UNÉBIOvous informe UNION DES ÉLEVEURS BIO - au service des éleveurs et de la filière viande depuis 2004 - Unebio

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UNÉBIOvous informe UNION DES ÉLEVEURS BIO - au service des éleveurs et de la filière viande depuis 2004 - Unebio
UNION          DES     ÉLEVEURS                BIO
au service des éleveurs et de la filière viande depuis        2004

UNÉBIO
    vous informe
                                                               N°59
                                                          Juin 2020

                                   Dans ce numéro
                        Point filières

                        La transmission des fermes bio

                        Les marques UNEBIO

                         Point sur la crise du COVID-19

                   www.unebio.fr
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ÉDITO

             Pour ce nouveau numéro, nous revenons vers vous              tout en développant la consommation de viandes bio. La re-
            pendant un épisode de crise sanitaire et économique           prise de plusieurs outils de transformation et distribution et de
     qui nous marquera longtemps. Nous espérons que vous et vos           boucheries va dans ce sens.
     proches sont en bonne santé.
                                                                          UNEBIO adhère depuis quelques années au SYNABIO (syndi-
     Depuis le 11 mai nous débutons le déconfinement et sortons           cat des entreprises agroalimentaires bio), syndicat qui défend
     de deux mois d’une actualité inédite pour nous tous et pour          nos valeurs d’une bio plus exigeante et de filières équitables.
     nos filières viandes bio.                                            Nous rejoignons le propos du Président du SYNABIO, Didier
                                                                          Perréol : « Face à la crise, [nos filières] ont tenu bon et ont pu
     UNEBIO a maintenu son activité, grâce à la mobilisation de           répondre à la très forte demande de consommateurs mais il
     tous : éleveurs, opérationnels, partenaires, que ce soit au ni-      nous faut aller plus loin et accélérer le déploiement de filières
     veau des transports, du commerce ou encore de l’abattage.            biologiques, équitables et relocalisées. Relocalisées car nous ne
     Nous avons continué à fournir une viande bio 100 % française         pouvons après une telle crise nous en remettre à des approvi-
     de qualité. Notre métier dépend de beaucoup de corporations          sionnements extérieurs pour les denrées de base. Equitables,
     et il a fallu que tous s’organisent pour que nos filières puissent   car dans la crise économique qui s’annonce, il faudra préserver
     contribuer à l’alimentation de nos concitoyens. Que chacun           le revenu de chacun, producteurs, transformateurs et distribu-
     soit ici remercié pour son implication et encouragé à pour-          teurs afin de maintenir notre tissu productif. Des filières biolo-
     suivre son action malgré le contexte compliqué.                      giques enfin, car elles sont à la pointe de la préservation des
                                                                          écosystèmes et d’une alimentation plus saine, éléments clés de
     Les niveaux d’abattages se sont maintenus pour presque               notre résilience collective ».
     toutes les espèces, hormis le veau. Le confinement a amplifié
     les modifications des habitudes de consommation que nous             Nous allons continuer au niveau d’UNEBIO à défendre notre-
     avions déjà identifiées. Pendant cette période, les achats de        modèle de filière, basé sur un réseau d’éleveurs bio engagés
     proximité, en magasins spécialisés ou de centre ville et notam-      et impliqués, sur la transparence de l’information, l’équité et
     ment sur les produits bio ont été poussés. Au niveau de nos          l’ancrage sur nos territoires !
     viandes, il a été constaté une demande sur des viandes piécées
     emballées et sur des produits élaborés, notamment la charcu-         Cet UNEBIO Vous Informe est l’occasion de faire un point sur
     terie et le steak haché. Cela ne va pas sans difficulté pour les     nos filières et de vous présenter un état des lieux du commerce.
     équilibres matières des carcasses de nos animaux. Il faut que
     chaque éleveur prenne conscience de ce problème d’équilibre
     matière qui pèse sur la pérennité de nos filières.

     UNEBIO (éleveurs et opérationnels) doit donc continuer, avec             Didier PELLERIN et Jacques SECQUE, Co-Présidents UNEBIO
     nos partenaires commerciaux, à trouver des solutions durables
     pour commercialiser et rémunérer au plus juste notre travail

         POINT RÉGLEMENTATION

        L’évolution de la réglementation européenne

    Les États Membres et les députés de la commission de l’agricul-       européenne procèdera à une évaluation de la situation avant
    ture du Parlement européen ont demandé un report de la date           de prendre une décision.
    d’entrée en application du nouveau règlement encadrant l’Agri-
    culture Biologique adopté en 2018 (règlement 848/2018), qui           Nous reviendrons dans le prochain UNEBIO Vous Informe sur
    devait entrer en vigueur le 1er janvier 2021. Le report d’appli-      les conséquences des évolutions de la réglementation pour les
    cation a été demandé pour le 1er janvier 2022. La Commission          productions de ruminants et de monogastriques.

2   Unébio vous informe N°59 JUIN 2020
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POINT FILIÈRES

     LA COMMISSION FILIÈRE BOVINE

La stratégie votée en novembre lors des journées Act&Co s’est
poursuivie durant la crise COVID (cf. UVI n°57 de décembre                Cette situation a un impact certain sur la gestion des
2019). Les niveaux d’abattage sont toujours soutenus, avec un             équilibres matière et engendre des stocks et des dé-
déséquilibre accentué entre les dynamiques commerciales et la             valuations de matière assumés collectivement pour
typologie des approvisionnements. Au 30 avril 2020, UNEBIO a              maintenir les prix d’achat en ferme.
valorisé 11 343 bovins bio, soit une augmentation de 8 % par
rapport à la même période en 2019. Les bovins livrés se répar-         Les équipes commerciales sont restées mobilisées pour limiter
tissent selon les chiffres suivants :                                  les risques pour la filière. Force de l’outil collectif UNEBIO, un
                                                                       groupe d’éleveurs s’est porté volontaire pour accompagner la
  • 30 % de bovins de qualité bouchère                                 mise en marché des viandes bio permettant ainsi d’écouler les
  • 45 % de qualité intermédiaire                                      surplus ponctuels (cf. p 10). Les niveaux de stock en ferme ont
  • 25 % de qualité industrielle (Viande Pour Haché)                   diminué par rapport à la fin de l’année 2019 avec des décisions
Durant le confinement, les consommateurs se sont tournés vers          fortes de la Commission Filière Bovine (CFB) pour fluidifier les
les produits élaborés et en particulier le steak haché, et ont         sorties, sans pour autant impacter la rémunération des éle-
privilégié les circuits de proximité (supermarchés, magasins           veurs (pertes de valorisation de certains muscles, réorientations
spécialisés). Malgré la fermeture de nombreux marchés de plein         de catégories d’animaux…). Reste un stock stable de bovins de
vent et de quelques rayons traditionnels en magasin, la bouche-        qualité bouchère, encore difficile à valoriser dans le contexte ac-
rie artisanale est restée dynamique. Cependant, celle-ci n’a pas       tuel, qui est suivi de près par la CFB et impacte les orientations
compensé la perte ressentie en magasin et dans le secteur de la        stratégiques de la filière.
restauration sur la valorisation de pièces nobles.
                                                                       Les membres de la CFB ont réaffirmé leur volonté de conso-
Pour rappel, les besoins exprimés pour répondre aux demandes           lider notre filière bovine 100 % bio de qualité. L’objectif est
commerciales depuis début 2020 s’évaluent à :                          de sécuriser nos marchés en mettant en avant la qualité des
                                                                       viandes bio issues d’un collectif d’éleveurs et de profession-
  • 5 % de bovins de qualité bouchère                                  nels engagés 100 % bio et solidaire.
  • 35 % de qualité intermédiaire
  • 60 % de qualité industrielle

                      Les engagements de la CFB pour une filière bovine 100 % bio de qualité

      Exclusion des bovins P-1 des filières de valorisation bio        voir un modèle d’élevage bio responsable et durable (fermes
                                                                       100 % bio, autonomes, respectueuses du bien-être animal et
L’état d’engraissement et la conformation ont un impact im-            engagées dans une démarche responsable pour leurs filières).
portant sur la qualité des viandes proposées aux consomma-             Un module d’auto-évaluation de vos pratiques est disponible
teurs, même lorsqu’il s’agit de viande hachée. Les viandes issues      jusqu’au 30 juin sur votre espace éleveur. C’est une étape fon-
des bovins P-1 sont souvent poisseuses (pH élevé et rapport            damentale pour la mise en place de la Charte de production
collagène/protéine important), dures et présentent des risques         bovine UNEBIO, qui sera demain la condition d’adhésion à
bactériologiques élevés (débris d’os, tendons, contaminations          UNEBIO. Cette démarche a pour but de sécuriser votre outil
liées à des panses adhérentes…). Nous devons, en tant que fi-          de mise en marché, elle sera valorisée comme telle au sein de
lière 100 % viandes bio, proposer des produits de qualité irré-        notre réseau et auprès des distributeurs de nos viandes bio.
prochable. Les bovins classés P-1 ne correspondent pas à cet
engagement. Les membres de la CFB ont décidé de limiter les                   Consolidation de la prime qualité bouchère et
risques pour le collectif, d’asseoir la crédibilité de notre filière          déploiement de nouveaux modes de distribution
et de défendre son engagement qualité. Les bovins classés P-1
seront exclus des filières de valorisation bio dès 2020. Cette         Avec la montée en gamme des bovins bio livrés (+14 % de
décision est soutenue par nos partenaires industriels.                 bovins primés qualité bouchère entre 2018 et 2019), la CFB
                                                                       souhaite consolider la prime qualité bouchère. Le secteur de
       La Charte UNEBIO                                                la boucherie artisanale ayant du mal à se convertir à la bio,
                                                                       UNEBIO et ses actionnaires investissent dans des outils régio-
A l’heure où être bio ne suffit plus, la CFB renforce sa démarche      naux 100 % viandes bio et développent Les Relais des Éleveurs
de différenciation avec la Charte UNEBIO. Outre les engage-            Bio (cf. page 10). Ces projets sont stratégiques et constituent
ments sur le Bien-Être Animal, en cours de construction avec           un véritable levier de croissance et de valorisation de nos
nos partenaires collecteurs et abatteurs, il s’agit de promou-         produits haut de gamme.

                                                                                               Unébio vous informe N°59 JUIN 2020            3
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POINT FILIÈRES

          LA COMMISSION FILIÈRE PORCINE

     Depuis le début de l’année, l’activité est soutenue avec un rythme    (Institut de l’Agriculture et de l’Alimentation Biologiques) et la
     d’abattage conforme aux prévisions. Avec plus de 10 000 porcs         FNAB (Fédération Nationale d’Agriculture Biologique) est multi
     abattus à fin avril, c’est une progression de 11 % par rapport à      partenarial. Afin de réduire les problèmes de bien-être asso-
     2019. Cette progression est due à l’arrivée des projets accompa-      ciés à la castration des porcs mâles en Agriculture Biologique,
     gnés ces trois dernières années. Le développement de la filière       deux stratégies seront développées :
     suit la trajectoire fixée par les éleveurs. Nous devrions valoriser
     autour de 650 porcs/semaine fin 2020.                                     1 l’arrêt de la castration et l’élevage de porcs mâles entiers

     La viande de porc bio retrouve des couleurs petit à petit. Même           2 la prise en charge de la douleur liée à la castration
     si plusieurs incertitudes demeurent (procédures de déconfi-
     nement, période estivale, etc.), l’équilibre matière s’améliore       Le projet portera à la fois sur l’élevage des porcs et sur la va-
     doucement mais sûrement de semaine en semaine. Notons                 lorisation des produits issus de la viande de porc mâle entier
     même des ruptures importantes sur certains morceaux comme             (transformation et acceptabilité par le consommateur) afin
     la poitrine.                                                          de prendre en compte l’intégralité de la filière. En parallèle,
                                                                           la possibilité d’une prise en charge efficace de la douleur, en
     La qualité des carcasses est toujours au rendez-vous. Nous            particulier par le recours à l’anesthésie, sera explorée. Des es-
     constatons des TMP (Taux de Muscle des Pièces) très satisfai-         sais de mâles entiers seront réalisés dans deux élevages de la
     sants dans la très grande partie des élevages de la filière (TMP      filière. L’abattage et la détection des mâles odorants seront
     de 59,5 ou plus).                                                     effectués à HOLVIA LAVAL.

     UNEBIO participe au projet de Recherche et Développement
                                                                                 Pour plus d’informations sur le
     financé par le CASDAR (Compte d’Affectation Spécial «Déve-
                                                                                 projet, scannez à l’aide de votre
     loppement Agricole et Rural») Farinelli, qui a été lancé offi-              application mobile le QRCode suivant
     ciellement le 1er janvier 2020. Ce projet, co-piloté par l’ITAB

          LA COMMISSION FILIÈRE AVICOLE

    La filière volailles continue son développement depuis le dé-          mentaire et lien au sol, calibre des animaux abattus, qualité et
    but de l’année 2020 avec notamment une impulsion donnée                origine de l’alimentation des volailles).
    par le développement des boucheries traditionnelles, indé-
    pendantes ou filiales d’UNEBIO. La création ou reprise de bou-         Cette obligation de proposer des volailles bio respectant le
    cheries/charcuteries/rôtisseries sur des villes telles qu’Alen-        bien-être animal et l’environnement est en France doublée
    çon (61), Montaigu (85), les Sables d’Olonne (85) ou encore            d’une obligation de qualité du produit. En effet, en 2018, sur le
    Loches (37) donne un coup d’accélérateur à la valorisation de          territoire français, 75 % des poulets prêt-à-cuire consommés
    l’ensemble de la gamme de volailles : du poulet à la canette en        par les ménages répondent à un signe officiel de la qualité et
    passant par la dinde, la pintade et les volailles festives. Les vo-    de l’origine (Label Rouge, Bio, Appelation d’Origine Contrô-
    lumes valorisés sont donc à la hausse sur le premier trimestre         lée…)1. Le consommateur est habitué à une qualité reconnue
    2020.                                                                  et à de bonnes volailles bio. Cette attente est d’autant plus
                                                                           marquée que nos clients, qu’ils soient bouchers, magasins
    Notre filière volailles bio est répartie sur plusieurs territoires     spécialisés bio, restaurateurs, y sont très attentifs.
    (Pays de la Loire, Normandie) et concerne plusieurs espèces
    mais un point commun fédère cette filière volaille : une exi-          Pour cela, de nombreuses mesures sont suivies durant l’éle-
    gence de qualité. En effet, partant d’un cahier des charges bio        vage telles que le choix de souches traditionnelles qualita-
    français déjà exigeant (limitation de la taille des poulaillers,       tives, la réalisation d’analyses sanitaires ou encore la pesée
    élevage uniquement de certaines souches de poulets à crois-            des volailles. Enfin, à l’abattoir les volailles ne répondant pas
    sance lente et à chair qualitative, âge minimum d’abattage des         aux critères qualitatifs de la filière (ampoules, griffures, héma-
    volailles), les éleveurs UNEBIO ont mis en place une charte            tomes, maigreur, etc.) sont déclassées.
    de production avicole affirmant leurs valeurs et établissant
    des obligations de moyens supplémentaires (autonomie ali-

4   Unébio vous informe N°59 JUIN 2020                                     1
                                                                               Source : SYNALAF d’après Kantar Worldpanel
POINT FILIÈRES

     LA COMMISSION FILIÈRE OVINE

                            Des volumes stables au 1er trimestre 2020 par rapport à 2019

                                                                  42 %       d’agneaux issus des éleveurs UNEBIO

                                  dont                et
           4 305
                                                                             d’agneaux issus d’approvisionnements com-
        agneaux valorisés
                                                                  58 %       plémentaires

        Cette proportion est cohérente avec le fait que les éleveurs UNEBIO produisent moins d’agneaux au premier
        semestre, rendant nécessaire l’approvisionnement auprès de groupements des régions du Sud, notamment
        pour la période de Pâques.

Dans le contexte COVID-19, l’activité commerciale au dé-          vont devoir être bien orchestrées pour éviter un déséquilibre
but du confinement a diminué et la période de Pâques a été        trop important de l’offre par rapport à la demande.
moins dynamique qu’à l’accoutumée. Ce sont environ 30 %
d’agneaux bio commercialisés par UNEBIO en moins en com-
paraison avec une année « normale ». De plus, les besoins du        La planification reste un outil précieux pour les éleveurs qui
marché sont difficiles à anticiper : les commandes sont par-        veulent sécuriser leurs sorties d’agneaux et l’annonce des
fois tardives et irrégulières car les bouchers préfèrent ne pas     lots prévus à l’abattage doit impérativement être transmise
prendre trop de risques avec la matière. Au commerce, des           aux responsables de secteur concernés pour que l’étalement
solutions ont été mises en place pour s’adapter à l’évolu-          des sorties puisse être anticipé et optimisé. Il est important
tion des pratiques d’achat inhérentes à la situation de confi-      lors de l’annonce de préciser la qualité des agneaux.
nement et permettre aux ménages de continuer à acheter
de l’agneau bio : propositions de morceaux plus petits, adap-     C’est la maîtrise de l’adéquation offre/demande qui contribue
tés à des repas en famille restreinte... L’Interprofession des    à la stabilité des prix. Il faut aussi poursuivre les efforts pour
Viandes et du Bétail (INTERBEV) a ainsi lancé une campagne        améliorer la qualité des agneaux bio : il en va de l’image
de communication auprès des consommateurs au moment de            durable qu’ont les bouchers et les consommateurs sur cette
la période de Pâques avec des recettes diverses pour cuisiner     viande, comme dans les autres filières.
l’agneau en toutes occasions !

Les sorties d’agneaux de nos éleveurs n’ont pour l’instant pas
été impactées, mais les premières sorties d’agneaux d’herbe

        Pour rappel : la note d’engraissement des animaux doit être de 2 ou 3, le poids idéal entre 16 et 20 kg et la conformation
        R minimum, pour correspondre au mieux aux attentes du marché.

                                                                                           Unébio vous informe N°59 JUIN 2020          5
POINT FILIÈRES

        LA COMMISSION FILIÈRE VITELLINE

    Depuis quelques temps, notre filière veau rencontre des difficultés, le développement commercial étant freiné par une image erronée
    du veau dans la tête de nombreux consommateurs, notamment parmi les plus jeunes. Les membres de la Commission Filière Vitelline
    (CFV) et les équipes opérationnelles ont fait le choix de la qualité pour répondre aux enjeux actuels, cela passe notamment par :

         Un tri en amont pour valoriser des carcasses                 Des abattages réguliers, avec une corrélation entre la planifi-
                   de veau de qualité bouchère                          cation en élevage et la demande commerciale exprimée
       Objectif = produire des veaux suffisamment gras et                    (mis à mal depuis le début de la crise COVID 19)
       rosés clair, sans excès de poids (maxi 160 / 170 kg)

      Tout ce travail constitue une base solide, mais non suffisante pour avancer. Les membres de la CFV travaillent actuellement
                    sur la déclinaison de la charte UNEBIO pour la filière veaux, sur la base de deux axes de travail :

                     AU NIVEAU DE LA PRODUCTION

                  Un questionnaire vous sera transmis en tant qu’éleveurs de veaux UNEBIO d’ici l’été pour recueillir vos pratiques
                  d’élevage sur l’atelier veaux (alimentation, logement des mères et des veaux, interventions sur les veaux…), en lien
                  également avec les évolutions de la réglementation. Ce questionnaire a pour objectif de déterminer les engage-
                  ments communs qui constitueront le socle de la charte de production veau ; il s’agit de définir le modèle d’élevage
                  que nous voulons défendre !

                    AU NIVEAU DU TRANSPORT DES ANIMAUX

                  Les circuits de transport des veaux du départ de la ferme à l’arrivée à l’abattoir sont désormais identifiés pour
                  chaque abattoir. Un état des lieux du fonctionnement actuel sera réalisé sur la base des éléments suivants : transport
                  direct à l’abattoir ou via un centre d’allotement, temps entre le départ de la ferme et l’abattage... Un plan d’actions
                  sera alors travaillé à partir de ces éléments pour valoriser les pratiques vertueuses, mais également travailler sur
                  des axes d’amélioration aux différentes étapes du transport : du chargement des veaux dans les élevages à l’arrivée
                  en bouverie à l’abattoir. Nous vous tiendrons régulièrement informés de l’évolution des travaux.

       UNEBIO et ses partenaires industriels et commerciaux continuent de travailler sur la mise en avant de la filière veau via des
       opérations de communication notamment et en démarrant un dossier sous une Marque de Distributeur, ce qui permettra,
       nous l’espérons, de consolider les volumes de la filière.

6   Unébio vous informe N°59 JUIN 2020
POINT FILIÈRES
     ZOOM SUR...
     UN ATELIER VEAU SUR UNE FERME EN POLYCULTURE ÉLEVAGE BIEN INTÉGRÉ DANS SON TERRITOIRE

                                      L’élevage de Jean-Marc Alary, Rosières (Tarn)

               Installation en 1994                  2001 : fin de la conversion au bio            2020 : 25 mères, 20 veaux gras
              40 mères limousines                    et vente des premiers veaux bio               et 5 réformes valorisés par an en
            Production de veaux de                                                                            moyenne
             l’Aveyron et du Ségala

   A 52 ans, Jean-Marc Alary a déjà quelques années d’expé-             secteur où la pousse d’herbe estivale est sou-
   rience dans l’élevage du veau. Avec sa conversion en bio, son        vent limitée, Jean-Marc mise davantage sur le
   objectif a été d’être autonome en fourrages et trouver un            fourrage sec et un peu d’enrubanné selon les
   meilleur équilibre.                                                  prairies et les besoins. Le pari est plutôt réussi :

   L’exploitation en polyculture élevage compte 25 mères. Il ré-
   alise des rotations longues et variées. Sur 70 ha, il dispose de            J’arrive à vendre des secondes coupes de four-
   40 ha de prairies dont 15 ha de prairies permamentes, cultive        rages. J’ai adapté mon nombre d’animaux en fonction du
   du blé meunier d’hiver, du méteil (orge/pois) et de la féverole      potentiel d’herbe pour être sûr de les alimenter sans avoir recours
   pour les animaux, ainsi que des cultures de printemps qui            à l’achat.
   peuvent varier : soja, lentilles, sarrasin ou tournesol. Dans un

    Un système simple et des résultats satisfaisants
Une vingtaine de veaux gras sont vendus chaque année, nés                En complément du lait, à partir d’un mois les veaux sont nour-
principalement vers février et mars, et cinq réformes. L’allaite-        ris à base de farine d’orge/pois (respectivement 8 kg/2 kg). En
ment des veaux s’organise selon la saison : en hiver, les veaux          grandissant s’ajoute de la féverole préalablement trempée : 5 kg
et les vaches sont en liberté dans la stabulation et régulent eux-       pour 20 kg de farine de méteil. La croissance des veaux est effi-
même leur consommation de lait. A la belle saison, les vaches            cace. Jean-Marc les pèse tous les dix jours à partir de 220 kg vifs,
sont rentrées le soir pour la tétée et sorties le matin. Les veaux       ce qui lui permet d’organiser au mieux leur sortie.
disposent d’un peu plus de 5m² chacun, dans des cases collec-
tives de sept à huit individus. La difficulté principale ? Amener        Les conditions d’élevage et la qualité du bâtiment représentent
du gras en évitant qu’ils ne deviennent trop lourds. Les veaux           un atout afin d’éviter les soucis sanitaires. L’éleveur ne vermi-
sont abattus à presque six mois, généralement à la fin de l’été,         fuge pas mais donne des vitamines et de l’huile de poisson aux
pour correspondre au mieux à la demande de la filière. Ils ne            veaux. Il a également recours à l’argile pour limiter les risques
manquent pas de lait et en ont « parfois même trop » malgré l’ab-        de diarrhées, en libre accès ou dans la ration complémentaire.
sence de tante laitière. Les vaches sont sélectionnées sur cette
qualité. Aussi, le taureau choisi favorise les veaux précoces.
                                             La ferme de Jean-Marc VS Les objectifs d’UNEBIO

                                              En 2019                         Conformation               Engraissement            Couleur

    La ferme de Jean-Marc         172 kg de moyenne à 5,8 mois              1 en R, 17 en U-/U=               2+/3-                2=/2+

   Les objectifs de la filière    140 à 165 kg, âge : 4 à 6 mois                     R/U                      2+ à 3              max 3-

    L’importance de valoriser le savoir-faire des éleveurs
Pour Jean-Marc, « c’est bien de pouvoir s’appuyer sur une struc-         plus longues, couleur rosée… Reste à voir si l’aménagement de
ture dédiée à la commercialisation ». Cela fait dix ans qu’il tra-       courettes pourra suffire dans son cas puisque ses veaux sont
vaille avec UNEBIO. Il a adhéré à l’association Eleveurs Bio du          commercialisés à moins de six mois. Malgré les contraintes
Sud-Ouest (EBSO), créée en 2019, dans laquelle il a trouvé du            de réorganisation que cela peut représenter pour beaucoup
sens et qui « créé du lien sur le territoire ». Il en est devenu         d’éleveurs par rapport à la plus-value jugée parfois insuffisante,
administrateur lors de l’Assemblée Générale de 2020 ! Quant à            cette démarche devient incontournable pour pérenniser les
l’avenir, les évolutions du cahier des charges et le travail d’UNE-      débouchés de la filière. Un accompagnement devra s’imposer
BIO sur une Charte de production l’amènent à se poser des                pour trouver des solutions adaptées à chaque situation.
questions sur la qualité de ses veaux : durées d’engraissement
                                                                                                   Unébio vous informe N°59 JUIN 2020           7
POINT TECHNIQUE

                    LA TRANSMISSION LA
                                    DES     FERMES
                                       FILIÈRE OVINE CHEZ BIO
                                                          UNEBIO

            Afin de construire la charte UNEBIO, des enquêtes ont été réali-                          tout le même : de multiples fermes bio seront à transmettre dans
            sées en 2018 auprès de plus de 200 éleveurs adhérents du réseau                           les prochaines années. En Bretagne, 24 % des fermes laitières bio
            UNEBIO. Les enquêtes ont montré que la question de la trans-                              sont à transmettre d’ici 5 ans ; en Pays de Loire 41 % des fermes
            mission en Agriculture Biologique se pose dans de nombreuses                              en bovins allaitants ont au moins un associé de plus de 55 ans,
            fermes. Le constat dans les différentes régions françaises est par-                       elles sont 38 % en bovins laitiers dans le même cas1.

                                                                                                 Les types d’installations aidées en Agriculture Biologique
                                                                                                                en Pays de la Loire en 20172
             ZOOM SUR L’ENQUÊTE
            PAYS DE LA LOIRE - EBIO                                                                                                           Création | 23 %
                                                                                                                                              (50 % en légumes, 13 % caprins)
                                                                                          21 %                      23 %
       L’association EBIO fédère 866 éleveurs bio. Elle                                                                                       Reprise d’une exploitation déjà en bio | 29 %
                                                                                                                                              (23 % en bovins lait, 20 % en légumes, 13 % en
       accueille ces dernières années près de 100 nou-
                                                                                                                                              bovins viande)
       veaux éleveurs par an. Dans le même temps,
       plus de 25 fermes sont arrêtées ou cédées                                                                                              Association dans une exploitation déjà en
       chaque année. Les nouveaux adhérents sont                                                                                              bio | 28 %
                                                                                       28 %                           29 %                    (34 % en bovins lait, 28 % en bovins viande)
       principalement des éleveurs ayant récemment
       converti leur ferme à l’Agriculture Biologique                                                                                         Conversion | 21 %
       mais il y a également des reprises de fermes bio.                                                                                      (55 % en bovins lait, 14 % en bovins viande)

            Afin de pouvoir évaluer au plus juste les transmissions de fermes                         l’appui de la région Pays de la Loire. En 2019, Lucille GUYARD, sta-
            et les besoins d’accompagnement des éleveurs adhérents de                                 giaire à la CAB, a mené une enquête auprès des futurs cédants.
            la région en phase de transmission, EBIO, en partenariat avec la                          Son travail a porté sur les éleveurs en bovins allaitants et laitiers
            CAB (Coordination Agrobiologique des Pays de la Loire) conduit un                         de plus de 55 ans sur la région. L’enquête, menée en juillet 2019, a
            projet régional sur la thématique de la transmission. Celui-ci a reçu                     permis de collecter les réponses et avis de 102 éleveurs.

              Les élevages laitiers sont le plus fréquemment en forme so-                               pales causes d’une possible non-reprise évoquées sont une ren-
              ciétaire GAEC (pour 44 % des enquêtés) tandis que les élevages                            tabilité financière limitée, un manque d’attractivité de l’élevage et
              allaitants sont le plus souvent en individuel ou avec un seul                             souvent une inadéquation entre les souhaits des cédants et les
              exploitant (pour 56 % des élevages), ce qui conduit à des trans-                          projets des repreneurs.
              missions différentes : 28 % des fermes allaitantes des Pays de la
RÉSULTATS

              Loire sont concernées par une transmission totale de la ferme à                           Plus d’un tiers des répondants ressentent un manque d’infor-
              court terme (paysan de plus de 55 ans) alors qu’en élevages lai-                          mation sur les démarches nécessaires à la transmission, sur
              tiers seules 17 % le sont. Si la quasi-totalité des enquêtés évoque                       les dispositifs d’accompagnement, sur l’après-transmission.
              l’importance que leur ferme reste en Agriculture Biologique                               Outre les outils institutionnels comme Vigifoncier et le Réper-
              et ne parte pas à l’agrandissement d’autres structures, tous les                          toire Départ Installation, le réseau des Chambres d’Agriculture,
              éleveurs n’ont pas encore trouvé de repreneur. Les principales                            les réseaux des Groupements d’Agriculteurs Biologiques, les ré-
              craintes évoquées par les futurs cédants demeurent la peur de                             seaux CIVAM3, Terre de Liens et ADEAR4 répertorient les départs
              ne pas avoir l’accord des propriétaires pour reconduire le fermage                        et transmissions et disposent des outils nécessaires pour vous
              au repreneur et surtout ne pas trouver de repreneur. Les princi-                          accompagner dans votre transmission.

                      Si vous avez un projet de transmission voire d’arrêt de votre activité dans les 5 ans, n’hésitez pas à contacter votre structure action-
                      naire. Le plus tôt vous nous communiquerez l’information et plus il nous sera facile de vous mettre en relation avec les structures
                      permettant un bon accompagnement. Le module d’auto-évaluation des fermes bovines UNEBIO nous permettra aussi d’avoir un
                      état des lieux sur la transmission des fermes bio et de pouvoir mettre en relation éleveurs et réseau de transmission locale.

            Unébio vous informe N°59 JUIN 2020               Goscianski, 2019          Source : Chambre d’Agriculture, Pays de la Loire       Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural
                                                         1                         2                                                      3
   8
                                                        4
                                                             Associations pour le développement de l’emploi agricole et rural
COMMERCE

      QUELLE MARQUE POUR QUEL CIRCUIT DE DISTRIBUTION ?
En 2019, le chiffre d’affaires d’UNEBIO en vente de viandes bio s’établit à 72 M€ dont 63 % sur des produits piécés et élaborés
commercialisés en Grandes et Moyennes Surfaces et en Magasins Spécialisés. Sur ces 63 %, 67 % des produits sont vendus sous
Marques De Distributeur (MDD), 17 % sous la marque Sourires de Campagne, 8 % sous la marque La Viande Bio et 5 % sous la
marque le Paysan Bio.

                                                 SOURIRES DE CAMPAGNE

                                  Créée en 2017, Sourires de Campagne est une marque co-détenue par les éleveurs d’UNEBIO
                                  et par ELIVIA, notre partenaire industriel historique et filiale viande de TERRENA. La marque
                                  est représentée sur quatre espèces : le boeuf depuis sa création ; le porc depuis 2018 ainsi
                                  que l’agneau et le veau, lancés en 2019.

                                  RÉSEAU DE DISTRIBUTION
                                  Les produits Sourires de Campagne sont disponibles en libre-service dans
                                  les Grandes et Moyennes Surfaces (GMS).

                                                        LA VIANDE BIO

                                  La Viande Bio est une marque appartenant aux éleveurs d’UNEBIO. Elle met en avant la pro-
                                  venance géographique de la viande ou la race, pour la viande bovine. La charte graphique
                                  a été récemment modifiée. Désormais la texture bois et la couleur verte dominent mettant
                                  ainsi en valeur les viandes et permettant de se distinguer parmi l’offre générale de viande ! Ce
                                  nouveau packaging a également été l’occasion de communiquer sur le triptyque de la viande
                                  bio : le bien-être animal, la juste rémunération de l’éleveur et le respect de l’environnement.

                                  RÉSEAU DE DISTRIBUTION
                                  La Viande Bio est une marque dédiée aux Grandes et Moyennes Surfaces (GMS). Le nouvel
                                  emballage écologique du Comptoir des Viandes Bio va être testé chez plusieurs distributeurs.

                                                        LE
                                                        LE PAYSAN
                                                           PAYSAN BIO
                                                                  BIO

                                  Le Paysan Bio est une marque appartenant aux éleveurs d’UNEBIO et présente sur l’ensemble
                                  de nos espèces (boeuf, veau, agneau, porc et volaille).

                                  RÉSEAU DE DISTRIBUTION
                                  La marque est principalement distribuée dans les réseaux de détail aussi
                                  bien en magasins spécialisés bio qu’en boucheries traditionnelles.

                                                          L’ANGUS BIO

                                  L’Angus Bio est une marque dédiée à la race Angus.

                                  RÉSEAU DE DISTRIBUTION
                                  La marque est distribuée dans les magasins spécialisés, chez les bouchers/artisans et en
                                  Grandes et Moyennes Surfaces (GMS)

                                                                                            Unébio vous informe N°59 JUIN 2020       9
COMMERCE

                    POINT SUR LA CRISE DU COVID-19

                            Quelles conséquences de la crise sanitaire sur la consommation des produits bio
                                                   et les modes de distribution ?
             La crise sanitaire que nous vivons actuellement a chamboulé les      En rayons Libre-Service des Grandes et Moyennes Surfaces et des
             habitudes de consommation des Français. Dans quelles mesures,        Magasins Spécialisés, ce sont surtout les produits élaborés qui
             pour combien de temps ? Nous n’avons pas les réponses à ces          ont eu la cote, notamment les steaks hachés et la charcuterie.
             questions. Nous avons jusqu’à maintenant eu à gérer les pro-         Cette consommation a créé des déséquilibres matière, ayant
             blèmes du quotidien, les évolutions des commandes au jour le         une répercussion sur les coûts pour nos filières. Les marges de
             jour. Nous prenons davantage de recul aujourd’hui pour vous pré-     manoeuvre sont souvent de plus en plus restreintes avec la perte
             senter les grandes tendances que nous avons observées à ce jour      de valeur structurelle du 5ème quartier (les abats rouges et blancs)
             et les actions menées par UNEBIO.                                    et des cuirs.

             UNEBIO est présent sur plusieurs circuits de distribution ; cela     Les boucheries qui sont restées ouvertes ont bien fonctionné,
             permet d’assurer des équilibres matière et de valoriser tous         avec des chiffre d’affaires stables voire en augmentation. Cer-
             types d’animaux. En cette période particulière, cela a aussi per-    taines boucheries, présentes sur des marchés de plein vent, ont
             mis et nous permet toujours d’être moins affectés que d’autres       été directement impactées par la fermeture de ces marchés.
             acteurs par la modification des modes de consommation comme
             la fermeture de la restauration collective pendant le confinement.   Les volumes valorisés en boucherie n’ont pas compensé la perte
             Nos équilibres matière ont été mis à mal. Les dynamiques ont été     des volumes normalement réalisés en restauration hors domicile
             différentes selon circuits de distribution et selon les filières.    et sur les marchés.

                       Christophe TAILLANDIER                                     horaires aménagés, des mesures de protection
TÉMOIGNAGE

                 Directeur de la Boucherie Bio Tourangelle (37)                   notamment hygiaphones ou des marquages
                                                                                  au sol. Certaines boucheries ont mis en place
                 Nous avons eu du passage sous les Halles de Tours pendant        des systèmes de livraison à domicile comme
                 le confinement. Le panier moyen est à la hausse, les gens        à La Baule. Pour notre part, nous avons pu
                 ne se déplaçant pas tous les jours. Les ventes de steaks ha-     réaliser des livraisons sur le parking.
                 chés ont fortement augmenté au vu de l’arrêt de la Restau-
                 ration Hors Domicile. Nous nous sommes adaptés avec des

                                                                                         Le projet de vente à la ferme

                                                                          La réalisation du projet de vente à la ferme a été validé par l’en-
                                                                          semble du Comité Stratégique d’UNEBIO (ensemble des éleveurs
                                                                          des Commissions Filières). Le réseau des éleveurs a été mobilisé
                      DES DONS DE VIANDE BIO                              au début du confinement pour écouler les stocks engendrés par
                                                                          l’arrêt de la restauration collective, la moindre fréquentation des
                UNEBIO a réalisé des dons de viande aux per-              hypermarchés, l’augmentation de la consommation de produits
                sonnels soignants. Dans le courant du mois                élaborés type steak haché. Entre le 10 mars et le 30 avril 2020, 27
                d’avril, près de 300 kg de viande bio (bourgui-           éleveurs ont vendu 2,6 tonnes de viandes bio (bourguignon, fi-
                gnon, sauté de porc, sauté de veau, filet de              lets de bœuf, faux filet, tende de tranche ou bien demi-agneaux).
                bœufs) ont été donnés :
                                                                          En parallèle, le projet de développement d’un circuit court de
                    • Le Comptoir des Viandes Bio a organisé              distribution de viandes bio via les éleveurs UNEBIO continue de
                des dons aux personnels soignants de l’hôpital            se structurer. Les éleveurs du groupe de travail se réunissent
                de Cholet (49) pour près de 1 000 repas et aux            fréquemment pour élaborer le cahier des charges à suivre, no-
                pompiers et aides-soignants via La Boucherie              tamment les règles de sécurité et d’hygiène ainsi que le fonc-
                Bio de la Prequ’Ile à la Baule (44).                      tionnement des ventes, la gamme permanente... Les éleveurs du
                                                                          groupe de travail ont décidé de nommer ce projet « Les Relais
                   • Le pôle de Montluçon a organisé des dons             des Éleveurs Bio ». Ces Relais doivent permettre de consolider
                aux personnels soignants de l’hôpital de Mou-             nos filières par une meilleure gestion des équilibres matières
                lins pour près de 1 000 repas.                            et par la valorisation de stocks générés par les déséquilibres. Le
                                                                          projet devrait débuter en juin 2020 avec une vingtaine d’éleveurs
                                                                          volontaires.
  10         Unébio vous informe N°59 JUIN 2020
LE E-COMMERCE
                   Un nouveau canal pour la distribution de viande bio ?
La consommation en ligne s’installe dans le quotidien des Fran-                étudier pour un développement de nos circuits de distribution.
çais, mais la viande bio est encore peu présente dans les offres               Les Français ont aussi montré leur attachement aux com-
des drives ou autre site de e-commerce. La livraison à domicile                merces de proximité, les ventes dans les hypermarchés ont
a augmenté de 59 % pendant le confinement et le drive de 62 %.                 diminué, notamment pour la viande bio. Enfin, et c’est posi-
Le e-commerce est un segment de marché qui tire son épingle                    tif pour la viande bio, les consommateurs estiment qu’ils se
du jeu. Ce type de vente se traduit par une vente en ligne puis                tourneront désormais vers des produits responsables, lo-
une livraison ou un retrait en magasin. C’est une des pistes à                 caux, produits en France ou bio !

                                                    LE MARCHÉ DE LA VIANDE BIO

                                                                         2
                                              typologies de consommateurs de viande bio

                         LES CONSOM’ACTEURS                                                           LES FOLLOWERS
                       98,6 %                                   31,3 %
                 achètent de la viande          &      achètent de la viande bio
                                                                                                       Acheteurs par effet de mode

                    LES 3 PRINCIPALES ATTENTES DES CONSOMMATEURS SUR INTERNET

                                    57 %                                  47 %                               40 %
                         La sécurité des transactions             La sécurité des données                La clarté des tarifs
                              réalisées sur le site                     personnelles                           affichés

                                                  L’ACHAT DE VIANDE EN LIGNE

      15 %                                               49 %                                               64 %
                                                                                                     parmi les 49 % seraient in-
                               mais                                                       et
achètent leurs courses                           seraient prêts à faire leurs
 alimentaires en ligne                          achats de viande sur un site                         téressés par la livraison de
                                                     internet d’éleveurs                              la viande en point relais

           Cependant, certains consommateurs sont encore frileux quant à l’achat de viande en ligne, qu’elle soit bio ou
                non. En ce qui concerne la livraison en points relais, les principales réticences sont les suivantes :

              Crainte du non-respect                          Pas plus avantageux que                          Pas plus avantageux
               de la chaîne du froid                           d’aller chez le boucher                        que d’aller au magasin

  Sources : Agence Bio et résultats issus d’une enquête menée par un groupe d’étudiants de l’Ecole       Unébio vous informe N°59 JUIN 2020     11
  Supérieure d’Agriculture d’Angers
LES ÉVÉNEMENTS 2020

      Les Assemblées Générales
En cette année particulière, seules les Assemblées Générales de      de VIA EBIO, de NVB et d’UNION BIO sont reportées. Chaque
l’UNEBB en Bretagne, d’EBSO dans le Sud-Ouest et d’UNEBIO            structure actionnaire vous indiquera les modalités retenues
Centre-Est dans l’Est ont pu avoir lieu. Les Assemblées Générales    pour les Assemblées Générales cette année.

                Les salons
Les salons maintenus à l’heure où nous écrivons ces lignes :

• Tech & Bio Elevage (Villers-Pater, 70)                             • La Terre est notre Métier (Rennes, 35)
  le 9 et 10 septembre 2020                                            le 22 et 23 septembre 2020
• Natexpo (Lyon, 69)                                                 • Le Sommet de l’élevage (Cournon d’Auvergne, 63)
  le 21 et 22 septembre 2020                                           du 7 au 9 octobre 2020

                                           Retrouvez nos actualités sur www.unebio.fr
                                                             Suivez-nous

                                                     Unébio la viande bio
                                     Direction de la publication : Jacques Secque, Didier Pellerin
      Rédaction : Florent Nouet, Noémie Battais, Camille Brillion, Myriam Loloum, Claire Favier, Blandine Massot, Boris Jeanne
                                            Réalisation : Noémie Battais, Camille Brillion
                               Adresse Unébio : 23 rue Nicolas Appert - BP 57- 61002 Alençon Cedex

                                                                                                       Imprimé par le Groupe Renard
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