2017-2021 RACE FOR WATER ODYSSÉE - Un bateau révolutionnaire, une mission capitale pour les océans - LPO Raoul Georges Nicolo
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2017-2021 RACE FOR WATER ODYSSÉE Un bateau révolutionnaire, Départ, Lorient une mission capitale pour les océans 9 Avril 2017 TOKYO AMÉRIQUE DU NORD BERMUDES San Diego Bahamas Cuba République Dominicaine Guadeloupe OCÉAN PACIFIQUE AFRIQUE Micronésie OCÉAN ATLANTIQUE Mélanésie AMÉRIQUE DU SUD Nouvelle Polynésie Calédonie Française dossier de presse
Édito 4 La Fondation Race for Water 6 Nos missions 6 L’Odyssée Race for Water 8 L’équipe Race for Water Odyssée 10 État des lieux sur la pollution des océans 12 Du déchet plastique à la ressource énergétique 16 Fonctionnement de la machine 18 Mise en œuvre de la machine 18 Objectifs stratégiques 20 Accélérer la transition énergétique 22 2017-2021 Les sources d’énergie à bord 24 L’avenir : le mix energetique 25 Le fonctionnement de l’hydrogène et la pile à combustible 26 RACE FOR WATER ODYSSÉE Des technologies commerciales 27 Un modèle pour les îles 27 Contribuer à la recherche scientifique 28 Les atouts du navire Race for Water 29 Les aménagements du navire Race for Water 29 Les partenariats scientifiques pour 2017 30 Mener des projets pédago-scientifiques 33 Sensibiliser 34 Nos éco-gestes 35 La gouvernance de la fondation 36 Nos Ambassadeurs 38 Nos partenaires 38
« Cette nouvelle expédition démontre l’existence de solu- tions concrètes pour la préservation des océans. D’une part nous accélérons la transition énergétique avec notre navire à propulsion mixte solaire-hydrogène-kite. D’autre part nous allons plus loin dans cette recherche de transi- tion, en intégrant une technologie capable de transformer un déchet plastique en une ressource énergétique avec un impact environnemental, économique et social durable. » Marco Simeoni Donner de l’espoir Président de la Fondation Race for Water pour la préservation des océans : des solutions existent « Les océans sont au cœur des objectifs pour le dévelop- pement durable des Nations Unis. La propulsion novatrice hybride solaire-hydrogène du navire Race For Water accé- lérera la nécessaire transition énergétique. C’est donc un projet essentiel pour la préservation des océans, notre res- source la plus précieuse. » Michael Møller Directeur général des Nations Unies à Genève 5 race for water odyssée
En 2010, l’entrepreneur suisse Marco Simeoni crée la Fondation à Lausanne et s’y dévoue entièrement afin de mettre sa fibre entrepreneuriale au ser- vice des océans. Passionné par la mer, il décide en 2015 de lancer une expé- dition scientifique et environnementale, la Race for Water Odyssée, pour dresser un premier bilan global de la pollution plastique de nos océans. Le constat est clair, les « îles de plastique » n’existent pas, aller collecter les déchets plastiques en mer s’avère être une utopie. Au cœur des océans s’étend une « soupe » de microplastiques qui vogue au gré des gyres océa- niques. « Nous avons très rapidement pris conscience que la solution est à terre. Il faut absolument empêcher les déchets plastiques d’atteindre les océans », explique Marco Simeoni. Cette année, Race for Water repart autour du monde avec cette nouvelle Odyssée, afin de proposer des solutions pour la préservation des océans. « En 2015 nous étions dans le constat, démunis face à l’ampleur du pro- blème de la pollution plastique des océans. Avec cette Odyssée 2017-2021 à bord de notre navire à propulsion mixte solaire-hydrogène-kite, nous 1 souhaitons démontrer que des solutions durables existent grâce à des technologies innovantes, pour préserver les océans. ». LA FONDATION RACE FOR WATER Nos missions 1 Promouvoir des solutions innovantes capables de trans- former les déchets plastiques en ressources énergé- tiques (machine développée avec notre partenaire ETIA et dont le projet pilote se réalisera à l’automne 2017). 2 Accélérer la transition énergétique par la mise en valeur de la propulsion mixte solaire-hydrogène-kite de notre navire ambassadeur. 3 Contribuer à la science en accueillant à bord du navire des équipes internationales de chercheurs et des pro- jets pédago-scientifiques. 4 Sensibiliser les décideurs ainsi que le grand public et les jeunes générations, à l’urgence de la préservation des océans. 7 race for water odyssée
L’Odyssée Race for Water 1 Première escale Durant 5 ans, le navire Race for Water fera le tour du monde afin de pro- Les Bermudes – Coupe de l’America 2017 poser des solutions pour la préservation des océans. Le parcours s’articule Dates de mai à juin 2017 Lieu archipel des Bermudes selon deux choix : Zone océanique océan Atlantique, mer des Sargasses Programme scientifiques Ephemare et Weather-MIC Faire escale lors de manifesta- Accueillir à bord des scienti- Manifestation America’s Cup tions internationales afin de sen- fiques et des étudiants pour sen- 2 3 sibiliser le grand public, comme sibiliser à la nécessité urgente Nous participerons à deux autres grands événements les décideurs, aux solutions pro- de préserver les océans. internationaux : les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 posées par la Fondation. & et l’Exposition Universelle de Dubaï en 2021. Départ, Lorient 9 Avril 2017 OCT. 2021 NOV. 2020 MAR. 2018 MAI 2017 SEPT. 2020 AVR. 2018 2 1 BERMUDES AMÉRIQUE DU NORD TOKYO San Diego 3 ASIE Jeux Olympiques America’s Cup Shanghaï Juillet − Août 2020 Mai − Juin 2017 DUBAÏ Bahamas Exposition Universelle Hong Kong Cuba Oct. 2020 − Avr. 2021 République Dominicaine Guadeloupe OCÉAN PACIFIQUE OCÉAN ATLANTIQUE Koror AFRIQUE Micronésie Mélanésie OCÉAN INDIEN OCÉAN INDIEN AMÉRIQUE DU SUD Nouvelle Polynésie Calédonie Française OCÉANIE Parcours prévisionnel Évènements majeurs Zones d’études scientifiques potentielles Escales 9 race for water odyssée
L’équipe Race for Water Odyssée Faire naviguer le premier navire à propulsion mixte solaire-hydrogène-kite est un exploit technologique qui a demandé le concours de nombreux ingénieurs, marins professionnels et techniciens expérimentés. L’équipe de l’Odyssée Race for Water est éclectique, composée de talents très variés, tous unis autour d’une même passion des océans et de la course au large. Après plus d’un an de travail, le projet se concrétise avec le lancement de l’Odyssée à Lorient. Au programme : festivités, rencontres et moments de partage à bord du navire ambassadeur. L’aventure ne fait que commencer, les uns partant en mer et les autres restant à la base de Lorient pour assurer le bon déroulement du parcours depuis la terre. Marco Simeoni, chef d’expédition Olivier Rouvillois, intendant Gérard d’Aboville, capitaine Franck David, directeur opérations Pascal Morizot, capitaine offshore Jean-Marc Normant, directeur technique « Il faut des solutions concrètes pour résoudre le problème Annelore Le Duff, second capitaine Annabelle Boudinot, second capitaine Franklin Servan-Schreiber, directeur communication de la pollution des océans. Race for Water nous offre un Martin Gavériaux, ingénieur de bord Laure Lunven, relations presse espoir. Être skipper, même si je ne le serai qu’en poin- Charles-Henri Gremaud, ingénieur de bord Peter Charaf, média content manager Anne Le Chantoux, matelot Luce Molinier, responsable escales tillé, d’une telle expédition pionnière en matière de mix énergétique, est une expérience qui correspond totale- ment aux challenges auxquels j’aime me mesurer ! » Gérard d’Aboville Capitaine du navire Race for Water 11 race for water odyssée
Production mondiale de plastique Ratio plastiques/poissons dans l’océan en million de tonnes (en poids) 350 311 MT x20 80 % 300 250 La production de plastiques 80 % des déchets marins 200 a été mutipliée par 20 dans 150 les 50 dernières années sont composés de plastique 1:5 >1:1 100 2014 projeté en 2050 50 Les déchets plastiques toxiques tapissent le fond des océans 15 MT Nous identifions ici des niveaux extraordinairement alarmants de polluants 0 1950 19601964 1970 1980 1990 2000 20102014 organiques persistants dans la faune endémique des amphipodes prove- nant de deux des fosses océaniques les plus profondes (> 10 000 mètres). Les niveaux de contaminants y sont considérablement plus élevés que ceux mesurés dans des régions proches de zones industrielles. Cela démontre 2 une bioaccumulation de contamination à haute dose des fonds marins par des polluants anthropiques toxiques. Nous pouvons en déduire que ces polluants sont désormais omniprésents dans tous les océans du monde et à toutes les profondeurs. État des lieux sur Nature, ecology & evolution, février 2017. la pollution des océans Plus de plastique que de planctons Quelques chiffres pour mieux comprendre Sept expéditions sont menées dans cette zone de 3,4 millions de km2, que l’urgente nécessité de préserver les océans l’on surnomme habituellement le “Great Pacific Garbage Patch” (la «grande poubelle du Pacifique»). L’équipe y dénombre 334 271 fragments de plas- tique par km2 en moyenne, avec des pics à 969 777 fragments par km2. La masse de plastique y est six fois plus élevée que celle du plancton, pour un poids estimé de plusieurs dizaines de milliers de tonnes à plusieurs millions, selon différentes études, dont les modes de calcul et résultats divergent. Le Monde sur une étude de Charles Moore, mai 2012. 13 race for water odyssée
Croissance incontrôlée de la production de plastique En poursuivant avec le même système actuel de production, d’utilisation et d’abandon des plastiques, les océans contiendront plus de plastique que de poissons (en poids) d’ici 2050. Il est estimé qu’il y aura plus de plastique produit au cours des dix pro- chaines années qu’il n’en a été produit depuis le début de son industrialisa- tion dans les années 1950. Production mondiale de plastique Ratio plastiques/poissons dans l’océan en million de tonnes (en poids) 350 311 MT x20 300 250 200 La production de plastiques a été mutipliée par 20 dans 150 les 50 dernières années 1:5 >1:1 100 2014 projeté en 2050 50 15 MT 0 1950 19601964 1970 1980 1990 2000 20102014 Étude réalisée par le cabinet McKinsey et la Fondation Ellen MacArthur, janvier 2016. Atteinte à la santé publique par pollution des cargos Dans une étude publiée début juin 2016, l’université de Rostock et le centre de recherche sur l’environnement allemand Helmholtz Zentrum Munich, établissent un lien sans équivoque entre les gaz d’échappement des cargos et certaines maladies graves. Les émissions du transport maritime, selon cette étude, provoquent 60 000 décès prématurés par an dans l’Union euro- péenne. Coût pour les services de santé européens : 58 milliards d’euros. Le Monde, juillet 2015. Les océans sont la biosphère de notre planète 71 % de la surface de la terre est faite d’océans. Mais c’est le volume qui est intéressant : la profondeur moyenne est de 3 800 mètres, donc si on regarde le volume de l’océan, c’est 99 % du volume offert à la vie, à la biosphère. Gilles Bœuf, biologiste et professeur à l’Université de Pierre et Marie Curie - RFI Radio, mars 2017. 15 race for water odyssée
Après avoir sillonné les mers du globe, la Fondation s’est attelée, en 2016, à trouver des solutions pour empêcher que les déchets plastiques n’at- teignent les océans. « Une idée m’est apparue lors d’une conversation avec un collecteur de rue », explique Marco Simeoni. Dans beaucoup de villes de part le monde, des collecteurs sont payés pour récolter l’aluminium, le verre, le carton ou encore le PET afin que des infrastructures les prennent en charge (recyclage, combustion, etc.). Pourtant, ils ne ramassent pas les plastiques, car ils n’ont aucune valeur marchande. « Nous avons imaginé, avec notre partenaire industriel ETIA, une technologie capable de trans- former les plastiques en fin de vie en énergie, que ce soit du gaz ou de l’électricité. La vente de cette énergie nous permettra de rémunérer les collecteurs de rue, ce qui les incitera à ramasser les plastiques en fin de vie », précise Marco Simeoni. La machine permettant la transformation du déchet plastique en ressource énergétique utilise un procédé de gazéifi- cation unique et breveté. Actuellement en production, la Fondation Race for Water attend la livraison de cette machine pour l’automne 2017, afin de lancer un projet pilote de six mois. 3 « Aujourd’hui la société ETIA étend son développement à la fabrication de procédés de valorisation énergétique des déchets et des plastiques résiduels afin de les convertir en énergies renouvelables particulièrement adaptées aux écosystèmes délocalisés (procédé de gazéification pour la Du déchet plastique à production d’électricité, de méthane et d’hydrogène). C’est donc tout natu- rellement qu’ETIA a souhaité s’associer à la Fondation Race for Water pour la ressource énergétique développer des solutions industrielles et économiques répondant à la fois à la menace de pollution des océans par des flots de plastiques usagés, mais aussi aux besoins énergétiques grandissants des îles et villes côtières directement impactées par ces pollutions. » Olivier Lepez, directeur général d’ETIA Cette approche technologique innovante démontre que les déchets plas- tiques sauvages peuvent être une ressource additionnelle à la transition énergétique tout en générant des bénéfices sociaux, économiques et environnementaux. 17 race for water odyssée
Fonctionnement de la machine 1 Création d’emplois Toute matière organique possède une Lors de ce procédé Biogreen®, la pyrolyse Organisation de la collecte énergie, appelée pouvoir calorifique. Par à haute température est réalisée grâce avec des ONG locales exemple lorsque du bois est brûlé, il dégage à un équipement novateur et unique, le 2 une énergie ressentie sous forme de cha- Spirajoule®. Cette longue vis pousse la Transformation leur. Les plastiques aussi possèdent un fort matière plastique au sein d’un compartiment potentiel énergétique. étanche tout en la chauffant par effet Joule. du plastique en énergie COLLECTE La matière est ainsi transportée à allure Technologie novatrice Un procédé breveté, nommé Biogreen® régulière au sein de l’appareil et la tempéra- opérée par des coopératives permet par diverses réactions comme la ture de la vis peut être pilotée de façon très locales pyrolyse, la torréfaction ou la gazéification, précise jusqu’à des températures pouvant 3 d’exploiter les pouvoirs calorifiques de atteindre 800 °C. Cela permet d’adapter par- matières comme la biomasse, le plastique faitement le temps de séjour et la tempéra- Création de valeur ou encore des résidus de fuel. La réaction ture au matériau à traiter et au produit final Rentabilité financière de pyrolyse est provoquée par chauffage désiré. Dans le cas d’un traitement à 800 °C, RÉMUNÉRATION DES des projets à haute température et en absence d’oxy- l’objectif est de maximiser le rendement en COLLECTEURS DE RUE gène, d’une matière organique. Au-delà syngaz et d’atteindre la transformation la d’une certaine température, la matière se plus complète possible des plastiques. décompose chimiquement et se transforme en d’autres produits, des gaz, des liquides ou Le syngaz est ensuite nettoyé grâce à diffé- des solides. rentes étapes de filtration, d’épuration et de condensation. L’objectif de cette étape cru- Pour récupérer le pouvoir calorifique de ciale est d’éliminer les poussières, les parti- la matière plastique, principalement sous cules fines, les acides gras de type goudron, PREPARATION DES MATÉRIAUX la forme d’un gaz, une simple réaction de les gaz condensables ainsi que les molécules Déchets plastiques mixtes pyrolyse n’était pas suffisante. Il a fallu aller indésirables telles que le chlore et autres pol- transformés en pellets plus loin en réalisant une pyrolyse à très luants. Le gaz est donc purifié, non toxique haute température et sans oxygène. Ce et peut être utilisé comme carburant dans NETTOYAGE DU GAZ traitement thermique permet de couper les des moteurs ou turbines afin de produire de chaînes carbonées qui composent le plas- l’électricité. Il est également possible d’ex- tique. Un phénomène de carbonisation sans traire et de revendre directement des frac- oxygène qui conduit à l’obtention d’un gaz tions d’hydrogène ou de méthane. de synthèse appelé syngaz, principalement GAZ DE SYNTHÈSE composé de méthane et d’hydrogène. Les résidus solides et liquides issus de cette Compatible pour transformation sont optimisés puisque la des applications fraction gazeuse atteint jusqu’à 80 %. énergétiques Mise en œuvre de la machine Compact, modulaire et mobile, il suffit de une production énergétique décentralisées. quelques semaines pour installer une unité Ces modèles de gestion déjà expérimentés PYROLYSE À HAUTE TEMPÉRATURE qui permet de traiter de 5 à 12 tonnes dans certains pays nordiques sont reconnus Conversion thermochimique de plastiques usagés par jour. Plusieurs pour leur efficacité, ainsi que leurs avantages en l’absence d’oxygène machines peuvent fonctionner en parallèle sociaux et environnementaux. afin d’atteindre des capacités de traitement CONVERTION DU SYNGAS plus importantes. L’installation Biogreen®, en électricité ou gaz commerciaux respecte les normes environnementales les (hydrogène, méthane, autres) plus strictes et est certifiée CE. Ces solutions techniques de petites et moyennes capa- cités favorisent une gestion de déchets et 19 race for water odyssée
« Le canton de Vaud est une région au sein de laquelle se concentrent de très nombreuses entreprises, ce qui favo- rise l’émergence de projets innovants. Bien que notre rôle soit d’accompagner et de promouvoir le développement du tissu économique régional, nous apportons également un soin particulier au positionnement et aux valeurs por- tées par les organismes et entités soutenus. À l’image de Solar Impulse, Solar Stratos ou encore Planet Solar, la Fondation Race for Water combine les éléments suivants : un ancrage dans le canton de Vaud, mais avec un poten- tiel de rayonnement au-delà de notre territoire et dans le souci des enjeux liés au développement durable. En effet, Objectifs stratégiques nous reconnaissons pleinement la valeur ajoutée de pro- D’ici 2025, nous souhaitons que notre modèle soit répliqué à une échelle jets favorisant la promotion des nouvelles technologies mondiale et qu’il puisse avoir un impact durable dans les trois domaines suivants : propres, qui plus est lorsque ceux-ci émanent des Hautes Écoles vaudoises. En définitive, le canton de Vaud, par le 1 biais du Département de l’économie et du sport (DECS), Environnemental Protéger la santé humaine et la survie des espèces en réduisant notablement la quantité annuelle de déchets est fier de contribuer au bon développement des activités plastiques qui atteint les océans. de la Fondation Race for Water en tant que « Donateur Supporter ». » 2 Économique Transformer en énergie plus de deux millions de tonnes Philippe Leuba de plastique sauvage par an, ce qui correspond à four- Chef du Département de l’économie et du sport du canton de Vaud nir en électricité près d’un million de foyers. 3 Social Procurer du revenu à plus de 240 000 collecteurs de rue. 21 race for water odyssée
« La Fondation Race for Water démontre qu’un avenir sans émission n’est pas une utopie — il est déjà en train de se concrétiser. L’ONU Environnement est fier de soutenir 4 l’Odyssée autour du monde de ce navire innovant. Cette aventure démontrera la puissance des énergies renouve- lables, et stimulera la recherche de nouvelles solutions Accélérer pour préserver nos océans de la pollution plastique. » la transition énergétique Erik Solheim Directeur de l’ONU Environnement 23 race for water odyssée
Conscient que les plastiques ne constituent pas l’unique type de pollution L’avenir : le mix énergétique auquel l’océan doit faire face, Race for Water s’engage pour la transition Obtenir de l’énergie grâce aux panneaux solaires est une technologie qui énergétique. « Pour cette nouvelle Odyssée nous naviguons avec un navire a fait ses preuves. Pourtant des limites persistent en matière de batteries. uniquement propulsé par des énergies propres : le solaire, le vent et l’hy- Les modèles actuels ne sont pas en mesure de stocker l’énergie plusieurs drogène. », commente Marco Simeoni. Il est essentiel de démontrer qu’une semaines sans déperdition. De plus, elles sont volumineuses et lourdes, navigation aux énergies propres est possible et que la transition énergé- avec une durée de vie limitée à environ cinq ans. tique est une réalité. L’hydrogène, muni de sa pile à combustible, permet un stockage efficient Les sources d’énergie à bord d’énergie électrique. En navigation, l’énergie solaire est utilisée d’une part pour recharger les batteries permettant d’alimenter le bateau la nuit et Le solaire d’autre part pour alimenter directement les moteurs du navire au cours de Race for Water dispose de 500 m2 de panneaux solaires la journée et la vie à bord. Lorsque le bateau ne navigue pas, le surplus de la marque Sunpower, soit 38 000 cellules photovol- d’énergie solaire est utilisé pour produire de l’hydrogène. Lorsque le vent taïques. Disposé sur le pont supérieur du catamaran et le permet, le kite tracte le navire, ce qui soulage à son tour le solaire et sur les deux ailes amovibles, ce champ énergétique per- permet ainsi de créer de l’hydrogène avec le surplus d’énergie électrique. met de fournir 93 kWh et d’alimenter le moteur pour une L’hydrogène peut ensuite être transformé en électricité à travers le sys- vitesse moyenne de l’ordre de 5 nœuds. tème de pile à combustible qui alimentera les moteurs ou rechargera les batteries. L’hydrogène Race for Water et la société Swiss Hydrogen SA intègrent à bord une unité de production d’hydrogène, produite à partir de l’eau de mer. Elle contient : 25 bouteilles d’hydrogène à 350 bar permettant de stocker envi- ron 200 kg d’hydrogène qui sera converti en plus de 2 600 kWh d’électricité, soit 4 fois le stockage électrique contenu dans les batteries (745 kWh). L’hydrogène per- met de gagner 6 jours d’autonomie à une vitesse de 5 nœuds. Le kite La société Skysails Yacht développe un kite de traction dernière génération de 40 m2 de surface qui se déploie à une hauteur de 150 m, l’équivalent de 500 m2 de voi- lure sur la mer ou 200 kW de propulsion. Il s’agit d’une solution innovante et performante, gérée automatique- ment qui permettra de doubler la vitesse du navire dans certaines conditions et de gagner une large autonomie. 25 race for water odyssée
Le fonctionnement de l’hydrogène « En tant que spécialiste des technologies liées à l’hydrogène, Swiss Hydrogen est fière de mettre ses compétences et son expérience au ser- et sa pile à combustible vice de la préservation des océans. Au-delà de la fourniture de notre tech- 1 nologie, nous sommes passionnément engagés pour la cause défendue De l’eau de mer est pompée, désalinisée et stockée à par Race for Water. Notre solution d’hydrogène conçue pour le navire bord. Race for Water vise à démontrer à la communauté maritime qu’une propul- 2 sion à énergie propre est aujourd’hui une alternative possible. La technolo- Cette eau douce est alors purifiée avant d’être élec- gie de l’hydrogène est maintenant mûre, fiable et durable, sur terre comme trolysée grâce au surplus d’énergie photovoltaïque sur mer. » disponible. Alexandre Closset, président de Swiss Hydrogen SA 3 L’électrolyseur produit l’hydrogène à 50 bar, qui est ensuite séché, compressé à 350 bar puis stocké dans des cylindres spécialement dédiés. Près de 200 kg d’hy- Des technologies commerciales drogène pourront ainsi être stockés. Nous avons fait le choix de développer des solutions uniquement basées sur des technologies existantes, en collaboration avec des entreprises com- 4 Selon les besoins, l’hydrogène sera reconverti en élec- merciales. Nos solutions sont donc exploitables par ceux qui souhaitent, tricité à travers les deux piles à combustible de 30 kW tout comme nous, accélérer la transition énergétique. chacune. Celles-ci maintiennent le niveau de charge des batteries ou alimentent directement le moteur élec- « Je suis heureux de pouvoir témoigner d’un autre projet suisse qui symbo- trique (hélices). lise de manière concrète la transition énergétique. La propulsion du navire Race for Water, basée sur le mix d’énergie solaire, d’hydrogène et d’un kite à traction, fera exemple dans l’histoire de notre futur propre. Cette solu- tion proposée par Race for Water est à la pointe de l’innovation, mais reste accessible à tous car ils ont fait le choix de la baser sur des technologies ÉNERGIE SOLAIRE Panneaux photovoltaïques commerciales. » PRODUCTION D’HYDROGÈNE Bertrand Piccard, initiateur du projet Solar Impulse avec le surplus d’énergie 1 DÉSALINISATION Eau de mer en eau douce puis puri ée (dé-ionisée) Un modèle pour les îles STOCKAGE ÉNERGIE Les îles, particulièrement affectées par la pollution plastique, sont actuelle- Batteries lithium 2 PRODUCTION DE L’HYDROGÈNE ment entièrement dépendantes des énergies fossiles. C’est grâce au fioul (Électrolyse) apporté par cargo à grands frais qu’elles produisent la grande majorité de leur électricité. « Le navire Race for Water, fonctionnant uniquement aux énergies du soleil, de l’eau et du vent, est un modèle de transition éner- 3 COMPRESSION DE L’HYDROGÈNE gétique pour les îles qui disposent de ces mêmes ressources naturelles, » explique Marco Simeoni. « De plus, tout au long de l’Odyssée 2017-2021 le navire fera la promotion d’une technologie capable de transformer les PROPULSION DU NAVIRE STOCKAGE DE L’HYDROGÈNE Moteurs électriques GAZEUX À HAUTE PRESSION déchets plastiques en ressources énergétiques, offrant ainsi une source additionnelle pour le mix énergétique. » 4 PRODUCTION D’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE Piles à combustible 27 race for water odyssée
Adapté aux expéditions scientifiques, le navire Race for Water a été entiè- rement réaménagé en 2016 afin d’offrir des conditions de travail optimales à bord. Grâce à ses 90 m2 dédiés à la science, sa stabilité et son autonomie énergétique, ce navire permet d’embarquer à son bord des équipes de cinq à sept chercheurs, ainsi que des étudiants. Laboratoire humide 2 accès directs à l’eau Puit d’accès à l’eau Laboratoire Postes de travail sec Les atouts du navire Race for Water 5 1 Propulsion silencieuse, intérêt pour l’observation de la faune marine. Contribuer à 2 Déplacement à faible vitesse, adapté pour la prise de la recherche scientifique mesures. 3 Absence de parasitage lors des prélèvements en termes d’émanations de carburant ou de bruit. 4 Double accès direct à la mer depuis le pont arrière du bateau : accès facile pour l’échantillonnage. Les aménagements du navire Autres équipements à bord Plus de 90 m2 d’espace de travail flexible Un semi-rigide de 4,5 m motorisation 40 cv Laboratoire humide et treuil en option pour Trois équipements pour plongeurs (combi- des prélèvements en mer et un traitement à naisons + blocs) proximité immédiate Systèmes et logiciels de navigation Laboratoire sec climatisé indépendant à Station BATOS-météo France bord, équipé d’un frigo, d’un congélateur et possibilité d’une étuve Localisation GPS haute résolution Large espace de travail commun avec diffé- Équipement de mesure de la température de rents postes équipés l’eau de mer Escalier avec plateforme pour 2 plongeurs 29 race for water odyssée
Les partenariats scientifiques pour 2017 JPI Oceans WEATHER-MIC Dès 2017, des équipes de recherche du pro- Mené par Dr Annika Jahnke (UFZ Leipzig, gramme européen JPI Oceans prendront Allemagne) et Dr Hans Peter H. Arp (NGI part à l’Odyssée et utiliseront la plateforme Norvège), le projet WEATHER-MIC vise à Race for Water pour effectuer une partie de comprendre le vieillissement des micro-plas- leurs études. Établi en 2011, JPI Oceans est tiques en milieu marin afin de mieux appré- un programme stratégique de coordination hender leurs interactions avec ce même sur la recherche marine ouvert aux états milieu membres européens et aux pays associés. Équipe : Mr Hans Peter Arp et d’autres Parmi les initiatives conjointes lancées par JPI Oceans, le programme “Ecological Aspects scientifiques (jusqu’à 4) viendront à bord « Plusieurs partenaires du projet de recherche européen de Race for Water pour effectuer des of Microplastics” regroupe 4 projets autour échantillonnages. EPHEMARE sur les microplastiques (16 partenaires scien- des micro-plastiques dont EPHEMARE et WEATHER-MIC. Échantillonnage : Sédiments, eau, planctons tifiques de 10 pays différents) dont le nôtre à l’Université Zone de prélèvement : Dans la région des Caraïbes (Cuba, Bahamas, ...) de Bordeaux, sont impliqués dans la nouvelle expédition Odyssée conduite par la Fondation Race for Water. EPHEMARE Grâce au navire Race for Water, nous partons étudier les Dirigé par le Professeur Ricardo Beiras (Université de Vigo, Espagne), le projet effets des microplastiques sur les espèces marines dans la EPHEMARE étudie quant à lui les effets Plankton Planet zone des Bermudes et des Caraïbes. L’intérêt de collabo- éco-toxicologiques des micro-plastiques Le projet Plankton Planet a pour étude de sur les écosystèmes marins (pélagique et prendre le pouls de la biodiversité plancto- rer avec Race for Water est double. D’une part avoir accès nique et de la santé de nos océans sur des benthique). échelles spatio-temporelles pertinentes à à des milieux dans lesquels on ne peut pas échantillon- Équipe : Mr Ricardo Beiras et d’autres scientifiques (jusqu’à 7 : Université de Vigo travers une océanographie innovante et ner sans un bateau. D’autre part, ce navire doit permettre citoyenne à la voile. Porté par des chercheurs (Espagne), Université de Marche (Italie) et du CNRS et de l’équipe Tara-Océans, des de sensibiliser le plus grand nombre à la préservation des Université de Bordeaux (France)) viendront à bord de Race for Water pour effectuer des navigateurs citoyens récoltent du planc- ton marin au cours de leur navigation. Ces océans, à ce que nous faisons nous chercheurs dans nos échantillonnages. échantillons sont ensuite analysés par des laboratoires et à la mise en œuvre de solutions concrètes. » Échantillonnage : Eau, planctons experts internationaux en océanographie. Zone de prélèvement : Autour de l’archipel Coordinateurs du projet : Colomban de des Bermudes et dans la région des Caraïbes Jérôme Cachot Vargas (Directeur de recherche chez Roskoff et “Plankton Planet” (Directeur de projet)), et Professeur en éco-toxicologie, Université de Bordeaux Calixte Berger (Responsable du programme Plankton Planet) Équipe : Jusqu’à 6 scientifiques à bord pendant 3 à 4 semaines. Projet à mettre en œuvre en 2017 (missions sur le terrain pré- vues en 2018) Nature de l’étude : Possibilités d’imagerie à bord du navire Race for Water Zone d’études : Zone oligotrophique 31 race for water odyssée
Mener des projets pédago-scientifiques Consciente que le changement s’engagera grâce aux jeunes générations, la Fondation souhaite que le navire soit un lieu d’échange entre scienti- fiques et étudiants. « La collaboration avec la Fondation Race for Water a À ce jour des projets sont en cours d’élaboration avec des écoles afin que débuté dans le cadre du lancement du projet pilote (2015- des enfants puissent venir apprendre sur le navire en collaboration avec 2016) de notre programme Plankton Planet, premier pro- des chercheurs. Les objectifs seront de reproduire ce fonctionnement tout gramme d’océanographie biologique citoyenne, basé sur au long de l’odyssée. le séquençage massif de l’ADN extrait de communautés de plancton, le plus grand réseau de vie planétaire qui produit la moitié de notre oxygène et régule notre climat. Fort de notre premier partenariat, et étant donné nos pers- pectives, nous avons été séduits par la nouvelle plateforme acquise par la Fondation, 100 % autonome en énergie et entièrement restaurée pour l’accueil de scientifiques. Le navire Race for Water présente en effet toutes les qua- lités pour faire de l’imagerie du plancton in-situ dans un environnement optimal, ce qui nous permettrait d’obtenir des clichés uniques et de très bonne qualité. Les volumes dédiés à la science permettraient d’embarquer des instru- ments d’imagerie de laboratoire de très haute qualité. De plus, le navire Race for Water, de par sa configuration, est un fantastique outil pédagogique pour faire découvrir le monde merveilleux du plancton à des lycéens et étudiants universitaires, aspect que nous considérons comme essen- tiel. » Calixte Berger Responsable du programme Plankton Planet 33 race for water odyssée
En faisant le tour du monde, la Fondation Race for Water souhaite que le navire Race for Water soit un lieu de rencontres et d’échanges. Nous mobilisons le grand public et les leaders d’opinion sur l’extrême urgence de la préservation des océans, en particulier de la pollution plastique et des émissions du trafic maritime. Nous sensibilisons le plus grand nombre à travers nos expositions itinérantes, nos documentaires, nos interventions publiques et nos actions de médiation. « En tant qu’Ambassadeur de la Fondation et parrain du navire Race for Water, je m’engage à la préservation des océans et pour l’accélération de la transition énergétique. En tant que sportif, j’ai la conviction que le sport à son rôle à jouer dans cette transition. La candidature de Paris pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 s’inscrira dans le même esprit que les projets visionnaires et novateurs de Race for Water. » Tony Estanguet, co-président du comité de candidature Paris 2024 et Ambassadeur Race for Water 6 Nos éco-gestes Lors de chaque rencontre, nous donnons l’exemple de petits gestes simples que nous pouvons tous faire au quotidien. sensibiliser 1 Si possible, je renonce aux sacs en plastique à usage unique. 2 Je choisis des emballages réalisés avec des ressources renouvelables. 3 Je garde un sac réutilisable à portée de main. 4 Je ne jette pas de mégots de cigarettes ou tout autre déchet plastique par terre ou dans les toilettes. 5 J’utilise une gourde d’eau dans la mesure du possible. 35 race for water odyssée
Board Marco Simeoni Gilles Angela de Wolff Président Robert-Nicoud Alain Nicod Francis Valdvogel 7 Advisory board La gouvernance de la Fondation Franklin Philippe Sarasin Jean-Laurent Servan-Schreiber Bourquin Alexandre Closset Éric Sarasin Direction opérationnelle Serge Pittet 37 race for water odyssée
Nos Ambassadeurs Zep Tony Estanguet Gérard Virginie Faivre Stève Ravussin Carine d'Aboville Camboulives Sarah Laura Piru Huke Claude Thélier Aurélien Ducroz Michel Eric Loizeau Peyrel (Mama Piru) Desjoyeaux Manu Bouvet Atsuko Quirk Anne Richard Loïc Forrestier Thomas Coville Alan Roura Nos partenaires Partenaires officiels et technologiques Supports officiels Partenaires institutionnels et scientifiques Fournisseurs officiels
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