Faut-il traiter les sujets âgés atteints d'hépatite C ?

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Faut-il traiter
les sujets âgés atteints
d’hépatite C ?
Introduction                                     mination (sauf en cas de profonde im-
                                                 muno-dépression), d’autre part, d’un                           T. FONTANGES
                                                 risque de contamination possible tout                       (Bourgoin Jallieu)
La conjonction du vieillissement de
                                                 au long de la vie. Cette constatation
notre population et de la prévalence
                                                 est ubiquitaire [5-9].
élevée de l’infection à VHC explique
l’intérêt suscité par cette question. La
réponse est particulièrement difficile           La maladie est sévère                          présentant le score de fibrose selon
car elle doit, encore plus que dans la                                                          Metavir) [18].
situation habituelle de prise en charge          L’élément majeur à retenir est certai-         b) Le cumul de facteurs de co-morbi-
de patients atteints d’hépatite C,               nement la fréquente accrue de lésions              dité hépatique tout au long de la
prendre en compte d’un côté le carac-            hépatiques sévères [10-12]. Plusieurs              vie : une consommation régulière
tère silencieux d’une infection évolu-           explications peuvent être avancées :               d’alcool au-delà de 50 g chez
tive et de l’autre côté, le traitement ef-       a) la durée plus longue de l’infection             l’homme et moindre chez la femme,
ficace mais dont la tolérance est                   dont le processus lésionnel hépa-               aggrave les lésions hépatiques [14,
médiocre [1, 2] expliquant les réti-                tique n’est pas linéaire ; ainsi, une           19]. Il en est de même de la stéato-
cences à la fois du patient et de son               hépatite minime chez un adulte                  hépatite non alcoolique [20] et de
médecin. Le sujet âgé (c’est-à-dire au-             jeune peut devenir une authentique              l’hémochromatose homozygote [21].
delà de 65 ans) présente des particu-               hépatite chronique cirrhogène après         c) Le sexe masculin, indépendamment
larités liées à son infection virale et             quelques décennies [13]. La fibrose             de la consommation d’alcool, est
bien sûr propres à son état physiolo-               s’accélère surtout après 45 à 50 ans            également un paramètre de pro-
gique. La thérapeutique, lorsqu’elle est            [11] comme cela est représenté sur              gression de la maladie [18, 22] pro-
décidée, impose une surveillance rap-               la figure 1. En effet, si la contami-           bablement pour des raisons hor-
prochée ; cependant, si le traitement est           nation a eu lieu tardivement, les lé-           monales (hormones féminines
mené à terme, les résultats, malgré des             sions se constituent beaucoup plus              protectrices).
études très parcellaires, semblent pro-             rapidement ; on admet qu’après 50
                                                                                                d) La co-infection VHB [23, 24] ou
ches des résultats toute population                 ans, la majorité des patients évo-
                                                                                                    VIH [25, 26] s’accompagne égale-
confondue.                                          luent vers une cirrhose en moins
                                                                                                    ment de lésions plus marquées,
                                                    de 20 ans [14-16].
                                                                                                    même si cette association est rare
                                                 L’altération de l’immunité explique                dans cette population en France. Il
Particularités du sujet âgé                      cette accélération de la fibrogenèse               paraît cependant opportun de la re-
                                                 avec l’âge. En effet, on a pu observer             chercher de façon systématique lors
                                                 l’apparition rapide de lésions hépa-               du bilan initial.
Particularités
                                                 tiques sévères sur un greffon prove-
de l’infection virale                                                                           Ainsi, le score empirique annuel de
                                                 nant d’un sujet âgé chez un patient            fibrose est plus proche de 0,17 /an lors-
La prévalence des anticorps anti-VHC             transplanté pour une affection à VHC           qu’on est en présence d’un homme gros
augmente avec l’âge [3, 4], consé-               [17].                                          consommateur d’alcool.
quence d’une part de la persistance              Le taux de progression de la fibrose           En somme, la découverte de la maladie
définitive des anticorps après conta-            est estimé autour de 0 ,13 F/an (F re-         est souvent tardive car habituellement
                                                                                                silencieuse et fréquemment au stade
                                                                                                de complications : hémorragie diges-
Tirés à part : Thierry Fontanges - 93, rue de la Libération, 38300 Bourgoin Jallieu.            tive, ascite, cancer du foie (14 % versus

                                                                                                                                   161
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 1,00                                                                                               évènements de l’environnement qu’il
                                                                                                    peut rencontrer au cours de sa vie. La
                                                                               31-40 ans
                                                                                                    fréquence des maladies cardiovascu-
                       > 50 ans                                                                     laires, dégénératives neurologiques
                                                      41-50 ans
 0,75                                                                                               et néoplasiques augmente avec l’âge,
                                                                                                    comme le montre bien l’étude
                                                                                                    d’Hoshida dans cette population [38].
                                                                                   21-30 ans
                                                                                                    Il est évidemment essentiel de détecter
 0,50
                                                                                                    de telles pathologies chez un sujet
                                                                                                    infecté par le VHC.
                                                                                                    En l’absence de toute affection grave,
                                                                                     < 21 ans       il paraît hasardeux de rattacher une
 0,25                                                                                               asthénie ou des arthralgies, symptômes
                                                                                                    fréquents et banaux chez des sujets
                                                                                                    âgés, à l’infection virale en cours ; il
                                                                                                    serait donc imprudent de proposer un
 0,00                                                                                               traitement antiviral sans réflexion ap-
        0                 10                    20                   30                40           profondie dans le seul but de promettre
                                                                                                    une amélioration des symptômes.
                                  Durée de l’infection en années

Figure 1. - Probabilité de développer une cirrhose en fonction de la durée de l’infection           Résumé
                   et en fonction de l’âge de survenue de l’infection
   (évolution dans 5 cohortes différentes : malades contaminés avant l’âge de 21 ans,
      entre 21 et 30 ans, entre 31 et 40 ans, entre 41 et 50 ans et après 50 ans)                   La détection d’une affection virale C
                                  d’après Poynard [14].                                             chez un sujet âgé peut être fortuite à
                                                                                                    l’occasion d’un bilan de santé ; cette
                                                                                                    situation est certainement anxiogène
4 % avant 65 ans) [11]. La révélation                Le génotype 1 est habituel et                  mais l’intérêt que cette détection sus-
au stade de carcinome hépato-cellu-                  la contamination souvent                       cite dépasse la curiosité épidémiolo-
laire est classique [10].                            iatrogène                                      gique. En effet, il est fréquent de dé-
                                                                                                    couvrir des lésions hépatiques sévères
Un diabète souvent présent                           Une prédominance du génotype 1 est
                                                                                                    silencieuses, parfois déjà au stade de
                                                     rapportée dans la majorité des séries
                                                                                                    cirrhose, ce qui impose un bilan à la
L’infection chronique virale C s’ac-                 de la littérature [31-33]. Le taux de
                                                                                                    recherche de ses propres complications
compagne d’une fréquence accrue de                   virémie ne présente aucune particula-
                                                                                                    dont le carcinome et l’hypertension
diabète de type 2 par rapport à une                  rité chez ces patients.
                                                                                                    portale. Il est difficile d’établir la res-
population appariée indemne de por-                  Le mode de contamination est essen-            ponsabilité exacte de chaque facteur
tage viral C. Des études [27, 28] mon-               tiellement iatrogène : transfusion [34]        étiologique (VHC, alcool, stéatose), lors-
trent une différence nettement signi-                et utilisation de matériel réutilisable        qu’ils sont présents, dans la sévérité
ficative. Cette constatation doit inciter            mal décontaminé pour les soins (on             de la maladie : cela doit inciter le pra-
le praticien à rechercher systémati-                 connaît les contaminations dans les            ticien à anticiper ces données dans
quement un diabète en présence d’un                  sanatoriums antituberculeux) [35]. Une         la prise en charge du patient en
sujet âgé porteur du VHC, quel que                   partie des personnes âgées auraient été        conseillant de limiter l’éthylisme et le
soit l’état hépatique.                               contaminées au cours de soins pen-             surpoids, ce qui constitue les bases élé-
                                                     dant la seconde guerre mondiale [36].          mentaires médicales orientées sur l’hy-
Les transaminases                                    La transmission horizontale dans les           giène de vie. La découverte tardive de
sont trompeuses                                      établissements spécialisés pour per-           l’affection impose un bilan complé-
Les transaminases sont plus fréquem-                 sonnes âgées est vraisemblablement             mentaire clinique et morphologique
ment normales : 39 % entre 65 ans et                 rare : une étude italienne [37] ne             si l’on veut proposer un traitement
80 ans, 41 % au-delà de cet âge, com-                montre pas de différence de fréquence          antiviral.
paré aux 31 % chez les patients de                   de prévalence du VHC chez des sujets
moins de 65 ans dans une même co-                    résidents en institution et ceux vivants
horte française [11]. Dans une série ja-             dans leur famille.                             Traiter un patient âgé
ponaise [30], 56 % des patients de plus
de 70 ans ont des transaminases tou-                 Particularités du sujet âgé                    Comment traiter un patient
jours normales et seulement 9 % tou-                                                                âgé atteint d’hépatite C ?
jours anormales. Le risque serait de                 Le patient âgé cumule le vieillissement
rassurer à tort le patient sur cette seule           de ses organes à un rythme généti-             On ne dispose d’aucune étude pros-
constatation.                                        quement programmé aux différents               pective thérapeutique chez les sujets

162
•      •     •      •      •      •      •       •

âgés atteints d’hépatite C. Les études          histologiques est donc indispensable :           soit l’âge [52]. Il faut être plus vigi-
internationales, qui ont permis de dé-          l’histologie traditionnelle permet de            lant sur le risque d’anémie induit par
terminer avec beaucoup de précision             détecter d’éventuels co-facteurs de              la ribavirine qui pourrait être mal sup-
les réponses virales adaptées aux dif-          morbidité hépatique. Dans un avenir              portée cliniquement (malaises, ver-
férents profils de malades en particu-          proche, d’autres techniques non inva-            tiges) avec au maximum un risque
lier en fonction des critères virolo-           sives remplaceront vraisemblablement             d’ischémie. Cet effet indésirable est
giques, ont volontairement exclu ces            la biopsie (marqueurs sanguins de fi-            dose-dépendant.
sujets. Des résultats déjà anciens              brose, mesure de l’élastométrie hépa-            En présence d’un génotype 1, on adap-
concernent la monothérapie (interféron          tique). Au stade de fibrose F2, il est           tera la stratégie thérapeutique en fonc-
standard) [39-41] : la tolérance et             indispensable d’une part, de recher-             tion de la virémie à l’issue de 3 mois
l’efficacité semblent comparables à             cher d’éventuels facteurs de co-mor-             de traitement :
celles de sujets plus jeunes. Certains          bidité pour inciter le patient à les cor-
                                                                                                 – dans la situation où le virus n’est
auteurs rapportent une moindre effi-            riger, d’autre part, de le surveiller afin
                                                                                                    plus détectable, la poursuite du trai-
cacité [42] probablement liée à une             de re-évaluer régulièrement la stra-
                                                                                                    tement dans les mêmes conditions
moins bonne tolérance [43] incitant à           tégie thérapeutique.
                                                                                                    est logique pour une durée complé-
suspendre le traitement. Cependant, il
                                                                                                    mentaire de 9 mois en maintenant
est difficile de l’extrapoler à la bithé-       Quel bilan prévoir avant                            une surveillance adaptée à la tolé-
rapie pégylée, dont la tolérance est            de débuter une bithérapie                           rance ;
moins bonne même chez les patients              pégylée ?
« standard ».                                                                                    – en cas de détection virale, accom-
                                                Le bilan pré-thérapeutique clinique et              pagnée d’une baisse d’au moins
La série de Poynard [11] permet d’in-                                                               2 log comparée au taux pré-théra-
                                                biologique ne diffère pas du bilan ha-
dividualiser un groupe de patients âgés                                                             peutique, se pose la question non
                                                bituellement préconisé ; il importe ce-
traités par bithérapie, ayant une fi-                                                               résolue actuellement de poursuivre
                                                pendant de renforcer l’examen car-
brose extensive, majoritairement in-                                                                le traitement plus longtemps (au
                                                diovasculaire en raison du risque
fectés par un virus de génotype 1 : le                                                              total 18 mois) au sein de cette po-
                                                (extrêmement faible) de nécrose myo-
taux de réponse virologique soutenue                                                                pulation de répondeurs virologiques
                                                cardique rapporté [50], imposant une
est de 45 %, chiffre proche de celui                                                                « plus lents » ;
                                                épreuve d’effort au moindre doute. Une
observé auprès de patients plus jeunes
                                                expertise neuropsychique peut être               – enfin, en l’absence de réponse viro-
au même profil virologique. D’autres
                                                conseillée du fait des effets indésirables          logique et en présence d’une réponse
auteurs constatent un plus fort taux
                                                du traitement, au même titre que tout               biochimique (baisse des transami-
de réduction de dose voire d’arrêt de
                                                patient traité. Cependant, en réalité et            nases) chez un sujet cirrhotique ou
traitement (taux cumulé jusqu’à 50 %)
                                                dans l’expérience au quotidien, cette               pré-cirrhotique, sera discuté un trai-
[31, 44].
                                                population est moins déstabilisée par               tement d’entretien par de l’inter-
Comme chez le patient habituellement            le traitement que celle représentée par             féron pégylé en monothérapie pour
pris en charge, la bithérapie pégylée           les toxicomanes sevrés récemment et                 diminuer le risque de progression
est le traitement de référence de pre-          en manque de repères socio-affectifs.               de la cirrhose et donc de cancer.
mière intention en l’absence de contre-
                                                La présence d’anticorps anti-tissus sera         La surveillance au cours du traitement
indication.
                                                recherchée d’autant que leur fréquence           impose une rigueur qu’il faut garder à
                                                augmente avec l’âge, le plus souvent             l’esprit : il faut savoir détecter préco-
Qui traiter ?                                   sans conséquence clinique ; leur pré-            cement une baisse imprévisible de
                                                sence à un titre significatif imposera           l’acuité visuelle par l’interrogatoire,
Aucun consensus n’est établi. La sé-            une révision de l’indication en éva-             une dysthyroïdie par une surveillance
lection des patients légitimes d’un trai-       luant le rapport bénéfice / inconvé-             biologique avant un stade clinique, en
tement est difficile et doit reposer sur        nients mais ne sera pas forcément une            plus du syndrome dépressif et de
un faisceau d’arguments, dont le plus           contre-indication formelle. Il faut              l’anémie déjà cités. L’application
important est bien sûr la pertinence            néanmoins rappeler qu’une femme sur              d’émollients quelques jours avant la
du traitement eu égard au gain de               deux développera une dysthyroïdie si             mise en route du traitement puis pour-
survie et au confort de vie. Ainsi, le          elle est porteuse d’anticorps antithy-           suivie durant celui-ci, permet de pré-
traitement ne doit se concevoir, à notre        roïdiens (antipéroxydases) avant de              venir en partie les effets néfastes de la
avis, qu’en cas de fibrose évoluée chez         débuter le traitement [51].                      ribavirine à l’origine de sécheresse
des patients motivés, indemnes de pa-                                                            cutanée plus marquée dans cette
thologies extra-hépatiques mettant en           Quelle stratégie et quelle                       population.
jeu le pronostic vital à court ou même          surveillance préconiser ?
moyen terme [45-47], afin de prévenir                                                            Comment surveiller les
l’installation ou l’aggravation d’une           Il ne semble pas qu’il y ait un béné-            patients après le traitement ?
cirrhose dans le but d’éviter le carci-         fice à augmenter progressivement les
nome hépato-cellulaire [48, 49].                doses d’interféron pégylé car sa phar-           Si le patient a éliminé le virus, la sur-
L’expertise de la sévérité des lésions          macocinétique est identique quel que             veillance dépendra des lésions hépa-

                                                                                                                                    163
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tiques initiales : en cas de cirrhose, il             comparison between different types of           15. Giusti G, Pasquale G, Galante D et al.
faudra absolument poursuivre un suivi                 interferon alpha. Neuropsychobiology                Clinical and histological aspects of
adapté selon la gravité de la maladie en              1998; 37: 93-7.                                     chronic HCV infection and cirrhosis.
fonction du risque de carcinome hé-                                                                       Hepatogastroenterology 1993; 40: 365-
                                                    3. Dubois F, Desenclos JC, Mariotte N et
                                                                                                          9.
pato-cellulaire et d’hypertension por-                 al. Séro-prévalence de l’infection par
tale.                                                  le virus de l’hépatite C dans un échan-        16. Tong MJ, El-Farra NS, Reikes AR et al.
                                                       tillon national d’assurés sociaux vo-              Clinical outcomes after transfusion
Si la maladie est toujours présente, ce
                                                       lontaires à un examen de santé de la               –associated hepatitis C. N Engl J Med
risque est accru puisqu’il est estimé                                                                     1995; 332: 1463-6.
                                                       sécurité sociale. BEH 1996; 5: 17-9.
entre 3 et 7 % par an [53-55], ce qui
peut paraître faible, mais en réalité est           4. Fréry-Gourier C, Merle V, Goria R et al.       17. Catalano G, Urbani F, Oliveri G et al.
                                                       Facteurs de risque de l’infection par le           Reccurence of hepatitis C in liver trans-
élevé car la cirrhose est souvent pré-
                                                       virus de l’hépatite C. Résultats d’une             plants from elderly donors aged more
sente depuis déjà de nombreuses an-
                                                       enquête cas témoins en population gé-              than 75 years. Transplantation Procee-
nées. Il faudra insister sur les co-fac-               nérale. Rev Epidemiol Santé Pub 1997 ;             dings 2003; 35: 1024.
teurs de morbidité hépatique pour                      45(suppl 1): communication orale 040.
réduire ce risque, surtout si aucun trai-                                                             18. Poynard T, Bedossa P, Opolon P for
                                                    5. Sirchia G, Almini D, Bellubuono A et               the OBSVIRC, METAVIR, CLINIVIR,
tement d’entretien n’est initié.
                                                       al. Prevalence of hepatitis C virus an-            and DOSVIRC groups. Natural history
                                                       tibodies in Italian blood donors.Vox               of liver fibrosis progression in patients
                                                       Sang 1990; 59: 26-9.                               with chronic hepatitis C. Lancet 1997;
Conclusion                                          6. Chiaramonte M, Stroffolini T, Caporaso             349: 825-32.
                                                       N et al. Hepatitis C virus infection in        19. Wiley TE, McCarthy M, Breidi L et al.
Le sujet âgé a souvent une affection                   Italy: a multicentric sero-epidemiolo-             Impact of alcohol on the histological
hépatique sévère, qui justifie une prise               gical study. Ital J Gastroenterol 1991;            and clinical progression of hepatitis C
                                                       23: 555-8.                                         infection. Hepatology 1998; 28: 805-
en charge rigoureuse. Il faut éviter une
                                                    7. Yano M, Yatsuhashi H, Inoue O et al.               9.
négligence de suivi qui pourrait sem-
bler « naturelle » du fait de l’âge car se             Epidemioloy and long term prognosis            20. Ong JP, Younossi ZM, Speer C et al.
profile dans de nombreux cas le spectre                of hepatitis C virus infection in Japan.           Chronic hepatitis C and superimposed
                                                       Gut 1993; 34(suppl.): 13-16.                       no-alcoholic fatty liver disease. Liver
du carcinome hépato-cellulaire. Le pra-
                                                    8. Kim YS, Pai CH, Chi HS et al. Preva-               2001; 21: 266-71.
ticien saura expliquer l’intérêt de cette
prise en charge d’autant que la détec-                 lence of hepatitis C virus antibody            21. Chapoutot C, Esslimani M, Joomaye Z
tion précoce d’un carcinome hépato-                    among Korean adults. J Kor Med Sci                 et al. Liver iron excess in patients with
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cellulaire peut déboucher sur des trai-
tements peu invasifs efficaces. Il en               9. Hayashi J, Hirata M, Nakashima K et                on viral C cirrhosis. Gut 2000; 46: 711-
                                                       al. Hepatitis C virus is a more likely             4.
est de même de l’hypertension portale
pour adapter une prévention primaire.                  cause of chronic liver disease in the          22. Kenny-Walsh E. Clinical outcomes
                                                       Japanese population than hepatitis B               after hepatitis C infection from conta-
L’indication thérapeutique doit être ré-
                                                       virus. Fukuoka Acta Med 1991; 82:                  minated anti-D immune globulin. N
servée à des patients dont la maladie                  648-54.                                            Engl J Med 1999; 340: 1228-33.
hépatique met en jeu leur pronostic
vital à court ou moyen terme, privilé-             10. Raabe JJ, Bourgoin C, Perarnau JM.             23. Zarski JP, Bohn B, Bastie A et al.
                                                       Chronic hepatitis C in the elderly.                Characteristics of patients with dual
giant la bithérapie pégylée mais pro-
                                                       Hepatology 1997; 26 [suppl AASLD]:                 infection by hepatitis B and C viruses.
posant dans certaines situations un                    A1825.
traitement d’entretien pour freiner                                                                       J Hepatol 1998; 28: 27-33.
l’évolution.                                       11. Thabut D, Le Calvez S, Thibault V et al.       24. Mathurin P, Thibault V, Kadidja K et
                                                       Hepatitis C in 2410 patients 65 years              al. Replication status and histological
                                                       or older. A severe and neglected cu-               features of patients with triple (B,C,D)
                                                       rable disease? Hepatology 2003; 38                 and dual (B,C) hepatic infections. J
                                                       [suppl AASLD]: A549.                               Viral Hepatitis 2000; 7: 15-22.
                                                   12. Marcellin P, Asselah T and Boyer N.            25. Pol S, Fontaine H, Carnot F et al.
          RÉFÉRENCES                                   Fibrosis and disease progression in he-            Predictive factors for development of
                                                       patitis C. Hepatology 2002; 36 [suppl              cirrhosis in parenterally acquired
                                                       1]: S47-S54.                                       chronic hepatitis C: comparison bet-
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