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5,95 $ Numéro 10 juin 2008 Le magazine des professionnels de la chaîne graphique uébec mprimerie Tiré à part magazine Qi - Québec imprimerie numéro 10 – juin 2008 tous droits réservés © Abonnez-vous au magazine gratuit de l’industrie graphique www.qi-quebecimprimerie.com/abonnement
Abonnez-vous au magazine gratuit de l’industrie graphique www.qi-quebecimprimerie.com/abonnement Tiré à part magazine Qi - Québec imprimerie numéro 10 – juin 2008 tous droits réservés © Pro les Vo con Haute performance. Découvrez la haute performance de Heidelberg à la drupa 2008. Avec les modèles Speedmaster XL dans les halls 1 et 2. Du 29 mai au 11 juin à Düsseldorf. www.drupa-heidelberg.com * Cer
sommaire Numéro 1 éditorial Faire tourner les affaires 5 image photo Un mariage obligé — La photographie dans un environnement d’impression 6 Abonnez-vous au magazine gratuit de l’industrie graphique www.qi-quebecimprimerie.com/abonnement image Tiré à part magazine Qi - Québec imprimerie numéro 10 – juin 2008 tous droits réservés © Le format PDF — Volet 3 10 sommaire Un secteur en transformation La reprographie n’est plus ce qu’elle était 14 imagination Immense succès du Gala Gutenberg 2008 20 intégration Les blogues, ce ne sont pas des blagues 24 impression — postpresse Le pliage : vers une productivité accrue 26 impression — support La contrainte des papiers en impression numérique 30 intervention Environnement et localisation — Deux mots clés chez Fujifilm Canada 32 industrie Une vitrine électronique — L’impression web transforme la gestion et le marketing des prestataires 34 initiative La formation revisitée sous l’acronyme ENCG 37 innovations Le 3D au format PDF 41 Un RIP spécial 42 La signalisation routière 44 ingéniosité Une bonne dispersion pour une bonne impression 50 Artisans des arts graphiques de Montréal 36 Association paritaire de santé et de sécurité du travail 40 Comité sectoriel de main-d’œuvre des communications graphiques du Québec 46 Institut des communications graphiques du Québec 29 Calendrier 47
NOUVEAU PRIX pour 2009 GUTENBERG « ÉTIQUETTES » Qi - Québec imprimerie, en association avec les organisateurs du Gala Gutenberg, a décidé Abonnez-vous au magazine gratuit de l’industrie graphique www.qi-quebecimprimerie.com/abonnement de mettre en valeur le talent des professionnels de ce secteur et invite tous les imprimeurs Tiré à part magazine Qi - Québec imprimerie numéro 10 – juin 2008 tous droits réservés © d’étiquettes à soumettre une pièce qu’ils ont imprimée à l’aide du procédé d’impression qu’ils privilégient. Le prix Gutenberg « étiquettes » s’adresse à tous les imprimeurs : petits, moyens et grands. Selon les enquêtes de Qi (article publié dans le numéro Qi 8 de février - mars) et sa présence à des salons internationaux de l’étiquette, il ressort clairement que le secteur des étiquettes est en plein essor. La popularité croissante des marques, ainsi que le besoin constant et surtout l’obligation de produire des étiquettes dans des secteurs particuliers (pharmaceutiques, alimentaires, sécurité, etc.) multiplient les occasions d’imprimer des étiquettes de qualité. Les étiquettes • font partie de notre quotidien : sur les vêtements, les machines, les équipements, les emballages alimentaires, pharmaceutiques, industriels, etc. • sont imprimées sur papiers, cartons, tissus, plastiques et matériaux spéciaux • sont à vocation informative, décorative ou sécuritaire • sont soumises à des règlements stricts Les presses offset, flexo, héliographiques et sérigraphiques traditionnelles et les presses numériques permettent toutes de produire des étiquettes. Vous avez jusqu’à la fin août 2008 pour soumettre vos étiquettes imprimées entre le 1er avril 2007 et le 31 mars 2008. Pour plus d’informations, veuillez contacter : info@qi-quebecimprimerie.com, ou appeler Qi au 514 543-5666 ou le secrétariat de l’AAGM 514 844-3224. www.qi-quebecimprimerie.com
éditorial Faire tourner les affaires uébec L’année 2008 posera un jalon important en mprimerie matière d’innovations technologiques. Le magazine des professionnels de la chaîne graphique La convergence mondiale des inven- des prix a mis en valeur la compétence des Abonnez-vous au magazine gratuit de l’industrie graphique www.qi-quebecimprimerie.com/abonnement teurs de logiciels, de matériels, d’accessoires imprimeurs et la créativité de leurs parte- RÉDACTION EN CHEF et de consommables pour l’industrie gra- naires clients et designers. Ils ont été France Brodeur Tiré à part magazine Qi - Québec imprimerie numéro 10 – juin 2008 tous droits réservés © francebrodeur@qi-quebecimprimerie.com phique au salon drupa 2008 permettra de nombreux à répondre à la salutation de DIRECTION ARTISTIQUE ET PRODUCTION poser un nouveau regard sur l’imprimerie. l’excellence organisée par l’AAGM et son Sylvie Veillette Tous les quatre ans, les innovations font comité organisateur. sylvieveillette@qi-quebecimprimerie.com remonter de quelques coches l’évolution La force du dollar canadien a parfois COLLABORATION de la chaîne graphique. atténué le dynamisme, mais elle a permis à Christian Barbe Karine Lapointe France Baril Jessen Roberge Au moment où se déroule la plus certains d’acquérir du nouveau matériel vu Diane Beauséjour Hélène Simard grande exposition mondiale de la chaîne l’occasion offerte par le paiement en une Denise Laganière Alice Vermeulin graphique, l’économie amène son lot d’in- devise affaiblie. Malgré la force du dollar, CORRECTION D’ÉPREUVES certitudes, mais les imprimés continuent les imprimeurs et autres professionnels de Amélie Cusson leur ascension. Dans un article récent paru la chaîne graphique continuent d’être IMPRESSION dans le grand quotidien britannique The reconnus à l’étranger et sollicités pour leur Institut des communications graphiques du Québec Papier couverture Productolith distribué par Papier Guardian1, on pouvait y lire que les compétence. Coast Londoniens, qui sont de plus en plus nom- Nos inventeurs se retrouvent eux CRÉDITS PHOTOS breux à utiliser les transports en commun aussi à la drupa 2008. Sans susciter autant Gala Gutenberg, Michel Julien dans leurs déplacements, sont avides des de tourbillons que l’arrivée massive des PUBLICITÉ journaux gratuits. Ils tiennent à leur im- Chinois sur le marché graphique mondial, Éric LeRay primé papier. La santé de l’imprimerie a les ronds qu’ils font dans l’eau atteignent Alexandre Polizu 514 543-5666 également été mise en exergue par le pré- des cibles sur tous les continents. À peine publicite@qi-quebecimprimerie.com sident George Bush, invité de la PIA/GATF2, partis, ils nous tardent de commenter l’évé- DÉVELOPPEMENT COMMERCIAL qui a visité l’imprimerie ColorCraft de nement, ce que nous ferons dans le Nycole Messier Virginie. Il y a souligné l’effet du plan de prochain numéro. 514 543-5666 nycolemessier@qi-quebecimprimerie.com relance (Economic stimulus package), Dans ce numéro, on parle beaucoup ABONNEMENT EN LIGNE adopté par le Congrès en février 2008 et d’allègement de tâches prépresse. Le pré- www.qi-quebecimprimerie.com/abonnement destiné à stimuler la consommation des presse est en train de se redéfinir. Dans Qi – Québec imprimerie est publié ménages et l’investissement des entre- l’article sur la photographie, les experts six fois par année prises dans le contexte économique difficile interviewés indiquent que de plus en plus Éditeur : Les Éditions FBcube des États-Unis. La PIA soutient ce plan qui les logiciels intégrés dans les appareils éli- C.P. Marquette 37302 Montréal (Québec) H2E 3B5 CANADA permet aux entreprises d’accroître leurs mineront le prépresse pour transmettre les Tél. : 514 543-5666 dépenses et de bénéficier de déductions photos directement à l’impression. Dans Toute reproduction, représentation, traduction ou adapta- supplémentaires d’amortissement. La vice- celui sur l’impression web, on peut y lire tion intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce présidente des affaires gouvernementales qu’il n’est plus nécessaire de connaître le soit, est interdite sans l’autorisation écrite des Éditions FBcube. pour la PIA/GATF, Lisbeth Lyons, a déclaré prépresse pour imprimer des documents © 2007 Éditions FBcube – Tous droits réservés. être ravie de la visite du président chez commandés par le biais d’Internet. Enfin, Dépot légal – 2e trimestre l’une de ses entreprises membres d’une dans l’article sur la formation, on nous Bibliothèque nationale du Canada ISSN : 1911-2106 industrie dynamique. Selon elle, le plan de annonce une restructuration de l’enseigne- Société canadienne des postes – Envoi de publication relance aidera les imprimeurs à moderniser ment où prémédia inclurait toutes les convention numéro 41358512 Adresse de retour : C.P. Marquette 37302, leurs installations et à accroître leur chiffre étapes préalables à l’impression, le terme Montréal (Québec) H2E 3B5 d’affaires. ayant gagné préséance sur prépresse. Le Québec n’est pas en reste quant à En attendant la rentrée sur le ton de son dynamisme. L’industrie vient de briller l’innovation, bon été ! par ses exploits techniques lors du Gala Gutenberg 2008. La cérémonie de remise France Brodeur 1 The Guardian 17.03.2008, Media city p. 4 Caitlin Fitzsimmons 2 Printing Industries of America/Graphic Arts Technical Foundation QI – QUÉBEC IMPRIMERIE JUIN 2008 5
image photo Un mariage obligé La photographie dans un environnement d’impression Abonnez-vous au magazine gratuit de l’industrie graphique www.qi-quebecimprimerie.com/abonnement La photographie fait-elle bon ménage dans un environnement Tiré à part magazine Qi - Québec imprimerie numéro 10 – juin 2008 tous droits réservés © d’impression ? Auparavant séparées, les deux parties se rap- prochent. L es innovations technologiques dans le professionnels lancés à l’automne. Canon a Il y a des domaine de la photographie, le perfec- tionnement des appareils et la mis un accent spécial sur les récents modèles reflex numériques EOS et la gamme étoffée mouvements calibration sont des ponts qui tentent de relier deux univers. Un fabricant, un concepteur de d’appareils numériques DSLR. Du côté des sorties, Canon a également apporté des inno- d’échanges logiciels et d’instruments de calibration, de même qu’un prestataire de services photo ap- vations à sa série de traceurs IPF (imagePrograph). technologiques portent un éclairage sur la situation de la photo destinée à l’impression. entre les Le glissement environnements La photographie ne cesse d’évoluer dans son domaine particulier. Les innovations grand public et récentes des appareils et les logiciels de traite- ment des images mettent à portée de tous des professionnels. fonctions et une qualité qu’on ne pouvait ima- giner il y a dix ans. Ces innovations ont rapproché l’offre grand public et professionnelle. La photographie de qualité est aujourd’hui à la portée de beaucoup d’ama- teurs, au point où le marché, auparavant réservé aux photographes professionnels, s’ef- frite. Des contrats sont souvent confiés à des photographes non formés professionnellement qui savent manier les appareils ultra perfec- Neil Stephenson, responsable du marché professionnel, Groupe des produits d’ imagerie tionnés. Les logiciels de traitement photo grand public, Canon Canada accessibles aux infographes font également en sorte que des services prépresse confieront la « Selon moi, les tendances en photogra- photo à leur personnel non initialement formé phie découlent de l’effet du numérique. en photographie. La chasse-gardée des photo- Aujourd’hui, les innovations portent en effet graphes est donc en danger, selon les lois du davantage sur la partie sortie de la photogra- marché. phie, notamment avec les imprimantes grand Neil Stephenson, responsable du format. Le numérique facilite le partage des marché professionnel, Groupe des produits photos, autrement dit, ce que le photographe d’imagerie grand public, Canon Canada, ren- va faire avec sa photo. Bref, le côté sortie photo trait du salon PMA de Las Vegas, où il y avait a fait du rattrapage », dit Neil Stephenson. beaucoup d’effervescence, cet enthousiasme Parmi les autres tendances, M. s’inscrivant dans la foulée des produits pour Stephenson mentionne l’immense bond en 6 QI – QUÉBEC IMPRIMERIE JUIN 2008
avant de la qualité, de la rapidité et de la également vrai. Les innovations étant d’images brutes (format RAW) en vue de simplicité d’utilisation. « De nos jours, le stimulées par la technologie, les mouve- produire des sorties vers des environne- photographe a plus de contrôle sur la cap- ments d’échanges technologiques entre les ments prépresse ou d’impression. Il fait ture d’image et Canon a mis l’accent sur environnements grand public et profes- observer que tout le monde recherche le ce contrôle », déclare-t-il. sionnels sont également relevés par Francis programme unique et convivial qui per- Pour Jean-Yves Lapierre, conseiller Lamy, chef de la direction technologique mettra de tout faire. principal, Photo Service, une autre inno- chez X-Rite. « Les solutions doivent être vation marquante des dernières années abordables pour le plus grand nombre porte sur la résolution, laquelle peut at- d’utilisateurs. D’une part, les technologies Abonnez-vous au magazine gratuit de l’industrie graphique www.qi-quebecimprimerie.com/abonnement teindre 39 millions de pixels pour un professionnelles sont simplifiées pour le Tiré à part magazine Qi - Québec imprimerie numéro 10 – juin 2008 tous droits réservés © appareil de format moyen et 21,7 millions grand public. D’autre part, des solutions de pixels pour une sortie de 12,48 x 18,72 ou produits, d’abord développés pour le pour un appareil 24 x 36 de type portable. photographe amateur, sont ensuite conçus D’après lui, le fi lm est beaucoup moins de manière à cibler le professionnel. » utilisé, sauf pour les artistes photographes et des projets spéciaux qui exigent encore Les innovations marquantes du film. En matière d’innovations dans le « Les produits grand public décou- domaine de la photographie, M. Lamy lent des produits professionnels. Les note deux grandes tendances : le format photographes de mariage, de portrait et RAW et la simplification découlant du La maîtrise de la couleur d’événements ont tendance à adopter des numérique. « Le format de fichier RAW X-Rite a développé l’outil ColorMunki outils que l’industrie appelle produits pro- est apparu dans le milieu professionnel. Photo afin de permettre à tous de maîtriser sumers (ndlr : contraction de professionnel Ce format utilise un plus grand nombre de la couleur, de manière abordable. Le et consommateur), c’est à dire des produits bits et permet la reproduction de haut dispositif extrait automatiquement les haut de gamme, souvent juste au-dessous contraste et du détail de la photo. Il a couleurs de vos propres images. Il capture des modèles professionnels quant à la qua- permis de ramener l’argentique à un niveau toute couleur du spectre visible à partir de toutes les surfaces, puis importe ces couleurs lité. C’est un peu comme les bolides de plus général et offre une manière fiable de directement dans des outils de conception Formule 1, la recherche et le développe- gérer la couleur. populaires. Il est compatible avec Photoshop ment se fait sur les modèles professionnels « La simplification de l’interface, et InDesign d’Adobe, ainsi qu’avec Quark- et les bénéfices qui en découlent profitent de la gestion de la couleur et de la prise de Xpress et les profils ICC. ColorMunki Photo calibre les moniteurs et utilise une nouvelle aux appareils amateurs ou semi- vue est la deuxième tendance importante », technologie de profils d’ imprimantes RVB professionnels », estime M. Lapierre. note M. Lamy. et CMJN. Chez Canon, on parle plutôt de deux catégories d’innovations : les appa- X-Rite est très engagée dans les reils en tant que tels et le flux de production. processus de standardisation. La société « Les appareils proposent aujourd’hui une s’appuie sur les profi ls ICC et utilise les foule d’espaces colorimétriques en sRVB infrastructures existantes. Elle élabore des ou Adobe RVB. La plus récente génération flux de production photo afin de faciliter d’appareils est passée d’un processeur 12 la gestion de la couleur et des informa- bits à un processeur 14 bits, ce qui produit tions, et travaille également avec différents des millions de tonalités supplémentaires, ainsi que la production d’une image en Le format R AW n’a pas subi de JPEG de qualité supérieure », explique M. manipulations, c’est un format d’image Stephenson. brut. D’aspect moins bon que celui Parmi les innovations qui transfor- d’un format JPEG, il offre une grande ment le domaine de la photographie latitude de modification. Il permet de en environnement d’impression, récupérer des informations sur une M. Stephenson cite le flux de production gamme de valeurs et de contrôler la photo. « Le flux de production est le nou- dynamique de l’image. Il permet aussi veau terme à la mode qui accroît le contrôle de modifier le point blanc. Le format Francis Lamy, chef de la direction sur le processus photo. Il existe de plus en RAW procure de très nets avantages technologique chez X-Rite plus de programmes et de séminaires édu- qui justifient son utilisation pour le catifs à ce sujet », dit-il. photographe exigeant. Si des innovations professionnelles Il fait également observer que les www.blog-courleur.com profitent aux amateurs, le contraire est récentes innovations permettent l’édition QI – QUÉBEC IMPRIMERIE JUIN 2008 7
types de matériel. « La couleur a échappé au prépresse. Le Ghent PDF Workgroup a dans la vie de tous les jours. Par contre, De nos jours on passe de plus en plus di- publié un livre blanc sur la photographie, le large éventail d’appareils ainsi que la rectement du designer à l’impression », comprenant un ensemble complet de re- quantité de formats d’image (et de constate M. Lamy. « X-Rite a créé le format commandations sur le traitement de la fichier) ont motivé le besoin de recom- d’échange colorimétrique CFX afi n de photographie numérique destinée à la mandations qui assureront une production communiquer la couleur avec précision et production imprimée. On y dit qu’il est imprimée de qualité. » de manière spectrale. Le CFX, compatible essentiel d’assurer une bonne mise en « Les images numériques utilisées PDF, est basé XML et simulable sur toutes œuvre de la gestion de la couleur ICC et dans les applications graphiques de- Abonnez-vous au magazine gratuit de l’industrie graphique www.qi-quebecimprimerie.com/abonnement les applications de bureau. » des normes afin de maintenir une qualité vraient toujours être de la plus haute Tiré à part magazine Qi - Québec imprimerie numéro 10 – juin 2008 tous droits réservés © Photo Service indique que l’indus- optimale, depuis la capture originale jusqu’au qualité. Les recommandations du Ghent trie des arts graphiques s’est standardisée à résultat imprimé. Ces recommanda- PDF Workgroup donnent aux profes- la norme ICC de l’International Color tions devraient être suivies pour les sionnels un moyen facile de vérifier que Consortium. « Pour les photographes, la projets de photographie numérique les images correspondront aux exigences principale innovation dans ce domaine destinées à la production imprimée. attendues. » porte sur l’accessibilité des outils de cali- Peter Kleinheider, responsable des Le Livre blanc sur la photographie bration qui, de nos jours, relient la produits d’édition chez Callas Software GWG inclut deux versions : l’une por- photographie à l’imprimerie. Nous discu- et coprésident du sous-comité de la ges- tant sur la photographie destinée à la tons au quotidien avec eux de calibration tion de la couleur au GWG, estime que : presse et l’autre sur tout autre type de et d’espaces colorimétriques pour leur « la photographie numérique va durer, photographie. conseiller les meilleurs systèmes de cali- que ce soit dans le monde graphique ou http://www.gwg.org bration disponibles sur le marché », explique M. Lapierre. peuvent s’entendre afin d’obtenir les imprimeur, un directeur artistique… cela « Nous conseillons aussi aux photo- meilleurs résultats possibles. « Cependant, fait beaucoup de gens à sensibiliser ! », fait- graphes d’utiliser l’espace colorimétrique on peut s’attendre à ce qu’un photographe il remarquer. Adobe 1998, parce que cet espace possède de produits puisse faire un bon bout de ce Les pôles aimantés gagneraient le plus large éventail de couleurs. Selon la travail, mais il n’en demeure pas moins donc à se neutraliser. « Les photographes sortie demandée, le photographe peut que l’imprimerie a des exigences particu- sont des artistes qui ont une idée claire des alors assigner un autre profil. Mais comme lières au monde de l’impression que le résultats attendus. L’environnement RVB le photographe professionnel généraliste photographe généraliste ne connaît pas », est davantage connu des photographes, n’est pas un infographe, la préparation ajoute-t-il. mais le rendu peut être différent si la photo d’un fichier CMJN n’est habituellement est destinée à une impression offset. Les pas son travail. En outre, il n’a pas néces- Le rapprochement photographes sont probablement encore sairement acquis les connaissances pour le Pour Photo Service, l’utilisation de étrangers au concept de la photographie faire. Par exemple, la norme d’imprimerie la norme ICC est fondamentale afin d’op- pour l’impression offset. La courbe d’ap- GWG est inconnue de la majorité des pho- timiser les images. Autrement dit, la prentissage pourra être un peu raide, mais tographes… qui travaillent en général en calibration permet de s’assurer que l’entrée il existe de plus en plus de programmes et sRVB ! » estime M. Lapierre. et la sortie parlent le même langage. « Mais d’aide pour convertir des fichiers en Lorsque le photographe et l’info- il existe d’autres difficultés de compréhen- CMJN », dit M. Stephenson. graphe collaborent, les deux professionnels, sion entre l’infographe et le photographe, Les rôles se confondent et peuvent qui ont suivi des cours différents au cégep, car chacun doit travailler avec un mélanger la donne. Le cas suivant illustre une incompréhension qui se traduit par des exi- gences inutiles. « Auparavant, l’imprimeur L’espace colorimétrique numérisait les photos, aujourd’hui, il compte Selon le groupe de travail UPDIG Il est préférable de choisir un espace à sur le photographe et lui demande des choses (Universal Photographic Digital large gamut de couleur, comme Adobe parfois étranges. Nous sommes souvent té- Imaging Guidelines), la définition de RVB 1998, ECI-RVB ou ProPhoto moins de gens qui demandent au photographe l’espace colorimétrique dans l’appareil RVB pour l’édition d’images. Lorsque de leur fournir des fichiers au double de la est essentielle pour des prises de photos les images ne nécessitent pas de correc- résolution nécessaire, puis de voir un graphiste au format TIFF ou JPEG. L’espace colo- tion ou d’édition couleur, ou si elles sont compresser ce même fichier pour une repro- rimétrique pour des fichiers RAW n’a destinées à une diff usion web ou des duction imprimée de revue. Donc, pour se pas besoin d’être réglé dans l’appareil, laboratoires photos, un gamut étroit protéger, l’infographe a tendance à demander car il peut être défini à la postproducion. comme sRVB suffit. au photographe un produit supérieur au Source : www.updig.org besoin réel », relate M. Lapierre. « Les deux parties auraient donc 8 QI – QUÉBEC IMPRIMERIE JUIN 2008
Un secteur en expansion Nexpress S3000, notamment, off rent Les dispositifs d’impression pho- une gamme de fonctions allant de la to et les flux de production de photos, création au traitement, à l’impression et d’albums photos, de calendriers, de car- à la fi nition de produits photos. La tes de vœux et d’articles avec photos société a mis de l’avant son logiciel étaient nombreux lors du dernier salon Nexpress Photobook et DigiLabs ainsi PMA (Photo Marketing Association). que son flux Photo Connectivity. Abonnez-vous au magazine gratuit de l’industrie graphique www.qi-quebecimprimerie.com/abonnement Voici quelques exemples : Presse numérique couleur Kodak Tiré à part magazine Qi - Québec imprimerie numéro 10 – juin 2008 tous droits réservés © La nouvelle configuration de la Nexpress M700 presse numérique Xerox DocuColor Imaging Solutions a présenté un 5000, présentée au salon PMA de mars, nouveau logiciel de commande de photo. permet aux centres et aux laboratoires Le PURUS photoClient permet aux photos d’imprimer et de finir les pro- consommateurs de créer des albums duits photos en ligne. Elle permet égale- purePhoto à partir de leur propre ment de créer des albums photos, calen- ordinateur ou de commander des photos driers et cartes de vœux sur une gamme Écran du module Impostrip Book Stacker ou articles spéciaux avec photo. La élargie de supports et de formats. La suite Impostrip Photo Print société a également lancé un flux photo Le serveur d’impression Xerox d’Ultimate Technographics automatise complet pour la production automatique FreeFlow avec module JPEG pour les l’impression de photos, d’albums photos, d’albums : fastCCF effectue chaque imprimantes et copieurs DocuColor de calendriers et de cartes, peu importe sa étape du travail depuis le traitement du 242, 252 et 260 permet l’impression des reliure. Elle se compose de trois logiciels : papier à la livraison de l’album. fichiers d’image RAW sans devoir recou- Impostrip Book Stacker, Impostrip Card rir à un logiciel d’édition photo. Stacker et Impostrip On-Demand Digital. La suite traite les formats JPEG et d’autres formats photo. Les pages peuvent être dépo- sées dans un dossier actif pour y être traitées et imposées indépendamment du format de page et du nombre de pages. Le flux de trai- tement peut également être pris en charge par le fichier actif de dépôt, devenant ainsi HP Designjet Z3100 totalement autonome. L’interface Impostrip Pendant le mois de mai, HP Presse numérique Xerox DocuColor 5000 XML et son module de codes à barres Canada a participé activement au fes- Kodak soutient les prestataires de relient tous les composants, depuis les tival Contact de photographie de services photos pour la production de systèmes d’édition des projets de photos Toronto et a permis aux photographes courts tirages d’albums photos, calen- clients transmis via le web jusqu’à la finition, d’imprimer leurs photos au Centre d’im- driers et cartes avec ses solutions transformant les imprimantes numéri- pression HP, sur les imprimantes HP Nexpress. Les Nexpress M700 et ques en laboratoires photos. Designjet Z3100 et HP Designjet Z6100. intérêt à ouvrir le canal de la communica- « Du côté des appareils, des options sont devraient utiliser des instruments qui tion afin de parler le même langage. Le constamment ajoutées et les logiciels soient le plus universels possible. « Selon photographe doit également connaître le constamment actualisés pour la manipu- le procédé d’impression de destination, il profil de presse, car même si les deux dis- lation et les sorties. L’appareil photo intègre est important de ne pas adapter la photo positifs sont bien calibrés, ils peuvent se un gamut couleur beaucoup plus large et au support trop tôt dans le processus, mais retrouver sur des voies parallèles », un spectre colorimétrique plus précis en d’utiliser des outils qui permettent de propose-t-il. vue de permettre une meilleure image. modifier la sortie au tout dernier moment. La génération actuelle d’appareils DSLR Naturellement, il faut bien gérer la La résolution permet aux photographes de produire des couleur, le contraste et utiliser le format Quelles seront les prochaines étapes images JPEG qui sont de bien meilleure RAW », conseille-t-il. de rapprochement des sphères de la repro- qualité que les modèles antérieurs. » duction d’images ? M. Stephenson dit : Selon M. Lamy, les photographes France Brodeur QI – QUÉBEC IMPRIMERIE JUIN 2008 9
image Le format PDF Volet 3 − Vérification, normes et problématiques Ce dernier article sur le format PDF traite des outils de contrôle et des normes élaborées autour des fichiers PDF. Abonnez-vous au magazine gratuit de l’industrie graphique www.qi-quebecimprimerie.com/abonnement Tiré à part magazine Qi - Québec imprimerie numéro 10 – juin 2008 tous droits réservés © D ès l’adoption du PDF par l’indus- imposé comme la référence en matière de trie graphique, vers 1996, le besoin contrôle en amont et de correction sur le d’outils de contrôle s’est fait sentir. marché. En plus du module monoposte, Les solutions ont pris deux directions princi- Enfocus offre une solution serveur intégrée au pales : 1) des outils de vérification et de début de plusieurs flux de production pré- correction, regroupés sous le terme de contrôle presse. Ce contrôle en amont assure la L’adoption des en amont et 2) l’établissement de normes en adéquation avec les besoins de l’industrie. production d’un PDF exempt d’erreurs avant le traitement final et la sortie. standards PDF/X Le contrôle en amont Enfocus a mis au point des profils de contrôle prédéfinis, normalisés et désormais apparaît comme Ce concept a vu le jour en 1993 avec le lancement de Flightcheck par Markzware. Ce automatisables grâce à des scripts d’actions qui vérifient près de 150 critères pour une impres- une méthode logiciel permet l’analyse de nombreux points de contrôle de plusieurs formats de fichiers. sion sans problème. Andy Den Tandt, chef de produits pour Enfocus, dirige le sous-comité populaire de Aujourd’hui, les produits de Markzware (Flightcheck Professional, Designer ou Studio responsable des spécifications du Ghent Workgroup (GWG). diffusion de contenu et Online) vérifient en plus les PDF. Acrobat intègre, depuis sa version 6, des options de contrôle développées par Callas graphique entre Software. Ces options ont été grandement améliorées dans la version 8 du logiciel, et, entreprises et sites selon Stefan Jaeggi, le contrôle en amont dans Acrobat 8 serait l’innovation la plus impor- tante pour la production imprimée1. de production. Le GWG est un regroupement international d’associations et de fournisseurs européens et américains du domaine des arts graphiques, créé en juin 2002, dans le but d’établir et de diff user des spécifications et La fenêtre principale du module Contrôle en des pratiques d’excellence pour les flux de amont de Pitstop (à g.) et celle d’Acrobat 8 (à dr.). Toutes deux permettent de créer des profils, production imprimée. Le GWG a développé soit des paramètres personnalisés et mémorisés un ensemble de profils de contrôle en amont pour les besoins spécifiques des journaux, Après 1996, plusieurs modules des magazines, de la publicité imprimée, de externes pour Acrobat ont vu le jour, dont l’impression commerciale, de la sérigraphie, Quite A Box of Tricks de Quite pour les du grand format, de l’emballage et de la conversions de couleur et CrackerJack de bureautique. Lantana Rips pour l’impression. Enfin, Enfocus a présenté PitStop pour le contrôle en Les logiciels de OneVision, soit Asura, amont, ce logiciel pouvant détecter une foule pour la vérification et la correction des fichiers d’erreurs et en corriger bon nombre. Cet outil avant leur conversion en formats finaux PDF, répondait au besoin de baliser le PDF et s’est EPS, PS ou XPS, et Solvero, pour la correction 1 Jaeggi on standards, training and PDF University. Interview de Nettie Hartsock, Planet PDF, 18 janvier 2007 10 QI – QUÉBEC IMPRIMERIE JUIN 2008
des fichiers finaux, sont des outils impor- tants dans ce créneau du prépresse. Les spécificités PDF/X-1a 2001 PDF/X-1a 2003 PDF/X-2 2003 PDF/X-3 2003 PDF/X-4 2008 Le contrôle en amont permet éga- PDF/X (ISO 15930- 1:2001) (ISO 15930- 4:2003) (ISO 15930- 2:2003) (ISO 15930- 6:2003) (ISO 15930- 6:2003 lement de vérifier la conformité d’un PDF Basé sur la version PDF 1.3 1.4 1.4 1.4 1.6 par rapport aux normes PDF/X. Un espace colorimétri- que ICC ne doit pas Les normes relatives au PDF être utilisé pour l’impression Le prépresse est le premier domaine à avoir ressenti la nécessité de se doter de Espace colorimétrique DeviceN, lissage des Abonnez-vous au magazine gratuit de l’industrie graphique www.qi-quebecimprimerie.com/abonnement normes par rapport au PDF. Pour les dégradés, images masquées, polices CID Tiré à part magazine Qi - Québec imprimerie numéro 10 – juin 2008 tous droits réservés © établir, on a déterminé un ensemble limité Type 2, clé OPM de caractéristiques et défini des exigences améliorée minimales pour l’impression. On nomme Les commentaires PDF/X (PDF for eXchange) les normes doivent être en dehors de la zone de rognage élaborées à l’intention du prépresse. Il (ou de la zone s’agit d’un sous-ensemble de la spécifica- graphique) et de la zone de fond perdu tion Adobe PDF créé afin de réduire les erreurs les plus fréquentes, dont les polices Images de substitu- tion et OPI interdits et images manquantes, survenant à l’échange de documents au stade du Ne pouvait Chiffrement permis pas contenir prépresse. Ces normes sont homologuées sauf si l’affichage et un ISO (International Organization of l’impression sont dictionnaire interdits de Standardization). Les normes PDF/X sont chiffrement maintenant développées par le Ghent PDF Transparence, Workgroup. Les spécifications du GWG, compression JBIG2, Xobjects et chiffre- qui ajoutent des restrictions au corpus ment 128 bits interdits PDF/X, sont désignées comme PDF/X Plus. Espaces colorimétri- Gris, RVB, Gris, RVB, Gris, RVB, Outre le PDF/X, l’ISO a normalisé ques supportés CMJN CMJN CMJN CMJN CMJN (Output Intent) un autre sous-ensemble du PDF, soit le PDF/A-1 (PDF for Archive) pour l’archi- Échange aveugle (pas de connaissance des vage. Il a proposé comme norme le PDF/E conditions respec- pour l’ingénierie et le PDF/UA pour tives) l’accès universel. Quant au PDF/H pour le Échange complet milieu hospitalier, il s’agit d’un guide de Gestion de la couleur pratiques d’excellence. L’AIIM (Associa- permise (PDF/X-4p) tion for Information and Image Management), fédération des profession- favorise un flux de production basé sur la Les outils de création et de validation nels de la gestion de contenu, à des fins de gestion de la couleur indépendante des de PDF/X publication par l’ISO, intervient en périphériques. Il existe quatre modes de création qualité d’administrateur pour les normes La deuxième question concerne et validation des fichiers PDF/X. L’expor- PDF/A, PDF/E, PDF/UA et PDF/H. l’échange des données : échange de don- tation directe des logiciels de mise en page nées complètes (aveugle) ou échange de est une procédure qui a été approuvée lors Les normes PDF/X données incomplètes (sélectif). des rencontres Seybold DDAP de Boston Ces normes sont une famille de La norme ISO 15929 défi nit les et San Francisco. Deuxièmement, il est normes et non une norme unique. Elles principes généraux relatifs à l’élaboration possible d’effectuer la conversion du fichier ont été créées afin de répondre aux besoins de PDF/X. La norme ISO 15930 en PostScript au moyen de Distiller 4.05 ou des divers secteurs de l’imprimerie et définit les différentes implémentations : version ultérieure ou le module d’Acrobat différentes zones géographiques. Elles PDF/X-1a pour l’échange aveugle des (pdfInspector pour PDF/X-3). Le contrôle soulèvent deux questions. données CMJN ou tons directs, PDF/X-3 en amont permet également la création et La première porte sur le contrôle de pour l’échange aveugle des données auto- validation des fichiers PDF/X par le biais l’aspect fi nal du produit. Qui en a le risant la gestion de la couleur ; PDF/X-2 de la correction des aspects hors normes, contrôle, l’imprimeur ou le client ? Le pour l’échange sélectif. Chacun est un l’inclusion ou l’extraction de profils ICC premier génère un flux de production superensemble du précédent, ce qui de sortie et la vérification/ajout d’iden- CMJN ou en tons directs selon les péri- signifie qu’il supprime des restrictions tifiant PDF/X dans le dictionnaire. Enfin, phériques utilisés, tandis que le second antérieures. la certification basée sur le travail QI – QUÉBEC IMPRIMERIE JUIN 2008 11
d’Enfocus et du Ghent PDF Workgroup Les différentes versions PDF/X est un autre outil offert. PDF/X-1 (basé sur PDF 1.2) (désuet) Niveaux de gris, couleurs CMJN, tons directs nommés (pas de couleur DeviceN) La certification PDF Pas de polices codées sur 2 octets Le PDF certifié, Certified PDF, est Inclusion d’images matricielles des formats TIFF-IT, DCS, EPS et liens une initiative d’Enfocus et invite à une OPI pour les fichiers préséparés (DCS 1), donc possibilité d’échange incomplet méthode de travail standard dans laquelle toutes les modifications et leur historique PDFX-1a (basé sur PDF 1.3) - la version la plus populaire Couleur CMJN, tons directs, lissage des dégradés (Smooth Shading) sont consignés. Il est ainsi possible de Échange aveugle comparer plusieurs versions d’un fichier et Abonnez-vous au magazine gratuit de l’industrie graphique www.qi-quebecimprimerie.com/abonnement de revenir à une version antérieure. Avec le PDF/X-3 (basé sur PDF 1.3) Couleurs CMJN, tons directs, multitons, dégradés comportant des tons Tiré à part magazine Qi - Québec imprimerie numéro 10 – juin 2008 tous droits réservés © Certified PDF, un travail ne passe pas à directs l’étape suivante tant qu’il ne satisfait pas Élaboré pour les flux de production basés sur la gestion de couleur avec les aux critères convenus. profils ICC (couleurs Lab, calRGB) Le logiciel Instant PDF d’Enfocus Échange complet permet de créer des PDF certifiés directe- PDF/X-2 (basé sur PDF 1.4) - dérivé du PDF/X-3 ment à partir de logiciels de création Gestion de couleur autorisée Échange incomplet (les images haute résolution ne sont pas incluses comme InDesign, Illustrator et Quark- comme dans les procédures OPI) XPress. Les fournisseurs publient leurs PDF/X-4 (basé sur PDF 1.6) spécifications et les files d’attente Enfocus Transparence native et gestion de couleur autorisées PDF, qui contiennent les réglages de Échange complet et incomplet (PDF/X-4p) avec référence externe, sans contrôle de qualité des PDF sur le site Cer- ambiguïté au profil ICC tifiedPDF.net directement à partir PDF/X-5 (en développement) (basé sur PDF 1.6) d’Instant PDF. Dérivé du PDF/X-4 Transparence native et gestion de couleur autorisées Échange incomplet (images et profils externes) Les problèmes entourant le format PDF Certains problèmes liés non pas Parce qu’elle croit que les flux de synchroniser, Adobe a développé la tech- aux documents PDF individuels mais au production ne devraient pas être basés sur nologie PDF Print Engine. Il s’agit d’un format lui-même suscitent des développe- une technologie qui tente de compenser type de flux de production basé sur des ments. Les aires de développements les différences croissantes entre le design et standards industriels articulés autour du cernent des problèmes spécifiques. l’impression, mais plutôt de tenter de les PDF et du JDF, où le PDF défi nit le contenu et le JDF, l’information du pro- Problèmes techniques Problèmes de flux Problèmes d’entreprises cessus de production. Cette technologie vise à maintenir le PDF le plus générique - conversions qui - non-prévisibilité du - faible rentabilité générale et indépendant des dispositifs de sortie le interviennent trop tôt résultat plus longtemps possible et à ne l’associer à - marges bénéficiaires dans le flux de produc- une sortie qu’à la toute fin du processus. - travaux verrouillés trop réduites tion Cela évite d’aplatir les transparences et les tôt dans le processus - fichiers reçus devant être effets trop tôt dans le processus, de - objets transparents à - possibilités limitées de prêts à imprimer mais ne convertir les couleurs et d’apporter des pixelliser (ou aplatir) corrections ad hoc l’étant souvent pas traitements dans les espaces dépendants de - outils de conversion ne dispositifs de sortie spécifiques. - PDF ne pouvant assumer respectant pas toujours les commandes de contrôle le texte et les traits noirs de procédé pour dicter au Conclusion des PDF sRVB Le PDF est devenu un standard de RIP d’effectuer le tramage - épreuvage ou une séparation comme facto. La société Adobe a publié les spéci- le faisait PostScript fications dès 1993 et s’est imposée comme concepteur de format universel. Au 28 - reconversion en Post- mars 2008, Google en avait indexé 100 Script après l’imposition et millions2 . C’est un standard ouvert qui le contrôle en vue des évolue rapidement. En juin 2007, Adobe séparations qui doivent soumettait la spécification complète du souvent être déplacées sur format PDF 1.7 à l’AIIM pour publication le RIP par le comité ISO. Ce dernier adoptait en décembre la norme ISO 32000 pour le 2 Jonathan Kahn de Smith Micro Software inc. format PDF 1.7 avec l’appui de 13 pays 12 QI – QUÉBEC IMPRIMERIE JUIN 2008
Le contrôle en amont a-t-il été fait ? Le Ghent PDF Workgroup vient cessus précise quelle spécification GWG a) J’ai effectué une vérification du de publier la première spécification uni- de vérification a été utilisée pour vérifier fichier verselle de preuve de contrôle en amont : le fichier et donne le résultat de la b) J’ai utilisé le profil suivant (identifié par Proof of Preflight. vérification. nom) La spécification GWG Proof of La conception ouverte de la spé- c) Les résultats obtenus étaient ____ Preflight vérifie l’intégrité des fichiers cification GWG Proof of Preflight d) Veuillez vous assurer de recevoir le PDF dans l’ensemble du flux de produc- permet l’interopérabilité dans des flux fichier tel qu’expédié tion. La première spécification de différents fournisseurs. GWG a éla- 3. Si une personne souhaite vérifier les Abonnez-vous au magazine gratuit de l’industrie graphique www.qi-quebecimprimerie.com/abonnement concernant la preuve de vérification des boré la signature numérique en utilisant déclarations de l’expéditeur, il ou elle fichiers avant leur soumission permet des algorithmes qui sont définis dans les peut visualiser l’information de la Preuve Tiré à part magazine Qi - Québec imprimerie numéro 10 – juin 2008 tous droits réservés © aux imprimeurs de vérifier l’intégrité des spécifications PDF 1.7 (ou antérieures) de vérification afin de déterminer : fichiers PDF. et qui sont compatibles Acrobat, à partir a) Si une piste d’audit a été intégrée Intégrée dans une solution logi- d’Acrobat 8. La signature numérique est b) Si un profil GWG a été utilisé cielle, cette spécification préconisant des conforme à toutes les exigences des stan- (identifié par son nom) pratiques d’excellence offre aux utilisa- dards PDF/X-1a et PDF/X-3, ainsi que c) Si le profi l est exactement le même teurs la possibilité d’examiner la piste PDF/X-4. qu’un autre profil connu d’audit de la vérification d’un fichier d) Les résultats de l’exécution du profil PDF, notamment la signature numé- L’utilisation de la spécification GWG (aucune erreur ou nombre d’erreurs) rique, en tout temps durant le flux, soit Proof of Preflight e) Si le PDF a été modifié depuis l’intégra- du design à l’impression. Les utilisa- 1. Un expéditeur exécute une vérifica- tion de la piste d’audit Preuve de teurs sont ainsi assurés qu’ils peuvent tion du fichier PDF avant de l’envoyer vérification accepter en toute sécurité le fichier PDF 2. En utilisant Proof of Preflight, il ou Pour plus de détails et téléchargement : avec une preuve de vérification. Le pro- elle peut accepter le fichier et déclarer : www.gwg.org contre un, la France s’y étant opposé3. bilité du développement du format PDF l’ISO et non plus à Adobe, bien qu’Adobe Cela a pour conséquence que la responsa- après la version 1.7 incombe désormais à continuera à y collaborer. Cette situation devrait répandre davantage l’utilisation du format, favoriser pages doit être de 200’’ x 200’’ Les normes communes aux PDF/X (5 080 mm x 5 080 mm). les innovations et le développement de Éléments requis • Les masques complexes doivent être solutions et faciliter l’interopérabilité entre • La géométrie de page doit être autorisés. les logiciels. Le 12 mars 2008, le GWG a précisée (zone de rognage, zone • Des images de substitution aux publié ses spécifications pour la création imageable, zone de fond perdu images Xobjects sont permises de PDF destinés à l’impression à partir des optionnelle, etc.). (dérivées de l’image de base qui est logiciels de la suite Windows Microsoft • Toutes les images doivent être en incluse). Office 2003 à 2007, ainsi que des réglages haute résolution (mais pas de normes • Les commentaires doivent être à pour les outils de création directe comme plus précises sur la résolution). l’extérieur de la zone graphique ou Acrobat d’Adobe ou Jaws PDF Creator de La compression d’images matricielles de la zone de rognage. Global Graphics. par JPEG est permise. • Identification PDF/X dans le L’adoption des standards PDF/X • Toutes les polices doivent être dictionnaire PDF. apparaît comme une méthode populaire incorporées (les jeux partiels ne sont Éléments prohibés de diff usion de contenu graphique entre ni requis ni prohibés). • La compression d’objets PDF par entreprises et sites de production. Un • Présence d’une clé de recouvrement les algorithmes LZW et JBIG2 fichier préparé conformément à ces normes (le recouvrement couleur a-t-il été • L’utilisation de la transparence chemine dans un flux prépresse habituel- effectué ?). partielle lement sans erreurs et avec des résultats • Les conditions d’impression doivent • Les images RVB sans profil ICC plus prévisibles qu’un PDF. D’autres être spécifiées (rendu final Output • Les éléments interactifs : champs formats ont été récemment proposés Intent). de formulaires, de boutons et liens comme standard pour la distribution de • La taille minimale des pages doit visibles documents, comme le XPS de Microsoft, être de 3 pt x 3 pt (1 058 mm x • Les sons et vidéo intégrés sans toutefois changer la donne. Cela 1 058 mm). La taille maximale des • Le chiffrement (protection) confirme néanmoins que la tendance à la standardisation est une tendance lourde. 3 http://www.theinquirer.net/gb/inquirer/news/2007/12/05/pdf-approved-iso-32000 Diane Beauséjour QI – QUÉBEC IMPRIMERIE JUIN 2008 13
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