TRAITER L'AVC DANS L'URGENCE - Vers des stratégies thérapeutiques innovantes - Connected Mag
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TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE Vers des stratégies thérapeutiques innovantes DOSSIER DE PRESSE Contacts presse : NewCap Media Annie-Florence Loyer afloyer@newcap.fr 01 44 71 00 12 / 06 88 20 35 59 Léa Jacquin ljacquin @newcap.fr 01 44 71 94 93
TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE SOMMAIRE I/ L’AVC, UN BESOIN MÉDICAL MAJEUR....................................................... 3 L’accident vasculaire cérébral..................................................................... 3 L’AVC en France : une prise en charge à améliorer.................................... 5 II/ TRAITEMENT DE L’AVC : L’ACT017, UN CANDIDAT-MÉDICAMENT «FIRST-IN-CLASS» EN DÉVELOPPEMENT................................................... 7 Les approches thérapeutiques..................................................................... 7 L’ACT017 : innovation pour traiter l’AVC ischémique dans l’urgence..................9 ANNEXES 1/ Symptômes et réactions en cas d’AVC..................................................11 Symptômes de l’AVC....................................................................................11 Que faire en cas d’AVC ?..............................................................................11 2/ La prise en charge de l’AVC....................................................................12 Au moment de l’AVC....................................................................................12 Après l’AVC...................................................................................................14 3/ Les associations de patients.................................................................17 4/ L’impact médico-économique de l’AVC..................................................19 5/ Le plan d’actions national « accidents vasculaires cérébraux »........20 Contacts presse : NewCap Media Annie-Florence Loyer afloyer@newcap.fr 01 44 71 00 12 06 88 20 35 59 Léa Jacquin ljacquin @newcap.fr 01 44 71 94 93 2
TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE I/ L’AVC, UN BESOIN MÉDICAL MAJEUR L’ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL Également appelé attaque cérébrale, l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) est une perte soudaine de la fonction du cerveau. Il est provoqué par un arrêt brutal de la circulation sanguine à l’intérieur du cerveau, qui ne permet plus un apport suffisant en oxygène et en éléments nutritifs. Cela entraîne la mort des cellules cérébrales, au niveau de la zone touchée du cerveau. La gravité de l’accident vasculaire cérébral dépend de la localisa- tion et de l’étendue des zones cérébrales touchées1. On utilise le terme « accident » pour souligner l’aspect soudain, voire brutal, de l’apparition des symptômes. Deux grands types d’accidents vasculaires cérébraux : • L’AVC ischémique, le plus fréquent (85 % des AVC), est dû à l’occlusion d’une artère cérébrale ou à destination cérébrale. Le cerveau se trouve partiellement privé d’oxygène et de nutriments. Cette occlusion entraîne un infarctus cérébral qui, s’il dure plus de quelques minutes à quelques heures, provoque des dommages neurologiques pouvant entraîner la mort ou des handicaps importants. La cause principale est l’athéros- clérose, c’est-à-dire une accumulation de dépôts de cholestérol sur les parois des artères. Ces dépôts durcissent progressivement et forment des plaques d’athérome qui rétrécissent les artères et favorisent la formation du caillot. Contacts presse : NewCap Media Annie-Florence Loyer afloyer@newcap.fr 01 44 71 00 12 06 88 20 35 59 Léa Jacquin ljacquin @newcap.fr 01 44 71 94 93 1 Assurance Maladie : https ://www.ameli.fr/assure/sante/themes/avc/avc-comprendre#text_10394 3
TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE • L’AVC hémorragique (15 % des AVC) est causé par la rupture de la paroi d’une artère cérébrale, provoquant un saignement dans le cerveau. La cause principale de l’AVC hémorragique est une tension artérielle élevée (hypertension artérielle ou HTA). La probabilité d’être victime d’un AVC ischémique augmente avec l’âge, contrairement à l’AVC hémorragique. FACTEURS DE RISQUES QUI CONTRIBUENT À LA SURVENUE DE 90 % DES AVC • Antécédents d’hypertension artérielle (HTA) : premier facteur de risque pour les AVC hémorragiques (44,5 %) et ischémiques (31,5 %). • Tabagisme : le risque augmente avec le nombre de cigarettes/jour, plus étroitement pour les AVC ischémiques (21,4 %) qu’hémorragiques (9,5 %). Le tabagisme multiplie par 2 le risque d’AVC. • Obésité abdominale : évaluée par le rapport tour de taille/tour de hanche, elle contribue à hauteur de 26 % pour le risque d’AVC. En revanche, aucun lien n’a été fait entre l’IMC (poids/taille au carré), l’indicateur global de surpoids ou d’obésité, et le risque d’AVC. • Le type d’alimentation et l’activité physique modulent le risque d’AVC à la fois ischémique et hémorragique. L’augmentation de la consommation de fruits et de poisson est associée à une réduction du risque d’AVC. Une activité physique régulière diminue d’un tiers le risque d’AVC. Le diabète ne semble contribuer qu’au risque d’AVC ischémique. • La consommation d’alcool, quel que soit son niveau, accroît le risque d’AVC Contacts presse : hémorragique (14,6 %). La consommation de plus de 30 verres d’alcool par NewCap Media mois ou la pratique du « binge drinking » majore le risque ischémique. Annie-Florence Loyer • Stress et dépression constituent également des facteurs de risque. afloyer@newcap.fr 01 44 71 00 12 • La fibrillation atriale (FA) constitue le premier facteur de risque d’origine 06 88 20 35 59 cardiaque. Léa Jacquin Sources : Etude Interstroke 2007-2010 Lancet 2010 ; 376 :112 ; Assurance Maladie ljacquin @newcap.fr 01 44 71 94 93 4
TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE L’AVC EN FRANCE : UNE PRISE EN CHARGE À AMÉLIORER L’AVC n’est pas une maladie rare : il frappe chaque année autant, voire plus d’individus que l’infarctus du myocarde (120 000 par an1). En dépit d’une dangerosité équivalente et du plan d’action national « accidents vasculaires cérébraux », l’AVC souffre d’une moindre prise en charge de la part des pouvoirs publics : les incidents cardiaques font l’objet d’une véritable politique de prévention, encadrée par quelque 40 000 cardiologues dans l’hexagone. Dans le même temps, la sensibilisation au risque d’AVC est largement moindre : les nouvelles connaissances sur le fonctionnement du cerveau devraient contribuer à faire évoluer cette situation. L’AVC en chiffres • Près de 150 000 victimes d’un AVC par an. • Plus de 100 000 sont hospitalisées. • Une attaque cérébrale toutes les 4 minutes. • 1ère cause de décès chez la femme, 3ème chez l’homme. • Plus de 28 % des victimes décèdent dans le mois suivant l’attaque cérébrale. • 40 à 50 % de ceux qui survivent à la période aiguë décèdent dans les 5 ans. • Le risque de récidive est de 30 à 50 % à 5 ans. • 1ère cause de handicap acquis non traumatique — plus de 500 000 personnes vivent avec des séquelles d’AVC. • 2ème cause de démence après la maladie d’Alzheimer. Âge des victimes d’AVC moins de 65 ans 25% plus de 85 ans 25% Contacts presse : de 65 à 84 ans 50% NewCap Media Annie-Florence Loyer afloyer@newcap.fr 01 44 71 00 12 06 88 20 35 59 Léa Jacquin ljacquin @newcap.fr 01 44 71 94 93 1 Source : Inserm 5
TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE L’AVC à l’échelle mondiale / an1 • 15 millions de personnes sont touchées par un AVC. • 3ème cause de mortalité dans les pays industrialisés pour les hommes (après les cancers de la plèvre, de la trachée, du larynx ou des poumons, et les cardiopathies ischémiques). • 1ère pour les femmes (avant les cardiopathies ischémiques et le cancer du sein). • 1ère cause de handicap acquis chez l’adulte et 2ème cause de démence après la maladie d’Alzheimer. • Cause majeure d’épilepsie, de chute et de dépression. Quand la victime survit à un épisode aigu, les séquelles sont fréquentes : hémiplégie, troubles du langage, de la vision, de la motricité… La période de récupération spontanée est longue : de quelques semaines à quelques mois, suivie d’une période d’évolution lente pendant plusieurs années. Contacts presse : NewCap Media Annie-Florence Loyer afloyer@newcap.fr 1 Sources : 01 44 71 00 12 Assurance Maladie : https ://www.ameli.fr/assure/sante/themes/avc/avc-comprendre#text_10394 06 88 20 35 59 HAS : http ://www.sante.gouv.fr/les-chiffres-cles-de-l-avc.html ; Léa Jacquin http://www.has-sante.fr/portail/jcms/r_1505260/fr/accident-vasculaire-cerebral-avc-parcours-de-soins ljacquin @newcap.fr Fondation pour la Recherche sur les AVC : http ://www.fondation-recherche-avc.org/fr%C3%A9quence 01 44 71 94 93 Ministère des Solidarités et de la Santé : https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/ maladies-cardiovasculaires/accident-vasculaire-cerebral-avc/article/l-accident-vasculaire-cerebral 6
TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE II/ TRAITEMENT DE L’AVC : L’ACT017, UN CANDIDAT-MÉDICAMENT «FIRST-IN-CLASS» EN DÉVELOPPEMENT La prise en charge des AVC constitue, en France, un enjeu et une priorité de santé publique, au regard de leur fréquence, de leur mortalité et du risque de handicap pour les individus. Plus cette prise en charge est rapide et spécialisée, meilleur est le pronostic. De nouvelles stratégies thérapeutiques sont actuellement en cours de développement dans les laboratoires afin de traiter le plus grand nombre de patients, avec le moins d’effets secondaires possibles. LES APPROCHES THÉRAPEUTIQUES Les stratégies thérapeutiques actuelles sont issues des traitements pour les pathologies cardio-vasculaires. Elles sont en particu- lier utilisées en cas d’infarctus du myocarde et ne sont donc pas spécifiquement adaptées à l’AVC. 1. La thrombolyse Un seul traitement est actuellement recommandé pour dissoudre le caillot sanguin : la thrombolyse. Toutefois, moins de 15 % des patients ont accès à ce traitement d’urgence, car il doit être administré dans un centre hospita- lier comprenant une unité neurovasculaire et au plus tard 4h30 après l’apparition des premiers symptômes. Ce médicament présente un faible risque d’hémorragie ultérieur ; il peut cependant provoquer des saignements et, par conséquent, faire l’objet de contre-indications chez certains patients. Son efficacité reste en outre limitée, avec un taux de succès de 40 % des personnes traitées. Seules 4 à 7 % des victimes d’AVC sont actuellement guéries par la thrombolyse. Contacts presse : NewCap Media Annie-Florence Loyer afloyer@newcap.fr 01 44 71 00 12 06 88 20 35 59 Léa Jacquin ljacquin @newcap.fr 01 44 71 94 93 7
TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE Les médicaments antiplaquettaires (qui inhibent l’agrégation des plaquettes sanguines) ont fait la preuve de leur efficacité dans d’autres maladies ischémiques comme l’infarctus du myocarde, mais ils ne sont pas recommandés pour le traitement de l’AVC dans les douze premières heures, car ils induisent un risque de saignement aux conséquences dramatiques pour le cerveau. 2. La thrombectomie1 La thrombectomie vise à retirer le caillot sanguin qui bouche l’artère cérébrale afin de rétablir la circulation sanguine. Ce traitement est réalisé soit en complément de la thrombolyse intraveineuse, soit seul, après avis d’une équipe spécialisée. La thrombectomie mécanique consiste à retirer le caillot sanguin en introduisant une sonde dans l’artère. Ce geste se pratique dans un bloc opératoire, sous anesthésie locale ou générale. Il permet le rétablissement de la circulation sanguine. Cette technique multiplie par deux les chances d’éviter des séquelles lourdes après un AVC ischémique lié à l’obstruction d’une artère de gros calibre. Contacts presse : NewCap Media Elle doit être réalisée dans un délai maximal de six heures après le début Annie-Florence Loyer des symptômes. afloyer@newcap.fr 01 44 71 00 12 06 88 20 35 59 Léa Jacquin ljacquin @newcap.fr 01 44 71 94 93 1 http ://hopitaux-paris-sud.aphp.fr/avcparissud/quest-ce-que-la-thrombectomie/ 8
TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE L’ACT017 : INNOVATION POUR TRAITER L’AVC ISCHÉMIQUE DANS L’URGENCE Parmi les innovations attendues et suivies avec attention par les médecins — en particulier les 13 000 neurologues exerçant en France — l’ACT017 est un « first-in-class » qui vise à traiter en urgence les AVC ischémiques. Contrairement aux thérapies existantes, ce candidat-médicament est essentiellement destiné aux maladies thrombotiques : il présente donc un profil très spécifique pour le traitement de l’AVC. ACT017 est actuellement le seul antithrombotique en développe- ment clinique présentant un risque hémorragique limité. Inhibition d’une nouvelle cible : GPVI L’ACT017 est un fragment d’anticorps humanisé (Fab). Il inhibe l’action d’une nouvelle cible d’intérêt majeur, la glycoprotéine plaquettaire VI (GPVI), une protéine impliquée dans la formation des caillots sanguins au cours d’un AVC. ACT017 participe à l’inhibition de la formation du caillot, voire à sa résorption complète ou partielle, et peut également intervenir plus loin dans la micro-circulation où d’autres complications s’observent. Grâce à son mécanisme d’action novateur, ACT017 devrait permettre de lutter efficacement contre la croissance du caillot sanguin responsable de l’ischémie sans augmenter les risques de saignement, afin de réduire la taille du thrombus, favoriser la circulation sanguine cérébrale et prévenir les récidives. Des preuves de l’efficacité antithrombotique d’ACT017 ont été établies ex vivo. Des preuves de l’innocuité de l’inhibition de GPVI ont été établies ex vivo et in vivo. Fenêtre thérapeutique élargie jusqu’à 12 heures ACT017 est conçu pour le traitement des AVC ischémiques jusqu’à 12 heures après le début des symptômes, dans le but de fournir un traitement sans risque aux victimes d’un AVC ischémique, y compris les nombreux patients non éligibles aux thérapies actuelles en raison de contre-indications, de risques de saignement ou d’une fenêtre d’administration restreinte. Contacts presse : L’objectif est de réduire les saignements, événements indésirables les plus NewCap Media courants des antiplaquettaires, expliquant leur contre-indication dans le Annie-Florence Loyer afloyer@newcap.fr traitement de l’AVC ischémique à la phase aiguë. 01 44 71 00 12 06 88 20 35 59 Léa Jacquin ljacquin @newcap.fr 01 44 71 94 93 9
TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE Effets secondaires limités Par rapport aux cibles des antiplaquettaires actuels, le ciblage de la GPVI présente plusieurs avantages1 : • Un effet antithrombotique recherché : GPVI est impliquée à différentes étapes de la formation, de la croissance et de la stabilisation des thrombus. Le ciblage de la GPVI aurait en outre un impact favorable sur l’inflammation et sur les micro-thrombus susceptibles de se produire en aval du premier AVC ; • Un risque hémorragique minime : GPVI est plus impliquée dans la formation du thrombus que dans l’hémostase physiologique (l’hémos- tase est l’ensemble des phénomènes physiologiques qui concourent à la prévention et à l’arrêt des saignements) ; • Une spécificité élevée : GPVI est un récepteur plaquettaire au collagène et à la fibrine polymérisée. Cette spécificité limiterait les effets secondaires attendus et renforcerait le profil de tolérance de cette thérapie. Développement clinique : entrée en phase II pour affirmer la sécurité d’emploi et les preuves d’efficacité Les critères d’évaluation, de sécurité et de tolérance ayant été atteints, l’étude européenne de phase II, en cours, va inclure un premier groupe de 100 patients dans 8 pays. Elle a pour objectif d’affirmer la sécurité d’emploi du produit, tout en essayant d’apporter les preuves d’efficacité au plan vasculaire et sur l’issue neurologique de l’épisode aigu. Cette étude randomisée sera conduite dans des centres experts susceptibles d’accueil- Contacts presse : lir ce type de patient 24h/24 et 7j/7 en leur donnant le meilleur standard NewCap Media Annie-Florence Loyer de traitement, à savoir la thrombolyse intraveineuse et la thrombectomie. afloyer@newcap.fr C’est ce standard de traitement qui servira de comparaison à ACT017, 01 44 71 00 12 destiné à être injecté en perfusion de 6 heures en sus des soins prévus 06 88 20 35 59 Léa Jacquin pour le patient (« standard of care »). ljacquin @newcap.fr 01 44 71 94 93 1 Zahid et al., 2012 10
TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE ANNEXE 1/SYMPTÔMES ET RÉACTIONS EN CAS D’AVC SYMPTÔMES DE L’AVC Les symptômes, souvent diffus, varient selon la nature de l’AVC (ischémique ou hémorragique), l’endroit et la taille de la lésion cérébrale. Dans tous les cas, l’apparition subite d’une déformation de la bouche, d’une faiblesse d’un côté du corps (bras ou jambe) et/ou de troubles de la parole sont l’indication d’un problème neurologique : • une faiblesse musculaire ou une paralysie : la personne ne peut plus bouger une partie de son corps. Toutes les parties du corps peuvent être touchées, mais, le plus souvent, la face, le bras, la main et/ou la jambe. • une perte de la sensibilité : engourdissement ou insensibilité d’une partie du corps. • une difficulté du langage : gêne pour articuler (dysarthrie), trouble du langage portant sur l’expression (difficulté à trouver ses mots), utilisa- tion de mots inintelligibles. • un trouble visuel : soit une perte brusque de la vision d’un œil (cécité unilatérale), plus rarement des deux, soit une perte de la vision de la moitié du champ visuel des deux yeux en même temps (hémianopsie), soit une vue double (diplopie). • des troubles de l’équilibre ou de la coordination des membres. • un mal de tête, inhabituel et très intense. QUE FAIRE EN CAS D’AVC ? Lorsque ces signes précurseurs d’AVC sont repérés, il faut immédiatement appeler le 15 (SAMU) : chaque minute qui passe est vitale pour la victime. Il est également important de noter quand et comment les symptômes apparaissent, le traitement devant être mis en place dans un délai relative- ment restreint. Ces symptômes peuvent apparaître très rapidement et disparaître aussitôt ou en quelques heures : on parle alors d’accident ischémique transitoire (AIT). Si aucun trouble Contacts presse : neurologique ne subsiste, il s’agit toutefois d’une urgence NewCap Media diagnostique et thérapeutique : le patient doit immédiatement Annie-Florence Loyer consulter un médecin ou se rendre au service des urgences afloyer@newcap.fr le plus proche. Environ 30 % des AVC sont précédés de tels symptômes 01 44 71 00 12 06 88 20 35 59 transitoires qui ont le plus souvent été négligés1. Léa Jacquin ljacquin @newcap.fr 1 Fondation Cœur et Artères : http ://www.fondacoeur.com/prenez-soin-coeur/les-maladies-cardiovascu- 01 44 71 94 93 laires/laccident-vasculaire-cerebral-avc 11
TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE ANNEXE 2 / LA PRISE EN CHARGE DE L’AVC 1 2 3 Imagerie ± Orientation Thrombolyse Domicile / Phase Phase Institution pré-hospitalisation hospitalière SSR HAD Alerte Hopital Sortie 1 an Étape 1 : des signes d’alerte à l’hôpital Étape 2 : la phase hospitalière Étape 3 : la première année après l’AVC 1 AU MOMENT DE L’AVC - Dès les 1ers signes d’alerte La prise en charge des AVC est une course contre la montre, qui commence dès l’arrivée des pompiers ou du SAMU au d omicile du malade. Une fois sur place, les secours contactent des unités spécialisées, dites unités neurovasculaires (UNV), pour décrire les symptômes, les médicaments pris par le patient et indiquer l’heure de l’accident. 135 unités neurovasculaires (UNV) sont réparties sur l’ensemble du territoire et permettent une prise en charge pluri-professionnelle : 2/3 des patients victimes d’un AVC sont pris en charge dans un établissement de santé disposant d’une UNV par un médecin de la filière neurovasculaire. Une minute de perdue dans la prise en charge fait perdre 2 millions de neurones au patient.2 Contacts presse : NewCap Media Annie-Florence Loyer afloyer@newcap.fr 01 44 71 00 12 06 88 20 35 59 Léa Jacquin ljacquin @newcap.fr 1 http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_891542/ensemble-ameliorons-la-prise-en-charge-de-lacci- dent-vasculaire-cerebral-avc?xtmc=&xtcr=1 01 44 71 94 93 2 https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-cardiovasculaires/accident-vascu- laire-cerebral-avc/article/l-accident-vasculaire-cerebral) 12
TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE 1 - Diagnostic et traitements Dès l’accueil de la victime, le neurologue réalise un examen des fonctions motrices. Le patient est ensuite conduit dans le service de radiologie pour une IRM (Imagerie par résonance magnétique) ou un scanner, qui précisera le diagnostic : AVC hémorragique ou ischémique. L’imagerie est le seul examen qui permet de savoir s’il y a un AVC et où il se situe dans le cerveau. • En cas d’AVC ischémique, une thrombolyse (dissolution du caillot) est réalisée pour déboucher l’artère. La thrombolyse n’est plus possible au-delà d’un délai de quelques heures après l’AVC. De plus, ce traitement ne peut pas être envisagé pour les patients sous anticoagulants. • En cas d’AVC hémorragique, il n’y a pas de traitement médicamenteux efficace, mais une prise en charge dans une unité neurovasculaire augmente la réduction d’effets secondaires. Dans un second temps, le patient est pris en charge en soins intensifs, avec des infirmiers et aides-soignants formés spécifiquement. Cette logistique constitue un vrai progrès. Elle a permis de diminuer de 20 % le taux de mortalité et celui des séquelles. Contacts presse : NewCap Media Annie-Florence Loyer afloyer@newcap.fr 01 44 71 00 12 06 88 20 35 59 Léa Jacquin ljacquin @newcap.fr 01 44 71 94 93 1 Plan AVC 2010-2014 — Ministère des Affaires Sociales et de la Santé / DGOS / R4-USID & ATIH 01/2014 http://www.franceavc.com/page/prise-en-charge 13
TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE APRÈS L’AVC… L’AVC implique une lourde prise en charge en termes de rééducation physique et d’éducation thérapeutique du patient. La rééducation doit débuter le plus rapidement possible après la survenue de l’AVC, pour atteindre plusieurs objectifs : • éviter l’apparition de complications supplémentaires. • récupérer au maximum les différentes fonctions : marche, usage de la main, langage... • apprendre à la personne, quel que soit son degré de récupération, à utiliser au mieux ses fonctions restantes dans les situations de la vie quotidienne (toilette, habillage, préparation des repas, conduite d’une voiture...). Après un AVC, il peut y avoir une récupération totale, un handicap modéré ou la persistance d’une perte d’autonomie parfois importante. C’est lors du retour au domicile, après quelques jours ou semaines d’hospitalisation, que le patient va vraiment prendre conscience de son handicap. La rééducation, qui commence à l’hôpital, peut se poursuivre à domicile ou dans une structure spécialisée. Dans les deux cas, une équipe de professionnels de santé est essentielle à une bonne prise en charge et au suivi à moyen-long terme : orthophonistes, ergothérapeutes, kinésithéra- peutes, psychologues…1 - La prise en charge dans les centres de soins de suite et de réadaptation (SSR) Ces centres se situent en aval des hôpitaux et cliniques de court séjour (MCO) et en amont des maisons de retraite et du domicile. Ils jouent un rôle central et charnière dans la fluidité de la filière de soins et facilitent ainsi Contacts presse : le parcours du patient. NewCap Media Les SSR développent des prises en charge pour le retour à l’autono- Annie-Florence Loyer mie des patients, suite à une intervention chirurgicale ou en admission afloyer@newcap.fr 01 44 71 00 12 directe consécutive à un accident de santé. Ils remplissent des missions 06 88 20 35 59 de : rééducation et réadaptation ; prévention et éducation thérapeu- Léa Jacquin tique ; préparation et accompagnement à la réinsertion familiale, sociale, ljacquin @newcap.fr 01 44 71 94 93 1 Assurance Maladie : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/avc/avc-traitement 14
TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE professionnelle ; soins médicaux, curatifs et palliatifs. Selon la Drees (rapport d’activité 2017), 39 % des patients sont admis en SSR après un AVC. En 2010, la HAS estimait que la dépendance est améliorée en fin de séjour en SSR. Cependant, 54 % des patients ont toujours besoin d’une assistance partielle ou totale au déplacement, 60 % à l’habillage, 35 % à l’alimentation et 50 % à la continence. - La prise en charge à domicile Le retour précoce au domicile nécessite un suivi médical rigoureux pendant les premières années. Vivre après un AVC, lorsqu’on garde des séquelles motrices ou cognitives, c’est apprendre à vivre différemment, à s’adapter au mieux et à gérer une dépendance nouvelle. Un service « Auxiliaire de Vie pour Handicapés » permet aux victimes d’AVC ayant gardé un handicap de bénéficier de la mise à disposition d’un personnel destiné à aider le maintien à domicile. - La prise en charge en structures spécialisées Il existe un certain nombre de structures d’accueil spécialisées pour les personnes souffrant de handicap, dont les victimes d’AVC, en fonction du degré de handicap de la personne, de ses conditions sociales, de son âge… Dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), 90 000 résidents (15 % de la population en EHPAD) ont été victimes d’un AVC. C’est une des causes d’entrée en EHPAD. Les principales structures d’accueil Maison d’Accueil Spécialisé (MAS) : Établissement médico-social recevant des adultes handicapés ne pouvant effectuer seuls les actes essentiels de la vie et dont l’état nécessite une surveillance médicale et des soins constants. La MAS est un établissement médico-social financé en totalité par l’assurance maladie. Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM) : Établissement médico-social accueillant des personnes lourdement handicapées inaptes à une activité profession- nelle et dans l’obligation de recourir à l’aide d’une tierce personne. Ils sont financés par l’assurance maladie et l’aide sociale. Foyer de Vie : Établissement médico-social accueillant des personnes Contacts presse : adultes dont le handicap ne permet pas ou plus d’exercer une activité NewCap Media professionnelle, y compris en milieu protégé (structure spécialisée). Ces Annie-Florence Loyer personnes bénéficient cependant d’une autonomie suffisante pour se livrer afloyer@newcap.fr à des occupations quotidiennes : activités ludiques, éducatives ainsi qu’une 01 44 71 00 12 capacité à participer à une animation sociale. Les foyers de vie fonctionnent 06 88 20 35 59 en majorité en internat. Léa Jacquin ljacquin @newcap.fr Foyer Hébergement Travailleurs Handicapés : Établissement médico-so- 01 44 71 94 93 cial qui assure l’hébergement et l’entretien des adultes handicapés qui 15
TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE exercent une activité pendant la journée, en milieu ordinaire (de droit commun), dans un établissement ou un service d’aide par le travail ou dans une entreprise adaptée. Maison Relais : Habitat communautaire de petite taille associant la jouissance de logements privatifs à la présence de lieux collectifs. Un hôte est chargé du fonctionnement de la maison, ainsi que de son animation et de sa convivialité. Familles gouvernantes : Logement en appartements de patients stabilisés avec accompagnement dans les gestes de la vie quotidienne par une personne salariée spécialement formée (un salarié pour cinq patients). Logement Foyer : Établissement comportant des logements et offrant des services comme restauration, blanchissage, surveillance. La personne hébergée est locataire. Il peut y avoir une section de cure médicale. Foyer de jour : Établissement médico-social accueillant au cours de la journée des personnes handicapées ne pouvant pas ou plus travailler en milieu protégé, mais disposant toutefois d’une certaine autonomie physique ou intellectuelle. SAMSAH - Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés : Service assurant, en sus des prestations d’un SAVS (Service d’accompagnement à la vie sociale), la dispensation de soins médicaux.1 Contacts presse : NewCap Media Annie-Florence Loyer afloyer@newcap.fr 01 44 71 00 12 06 88 20 35 59 Léa Jacquin ljacquin @newcap.fr 1 Sources : 01 44 71 94 93 https://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2010-06/avc_brochure_etape_3_vf.pdf http://www.unafam.org/Les-structures-specialisees,1276.html 16
TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE ANNEXE 3 / LES ASSOCIATIONS DE PATIENTS FRANCE AVC Cette association d’aide aux patients et aux familles de patients victimes d’AVC a été créée en 1998 avec plusieurs objectifs : • Informer le public, les pouvoirs publics et les médias sur les accidents vasculaires cérébraux, pour prévenir et mieux prendre en charge. • Apporter une aide et un soutien aux patients et à leur entourage. • Aider à la formation des médecins et des personnels paramédicaux. • Aider à la recherche sur les AVC. France AVC est composée d’une Fédération et d’antennes régionales qui s’ouvrent progressivement grâce à son soutien. Site internet : http://franceavc.com/ FÉDÉRATION NATIONALE DES APHASIQUES DE FRANCE - FNAF La FNAF, fondée en 1985, poursuit plusieurs objectifs : • mieux faire connaître au public les différentes formes d’aphasie ; • soutenir les aphasiques dans leurs formes de réadaptation familiales, sociales et profession- nelles et dans leur rééducations du langage ; • informer les personnes intéressées sur les possibilités et les centres de traitement spécialisés. Site internet : http://aphasie.fr/ Contacts presse : APF FRANCE HANDICAP NewCap Media Annie-Florence Loyer APF France handicap (connue jusqu’en 2018 sous afloyer@newcap.fr le nom d’Association des paralysés de France) a 01 44 71 00 12 été créée en 1933 par quatre jeunes atteints de 06 88 20 35 59 poliomyélite. Léa Jacquin ljacquin @newcap.fr Grâce à son réseau national de proximité de plus 01 44 71 94 93 de 550 structures, APF France handicap est engagée au quotidien, avec et 17
TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE pour les personnes en situation de handicap et leurs proches. L’association intervient dans de nombreux domaines, au niveau internatio- nal, national, régional et départemental, tant par le biais de ses délégations départementales et de son siège que par ses services et établissements médico-sociaux ainsi que ses entreprises adaptées. Site internet : https://www.apf-francehandicap.org/ SOS ATTAQUE CÉRÉBRALE L’association a pour objectif de promouvoir la recherche, la formation et l’information sur l’attaque cérébrale. Elle réunit patients, soignants et chercheurs dans une même structure afin de faire émerger des solutions réellement efficaces grâce à la confrontation des points de vue des différents acteurs. L’association s’est fixée les missions suivantes : • l’information des patients atteints d’AVC et de leurs proches et la communication institutionnelle ; • l’optimisation de la prise en charge des patients atteints d’AVC ; • la recherche dans le domaine de l’AVC. Contacts presse : NewCap Media Annie-Florence Loyer afloyer@newcap.fr 01 44 71 00 12 06 88 20 35 59 Léa Jacquin ljacquin @newcap.fr 01 44 71 94 93 18
TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE ANNEXE 4 / L’IMPACT MÉDICO-ÉCONOMIQUE DE L’AVC Au-delà de l’enjeu sanitaire majeur, l’AVC a également d’importantes conséquences économiques. Une étude publiée en 2016 analysant le coût de la prise en charge des AVC1, révèle que la dépense annuelle totale financée par la collectivité a été de 8,6 milliards d’euros en 2007, en France. La dépense de soins au cours de la première année représentait environ un tiers de ce montant, les dépenses de soins pour les patients prévalents un autre tiers et les dépenses médico-sociales le dernier tiers. Selon les sources et la nature de l’AVC, le coût des cas incidents sur 1 an oscille entre 7 839 euros (AVC ischémique léger) et 41 437 euros (AVC hémorragique sévère). Contacts presse : NewCap Media Annie-Florence Loyer afloyer@newcap.fr 01 44 71 00 12 06 88 20 35 59 Léa Jacquin ljacquin @newcap.fr 01 44 71 94 93 1 « Coût de la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux en France » (2016) : https:// www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1878648016303305 19
TRAITER L’AVC DANS L’URGENCE ANNEXE 5 / LE PLAN D’ACTIONS NATIONAL « ACCIDENTS VASCULAIRES CÉRÉBRAUX » Le plan d’actions national AVC 2010-2014 a pour objectif principal de « réduire la fréquence et la sévérité des séquelles fonctionnelles associées aux AVC », en améliorant l’accès aux soins en urgence ainsi que la prise en charge adaptée au handicap, qu’il soit transitoire ou définitif. Il repose sur 4 priorités, déclinées en 17 actions opérationnelles : • améliorer la prévention et l’information de la population avant, pendant et après l’AVC ; • mettre en œuvre des filières de prise en charge et les systèmes d’infor- mation adaptés ; • assurer l’information, la formation et la réflexion des professionnels impliqués ; • promouvoir la recherche et veiller aux équilibres démographiques. Il s’est en particulier traduit par le développement et la montée en charge des unités neurovasculaires (UNV) dont le maillage, entamé dès 2010, offre à présent une couverture homogène des soins en urgence sur le territoire français. Il a également impliqué le renforcement de l’organisation de filières structu- rées de prise en charge de l’AVC pour éviter toute perte de chance, avec l’évaluation des besoins en soins, en rééducation ainsi qu’en réadaptation et en réinsertion, à domicile ou en établissement médico-social. Depuis la mise en œuvre concrète du plan national, les agences régionales de santé (ARS) ont toute latitude pour mettre en place de véritables filières de prise en charge des AVC au sein de chaque territoire de santé, allant de la prévention au retour à domicile ou l’accueil en structure adaptée1. Contacts presse : NewCap Media Annie-Florence Loyer afloyer@newcap.fr 01 44 71 00 12 06 88 20 35 59 Léa Jacquin ljacquin @newcap.fr 01 44 71 94 93 1 https://www.cnsa.fr/documentation/plan_actions_avc_-_17avr2010.pdf 20
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