Transition énergétique - Marie Christine Marghem: Informazout
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Ce dossier est publié par Mediaplanet et n’est pas sous la responsabilité des éditeurs de La Libre Belgique MARS 2018 WWW.AVENIRDURABLE.BE LE MAZOUT COOPERATIVES BÂTIMENT DURABLE Une énergie fiable. P03 Le modèle participatif. P08 Acteur du changement. P10 Transition énergétique Marie Christine Marghem : « Le fédéral remplit ses obligations par rapport aux objectifs européens. » © COVERPHOTO : PRIVÉ www.energiris.coop
2 WWW.AVENIRDURABLE.BE MEDIAPLANET DANS CETTE ÉDITION La biomasse Audit énergétique Habitation Un des enjeux Un accompagnement La consommation clés de la transition. sur mesure. de mazout s’inscrit ONLINE durablement à la baisse dans notre pays. P09 P11 LISEZ-EN PLUS SUR : WWW.AVENIRDURABLE.BE INTRODUCTION Une vision commune pour une transition énergétique Fawaz Al Bitar et Géraldine Nethercott, conseillers chez EDORA, nous présentent les enjeux majeurs de la transition énergétique en Belgique. L a transition énergétique, sition optimisant les interactions entre flexibilité telles que la gestion de la basée sur des technologies les trois secteurs énergétiques que sont demande et le stockage. Fawaz durables, sera garante de l’électricité, la chaleur et le transport sera Al Bitar notre sécurité d’approvi- possible si un échéancier précis de mise Les acteurs du changement Conseiller sionnement et de notre en œuvre de ce bouquet énergétique est Grâce aux technologies smart, les éolien chez indépendance énergétique. Une oppor- approuvé au niveau national. consommateurs, l’industrie ou le bâti- EDORA tunité en termes d’efficacité énergé- ment seront amenés à gérer activement tique, mais nécessitant une politique leurs consommations afin d’assurer globale, intégrée et cohérente. une meilleure adéquation avec la pro- duction (ex. : solaire et éolien). Pour ce La Belgique est aujourd’hui face à un La transition faire, un changement de paradigme est Géraldine parc électrique vieillissant et doit se énergétique de demain nécessaire et devra se matérialiser par Nethercott Chargée de tourner vers des technologies durables dépendra d’une réelle la création d’un marché de la flexibi- pour y remédier et répondre aux enjeux lité. Cette transition sera ainsi amenée communica- climatiques. Le pacte énergétique en volonté politique et d’un à générer une multitude de nouveaux tion chez EDORA cours d’élaboration par les gouverne- marché adapté. métiers locaux. D’une manière géné- ments fédéraux et régionaux a pour rale, une série d’études indiquent que les but de définir le cadre dans lequel une technologies renouvelables offrent les transition énergétique bas-carbone et Les outils nécessaires meilleures retombées sur le plan socio- durable peut s’imposer et ainsi donner à la transition énergétique économique via la création de toute une Il est capital que la le signal aux investissements requis. Dans le cadre de la future sortie du filière économique locale. nucléaire et la volonté d’avoir un Pour faciliter cette transition énergé- Belgique se définisse un L’attente d’une vision politique système énergétique durable et bas- tique, une tarification du carbone semble bouquet énergétique à à long terme carbone, l’amélioration de l’efficacité nécessaire afin d’appliquer le plus rapide- moyen terme (2025). Au-delà des objectifs climatiques et éner- gétiques européens et internationaux énergétique joue un rôle primordial. Notre dépendance aux énergies fos- ment possible le principe du « pollueur- payeur » et financer ainsi, via un tax shift (13 % d’énergie renouvelable belge en siles et fissiles doit alors diminuer vertueux, les nouveaux investissements. 2020, Accord de Paris), il est capital que au profit d’une montée en puissance La transition énergétique de demain la Belgique se définisse un bouquet éner- des énergies renouvelables, couplée dépendra donc d’une réelle volonté poli- gétique à moyen terme (2025). Cette tran- au développement de solutions de tique et d’un marché adapté. SUIVEZ-NOUS /MediaplanetBelgique @MediaplanetBE Mediaplanet Belgium Mediaplanetbe Mediaplanet Belgium TRANSITION ÉNERGÉTIQUE MARS 2018 § Managing Director: Leoni Smedts § Head of Production: Daan De Becker § Digital Manager: Stijn Rosiers § Business Developer: Nicolas Mascia § Project Manager: Lola Van Strydonck - Tel: +32 2 325 66 51 - E-mail: lola.van.strydonck@mediaplanet.com § Rédaction: Philippe Van Lil, Maria-Laetitia Mattern, Jacqueline Remits § Lay-out: i GRAPHIC - E-mail: info@i-graphic.be § Print: IPM § Distribution: La Libre Belgique § D/2017/12.996/72
MEDIAPLANET WWW.AVENIRDURABLE.BE 3 ACTUALITÉ En Belgique, un tiers des ménages utilisent un système de chauffage au mazout. Sources d’énergie des ménages en Belgique : gaz : 55 % mazout : 34 % électricité : 7 % autres : 4 % Le mazout reste En chiffres incontournable ❚ Sources d’énergie des ménages - En Belgique, le mazout est le deu- xième combustible le plus utilisé et représente 34 % des sources d’énergie utilisées en Belgique. Le gaz occupe la première place, avec 55 %. Toutes les Le mazout est souvent pointé à sa consommation, en passant par Cette réduction s’explique autres sources sont très loin derrière : du doigt pour son impact sur les phases de transport, de raffinage par deux facteurs. Un : au fil des électricité (7 %), charbon (2 %), propane les émissions de gaz à effet et de distribution, les entreprises constructions de bâtiments neufs (1 %), bois (1 %) et pellets (moins de 1 %). de serre. Il reste pourtant du secteur n’ont pas ménagé leurs et des rénovations de logements une source d’énergie fiable et efforts pour réduire l’impact de plus anciens, le taux d’isolation aug- ❚ Consommation - Au début des abordable pour de nombreux leurs activités sur l’environnement. mente constamment, ce qui dimi- années 1970, la consommation annuelle ménages. En 50 ans, la quantité de soufre pré- nue la consommation d’énergie. de mazout par habitation était de plus sente dans le mazout a par exemple Deux : la technologie des chaudières de 6 000 litres. En 1990, elle avait chuté En Belgique, un tiers des ménages chuté de 99,3 %. C’est précisément s’est considérablement améliorée à 3 600, pour tomber à 2 600 en 2015. utilisent un système de chauffage le souffre qui contribue à la forma- en termes de rendement. Dans les Les professionnels du secteur espèrent au mazout. Pour un prix abordable tion des pluies acides. années 1970, le rendement moyen encore améliorer les technologies et et relativement stable au cours des d’une installation était inférieur à réaliser plus de combinaisons avec les dernières années, le mazout reste le 70 %, alors qu’aujourd’hui, les ins- énergies renouvelables pour parvenir à produit le plus dense énergétique- tallations les plus performantes une consommation de moins de 1 000 ment parlant : il présente le potentiel affichent un rendement de 98 % litres en 2050, soit 80 % de réduction par calorifique le plus élevé par unité de Tous les (label A). Remplacer une vieille rapport à 1990. volume. Le gaz, le charbon et le bois consommateurs ont chaudière par un modèle de nouvelle sont d’ailleurs tout aussi responsables l’obligation légale de génération revient donc à diminuer ❚ Rendement des installations - Les d’émissions de gaz à effet de serre. l’émission de CO2 dans une marge chaudières d’ancienne génération attei- faire entretenir leur pouvant atteindre 30 % ! gnaient un rendement saisonnier de Systèmes hybrides chaudière au mazout Par ailleurs, tous les consom- 68 % ; autrement dit, 32 % de l’énergie était Les systèmes de chauffage au mateurs ont l’obligation légale de consommée en pure perte. Les chaudières mazout actuels permettent une par un professionnel faire entretenir leur chaudière au basse énergie de génération actuelle (label combinaison aisée avec d’autres une fois par an. mazout par un professionnel une B) atteignent 86 % et celles à condensation équipements de production de cha- fois par an, pour s’assurer de son (label A) jusqu’à 98 %. leur, tels qu’un chauffe-eau solaire fonctionnement optimal. Idéale- ou une pompe à chaleur. Aisément Consommation à la baisse ment, mieux vaut prévoir cet entre- ❚ Objectifs de la Commission euro- stockable, le mazout peut égale- Selon les chiffres du SPF Finances, la tien à l’automne, au début de la sai- péenne - Par rapport à 1990, l’UE s’est ment jouer un rôle de backup dans consommation de mazout s’inscrit son de chauffe. fixé pour objectif de réduire de 40 % ses les installations mixtes. À elles- durablement à la baisse dans notre émissions de gaz à effet de serre et de seules, les ressources renouvelables pays. Depuis 1990, année de référence CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ EN 27 % sa consommation d’énergie. Elle ne sont pas suffisantes en raison de retenue par la Commission euro- COLLABORATION AVEC INFORMAZOUT. entend porter à 27 % la part des énergies la variabilité de la météo. péenne pour fixer ses objectifs en renouvelables dans le mix énergétique. Au cours des dernières décen- matière de consommation énergétique nies, le mazout a lui-même évolué et de réduction des émissions de gaz à Philippe Van Lil Philippe Van Lil en tant que produit. De l’extraction effet de serre, celle-ci a baissé de 27 %. redaction.be@mediaplanet.com redaction.be@mediaplanet.com
4 WWW.AVENIRDURABLE.BE MEDIAPLANET ACTUALITÉ Une plateforme pour entrer dans l’ère de l’électromobilité Depuis un certain temps, l’électromobilité a le vent en poupe. Sommes-nous entrés dans cette nouvelle ère ? Nicolas Erb, vice-président de la Platform for Electro-mobility, fait le point. Quel est l’objectif de Quels éléments permettent à grandir. On voit également arriver moteur fonctionnant avec des éner- la Plateforme pour sa montée ? A quels défis aujourd’hui sur le marché des solu- gies fossiles. En ce qui concerne le l’électromobilité ? répond-t-elle ? tions électriques plus compétitives remplacement des bus tradition- Nicolas Erb : « L’objectif est de pro- N. E. : « Les contraintes découlant du pour d’autres modes de transport nels par des bus électriques ou des mouvoir l’électromobilité dans les changement climatique renforcent (bus, automobiles…).» tramways, les autorités de transport politiques européennes pour que le l’intérêt pour des solutions de mobi- public peuvent coordonner les deux cadre législatif européen accompagne lité propres permettant d’arriver à Quels obstacles persistent ? aspects, infrastructures et véhicules la transition tous modes de transport zéro émission. Les solutions à base N. E. : « Il faut encore coordonner électriques. Pour les solutions indi- confondus. » de mobilité électrique sont le moyen des investissements sur des véhi- viduelles de mobilité, c’est plus com- principal d’atteindre cet objectif cules et des infrastructures, notam- plexe. Les infrastructures doivent L’électromobilité est-t-elle en dans un cadre urbain et périurbain ment celles de points de recharge être mises en place, soit par les utili- train de devenir la norme ? où l’on rencontre aussi des problé- électrique. Actuellement, l’Union sateurs, soit par les services publics. » N. E. : « Il y a une tendance de fond matiques de qualité de l’air de plus européenne en compte 100 000. Per- pour un changement dans les sys- en plus fortes. Aujourd’hui, dans le mettre le déploiement de solutions tèmes de transport vers des systèmes transport public, il existe déjà des électriques engendre des problé- à plus faible émission, plus faible moyens de transport électriques matiques différentes de ce qu’on a Jacqueline Remits empreinte carbone. » ‘traditionnels’ qui ont aussi vocation connu jusqu’ici avec les véhicules à redaction.be@mediaplanet.com
MEDIAPLANET WWW.AVENIRDURABLE.BE 5 EXPERTISE 36 stations-service de Total en D’ici à 2021, 220 Le groupe Total est le leader Total prévoit d’investir Belgique sont aujourd’hui équipées stations-service européen de la distribution 6,7 milliards de dollars de bornes de recharge rapide pour de Total Belgium de biocarburants : 2,3 Mt de en recherche et les voitures électriques, dont 26 seront équipées de biocarburants inclus dans développement sur la stations autoroutières. panneaux solaires. l’essence et le gazole en 2016. période 2016-2020. « Le XXI siècle sera électrique ! » e Le groupe Total est le leader européen de la distribution de biocarburants. Ce n’est pas son seul atout. Comme l’explique Philippe Grandelet, general manager TOTAL Gas & Power Belgium, la transition énergétique est au cœur de ses préoccupations. ❚ Comment se positionne tiques ; développer les énergies renouve- votre groupe en matière de lables en Afrique ; revoir le potentiel des transition énergétique ? éoliennes terrestres, sans exclure l’éner- Philippe Grandelet: « En Belgique gie nucléaire. » avec, entre autres, l’acquisition de Lam- piris, Total confirme son plan ambitieux de développement dans les secteurs du gaz et des énergies renouvelables. Pour lutter contre le réchauffement clima- Au cours des 20 tique tout en fournissant au monde prochaines années, la l’énergie nécessaire, le gaz constitue la meilleure option actuellement dispo- demande d’électricité nible. Cette source d’énergie abondante augmentera plus vite représente près de 50 % de notre mix que la demande énergétique. Ceci est au cœur de notre ambition : être la major de l’énergie d’énergie en général. responsable. Au printemps 2017, nous avons en outre repris l’entièreté du portefeuille de clients professionnels ❚ Les consommateurs de Lampiris et pris la décision de four- sont-ils prêts aux changements nir tous nos clients en électricité 100 % qu’on leur propose ? verte. Au niveau du groupe, Total a réa- P. G : « Les médias et associations lisé les acquisitions majeures suivantes mettent beaucoup de choses en place ces dernières années, concrétisant ainsi pour sensibiliser l’opinion publique. son positionnement dans les éner- Les habitudes des consommateurs évo- gies renouvelables : Sunpower (2ème luent petit à petit. Il n’y a pas si long- opérateur mondial en énergie photo- temps par exemple que les consomma- voltaique), SAFT (leader en stockage teurs se sont mis à trier leurs déchets d’électricité et batterie industrielle), et à se rendre compte de l’importance Greenflex (acteur européen en optimi- du recyclage de certains composants. A ❚ Selon Philippe Grandelet, general manager TOTAL Gas & Power Belgium, sation et économie d’énergie), EREN notre niveau, nous développons égale- les habitudes des consommateurs évoluent petit à petit. (producteur d’énergie renouvelable, ment des produits et services de moni- essentiellement en solutions éoliennes toring et de flexibilité énergétiques qui et photovoltaiques). Total Gas & Power a demande d’électricité augmentera plus actifs dans la bio-énergie. Celle-ci consti- visent à aider nos clients à mieux gérer l’ambition de renforcer son positionne- vite que la demande d’énergie en géné- tuera une part importante du mix éner- leur consommation d’énergie. » ment multi-énergies, y compris dans la ral. D’ici là, nous avons l’ambition d’être gétique et contribuera à l’énergie néces- transition vers la mobilité douce ; à cette le leader majeur des énergies renouve- saire au transport. Pour résumer, en fin, nous avons lancé, fin mai 2017, une lables, avec pour objectif ultime la pro- matière d’énergies renouvelables, Total offre de mobilité électrique B2B2C avec duction d’électricité. Par ailleurs, nous a de multiples ambitions : rester dans Lampiris. » avons construit un portefeuille d’acti- le top 3 de l’énergie solaire, en intégrant vités diverses en ligne, qui tient compte des panneaux photovoltaïques dans le ❚ Votre entreprise se des valeurs de la chaîne d’approvision- circuit et ce jusqu’à la distribution chez f www.gas-power.total.be voit-elle comme un acteur nement. A terme, le groupe sera un chef le client final ; vendre de l’électricité, que du changement ? de projet et un producteur d’électricité à ce soit ou non en tant que producteur ; se P. G : « Le XXIe siècle sera électrique ! partir de sources renouvelables. Souli- développer dans le stockage d’énergie en Philippe Van Lil Au cours des 20 prochaines années, la gnons enfin que nous serons également bio-énergie - biocarburants et bioplas- redaction.be@mediaplanet.com
6 WWW.AVENIRDURABLE.BE ACTUALITÉ ❚ La vision du ministre Marie Christine Marghem : « Le fédéral remplit ses obligations » En matière d’énergie renouvelable, le gouvernement fédéral remplit ses obligations par rapport aux objectifs européens. Marie Christine Marghem, la ministre fédérale de l’Energie, de l’Environnement et du Développement durable, nous explique comment. ❚ Comment se positionne des projets en faveur de l’environne- notre pays sur le plan du ment. Avec le ministre des Finances, réchauffement climatique ? En chiffres Johan Van Overtveldt, nous avons offi- Marie Christine Marghem : « La ciellement lancé l’opération en février Belgique a débloqué des fonds pour les dernier. En 2017, j’avais également pays les plus vulnérables au réchauffe- lancé le débat belge sur le prix car- ment climatique : l’an dernier, 18 mil- bone ; les conclusions sont attendues lions d’euros ont été alloués au Fonds 85 % des Belges considèrent pour juin prochain. » pour les pays les moins avancés (PMA) les changements climatiques et 4 millions au Fonds d’adaptation comme un problème à ❚ … et de la COP23 ? aux changements climatiques (FACC). résoudre de manière urgente. M. C. M. : « Elle a permis notamment Cette année, ces chiffres sont respecti- une prise de conscience de la nécessité vement de 11 et 4 millions. Notre pays d’organiser une conférence spécia- est ainsi l’un des principaux contribu- lement consacrée à la protection des teurs du FACC. Par ailleurs, la Belgique océans ; elle aura lieu en octobre. Peu ❚ Comment envisagez-vous a également signé la « Global Alliance avant la COP 23, le secrétaire d’État l’avenir en matière de mix to Power Past Coal » lors de la COP 23 L’objectif européen à Philippe De Backer et moi-même énergétique ? en faveur d’une transition énergé- l’horizon 2020 est fixé à avons conclu en outre un accord sur M. C. M. : « La vision énergétique des tique dépourvue de charbon. » 13 % d’énergie renouvelable. le niveau de soutien permettant la autorités à l’horizon 2030-2050 a été finalisation du parc éolien offshore à formalisée dans un document par les ❚ Quelles leçons tirez-vous du l’horizon 2020. Concrètement, le fédé- quatre ministres compétents : Jean- Sommet du climat à Paris ? ral a rempli ses obligations relatives à Luc Crucke, Celine Frémault, Bart M. C. M. : « Il portait essentiellement l’objectif européen de 13 % d’énergie Tommelein et moi-même. Cette vision sur le financement de la transition renouvelable en prévoyant une puis- se base sur la fermeture des centrales énergétique. Le Premier ministre a De 1990 à 2016, sance installée de 2.200 MW. D’autres nucléaires et l’abandon progressif des pu annoncer le lancement des « Green les émissions de CO2 ont éoliennes pourraient encore être ins- énergies fossiles. Ce document doit Bonds » - ou obligations vertes -, qui diminué de 16,4 % en Belgique. tallées à l’avenir pour une puissance être validé par les différents parle- sont comparables aux obligations installée de 1.800 MW supplémen- ments compétents du pays, ce qui a classiques, sauf qu’elles ont pour objet taires. » déjà été fait par les Régions wallonne
MEDIAPLANET 7 ❚ Marie Christine Marghem, ministre fédérale de l’Energie, de l’Environnement et du Développement durable : « la vision énergétique des autorités à l’horizon 2030- 2050 a été formalisée dans un document par les quatre ministres compétents. » © PHOTO : PRIVÉ et bruxelloise. Pour le reste, la N-VA Albrecht et du Bureau du Plan ont sition énergétique a été lancé avec un a demandé un chiffrage du coût de la chiffré ce remplacement à 15 euros budget annuel de 20 millions d’euros. transition ; j’ai donc chargé le profes- La construction htva pour les ménages. Ce montant Ce fonds vise à financer les projets seur Albrecht et le Bureau du Plan de de centrales à gaz couvre uniquement la construction de de transition énergétique novateurs réaliser cette étude. » nouvelles centrales à gaz et le niveau dans le cadre de la sortie du nucléaire devra pallier à la de soutien nécessaire avec un prix et dans le champ de compétence du ❚ Comment compenser la compensation de moyen de l’énergie sur les marchés fédéral. Il est destiné aux centres de fermeture des centrales production d’électricité de gros. Il doit être complété par les recherche ou aux universités. » nucléaires ? chiffres des Régions, qui installeront M. C. M. : « La construction de cen- nucléaire. des capacités de production d’énergie trales à gaz devra pallier à la com- renouvelable. Evidemment, la sortie pensation de production d’électricité du nucléaire se prépare, ce pour quoi nucléaire. En ce qui concerne les nous disposons de fonds supplémen- compétences du fédéral, le scéna- taires. Par exemple, pour la deuxième Philippe Van Lil rio moyen des études du professeur année consécutive, un fonds de tran- redaction.be@mediaplanet.com
8 WWW.AVENIRDURABLE.BE MEDIAPLANET INSPIRATION Devenir consom’acteur, s’investir comme coopér’acteur La transition énergétique impacte la manière de produire ou de consommer de l’énergie. Elle favorise aussi l’émergence d’un nouvel acteur sur le marché : le consommateur lui-même. Son moyen d’action : le modèle participatif. L a transition énergétique est avant tout synonyme de changement. Celui-ci porte non seulement sur les technologies, mais aussi sur les acteurs du marché de l’énergie, les modes de financement, les comportements et les mentalités des consommateurs d’énergie que nous sommes tous. Toutefois, force est de constater qu’à l’heure actuelle, peu d’acteurs ou de gestionnaires s’engagent dans cette voie de la transition. Aujourd’hui, la transition énergétique fait émerger de nouveaux acteurs : les citoyens eux-mêmes les infrastructures des réseaux de distri- financer l’installation des systèmes de prier une part des gains du marché, associés dans des bution. Aujourd’hui, la transition énergé- cogénération produisant à la fois de la puisqu’en fonction des résultats, les coopératives. tique fait émerger de nouveaux acteurs : chaleur et de l’électricité, mais aussi coopératives leur versent chaque les citoyens eux-mêmes associés dans travailler sur les questions d’isolation année des dividendes à concurrence des coopératives. Via un investissement ou de régulation de la chaufferie. du nombre de parts dont les citoyens Ce manque d’implication s’explique dans des coopératives de production à disposent. En règle générale, une part entre autres par un paradoxe : l’abondance l’échelle locale, le simple citoyen devient coûte quelques centaines d’euros, de solutions disponibles sur le marché ainsi « coopér’acteur ». De la sorte, il parti- avec un plafond du montant investi freine l’adoption de nouveaux modes de cipe non seulement à la décentralisation de 5 000 euros par coopérateur dans gestion énergétique. Face à cette large du marché de l’énergie mais, surtout, En règle générale, chaque coopérative. Les citoyens ont palette, bien des décideurs, potentiels réplique le phénomène du circuit court une part coûte quelques évidemment un droit de regard sur maîtres d’ouvrage, se sentent démunis auquel on assiste sur le marché de l’ali- centaines d’euros, avec la gestion de la coopérative, notam- pour savoir par où démarrer un projet et mentation. Dans le modèle participatif ment à travers leur participation aux pratiquer un arbitrage. Ils craignent plus des coopératives qui financent la produc- un plafond du montant assemblées générales. d’adopter une solution mauvaise à long tion d’énergie, tout citoyen peut notam- investi de 5 000 euros Cette solution est également envi- terme sur le plan financier que de s’accom- ment contribuer, via une coopérative, au sageable pour des copropriétés, très moder d’une situation insatisfaisante. placement de panneaux photovoltaïques par coopérateur dans nombreuses à Bruxelles. Et c’est là dans sa propre commune. C’est par chaque coopérative. une situation win-win : ceux qui Vers un marché décentralisé exemple déjà le cas dans des communes choisissent d’investir retirent un gain L’efficacité de certaines technologies bruxelloises comme Molenbeek, Jette financier lié au dividende, tandis les comme les panneaux photovoltaïques ou ou Woluwe-Saint-Pierre. Le citoyen peut Se réapproprier une part autres bénéficient tout autant que les les éoliennes n’est plus à démontrer. De faire de même dans les autres régions du gâteau coopérateurs des avantages liés à une même, les possibilités de financement du pays pour des éoliennes, dont il serait Si le phénomène est encore loin d’être chaufferie renouvelée, plus moderne foisonnent et la transition énergétique éventuellement le riverain. dominant, la prise de participation et plus efficace, par exemple. redistribue ainsi les cartes. Dans le passé, Certaines coopératives ne limitent dans des coopératives s’observe dans en effet, la fourniture d’énergie restait pas leur action de financement à les trois régions du pays. On estime CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ EN contrôlée uniquement par de grands la seule production d’énergie. Elles qu’en Belgique, quelque 100 000 per- COLLABORATION AVEC ENERGIRIS. acteurs publics ou privés ; ils étaient les englobent la rénovation d’installations sonnes se sont déjà engagées dans seuls à même de financer de grands parcs de chauffage, y compris pour des copro- cette démarche. Celle-ci peut égale- Philippe Van Lil de production ou de stockage ainsi que priétés. Elles peuvent par exemple ment leur permettre de se réappro- redaction.be@mediaplanet
MEDIAPLANET WWW.AVENIRDURABLE.BE 9 ACTUALITÉ Biomasse : l’économie verte est en route La biomasse constitue aujourd’hui l’un des enjeux clés de la transition vers l’économie verte. Passer d’une utilisation massive de carbone d’origine fossile - charbon, gaz et pétrole - à un carbone renouvelable - la biomasse - est synonyme de durabilité et ce, à bien des égards ! L a plupart de ce qu’on pro- duit avec du pétrole peut être fabriqué avec de la biomasse, autrement dit des matières premières d’origine végétale ou animale. Avec une différence de taille : la biomasse se renouvelle dans un temps relative- ment court, alors que le pétrole, lui, s’épuise. Sciure, fumier, lisier, déchets organiques... Le moindre sous-produit, coproduit, résidu ou excédant de ce que nous produisons est susceptible de devenir une matière première de grande valeur. Avec la biomasse, on peut ainsi aujourd’hui fabriquer, entre autres, des aliments, des « bio »matériaux, des « bio » produits et de la « bio » énergie. Des exemples : le biogaz, les biocarburants, les pellets de bois, les sacs en bioplas- tique, les détergents écologiques, etc. Stratégie exemple ici à la valorisation des déchets risque de voir filer les investissements sont particulièrement utilisés dans les La transition vers une bioécono- agricoles et ménagers. futurs sous d’autres cieux. impressions 3D dans les secteurs indus- mie, dans laquelle la biomasse tient une Ensuite, de nouvelles activités éco- Autre obstacle : le faible prix du baril triels et médicaux. D’autres produits place de choix, ne se fera évidemment nomiques pourraient voir le jour et des de pétrole, qui n’encourage pas les un peu moins connus commencent pas du jour au lendemain. En Wallonie, entreprises pourraient être relocalisées industries à privilégier l’utilisation de aussi à émerger : les tensioactifs, déjà plusieurs acteurs s’y emploient avec chez nous. Comment ? En favorisant le matières premières biobasées ou la pro- largement utilisés dans les produits force, dont ValBiom, une association qui développement local de l’ensemble de la duction de produits biobasés, encore d’entretien et détergents écologiques, stimule et accompagne les initiatives chaine de transformation : de la produc- trop coûteux. Enfin, et ce n’est pas une ou encore les matériaux biocomposites. durables de valorisation non alimen- tion de la biomasse jusqu’à la fabrication sinécure, l’approvisionnement local Ces derniers sont des plastiques renfor- taire de la biomasse. A travers l’un de ses du produit final. Enfin, tout cela bénéfi- reste un problème majeur ; on ne dispose cés par des fibres naturelles, très utiles projets phares, elle tente par exemple cierait bien évidemment à la création de que d’un volume limité de biomasse. en automobile et aéronautique car plus de jeter des ponts entre des secteurs nouveaux emplois, en ce compris ceux Il faudrait donc favoriser les technolo- légers et plus résistants. qui n’ont pas l’habitude de se parler : la liés à la recherche et à l’innovation, tout gies de niche permettant de créer des chimie, d’un côté, et les secteurs agri- en répondant aux défis environnemen- produits à haute valeur ajoutée à partir Molécules plateformes cole et forestier, de l’autre. L’objectif est taux et aux attentes sociétales. La réduc- d’une quantité limitée de biomasse. Mais ce qui constitue la base de ici de se doter d’une stratégie concertée tion des émissions de gaz à effet de serre la chimie durable biobasée, ce sont les pour mettre en place une économie bio- en fait partie. Chimie durable biobasée molécules « plateformes ». Ce sont des basée compétitive au Sud du pays. Aujourd’hui, en Wallonie, hors molécules de base que l’on peut associer Lever les freins secteur alimentaire, la biomasse est et transformer en une infinité de combi- Opportunité pour la Si l’industrie a déjà pris surtout utilisée pour la production naisons pour satisfaire autant de procé- Wallonie conscience du potentiel énorme que d’énergie. Un peu plus de 80 % de l’éner- dés chimiques et, in fine, de produits et Les enjeux d’une économie biobasée représente la biomasse, des freins gie renouvelable - électricité, chaleur matériaux qui entrent dans nos objets, sont multiples, tant en termes envi- subsistent au plein développement du et transport - est d’ailleurs issue de la maisons, etc. Elles permettraient ainsi ronnementaux qu’économiques. Pre- marché des produits biobasés. Ceux-ci biomasse, en l’occurrence du bois et de disposer de substituts aux molécules mièrement, elle permet de diversifier et souffrent tout d’abord d’une faible visi- du biogaz produit à base de coproduits d’origine pétrolière. A n’en point douter, stabiliser l’agriculture et la filière bois. bilité à la fois auprès du grand public, organiques. Dans l’industrie chimique, la biomasse n’est aujourd’hui qu’au début Leurs acteurs pourraient notamment des pouvoirs publics et des industriels. la biomasse est employée comme d’une longue histoire qu’il reste à écrire. bénéficier de nouveaux marchés, de Ensuite, le nombre de grandes entre- substitut du pétrole. On parle alors ici prix plus rémunérateurs et de nouveaux prises chimiques ou biochimiques de chimie durable biobasée. Les entre- modes contractuels, moins basés sur la dont le centre de décision est situé en prises y prenant part produisent notam- Philippe Van Lil saisonnalité et les marchés. Pensons par Wallonie est relativement faible, d’où le ment les fameux bioplastiques. Ceux-ci redaction.be@mediaplanet.com
10 WWW.AVENIRDURABLE.BE MEDIAPLANET ACTUALITÉ Innovation et émergence de nouveaux modèles économiques Le secteur de l’énergie est en pleine mutation. Dans ce processus, l’innovation joue bien sûr un rôle clé. Loin de se limiter à l’aspect technologique, elle englobe la mise en œuvre de nouveaux modèles économiques. L es changements technolo- et s’approche de la figure de producteur. multiples. Outre les systèmes de stoc- giques induisent un chan- Un autre paramètre de ce changement kage, on voit ainsi fleurir des solutions gement radical des modes est d’ordre technologique : il s’agit de innovantes dans de nombreux domaines de consommation énergé- pouvoir stocker l’énergie. L’enjeu est tels que la domotique, la construction et tique. Historiquement, les fournisseurs crucial : il faut pouvoir accumuler des le transport. d’énergie adaptaient en effet leur niveau réserves pour faire face aux pics de de production à la demande. Ce modèle consommation que les énergies renou- Un soutien accru économique unique ne fonctionne plus velables ne peuvent pas satisfaire. De Le domaine de la production d’énergie dans le cadre des énergies renouve- leur côté, les réseaux de distribution est bien entendu aussi au rendez-vous : lables. Ces dernières ne peuvent bien sûr ne sont pas en reste : la distribution des l’optimisation des systèmes d’éner- pas s’adapter aux besoins à la volée. Par fournisseurs devra progressivement gies renouvelables, tels que l’éolien, le nature, leur production est intermit- s’adapter à l’échelle d’une ville ou d’une photovoltaïque ou la géothermie, se tente, par exemple en fonction du vent Les grands acteurs région, voire d’un seul immeuble. poursuit. Parallèlement, des startups pour l’éolien ou de l’ensoleillement pour développent des solutions innovantes le photovoltaïque. du secteur l’ont bien Opportunités d’innovation dans des domaines plus traditionnels compris : ils accélèrent Pour l’heure, il faut bien le reconnaître, comme la production hydroélectrique. Un consommateur-producteur leurs efforts en matière les modèles économiques de valorisation Les grands acteurs du secteur l’ont bien compris : ils accélèrent leurs efforts en Un changement de paradigme s’im- des nouvelles énergies et des innovations pose donc. Dans ce modèle, le rôle du d’innovation. ne sont pas encore clairement définis. matière d’innovation et en viennent de consommateur change aussi : il devient Toutefois, leur développement est à coup plus en plus à collaborer et à soutenir lui-même acteur du marché de l’éner- sûr porteur de nombreuses opportunités ces startups et acteurs émergents. gie ; de « consommateur », il devient nouvelles. C’est donc sans surprise qu’on « prosommateur », autrement dit un voit apparaître de nouveaux acteurs sur Philippe Van Lil consommateur qui se professionnalise le marché de l’énergie dans des domaines redaction.be@mediaplanet.com Le bâtiment durable en milieu urbain À l’échelle mondiale, le le numérique qui permet de mieux et des points de contact (facilitateurs, bâtiment représente concevoir son bâtiment (BIM : Buil- service d’appui Homegrade) sont dis- environ 20 % des émis- ding Information Modelling), de le ponibles. sions de gaz à effet de piloter et d’en maitriser les consom- serre et ce ratio augmente drastique- mations (GTC : Gestion Technique Vision et expertise élargies ment lorsqu’on se limite aux villes, Centralisée). Les avancées de ces der- Comment favoriser la faune et la flore, avec environ 60 % des émissions. nières années sont importantes avec le confort et la santé en milieu urbain ? Ces dernières sont donc au cœur l’atteinte du niveau passif et doivent Comment répondre au besoin de loge- de la problématique. Petit aperçu être poursuivies, particulièrement ments, intégrer les principes d’économie des villes belges et en particulier de sur le bâti existant. circulaire et le réemploi des matériaux de Bruxelles, où la réflexion sur le bâti- Les avancées de ces construction ? Autant d’axes de réflexion ment durable est en marche. dernières années sont Le rôle des pouvoirs publics et et d’opportunités économiques, environ- importantes avec l’atteinte du les actions menées nementales et sociétales pour le secteur L’efficacité énergétique au Au-delà de la mise en place d’élé- du bâtiment. Les thématiques sont diver- niveau passif et doivent être cœur du bâtiment ments réglementaires, comme la PEB sifiées et en constante évolution avec des poursuivies, particulièrement L’effort a tout d’abord été placé sur (Performance Energétique des Bâti- retombées immédiates et futures. Cha- la réduction des consommations sur le bâti existant. ments), les pouvoirs publics usent cun d’entre nous, à la manière de certains de chauffage, en se concentrant sur aussi de leviers tels que des incitants cabinets de conseil belges spécialisés l’isolation des bâtiments et la mise financiers ou de la sensibilisation. À dans l’offre B2B de solutions durables en place d’équipements de chauffage Bruxelles par exemple, la Région se et innovantes, peut jouer un rôle pour efficients (pompe à chaleur, chau- sert des appels à projets « Bâtiments transformer la ville de demain. dières gaz condensation…). De nou- Exemplaires » pour stimuler les velles technologies apparaissent, de maîtres d’ouvrages et le secteur de plus en plus intégrées au bâtiment, la construction. De nombreux sémi- Maria-Laetitia Mattern telles que le photovoltaïque ou encore naires et formations sont prodigués redaction.be@mediaplanet.com
MEDIAPLANET WWW.AVENIRDURABLE.BE 11 INSPIRATION Franchissez le pas de la transition énergétique ! Face aux coûts de l’énergie, il est essentiel de songer à des solutions alternatives : photovoltaïque, éclairage LED, cogénération, domotique, etc. Pour les entreprises, un accompagnement sur mesure s’impose afin d’envisager une solution globale en matière d’énergies vertes. D epuis la libéralisation du vision globale des changements à mettre chauffages, climatisation volets rou- tront une tarification plus souple selon marché de l’énergie il y en place. À cet égard, se faire accompa- lants, portes de garage, portails d’entrée, l’heure de la journée, au-delà du sys- a une dizaine d’années, gner par des spécialistes capables de prises électriques, etc. Ces dernières tème bi-horaire déjà existant. L’infor- les frais de réseau et les conseiller judicieusement l’entreprise années, la domotique s’est fortement matique d’une entreprise pourra alors taxes n’ont cessé d’augmenter avec, au dans tous les domaines précités consti- simplifiée et est devenue moins oné- ainsi l’aider à mieux gérer sa consom- final, des factures plus conséquentes tue une solution optimale ; ceci permet reuse. Elle ne représente par exemple mation en fonction des moments où pour les clients. Par manque de temps d’éviter de faire appel à des fournisseurs plus que 5 à 10 % du budget dans un pro- l’électricité est la moins chère. ou d’information, bon nombre de chefs distincts qui n’auraient pour intérêt jet de remplacement de l’éclairage. d’entreprise ne se préoccupent cepen- que de vanter les mérites de leur propre La domotique trouve de nombreuses Bloquer des prix dant guère de cette problématique. Et technologie. Le conseiller, au contraire, applications permettant des économies Dès aujourd’hui, ce progrès et bien la mauvaise image dont souffre parfois analyse la situation énergétique de substantielles. Exemples : n’éclairer que d’autres encore obligent les chefs d’en- l’énergie verte n’arrange rien. Songeons l’entreprise dans sa globalité et envisage 10 % de la surface d’un hangar lorsque les treprise à suivre de manière beaucoup ici à la piètre gestion des certificats l’ensemble des possibilités d’économies, 90 % restant ne sont pas utilisés ; n’éclai- plus accrue l’évolution des technolo- verts par les milieux politiques ; elle en passant par la production décentrali- rer et ne climatiser un bureau que lorsque gies et des prix de l’énergie. Ces der- a provoqué le doute et une réputation sée et la vente d’énergie au meilleur prix. son occupant est présent ; faire varier niers sont encore amenés à augmenter, fâcheuse pour l’énergie solaire. l’intensité de l’éclairage d’un showroom notamment à la suite de l’arrêt de diffé- Réaliser un audit de voitures en fonction de la luminosité rentes centrales nucléaires. Une entre- Pourtant, le photovoltaïque tout La première étape pour guider une entre- extérieure ; éclairer automatiquement le prise qui n’a pas encore de contrat de comme d’autres solutions alternatives prise dans la transition énergétique est capteur d’une alarme qui se déclenche ; fourniture pour 2018 a donc tout inté- restent fort utiles et très rentables pour de réaliser un audit, une photographie éteindre l’éclairage et le chauffage par- rêt à commencer à s’interroger sur l’op- les entreprises. Certaines ont même de sa consommation, en répondant aux tout dans l’entreprise en fin de journée. portunité de renégocier dès à présent un impact dès la fin du premier mois questions suivantes : « quelles consom- Au bout du compte, la domotique permet avec son ou ses fournisseurs d’énergie. d’installation. L’utilisation du LED, par mations ? », « comment ? » et « pour- non seulement d’améliorer la sécurité et Il est d’ores et déjà possible de bloquer exemple, permet une réduction de la quoi ? ». La deuxième étape est d’émettre le confort, mais aussi d’engendrer jusqu’à des prix pour des livraisons en 2019 et consommation électrique dans une des recommandations, par exemple, 90 % d’économies sur sa facture d’énergie. 2020. Couvrir les risques de hausse en fourchette de 60 à 90 % par rapport à un celle de réduire sa consommation en ins- achetant au bon moment fait partie de éclairage traditionnel ; dans l’industrie, tallant de l’éclairage LED, en outre plus Anticiper la bonne gestion énergétique. Les gains elle est de 60 à 65 %, tandis que pour de respectueux de l’environnement. De manière générale, les solutions d’une négociation sont souvent plus petites PME telles que des restaurants, Il existe bon nombre de solutions énergétiques dites « intelligentes » importants que le choix du fournisseur elle peut atteindre les 90 %. pour l’électricité, le chauffage, etc. sont encore amenées à évoluer à l’ave- lui-même ! À bon entendeur… Parmi elles, la domotique tient une nir. D’ici quelques années, les réseaux Se faire accompagner place de choix. En effet, elle permet de d’électricité intelligents, qui se mettent Pour franchir le pas de la transition éner- centraliser le contrôle des différents sys- progressivement en place en Wallonie Philippe Van Lil gétique, il est indispensable d’avoir une tèmes et sous-systèmes de l’entreprise : et à Bruxelles notamment, permet- redaction.be@mediaplanet.com
POUR AVOIR CHAUD, IL Y A DES COMBINAISONS ORIGINALES… ET IL Y A LA COMBINAISON PARFAITE. Chaudière au mazout Panneau solaire Dans un monde où l’énergie est en perpétuelle évolution, le mazout reste une valeur sûre. Saviez-vous qu’il se combine aujourd’hui parfaitement avec des panneaux solaires, ou d’autres sources d’énergies renouvelables, pour un rendement maximum de votre système de chauffage? Ainsi, vous êtes toujours bien au chaud. Découvrez tous les avantages du mazout sur informazout.be Chaleur innovante, chaleur d’avenir
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