Un guide de poche à l'attention des psychiatres : au coeur de l'ECG - FAGG

 
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Un guide de poche à l'attention des psychiatres : au coeur de l'ECG - FAGG
Les autorités belges de santé publique ont assorti la mise sur le marché du médicament
             Serdolect de certaines conditions. Le plan obligatoire de minimisation des risques en
             Belgique, dont cette information fait partie, est une mesure prise pour garantir une
             utilisation sûre et efficace du médicament Serdolect (RMA version 01/2021)

              SERDOLECT (sertindole)

              MATERIEL EDUC ATIF P OUR
          LES PROFESSIONNELS DE L A SANTÉ

      Un guide de poche
à l’attention des psychiatres :
       au cœur de l’ECG

   Ce matériel ne contient pas toutes les informations. Pour une information complète, lisez attentivement
               le RCP avant de prescrire Serdolect. Le texte complet et actualisé de ce RCP est
            disponible sur le site www.afmps.be, rubrique « NOTICE et RCP d’un médicament ».
Un guide de poche à l'attention des psychiatres : au coeur de l'ECG - FAGG
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Sommaire

Sommaire             ..........................................................................................................................................................................   2

Introduction              ....................................................................................................................................................................    3

Bases de l’analyse d’un ECG                                           ........................................................................................................................    4

Implications de l’allongement de l’intervalle QT                                                                       .......................................................................    7

Quelles sont les causes de l’allongement de l’intervalle QT                                                                                           .....................................   10

Allongement du QT pendant le traitement de la schizophrénie                                                                                                   .............................   14

Mesures pratiques pour réduire le risque d’allongement du QT
avec le traitement antipsychotique .................................................................................................... 16

Références            .....................................................................................................................................................................   19

Notification des effets indésirables                                                  .....................................................................................................   22

Demande d’informations complémentaires                                                                      ...............................................................................   22

                                                                                                                                                                                                      2
Un guide de poche à l'attention des psychiatres : au coeur de l'ECG - FAGG
Introduction

    Serdolect est indiqué dans le traitement de        La schizophrénie est associée à une
    la schizophrénie lorsqu’un autre médicament        augmentation significative du risque de
    s’est avéré inefficace. Il contient la substance   mortalité de causes naturelles et non
    active sertindole et appartient à une classe de    naturelles1. Une méta-analyse a montré que le
    médicaments appelés « antispychotiques ».          risque de décès toutes causes confondues chez
    Pour des raisons de tolérance cardiovasculaire,    les patients schizophrènes est 1,6 fois plus élevé
    le sertindole doit uniquement être prescrit chez   que la normale, tandis que le risque de décès de
    les patients ayant présenté une intolérance à au   causes non naturelles est 4,3 fois plus élevé et
    moins un autre médicament antipsychotique.         le risque de suicide est 9 fois plus élevé2.
    Le sertindole ne doit pas être utilisé en
    traitement d’urgence pour le soulagement           Les médecins sont conscients des anomalies à
    rapide des symptômes chez les patients en          l’électrocardiogramme (ECG) et des incidences
    situation de crise.                                de mort subite d’origine cardiaque (MSOC)
                                                       chez les patients schizophrènes recevant des
    Instauration du traitement                         médicaments antipsychotiques depuis les
    Chez tous les patients, le traitement par          années 1960, lorsqu’il a été montré que la
    sertindole doit débuter à la dose de 4 mg par      thioridazine allonge l’intervalle QT1,3,4.
    jour. La dose doit être augmentée par paliers de   En général, des modifications de l’ECG sont
    4 mg tous les 4 à 5 jours jusqu’à atteindre la     anticipées avec presque tous les médicaments
    dose d’entretien journalière optimale comprise     antipsychotiques, et la surveillance par ECG est
    entre 12 et 20 mg.                                 considérée comme une bonne pratique clinique
                                                       lors de la prescription de ces médicaments3,5,6.
    Traitement d’entretien                             Pour le sertindole, un agent atypique plus
    En fonction de la réponse individuelle du          récent, l’étiquetage du produit impose la
    patient, la dose peut être augmentée jusqu’à       surveillance par ECG de l’intervalle QT à titre
    20 mg par jour. Exceptionnellement, une            de précaution7.
    posologie maximale de 24 mg/jour peut
    être envisagée, bien que les études cliniques      Ce livret décrit l’électrophysiologie du cœur et
    n’aient pas démontré, de manière constante,        l’intervalle QT en tant que composante du tracé
    une plus grande efficacité pour des posologies     de l’ECG. Puis les implications d’un allongement
    supérieures à 20 mg et que l’allongement du        de l’intervalle QT et les facteurs qui peuvent
    QT peut être augmenté aux posologies les plus      exacerber le risque d’allongement du QT seront
    élevées.                                           décrits. Enfin, les risques d’allongement du QT
                                                       associés aux médicaments antipsychotiques
                                                       et les méthodes permettant de minimiser ces
                                                       risques seront présentés.

3
Bases de l’analyse d’un ECG

Électrophysiologie cardiaque                     L’ECG 8,9
élémentaire 3,8,9
                                                 L’ECG standard à 12 dérivations enregistre
• L a dépolarisation et la repolarisation des   l’énergie des impulsions électriques du cœur
   cellules myocardiques du cœur pendant         de 12 directions pendant la systole et
  la systole et la diastole se manifestent par   la diastole.
  des changements de potentiel de tension
  de 1 à 20 mV à la surface du corps             • L’ECG à 12 dérivations permet d’évaluer
                                                   des régions spécifiques du cœur :
• A
   u repos, la différence de tension entre        - Six dérivations thoraciques (V1 à V6)
  l’intérieur et l’extérieur de la cellule est         enregistrent l’activité du cœur selon un
  de - 90 mV. Cette différence est due                 plan horizontal, ce qui permet d’évaluer
  aux niveaux élevés de K+ intracellulaire             les aspects antérieur, latéral et postérieur
  maintenus par la pompe à sodium/                 - Six dérivations vers les membres
  potassium                                            (I, II, III, aVR, aVL, aVF) placées en triangle
• L a dépolarisation des cellules cardiaques          permettent l’analyse selon un plan vertical
  se produit pendant la systole en raison              depuis les aspects inférieur et latéral
  d’une augmentation soudaine de la              • Sur le tracé de l’ECG, une impulsion
  perméabilité de la membrane au Na+,               électrique positive s’éloignant de la
  de sorte que les cellules perdent leur            dérivation est convertie en une onde
  tension négative de repos                         descendante, tandis qu’une impulsion
• L ’équilibre des électrolytes cellulaires        positive se dirigeant vers la dérivation
  est rétabli avec la repolarisation lors de       est convertie en une onde ascendante
  la diastole suivante

                                                                                                         4
Composantes du tracé de l’ECG 8,9
    Le tracé de l’ECG comprend un certain nombre             • L ’évaluation de l’ECG permet de détecter un
    d’éléments, dont l’onde P (qui représente                   ensemble d’anomalies du rythme cardiaque,
    l’activité électrique auriculaire), les ondes QRS           y compris les bradyarythmies (bloc
    (activité électrique ventriculaire) et l’onde T             cardiaque, asystolie) et les tachyarythmies
    (repolarisation ventriculaire) (Figure 1, Tableau 1).       (tachycardie supraventriculaire, fibrillation
                                                                auriculaire, flutter auriculaire, tachycardie
                                                                ventriculaire, fibrillation ventriculaire)

                                        Figure 1. Tracé schématique de l’ECG1

5
Tableau 1. Composants du tracé de l’ECG et utilisation de ceux-ci pour identifier des anomalies3,8

Onde             Représentation

Onde P           • Signal à basse tension d’environ 1 mV représentant la dépolarisation et la
                    contraction des oreillettes droite et gauche
                 • Une onde P nette avant le complexe QRS représente le rythme sinusal. Les ondes P
                    doivent normalement être verticales dans les dérivations I, II, aVF et V4 à V6
                 • L’absence d’ondes P peut suggérer une fibrillation auriculaire, un rythme jonctionnel
                    ou un rythme ventriculaire. Les ondes P peuvent être difficiles à observer sur les ECG
                    présentant un rapport signal/bruit élevé (par exemple, en cas de tremblements)

Complexe         • S uit l’onde P et représente la dépolarisation et la contraction des ventricules
QRS                 droit et gauche
                 • Le complexe QRS constitue la plus grande déviation de tension, d’environ
                    10-20 mV, et sa taille peut varier en fonction de l’âge, du sexe et de la présence
                    ou de l’absence d’obésité. L’amplitude de la tension peut également fournir des
                    informations sur la présence d’une maladie cardiaque sous-jacente
                 • La durée du complexe QRS indique le temps nécessaire aux ventricules pour se
                    dépolariser et peut fournir des informations sur des problèmes de conduction
                    dans les ventricules tels que le bloc de branche

Intervalle QT    • Durée entre le début du complexe QRS et la fin de l’onde T
                 • Fournit une estimation du temps écoulé entre la première dépolarisation ventriculaire
                    et la dernière repolarisation ventriculaire
                 • Est considéré comme le reflet de la durée du potentiel d’action dans les myocytes
                    sous-jacents
                 • Peut varier considérablement en fonction des techniques utilisées pour la mesure de
                    l’ECG, de la variabilité intra-individuelle, de certaines affections et de l’utilisation de
                    certains médicaments (voir section « Mécanismes d’allongement du QT »)

Onde T           • Représente la repolarisation ventriculaire
                 • Les ondes T doivent normalement être verticales dans les dérivations I, II et V3 à V6
                 • De très grandes ondes T peuvent représenter une ischémie, un infarctus aigu ou une
                    hyperkaliémie sévère

                                                                                                                  6
Implications de l’allongement
    de l’intervalle QT

    • L ’intervalle QT mesure le délai entre le
      début et la fin de l’activité électrique
      ventriculaire et il est calculé sur le tracé
      de l’ECG comme le délai entre le début
      du complexe QRS et la fin de l’onde T
      (Figure 2)1,3,8

                                   Figure 2. Intervalle QT mesuré sur un ECG1

7
Facteurs pouvant allonger                              Allongement de l’intervalle QT
l’intervalle QT 1,3,10-13                              • L’allongement de l’intervalle QT présente une
• L’intervalle QT peut être allongé par un               importance clinique car on pense qu’elle est
  certain nombre de facteurs, notamment                   associée à un risque d’arythmie ventriculaire
  (mais pas exclusivement) :                              connue sous le nom de Torsade de Pointes
  - Rythme cardiaque (l’intervalle QT s’allonge          (TdP) ou « torsion des points ». La TdP peut
      lorsque le rythme cardiaque diminue)                provoquer des palpitations, une présyncope
  - Âge                                                  ou une syncope et se transforme parfois en
  - Sexe (les intervalles QT des femmes sont plus        fibrillation ventriculaire ou en mort subite
      longs que ceux des hommes ; ~8 à 10 ms)             d’origine cardiaque (MSOC)1,3,13,17
  - Perturbations des électrolytes                    • Un intervalle QTc > 500 ms est associé à
  - Présence d’ondes U                                    un risque accru de TdP1,3,6,13,17-19. Les niveaux
  - Certains médicaments                                de seuil reconnus mondialement pour les
  - Affections telles que l’alcoolisme, l’obésité,      variations cliniquement significatives de
      l’hypertension, l’ischémie cardiaque, le           l’intervalle QT / QTc sont présentés ci-après16
      diabète, l’insuffisance rénale ou hépatique
      et le syndrome du QT long congénital             • Sur l’ECG, la TdP est caractérisée par des
                                                          complexes rapides, irréguliers et nets qui
• Les autres facteurs pouvant affecter l’intervalle      changent continuellement d’une position
   QT comprennent les suivants :                          verticale à une position inversée (Figure 3).
  - Dérivations de l’ECG et méthodologie utilisée        Avant et entre les périodes de tachycardie,
  - Rythme circadien                                     l’ECG affiche un intervalle QT allongé
  - Activité physique
  - Facteurs posturaux                                • Il faut noter qu’un allongement du QT seul ne
  - Prise d’aliments                                     permet pas de prédire l’apparition d’arythmies
                                                          et de TdP mettant la vie en danger1. Pour
• Plusieurs facteurs de correction ont été               induire une TdP, l’hétérogénéité de la durée
   proposés pour corriger l’effet du rythme               du potentiel d’action entre les différents
   cardiaque sur l’intervalle QT. Aucun d’entre eux       types de cellules cardiaques semble être un
   n’est idéal car ils ont tendance à sur-corriger        substrat important. De même, un déclencheur
   l’intervalle QT lorsque le rythme cardiaque est        nécessaire, tel qu’une post-dépolarisation
   élevé et à le sous-corriger lorsque le rythme          précoce (early after-depolarization, EAD) - une
   cardiaque est faible. La formule de Bazett             forme de dépolarisation spontanée qui entraîne
  (QTcB = QT / RR0,5)14 et la formule de Fridericia       une activité rythmique anormale - semble être
  (QTc = QT / RR0,33)15 sont les plus couramment          nécessaire pour faciliter la TdP1,20,21
  utilisées

                                                                                                              8
En cas d’allongement de l’intervalle QT / QTc16

    • D
       es changements cliniquement significatifs de l’intervalle QT / QTc peuvent être définis
      en termes d’intervalles QT / QTc absolus ou de variations par rapport à la référence

    • Un allongement du QTc > 500 ms est un seuil particulièrement préoccupant

    • Plusieurs analyses utilisant des limites différentes sont utiles pour remédier à cette incertitude :
                Ci-après des exemples de différents seuils d’allongement de l’intervalle QTc :
                Intervalle QTc > 450 ms
                Intervalle QTc > 480 ms
                Intervalle QTc > 500 ms

    Variation de l’intervalle QTc par rapport à la référence :

    • Augmentation de l’intervalle QTc de > 30 ms par rapport à la référence

    • Augmentation de l’intervalle QTc de > 60 ms par rapport à la référence

                                 Figure 3. Tracé d’un ECG montrant une TdP

9
Quelles sont les causes de
l’allongement de l’intervalle QT ?

• L ’allongement de l’intervalle QT se produit   • Une
                                                        provocation médicamenteuse
   sous une forme primaire ou secondaire.           chez des sujets présentant des formes
  La forme primaire est congénitale22,23 alors      congénitales ou acquises d’allongement
  que la forme secondaire est acquise13             de l’intervalle QT peut entraîner des
                                                    symptômes cliniques. La quinidine a été le
• L e syndrome du QT long congénital est un        premier médicament touchant l’intervalle
   trouble rare, généralement héréditaire, qui      QT identifié, elle a été reconnue comme
   touche principalement les enfants ou les         étant associée à une syncope dans les
   jeunes adultes23. Les personnes atteintes de     années 192013. Depuis, un certain nombre
   ce syndrome ne présentent généralement           d’autres médicaments susceptibles de
   pas de signes ou de symptômes, mais des          provoquer une TdP ont été identifiés ;
   évanouissements, une arythmie et une             les plus courants sont décrits dans le
   surdité peuvent être observés24,25               Tableau 213

• L es formes acquises d’allongement de
   l’intervalle QT sont généralement dues à
  des maladies cardiovasculaires sous-jacentes
  ou à des troubles métaboliques, endocriniens
  ou électrolytiques

                                                                                                 10
Tableau 2. Médicaments associés à un allongement du QT pouvant provoquer une TdP13,26

         Classe de médicaments               Exemples

                Antiangineux                 bépridil, perhexiline, ranolazine

              Antiarythmiques                amiodarone, dofétilide, sotalol, quinidine

       Antibiotiques / anti-infectieux       amphotéricine, ciprofloxacine, clarithromycine, érythromycine

                Anticancéreux                trioxyde de diarsenic, doxorubicine, tamoxifène, zorubicine

               Antidépresseurs               citalopram, fluoxétine, paroxétine, trazodone, venlaxafine

             Antihistaminiques               astémizole, fexofénadine, loratidine, terfénadine

               Antipaludiques                chloroquine, halofantine, quinine

               Antimitotiques                clotrimazole, luconazole, kétoconazole, myconazole

              Antipsychotiques               chlorpromazine, clozapine, halopéridol, quétiapine,
                                             rispéridone, sertindole, thioridazine, ziprasidone

                    Autres                   atropine, cocaïne, cisapride, fosphénytoïne, lithium, méthadone,
                                             sildénafil, spironolactone, tacrolimus, acide valproïque

     Remarque : Ce tableau donne des exemples de médicaments associés à un allongement du QT, mais n’est en aucun
     cas exhaustif. Lorsqu’il est envisagé de prescrire un médicament supplémentaire, veuillez faire référence à son Résumé
     des Caractéristiques du Produit pour déterminer s’il peut exposer votre patient à un risque élevé d’allongement du QT.

11
• U
   n certain nombre de facteurs de risque
  clinique supplémentaires ont été associés
  à un risque accru de TdP d’origine
  médicamenteuse et sont illustrés dans le
  Tableau 3. Toutefois, il est généralement
  considéré que la liste des facteurs de
  risque associés à une TdP d’origine
  médicamenteuse est incomplète et n’est
  pas encore entièrement comprise

                   Tableau 3. Facteurs de risque de TdP d’origine médicamenteuse1,3,13

    Sexe féminin
    Arythmies ou bradycardie (< 50 battements/min)
    Conversion récente d’une fibrillation auriculaire, en particulier avec un médicament qui
    allonge le QT
    Insuffisance cardiaque congestive
    Thérapie par digitalique
    Concentrations élevées de médicament (à l’exception de la quinidine)
    Perfusion intraveineuse d’un médicament allongeant le QT à débit rapide
    Hypokaliémie
    Hypomagnésémie
    Diabète
    Trouble de la thyroïde
    Allongement du QT à la référence
    Syndrome du QT long subclinique
    Polymorphismes des canaux ioniques

                                                                                               12
Mécanismes d’allongement                           • Il est important de noter que la
                                                           concentration dans le plasma des
     du QT                                                 médicaments qui bloquent IKr peut avoir
                                                           un impact majeur sur les conséquences
     • L es mécanismes de l’allongement du QT
                                                           cliniques. Par exemple, des médicaments
        sont complexes. Des études génétiques ont
                                                           comme la terfénadine n’ont qu’un faible
        identifié au moins six mutations distinctes
                                                           effet sur l’intervalle QT chez les sujets
        dans les gènes codant pour les canaux
                                                           normaux, mais un effet nettement plus
        potassium ou sodium qui peuvent entraîner
                                                           important lorsque le métabolisme du
        un syndrome du QT long congénital. L’un
                                                           médicament est réduit ou bloqué par des
        des gènes en particulier - le gène humain lié
                                                           interactions médicamenteuses ou une
        à l’éther-à-go-go (hERG) - serait impliquée
                                                           maladie hépatique1,13
        dans de nombreux cas de TdP d’origine
        médicamenteuse1,3,13,27

     • L e gène hERG code une protéine du
        canal potassium qui régule un courant
        de potassium repolarisant majeur appelé
        courant potassique à rectification retardée
        ou IKr13,28,29. La plupart des médicaments
       associés à l’allongement du QT bloquent IKr,
        bien que tous les médicaments ayant cette
        propriété n’aient pas été associés à une TdP,
        ce qui suggère que d’autres facteurs peuvent
        également être impliqués13

13
Allongement du QT pendant
le traitement de la schizophrénie

• D
   epuis de nombreuses années, des rapports                    • Les études cliniques ont montré que le
  ont signalé des risques accrus d’arythmies                       sertindole provoque un allongement de
  et de MSOC associés à l’utilisation                              l’intervalle QT plus important que certains
  d’antipsychotiques30-33. De nombreux                             autres antipsychotiques. En conséquence,
  antipsychotiques ont depuis été associés                         le sertindole doit uniquement être prescrit
  à un allongement de l’intervalle QT, ce qui                      chez les patients ayant présenté une
  pourrait expliquer ces événements3,34–36                         intolérance à au moins un autre médicament
                                                                   antipsychotique7
• L es risques précis d’événements indésirables
   cardiovasculaires et de MSOC associés aux
   antipsychotiques restent à déterminer, bien
   qu’un allongement du QT ait été observé
   avec les anciens et les nouveaux agents
   (Figure 4)1,3,6,17,37

                    Figure 4. Comparaison de la variation moyenne de l’intervalle QTc entre la référence
             et l’état d’équilibre avec un traitement à dose élevée de différents antipsychotiques atypiques1
  Variation moyenne de l’intervalle QT

                                                                                           Ziprasidone 160 mg
   par rapport au niveau de référence

                                                                                           Rispéridone 16 mg
         (ms) avec un IC de 95%

                                                                                           Olanzapine 20 mg
                                                                                           Quétiapine 750 mg
                                                                                           Thioridazine 300 mg
                                                                                           Halopéridol 15 mg
                                                                                           Sertindole 24 mg

Remarque : Les données relatives au sertindole proviennent d’études à court terme distinctes utilisant la dose maximale
recommandée (24 mg).
                                                                                                                          14
• Il n’existe aucune relation nette entre          • Une surveillance régulière par ECG est
        l’allongement de l’intervalle QT d’origine          obligatoire chez les patients recevant du
        médicamenteuse et les risques d’arythmies           sertindole7. En général, la surveillance
        / MSOC1,3,13,38. Par exemple, le médicament         régulière par ECG peut être considérée
        antiarythmique amiodarone entraîne une              comme une bonne pratique clinique lors
        augmentation marquée de l’intervalle QT,           de la prescription d’antipsychotiques
        mais le risque de TdP est reconnu comme
        étant extrêmement faible39. À l’inverse, on
        signale souvent que l’administration aiguë
        d’halopéridol, un médicament reconnu
        pour ne pas augmenter considérablement
        l’intervalle QT, entraînerait une TdP dans
       ces conditions40,41

     • L es inquiétudes concernant les risques de TdP
        et de MSOC qui en découlent ont conduit au
        retrait du marché de certains médicaments
        antipsychotiques (par exemple, dropéridol)1.
        Pour d’autres médicaments antipsychotiques,
        des directives de prescription restreinte
        ont été introduites pour répondre aux
        préoccupations concernant l’allongement du
        QT (par exemple, thioridazine, ziprasidone,
        pimozide, sertindole) et, dans certains
        cas, des réductions des doses journalières
        maximales recommandées ont été
        introduites (par exemple, l’halopéridol au
        Royaume-Uni)1,17

15
Mesures pratiques pour réduire
le risque d’allongement du QT avec
le traitement antipsychotique

Pour réduire les risques d’allongement de               - Patients présentant des maladies
l’intervalle QT et d’arythmies avec des                    cardiaques ou des symptômes cardiaques
médicaments antipsychotiques, les mesures                  préexistants
suivantes doivent être prises :                         - Patients âgés (en particulier les femmes)
                                                        - Patients chez qui la polymédication
• U
   ne surveillance ECG est obligatoire avant              est inévitable ou qui reçoivent des
  et pendant le traitement par sertindole7                 médicaments qui allongent l’intervalle QT
                                                        - Patients pour lesquels sont prévues de
• T ous les patients pour lesquels il est envisagé        fortes doses de traitement au fil du temps
   un traitement antipsychotique doivent être           - Patients dont l’observance du traitement
   questionnés sur leurs antécédents familiaux             n’est pas fiable
   de maladie cardiaque (en particulier la              - Patients soupçonnés d’abuser d’autres
   MSOC) et il convient de leur demander s’ils             médicaments
   présentent une affection cardiaque connue,
   s’ils ont déjà reçu des médicaments pour le        • Les
                                                         patients qui reçoivent déjà des
   cœur ou l’hypertension ou s’ils se sont déjà         antipsychotiques doivent signaler tout
   évanouis. Un ECG préalable au traitement             symptôme tel que des palpitations, une
   doit être effectué chez les patients qui             syncope ou des affections qui peuvent
   répondent par l’affirmative1,3                       provoquer une hypokaliémie (par exemple,
                                                        gastro-entérite, diarrhée et déshydratation)13
• U
   ne surveillance de routine par ECG est
  conseillée chez les patients atteints de            • Les
                                                         traitements suivants doivent être évités3 :
  troubles métaboliques et endocriniens sous-           - Associations de traitements
  jacents (y compris des troubles thyroïdiens)             antipsychotiques
                                                        - Polymédication avec des médicaments
• Les
   électrolytes dans le plasma doivent être              connus pour allonger le QT
  estimés chez tous les patients afin d’exclure         - Utilisation de médicaments connus pour
  les anomalies susceptibles de prédisposer                inhiber les isoenzymes de cytochrome
  à des arythmies cardiaques3                              pertinentes

• D
   ans les cas à haut risque suivants, un ECG
  de routine doit être envisagé tout au long
  du traitement et l’accès à un avis d’expert
  en cardiologie doit être assuré3,13 :
  - P atients ayant des antécédents familiaux
    d’allongement du QT ou de MSOC

                                                                                                         16
• L ’utilisation d’antipsychotiques retard doit         et ce, avant de débuter le traitement par
        être envisagée avec soin, compte tenu de              sertindole. Avant d’initier un traitement
        leur durée d’action prolongée et de leur              par sertindole, l’hypokaliémie ou
        potentiel de toxicité prolongée s’ils sont            l’hypomagnésémie doivent être corrigées.
       mal tolérés3                                           Un monitoring du potassium sérique est
                                                              recommandé en cas de vomissements, de
     • La
        kaliémie et la magnésémie doivent                   diarrhée, de traitement avec un diurétique
       être mesurées chez les patients à risque               non-épargneur de potassium ou d’autres
       de troubles électrolytiques significatifs              perturbations électrolytiques7

                           Risque d’allongement du QT et d’arythmies avec le sertindole

          Le sertindole ne doit pas être administré aux patients7 :

          - Présentant une hypokaliémie / hypomagnésémie non corrigée
          - Ayant des antécédents de maladie cardiovasculaire cliniquement significative,
             d’insuffisance cardiaque congestive, d’hypertrophie cardiaque, d’arythmie ou de
             bradycardie (< 50 battements / minute)
          - P résentant un syndrome du QT long congénital, ou des antécédents de cette maladie,
             ou présentant un allongement du QT acquis :
                     • QTc > 450 ms chez les hommes
                     • QTc > 470 ms chez les femmes
          - Recevant des médicaments connus pour allonger significativement l’intervalle QT :
                     • Antiarythmiques de classe Ia et III (par exemple, quinidine, amiodarone,
                       sotalol, dofétilide)
                     • Certains antipsychotiques (par exemple, thioridazine)
                     • Certains macrolides (par exemple, érythromycine)
                     • Certains antihistaminiques (par exemple, terfénadine, astémizole)
                     • Certains antibiotiques de la classe des quinolones (par exemple,
                        gatifloxacine, moxifloxacine)
          - Atteints d’une maladie hépatique sévère
          - P atients âgés (> 65 ans) sans examen cardiovasculaire approfondi

17
Mesures de sécurité exigées pour la surveillance électrocardiographique (ECG)7

- U
   n ECG doit être pratiqué avant le début du traitement, à l’état d’équilibre soit
  approximativement après 3 semaines de traitement ou lorsque la posologie de 16 mg
  par jour est atteinte, puis à nouveau après 3 mois de traitement
- A
   u cours du traitement d’entretien, un ECG doit obligatoirement être pratiqué tous
  les 3 mois
- A
   u cours du traitement d’entretien, un ECG doit être réalisé avant et après toute
  augmentation de posologie
- U
   n ECG est recommandé lors de l’initiation ou lors de l’augmentation de la posologie
  d’un traitement associé susceptible d’augmenter la concentration du sertindole
- S i un QTc supérieur à 500 msec est observé au cours du traitement, le traitement par
   sertindole doit être interrompu3
- S i un patient présente des symptômes à type de palpitations, de convulsions ou de
  syncope pouvant suggérer la survenue d’une arythmie, un bilan incluant un ECG doit
  être réalisé en urgence
- L ’ECG doit être pratiqué idéalement le matin et il est préférable d’utiliser les formules
   de Bazett ou de Fridericia pour le calcul du QT corrigé (QTc)

                                                                                                18
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Notification des effets
indésirables
Les professionnels de la santé sont invités à notifier les effets indésirables liés à l’utilisation de
Serdolect à la division Vigilance de l’AFMPS. La notification peut se faire de préférence en ligne via
www.notifieruneffetindesirable.be, sinon à l’aide de la « fiche jaune papier » disponible sur
demande à l’AFMPS ou imprimable à partir du site internet de l’AFMPS, www.afmps.be.
La fiche jaune papier peut être envoyée par la poste à l’adresse AFMPS – division Vigilance –
Eurostation II – Place Victor Horta 40/40 – 1060 Bruxelles, par fax au numéro 02/528.40.01,
ou par email à l’adresse adr@afmps.be.
L’adresse de la boîte postale de l’AFMPS (Boîte postale 97, 1000 Bruxelles Madou) peut également être utilisée.

Demande d’informations
complémentaires
Si vous avez des questions ou si vous souhaitez avoir des informations complémentaires
concernant Serdolect, vous pouvez contacter Lundbeck A/S par e-mail à
commres1943@lundbeck.com.

                                                                                                                  22
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Septembre 2020
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