Activités didactiques pour l'enseignement et l'apprentissage du dictionnaire au primaire
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Activités didactiques pour l’enseignement et l’apprentissage du dictionnaire au primaire MARTIN LÉPINE Enseignant Externat Mont-Jésus-Marie (Montréal) Doctorant en didactique du français Université de Montréal Le complément direct Vivre le primaire, volume 22, numéro 1, hiver 2008-2009 Page 1 sur 23
Le complément direct est une publication virtuelle en ligne de l’Association québécoise des enseignantes et des enseignants du primaire (AQEP). Le complément direct se veut un prolongement à la revue imprimée Vivre le primaire, la revue trimestrielle de l’AQEP. Les textes apparaissant dans Le complément direct en ligne n’engagent que la responsabilité des auteurs et, à moins de mention contraire, ne constituent pas une prise de position de l’Association québécoise des enseignantes et des enseignants du primaire. Afin de donner aux auteurs des articles toute la reconnaissance à laquelle ils ont droit, il importe de préciser que la reproduction d’articles issus de la présente publication n’est autorisée qu’à des fins éducatives, en mentionnant la source. En outre, un article publié depuis plus d’un an dans la revue Vivre le primaire et dans Le complément direct en ligne peut être reproduit sur un site Web, mais à la condition d’avoir au préalable obtenu l’accord écrit de l’auteur et de l’AQEP. L’utilisation du féminin n’a d’autre but que d’alléger les textes. Rédacteur en chef – Martin Lépine Directrice administrative – Sandra Thériault Comité de rédaction – Jacinthe Asselin, Sylvie Bisson, Geneviève Brassard, Anne Brault-Labbé, Carole Constantin, Louis Laroche, Martin Lépine, Sandra Thériault, Josée Therrien Coordonnatrice – Jacinthe Asselin Correcteurs-réviseurs – Marcel Chabot, Claudette Jarry Conception de la grille – Martin Lépine Responsable des communications – Stéphan Lenoir Infographie – Paquin design graphique Courriel – vivreleprimaire@aqep.org Conseil d’administration Stéphan Lenoir, président Dépôt légal Sandra Thériault, vice-présidente Lise Courtemanche, trésorière Bibliothèque nationale du Québec Julie St-Pierre, secrétaire ISSN 0835-5169 Martin Lépine, rédacteur en chef Josée Therrien, administratrice Louise Groleau, administratrice Mélanie Paré, administratrice Coordonnées C.P. 65 002, Place Longueuil Longueuil (Québec) J4K 5J4 (514) 334-6313 Page 2 sur 23 www.aqep.org aqep@aqep.org
Activités didactiques pour l’enseignement et l’apprentissage du dictionnaire au primaire MARTIN LÉPINE Enseignant Externat Mont-Jésus-Marie (Montréal) Doctorant en didactique du français Université de Montréal Le complément direct Vivre le primaire, volume 22, numéro 1, hiver 2008-2009 Dans ce volet pratique de notre article « Du ʺbon usageʺ des dictionnaires scolaires ou comment enseigner à utiliser quelques ouvrages de référence dans les classes du 2e et du 3e cycle du primaire » paru dans Vivre le primaire, nous proposons une quantité importante d’activités didactiques d’enseignement et d’apprentissage du dictionnaire. Nous souhaitons ainsi permettre aux écoliers de mieux connaître l’ordre alphabétique, de trouver rapidement un mot dans le dictionnaire, de choisir le bon sens d’un mot ainsi que d’écrire et de communiquer oralement à l’aide du dictionnaire. Une dernière partie propose des liens étroits entre la littérature de jeunesse et les dictionnaires. Ces différentes sections n’ont qu’un but : amener l’élève à mieux connaître son dictionnaire pour mieux l’utiliser, et ce, le plus souvent possible. 1. Connaître et utiliser l’ordre alphabétique « Mondo » « Salut! » « Je voudrais que vous m’appreniez à lire et à écrire, s’il vous plaît », dit Mondo. Le vieil homme restait immobile, mais il n’avait pas l’air étonné. « Tu ne vas pas à l’école? » « Non monsieur », dit Mondo. Le vieil homme s’asseyait sur la plage, le dos contre le mur, le visage tourné vers le soleil. Il regardait devant lui, et son expression était très calme et douce, malgré son nez busqué et les rides qui coupaient ses joues. Quand il regardait Mondo, c’était comme s’il voyait à travers lui, parce que ses iris étaient si claires. Puis il y avait une lueur d’amusement dans son regard, et il dit : « Je veux bien t’apprendre à lire et à écrire, si c’est ça que tu veux. » Sa voix était comme ses yeux, très calme et lointaine, comme s’il avait peur de faire trop de bruit en parlant. « Tu ne sais vraiment rien du tout? » Page 3 sur 23
« Non monsieur », dit Mondo. L’homme avait pris dans son sac de plage un vieux canif à manche rouge et il avait commencé à graver les signes des lettres sur des galets bien plats. En même temps, il parlait à Mondo de tout ce qu’il y a dans les lettres, de tout ce qu’on peut y voir quand on les regarde et quand on les écoute. Il parlait de A qui est comme une grande mouche avec ses ailes repliées en arrière; de B qui est drôle, avec ses deux ventres, de C et D qui sont comme la lune, en croissant et à moitié pleine, et O qui est la lune tout entière dans le ciel noir. Le H est haut, c’est une échelle pour monter aux arbres et sur le toit des maisons; E et F, qui ressemblent à un râteau et à une pelle, et G, un gros homme assis dans un fauteuil; I danse sur la pointe de ses pieds, avec sa petite tête qui se détache à chaque bond, pendant que J se balance; mais K est cassé comme un vieillard, R marche à grandes enjambées comme un soldat, et Y est debout, les bras en l’air et crie : au secours! L est un arbre au bord de la rivière, M est une montagne; N est pour les noms, et les gens saluent de la main, P dort sur une patte et Q est assis sur sa queue; S, c’est toujours un serpent, Z toujours un éclair; T est beau, c’est comme le mât d’un bateau, U est comme un vase. V, W, ce sont des oiseaux, des vols d’oiseaux; X est une croix pour se souvenir. Avec la pointe de son canif, le vieil homme traçait les signes sur les galets et les disposait devant Mondo. Mondo et autres histoires, « Mondo » (Le Clézio, 1978, p. 61-63) Voir, c’est croire ! Avoir un alphabet au-dessus du tableau en classe en permanence. Il peut être intéressant de le créer avec les élèves en début d’année. Chaque élève peut être responsable d’une lettre à dessiner. S’inspirer de l’abécédaire réalisé par Delerm (2005). L’alphabet vivant (adapté du cahier pédagogique du Robert junior) Sur 26 feuilles, faire écrire à chaque élève une lettre différente de l’alphabet. Placer les cartons à l’envers sur une table. Désigner deux ou plusieurs élèves qui choisissent au hasard une feuille. À votre signal, les élèves qui ont une feuille sur laquelle est inscrite une lettre de l’alphabet doivent se placer en ordre alphabétique de gauche à droite en montrant leur feuille au reste de la classe. Le jeu peut être organisé en formant deux équipes dans la classe. Chaque équipe qui place les lettres en ordre alphabétique marque un point. Lettres en folie! Dessiner une lettre de l’alphabet en majuscule et en minuscule sur deux feuilles différentes. On peut dessiner ces lettres sous la forme de fleurs, d’arbres, d’animaux, d’objets, de robots… Chaque élève de la classe est responsable d’une lettre. Ensuite, demander à des élèves, seul ou en petites équipes, de remettre en ordre alphabétique toutes les lettres majuscules et minuscules produites en les affichant au mur ou au tableau. Chronométrer le temps de chaque équipe. Page 4 sur 23
L’autre visage des lettres (adapté de Bach, 1997) Chaque élève choisit quelques lettres de l’alphabet, les dessine et inscrit au- dessous de chacune d’elles ce qu’elle représente. Lire l’extrait de « Mondo » de Le Clézio pour situer l’activité. Exemple : Q représente une tête tirant la langue. Le dialogue des lettres (adapté de Bach, 1997) Les élèves dessinent des lettres de l’alphabet et les font dialoguer en tenant compte de ce que leur forme suggère. Exemple : La lettre D dit à la lettre I : « Comment fais-tu pour ne pas grossir? » Mon voyage et ma valise Faire jouer au célèbre jeu « Je pars en voyage et je mets dans ma valise… ». À tour de rôle, demander aux élèves de dire la phrase « Je pars en voyage et je mets dans ma valise… » en la complétant en ajoutant un mot qui commence par une lettre de l’alphabet. Commencer par la lettre A. L’élève suivant redit la phrase, ajoute le mot qui commence par la lettre A et complète avec un mot qui commence par la lettre B. On continue de cette façon pour chaque lettre de l’alphabet. Si un élève oublie un mot, il est éliminé. Le gagnant est celui qui n’a rien oublié et qui a ajouté, à son tour, un mot nouveau. La lettre obligatoire (adapté de Marlière et Delbuschèche, 1994) Le but de cette activité est de trouver un maximum de mots définis pour une même lettre. Demander aux élèves, en équipe de trois, d’écrire sur une feuille cinq définitions de mots commençant par la lettre A pour une équipe, B pour une autre, C pour une troisième, etc. Ramasser les feuilles de chaque équipe. Ensuite, donner à une autre équipe une des feuilles. Les membres de l’équipe doivent essayer, avec leur dictionnaire, de trouver les cinq mots définis. Il est à noter que, lorsque les équipes écrivent des définitions, ils doivent indiquer sur leur feuille de travail la lettre dont ils sont responsables. Exemple : Équipe 1 est responsable de la lettre A. Voici leurs cinq définitions (tirées du Robert junior) : 1. Personne qui fabrique ou vend des armes. 2. Serpent de la famille de la vipère. 3. Endroit où l’on est à l’abri. 4. Élément minuscule de la matière. 5. Partie de la cheminée où l’on fait le feu. (Réponses : armurier, aspic, asile, atome, âtre) Un dico des mots inventés (adapté de Boulicault, 1986) En s’inspirant des articles de dictionnaire, créer des mots inventés et écrire les articles. Donner à chaque élève la responsabilité d’inventer un mot pour chaque lettre de l’alphabet. Chaque élève vient ensuite proposer sa création aux autres élèves. Dans un petit cahier, construire un dico des mots inventés en utilisant une lettre par page. Page 5 sur 23
Les acrostiches ! En utilisant les prénoms des élèves de la classe, créer des acrostiches en utilisant des adjectifs positifs pour chacune des lettres des prénoms. Exemple : Luc est Loyal, Unique, Curieux. Les messages secrets (adapté de Préfontaine, 1998) Les élèves créent des codes secrets en n’utilisant que les lettres de l’alphabet. Créer des situations d’écriture intéressantes : envoi de messages entre prisonniers d’un établissement carcéral qui ne veulent pas être compris par des gardiens, envoi d’un message d’amour de la Saint-Valentin, etc. Exemple : WNJS SJXY UQZX UFXXNTSSFSY VZJ QJ IJHWDUYFLS Indice : Chacune des lettres du message correspond à la cinquième lettre qui la suit dans l’alphabet. (Réponse : Rien n’est plus passionnant que le décryptage.) Source image : Marlière et Delbuschèche (1994) Quelques classiques -Écrire deux lettres qui viennent avant et après une lettre de l’alphabet. -Remettre en ordre alphabétique des séries de lettres. Utiliser des mots pour ce faire. -Placer des listes de mots en ordre alphabétique. Premièrement, chaque mot débute par une lettre différente; deuxièmement, chaque mot commence par la même lettre; troisièmement, chaque mot commence par les deux mêmes lettres, etc. Exemple 1 : dauphin, piscine, mer, océan. Exemple 2 : lion, lutte, lettre, lumière. Exemple 3 : pays, parent, partenaire, passage. Demander aux élèves de créer eux-mêmes des séries de mots de plus en plus semblables. Proposer à un camarade de remettre en ordre alphabétique les séries. Page 6 sur 23
2. Trouver rapidement un mot dans un dictionnaire Les mots « Le petit garçon savait déjà que les mots, il fallait les assembler, les organiser pour en faire des phrases. Il y avait des mots bleus, des mots gris ou noirs; ceux qui poussaient aux arbres et ceux qui s’inscrivaient dans la neige. Il y avait les mots qu’on disait pour la première fois, ceux qu’on oubliait ou qu’on prononçait pour la dernière fois. Mais il y avait aussi tous les mots qu’on ne connaîtrait jamais. » Jean Rivet, La complainte du petit garçon (cité dans Boulicaut, 1986) Les présentations Avec les élèves, parcourir le dictionnaire du début à la fin pour bien connaître chacune des parties qui constituent l’usuel utilisé dans la classe. Porter un intérêt dès les premières pages aux abréviations utilisées. Les abréviations Utiliser la liste des abréviations placées au début du dictionnaire. Demander aux élèves d’écrire au long ce que chaque abréviation veut dire. Les tranches Avec les élèves, séparer le dictionnaire en sections. On peut le séparer en trois sections d’égale épaisseur comme le proposent Chartrand et Simard (2000) et Dulude (2002). Par conséquent, nous obtenons ceci : Au début Vers le milieu Vers la fin A, B, C, D, E F, G, H, I, J, K, L, M, N, O P, Q, R, S, T, U, V, W, X, Y, Z On peut aussi le séparer en cinq sections, tel que recommandé par Chaillez (1997) et Le Roy Des Barres (1993). ABC DEFGH IJK LMNOP QRSTUVWXYZ L’idéal est de faire ce découpage avec les élèves et de leur demander ce qu’ils trouvent le plus utile pour la recherche dans le dictionnaire. Dictionnaires : de k c ? Trouver le plus rapidement possible le mot « dictionnaire » dans un dictionnaire. Demander aux élèves comment ils ont procédé pour trouver rapidement le mot. Proposer des trucs pour augmenter la rapidité (tenter d’ouvrir son dictionnaire à la première lettre du mot, utiliser les mots-repères en haut des pages, bien connaître l’alphabet et les sons, etc.). Lire l’article de ce mot. Poser la question suivante : « Qu’est-ce qu’on trouve dans un dictionnaire? » dictionnaire n.m. Livre où l’on trouve l’orthographe et le sens des mots ou leur traduction dans une autre langue. Dans un dictionnaire, les mots sont classés par ordre Page 7 sur 23
alphabétique. Le Petit Robert est un dictionnaire de langue. (source : Le Robert junior, p. 304) dictionnaire n.m. Livre qui regroupe un certain nombre de mots d’une langue classés par ordre alphabétique et qui donne leur définition ou leur traduction dans une autre langue. *ENCYCLOPÉDIE On distingue les dictionnaires monolingues (en une seule langue) et les dictionnaires bilingues (en deux langues). Parmi les dictionnaires monolingues, on peut consulter des dictionnaires de langue (ou dictionnaires de mots), et des dictionnaires encyclopédiques (ou dictionnaires de choses). (source : Larousse super major, p. 344) Il serait particulièrement intéressant de demander à des élèves de trouver le mot « dictionnaire » dans plusieurs dictionnaires différents, dont des dictionnaires bilingues. Tomber pile ! En équipe de deux, un élève donne une lettre à l’autre élève. Celui-ci tente d’ouvrir son dictionnaire directement sur la bonne lettre. Si c’est réussi, il obtient un point. Donner dix lettres, compter les points et intervertir les rôles ensuite. Anticonstitutionnellement Trouver dans le dictionnaire le plus long mot qui commence par chaque lettre. Donner une lettre à chaque équipe de deux élèves. Une fois trouvé, les élèves doivent écrire le nombre de lettres et le mot de la main gauche s’ils sont droitiers, de la main droite, s’ils sont gauchers. Récupérer les mots de chaque équipe. Écrire (un à la fois) chaque mot au tableau en demandant aux élèves de les écrire de leur main « ambidextre ». Cette façon de faire oblige véritablement les élèves à se concentrer sur chacune des lettres du mot nouveau qu’ils rencontrent. C’est une bonne façon d’apprendre l’orthographe des mots. Les trouvailles (adapté de Gosselin, 1989a) En équipe de deux, fournir deux listes de mots, une par élève. Le premier élève lit à voix haute le premier mot de sa liste à son partenaire. Il prend le temps d’épeler le mot. Le deuxième élève doit trouver le mot dans son dictionnaire. Aussitôt que le mot est trouvé, le premier donne un autre mot de la liste et l’épelle. Après deux minutes, on calcule le nombre de mots qui ont été repérés. Intervertir les rôles ensuite. Liste A : reptile, obscurité, endurance, attaque, secret, puits, morsure, venin. Liste B : sceau, armure, galop, illisible, énigme, vacarme, document, rouillé. Pour refaire l’activité différemment, il serait intéressant que les listes de mots qui servent pour cet exercice soient réalisées par les élèves eux-mêmes. Il suffirait d’échanger les listes réalisées entre partenaires. À vos dicos! Un élève nomme une lettre de l’alphabet. Les autres élèves tentent d’ouvrir leur dictionnaire directement à cette lettre. Si c’est réussi, on indique le nombre d’essai (un seul) sur une feuille. Sinon, on tente de repérer la lettre qu’on cherche. On compte le nombre d’essais qu’il faut pour y arriver et on inscrit le Page 8 sur 23
résultat sur la feuille de compilation. Insister sur l’importance d’apprendre à trouver rapidement un mot dans le dictionnaire. Plus on trouve vite, plus on veut chercher! Sur le chemin des mots (adapté de Boulicault, 1986) Sur une grande feuille de papier, écrire de gauche à droite un mot choisi au hasard dans le dictionnaire en insérant dans des cases chacune des lettres. En utilisant la dernière lettre du mot, ajouter un nouveau mot trouvé dans le dictionnaire en l’écrivant de haut en bas. Poursuivre le chemin des mots avec un autre mot écrit de gauche vers la droite. Le chemin des mots peut se poursuivre sans fin… Insister sur la rapidité à effectuer cette tâche. La boîte à mots (adapté de Boulicault, 1986) Préparer une boîte de mots en faisant découper par chaque élève une étiquette. Sur cette étiquette, demander aux élèves d’écrire un mot nouveau qu’ils ont trouvé dans le dictionnaire et d’inscrire au verso le numéro de la page du dictionnaire. Mettre tous les mots dans une boîte et tirer une à une les étiquettes. Tenter de faire épeler le mot par des élèves. Les élèves doivent ensuite trouver le mot nouveau dans leur dictionnaire. Le premier qui le trouve et qui pointe le mot correctement dans son dictionnaire reçoit l’étiquette. N’insister pas pour que les élèves qui trouvent le mot lèvent la main. Ils n’ont qu’à pointer leur trouvaille. Lorsque le mot est trouvé, faire lire la définition par un élève. On pourrait aussi demander aux élèves de choisir un mot nouveau par thème, par exemple un mot nouveau d’un animal, d’une plante, etc. L’avant et l’après (adapté de Descamps, 1991) Deux élèves jouent l’un contre l’autre. Un troisième élève est arbitre. L’arbitre choisit un mot repère au hasard dans son dictionnaire. Notons que les mots repères apparaissent au haut des pages du dictionnaire. Les adversaires ont 30 secondes pour écrire le mot qui selon eux est le plus près, alphabétiquement parlant, du mot repère. L’élève A doit trouver le mot qui apparaît juste avant le mot repère et l’élève B, le mot qui apparaît juste après le mot repère dans le dictionnaire. Quand le temps est terminé, on compare les distances, évaluées en nombre d’entrées. Ce jeu permet de mieux connaître l’utilité des mots repères. Il peut aussi se jouer avec toute la classe, en petites équipes ou individuellement. Ne proposer que de trouver le mot juste après ou juste avant le mot repère choisi. Les faux sons Demander aux élèves d’écrire le début d’une suite de mots qui commencent par le même son mais qui s’écrivent différemment. Exemples : une histoire, un igloo, une île, un hibou, un îlot, un hydravion, etc. Le bottin imaginaire (adapté de Bach, 1997) Dans la section des noms propres du dictionnaire, les élèves, en équipe, constituent un bottin imaginaire, c’est-à-dire une liste alphabétique de noms, Page 9 sur 23
prénoms, professions et adresses pouvant servir à des personnages de récit. Présentation des informations aux autres équipes. Chaque élève ajoute des informations qui lui plaisent à son bottin personnel. 4.3 Choisir le sens d’un mot Tour de reins Y’a l’tour de chant, le tour de reins, le tour du monde Le tour à bois, le tour qu’on joue, le tour d’auto Le tour de taille, le tournevis, le tourne-broche Le tourtereau, le tourangeau, le tour à tour Y’a l’tourniquet, le tournedos, le tourne-disque Le tourne à gauche, le tourbillon, le tournesol Tour de cochon, tour d’horizon, tour de Babel Y’a l’tour de ça, un tour de main et l’tour est joué Félix Leclerc (chanson tirée de Gosselin, 1989b) L’entrevue avec un mot (adapté par Godard, 2004, et de Bromley, 2002) Un élève choisit un mot dans le dictionnaire. Il devient ce mot. Les autres membres de son équipe doivent le questionner pour mieux le connaître. Les expressions mélangées Inventer une nouvelle expression en mélangeant deux expressions puisées dans le dictionnaire. Demander à un autre élève, à l’aide de son dictionnaire, de retrouver les deux expressions du départ. Exemple : Avoir l’estomac dans la gorge. De « Avoir l’estomac dans les talons » et « Avoir un chat dans la gorge ». Le mot que personne d’autre n’a trouvé (adapté de Gosselin et Simard, 1995) Un élève choisit une illustration tirée de son dictionnaire. Il annonce aux autres élèves de la classe son illustration et la page du dictionnaire sur laquelle elle se retrouve. Pendant le temps alloué, les élèves doivent nommer à toute la classe ce qu’ils voient sur l’illustration. L’enseignant gère les interventions. Une variante de cette activité se fait en équipe de trois ou quatre. Un élève choisit une image dans son dictionnaire. Il la présente aux autres élèves de son équipe. Chacun doit écrire sur une feuille le plus de mots qu’il voit. Lorsque le temps est écoulé, les participants lisent tour à tour leurs mots et comptent un point pour chaque mot que personne d’autre n’a trouvé. Les fautes d’orthographe ne comptent pas. Les cris des animaux (adapté de Vancomelbeke, 2004) Chaque élève trouve dans le dictionnaire un nom d’animal. Il doit ensuite trouver le cri fait par cet animal. Il est intéressant de choisir des animaux rares. L’élève vient ensuite présenter le cri de son animal aux autres élèves. Exemples : le chien aboie, le chat miaule, etc. Page 10 sur 23
Le mot du jour (adapté de Desmullier et Saint-Martin, 2002, cités dans Vancomelbeke, 2004) Un élève choisit un mot dans son dictionnaire. Il vient ensuite devant la classe pour répondre à des questions. Les élèves doivent tenter de découvrir le mot du jour en posant des questions qui peuvent être répondues par « oui » ou « non » seulement. Il serait intéressant de réaliser un exemple de questionnement avec l’enseignant avant de se lancer dans cette activité. Le genre et le nombre Quelques exercices fréquents permettent de mieux connaître le genre et le nombre des mots. Donner le féminin ou le masculin de certains mots et inscrire le numéro de la page du dictionnaire. Mettre au singulier ou au pluriel certains mots et inscrire le numéro de la page du dictionnaire. Il serait intéressant de demander aux élèves, en petites équipes, de trouver des mots dont le genre et le nombre sont difficiles à reconnaître. Ils présenteraient ensuite leurs découvertes aux autres élèves en leur demandant d’identifier le genre ou le nombre. Exemples : un ou une avion? Les planches thématiques Choisir avec les élèves une planche du dictionnaire. Leur demander d’écrire sur une feuille le genre et le nombre de chaque nom rencontré sur la planche. Chasser l’intrus (adapté de Vancomelbeke, 2004) Dans les séries suivantes, chasser l’intrus et expliquer pourquoi à l’aide du dictionnaire : a) Une princesse : satanique, démoniaque, diabolique, divine. b) Une histoire : cocasse, vraisemblable, plausible, concevable. c) Des vacances : banales, désagréables, ordinaires, insignifiantes. d) Une attitude : grotesque, extravagante, héroïque, excentrique. e) Des héros : légendaires, sensationnels, fabuleux, mythiques. Les calligrammes Les élèves choisissent un mot dans le dictionnaire. Ils doivent ensuite le représenter en utilisant d’autres mots qui précisent le sens du mot de départ. Exemple : La cravate de Guillaume Appolinaire Page 11 sur 23
Le bestiaire À partir de différents noms d’animaux, chaque élève en choisit un et compose un court poème en lien avec l’animal retenu. Accompagner le poème de collages et de dessins pour enrichir le bestiaire de la classe. Exemples : Histoires naturelles de Jules Renard Le papillon : Ce billet doux plié en deux/Cherche une adresse de fleur Le bestiaire de Guillaume Appolinaire « Le chat » Je souhaite dans ma maison : Une femme ayant sa raison, Un chat passant parmi les livres, Des amis en toute saison Sans lesquels je ne peux pas vivre. Les mots camouflés (adapté de Bach, 1997) Demander à chaque élève d’écrire trois mots tirés du dictionnaire sur une feuille. Ramasser chaque feuille et distribuer au hasard une feuille à chaque élève. Les élèves doivent créer un court texte dans lequel ils introduisent les trois mots de façon à les dissimuler. Quand ils ont terminé, chaque élève lit son texte à ses camarades qui doivent deviner les trois mots camouflés. L’élève qui avait écrit les trois mots à cacher doit demeurer discret. Les énigmes À partir d’un mot et de sa définition du dictionnaire, construire une énigme pour un autre élève de la classe. Terminer l’énigme par un « Qui suis-je? ». Questions-réponses (adapté de Vancomelbeke, 2004) Un élève choisit un mot dans le dictionnaire. Deux autres élèves posent les questions les plus adéquates afin de cerner le mot à trouver au plus près. Les sigles en cible (adapté de Marlière et Delbuschèche, 1994) Détourner en sigles des mots (d’une ou deux syllabes de préférence) que les élèves doivent traduire en veillant à garder avec le mot choisi un lien avec sa vraie signification. Exemples : OR – Océan de Richesses ; ÂNE – Analphabète Non Éclairé ; ÉLÈVES – Enfants Libres Étouffés Véritables Esclaves Soumis. Les homonymes Demander aux élèves de trouver les différences de sens de certains homonymes, à l’aide du dictionnaire. Pour trouver rapidement de multiples Page 12 sur 23
homonymes, il suffit de consulter le Bescherelle intitulé L’Orthographe pour tous (1998). Exemples : compte, conte, comte Faire écrire de courts textes, selon le modèle de Marchon (2002), qui font ressortir les différences entre deux homonymes. Pattes et pâtes Ballet et balai Tous les oiseaux ont deux pattes, Il faut deux jambes pour danser Alors il faut mettre deux T Donc il faut deux L à ballet À leurs pattes. Mais il suffit d’un L à balai Car il n’a qu’un manche Quand on fait cuire des pâtes, On met un couvercle. Alors il faut mettre un accent Comme un couvercle sur le A. D’autres mots peuvent servir pour cette activité : bal-balle, col-colle, bar-barre, date-datte, rêne-renne, cane-canne, sale-salle… (adapté de Le Petitcorps et Côté, 2003). Le jeu du dictionnaire Séparer la classe en des équipes de quatre ou cinq élèves. Un élève choisit un mot dans le dictionnaire. Il dit aux autres le mot choisi. Sur un bout de papier, chaque élève écrit une définition du mot choisi. L’élève qui a le dictionnaire écrit la définition du dictionnaire. Cet élève ramasse les bouts de papier des autres élèves. Il lit à haute voix chaque définition. Les autres élèves doivent voter, individuellement, sur la définition qu’ils considèrent comme étant celle du dictionnaire. Chaque élève qui trouve la bonne définition gagne un point. Chaque élève qui avait donné une bonne définition gagne aussi un point. Les rallonges Écrire une phrase au tableau. Demander aux élèves d’allonger le plus possible cette phrase en remplaçant des mots par leurs définitions trouvées dans le dictionnaire. Ma préférence à moi : mes mots préférés! Demander à chaque élève d’écrire sur une feuille leurs cinq mots préférés de la langue française et les raisons de leur préférence. Ensuite, il doit en choisir un seul et le trouver dans le dictionnaire. Après quelques recherches sur ce mot (genre et nombre, étymologie, expressions, etc.), il présente aux autres élèves son mot préféré et les raisons de son choix. Des mots en folie! (adapté de Gey, 1987) Choisir un mot dans le dictionnaire et le dessiner de façon originale. Le mot dessiné doit présenter un lien direct avec le sens du mot. Page 13 sur 23
Voici une banque de mots intéressants à représenter : bougie, chat, coq, escargot, étoile, horloge, igloo, parapluie, pomme, poupée, pyramide, raquette, sapin, soleil… Pour ajouter un élément de difficulté à l’activité, il serait intéressant que les élèves choisissent un mot rare, un mot que les autres élèves ne pourraient que connaître grâce au dessin. On pourrait aussi partir d’un thème commun et créer des dessins de mots qui ont un lien entre eux. Source images : Gey (1987) Petites histoires de mots (inspirée du titre de l’ouvrage de Faes et Badel, 2003) Présenter aux élèves quelques mots tirés de la liste ci-dessous. Utiliser autant de mots qu’il y a d’élèves dans la classe. Demander d’abord aux élèves de placer en ordre alphabétique chacun des mots. Ensuite, proposer de trouver la petite histoire de chacun de ces mots en utilisant le dictionnaire scolaire, l’Internet ou d’autres sources d’informations (Le petit Robert, par exemple). Chaque élève aura à présenter aux autres écoliers la petite histoire de son mot. Il aura, au préalable, pris le temps de faire une affiche qui illustre l’histoire du mot. Voir à ce sujet le livre de Faes et Badel (2003). Il serait intéressant aussi de proposer aux élèves d’écrire un récit littéraire qui expose l’origine de leur mot. Exemple : Biscuit – Au XIIe siècle, sans doute dans une ville du bord de mer, un boulanger oublia qu’il avait déjà fait cuire sa galette, et l’enfourna à nouveau. Quand il s’en aperçut, c’était trop tard. Il récupéra une pâte dure et croquante qu’il ne trouva pas, finalement, si mauvaise. Le « bis-cuit », cuit deux fois, était né (Faes et Badel, 2003, p. 4). Voici la liste de mots dont l’histoire est intéressante : Biscuit Céréale Pyjama Shampoing Ghetto Sandwich Grève Couette Vaccin Banlieue Copain Croissant Salopette Cerf-volant Pelouse Restaurant Brouhaha Poubelle Avion Pissenlit Tournedos Bureau Mouchoir Ordinateur Chandail Chocolat Pantalon Toilettes Robot Clochard Bonbon Cravate Robinet Escalope Snob Clémentine Culotte Lavabo Charcutier Bronzer Baiser Vandalisme Requin Budget Travail Canapé Assassin Judo Salaire Panique Page 14 sur 23
Autres mots : tennis, jean, frigidaire, tee-shirt, coca-cola, frisbee, Internet, arobase, kaputt, caddie, fric… Les catégories (adapté de Le Petitcorps et Côté, 2003) Donner six catégories de mots aux élèves (pays, ville, métier, prénom, animal, vêtement). En équipe, à l’aide du dictionnaire, les élèves doivent trouver un mot qui commence par une même lettre pour chaque catégorie. Choisir la lettre S, par exemple. Exemples de réponses : Syrie, San Francisco, secrétaire, Sarah, singe, souliers. Je croise les mots! À l’aide de grilles de mots croisés vierges, trouver des mots et des définitions pour construire un mot croisé. Donner un thème à la grille. Les mots apprivoisés Pour chacune des 26 lettres de l’alphabet, choisir un mot et donner sa définition. Présenter la définition du mot qui commence par la lettre A en premier. Un autre élève doit trouver de quel mot il s’agit dans son dictionnaire. Poursuivre l’activité pour les autres lettres de l’alphabet. Les lettres savantes (adapté du CPIQ) Avec un dictionnaire, trouver le plus de fruits, de légumes, de fleurs et d’animaux commençant par différentes lettres. Par exemple, trouver le plus de fruits qui commencent par la lettre T. Insérer le tout dans un tableau. On peut changer les lettres et les catégories à volonté. On pourrait ainsi exiger de trouver des qualités, des sports, etc. Fruits Légumes Fleurs Animaux T A C R 4.4 Écrire et communiquer oralement avec le dictionnaire Prenez un mot prenez-en deux faites-les cuire comme des œufs prenez un petit bout de sens puis un grand morceau d’innocence faites chauffer à petit feu au petit feu de la technique versez la sauce énigmatique saupoudrez de quelques étoiles poivrez et puis mettez les voiles. Où voulez-vous en venir? Page 15 sur 23
À écrire Vraiment? À écrire? Raymond Queneau, « Le chien à la mandoline » La recette (adapté de Marlière et Delbuschèche, 1994) À partir d’un poème comme celui de Raymond Queneau, changer quelques mots (principalement les noms) pour créer un nouveau poème. Exemple : Prenez un lapin prenez-en treize faites-les cuire comme un grigri prenez un petit morceau de surnaturel puis un grand morceau de baguette faites chauffer à petit feu au petit feu du mysticisme versez la sauce occulte saupoudrez de quelques amulettes poivrez et puis mettez le voile. Où voulez-vous en venir? À la magie Vraiment? À la magie? L’histoire du hasard Ouvrir au hasard le dictionnaire. Choisir parmi les mots proposés sur les deux pages ouvertes les mots qui serviront à écrire une courte histoire. Souligner dans le texte produit les mots tirés des deux pages du dictionnaire. But : en utiliser le plus grand nombre dans un bon contexte. Un télégramme Inventer un télégramme à partir d’un mot du dictionnaire. Les premières lettres des mots du télégramme doivent former le mot de départ. Une lettre, une phrase! Donner une lettre différente à chaque équipe de deux élèves. À l’aide du dictionnaire, chaque équipe doit composer une phrase en utilisant le plus de mots possibles qui commencent par cette lettre. Une image vaut mille mots écrits Choisir une illustration d’une œuvre d’art du dictionnaire. Raconter l’histoire imaginaire de cette œuvre. Une image vaut mille mots dits Chaque élève doit trouver une image dans son dictionnaire. Sans la montrer à son partenaire, il essaie de la lui décrire. Ensuite, les élèves échangent leur image. L’élève doit décrire à son partenaire sa nouvelle image. Page 16 sur 23
Les armoiries Demander aux élèves de trouver le mot « armoiries » dans leur dictionnaire. Parcourir avec eux la définition. Jeter un coup d’œil aux représentations d’armoiries célèbres. Demander aux élèves de créer leurs propres armoiries de leur famille. Présenter leur réalisation à la classe. Afficher les armoiries de chaque élève. Source image : Marlière et Delbuschèche (1994) La machine à mots (adapté de Pierre-André Arcand, cité dans Vonarburg, 1986) Demander aux élèves d’écrire sur de petits bouts de papier des mots trouvés au hasard dans le dictionnaire. Exiger d’eux qu’ils trouvent des noms, des adjectifs et des verbes. Mettre tous les mots trouvés dans une boîte à mots de noms, une boîte à mots d’adjectifs et une boîte à mots de verbes. Piger différents mots. Demander aux élèves de construire des phrases avec les mots pigés. Les pays des animots (inspiré du titre de Bailly, 2004, et adapté de Préfontaine, 1998) Demander aux élèves de nommer des animaux. Inscrire les suggestions au tableau. Les élèves doivent ensuite inventer un nouvel animal en combinant plusieurs animaux de la liste. Exemple : « girabeillours », formé d’une girafe, d’une abeille et d’un ours. Demander aux élèves d’écrire la description physique de leur animal et de le dessiner. Après avoir écrit leur description, les élèves lisent le résultat à la classe. Poser quelques questions : « Quel animal est le plus amical? Pourquoi? Lequel est le plus dangereux? Pourquoi? » etc. La 27e lettre de l’alphabet (adapté de Bach, 1997) Inventer la 27e lettre de l’alphabet. Expliquer son origine, le rôle qu’elle joue et sa disparition. Décrire sa signification et la façon de la prononcer. Présenter cette lettre à la classe. Les mots-valises Former des mots-valises imaginaires et les illustrer. Choisir d’abord un thème. Écrire le plus de mots associés à ce thème. Créer des mots-valises en unissant deux mots de la liste. Illustrer la création. Page 17 sur 23
Exemple : bibliobus (du roman La tournée d’automne de Jacques Poulin), de bibliothèque et autobus. L’entrevue de personnes célèbres Choisir un article sur une personne dans la section des noms propres. Rédiger cinq questions à poser à cette personne célèbre. Écrire les réponses attendues sur une autre feuille. Demander à un autre élève de répondre aux questions à l’aide de son dictionnaire. Préparer une entrevue sur une personne célèbre. Un élève sera l’intervieweur et un autre l’interviewé. Les épitaphes En utilisant la section des noms propres du dictionnaire Larousse super major, composer une épitaphe d’un mort célèbre. L’atlas Dans les dictionnaires, une section spéciale est réservée à des cartes géographiques. Cette section est souvent nommée « Atlas ». Il serait intéressant de proposer aux élèves d’inscrire, tout au long de l’année scolaire, le titre d’un texte ou d’un livre lu sur le pays où se déroule ce qui est raconté. Les étrangers Trouver des mots empruntés à des langues étrangères dans le dictionnaire. Repérer sur la carte du monde de l’atlas inclus dans le dictionnaire le pays d’origine du mot d’origine étrangère. Les drapeaux de pays À partir d’un drapeau de pays, construire un sigle pour ce pays en s’inspirant du drapeau (couleur, forme, armoiries, etc.). 4.5 Littérature jeunesse et dictionnaires La littérature de jeunesse permet des explorations inépuisables de l’univers des dictionnaires. De l’alphabet au jeu de Scrabble, les possibilités didactiques en lien étroit avec les œuvres littéraires sont nombreuses. Voici quelques ouvrages qui peuvent inspirer divers scénarios d’apprentissage du vocabulaire et des dictionnaires. Abécédaire (Delerm, 2005) : 2e cycle Un abécédaire comme il ne s’en fait plus! Chaque lettre de l’alphabet est représentée par un poème, des illustrations, des mots qui débutent par chaque lettre. On peut demander aux élèves de réaliser un poème pour chaque lettre en s’inspirant de Delerm, d’illustrer une lettre, de trouver des mots qui commencent par cette lettre et de les représenter. Un livre à avoir sous la main (et sous les yeux) en classe! Page 18 sur 23
L’abécédaire du petit musc (Gantner et Felzines, 2000) : 2e cycle Un autre abécédaire qui présente toutes les lettres de l’alphabet de façon très visuelle. On y trouve, par exemple, trois asperges placées judicieusement pour représenter la lettre A, des billes en forme de B, etc. C’est l’outil idéal pour demander aux écoliers de choisir un mot qui commence par une lettre de l’alphabet et de l’illustrer. Dans le même ordre d’idées, on peut utiliser l’album Alphabetville de Stephen T. Johnson publié chez Circonflexe en 1996. Chaque lettre de l’alphabet est représentée par une photo prise dans l’environnement urbain. Par exemple, la lettre A est formée par les côtés d’une barrière. Dictionnaire des mots tordus (PEF, 1983) : 2e cycle Ce dictionnaire de mots tordus présente des mots (normaux) et des définitions (tordues). Par exemple, l’abeille est un « petit insecte capable de fabriquer du ciel ». Demander aux élèves d’inventer, comme PEF, des définitions loufoques pour des mots bien ordinaires. Le petit fictionnaire illustré de Finkielkrault permet aussi ce genre d’exploitation didactique. Granulite (Gravel, 1992) : 2e cycle Ce court roman permet une lecture à voix haute agréable. De plus, le personnage de Granulite, une grand-mère qui est amoureuse des dictionnaires, qui aime le jeu de Scrabble et l’origine des mots, peut être l’élément déclencheur de plusieurs activités en classe. Le chevalier de l’alphabet (Leblanc, 2004) : 2e cycle Le personnage de cette histoire à lire à voix haute tente d’apprendre à lire. Les lettres s’embrouillent dans sa tête. Avec son grand-père (analphabète), Ludovic, le personnage principal, part à la conquête de l’alphabet. Une histoire idéale pour introduire l’usage des dictionnaires. Léon et les expressions (Groovie, 2004) : 2e cycle Avec l’aide du sympathique Léon, on découvre des expressions fréquentes en langue française. Chacune de ces expressions est représentée par une courte bande dessinée qui la met en scène. Demander aux élèves de faire de même avec d’autres expressions et créer un album de classe. J’ai un mot sur la langue (Gremaud et Pinchon, 2001) : 2e et 3e cycles L’outil parfait pour mieux découvrir 150 expressions de la vie quotidienne. Chaque expression est définie, plusieurs sont aussi illustrées. De plus, une explication ou un historique de chaque expression permet à l’enseignant d’enrichir l’histoire des mots de la langue. Le jour où Zoé zozota (Pratt, 2005) : 2e et 3e cycles Ce livre est une merveille! Il propose à chaque page une courte phrase et une illustration magnifique en s’inspirant de l’alphabet. Par exemple, la première page contient le texte suivant en lien avec la première lettre de l’alphabet : « Alex Algodon vit atterrir un ange. » Sur la page de droite, tout juste à côté de cette Page 19 sur 23
phrase, on retrouve une illustration qui laisse une place débordante à l’imagination. Demander aux élèves de produire une phrase semblable pour chaque lettre de l’alphabet et d’illustrer leur texte. Proposer aussi aux élèves une activité d’écriture qui porterait comme titre une des phrases de Pratt. Les élèves devraient s’inspirer de l’illustration pour créer leur histoire. Histoires comme ça, « La première lettre » et « Comment s’est fait l’alphabet » (Kipling, 1997) : 3e cycle Ces deux petites histoires de Rudyard Kipling (né en 1865 et mort en 1936) donnent une explication imagée de la création de l’alphabet. Il serait intéressant de lire la première à voix haute et de faire des copies de la deuxième (remplie de dessins) pour chaque élève. On peut ensuite faire différentes activités sur l’origine de l’alphabet et sur l’invention d’une lettre. La grammaire est une chanson douce (Orsenna, 2001) : 3e cycle Un livre d’une rare beauté! Orsenna propose dans cet ouvrage une interprétation bien personnelle de la création de la grammaire, de son utilité et de son apprentissage. On retrouve sur l’île où les jeunes personnages débarquent différentes boutiques comme « Au vocabulaire de l’amour. Tarif réduit pour les ruptures », « Dieudonné. Appeleur diplômé des plantes et des poissons » et « Marie-Louise. Étymologiste en quatre langues ». Sur cette île bien spéciale, il y a même une ville des mots où sont interdits de séjour les choses et les êtres humains. Une suite est proposée dans Les chevaliers du subjonctif (Orsenna, 2004). Ces œuvres d’une belle originalité et d’une infinie tendresse doivent être lues lentement à voix haute. Lectures de dépaysement et de vacances rêvées! Elles permettent de situer de façon imagée l’importance des mots et des dictionnaires. Les prophètes, « La tristesse de Monsieur Roy » (Trudel, 1994) : 3e cycle En adaptant cette nouvelle selon le niveau d’enseignement (il y a des passages plus difficiles que d’autres), on peut arriver à sensibiliser les élèves à l’analphabétisme. Le personnage principal, Monsieur Roy, ne sait pas lire. Une petite fille de sa famille vient le visiter et elle mange de la soupe avec des nouilles en forme de lettre de l’alphabet. Elle fait réaliser à Monsieur Roy que depuis toujours il mange de la soupe avec des lettres. Il ne le savait pas… Il pourrait être intéressant d’apporter ce type de soupe en classe et d’en faire un dîner communautaire en jouant avec les lettres! Page 20 sur 23
Références Bescherelle. L’Orthographe pour tous. Montréal : Hurtubise HMH. Départ sans faute avec Le Robert junior illustré. Exercices, activités d’animation et jeux pour la classe de la 3e à la 6e année. Bach, Pierre. 1997. L’écriture buissonnière. Pédagogie du récit. Suisse : Delachaux et Niestlé. Bailly, Jean-Christophe. 2004. Le pays des animots. Paris : Bayard. Benacquista, Tonino. 2004. Malavita. Paris : Gallimard. Boulicaut, Michel. 1986. Jouons avec les mots. Paris : Librairie Larousse. Chaillez, Pascale-Dominique. 1997. « Apprentissage significatif lors d’une recherche d’un mot dans le dictionnaire ». Projet d’intervention. UQÀM (non publié). David, Jacques. 2001. « Étude de la langue et lecture-compréhension : l’exemple du lexique ». Les journées de l’ONL. p. 34-38. Denhière, Guy, et Isabelle Tapiero. 1994. « Le savoir-lire et le non-savoir-lire : diagnostic, simulation et remédiation ». Évaluer le savoir-lire. Montréal : Les Éditions Logiques. Descamps, Jean-Luc. 1991. « Enseigner l’usage des dictionnaires ? ». Le français aujourd’hui, no 94, p. 61-75. Gey, Michel. 1987. Didactique de l’orthographe française. Paris : Nathan. Giasson, Jocelyne. 2000. Les textes littéraires à l’école. Montréal : Gaëtan Morin. Éditeur. Giasson, Jocelyne. 1990. La compréhension en lecture. Montréal : Gaëtan Morin. Éditeur. Gosselin, Michèle, et Claude Simard. 1995. Des mots à la parole. Enseigner le vocabulaire. Sillery : Éditions du GRAP Pratiques pédagogiques. Gosselin, Michelle. 1989a. Le bon usage des dictionnaires. Guide d’utilisation. Sainte- Foy : Les Éditions La Liberté. Gosselin, Michelle. 1989b. Guide d’accompagnement. Petit Larousse illustré. Boucherville : Les Éditions Françaises. Guay, F. 1993. Aide-mémoire pour le dictionnaire. Laval : Beauchemin. Lebrun, Monique. 1983. Les apports de la linguistique à la didactique du français. Saint- Jean-sur-Richelieu : Éditions Préfontaine inc. Lehmann, Alise. 1994. « L’exemple et la définition dans les dictionnaires pour enfants ». Repères, no 8, p. 63-78. Léon, Renée. 1998. Enseigner la grammaire et le vocabulaire à l’école. Paris : Hachette Éducation. Le Roy Des Barres, Alexandre. 1993. Utiliser dictionnaire et encyclopédies. Paris : Hachette Éducation. Marlière, Bernard, et Jean-Marie Delbuschèche. 1994. Plumes en volées. Activités ludiques d’expression. Belgique : Érasme. Ministère de l’Éducation du Québec. 2002. Échelles des niveaux de compétence. Enseignement primaire. Gouvernement du Québec. Ministère de l’Éducation du Québec. 2001. Programme de formation de l’école québécoise. Gouvernement du Québec. Pecheyran, Isabelle. 1991. « M’dame, ça y est pas dans l’dictionnaire ! Quel usage font les élèves (et leurs manuels) du dictionnaire ? ». Le français aujourd’hui, no 94, p. 37-44. Pelletier, Liliane, et Élisabeth Le Deun. 2004. Construire l’orthographe. Nouvelles pratiques et nouveaux outils. Magnard. Page 21 sur 23
Préfontaine, Clémence. 1998. Écrire et enseigner à écrire. Montréal : Les Éditions Logiques. Queneau, Raymond. 1965. Pour un art poétique. Paris : Gallimard. Simard, Claude. 1994. « Pour un enseignement plus systématique du lexique ». Québec français, no 92, p. 28-33. Tardif, Jacques. 1994. « L’évaluation du savoir-lire : une question de compétence plutôt que de performance ». Évaluer le savoir-lire. Montréal : Les Éditions Logiques. Vancomelbeke, P. 2004. Enseigner le vocabulaire. Paris : Nathan. Viau, Rolland. 1999. La motivation dans l’apprentissage du français. Saint-Laurent : ERPI. Vigner, Gérard. 1993. « Le monde, les mots et l’école. Éléments d’une didactique du vocabulaire à l’école élémentaire ». Repères, no 8, p. 191-209. Vonarburg, Élisabeth. 1986. Comment écrire des histoires. Guide de l’explorateur. Sainte-Foy : Le Griffon d’argile. Livres jeunesse Delerm, Martine. 2005. Abécédaire. Paris : Éditions du Rocher jeunesse. Faes, Géraldine, et Ronan Badel. 2003. Petites histoires de mots. Paris : Flammarion. Gantner, Michel, et Patricia Felzines. 2000. L’abécédaire du petit musc. Paris : Éditions Play Bac. Gravel, François. 1992. Granulite. Montréal : Québec Amérique. Gremaud, Florence, et Serge Pinchon. 2001. J’ai un mot sur la langue. Paris : Gallimard jeunesse. Groovie, Annie. 2004. Léon et les expressions. Montréal : La courte échelle. Henry, Robert. 1997. L’histoire surprenante et insolite de 322 mots. Montréal : Maclean Hunter ; Paris : Éditions Frison-Roche. Johnson, Stephen T. 1996. Alphabetville. Circonflexe. Kipling, Rudyard. 1997. Histoires comme ça. Paris : Gallimard (Folio). Leblanc, Louise. 2004. Le chevalier de l’alphabet. Montréal : La courte échelle. Le Clézio, J. M. G. 1978. Mondo et autres histoires. Paris : Gallimard. Marchon, Benoît. 2002. Mots clés pour être un as de la dictée. Actes sud junior. Orsenna, Erik. 2001. La grammaire est une chanson douce. Paris : Éditions Stock. Orsenna, Erik. 2004. Les chevaliers du subjonctif. Paris : Éditions Stock. PEF. 1983. Dictionnaire des mots tordus. Paris : Gallimard jeunesse. Pratt, Pierre. 2005. Le jour où Zoé zozota. Montréal : Les 400 coups. Trudel, Sylvain. 1994. Les prophètes. Montréal : Les Quinze. Page 22 sur 23
Activités didactiques pour l’enseignement et l’apprentissage du dictionnaire au primaire MARTIN LÉPINE Enseignant Externat Mont-Jésus-Marie (Montréal) Doctorant en didactique du français Université de Montréal Courriel : martin.lepine@gmail.com Le complément direct Vivre le primaire, volume 22, numéro 1, hiver 2008-2009 Page 23 sur 23
Vous pouvez aussi lire