Géopolitique en bref Économie et Stratégie - Banque Nationale

 
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États-Unis - Chine : Après la phase 1 d’un accord, la partie difficile
Par Angelo Katsoras

Introduction
La bonne nouvelle c’est que la signature de la première phase d’un accord entre la Chine et les États-Unis devrait calmer la tourmente
sur le front commercial, au moins cette année. L’objectif du président Trump de faire de cet accord un succès de sa politique
commerciale en prévision de l’élection présidentielle de novembre l’incitera probablement à éviter de provoquer de nouvelles tensions.
La Chine, pour sa part, a besoin d’une trêve afin de mieux pouvoir se concentrer sur une économie qui tourne au plus petit régime
depuis près de trois décennies, d’éviter que d’autres sociétés déménagent leur chaîne d’approvisionnement dans d’autres pays et de
régler les troubles à Hong Kong. L’impact possible de l’infection au coronavirus est un défi de plus pour l’Empire du Milieu.
La mauvaise nouvelle c’est que cet accord pourrait marquer le plus le niveau le plus haut pouvant être atteint dans les négociations
commerciales. La Chine et les États-Unis en sont aux premières étapes d’une rivalité géopolitique de longue durée. L’enjeu sera de
déterminer quel modèle économique fonctionne le mieux et quel pays dominera les technologies de la prochaine génération dans le
monde.
Il est important de noter que les tensions commerciales d’aujourd’hui avec la Chine sont très différentes des différends commerciaux
passés des États-Unis avec d’autres pays. Historiquement, les États-Unis ont toléré jusqu’à un certain point d’importants déficits
commerciaux avec l’Allemagne, le Japon et la Corée du Sud parce que ce sont des alliés proches et des États démocratiques. Tout
au contraire, la Chine est considérée par l’Amérique comme un rival géopolitique autoritaire qui veut réduire son influence géopolitique
et économique mondiale. L’important gouffre philosophique entre les deux pays s’illustre notamment par la tentative de la Chine de
remettre en question l’orthodoxie occidentale établie de longue date selon laquelle un pays ne peut pas devenir riche sans devenir
d’abord démocratique et assouplir le contrôle de l’État sur l’éducation et la vie économique.
Par conséquent, ce que la phase 1 de l’accord commercial peut avoir accompli avant tout, c’est de donner aux deux pays un peu plus
de temps pour découpler davantage leurs économies et se préparer aux tensions commerciales futures inévitables.

Phase 1 d’un accord commercial
En vertu de cette première phase d’un accord, les États-Unis réduiront de moitié les droits de douane sur $120 milliards de marchandises
chinoises à 7.5% et renonceront à d’autres tarifs qui devaient entrer en vigueur. En échange, la Chine augmentera les importations de
produits agricoles, industriels et énergétiques ainsi que de services américains d’environ $200 milliards par rapport au niveau de 2017
au cours des deux prochaines années. L’accord comprend aussi des engagements chinois à mieux protéger la propriété intellectuelle
américaine, à réduire les transferts de technologie forcés et à ouvrir son marché des services financiers aux entreprises des États-Unis.
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                                 Source : « U.S., China Sign Deal Easing Trade Tensions », Wall Street Journal, 15 janvier 2019

La mise en œuvre de l’accord ne sera cependant pas facile
Pour commencer, pour atteindre les objectifs définis dans l’accord, il faudra une augmentation des exportations vers un pays unique
sans précédent dans l’histoire commerciale des États-Unis.1 Bien que la Chine ait la latitude d’acheter davantage de produits agricoles
américains en raison des dommages infligés par l’épidémie de grippe porcine, augmenter les importations de $24 milliards en 2017 à
$40 ne sera pas facile. En outre, pour atteindre les objectifs d’importation de produits agricoles, la Chine devra abandonner ses efforts
d’établissement de nouveaux circuits d’approvisionnement en Amérique du Sud et ailleurs.
Quant aux produits industriels, il sera compliqué d’atteindre l’objectif du fait que la Chine voudra principalement importer des produits
de haute technologie que précisément, dans certains cas, les États-Unis ont interdit de lui vendre. Enfin, plus la Chine achètera de
produits industriels, énergétiques et agricoles américains, moins elle achètera de produits similaires à d’autres pays, comme le Canada.
Il sera également difficile de vérifier si la Chine tient effectivement son engagement. Au lieu de s’en remettre à des médiateurs ou à
l’OMC, ou aux deux, les deux parties voudront résoudre leurs différends par des négociations directes. Cela signifie que l’un ou l’autre
des pays aura le droit d’imposer des tarifs douaniers s’il n’est pas satisfait du résultat des discussions. Les États-Unis pourront aussi
prendre en considération des plaintes anonymes de sociétés américaines. Cela corrigera peut-être le problème des chefs d’entreprise
qui ne disent mot par peur de représailles, mais la Chine pourrait se plaindre d’être accusée de quelque chose qu’elle ne peut pas
vérifier.2
Enfin, beaucoup d’enjeux clés ont été reportés à la prochaine phase de négociation commerciale. Cela comprend les filiales financières
de sociétés de la Chine et l’important rôle des entreprises d’État dans son économie. L’importance que la Chine attache à son modèle
économique rendra tout progrès dans ces domaines très difficile. Rien que l’an dernier, des sociétés d’État ou des sociétés
d’investissement sous tutelle de l’État ont acheté 44 entreprises de technologie de pointe d’une valeur marchande combinée d’environ
$36 milliards. Cela souligne l’ampleur du soutien de la Chine au modèle économique étatique.3

Avec ou sans accord, l’effort de découplage partiel des chaînes d’approvisionnement continuera
Le détricotage graduel des relations commerciales entre les deux pays est motivé par leur volonté de devenir moins dépendants l’un de
l’autre. Pour éviter d’être continuellement taxée et contourner les interdictions d’achat de technologie américaine, la Chine redoublera
d’efforts pour développer sa propre spécialisation dans des secteurs-clés. Quant aux États-Unis, le durcissement de plus en plus sévère

1
  « U.S., China Sign Deal Easing Trade Tensions », Wall Street Journal, 15 janvier 2019
2
  « The ceasefire in the trade war between America and China is fragile », The Economist, 18 décembre 2019
3
  « Deal breaker? China nationalizes strategic tech with eye on US », Nikkei Asian Review, 16 janvier 2019

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de leurs règles sur les investissements chinois dans des sociétés américaines et le dépistage des vulnérabilités de la sécurité des chaînes
d’approvisionnement nationales représentent une tentative de se détacher économiquement de la Chine, au moins partiellement. À court
terme, les États-Unis seront aussi très tentés d’imposer de nouvelles restrictions sur la vente de certaines technologies dans
lesquels ils dominent le marché, car plus ils attendront pour agir, plus le risque que la Chine mette au point des solutions de
remplacement viables sera grand.
Huawei a jusque-là réussi à résister aux restrictions d’exportations parce que le gouvernement américain avait indiqué sa volonté de
mettre en place des sanctions bien à l’avance. Cela a donné à Huawei le temps de se préparer en constituant des stocks de pièces
américaines et en diversifiant sa chaîne d’approvisionnement. Le tableau ci-dessous illustre les mesures déjà prises par Huawei pour
réduire sa dépendance à l’égard des composantes américaines :

                       Huawei remanie sa chaîne d’approvisionnement au détriment des États-Unis

*Les téléphones antérieurs à l’interdiction sont les modèles P10 Plus, P30 Pro et Mate 20 de Huawei sortis avant l’interdiction par les
États-Unis. †Les téléphones postérieurs à l’interdiction sont les modèles Mate 20X 5G, Y9 Prime et Mate 30 lancés après l’interdiction.
Nota : HiSilicon est une filiale de Huawei. Sources : UBS, Fomalhaut Techno Solutions et iFixit.
Source : « Huawei Manages to Make Smartphones Without American Chips », Wall Street Journal, 1er décembre 2019

La Chine réussira-t-elle à percer le code de puces mémoires?
L’industrie chinoise des puces informatiques serait sur le point de produire environ 5% des puces mémoires du monde d’ici la fin de 2020
contre pratiquement 0% l’an dernier. Les puces mémoires servent de minuscules capteurs et de mémoire dans tous les appareils de TI.
Le marché est actuellement dominé par les fabricants américains, sud-coréens et japonais.4 Alors que la Chine a fait des progrès
importants dans ce domaine, elle est encore à plusieurs années de maîtriser la conception de puces haut de gamme.

4
    « China memory chip output zooms from zero to 5% of world total », Nikkei Asian Review, 20 novembre 2019

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                     Source : « China memory chip output zooms from zero to 5% of world total », Nikkei Asian Review, 20 novembre 2019

Il sera pratiquement impossible pour les États-Unis de défaire nombre de restrictions
imposées à la Chine
Au cours des dernières années, les États-Unis ont mis en application de nombreuses mesures de réglementation et juridiques contre la
Chine, avec un soutien fort des deux partis. En voici quelques exemples récents :
   Committee on Foreign Investment in the United States (CFIUS). Au milieu de 2018, le Congrès a voté massivement l’élargissement
    des pouvoirs du CFIUS de bloquer des transactions considérées comme une menace à la sécurité nationale (à la fois économique
    et politique). Cela comprend notamment tout investissement étranger de plus de 5% dans diverses technologies.
   Visas d’étudiants. En 2018, les États-Unis ont abrégé de cinq ans à un an la durée des visas accordés aux étudiants chinois dans
    les domaines de l’aviation, de la robotique et de la fabrication avancée, en invoquant le risque d’espionnage.5
   Augmentation des enquêtes du FBI contre la Chine. En juillet 2019, le directeur du FBI, Christopher Wray, a affirmé que les États-
    Unis ont probablement ouvert plus de 1000 enquêtes dans tout le pays concernant des tentatives de vol de propriété intellectuelle
    américaine, qu’il s’agisse d’espionnage économique ou de contrefaçons, remontant presque toutes à la Chine.6

   Drones de fabrication chinoise. Le département américain de l’Intérieur devrait interdire définitivement de vol environ un millier de
    drones qui ont été fabriqués en Chine ou contiennent des pièces fabriquées en Chine. Les autorités craignent de plus en plus que
    les données qu’ils collectent soient transmises à la Chine. L’armée américaine a déjà interdit les drones fabriqués par la société
    chinoise DJI, qui est le plus grand producteur de drones civils au monde, et le Congrès délibère d’un projet de loi qui interdirait au
    gouvernement fédéral d’acheter de nouveaux drones fabriqués en Chine.7
   Hong Kong Human Rights and Democracy Act. En vertu de la loi sur les droits de la personne et la démocratie à Hong Kong adoptée
    en novembre avec le soutien massif des deux partis, le secrétaire d’État américain doit déterminer une fois par an si la formule « un
    pays, deux systèmes » qui garantit l’indépendance du système juridique de Hong Kong est respectée. Un résultat d’examen négatif

5
  « Chinese students and US universities become pawns in the trade war », Nikkei Asian Review, 7 août 2019
6
  « FBI’s Wray dodges questions on Mueller report’s findings », Associated Press, 23 juillet 2019
7
  « US to ground civilian drone programme on concerns over China tech », Financial Times, 12 janvier 2020

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      annulerait le statut de membre indépendant de l’Organisation mondiale du commerce et assujettirait Hong Kong aux mêmes
      restrictions et droits de douane américains que ceux imposés actuellement à la Chine.
     TikTok. L’armée américaine a interdit à ses membres d’utiliser TikTok, l’application vidéo de médias sociaux appartenant au
      conglomérat chinois Bytedance, sur tout appareil délivré par le gouvernement. Comme d’autres applications, TikTok collecte des
      informations sur ses utilisateurs, y compris des données qui pourraient être utilisées pour localiser des personnes. TikTok était la
      deuxième application la plus téléchargée en 2019.
     De plus en plus de sociétés chinoises sur liste noire. Washington a jusque-là placé plus de 200 sociétés et organisations chinoises
      sur une liste d’entités surveillées. Les sociétés de cette liste doivent demander des autorisations supplémentaires pour acheter des
      produits à des fournisseurs américains. Une faille dans le dispositif qui soustrait certaines composantes fabriquées par des
      entreprises américaines dans des usines à l’étranger pourrait bientôt être partiellement colmatée. En vertu de la réglementation
      actuelle, les États-Unis peuvent exiger l’obtention d’une licence ou peuvent bloquer l’exportation de nombreux produits de haute
      technologie destinés à la Chine au départ d’autres pays si des composantes de fabrication américaine représentent plus de 25%
      de leur valeur. La règle proposée par le gouvernement américain abaisserait ce seuil à 10% pour Huawei.8

                       Source : « Trump's blacklist squeezes 200 Chinese companies as net widens », Nikkei Asian Review, 19 novembre 2019

La stratégie Made in China 2025 toujours en application
La Chine a mis en sourdine sa stratégie Made in China 2025 qui vise notamment à faire d’elle un chef de file dans plusieurs technologies
de pointe, mais elle continue de la mettre en application. Par exemple, elle a récemment ordonné que tous les bureaux gouvernementaux
et toutes les institutions publiques remplacent le matériel informatique et les logiciels d’origine étrangère par des versions de fabrication

8
    « Trump administration moves toward blocking more sales to Huawei: sources », Reuters, 14 janvier 2020

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chinoise dans les trois ans. En outre, le marché des téléphones intelligents de marques occidentales diminue rapidement. En 2011, 70% des
ventes de téléphones intelligents en Chine étaient contrôlés par trois marques étrangères : Nokia, Samsung Electronics et Apple. Au
premier semestre de 2019, trois marques chinoises se partageaient 71% du marché : Huawei, Oppo et Vivo.9

                                    Source : « Washington’s Chinese Tech Conundrum », Geopolitical Futures, 15 novembre 2019

Huawei continue d’être au centre de la bataille pour le contrôle de la 5G
Les États-Unis maintiennent leur pression sur Huawei en limitant son accès à la technologie et aux marchés américains et en menant
une campagne diplomatique active pour persuader leurs alliés d’interdire le matériel Huawei dans leurs réseaux de
télécommunications.
Jusque-là, seuls l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon et le Vietnam ont décidé d’exclure Huawei de leurs projets de 5G. D’autres
alliés des États-Unis, notamment en Europe, essaient d’apaiser à la fois la Chine et les États-Unis en n’accordant à Huawei l’accès
qu’à des parties non essentielles des réseaux 5G.

Union européenne
Il y a deux raisons principales pour lesquelles la plupart des pays européens ont évité une interdiction totale. Premièrement,
l’équipement Huawei tend à être moins cher que les autres solutions. En outre, pour certains pays, passer à un autre fournisseur
impliquerait des coûts supplémentaires pour retirer la technologie 4G Huawei déjà installée. Deuxièmement, interdire formellement
Huawei leur vaudrait probablement des représailles chinoises.
Alors que l’interdiction totale est exclue, les suspicions européennes concernant les capacités d’espionnage de la Chine et les craintes
que la Chine essaie d’acheter un pouvoir d’influence auprès de membres individuels de l’Union européenne pour en saper l’unité
pourrait conduire à des restrictions étonnamment sévères dans certains pays. Autre facteur à considérer, deux importantes sociétés

9
    « America Is Losing the Chinese Shopper », Wall Street Journal, 12 octobre 2019

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européennes Nokia et Ericsson, figurent parmi les rares acteurs mondiaux capables de rivaliser avec Huawei. Même si leurs coûts sont
plus élevés, d’intenses pressions politiques seront exercées pour favoriser ces champions locaux face à Huawei autant que possible.
Un pays européen est particulièrement tiraillé au sujet de Huawei : l’Allemagne. Le projet d’Angela Merkel d’autoriser Huawei à
participer à des appels d’offres a suscité une levée de boucliers de députés qui veulent interdire complètement l’équipement Huawei.
Une importante enquête sur trois ressortissants allemands accusés d’espionner pour le compte de la Chine n’a fait qu’ajouter à la
pression. « Si l’Allemagne prenait une décision qui conduirait à l’exclusion de Huawei du marché allemand, il y aurait des
conséquences », a prévenu Wu Ken, l’ambassadeur de Chine à Berlin, en décembre.10 Le secteur automobile allemand qui vend des
millions de voitures à la Chine est particulièrement vulnérable et exposé à des représailles.

Canada
Ottawa procède actuellement à un examen de la cybersécurité qui doit déterminer si Huawei peut continuer de vendre ses
équipements aux opérateurs de télécommunications canadiens. D’ores et déjà, la possibilité que des restrictions soient appliquées à
court terme combinée à l’interdiction décrétée aux États-Unis fait en sorte que certains des plus grands fournisseurs de services de
télécommunications sans fil du Canada sont peut-être déjà en train de chercher de nouveaux équipementiers. La transaction de
Samsung Electronics pour la fourniture d’équipements à Videotron destinés au développement de son réseau 5G en est un exemple.
La Chine a publiquement menacé le Canada de représailles s’il bannit Huawei, on ne s’en étonnera pas.

Monde en développement
Contrairement à beaucoup de pays développés, les coûts moindres et des liens commerciaux profonds avec la Chine conduisent
beaucoup de pays émergents à accueillir Huawei sans restrictions. Une des grandes inconnues reste l’Inde. Alors que l’Inde a
officiellement permis à Huawei de répondre aux appels d’offres pour participer à la construction de ses réseaux 5G, des soupçons au
sujet de la sécurité et la rivalité géopolitique entre les deux géants asiatiques pourraient empêcher Huawei de remporter des marchés
importants. Comme l’a dit un cadre supérieur des télécommunications d’Inde en été dernier : « Nous ne voulons pas nous trouver dans
une situation dans laquelle nous aurions déployé du matériel Huawei qui serait par la suite interdit. »11

10
     « In Huawei Battle, China Threatens Germany ‘Where It Hurts’: Automakers », New York Times, 16 janvier 2020
11
     « Will India allow Huawei to sell its 5G networking equipment in the country? », The Economic Times, 13 août 2019

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Le découplage des deux pays continue
Alors que les manchettes sont centrées sur la signature du récent accord commercial, les États-Unis et la Chine continuent de
détricoter leurs liens économiques. En voici trois exemples :
Splinternet. Le découplage entre la Chine et les États-Unis s’est déjà produit en ce qui concerne Internet. Les pare-feu chinois bloquent
des informations et des sites que la Chine considère comme suspects. Cela concerne en particulier Google, Facebook, Twitter,
Instagram et des milliers d’autres sites étrangers inaccessibles de la Chine. Pékin a aussi imposé que certaines données soient stockées
sur des serveurs situés sur son territoire, non accessibles de l’étranger.12
GPS. La Chine a récemment annoncé qu’elle achevait la mise au point de son nouveau réseau de géolocalisation (GPS) alors qu’elle
se prépare à se désengager un peu plus du réseau GPS des États-Unis. Les deux derniers satellites seront lancés au premier semestre
de cette année pour compléter un réseau de 35 satellites. Par comparaison, le réseau GPS de l’Amérique ne s’appuie que sur 30
satellites.13

12
     « The World-Shaking New That You’re Missing », New York Times, 26 novembre 2019
13
     « China decouples from US in space with 2020 'GPS' completion », Nikkei Asian Review, 28 décembre 2019

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Découplage financier. Les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis ont aussi jeté un nouvel éclairage sur un désaccord
de longue date au sujet des audits des états financiers. Le principal point d’achoppement est le refus de la Chine d’autoriser les
autorités de réglementation américaines à examiner les audits des entreprises chinoises dont les actions s’échangent sur les marchés
financiers américains. En juin dernier, un groupe de sénateurs des deux partis a introduit une législation pour régler ce problème. En
vertu de ce projet de loi, les sociétés auraient jusqu’à trois ans pour se conformer à la réglementation ou se retirer des marchés
financiers américains. Étant donné le solide soutien des deux partis à ce projet de loi, il est fort probable que celui-ci obtienne
l’approbation du Congrès. Préfigurant peut-être la suite des événements, les montants totaux que les sociétés chinoises ont mobilisés
en bourse aux États-Unis ont chuté de $9.4 milliards en 2018 à seulement $3.6 milliards en 2019.14 L’administration Trump envisage aussi
d’interdire au Federal Retirement Thrift Investment Board (FRTIB), la caisse de retraite des employés fédéraux, d’investir dans les
marchés de capitaux chinois. (Se reporter à notre rapport antérieur pour les détails : « Le fossé se creuse entre les États-Unis et la Chine
sur des sujets financiers »)

Taiwan entre le marteau et l’enclume
Aucun pays au monde n’est probablement plus pris dans le feu croisé entre la Chine et les États-Unis dans leur bataille pour la suprématie
technologique que Taiwan. Jusque-là Taiwan a réussi à éviter les écueils et les tarifs douaniers en rapatriant une partie de la production de la
Chine continentale.
Une société taïwanaise est cruciale pour les industries avancées des États-Unis et de la Chine, Taiwan Semiconductor Manufacturing Company
(TSMC), premier producteur de microplaquettes de haute performance. La société qui est un fournisseur à la fois d’Apple et de Huawei fabrique
aussi des microplaquettes pour l’industrie militaire américaine. Selon certains rapports, le Pentagone ferait pression sur TSMC pour qu’elle
construise de nouvelles chaînes de production de semi-conducteurs aux États-Unis afin de réduire le risque d’espionnage chinois. TSMC a
prévenu qu’une telle décision entraînerait une augmentation importante des coûts d’exploitation.
La citation suivante de The Economist résume le mieux les défis que doivent surmonter Taiwan et TSMC : [TRADUCTION] « Être le fournisseur sans
égal d’une technologie définissant le monde dont dépendent deux grandes puissances se livrant une lutte à finir serait déjà inquiétant, quelles
que soient les circonstances. Quand en plus une des deux revendique la souveraineté sur le pays et que l’autre s’est engagée à le protéger - et
pourrait exiger des faveurs en contrepartie –, les inquiétudes sont d’autant plus grandes. »15

14
     « Hong Kong clings to IPO crown despite protest turmoil », Nikkei Asian Review, 16 décembre 2019
15
     « A look inside the factory around which the modern world turns », The Economist, 18 décembre 2019

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Conclusion
Alors que les marchés ont peut-être poussé un soupir de soulagement à la signature du récent accord commercial, les deux pays
continueront de s’efforcer de s’affranchir économiquement l’un de l’autre. D’une part la Chine continuera de chercher à conquérir des
parts de marché au détriment des sociétés américaines et occidentales dans des secteurs stratégiques comme la technologie de
l’information et, ce faisant, essaiera de devenir moins vulnérable aux interdictions continues de vente de composants de fabrication
américaine à certaines sociétés chinoises. D’autre part, les États-Unis continueront de chercher à resserrer les restrictions des
investissements chinois dans des sociétés américaines et réagiront plus vigoureusement aux allégations d’espionnage économique
par la Chine.
Ce détricotage économique partiel est motivé par une grande rivalité de puissance, des modèles économiques et de gouvernance
radicalement différents, des réseaux de communication et Internet de plus en plus séparés, une réglementation financière
conflictuelle, un effritement des chaînes d’approvisionnement et, surtout, un manque de confiance. Dans ce nouveau paysage, l’accès
au marché pour les sociétés des secteurs considérés comme stratégiques des deux côtés dépendra souvent de la compatibilité de
leurs plans d’affaires, de leurs produits/services ainsi que de leurs chaînes d’approvisionnement avec les objectifs géopolitiques de l’un
ou l’autre des deux pays. Dans ces conditions, la société qui offre les meilleurs produits ou services ne sera pas forcément celle qui
sortira gagnante.
L’émergence de deux modèles économiques majeurs et le désir mutuel des États-Unis et de la Chine d’avoir à s’en remettre moins à
la technologie et au matériel l’un de l’autre pourraient entraîner l’adoption de normes techniques différentes dans divers secteurs.
Chacune des parties voudra que ses standards deviennent la norme mondiale. La mise au point presque achevée par la Chine de son
propre système GPS pour rivaliser avec le réseau de l’Amérique et les propositions par la Chine de nouvelles normes internationales
pour la reconnaissance faciale et la surveillance vidéo à l’Union internationale des télécommunications (UIT) sont deux illustrations de
la tournure que prend cette concurrence. Historiquement, les normes technologiques ratifiées par l’UIT ont été adoptées par de
nombreuses régions, particulièrement dans le monde en développement. 16 Le graphique ci-dessous illustre aussi les efforts massifs
entrepris par la Chine pour faire de ses standards la norme mondiale.

                                        Source : « Ten charts that tell the story of 2019 », Financial Times, 28 décembre 2019

Pour les investisseurs, cette tendance signifie que, en plus de la qualité des produits et des services d’une société, ils devront aussi
commencer à tenir compte de leur compatibilité avec les normes techniques soit de la Chine soit des États-Unis.

16
     « Chinese tech groups shaping UN facial recognition standards », Financial Times, 1er décembre 2019

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Géopolitique en bref
Économie et Stratégie

Avec ou sans accord, il semble presque inévitable que les sociétés américaines et chinoises fortement dépendantes de leurs marchés
respectifs dans des secteurs jugés stratégiques perdent des parts de marché à long terme. Par exemple, les intentions de la Chine de
développer sa capacité de fabrication dans le secteur des semi-conducteurs combinées aux restrictions américaines des ventes à la
Chine rendent très probable que des sociétés américaines de semi-conducteurs perdent du terrain en Chine. La Semiconductor
Industry Association a estimé que la Chine représentait environ $75 milliards, ou 36%, du chiffre d’affaires des sociétés de semi-
conducteurs américaines en 2018.

           Source : « The outcome of the US, China trade negotiations will make or break these stocks into year-end », CNBC, 2 novembre 2019

Quelle que soit l’issue de l’audience en extradition de la chef des finances de Huawei, Meng Wanzhou, dans le monde actuel de la
politique influencée par les grandes puissances, les vastes liens commerciaux, de sécurité, géographiques et culturels du Canada
avec les États-Unis forcent celui-ci à soutenir en grande partie la position américaine face à la Chine. Cela signifie que tant que les
relations resteront tendues entre les deux superpuissances, le Canada risque de se heurter à des entraves importantes à tout
approfondissement de ses liens avec la Chine.

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Géopolitique en bref
Économie et Stratégie

Économie et Stratégie
Bureau Montréal                                                                                                         Bureau Toronto
514 879-2529                                                                                                            416 869-8598
Stéfane Marion                          Matthieu Arseneau                                                               Warren Lovely
Économiste et stratège en chef Chef économiste adjoint                                                                  Stratège principal Taux d’intérêt,
stefane.marion@bnc.ca                   matthieu.arseneau@bnc.ca                                                        Économie et Stratégie
                                                                                                                        warren.lovely@bnc.ca
Krishen Rangasamy                       Paul-André Pinsonnault                     Marc Pinsonneault
Économiste principal                    Économiste principal                       Économiste principal
krishen.rangasamy@bnc.ca                paulandre.pinsonnault@bnc.ca               marc.pinsonneault@bnc.ca
                                                                                                                        Taylor Schleich
Kyle Dahms                              Jocelyn Paquet                             Angelo Katsoras                      Associé Stratégie taux d’intérêt,
Économiste                              Économiste                                 Analyste géopolitique                Économie et Stratégie
kyle.dahms@bnc.ca                       jocelyn.paquet@bnc.ca                      angelo.katsoras@bnc.ca               taylor.schleich@bnc.ca

Général

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l’interprétation du ou des auteurs de ces renseignements, et elles ne doivent pas être interprétées comme une sollicitation ou une offre visant l’achat ou la vente des titres
mentionnés dans les présentes, et rien dans le présent rapport ne constitue une déclaration selon laquelle toute stratégie ou recommandation de placement contenue
aux présentes convient à la situation individuelle d’un destinataire. Dans tous les cas, les investisseurs doivent mener leurs propres vérifications et analyses de ces
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Géopolitique en bref
Économie et Stratégie

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