Trio Jean-Yves Thibaudet, Lisa Batiashvili, Gautier Capuçon - Mardi 13 novembre 20h30
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ – PHILHARMONIE DE PARIS Trio Jean-Yves Thibaudet, Lisa Batiashvili, Gautier Capuçon Mardi 13 novembre 20h30
PROGRAMME Dmitri Chostakovitch Trio pour piano et cordes nº 1 Maurice Ravel Trio pour piano, violon, violoncelle ENTR ACTE Félix Mendelssohn Trio pour piano et cordes nº 2 Jean-Yves Thibaudet, piano Lisa Batiashvili, violon Gautier Capuçon, violoncelle FIN DU CONCERT (AVEC ENTR ACTE) VERS 22H25. Ce concert sera diffusé en différé sur live.philharmoniedeparis.fr et la chaîne Mezzo.
LES ŒUVRES Dmitri Chostakovitch (1906-1975) Trio pour piano et cordes nº 1 en ut mineur, op. 8 Date de composition : 1923. Date de création : le 25 octobre 1923 au cinéma l’Harlequinade de Petrograd, par Veniamen Sher (violon), Grigori Pekker (violoncelle) et Dmitri Chostakovitch (piano). Durée : environ 13 minutes. Ce trio est l’œuvre d’un adolescent d’à peine dix-sept ans, encore élève au Conservatoire de Saint-Pétersbourg (qui s’appelait alors Petrograd). Chostakovitch mit à profit un séjour dans un sanatorium en Crimée pour composer sa première œuvre de musique de chambre, qu’il dédia à Tatiana Glivenko, la jeune fille dont il était amoureux (raison, peut-être, pour laquelle il intitula initialement sa partition Poème). La création se déroula dans des circonstances un peu particulières, puisque l’œuvre servit d’accompagnement à un film muet. Elle connut encore quelques exécutions par la suite, mais ne fut publiée qu’en 1983 chez Muzyka, à partir de plusieurs sources manuscrites incomplètes. La fin de la partie de piano fut d’ailleurs rédigée par Boris Tichtchenko, élève de Chostakovitch. Dans les années 1920, le jeune compositeur progressa suffisamment vite pour négliger d’éditer ce qu’il pouvait regarder comme un devoir d’étudiant : une écriture instrumentale assez classique, une expressivité héritée du postromantisme, un unique mouvement de forme sonate traditionnelle, comportant deux thèmes contrastés. Cependant, on perçoit déjà les germes de la maturité dans les changements rapides de tempo et de caractère, les ruptures subites, les mélodies lyriques teintées d’harmonies acérées et les rythmes obsessionnels. Le papillon n’avait plus qu’à sortir de sa chrysalide. Héléne Cao 4
Maurice Ravel (1875-1937) Trio pour piano, violon et violoncelle 1. Modéré 2. Pantoum : Assez vif 3. Passacaille : Très large 4. Final : Animé Date de composition : 1914. Date de création : le 28 janvier 1915 à Paris, lors d’un concert de la S. M. I. salle Gaveau, par Gabriel Willaume (violon), Louis Feuillard (violoncelle) et Alfredo Casella (piano). Durée : environ 28 minutes. Le 18 juin 1914, Maurice Ravel écrit à Cipa Godebski : « J’ai commencé à travailler au Trio, malgré les réjouissances de la St Jean ». Ce n’est que le 18 juillet que le musicien semble émerger d’une longue période d’aridité créatrice. « Malgré le beau temps, voici trois semaines que le Trio n’avance pas et me dégoûte. Mais aujourd’hui, je me suis avisé qu’il n’était pas aussi nauséabond…et le carburateur est réparé. » Colette, Les Heures longues (1917) Composé de part et d’autre de la déclaration de guerre, le Trio est com- mencé le 3 avril 1914 et achevé le 29 août, à Saint-Jean-de-Luz. Ravel, écarté du service militaire en raison de sa petite taille et de sa constitution fragile, observe à distance le début du conflit. Le 3 août, il écrit à son ami Cipa Godebski : « Depuis avant-hier, ce tocsin, ces femmes qui pleuraient et surtout l’enthousiasme horrible des jeunes gens et tous les amis qui ont dû partir et dont je n’ai pas de nouvelles. Je n’en peux plus. Ce cauchemar de toutes les minutes est trop atroce. Je crois que je vais devenir fou ou que je vais céder à l’obsession. Vous pensez que je ne travaille plus ? Je n’ai jamais autant travaillé, avec une rage plus folle, plus héroïque. » 5
Ne partageant pas la conviction d’un affrontement bref qui domine dans les deux camps, il exprime de sombres pressentiments : « Je voulais terminer mon Trio que j’ai traité en œuvre posthume. Cela ne veut pas dire que j’y ai prodigué le génie mais bien que l’ordre de mon manuscrit et les notes qui s’y rapportent permettraient à tout autre d’en corriger les épreuves. » Comme pour canaliser son angoisse, il revient à une structure classique en quatre mouvements pour la première fois depuis son Quatuor à cordes (1903) ; il utilise la forme sonate (Modéré), le scherzo (Pantoum) et une danse ancienne à trois temps sur basse obstinée (Passacaille). Mais ces références à la tradition sont perturbées par des idées singulières : rythmes d’origine basque où la mesure est divisée en groupes de temps irréguliers (premier et dernier mouvements), allusion à une forme poétique d’origine malaise (le pantoum dont Baudelaire avait utilisé la structure dans Harmonie du soir). Et surtout, la transparence de l’écriture et la pudeur de l’expression alternent avec des sonorités mordantes et une extrême violence. Le mouvement lent, avec son tempo très étiré, évoque moins une danse qu’une marche funèbre émergeant des abysses, puis y retournant après une déchirante clameur. Quant à l’embrasement du Final, faussement solaire, il semble annoncer le cataclysme qui conclut La Valse et le Boléro. Le 28 janvier 1915, devant un auditoire peu nombreux, Gabriel Willaume, Louis Feuillard et Alfredo Casella créèrent, non une œuvre posthume, mais un chef-d’œuvre, assurément. Hélène Cao Felix Mendelssohn (1809-1847) Trio pour piano, violon et violoncelle nº 2 en ut mineur, op. 66 1. Allegro energico e con fuoco 2. Andante espressivo 3. Scherzo : Molto allegro quasi presto 4. Finale : Allegro appassionato Date de composition : 1845. Date de création : le 20 décembre 1845 au Gewandhaus de Leipzig, par Ferdinand David (violon), Franz Carl Wittmann (violoncelle) et Felix Mendelssohn (piano). Durée : environ 32 minutes. 6
En 1843, le compositeur allemand Louis Spohr dédia sa Sonate pour piano en la bémol majeur à Mendelssohn. Juste retour des choses, ce dernier lui dédia son Trio pour cordes et piano n° 2 en ut mineur. Lorsque Spohr s’arrêta à Leipzig en 1846, lors d’une tournée, les deux hommes jouèrent cette partition chez Moritz Hauptmann, ainsi qu’un trio de Spohr. On se plaît à imaginer qu’il s’agissait de celui en fa majeur op.123 (1842), car la dernière partie de son Scherzo reprend le matériau de l’épisode central : une idée inhabituelle également présente dans le Scherzo du Trio n° 2 de Mendelssohn. Spohr se rappellera plus tard avec émotion son départ de la ville saxonne : Mendelssohn fut « le dernier à courir le long du wagon, du lent démarrage du train jusqu’à ce que ce ne soit plus possible, et ses yeux brillant de joie furent la dernière impression que les voyageurs emportèrent de Leipzig. » Les deux musiciens ne devaient plus se revoir. Mendelssohn dut également penser à un autre compositeur, Robert Schumann, dont il cite le mouvement lent du Quintette pour cordes et piano dans l’Allegro energico e con fuoco. L’Andante espressivo contraste avec la fièvre du mouvement initial, bien que l’aimable balancement des premières pages évolue progressivement vers une expression plus passionnée. En troisième position, le Scherzo vif-argent a valeur de signature et met la virtuosité des interprètes à rude épreuve. Il faut garder un peu de dis- tance avec les propos de Mendelssohn, quand il écrit à sa sœur Fanny : « Le trio est un peu effrayant, à première vue, mais il n’est pas vraiment difficile à jouer : cherchez et vous trouverez. ». Dans le Finale, après quelques pages enlevées, le piano expose une mélodie issue du choral Vor deinen Thron tret ich hiermit (« Devant ton trône, je me présente »), connue également dans le répertoire luthérien avec les paroles Gelobet seist du, Jesu Christ (« Sois loué, Jésus-Christ »). D’abord secondaire, elle devient le cœur du mouvement et atteint son point culminant peu avant la fin de l’œuvre. Ainsi, comme bien des musiciens romantiques depuis Beethoven, Mendelssohn associe la tonalité d’ut mineur à un climat sombre et tragique, point de départ d’une trajectoire dramatique menant à une conclusion triomphale. Héléne Cao 7
LE SAVIEZ-VOUS ? Le trio pour violon, violoncelle et piano Cet effectif trouve son origine dans la sonate baroque pour violon et basse continue : la partie de basse était souvent réalisée par un clave- cin et un violoncelle, lequel doublait la main gauche du clavecin. Entre la sonate et le trio naissant, les frontières sont donc plutôt floues. En témoignent par exemple les trios pour violon, violoncelle et piano de Haydn, où le violoncelle conserve un rôle de doublure de la main gauche du piano. Beethoven et Schubert ouvrent ensuite de nouvelles perspec- tives : émancipation du violoncelle, richesse de l’écriture exigeant des interprètes de première force (le répertoire était jusqu’alors destiné à des amateurs), structure en quatre mouvements et non plus en trois. Au xixe siècle, le trio avec piano devient la principale formation de chambre avec le quatuor à cordes, en particulier grâce à l’intérêt qu’il suscite chez les compositeurs-pianistes. Des Allemands comme Mendelssohn, Schumann et Brahms donnent une impulsion décisive, mais les Français Onslow, Alkan, Lalo, Chausson et Saint-Saëns contribuent aussi à ce que l’on considère comme l’âge d’or du trio. Même Chopin et Debussy se laissent tenter ! Aux xxe et xxie siècles, les compositeurs renouvellent les sonorités en introduisant des modes de jeu contemporains ; ils aiment en outre se référer à leurs aînés : Brahms dans Brahms-Bildnis de Wilhelm Killmayer (1976), Schumann dans les Fremde Szenen I-III de Wolfgang Rihm (achevés en 1984) ou encore Schubert dans les Huit Moments musicaux de Bruno Mantovani (2008). Hélène Cao 8
LES COMPOSITEURS Dmitri Chostakovitch essor. Deuxième disgrâce, en 1948, au Issu d’un milieu musicien, Dmitri moment du Concerto pour violon écrit Chostakovitch entre à 16 ans au pour Oïstrakh : Chostakovitch est mis à conservatoire de Saint-Pétersbourg. l’index et accusé de formalisme. Jusqu’à Il s’enthousiasme pour Hindemith et la mort de Staline en 1953, il s’aligne, Krenek, travaille comme pianiste de et s’abstient de dévoiler des œuvres cinéma. Œuvre de fin d’études, sa indésirables (comme De la poésie Première Symphonie (1926) soulève populaire juive). Le funambulisme l’enthousiasme. Suit une période de de Chostakovitch face aux autorités modernisme extrême et de commandes se poursuit. Après l’intense Dixième (ballets, musiques de scène et de film, Symphonie, les officielles Onzième dont La Nouvelle Babylone). Après et Douzième (dédiées à « 1905 » et la Deuxième Symphonie (1927), la « 1917 ») marquent un creux. L’intérêt collaboration avec le metteur en scène se réfugie dans les domaines du Meyerhold stimule l’expérimentation concerto (pour violoncelle, écrit pour débridée du Nez (1928), opéra Rostropovitch) et du quatuor à cordes gogolien tôt taxé de « formalisme ». (Septième et Huitième). Ces années Deuxième opéra, Lady Macbeth sont aussi marquées par une vie (créé en 1934) triomphe pendant personnelle bousculée et une santé deux ans, avant la disgrâce brutale qui décline. En 1960, Chostakovitch de janvier 1936. On annule la création adhère au Parti communiste. En de la Quatrième Symphonie… Mais contrepartie, la Quatrième Symphonie dès 1934 s’amorçait un retour à une peut enfin être créée. Elle côtoie la orientation classicisante et lyrique, qui dénonciatrice Treizième (« Babi Yar »), recoupe les exigences du « réalisme source de derniers démêlés avec le socialiste ». Après une Cinquième pouvoir. Après quoi Lady Macbeth Symphonie de réhabilitation (1937), est monté sous sa forme révisée, en Chostakovitch enchaîne d’épiques 1963. Chostakovitch cesse d’enseigner, symphonies de guerre (n o 6 à 9). les honneurs se multiplient. Mais sa La célébrissime « Leningrad » (no 7) santé devient préoccupante (infarctus devient un symbole, rapidement en 1966 et 1971, cancer à partir de internationalisé, de la résistance au 1973). Ses œuvres reviennent sur le nazisme. À partir de 1944, le quatuor motif de la mort. En écho au sérialisme à cordes, genre plus intime, prend son « occidental » y apparaissent des thèmes 9
de douze notes. Les réminiscences de de 1895, précèdent son entrée en 1897 pièces antérieures trahissent le souci dans les classes d’André Gédalge et de de conclure son œuvre. Il s’arrête à Fauré, qui reconnaît immédiatement le deux concertos pour piano, deux pour talent et l’indépendance de son élève. violon, deux pour violoncelle, à quinze Ravel attire déjà l’attention, notamment symphonies et quinze quatuors. Poèmes par le biais de sa Pavane pour une mis en musique, la Quatorzième infante défunte (1899), qu’il tient Symphonie (dédiée à Britten) précède pourtant en piètre estime ; mais ses les cycles vocaux orchestrés d’après déboires au Prix de Rome dirigent sur Tsvetaïeva et Michel-Ange. Dernière lui tous les regards du monde musical. réhabilitation, Le Nez est repris en 1974. Son exclusion du concours, en 1905, Chostakovitch était attiré par le mélange après quatre échecs essuyés dans les de satire, de grotesque et de tragique années précédentes, crée en effet un d’un modèle mahlérien-shakespearien. véritable scandale. En parallèle, une Son langage plurivoque, en seconds riche brassée d’œuvres prouve sans degrés, réagit – et renvoie – aux conteste aucun son talent (pour piano, interférences déterminantes entre le les Jeux d’eau, qui montrent bien que pouvoir et la musique. Ravel n’est pas le suiveur de Debussy qu’on a parfois voulu décrire, mais aussi Maurice Ravel les Miroirs et la Sonatine ; Quatuor à Né à Ciboure, dans les Pyrénées- cordes, Shéhérazade sur des poèmes Atlantiques, en 1875, Maurice Ravel de Klingsor). La suite de la décennie quitte presque immédiatement le Pays ne marque pas de ralentissement basque pour Paris où il grandit entouré dans l’inspiration, avec la Rapsodie de l’affection et de l’attention de ses espagnole (pour deux pianos et pour parents, qui reconnaissent rapidement orchestre), la suite Ma mère l’Oye, écrite ses dons pour la musique. Leçons de d’abord pour quatre mains, ou le radical piano et cours de composition forment Gaspard de la nuit, inspiré par Aloysius donc le quotidien du jeune Ravel, qui Bertrand. Peu après la fondation de la entre à 14 ans au Conservatoire de Société musicale indépendante (SMI), Paris. Il y rencontre le pianiste Ricardo concurrente de la plus conservatrice Viñes, qui allait devenir l’un de ses Société nationale de musique (SNM), plus dévoués interprètes, et se forge l’avant-guerre voit Ravel subir ses une culture personnelle, où voisinent premières déconvenues. Achevée en Mozart, Saint-Saëns, Chabrier, Satie 1907, la « comédie musicale » L’Heure et le Groupe des cinq. Ses premières espagnole est accueillie avec froideur compositions, dont le Menuet antique et même taxée de « pornographie », 10
tandis que le ballet Daphnis et Chloé, français vivant (Debussy est mort en écrit pour les Ballets russes (1912), 1918) écrit la plupart de ses dernières peine à rencontrer son public. Le succès œuvres. Bien que n’accusant aucune des versions chorégraphiques de Ma baisse de qualité, sa production ralentit mère l’Oye et des Valses nobles et considérablement avec les années, sentimentales (intitulées pour l’occasion jusqu’à s’arrêter totalement en 1932. Adélaïde ou le Langage des fleurs) En attendant, le compositeur reste actif rattrape cependant ces mésaventures. sur tous les fronts : musique de chambre La guerre, si elle rend Ravel désireux (Sonate pour violon et violoncelle de de s’engager sur le front (refusé 1922, Sonate pour violon et piano de dans l’aviation en raison de sa petite 1927), scène lyrique (L’Enfant et les taille et de son poids léger, il devient Sortilèges, sur un livret de Colette, conducteur de poids lourds), ne crée composé de 1919 à 1925), ballet (Boléro pas chez lui le repli nationaliste qu’elle écrit en 1828 pour la danseuse Ida inspire à d’autres. Le compositeur qui Rubinstein), musique concertante (les s’enthousiasmait pour le Pierrot lunaire deux concertos pour piano – Concerto (1912) de Schönberg ou Le Sacre du pour la main gauche et Concerto printemps (1913) de Stravinski continue en sol – furent élaborés entre 1929 de défendre la musique contemporaine et 1931). En parallèle, l’homme est européenne et refuse d’adhérer à la honoré de tous côtés – on lui offre Ligue nationale pour la défense de la notamment la Légion d’honneur en musique française. Le conflit lui inspire 1920… qu’il refuse – et multiplie Le Tombeau de Couperin, six pièces les tournées : Europe en 1923-1924, dédiées à des amis morts au front qui États-Unis et Canada en 1928, Europe rendent hommage à la musique du à nouveau en 1932 avec Marguerite xviiie siècle. Période noire pour Ravel, Long pour interpréter le Concerto qui porte le deuil de sa mère bien- en sol. À l’été 1933, les premières aimée (1917), l’après-guerre voit la atteintes de la maladie neurologique reprise du travail sur le « tourbillon qui allait emporter le compositeur se fantastique et fatal » de La Valse, manifestent : troubles de l’élocution, pensée dès 1906 et achevée en 1920. difficultés à écrire et à se mouvoir. Recherchant le calme, Ravel achète en Petit à petit, Ravel, toujours au faîte 1921 une maison à Montfort-l’Amaury de sa gloire, se retire du monde. Une en Seine-et-Oise, bientôt fréquentée intervention chirurgicale désespérée par tout son cercle d’amis : c’est là le plonge dans le coma, et il meurt en que celui qui est désormais considéré décembre 1937. comme le plus grand compositeur 11
Felix Mendelssohn qui donnent la preuve éclatante de Petit-fils du philosophe de l’Aufklärung la maturité de son talent. En 1826, il Moses Mendelssohn, fils du banquier entre à l’université de Berlin, où il suit Abraham et de Lea Mendelssohn, le notamment les cours d’esthétique de jeune Felix reçoit, comme sa grande Hegel, mais aussi ceux d’histoire et de sœur Fanny, une éducation complète. droit d’Eduard Gans ou de géographie Leurs parents, juifs convertis au avec Carl Ritter. Tout semble sourire protestantisme en 1822, fréquentent au jeune prodige – ou presque, car tout ce que Berlin compte d’intellectuels la création de son opéra Les Noces et d’artistes de premier plan, comme de Camacho, en 1827, est un échec les frères Humboldt, Hegel ou encore qui le décourage de poursuivre dans Heine. Leurs premiers cours de musique cette voie. En 1829, Mendelssohn sont donnés par leur mère, distinguée achève sa formation à l’université. Le pianiste ; puis les deux enfants, qui 11 mars de la même année, il dirige, manifestent des talents incroyables, avec l’aide de Zelter et le concours de sont adressés à Carl Friedrich Zelter. l’acteur Eduard Devrient, la première Grand admirateur de Bach que ses reprise depuis la mort de Bach de goûts portent peu vers la modernité en la Passion selon saint Matthieu, un musique, celui-ci les présente en 1821 événement qui marque le début de à Goethe, qui s’empresse de comparer la redécouverte du cantor et place Felix Mendelssohn à Mozart. Dès l’âge Mendelssohn au centre de l’attention. de neuf ans, le surdoué se produit Peu après, il entame son « grand tour », en public et accumule les œuvres : ce grand voyage européen destiné symphonies pour cordes, opéra (Les à parfaire l’éducation des jeunes des Deux Précepteurs, pour l’anniversaire hautes classes européennes. Il découvre de son père, alors qu’il a douze ans), à cette occasion l’Angleterre, à laquelle quatuor à cordes, première symphonie. le liera toute sa vie un lien spécial (il y Le virtuose du piano Ignaz Moscheles, retournera neuf fois et nombre de ses avec qui Mendelssohn restera lié tout œuvres seront créées là-bas), mais aussi au long de sa vie, devient un temps l’Écosse, ainsi que Vienne et l’Italie, où son professeur (bien qu’il avoue dans il rencontre Berlioz. Plusieurs partitions son journal n’avoir que bien peu à témoignent de ces impressions de apprendre à son élève). À la même voyage : Ouverture « Les Hébrides », les époque, le jeune homme, qui n’a que symphonies « Écossaise » (achevée en seize ans, compose son célèbre Octuor 1842) et « Italienne » (achevée en 1833, op. 20, bientôt suivi de l’Ouverture du puis révisée et jamais éditée). Revenu à Songe d’une nuit d’été, deux œuvres Berlin, Mendelssohn espère un temps 12
pouvoir succéder à Zelter, mort en de la vie du musicien commence 1832, à la tête de la Singakademie ; entre Leipzig et Berlin, où Frédéric- mais le projet n’aboutit pas, et il devient Guillaume IV souhaite la présence de directeur de la musique à Düsseldorf Mendelssohn. C’est pour la capitale en 1833. Par tageant son temps prussienne que le compositeur écrit ses entre l’Angleterre et la cité rhénane, musiques de scène (dont celle du Songe il participe à la redécouverte de d’une nuit d’été) ainsi que de la musique Haendel en dirigeant l’oratorio Israël en religieuse. Mais l’inaboutissement Égypte. Nommé en 1835 directeur du de certains projets du monarque lui Gewandhaus de Leipzig, Mendelssohn permet de retourner à Leipzig, où il joue dès lors un rôle primordial dans le fonde en 1843 le Conservatoire. Il s’y développement artistique de la ville. entoure d’artiste de premier plan, tels En collaboration avec l’orchestre du les Schumann ou les violonistes Joseph Gewandhaus, dont il fait une phalange Joachim et Ferdinand David. C’est pour de premier plan, mais aussi avec l’opéra ce dernier qu’il compose le Concerto ou avec le chœur de l’église Saint- pour violon et orchestre, achevé en Thomas, il organise d’innombrables 1844 ; il précède d’autres chefs-d’œuvre concerts, à l’occasion desquels les comme l’oratorio Elias ou, du côté de Leipzigois peuvent entendre aussi bien la musique de chambre, le Trio avec ses propres œuvres que celles de ses piano n° 2 et le Quatuor op. 80, écrit contemporains, ainsi que des pièces en mémoire de sa sœur bien-aimée plus anciennes de Bach, Haendel ou Fanny, morte en mai 1847. Avant même Gluck. En 1839, il crée la « Grande » que l’œuvre ne soit créée en public, Symphonie en ut de Schubert, mort Mendelssohn meurt, en novembre dix ans plus tôt, dont Schumann de cette même année, à seulement venait de retrouver le manuscrit. Son trente-huit ans. programme chargé n’empêche pas Mendelssohn de continuer à composer, sur tous les fronts : oratorio (Paulus créé en 1836 à Düsseldorf), musique de chambre (Quatuors op. 44 de 1837- 1838), musique pour piano (divers recueils de Romances sans paroles, mais aussi les Variations sérieuses de 1841), musique pour orchestre (Concerto pour piano n° 2, Symphonie n° 2 « Chant de louange »). La dernière décennie 13
LES INTERPRÈTES Jean-Yves Thibaudet la célèbre partie solo de la Deuxième Pianiste majeur, Jean-Yves Thibaudet Symphonie « The Age of Anxiety » évolue depuis plus de trente ans sur la de Leonard Bernstein et continue à scène internationale. Son répertoire, l’interpréter dans le monde entier en récital, musique de chambre et avec alors que l’année du centenaire de la orchestre, s’étend de Beethoven, Liszt, naissance du compositeur se termine. Il Grieg, Saint-Saëns à Khachaturian et l’a jouée avec l’Orchestre symphonique Gershwin, ainsi qu’aux compositeurs de Baltimore et Marin Alsop lors de la contemporains comme Qigang Chen première apparition de l’orchestre au ou James MacMillan. Dès le début de BBC Proms, et l’interprète également sa carrière, il se passionne pour les avec les orchestres philharmoniques répertoires situés au-delà du classique, de Los Angeles et Bruxelles ainsi que allant du jazz à l’opéra, qu’il transcrit l’Orchestre symphonique de Detroit. lui-même pour piano. Ses profondes La saison 2018-19 le voit renouer avec amitiés professionnelles à travers le plusieurs amitiés musicales de longue monde l’ont conduit à collaborer de date : programme Schumann, Fauré, manière spontanée et fructueuse avec Debussy et Enesco avec Midori, tournée le cinéma, la mode et les arts visuels. des grandes salles européennes avec Jean-Yves Thibaudet va ouvrir la saison Lisa Batiashvili et Gautier Capuçon et du Seattle Symphony avec le Concerto nouvelle collaboration avec Gautier pour piano de Khatchaturian. À l’été et Renaud Capuçon. Avec Gautier, 2018, une tournée asiatique l’a mené il interprète également la création à Taiwan, en Chine et en Corée du mondiale d’Éros Athanatos, fantaisie Sud avec Michael Tilson Thomas et concertante pour violoncelle et piano du le National Youth Orchestra. Artiste compositeur suisse Richard Dubugnon, en résidence à la Colburn School de avec le West Australian Symphony Los Angeles, résidence prolongée de Orchestra. Il l’interprète également trois ans, il exprime sa passion pour avec l’Orchestre Symphonique d’Anvers l’éducation et le soutien de jeunes en Belgique, au Klavier-Festival Ruhr talents à travers la bourse d’études et avec l’Orchestre Philharmonique « Jean-Yves Thibaudet », créée afin de Radio France. Avec l’Orchestre de d’aider les étudiants sélectionnés de Cleveland et l’Orchestre symphonique l’école, quel que soit leur instrument. Il d’Islande, Thibaudet crée également a été l’un des premiers interprètes de le troisième concerto pour piano de 14
James MacMillan. Les autres temps Dutoit et l’Orchestre de la Suisse forts de la saison incluent la Turangalîla- Romande. Aria – Opera Without Words, Symphonie d’Olivier Messiaen avec sorti la même année, présente des Marin Alsop et l’Orchestre symphonique transcriptions d’arias, dont certaines de Baltimore, ainsi qu’avec Susanna sont dues au pianiste lui-même. De Mälkki et l’Orchestre philharmonique sa passion pour le jazz naissent deux de Los Angeles. Avec Kent Nagano albums avec lesquels il conquiert le et l’Orchestre symphonique de grand public : Reflections on Duke: Montréal, il part en tournée avec Jean-Yves Thibaudet Plays the Music le Cinquième Concerto pour piano of Duke Ellington et Conversations de Saint-Saëns dans les plus belles with Bill Evans. Thibaudet a également salles d’Allemagne : Elbphilharmonie interprété la bande originale du film de Hambourg, Philharmonie d’Essen et Robin Swicord Wakefield, composée par celle de Berlin. Sa discographie, riche Aaron Zigman. Thibaudet a également de plus de cinquante albums, a reçu été le soliste de compositions primées deux nominations aux Grammy Awards, de Dario Marianelli pour les films Preis der Deutschen Schallplattenkritik, Atonement (qui a remporté un Oscar le Diapason d’Or, le Choc du Monde de pour la meilleure composition originale) la Musique, l’Edison Prize et plusieurs et Pride and Prejudice, et a enregistré Gramophones Awards. En 2017 a la bande originale d’Alexandre paru The Age of Anxiety de Bernstein Desplat pour le film Extremely Loud & avec l’Orchestre Symphonique de Incredibly Close, sorti en 2012. Il a fait Baltimore et Marin Alsop, avec qui une apparition dans le film de Bruce il avait précédemment enregistré Beresford consacré à Alma Mahler, Gershwin, dans des orchestrations jazz Bride of the Wind. En 2004, il a été de Rhapsodie in Blue, des variations président de la prestigieuse vente aux sur I got Rhythm et le Concerto en fa. enchères caritatives des Hospices de En 2016, année du 150e anniversaire Beaune. Sa garde-robe de concert est de la naissance d’Erik Satie, Decca conçue par Dame Vivienne Westwood. a sor ti un cof fret complet des Né à Lyon, Jean-Yves Thibaudet pièces pour piano solo, dont Jean- commence l’étude du piano à l’âge Yves Thibaudet est l’un des meilleurs de 5 ans et se produit deux ans plus interprètes. L’enregistrement des tard pour la première fois en public. Il Deuxième et Cinquième Concertos entre à 12 ans au CNSM de Paris, où il de Camille Saint-Saëns, nommé au étudie avec Aldo Ciccolini et Lucette Grammy Award et paru en 2007, a été Descaves et y obtient son Premier prix réalisé avec le concours de Charles à l’âge de 15 ans. Trois ans plus tard, il 15
est récompensé par les Young Concert et, pour une tournée européenne en Artists Auditions de New York. En 2007, trio avec piano, de Gautier Capuçon les Victoires de la musique lui décernent et Jean-Yves Thibaudet. Lors de la une Victoire d’honneur pour l’ensemble saison passée, Batiashvili était artiste en de sa brillante carrière qui lui vaut aussi résidence de l’Accademia Nazionale di d’être intronisé, en 2010, dans le Hall of Santa Cecilia. Avec un programme de Fame d’Hollywood. En 2012, Jean-Yves concertos, elle avait sillonné l’Europe Thibaudet est élevé au grade d’Officier avec le Gustav Mahler Jugendorchester, des Arts et des Lettres. le Chamber Orchestra of Europe, la Staatskapelle de Dresde et le West- Lisa Batiashvili Eastern Divan Orchestra. Elle s’était Couronnée de nombreuses vu confier la première britannique récompenses, Lisa Batiashvili a su du Concer to pour violon n° 2 conquérir le public comme ses pairs d’Anders Hillborg, après la création par la virtuosité et la profondeur de son mondiale de l’œuvre en 2016, et avait jeu. La violoniste allemande d’origine précédemment créé le Concerto n° 1 géorgienne entretient une collaboration d’Hillborg et celui de Lindberg. Lisa de long terme avec les meilleurs Batiashvili enregistre en exclusivité orchestres, chefs et solistes. Pour la chez Deutsche Grammophon. Son période 2019-21, elle sera directrice dernier album – Visions of Prokofiev artistique des Audi Sommerkonzerte (Chamber Orchestra of Europe/ d’Ingolstadt. Au cours de cette saison, Yannick Nezet-Seguin) – a remporté plusieurs programmes de concerto le Prix Opus Klassik et été nominé l’associent aux Berliner Philharmoniker, pour les Gramophone Awards 2018. à l’Orchestre Philharmonique Royal Parmi les précédents enregistrements de Stockholm ainsi qu’aux orchestres de l’artiste, citons les concertos de symphoniques de Boston, de Chicago Tchaïkovski et Sibelius (Staatskapelle et de la BBC. Lisa Batiashvili se produit Berlin/Daniel Barenboim), de Brahms également en tournée aux États-Unis (Staatskapelle Dresden/ Christian avec le Philadelphia Orchestra et en Thielemann) ainsi que le Concerto n° 1 Europe avec la Camerata Salzburg et de Chostakovitch (Symphonieorchester l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia des Bayerischen Rundfunks/ Esa-Pekka de Rome. Artiste en résidence 2018- Salonen). Sont également disponibles 19 de la Münchner Konzertdirektion en DVD l’enregistrement en direct du Hörtnagel, elle s’entoure dans ce cadre Concerto pour violon n° 1 de Bartók du Quatuor Ébène, de la Camerata (Berliner Philharmoniker/Yannick Nézet- Salzburg dirigée par François Leleux Séguin) et celui du Concerto pour violon 16
et violoncelle de Brahms (Gautier expressive, sa virtuosité exubérante et Capuçon/ Sächsische Staatskapelle la sonorité profonde de son violoncelle Dresden/Christian Thielemann). Matteo Goffriller de 1701. Il est artiste Formée par Ana Chumachenko et Mark en résidence pour cette saison avec Lubotsky, Lisa Batiashvili s’est hissée l’Orquesta de Valencia. Au cours de sur le devant de la scène internationale la saison 2018-2019, Gautier Capuçon à l’âge de seize ans en tant que plus crée un nouveau concerto pour vio- jeune participante au Concours Sibelius loncelle et piano (Dubugnon, Eros d’Helsinki. Elle a remporté le MIDEM Athanatos) avec le pianiste Jean-Yves Classical Award, le Choc de l’année, le Thibaudet – une pièce écrite pour le Prix de l’Accademia Musicale Chigiana duo – avec les orchestres sympho- de Sienne, le Prix Leonard Berstein du niques d’Australie Occidentale, Anvers, Festival du Schleswig-Holstein et le WDR et l’Orchestre Philharmonique Beethoven-Ring. Élue instrumentiste de Radio France. Il sera également de l’année 2015 par Musical America, soliste de nombreuses tournées à elle a été nominée Artiste de l’année travers le monde avec, entre autres, 2017 par le Gramophone et nommée l’Orchestre de Chambre de Paris, le docteur honoraire de l’Académie Chamber Orchestra of Europe, les Sibelius d’Helsinki en 2018. Lisa orchestres symphoniques de New Batiashvili réside à Munich et joue le York, Los Angeles, Munich et le Czech violon Joseph Guarneri « del Gesu » Philharmonic, ainsi que les orchestres (1739) qui lui est généreusement prêté symphoniques de Chicago, de la NHK par un collectionneur privé. et de Sydney. Gautier Capuçon se produira également en musique de Licences E.S. 1-1083294, 1-1041550, 2-1041546, 3-1041547 – Imprimeur : Impro Gautier Capuçon chambre avec Lisa Batiashvili et Jean- Gautier Capuçon est un véritable Yves Thibaudet lors d’une vaste tournée ambassadeur du violoncelle d’au- européenne en trio avec piano, ainsi jourd’hui. Il se produit chaque sai- qu’avec ses partenaires de récital Frank son avec les chefs et instrumentistes Braley, Gabriela Montero, Jean-Yves les plus renommés du monde. Il Thibaudet et Yuja Wang. Au cours de sa est également depuis 2014 le fon- carrière, Gautier Capuçon a développé dateur et directeur artistique de la des amitiés musicales nombreuses Classe d’Excellence de Violoncelle de et solides. Il est invité chaque saison la Fondation Louis Vuitton à Paris, par les plus grands orchestres, parmi dans le nouvel Auditorium conçu par lesquels les orchestres philharmo- Frank Gehry. Gautier Capuçon est niques de Berlin, Vienne, Los Angeles partout reconnu pour sa musicalité si et New York, ainsi que les orchestres 17
symphoniques de Chicago, San (Concerto nº11 et La Muse et le Poète) Francisco et Londres. Il travaille avec avec l’Orchestre Philharmonique de des chefs d’orchestre comme Lionel Radio France/Lionel Bringuier, le Bringuier, Semyon Bychkov, Gustavo Quintette de Schubert avec le Quatuor Dudamel, Charles Dutoit, Christoph Ebène, l’Intégrale des sonates de Eschenbach, Andrés Orozco-Estrada, Beethoven avec Frank Braley. Le pro- Valery Gergiev, Andris Nelsons, Tugan chain album de Gautier Capuçon, un Sokhiev, Paavo Järvi, Myung-Whun disque d’œuvres de Schumann avec Chung et Yannick Nézet-Séguin. Il col- Bernard Haitink, Martha Argerich et labore également avec de nombreux Renaud Capuçon, paraîtra en janvier compositeurs contemporains, tels que 2019. Ailleurs, il apparaît à l'écran et Lera Auerbach, Karol Beffa, Esteban en ligne dans des programmes tels Benzecry, Nicola Campogrande, que The Artist Academy, Prodiges et Qigang Chen, Jerome Ducros, Henry Now Hear This. En 2013, Deutsche Dutilleux, Thierry Escaich, Philippe Grammophon a également édité un Manoury, Bruno Mantovani, Krzysztof DVD live de Gautier Capuçon avec Penderecki, Wolfgang Rihm et Jörg les Berliner Philharmoniker et Gustavo Widmann. En tant que chambriste, il est Dudamel, dans une interprétation du invité chaque année à se produire dans Premier Concerto pour violoncelle de les plus belles salles et grands festivals, Haydn. Né en 1981 à Chambéry, Gautier avec des partenaires tels que Nicholas Capuçon commence l’étude du violon- Angelich, Martha Argerich, Daniel celle à l’âge de cinq ans avec Augustin Barenboim, Lisa Batiashvili, Frank Braley, Lefèbvre et étudie à Paris avec Annie Renaud Capuçon, Jérôme Ducros, Katia Cochet-Zakine, Philippe Muller, puis et Marielle Labèque, Menahem Pressler, à Vienne avec Heinrich Schiff. Il reçoit Jean-Yves Thibaudet ou encore les plusieurs premiers prix de concours Quatuors Artemis et Ébène. Artiste internationaux, dont le Premier Grand exclusif chez Erato (Warner Classics), Prix du Concours International André Gautier Capuçon a reçu de nombreux Navarra à Toulouse. prix pour ses non moins nombreux Gautier Capuçon est représenté dans enregistrements. Son dernier album, le monde par HarrisonParrott Ltd Intuition, est sorti en février 2018, enre- et en France par l’agence artistique gistré avec l’Orchestre de Chambre Jacques Thelen. de Paris/Douglas Boyd et le pianiste Jérôme Ducros. Précédemment sont parus : Chostakovitch avec l’Orchestre Mariinsky/Valery Gergiev, Saint-Saëns 18
TOUS MÉCÈNES À LA PHILHARMONIE MÉLOMANES, REJOIGNEZ-NOUS ! LES AMIS LA FONDATION Bénéficiez des meilleures places Préparez Réservez en avant-première la Philharmonie de demain Découvrez les coulisses Soutenez nos initiatives éducatives Participez aux répétitions, visites exclusives… Photo : © charles d’Hérouville - Licences ES : 1-1041550, 2-041546, 3-1041547. VOTRE DON OUVRE DROIT À UNE RÉDUCTION D’IMPÔTS. Pour en savoir plus : Les Amis : Anne-Shifra Lévy 01 53 38 38 31 • aslevy@philharmoniedeparis.fr Fondation & Legs : Zoé Macêdo-Roussier 01 44 84 45 71 • zmacedo@philharmoniedeparis.fr
Vous pouvez aussi lire