TP 1 : Diagnostic bactériologique, ensemencements et observations microscopiques /1 10
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UE9 - Agents Infectieux MCU-PH à Bichat Le 04/03/2019 de 14h à 15h30 Ronéotypeur : Gabriela Ostronoff Ronéoficheur : Romane Bordernave TP 1 : Diagnostic bactériologique, ensemencements et observations microscopiques Ronéo 7 - UE9 - TP n°1 1/10
TP 1 : DIAGNOSTIC BACTERIOLOGIQUE ENSEMENSEMENTS OBSERVATIONS MICROSCOPIQUES Plan et objectifs -Bactéries de l’environnement et des flores -Démarches du diagnostic bactériologique et de l’antibiogramme -Réalisation et isolement d’un prélèvement à l’écouvillon de collet dentaire -Isolement d’une urine sur glose CLED en méthode quantitative -Ensemencement d’un antibiogramme à partir d’un isolement d’une souche bactérienne -Observation microscopique avec l’objectif à l’immersion de frottis bactériens colorés par la méthode Gram I) Généralités sur les bactéries • Les bactéries sont des procaryotes (êtres unicellulaires sans noyau). Les deux principales formes sont : les Bacilles (allongés), ou les Cocci (ronds). On divise les bactéries selon leur coloration Gram. • Leur nomenclature est en latin, on note le genre en majuscule et l’espèce en minuscule. Par exemple : Famille : Entérobacteriaceae (entérobacterie) Genre : Escherichia Espèce : coli note : E.coli s’appelle aussi colibacille (nom francisé) Bactéries de l’environnement et des flores : - il existe plus de 10^6 espèces de bactéries dans l’environnement/milieu extérieur ( eau, sol, poussières..) - plus de 10^5 espèces de bactéries commensales dans les flores humaines ( principales flores : cutanée, oropharyngée, digestive, vaginale). -on dénombre environ 10^2 espèces de bactéries pathogènes et on distingue les pathogènes spécifiques (leur présence est systématiquement responsable d’une infection) des pathogènes opportunistes (infection en cas de déficit immunitaire). ex : Bacille de Koch (agent responsable de tuberculose) ou les shiguelles sont des pathogènes stricts. Lors du TP nous avons tenté de mettre en évidence les bactéries de l’environnement en laissant les dépôts des poussières de l’air se déposer sur la gélose dans une boîte de Pétri « TSA ». II- Diagnostic bactériologique direct et indirect A- Diagnostic bactériologique direct Diagnostic direct = recherche de la bactérie ou d’un de ses constituants. Ronéo 7 - UE9 - TP n°1 2/10
(microscopie, culture, recherche d’antigènes solubles, recherche d’ADN bactérien par PCR…) Démarche du diagnostic bactériologique direct : • Le jour même : - prélèvement dans un récipient stérile et avant l’antibiothérapie - examen microscopique ( cytologie et coloration Gram) - diagnostic moléculaire / recherche d’antigènes bactériens - mise en culture ( A J0 le laboratoire informe sur l'aspect en coloration Gram des bactéries) • Le lendemain : - Résultats des cultures ( la plupart des bactéries poussent en une douzaine d’heures) - Identification des colonies et Antibiogramme • Le surlendemain -Lecture de l’antibiogramme 1) Le prélèvement : • Selon la symptomatologie (site) – Fièvre élevée / frissons —> hémocultures – Abcès, suppuration —> ponction ( Après désinfection cutanée au préalable/écouvillon) – Signes d’infection urinaire —> ECBU – Signes méningés —> LCR • Tube, écouvillon, pots stériles (bouchon rouge) Transport rapide au laboratoire selon le type : - LCR ( +++ urgence, germes fragiles sensibles au froid) - Urines ( éviter pullulation dans le pot, germes résistants au froid -> + 4 °C si délai ) 2) Moyens de détection : L'étude cytologique est réalisée grâce au microscope. Recherche de polynucléaires neutrophiles (signe d’inflammation) Approche : - Quantitative si liquide (urines, LCR, pleural…) il existe un seuil (nombre de cellules/mm3) à partir duquel on confirme une infection dans ce type de prélèvement. Ronéo 7 - UE9 - TP n°1 3/10
exemple de l'ECBU : ( il existe un seuil pour les urines confir;ant l'infection urinaire ) - Qualitative si pus ( coloration de Gram) pour identifier le type de bactéries La coloration au MGG (May Grunwald Giemsa) est utilisée pour colorer les cellules lors d’une formule leucocytaire (dans du LCR par exemple). Grâce au techniquage nous arrivons à compter les cellules. La connaissance des caractéristiques morphologiques des cellules permet de distinguer les différentes populations sur une lame colorée. (ex : les leucocytes sont 20 fois plus gros que les bactéries 20microns vs 1micron) Ronéo 7 - UE9 - TP n°1 4/10
Réalisation coloration de Gram : Violet de gentiane —> décoloration (alcool + acétone) —> contre coloration rose (fuchsine) : – Bactéries à Gram positif : colorées en violet – Bactéries à Gram négatif : colorées en rose Les bactéries Gram+ retiennent la coloration violette et ne se décolorent pas grâce à leur paroi épaisse (peptidoglycanes). Ceci permet de donner des indications sur la famille de bactérie et d’initier un traitement par antibiotiques à large spectre (antibiothérapie probabiliste) le plus rapidement possible sans devoir attendre la poussée des cultures. Particularités : Certaines bactéries sont invisibles au Gram. On utilise des colorations spécifiques pour les mettre en évidence : -Mycobactéries —> BAAR : coloration de Ziehl -Spirochètes —> très fins : microscope à fond noir, forme spiralée -Mycoplasmes —>absence de paroi -Chlamydiae —>intracellulaires stricts Exemples de types de lames avec coloration Gram : • Peu ou pas de polynucléaires, bactéries polymorphes —> Image évoquant une flore commensale Ronéo 7 - UE9 - TP n°1 5/10
• Polynucléaires neutrophiles (inflammation) + Bactéries monomorphes +/- Images de phagocytoses —> Image évoquant un processus infectieux —> Possibilité de mettre en place une ATB probabiliste en fonction de l’aspect des bactéries (gram +/- et forme) évoquant une famille de bactérie. Mise en culture du prélèvement et identification des bactéries : • Milieux de culture et durée de culture selon les germes rechercheś : – Mycobactéries : Milieux spéciaux, culture lente (quelques semaines à quelques mois) – « Bactéries courantes » : (24-48 h) • Si le prélèvement est normalement stérile (ex:LCR) : Milieu « riche » et bouillon de culture (milieu liquide) • Si prélèvement est normalement polymicrobien (ex:selles) Milieu sélectif • Attention aux bactéries ne cultivant pas sur milieux usuels : Mycoplasmes, chlamydiae, tréponèmes… Technique de l’isolement en quadrant : Ronéo 7 - UE9 - TP n°1 6/10
• Identification des bactéries ( uniquement si la culture est positive !!!) Prélèvement d’une colonie isolée (pour n’avoir qu’un seul type de bactéries) – Examen microscopique : E.F.(mobilité), coloration Gram – Tests d’agglutination avec des anticorps (sérogroupage, sérotypage) – Nouvelle méthode : spectrométrie de masse +++ – Tests biochimiques réalisés sur colonies : exemple : acidification ou non des sucres contenus dans la bactérie (technique obsolète remplacée par la spectrométrie de masse) • Antibiogramme Le but : tester la sensibilité / résistance de la bactérie vis-à-vis de plusieurs antibiotiques par la mesure du diamètre d'inhibition de la culture autour d'un disque imprégné d'antibiotique. Lecture de l'antibiogramme : il faut attendre environ une journée pour que les bactéries poussent Recherche d’antigènes solubles : Ag solubles = morceaux de bactéries mortes (capsule, paroi) Les Ag solubles sont recherchés dans les liquides biologiques (LCR, urines, ponction...) avec un anti-sérum spécifique d’une bactérie On obtient une bandelette d’immunochromatographie. Ronéo 7 - UE9 - TP n°1 7/10
Il s'agit d'un test de dépistage rapide. L'agglutination du complexe immun (antigène-anticorps) est visible à l'oeil nu. Surtout utilisé pour les pneumocoques responsables de pneumopathie —> recherche dans les urines des Ag solubles (signe l’infection récente) Aussi utilisé pour la legionelle qui est difficilement cultivable. Recherche d’ADN bactérien (PCR) : biologie moléculaire B- Diagnostic bactériologique indirect : Il s'agit de la recherche de la réaction immunitaire de l'hôte contre la bactérie. - Sérodiagnostic (anticorps) - Intradermoréaction (immunité cellulaire) III- Manipulations 1)Mise en évidence des bactéries de l'environnement : but : nous illustrer la présence de bactéries sur les particules de l’air de notre salle de TP. On tente ici de les mettre en culture pour qu’elles soient visibles sous forme de colonies. Ronéo 7 - UE9 - TP n°1 8/10
2)Ensemencement d'un prélèvement de collet dentaire : 3)Ensemencement quantitatif d'un prélèvement d'urine Ronéo 7 - UE9 - TP n°1 9/10
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