquez de traverser des névés. En plus de
 tout le matériel de sécurité nécessaire en montagne, nous vous conseillons de
 prendre une paire bâtons par personne et au moins 1 piolet.

 Refuges et réservation : Si vous souhaitez bénéficier de plus de confort et faire
 halte dans des refuges gardés, les gardiens quittant leur refuge en inter-saison,
 nous vous conseillons de programmer votre randonnée entre mi-juin et mi-
 septembre. Nous vous conseillons de réserver vos hébergements ainsi que vos
 pique-niques à l'avance, certains refuges pouvant être rapidement complets en
 période d'affluence touristique.

Profil altimétrique
Altitude min 1676 m
Altitude max 2965 m

Transports

Venir à Bessans en Haute Maurienne
Vanoise

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Accès routier                                      Parking conseillé

Depuis Modane, continuez la D106 sur               Parking du Villaron
35km pour arriver au niveau de
Bessans. Tournez à gauche en
direction du hameau du Villaron et
garez-vous immédiatement sur le
parking avant de passer le pont.

Les autres accès en voiture pour ce tour
sont :

  • Parking de Bellecombe :
    Continuez à remonter la vallée
    après Modane, dépassez
    Termignon et à la sortie du village
    prenez la direction de Bellecombe.
  • Parking des Grattais : Continuez
    à remonter la vallée après Modane,
    dépassez Lanslevillard. Sur la fin
    des lacets, vous aurez sur votre
    gauche une piste en terre et une
    route goudronnée, tournez sur la
    piste en terre et poursuivez
    jusqu'au parking.
  • Parking du Pont de la Neige :
    Continuez à remonter la vallée
    après Modane jusqu'à Bonneval-
    sur-Arc ou : continuez à remonter
    la vallée après Moûtiers jusqu'à Val
    d'Isère. Prenez ensuite la direction
    du col de l'Iseran.

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Sur votre chemin...

        Le Villaron (A)

        Les bâtisses du Villaron témoignent des anciennes techniques
        de construction. Les murs sont constitués en réalité de deux
        murs en pierres comblés entre eux par d'autres matériaux :
        petites pierres, terre, mousse… et crépis sur l'extérieur afin
        d'améliorer l'isolation du bâtiment. Les maçons signaient leur
        mur grâce à des pierres particulièrement disposées. Les toits
        étaient en lauzes peu uniformes, reposant sur une charpente
        en bois.
        Avant le village se dresse la chapelle Saint-Bernard, patron des
        montagnards et alpinistes. Au cœur des maisons se trouve le
        dernier lavoir de Bessans, où les vaches venaient s'abreuver, et
        les habitants se fournir en eau. Il vous est d'ailleurs encore
        possible de le faire ! Un peu plus loin, la chapelle Saint-
        Colomban du 13e siècle, reconstruite trois fois après avoir été
        détruite par les avalanches ! Devant elle la croix typique de
        Bessans, narrant l'histoire de la passion du Christ. Puis dans
        dans la même ruelle, un œil observateur décèlera sur sa
        gauche une poutre sculptée d'un visage, autrefois
        représentative de l'habitat bessanais. Il est temps de quitter le
        hameau pour la nature mais à la descente, vous pourrez encore
        vous arrêter pour vous restaurer au gîte de la bâtisse,
        l'ancienne école, ou venir voir le four à pain du 17e siècle...
        Crédit photo : PNV - DEFFRENNES Benoît

        Cônes de déjection, avalanches et éboulis (B)

        Les cônes de déjection sont des amas de débris déposés par un
        torrent au débouché d'une vallée ou en contrebas d'un versant.
        À ne pas confondre avec les cônes d'avalanches qui ne sont
        que les témoins estivaux des descentes de neige hivernales !
        Enfin, les éboulis sont des débris rocheux délogés des versants
        principalement par l'action du gel et du dégel.

        La géologie, actrice du tourisme ? (C)

        Le Raclot est le seul endroit où il est possible de faire du ski de
        piste à Bessans !
        Le glacier imprimait une pression sur les versants de la vallée.
        En se retirant, la pression du glacier a disparu et les zones les
        plus faibles, comme le Raclot, se sont effondrées, formant des
        pentes plus douces en pied de versant. L'installation de
        remontées mécaniques a alors été rendue possible !

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Quel avenir géologique pour la plaine de Bessans ? (D)

La géologie est maîtresse de nos paysages, de la composition
de notre sol, et donc in fine de nos activités ! Qu'en sera-t-il
dans 10, 100, 1 000 ou 10 000 ans ? Quelle sera la
physionomie de cette plaine, et les conséquences sur les
activités qui s'y déroulent ? Si les Alpes continuent de grandir,
les changements climatiques joueront probablement un rôle
non négligeable...

Hameau du collet de la Madeleine (E)

Avec son bâti en pierres et toitures en lauzes, ce hameau
témoigne de l'architecture traditionnelle de Haute-Maurienne.
C'est le hameau le plus élevé de la commune. Il est implanté
sur un énorme éboulement provenant de l'écroulement d'une
partie de la pointe des Pignes en rive gauche de l'Arc (12 000 à
15 000 ans avant J-C.). Autrefois composé de granges et de
quelques chalets utilisés à la belle saison, il est actuellement
habité à l'année par 2 personnes. C'est en 1972 qu'a été
réalisée la déviation permettant de se rendre à Bessans en
contournant le hameau.
Crédit photo : PNV - JOURDAN Jérémie

Chapelle Sainte-Marie-Madeleine (F)

Déjà mentionnée dans un document datant de 1603, elle est
située sur l'ancienne route reliant Lanslevillard à Bessans. À
l'intérieur, une exposition évoque les moyens mis en œuvre
pour cartographier le territoire : de la mappe sarde aux photos
réalisées par le satellite SPOT
Crédit photo : PNV - JOURDAN Jérémie

Passereaux du secteur arboré en début d'itinéraire (G)

La mosaïque de milieux des premiers hectomètres du parcours
(bosquets, landes, prés en friche) accueille une riche avifaune :
vous évoluez dans le royaume des passereaux, soyez vigilants
(paire de jumelles conseillée). Au printemps, on peut même
contacter deux espèces de galliforme dans ces pentes : la
perdrix bartavelle (Alectoris graeca) et le tétras-lyre (Tetrao
tetrix)
Crédit photo : PNV - PLOYER Jean-Yves

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Granges ruinées du Mollard (H)

Vestiges d'un passé révolu où ces pentes étaient encore
pâturées et/ou fauchées, ces constructions méritent une petite
pause : pierres sèches, toits de lauzes, linteaux de bois,
colonnes et charpentes, "tsardzou" (replat devant la grange
pour charger ou décharger le foin). Un peu plus haut, à gauche
du sentier, deux granges isolées présentent deux anciens
chronogrammes (pierres gravées d'une date) de 1624 et 1690.
Crédit photo : PNV - BRUGIÈRE Yves

Chalets d'alpage de la Fesse d'en haut (I)

Certains chalets sont encore utilisés aujourd'hui. Un des
bâtiments se distingue par sa façade sur laquelle un cadran
solaire a été peint à la chaux.
Crédit photo : PNV - GROSSET Félix

Chapelle Saint-Antoine (J)

Située à 2290 m d'altitude à la Fesse d'en haut, elle a été
construite en 1876 à l'emplacement d'un très ancien oratoire.
Partiellement détruite par une avalanche, elle sera reconstruite
en 1932. Saint-Antoine est le patron des muletiers. La chapelle
est maintenant destinée à présenter le patrimoine naturel.
Crédit photo : PNV - JOURDAN Jérémie

Alpagisme à Vallonbrun (K)

Vallonbrun est l'un des trois grands secteurs d'alpage du
territoire communal de Lanslevillard. Le GAEC de Vallonbrun y
monte ses vaches (races tarine et abondance) en été. Ici, Il n'y
a pas de fabrication de fromage en alpage : le lait est descendu
chaque matin à la coopérative laitière de Val Cenis-Vanoise,
située à Lanslebourg, où il est transformé essentiellement en
Beaufort (A.O.P.). Pendant l'estive, un troupeau ovin (800 bêtes
environ) pâture les dernières pentes sous les pierriers et les
falaises. Les moutons sont élevés pour la viande (production
d'agneaux notamment), il n'y a pas de production de lait ou de
fromage.
Crédit photo : PNV - HÉMERAY Damien

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Refuge de Vallonbrun (L)

Ce refuge est, à l'origine, un chalet d'alpage qui a été aménagé
et rénové. Ce sont des panneaux solaires qui fournissent
l'énergie nécessaire au bâtiment. Ce refuge de 27 places, géré
par le Parc national, est gardé par Frédéric Étiévant (Tél refuge
: 04 79 05 93 93)
Crédit photo : PNV - HÉMERAY Damien

Marmottes (M)

Le vallon de Vallonbrun est un lieu propice pour observer les
marmottes (Marmota marmota) qui y abondent. Avec un peu de
patience, de bons moments sont à vivre en compagnie de ce
sympathique herbivore, particulièrement lorsque les
marmottons sortent des terriers début juillet. Ne pas les nourrir,
SVP, cela peut nuire à leur santé.
Crédit photo : PNV - FOLLIET Patrick

Le lagopède à Plan du Lac (N)

Le lagopède alpin est appelé aussi perdrix des neiges. Présent
en France dans les Alpes et les Pyrénées, au dessus de 2300 m
d'altitude.
Expert du camouflage, il change de couleur de plumage deux
fois par an ! D'un blanc immaculé en hiver, il devient gris foncé
pour le mâle et brun-fauve pour la femelle en été. Ceci lui
permet de se fondre dans le milieu et d’échapper ainsi à ses
principaux prédateurs. En juin, au lever du jour, le mâle fait
entendre son chant rauque pour séduire une femelle et
défendre son territoire.
Les agents du Parc national effectuent sur le site des
comptages de mâles chanteurs début juin et un suivi de la
reproduction de l'espèce est réalisé au mois d'août à l'aide de
chiens d'arrêt exceptionnellement autorisés.

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Le Plan du Lac (O)

Le Plan du Lac est un lac de pelouse. Les berges sont
agrémentées de joncs et de carex. Le fond est tapissé de
characées, quelques potamots sont présents en bordure. Le lac
est aleviné en truites fario et des bancs de vairons se
promènent ça et là. C'est un bon site de reproduction pour la
grenouille rousse. La perméabilité du substrat calcaire
engendre une baisse significative du niveau de l'eau en fin de
saison.

À Plan du Lac (P)

La route pastorale qui passe devant le refuge de Plan du Lac
dessert les différents alpages où les éleveurs font pâturer leurs
 troupeaux de vaches et de brebis. Ils fabriquent ici du
beaufort, de la tome de Savoie et aussi le bleu de Termignon.
Cette route est une ancienne voie de communication et de
commerce entre les vallées de Tarentaise et de Maurienne, par
le col de la Vanoise qui relie donc Pralognan-la-Vanoise à
Termignon. C'est la « route du sel et des fromages ».

Le refuge-porte de Plan du Lac (Q)

Le refuge-porte de Plan du Lac est labellisé « Tourisme et
handicap » pour les 4 types de déficience. Atouts :
1- La complémentarité entre un lieu de restauration et
d'hébergement de haute montagne et un lieu d'interprétation ;
2- Situé dans le cœur du plus ancien des parcs nationaux
français ;
3- Une perception visuelle de proximité à 360° sur les glaciers
et les plus hauts sommets de Vanoise dont La Grande Casse
(alt. 3855 m) ;
4- Une immersion dans la nature à plus de 2300 m d'altitude.
Refuge avec 42 lits, 1 chambre et 1 sanitaire pour personnes
handicapées.
Crédit photo : PNV - TISSOT Nathalie

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Les glaciers de La Vanoise (R)

Entre la dent Parrachée (alt. 3697 m) et la pointe de La
Réchasse (alt. 3212 m) cet ensemble glaciaire en calotte
s'étend sur environ 13 km. Depuis le refuge-porte de Plan du
Lac, avec Chasseforêt, Pelve, Arpont... c'est un cours de
glaciologie grandeur nature qui nous est proposé avec
différentes formes de glaciers, moraines et traces de glaciers
disparus. Le tour des glaciers peut être effectué en 4 à 6 jours
sur sentiers balisés avec étapes en refuges.
Crédit photo : PNV - GOTTI Christophe

Le glacier rocheux de Lanserlia (S)

Les glaciers-rocheux sont des formes originales et
spectaculaires dans les paysages des hautes altitudes et
latitudes. Ce sont des langues de débris rocheux d’un volume
important (de l’ordre de plusieurs dizaines à centaines de
milliers de m2), aux allures de coulées visqueuses étalées sur
les versants, qui se déplacent sous l’influence d’une glace
interne. Ils ont suscité depuis un demi-siècle de nombreux
investigations et débats touchant de façon large à la
dynamique des versants de montagne et aux variations
environnementales dans les milieux froids.
Crédit photo : PNV - TISSOT Nathalie

Le lagopède alpin (T)

Le lagopède alpin (Lagopus muta), encore appelé perdrix des
neiges, fait partie de l'ordre des galliformes (tétras,
gelinotte...). Espèce artico-alpine, champion du camouflage, il a
la particularité d'être quasiment blanc en hiver et gris brun en
été. Il retrouve à cet endroit les caractéristiques de son milieu
d'origine : la toundra. Le Parc national de la Vanoise est un des
partenaires de l'observatoire des galliformes de montagne et le
secteur de Plan du Lac est une zone de référence pour le suivi
de cette espèce.
Crédit photo : PNV - GOTTI Christophe

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La chapelle Saint-Jacques (U)

Fondée au XVIIe siècle, restaurée en 1985 et 1997, la chapelle
Saint-Jacques rappelle l'importance de la religion dans ces lieux
rudes et reculés. Pour la visiter, les clefs sont à demander à
Irène Rosaz. Son alpage de Pierre Blanche est le plus proche de
la chapelle. Il est accessible par une piste qui traverse le
doron de la Rocheure.
Crédit photo : PNV - FOLLIET Patrick

Les alpages de La Rocheure (V)

Inaccessible en hiver et à plus de 15 km de Termignon en été,
le vallon de la Rocheure a toujours été exploité pour ses
alpages de qualité. Bovins laitiers pour la fabrication du
beaufort, de la tomme et du bleu de Termignon, petits
troupeaux de brebis à viande, les exploitations sont avant tout
familiales et occupées entre le 15 juin et début octobre. Pour
l'observateur, les traces de présence humaine au cours du
temps sont partout : chalets d'alpages, granges, prairies de
fauches, chapelles, pierres gravées...
Crédit photo : PNV - TISSOT Nathalie

Les marmottes (W)

Appelé « le vallon des marmottes » par les randonneurs fidèles,
le vallon de la Rocheure doit son surnom à cette espèce très
présente jusqu'au plus profond du vallon. Rongeur fouisseur,
territorial, organisé en famille, la marmotte aime les terrains
meubles et ensoleillés avec une vue dégagée. C'est la proie
préférée de l'aigle royal dont elle signale avec force la
présence, pour alerter ses congénères et les faire rentrer au
terrier. Désespoir des agriculteurs du fait de ses capacités à
creuser terriers et galeries, le Parc national a longtemps
capturé des individus dans les prairies de fauche pour les
réintroduire dans des territoires dénués d'agriculture.
Crédit photo : PNV - GROSSET Félix

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     26 juil. 2019 • Tour de Méan Martin - 4 jours d'itinérance
La saxifrage faux aizoon (X)

Au bord du ruisseau s'étale un magnifique tapis de fleurs
jaunes, c'est la saxifrage des ruisseaux, ou saxifrage faux-
aizoon (Saxifraga aizoides). Regardez de près ces belles petites
étoiles jaunes. La plante a aussi la particularité d'accueillir un
hôte exceptionnel : le petit apollon (Parnassius phoebus). Ce
petit papillon, blanc avec 2 ocelles rouges est protégé. Il ne
pond ses œufs que sur ces saxifrages. Les feuilles charnues
serviront ensuite de repas aux chenilles du papillon.
Crédit photo : PNV - DELMAS Michel

L'accenteur alpin (Y)

L'accenteur alpin (Prunella collaris ) est très peu farouche. C'est
le passereau montagnard le plus facilement observable. Il
passe la plupart de son temps au sol pour picorer les insectes,
ou se percher régulièrement sur les pierres. De loin, on le
trouve de couleur terne, seuls ses flancs roux attirent
l'attention. Mais de près, son plumage apparaît bariolé : dessus
gris-brun, dos largement rayé de noir, gorge blanche tachetée
de noir, flancs avec flammèches rousses sur fond blanc et deux
rangées de points blancs sur les ailes.
Crédit photo : PNV - TISSOT Nathalie

L'aigle (Z)

Si vous voulez observer un aigle royal (Aquila chrysaetos), il
faut écouter les marmottes. Ces rongeurs constituent l'essentiel
de son alimentation pendant l'été. Quant il apparaît dans le
ciel, l'alerte est donnée par un seul cri strident et puissant. Les
marmottes disparaissent dans leurs terriers et, à vous de
scruter le ciel... De grandes zones blanches sous les ailes et au
niveau de la queue permettent de reconnaître des individus
jeunes ou immatures. Ces patchs blancs se réduisent avec l'âge
pour disparaître vers 5 ans.
Crédit photo : PNV - PLOYER Jean-Yves

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     26 juil. 2019 • Tour de Méan Martin - 4 jours d'itinérance
La renoncule des glaciers (AA)

Dans les petits ruisseaux et les suintements, on aperçoit des
guirlandes de petites fleurs roses et blanches : la renoncule des
glaciers (Ranunculus glacialis). La plante est plutôt petite, mais
les fleurs sont grandes. Elles sont blanches et deviennent
rosées, parfois même violettes. Comme son nom l'indique, elle
aime les zones humidifiées par l'eau de fonte des glaciers ou
des névés. Elle détient aussi un record : c'est la plante à fleurs
qui monte le plus haut en Europe : 4275 m.
Crédit photo : PNV - BALAIS Christian

Le col des Fours (AB)

Du col des Fours (alt. 2976 m), on peut profiter d'une vue
extraordinaire sur les glaciers et sommets frontaliers avec
l’Italie, d'ouest en est : l’Albaron (alt. 3637 m) et le glacier du
Vallonnet, la Petite Ciamarella (alt. 3465 m), la Grande
Ciamarella (alt. 3676 m) et son glacier des Évettes, la Pointe de
Bonneval (alt. 3320 m) suivie du glacier du Grand Méan, le Roc
et le glacier du Mulinet (alt. 3442 m) et le glacier des Sources
de l’Arc... et enfin le joli lac du Grand fond sous vos pieds, issu
du glacier éponyme disparu aujourd'hui.
Crédit photo : PNV - HERRMANN Mylène

Col des Fours (AC)

Le col des Fours, à 2976 m d'altitude, permet au visiteur d'être
le funambule d'un instant en équilibre entre Maurienne et
Tatentaise. Là, dans l'air raréfié, le regard porte au sud sur les
glaciers si proches de l'Albaron et des Ciamarella tandis qu'à
l'opposé ce sont le Mont-Pourri et le lointain massif du Mont-
Blanc qui captent le regard. Les amateurs de chiffres pourront
afficher un « 3000 » à leur carnet de courses en gravissant
aisément la pointe des Fours à une encablure du col éponyme.
Crédit photo : PNV - HERRMANN Mylène

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Lac des Fours (AD)

Véritable joyaux serti dans la combe du Grand Fond sous le col
des Fours, le lac des Fours (non nommé par l'IGN) est un lac
glaciaire qui culmine à 2899 m. Il est issu de l'érosion créée par
le glacier du Fond qui, en se retirant, a laissé une moraine
frontale faisant office de barrage naturel et permettant
l'existence de ce joli lac bien souvent pris par la neige et la
glace en début d'été.
Crédit photo : PNV - BLANCHEMAIN Joël

Androsace alpine (AE)

Les éboulis et moraines, aux alentours du lac des Fours,
s'égaient, dès le retrait de la neige (parfois tard dans l'été), de
petites fleurs roses ou blanches formant des coussins ras :
l'androsace alpine (Androsace alpina). Le port en coussinet de
cette plante rare et protégée constitue une adaptation au froid
intense régnant à ces altitudes. L'androsace alpine est une
endémique de l'arc alpin.
Crédit photo : PNV - BLANCHEMAIN Joël

Écaille de Quensel (AF)

Avec de la chance, l'observateur attentif pourra déceler, posé
dans les gazons ras, au delà du Pont de la Neige, un papillon
original zébré de noir et de blanc : l'écaille de Quensel
(Grammia quenseli). Cet Arctiidae a une distribution mondiale
se situant autour du cercle polaire... et en altitude dans les
Alpes : c'est une espèce boréo-alpine. L'adulte ne vit qu'une à
deux semaines avec pour mission essentielle : se reproduire. La
chenille mettra au moins deux années avant de se nymphoser.
Crédit photo : PNV - BLANCHEMAIN Joël

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     26 juil. 2019 • Tour de Méan Martin - 4 jours d'itinérance
Vue sur le vallon de la Lenta (AG)

Étagé entre 2100 et 2270 mètres, le vallon de la Lenta est l’un
des secteurs d’alpages de Bonneval-sur-Arc, en cœur de Parc.
Les chalets et l’occupation de l’espace témoignent d’une
civilisation agropastorale millénaire qui a su tirer le meilleur
parti possible des ressources naturelles de la montagne, les
seules disponibles dans une société qui se déplaçait peu.
Continuer de faucher en altitude maintient une faune de petits
passereaux notamment, mais garde aussi ouvert le plus
largement possible la diversité floristique. L’intérêt est
écologique bien sûr, paysager et aussi agricole car l’AOC
Beaufort exige qu’une partie du fourrage donné à manger aux
vaches laitières soit récolté localement. Le lait, et donc le
fromage, est en outre beaucoup plus savoureux lorsque les
vaches se nourrissent de fleurs qui contiennent les molécules
aromatiques.

Crédit photo : PNV - Beatrix Von Conta

La mine Mâchefer (AH)

Souvent, la dénomination des lieux-dits nous raconte des
histoires. Ici à Mâchefer, arrêtez-vous en contrebas de la piste
pour observer une ancienne mine. Bien que la roche soit
ferreuse ici, comme le nom l'indique, c'est de la pyrite que l'on
venait chercher durant l'âge du bronze et plus encore à
l'époque romaine. En amont de la piste, une dalle rouge
présente de larges cercles taillés, des ronds solaires, ainsi que
des croix celtiques, reconnaissables à leurs quatre branches
égales. Ces gravures réalisées entre 500 avant J.C. et la période
gallo-romaine sont peut être liées à l'exploitation minière, où
aux foudres divines qui se plaisent ici à venir croiser le fer...
Crédit photo : PNV - DEFFRENNES Benoît

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Les câbles à foin (AI)

En face de vous, un arceau métallique planté au sommet de la
pente attire peut être brièvement votre attention. Félix Grosset,
Bessanais et ancien garde-moniteur du parc national sait
redonner vie à cette anodine carcasse... Les yeux brillants il
nous raconte comment, avec son père, il faisait descendre les
ballots de foin fauchés au vallon jusque dans la vallée, grâce au
câble tendu depuis l'arceau jusqu'en bas. Un jeu (presque)
d'enfant grâce à cette technique importée de l'Italie voisine
dans les années 20. Il faut dire qu'avant, une fois la neige
venue, il fallait retenir dans la pente et à dos d'homme le «
harneis », une sorte de traîneau qui contenait le « bouisson »
soit plus de 300 kg de foin ! Pour ce qui est du câble, c'est vers
la fin des années 50, par une belle journée d'automne, qu'a
résonné pour la dernière fois le sifflement familier de la «
tyrolienne à foin » venue livrer en express la pitance d'hiver des
vaches bessanaises...
Crédit photo : PNV - HÉMERAY Damien

Les rapaces (AJ)

Arrêtez-vous un moment contempler les falaises du Pis et la
face de la Croix de Dom Jean Maurice qui se dresse au dessus
de vous. Ici comme à Saint-Tropez, c'est un lieu de passage
privilégié pour d'élégants voiliers : les rapaces trouvent ici des
courants chauds ascendants pour se déplacer. Les vautours
fauves, nombreux, viennent comme vous à Bessans en
vacances d'été, et ont choisi ce site comme gîte nocturne.
L'aigle royal vient couramment à la recherche de marmottes
imprudentes et le gypaète barbu, ce grand planeur au corps
orangé, passe régulièrement puisqu'il niche non loin de là. C'est
une grande chance que d'observer ce dernier, c'est le rapace le
plus rare d'Europe !
Crédit photo : PNV - DEFFRENNES Benoît

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Orages d'été : L'eau contre les sentiers (AK)

Votre chemin côtoie celui d'un torrent asséché. Le moins que
l'on puisse dire, c'est que ce dernier n'est pas en verve,
endormi et sans la moindre goutte d'eau à faire chanter sur les
rochers. Pourtant, les violents orages d'été provoquent son
réveil, en 2013, le torrent est bien sorti de son lit, emportant
avec lui le sentier que vous empruntez, allant même jusqu'à
barrer la piste agricole des cailloux qu'il transportait. Les
équipes d'ouvriers et de gardes-moniteurs du parc national ont
restauré la portion de sentier, et ont créé à la pioche une «
digue » pour refréner ses ardeurs orageuses. Cette lutte contre
l'eau qui ravine est la même pour tous les sentiers du parc
national, régulièrement entretenus et remodelés au prix... de
gouttes de sueur salée !
Crédit photo : PNV - BASSARGETTE Denis

Les pierres gravées (AL)

Vous voilà désormais au beau milieu de l'effort. Arrêtez-vous
souffler un peu, avez-vous remarqué les inscriptions des
bergers sur le pan de roche à votre gauche ? Ici sur les adrets,
la pente caillouteuse et la flore asséchée n'offre que peu
d'opportunités aux gourmandes vaches laitières. En revanche
elle convient bien aux moutons et aux chèvres, c'est pourquoi
les jeunes bergers et bergères passaient leurs journées ici, à
surveiller les troupeaux. Les journées d'été sont longues c'est
pourquoi il leur arrivait de s'ennuyer : privés du sacro-saint «
smartphone », ils usaient de leur imagination pour marquer la
roche de noms, de dates et de petits dessins. À la descente,
vous pourrez faire une halte devant le premier virage de la
piste après la barrière du Cloton : c'était là le More des bergers,
le lieu de rendez-vous, et vous verrez de beaux dessins de
vaches, de chasseurs et de montagnes...
Crédit photo : PNV - GROSSET Félix

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La saxifrage vaudoise (AM)

À l'abri sur un gros rocher, tentez de trouver cette fleur rare !
Cette plante bien nommée qui « brise la roche », vient se loger
dans les anfractuosités des rochers. Et pas n'importe lesquels !
Très rare, cette plante protégée n'est connue en France que
dans quelques localités des Hautes-Alpes, et seulement à
Bessans dans le département de la Savoie. Alors, venez
admirer les feuilles gris-bleu lancéolées et regroupées en
coussinets aplatis de cette rareté ! Et si nous sommes en juillet,
la belle dressera vers vous une panicule de délicates fleurs
immaculées...
Crédit photo : PNV - DEFFRENNES Benoît

Les adrets (AN)

L'effort a commencé, et vous gravissez petit à petit la
montagne inclinée... Ces coteaux sud, les adrets, reçoivent de
pleine face le rayonnement solaire : un petit bout de
Méditerranée dans la montagne gelée. C'est l'habitat des
plantes de milieux secs et ensoleillés, comme l'absinthe et les
cheveux d'ange, et d'un papillon protégé, l'apollon,
reconnaissable à des ocelles rouges présentes sur ses ailes
blanches. C'était aussi vous le verrez, le lieu privilégié des
bergers d'autrefois. Faute de pâturage ces milieux sont
menacés de recouvrement par les genévriers.
Crédit photo : PNV - AUGÉ Vincent

Les prairies de fauche (AO)

Renouée bistorte, sauge, sainfoin, rhinanthe, géranium, c'est
autant de noms et de couleurs parmi la cinquantaine d'espèces
de plantes pouvant être présentes dans les prairies de fauche
de montagne. Regardez ce tapis floral submerger comme une
mer colorée le hameau du Villaron. Les prairies, fauchées une
fois dans l'année, servent avant tout de garde-manger au bétail
pour l'hiver, mais aussi d'image de carte postale pour le
randonneur et enfin de jardin d'Eden pour le naturaliste.
Aventurières, certaines fleurs vont quitter la prairie pour vous
accompagner dans les premiers pas de votre randonnée le long
du sentier...
Crédit photo : PNV - STORCK Frantz

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