UNÉBIOvous informe vous informe - UNION DES ÉLEVEURS BIO - Unebio

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UNÉBIOvous informe vous informe - UNION DES ÉLEVEURS BIO - Unebio
UNION          DES     ÉLEVEURS                BIO
au service des éleveurs et de la filière viande depuis          2004

UNÉBIO
    vous informe
                                                               N°63
                                                       Juillet 2021

                                   Dans ce numéro
                        Le partenariat UNEBIO/ELIVIA

                        La bientraitance des bovins

                        Le Pôle Viandes Locales de Bourganeuf

                         Point filières

                   www.unebio.fr
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ÉDITO

             Bonjour à tous,                                            tal. Nous aurons besoin de vous ! Nous entendons souvent que
                                                                        « ce sont toujours les paysans qui payent », mais c’est à nous
     Les éleveurs du Conseil Stratégique d’UNEBIO (ensemble des         d’assumer notre développement et de donner les orientations
     membres des Commissions Filières) vont se retrouver courant        de nos outils de commercialisation : UNEBIO, les Comptoirs des
     juillet pour échanger sur les différents projets en cours à        Viandes Bio et les boucheries. Nous pourrions faire appel à un
     UNEBIO. C’est un point d’étape pour réévaluer la stratégie         fonds d’investissement mais nous prendrions alors le risque de
     en milieu d’année et se donner les orientations pour les pro-      perdre nos valeurs, de perdre notre maîtrise de la distribution
     chains mois. Le Conseil Stratégique se retrouvera ensuite en       de viande bio, notre indépendance !
     novembre pour établir la feuille de route 2022. Nous profite-
     rons des prochains UNEBIO Vous Informe pour vous informer          Ces investissements nous permettent de maintenir des dé-
     des discussions qui auront lieu !                                  bouchés. La différenciation et la mise en avant de nos va-
                                                                        leurs, savoir-faire et de nos fermes seront également des
     Lors des Assemblées Générales de vos structures régionales,        atouts pour valoriser nos produits ; alors que les pouvoirs
     vous avez pu voir que la maîtrise d’un circuit de distribution     publics choisissent de favoriser d’autres cahiers des charges
     devient de plus en plus nécessaire. En effet, les canaux de        tels que la Haute Valeur Environnementale dans le cadre de
     distribution actuels (Grandes et Moyennes Surfaces, Distribu-      la future PAC. Il nous faut continuer à communiquer sans re-
     tion Bio Spécialisée…) sont saturés d’offres de viandes bio, en    lâche sur nos spécificités. Les démarches entreprises dans le
     particulier de produits élaborés (charcuterie, jambon, viande      cadre de la Charte UNEBIO constituent la base de nos engage-
     hachée, etc.) au détriment des viandes de découpe de plus en       ments et permettront de défendre nos valeurs auprès du plus
     plus difficiles à mettre en marché.                                grand nombre.

     Pour faire face, UNEBIO s’engage pour maintenir une bonne          Dans ce numéro, nous vous présentons le partenariat UNEBIO
     dynamique de valorisation des animaux. Le réseau des outils        - ELIVIA. Nous revenons également sur les travaux la Charte,
     de transformation et de distribution de viandes bio se met en      notamment sur les travaux du groupe Transport/Abattage mis
     place progressivement ; l’objectif 2026 est ambitieux : implan-    en place en 2019 et sur un projet d’abattoir paysan limousin,
     ter 7 Comptoirs des Viandes Bio répartis sur l’ensemble du         où la bientraitance animale est au cœur des des préoccupa-
     territoire, afin d’alimenter des boucheries, la restauration       tions quotidiennes. Un projet à suivre de près !
     hors domicile... Certes c’est un défi risqué que nous prenons,
     mais un défi exaltant et passionnant pour rester en maîtrise de    Nous vous souhaitons une bonne lecture et à bientôt !
     la valorisation de nos productions.

     Les investissements sont importants. Afin de continuer à piloter
     notre filière, nous devons faire partie de la gouvernance de ces
                                                                                           Bernard, Didier, Hervé, Jacques et Simon,
     outils et être présents, via nos structures régionales, au capi-
                                                                                                           les Co-Présidents UNEBIO

         LE PARTENARIAT UNEBIO-ELIVIA

     HISTORIQUE DU PARTENARIAT AVEC ELIVIA
                    Premiers abattages de bovins bio à SELVI à Alençon pour un magasin Auchan de la région parisienne. Une équipe
      1995          est constituée pour gérer le dossier bio avec Guillaume LEJAL et Corinne JARDIN
                    Développement d’une gamme de produits élaborés en lien avec SOVIBA (ancien
     2000           nom d’ELIVIA)
                                                                                                        NOEUX LES MINES
     2008           Création du 1er pôle commercial UNEBIO à Alençon (61)

     2016           Création du pôle de Mirecourt, dans les Vosges (88)                                VILLERS BOCAGE
                                                                                                                        VITRY LE FRANCOIS

     2018           Création d’un pôle porcs bio à HOLVIA, en Mayenne (53)                             SELVI                       MIRECOURT

                                                                                                   ANGERS
     2020           Mise en place des abattages et de la découpe,
                                                                                    LES HERBIERS       BRESSUIRE
                    et demain, d’un pôle commercial à Bressuire,
                    dans les Deux-Sèvres (79)

                                                                                                                   CHAMBALUD
2   Unébio vous informe N°63 juillet 2021
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COMMERCE

             Aujourd’hui, le groupe ELIVIA compte 14 sites d’abattage et de transformation de gros bovins, veaux, porcs et agneaux. La coopérative TERRE-
             NA est un des actionnaires d’ELIVIA, aux côtés d’une entreprise irlandaise spécialisée dans la production et la commercialisation de viande.

                      Corinne JARDIN                                                 lopper les ventes de viande, puis nous trouvons
             Directrice du partenariat UNEBIO/ELIVIA                                 une solution pour ce déséquilibre et ainsi de
INTERVIEW

                                                                                     suite. Nous avons mis en place de plus en
             Tu travailles chez UNEBIO et en lien avec ELIVIA depuis plus            plus d’outils pour anticiper les périodes de
             de 15 ans, quelles sont les évolutions que tu as pu voir ?              déséquilibre matière et être ainsi prêts à ré-
             Nous avons toujours eu une relation de partenariat forte                agir rapidement.
             entre UNEBIO et ELIVIA. Nous échangeons avec un niveau de               Les produits élaborés ont été portés par la
             transparence élevé entre tous. Le pôle commercial Nord Loire            crise sanitaire, mais depuis le début d’année, la
             d’UNEBIO est basé à Alençon depuis 2008. Les équipes com-               demande s’essouffle un peu et les raisons sont multiples :
             merciales interagissent beaucoup entre elles : des formations           • une tendance à plus de pragmatisme et recherche de renta-
             sont organisées sur des élevages bio, des synergies se créent           bilité de la part des Grandes et Moyennes surfaces (GMS). Or
             pour aller convertir des boucheries en bio... Aujourd’hui, le défi      nos produits ont besoin de mises en avant pour conserver une
             est bien ici : valoriser au mieux les animaux des éleveurs bio          bonne dynamique de vente.
             dans un contexte de marché tendu et tourné vers les produits            • des animations en magasins beaucoup moins nombreuses à
             élaborés. Actuellement, les commerciaux de SELVI participent            cause des conditions sanitaires or les moments de partage entre
             à la vente de viande bio, ce que nous n’aurions pas imaginé             nos éleveurs/animateurs et consommateurs/équipes boucherie
             auparavant... C’est un modèle que nous voulons déployer sur             sont les clefs pour développer les ventes de nos produits
             les autres pôles commerciaux (Mirecourt et Bressuire), où               • Une pression de l’interprofession auprès des GMS sur le dé-
             nous allons faire croître progressivement les niveaux d’abat-           veloppement des viandes « Label Rouge ».
             tage. Le déséquilibre matière est aujourd’hui géré majoritaire-
             ment sur SELVI. Demain, il sera géré sur chaque site ; chacun           Au niveau de la marque Sourire de Campagne (article p.4),
             devra ainsi trouver des solutions pour valoriser les animaux            nous continuons d’innover ; après le burger et le carpaccio,
             régionalement et limiter les transports d’animaux. Pour rap-            des produits cuisinés vont normalement voir le jour d’ici la fin
             pel, aujourd’hui, nous avons des équipes UNEBIO positionnées            d’année. Nous travaillons aussi sur la croissance externe, nous
             sur plusieurs sites ELIVIA, ce sont les pôles commerciaux. Les          avons quelques pistes à l’export, les contacts avec la restau-
             responsables de secteur, les ordonnanceurs et les commer-               ration commerciale ont été repris et la demande croissante
             ciaux peuvent se retrouver sur ces sites quand les conditions           constatée sur le 1er semestre des entreprises de plats cuisinés
             sanitaires le permettent, bien évidemment. Ainsi, des équipes           semble se confirmer sur le 2ème semestre. Mais proposer une
             UNEBIO sont présentes à la SELVI à Alençon, à ELIVIA Mire-              offre locale devient aujourd’hui indispensable à notre déve-
             court et à HOLVIA pour le porc. Demain, une équipe sera aussi           loppement, pour se faire il nous reste encore des investisse-
             présente à ELIVIA Bressuire.                                            ments à faire notamment en terme de communication.

             Quelles évolutions dans la consommation de viande et dans                            En 2020, plus de 22 000 gros bovins et veaux
             les attentes de tes clients as-tu remarqué ?                                         bio et près de 23 300 porcs bio ont été abat-
             Nous travaillons sans cesse sur les équilibres matière et surtout                    tus dans les abattoirs du groupe ELIVIA.
             sur les déséquilibres ! Nous cherchons des solutions sur cer-
             tains muscles, créons des déséquilibres nécessaires pour déve-

                     Joris TERRIER, ELIVIA                                           de la crédibilité au produit, lors d’animation en
TÉMOIGNAGE

             Directeur du développement et des filières du groupe ELIVIA             magasin par exemple.

             Le partenariat entre UNEBIO et ELIVIA s’inscrit dans le temps, de-      Le bio est inscrit dans la stratégie d’ELIVIA, à
             puis plus de 20 ans. Nous voulons construire durablement une            travers 3 grandes ambitions :
             relation équilibrée. Notre engagement est réciproque pour valo-         • Valoriser toutes les filières de qualité, dont le
             riser les animaux issus des éleveurs du réseau UNEBIO. UNEBIO           bio fait partie, notamment chez les bouchers et en
             est notre partenaire unique sur la filière bio : 100 % des animaux      Grandes et Moyennes Surfaces
             bio valorisés par ELIVIA sont issus d’UNEBIO. L’ancrage territorial     • Dynamiser la marque Sourires de Campagne, avec l’ambition
             des abattoirs d’ELIVIA est un point fort de notre partenariat pour      de doubler les volumes à horizon 2025 par le déploiement d’une
             abattre régionalement les animaux élevés dans les grands bas-           organisation de la force commerciale ELIVIA, un travail en binôme
             sins d’élevage bio. Nous partageons avec UNEBIO une stratégie           entre les équipes commerciales UNEBIO et ELIVIA et la promotion
             de développement aussi bien à l’amont que sur le plan de la dis-        des produits par les éleveurs lors d’animations
             tribution. Nous avons des perspectives à moyen-long terme pour          • Accélérer le développement en restauration hors foyer où la bio
             continuer à créer de la valeur ajoutée tout au long de la chaîne,       a complétement sa place avec la régionalisation des approvision-
             de l’élevage à la distribution et satisfaction du client en passant     nements, la montée en gamme dans les cantines, restaurants…
             par l’abattage et la transformation. Mais pour vendre nos pro-          • Trouver des débouchés sur des marchés de niche à l’export
             duits, nous avons besoin d’un soutien des éleveurs pour apporter
                                                                                                             Unébio vous informe N°63 juillet 2021 3
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COMMERCE

        ZOOM SUR SOURIRES DE CAMPAGNE
     Aurélie MAUGET, Directrice Communication, Marketing, Innovation d’UNEBIO
     nous parle de la marque :

             Quelle est l’histoire derrière la création de la               viande ELIVIA, elle propose une viande de
     marque Sourires de Campagne ?                                          qualité en toute transparence. Bio-addicts,
     En France, les marques dédiées au bio sont partout… sauf au            consommateurs occasionnels ou juste curieux
     rayon viandes ! C’est pour combler ce vide mais également              pourront trouver leur bonheur dans leur supermarché !
     pour proposer une viande au juste prix et de qualité au plus
     grand nombre qu’UNEBIO et ELIVIA décident de s’engager, en
                                                                                          Lancement avec une gamme de 16 références de viande
     2017, dans un but commun : démocratiser la viande bio par-             2017          bovine
     tout en France, dans les rayons des supermarchés. Et voilà,
                                                                            2018          Lancement d’une gamme porc bio et saucisserie
     Sourires de Campagne est née ! C’est donc la première marque
     de viande de bœuf 100 % bio présente dans les supermarchés.            2019          Lancement de 2 références de veau et d’agneau
                                                                                          produits au Comptoir des Viandes Bio
     Co-créée par les éleveurs bio d’UNEBIO et le transformateur de

     LES PROJETS EN COURS
     Nous travaillons en lien avec le service Marketing d’ELIVIA           - l’ajout du Nutriscore, pour informer les consommateurs sur
     pour établir la feuille de route de la marque. En 2021, nous          la qualité nutritionnelle de nos viandes.
     nous sommes fixés plusieurs objectifs :
                                                                           • Gagner en référencement magasin en créant des opéra-
     • Gagner en visibilité en magasin face à l’émergence de               tions commerciales spécifiques. Par exemple en février dernier
     nouvelles marques de viande bio. Pour cela, le logo et la             avec l’opération « c’est bio l’amour » en lien avec Créaline.
     charte graphique ont été retravaillés avec :
     - l’ajout du mot BIO sur les packagings et la modification du logo    • Développer les animations magasins avec les éleveurs bio
     - le basculement de l’approvisionnement en 100 % Race à               pour créer du lien entre les consommateurs et les éleveurs.
     viande afin d’aider notre filière à valoriser les pièces nobles de
     nos bovins allaitants. Nous avons élaboré une communication           • Continuer à répondre aux attentes des consommateurs
     «race bovine sélectionnée» pour mettre en avant ce critère.           et à innover. Ainsi en 2021, 2 produits Sourires de Campagne
     - des « claims » (c’est-à-dire nos revendications) qui décrivent      ont été élus «Sélection consommateurs Bio» et 2 nouveaux
     les spécificités de fermes UNEBIO spécifiques aux 4 espèces           produits ont vu le jour : le burger 100 % Boeuf façon bouchère
     (en lien avec les chartes de production notamment)                    et le Carpaccio.

            Packaging avant                Packagings après                 Affiche de l’opération «C’est               Les produits élus «Sélection
                                                                             bio l’amour» avec Créaline                 consommateurs bio» 2021

                                                 CHIFFRES CLÉS SOURIRES DE CAMPAGNE

                       4                   20             6,94 Millions d’€             570 T                        32,6 %
                   espèces             références        de chiffre d’affaires      de volumes          des acheteurs ont racheté le
                                                                                        (en 2020)       produit en 2020 (+18 % en 2 ans)

4   Unébio vous informe N°63 juillet 2021                                 Plus d’informations sur Sourires de Campagne sur le site : www.souriresdecampagne.fr
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CHARTE

        LA BIENTRAITANCE DES BOVINS

    DU DÉPART DE LA FERME JUSQU’À L’ABATTOIR

Les enjeux pour l’avenir des filières viande bio se complexi-                                 Ce groupe de travail a été établi dans un premier temps sur
fient. Dans le contexte de marché actuel, il est indispensable                                le site de la SELVI à Alençon. Il regroupe nos principaux par-
de mettre en avant nos atouts et savoir-faire tout au long de                                 tenaires de collectes du site d’Alençon (Prenor, Bechet et
la filière pour nous différencier et ainsi maintenir nos parts                                Ter’Elevage), notre partenaire abatteur, SELVI (groupe Elivia),
de marché auprès des distributeurs. C’est tout l’enjeu de la                                  ainsi qu’UNEBIO. C’est la première fois que ces différents
Charte UNEBIO. Alors que le bien-être, la bientraitance et la                                 corps de métiers sont réunis dans l’objectif de communi-
protection des animaux deviennent des préoccupations gran-                                    quer sur leurs savoir-faire en matière de bientraitance et
dissantes de l’opinion publique, un groupe de travail spéci-                                  protection des animaux, de travailler et s’engager ensemble
fique sur le transport et l’abattage des bovins s’est constitué à                             sur un plan d’action qui va au-delà de la réglementation et des
l’automne 2019 dans le cadre de la Charte UNEBIO.                                             normes pour la bientraitance animale et celui des opérateurs
                                                                                              (éleveurs, transporteurs, bouviers…).
Chacune des parties prenantes s’est exprimée sur les attentes de cette concertation. Les objectifs attendus par le groupe sont :

        Entretenir la confiance, le dialogue et la transparence entre les partenaires de filière à travers la problématique bientrai-
        tance et la protection des animaux

        Faire émerger un plan d’actions collectif dans un objectif de réassurance et d’amélioration continue :
             • partager un état des lieux des pratiques et problématiques
             • identifier des engagements pour la bientraitance et la protection des animaux
             • mettre en place des outils de suivi et définir des objectifs d’amélioration

A terme, l’objectif est de dupliquer et adapter des engagements définis et mesurables sur l’ensemble des pôles UNEBIO avec
nos partenaires.

                                                                             PLAN D’ACTIONS
       Un plan d’actions détaillé a été établi, les thèmes suivants y sont travaillés :
       • Interconnaissance des métiers, des spécificités et des                                groupe de travail a notamment travaillé sur une fiche tech-
       contraintes de chaque maillon de la filière : éleveurs, res-                            nique avec des témoignages d’éleveurs sur le chargement
       ponsables de secteur, transporteurs, bouviers (déploie-                                 en ferme. Nous vous la communiquerons rapidement.
       ment de formation sur la bientraitance animale, visite de
       sites et supports de communication : fiches métiers pour                                • Transportabilité des animaux via le suivi d’indicateurs
       comprendre les exigences et contraintes de chacun).                                     tels que la notation des cuirs, le pourcentage de vaches
                                                                                               gestantes arrivant à l’abattoir, le nombre de saisies
       • Optimisation de la logistique et de l’accueil des animaux à                           avec motifs, le nombre d’animaux à problème (ma-
       l’abattoir (chargement en ferme, suivi des transports vifs via                          lades, affaiblis, maigres) arrivés à l’abattoir
       le suivi des temps de transport, suivi des temps de de trans-
       port et d’allotement, accueil des animaux à l’abattoir). Le                             • Étude technique sur le couloir d’amenée et l’abattage
                                                                                               des animaux.

Ces actions sont alimentées par des données internes à chaque partenaire et par les avancées de tous les travaux régionaux
et nationaux menés sur le thème du bien-être, de la bientraitance et de la protection des animaux. Au-delà du plan d’action,
la mise en place de ce groupe favorise des échanges réguliers sur des problématiques concrètes entre les partenaires. Les
avancées sur des problématiques de logistique de transport sont positives. Elles ne font que conforter l’importance de travailler
ensemble sur toutes ces ces thématiques, centrales pour les acteurs de la filière (éleveur, transporteur et abatteur).

Bien-être animal : c’est un état mental et physique positif lié à la satisfaction des besoins physiologiques et comportementaux des animaux, ainsi que leurs attentes. Cet état varie en
fonction de la perception de la situation par les animaux.
Bientraitance animale : Ensemble des dispositions visant à fournir à un animal des conditions d’environnement propres à assurer son bien-être.
Protection animale : Ensemble des dispositions visant à fournir à un animal des conditions d’environnement décentes
lors du transport et de l’abattage
                                                                                                                               Unébio vous informe N°63 juillet 2021 5
CHARTE

                     Mathieu LOAS                                                de Protection Animale à l’abattoir sont plus de
              Responsable d’exploitation de la SELVI                             60 chez ELIVIA, ils s’assurent du respect et
INTERVIEW

                                                                                 de l’amélioration de la protection animale.
              Quel est ton parcours et que fais-tu aujourd’hui au sein de        Ils sont plus nombreux dans les abattoirs du
              SELVI ?                                                            groupe que ce qu’oblige la réglementation.
              J’ai travaillé pendant plusieurs années en tant qu’ordonnan-       ELIVIA a engagé une réflexion sur la mise en
              ceur à UNEBIO, sur le site de SELVI. J’ai été responsable de       place de vidéos de surveillance sur l’ensemble
              l’atelier de production de l’abattoir pendant 2 ans et je suis     des sites d’abattage pour assurer le contrôle des
              maintenant responsable d’exploitation de la SELVI, c’est-à-dire    bonnes pratiques lors de la manipulation des animaux et pro-
              que je suis en charge des différentes unités de l’abattoir (pro-   téger les salariés, notamment en identifiant des incidents ex-
              duction, maintenance, transport, qualité et sécurité, environ-     ceptionnels ou des problématiques récurrentes et mettre en
              nement). La transition entre UNEBIO et SELVI s’est faite pro-      place des actions en conséquence.
              gressivement, dans un esprit de partenariat. SELVI fait partie
              du groupe ELIVIA, donc nous sommes épaulés par les services            Plusieurs aménagements ont déjà été réalisés en bouverie:
              supports du groupe sur plusieurs sujets : les ressources hu-
              maines, les financements…
                                                                                                 Couverture du quai de déchargement des
              Peux-tu nous présenter rapidement SELVI ?                                    1     animaux
              SELVI c’est :
              • 200 personnes présentes sur site : 100 salariés ELIVIA, 50                       Limitation des bruits au niveau du couloir
              prestataires pour la découpe, 25 chauffeurs, 10 agents d’en-                 2     de déchargement et au niveau du piège
              tretien, 15 salariés UNEBIO (commerce et ordonnancement)
              • 340 Tonnes de viande traitées par semaine                                        Des tapis de confort sont en essai à la bou-
              • 550 clients livrés dans 20 départements                                    3     verie
              • 50 % d’animaux bio, 50 % d’animaux conventionnels abattus
                                                                                                 Réduction de la lumière et présence d’une
              Quels sont les aménagements qui ont été réalisés à SELVI                           lumière tamisée au niveau du couloir d’ame-
              pour assurer la bientraitance animale à l’abattoir ?                         4
                                                                                                 née et du piège d’assommage
              Au niveau du groupe ELIVIA, la volonté est d’être leader en
              protection animale en 2025. Plusieurs actions ont déjà été                         Limitation du froid avec la mise en place
              mises en place au niveau du groupe : des audits des abattoirs                      d’un rideau dans le couloir d’amenée
                                                                                          5
              sont réalisés par une ONG, l’Oeuvre d’Assistance aux Bêtes
              d’Abattoirs (OABA). Cette ONG donne des pistes d’améliora-
              tion pour la protection animale. Les sites d’ELIVIA ont éga-
              lement été audités dans le cadre du référentiel d’audit d’In-      Depuis ces aménagements, les animaux se déplacent plus fa-
              terbev sur la protection animale à l’abattoir. Les Responsables    cilement dans la bouverie.

                  LE PÔLE VIANDES LOCALES DE BOURGANEUF (23)

              Dans cet article, nous vous présentons un projet innovant : le Pôle Viandes Locales de Bourganeuf dans la Creuse (23). C’est un
              outil d’abattage, de transformation et de distribution de viandes détenu par une centaine d’éleveurs.

                       Sébastien PERRIER                                         au cœur du projet, un abattoir éthique et en-
TÉMOIGNAGE

              Vice-président du Pôle Viandes Locales ; éleveur de bovins bio,    fin, pour ma vente directe, je souhaite un
              vendus en vente directe et chez UNEBIO, à Drouillas – Vigeville    abattoir avec un atelier de transformation
              (23), en bio depuis 3 ans                                          capable de répondre aux demande de mes
                                                                                 clients (haché, saucisserie), ce que tous les
              Je me suis engagé dans ce projet pour plusieurs raisons : je       ateliers ne peuvent pas faire.
              souhaite que mes animaux soient abattus dans des abattoirs
              à taille humaine gérés par les paysans, où la bientraitance est

                                                                           Bourganeuf (Creuse)

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PARTENARIATS

                    Guillaume BETTON                                             Finalement, le Pôle Viandes Locales ouvre
             PDG du Pôle Viandes Locales                                         en mai 2020. Aujourd’hui, une centaine de
TÉMOIGNAGE

                                                                                 paysans sont actionnaires de la SAS avec
             Fin 2006 – début 2007, alors que beaucoup de paysans avaient        le principe de représentation 1 homme = 1
             investi dans la transformation de leur production à la ferme,       voix. Un observatoire de la Gourvernance,
             les abattoirs de proximité de la Creuse ferment. En 2007, avec      équivalent d’un Conseil de Surveillance, a été
             50 paysans et des bouchers abatteurs, nous créons l’associa-        mis en place pour empêcher toute dérive.
             tion Abattre et valoriser la viande en Limousin pour étudier les
             solutions possibles et pour sensibiliser les élus. En 2011, nous    Nous nous sommes confrontés, en tant que paysans, à la
             décidons de créer un outil complet, structurant, un outil de ser-   question de déterminer les conditions d’abattage que nous
             vices pour la filière courte, réunissant toutes les opérations de   souhaitions pour nos animaux. Nous avons donc rassemblé un
             transformation des viandes. En 2014, nous créons la SAS Pôle        Comité scientifique avec des éthologues, spécialistes du stress
             Viandes Locales, avec comme perspectives de définir plus pré-       animal, des entreprises de conception des outils et avec nous,
             cisément notre projet, trouver des financeurs et communiquer.       paysans pour déterminer un modèle d’abattage à défendre.

             Au sein de l’abattoir, tout a été pensé pour limiter au maximum l’intervention humaine. Des caméras filment toutes les zones
             afin que les éleveurs puissent voir ce qu’il se passe et pour assurer la protection des salariés. Le déchargement des animaux se
             fait dans un couloir sans angle, sans fenêtre pour gérer la luminosité et ainsi limiter les zones d’ombre ou d’éblouissement.

                                                                     Le couloir d’amenée des animaux est composé de deux parcours : un pour
                                                                     les petits animaux et un pour les gros bovins.

                                                                          Le bâtiment de Bourganeuf

             La bouverie est circulaire sans angle droit afin que les animaux n’aient pas de points de blocage dans leur avancée. Tout
             l’environnement dans la bouverie a été pensé pour être le moins stressant possible pour les animaux :

                   des lumières tamisées

                   un revêtement du sol connu des animaux (en béton brut rainuré au sol)

                   des sons apaisants (bruits de cascade d’eau…)

                                     La bouverie circulaire avec une lumière bleue pour apaiser les animaux

                                                                                                       Unébio vous informe N°63 juillet 2021 7
PARTENARIATS

              Le box d’étourdissement est conçu pour s’adapter à toutes               Le bien-être des opérateurs est également au cœur du pro-
              les espèces. Le matador est un automate, c’est un bras ro-              jet. La cadence d’abattage (l’objectif est d’abattre 10 équiva-
              botisé équipé d’un pistolet à tige perforante. Une caméra               lent gros bovins par semaine) ne fait pas partie des indicateurs
              réalise la reconnaissance faciale de l’animal et, grâce à une           de productivité du site, les opérateurs disposent d’un droit de
              base de données importante, détermine le point d’impact du              retrait et peuvent faire appel à un collègue si un animal est
              matador. De l’autre côté du box, un opérateur supervise le              réticent. Un puit de lumière naturelle est également présent
              processus via un écran, procède aux réglages et déclenche               au niveau de la table de ramassage et de la saignée. Face à
              le robot. L’intervention humaine est là encore limitée. Le              une opération aussi sensible que la mise à mort d’un animal,
              caisson est nettoyé après chaque utilisation, pour enlever les          le bien-être de l’opérateur est indispensable.
              phéromones des animaux abattus. Les flux d’air sont égale-
              ment maîtrisés entre la bouverie, le box d’étourdissement               L’outil de transformation permet ensuite de faire maturer
              et la chaîne d’abattage. Des tests sont encore à réaliser pour          les carcasses, de les découper et de les travailler. Afin de
              mettre en activité ce robot. Enfin, la paroi se lève puis l’animal      réaliser des plats traiteurs, une légumerie est intégrée dans
              glisse sur la table de ramassage. Il est ensuite saigné et la car-      l’atelier. Une équipe de 5 bouchers et 1 charcutier s’attellent à
              casse est préparée.                                                     préparer viandes piécées, viandes maturées et charcuteries.

                                         PLUSIEURS MODES DE VENTE DE VIANDES SONT PROPOSÉES :

                      Les éleveurs qui réalisent la                       Un drive                   La vente via le site internet est également
                    vente directe viennent consti-                        organisé.                  fonctionnelle et marche bien ! Les produits
                    tuer les colis pour leurs clients.                                                passent par une cellule de surgélation, ce
                                                                                                      qui permet de ne pas dénaturer la viande.

                      Jacques SECQUE                                                  son soutien à cette démarche d’abattoir et outil
TÉMOIGNAGE

              Co-Président d’UNEBIO et éleveur d’angus dans la Creuse (23)            de transformation paysan. En effet, elle cor-
                                                                                      respond pleinement aux valeurs et idées que
              Le pôle viande de Bourganeuf est né de la réflexion d’un                nous défendons depuis des années.
              groupe d’éleveurs creusois conventionnels et bio, soucieux
              de valoriser au mieux leur production tout en ayant une ap-             Echanger avec les éleveurs impliqués dans ce
              proche très poussée sur la bientraitance de leurs animaux. J’ai         projet nous enrichit, éleveurs comme opéra-
              été impressionné par cet outil à taille humaine, avec des idées         tionnels, sur toutes les perspectives qui s’ouvrent
              novatrices sur l’approche de l’animal en bouverie, sur le che-          à nous sur la bientraitance animale jusqu’à l’abattage. C’est
              minement vers les cases d’attente, sur des détails techniques.          ce type de projet qui doit nous animer aujourd’hui !
              Tous les travaux de recherche & développement autour de ces
              pratiques d’abattage sont à suivre avec grand intérêt.                  Nous allons entrer au capital du pôle Viandes Locales de ma-
                                                                                      nière très minoritaire, afin de soutenir ce projet innovant, an-
              Au vu du travail réalisé, aussi bien au niveau de la bientraitance      cré dans un territoire historique où UNEBIO était présent.
              animale que sur les innovations sur les produits, il nous sem-
              blait important qu’UNEBIO, outil d’éleveurs 100 % bio, apporte

              Guillaume BETTON nous explique « L’idée de cet outil c’est              nouvelles perspectives sur ma ferme avec le projet de créer
              bien que les paysans se réapproprient l’aval, d’aller jusqu’au          un atelier porc bio pour de la vente directe ». Concernant
              bout, jusqu’au produit fini ; pour maintenir notre autonomie            le lien avec UNEBIO, Sébastien PERRIER et Guillaume BET-
              et conserver la valeur ajoutée. C’est aussi un outil dans lequel        TON expliquent : « UNEBIO va participer au financement de
              nous faisons vivre nos valeurs de paysans. » Sébastien PER-             quelques outils. Le partenariat nous permet de nous adosser
              RIER ajoute «c’est un projet énorme, dans lequel nous devons            à une organisation économique plus solide que la nôtre, de
              nous engager en tant que paysan. C’est un projet avec de                pouvoir amener un flux d’animaux sur place et surtout une ex-
              nombreuses facettes : l’abattage, la transformation, la distri-         pertise. Le plus grand défi qui se profile aujourd’hui, c’est de
              bution, la communication grand public qui permet de déve-               faire vivre l’outil. Il faut innover, essayer, se tromper aussi pour
              lopper l’outil. Personnellement, ce projet m’a aussi apporté de         apprendre ! »

   8         Unébio vous informe N°63 juillet 2021
POINT FILIÈRES

      LA FILIÈRE GROS BOVINS

  Près de 14 000 bovins ont été valorisés de janvier à fin mai 2021 (36 % issus du troupeau laitier, 64 % allaitant), soit
  +1,3 % par rapport à 2020.

Les disponibilités en ferme ont fortement augmenté en               est d’autant plus essentielle à déployer !
quelques semaines. Les sècheresses consécutives et le gel
tardif ont impacté la pousse de l’herbe. Les niveaux de prix        Les équipes commerciales restent très mobilisées et s’or-
des fourrages sont élevés, d’autant plus avec les spéculations      ganisent pour aller démarcher et sensibiliser de nombreux
liées à la montée en puissance des méthaniseurs. On espère          distributeurs sur la qualité des viandes bio, que ce soit en
que les pluies du mois de mai permettront de limiter la pres-       boucherie traditionnelle, en restauration ou en magasin. Elles
sion sur les stocks de fourrages. Cette situation accélère la       remobilisent nos clients historiques. Les animations en point
décapitalisation des cheptels (laitiers et allaitants), et conso-   de vente se réactivent.
lide le stock sur pied qui se situe à la semaine 22 à plus de
3000 bovins (+ 1500 vs. la même semaine en 2020), dont              Il est aussi indispensable de créer nos propres débouchés pour
1000 issus du troupeau laitier et 2000 allaitants.                  optimiser la valorisation des animaux des adhérents. C’est
                                                                    un projet ambitieux porté par le Conseil des Présidents et le
Afin de fluidifier les sorties des bovins, les niveaux d’abattage   Conseil Stratégique d’UNEBIO
restent ambitieux. Cette stratégie génère des coûts impor-
tants de gestion de surplus et de matière, supportés par UNE-
                                                                             Pour compléter votre enquête Charte de produc-
BIO et notre partenaire ELIVIA, tout en maintenant les prix
                                                                             tion bovine, rendez-vous sur votre espace éleveur
en ferme. En effet, au niveau du commerce, la situation reste
                                                                    sur le site www.unebio.fr Votre identifiant et votre mot de
tendue, avec des demandes qui se maintiennent, mais qui
                                                                    passe sont votre numéro de cheptel. N’hésitez pas à contac-
restent encore en deçà des besoins de la filière. La concur-
                                                                    ter votre responsable de secteur pour compléter avec lui
rence avec le Label Rouge est assez pénalisante sur nos pers-
                                                                    votre enquête ou obtenir une version papier de l’enquête.
pectives de développement. Notre démarche Charte UNEBIO

    LA FILIÈRE VEAUX

  Près de 1170 veaux ont été abattus de janvier à fin mai 2021, soit +5 % par rapport à 2020

Depuis le début de cette année les abattages retrouvent légèrement des couleurs, bien que la filière veaux doive faire face à
plusieurs défis :

      Baisse structurelle de la consommation de veau depuis de nombreuses années (les abattages de veaux, bio et conven-
      tionnel, en France sont en baisse de 4 % entre 2019 et 2020 et la consommation de viande de veau est en baisse de 0,5 %)

      Adaptation des élevages à la nouvelle réglementation bio (dont les contours devraient être connus prochainement
      notamment concernant les aires d’exercices extérieures)

      Nécessité de mettre en valeur les spécificités de nos veaux bio auprès des distributeurs (veau rosé en lien avec une
      conduite d’élevage conforme aux attentes des consommateurs sur le bien-être animal) que ce soit en boucherie, en
      Grandes et Moyennes Surfaces, en restauration collective...

Les membres de la Commission Filière Veau (CFV) et les équipes opérationnelles sont pleinement mobilisés pour continuer de
consolider et structurer cette filière veau, maillon essentiel de la stratégie globale d’UNEBIO pour pérenniser des systèmes bio
naisseurs-engraisseurs (avec les bœufs comme autre réponse à la voie mâle) et proposer une gamme commerciale 5 espèces.

                                                                                           Unébio vous informe N°63 juillet 2021 9
POINT FILIÈRES

          LA FILIÈRE AGNEAUX

         6900 agneaux ont été abattus de janvier à fin mai 2021, soit +4 % par rapport à 2020

      La filière ovine bio vit depuis l’année dernière un contexte inédit, indirectement lié aux activités du conventionnel. Pour rappel,
      UNEBIO et les éleveurs des commissions filières se sont toujours attachés à être déconnectés des aléas des marchés conven-
      tionnels. Mais dans l’ovin, les variations des cours peuvent être tellement sensibles qu’elles impactent la filière bio.

      EXPLICATIONS:

            La France ne produit que 40 % de sa consommation nationale en agneau, et les flux d’importations ont profondé-
            ment évolué depuis plus d’un an. Ainsi notamment, la Nouvelle-Zélande exporte davantage vers la Chine au détriment
            de l’Europe, et le Royaume-Uni exporte moins vers la France.

            Dans le cadre du Brexit, les animaux peuvent toujours être importés sans frais de douane, mais les procédures aux
            frontières compliquent et retardent les échanges, ce qui amène les prix à la hausse.

            Depuis Pâques dernier, la « préférence Française » pour soutenir les éleveurs français, en réponse aux engorgements
            dans les bergeries aux abords du premier confinement, a influencé positivement la demande et fait monter les prix de
            façon historique sur le reste de l’année.

      Le début 2021 est encourageant pour UNEBIO. Cependant,                      qui contribuent au développement de leur filière.
      la situation ayant peu évolué dans les filières convention-
      nelles, une concurrence sur les approvisionnements de nos                   Les éleveurs de la Commission Filière Ovine ont validé en mai
      agneaux est à craindre, comme observé à l’automne 2020 : la                 dernier le passage à la grille « été » habituelle, moins éle-
      course au prix tente certains éleveurs bio de vendre au plus of-            vée qu’en hiver, fidèles à la politique de stabilité et durabi-
      frant, malgré leurs prévisions annoncées pour UNEBIO*. Pour-                lité de leur filière. Un complément de prix pourra être appli-
      tant, c’est sur cette base que nous nous engageons auprès des               qué pour soutenir la rémunération des éleveurs respectueux
      distributeurs pour pérenniser et développer les débouchés.                  de leurs engagements le temps qu’il sera nécessaire face à un
                                                                                  contexte d’approvisionnement aussi tendu que nous venons
      Or c’est ensemble et fédérés par les valeurs communes d’un                  de le décrire.
      collectif bio historique que nous devons faire face à cette
      situation. En tant qu’outil de commercialisation appartenant                Aujourd’hui, nous (éleveurs et opérationnels) construisons
      aux éleveurs, UNEBIO accompagnera toujours les adhérents                    la filière de demain !

      *Pour rappel, UNEBIO demande aux éleveurs de planifier leurs lots d’agneaux de façon mensuelle, à mettre à jour au fil de l’année.

          LA FILIÈRE VOLAILLES

        44531 volailles ont été abbatues de janvier à mi-mai 2021, soit + 26 % par rapport à 2020

      Le contexte sanitaire particulier lié à la fois au coronavirus qui          marrage de la restauration hors domicile et la montée en
      a perturbé la demande de volailles (fermeture d’une partie de               puissance du réseau de boucheries bio UNEBIO. Aussi, de-
      la restauration, évolutions des comportements des consom-                   puis le début d’année 2021, nous observons une croissance
      mateurs) et à l’influenza aviaire qui a perturbé l’amont de                 de 26 % des volumes valorisés comparé à l’année dernière.
      la filière (tensions sur les approvisionnements de poussins,                Le suivi de l’évolution de la réglementation en 2022 fera par-
      poulaillers vides une partie de l’année dans le sud-ouest) a                tie des travaux de la Commission Filière Avicole ces prochains
      demandé à la filière plusieurs adaptations. Globalement, les                mois.
      demandes commerciales restent dynamiques avec le redé-

10   Unébio vous informe N°63 juillet 2021
POINT FILIÈRES

        LA FILIÈRE PORC

   11 498 porcs ont été abattus de janvier à mi-mai 2021, soit +6,5 % par rapport à 2020

Malgré une baisse temporaire de volume en mai/début juin,                                  l’ouverture de boucheries/charcuteries du réseau UNEBIO
nous connaissons une activité soutenue depuis le début de                                  participe à l’équilibre matière de la filière.
l’année.
                                                                                           Nous vous avions déjà parlé du projet CASDAR Farinelli (pro-
La baisse de volume temporaire est principalement due à                                    jet initié pour trouver des alternatives à la castration des por-
un effet saisonnier du fait des mises-bas d’hiver. Le retour                               celets en bio) dont les axes de travail sont les suivants :
à la normal est prévu pour fin juin ; les deux derniers projets                            • développer l’élevage des porcs mâles non castrés et la valo-
d’élevage de porcs bio seront alors intégrés dans la filière pour                          risation de leurs carcasses
atteindre un rythme d’abattage proche de 700 porcs/semaine                                 • améliorer la prise en charge de la douleur lors de l’acte de la
d’ici la fin de l’année. Nous sommes attentifs à la valorisation                           castration et en post-opératoire.
de toutes les pièces du porc, en diversifiant nos débouchés
dans tous les circuits de distribution (grandes et moyennes                                L’abattage des premiers mâles entiers a eu lieu début juin.
surfaces, magasins spécialisés, boucheries & charcuteries                                  Notre partenaire abatteur Holvia, fort de son expérience,
traditionnelles, restauration hors domicile). Sur le début d’an-                           nous fait profiter de son savoir-faire, notamment en détection
née, les équilibres matières et les stocks en congélation ont                              des mâles odorants. Nous vous présenterons plus de détails
été bien gérés. La gamme de charcuterie a été étoffée et                                   dans le prochain numéro, après traitement des données.

       Les élevages UNEBIO en photo

En 2020 et 2021, UNEBIO a organisé une campagne photos afin de montrer la diversité des paysages et valoriser notre réseau
d’éleveurs ainsi que leurs élevages. Ces photos sont utilisées dans les boucheries d’UNEBIO mais également sur diverses com-
munications : l’UNEBIO Vous Informe, les réseaux sociaux, les présentoirs pour les animations, etc. Voici un aperçu de quelques
clichés pris par par Julie DELEVAQUE, photographe professionnelle, avec qui nous collaborons :

Pour consulter plus de photographies, rendez-vous sur son site internet, son Facebook ou bien sur la page facebook UNEBIO

     juliedelevaque.wixsite.com            Julie Delevaque Photographe

                                                                                                                            Unébio vous informe N°63 juillet 2021 11
L’AGENDA UNEBIO

Retrouvez les administrateurs des structures régionales actionnaires d’UNEBIO et les équipes opérationnelles d’UNEBIO pour
échanger sur nos filières viandes bio lors des salons 2021 :

• Du 14 au 16 septembre : SPACE à Rennes (35)

• Du 21 au 23 septembre : Tech’n’Bio à Bourg-Lès-Valences (26)

• Du 23 au 27 septembre : SIRHA (Salon International de l’hôtellerie, la restauration, les métiers de bouche) à Lyon (69)

• Du 05 au 08 octobre : Sommet de l’Elevage à Cournon (63)

• Du 24 au 26 octobre : NATEXPO à Paris (75)

                                            Retrouvez nos actualités sur www.unebio.fr
                                                               Suivez-nous

                                                       Unébio la viande bio
                                      Direction de la publication : Jacques Secque, Didier Pellerin
      Rédaction : Camille Brillion, Boris Jeanne, Blandine Massot, Florent Nouet, Erika Moussel, Myriam Loloum, Claire Favier
                                              Réalisation : Noémie Battais, Camille Brillion
                                                     Crédits photos : Julie Delevaque
                                Adresse Unébio : 23 rue Nicolas Appert - BP 57- 61002 Alençon Cedex

                                                                                                              Imprimé par le Groupe Renard
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