Un poème - Etat d'Esprit Productions
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Nous sommes un poème Récital poétique Création Conception Stanislas Roquette Interprétation Stanislas Roquette et Gilles Geenen Une coproduction Artépo, Maison de la Culture Musique (guitare, violon) d’Amiens, Maison des Arts du Léman, Gilles Geenen Centre des Monuments Nationaux. Avec le soutien des Plateaux Sauvages et d’État d’Esprit Productions. Production déléguée et diffusion, Artépo Anne-Sophie Dupoux annesophie.dupoux@gmail.com 06 60 10 67 87 Samira Bentahar comptabilite.artepo@gmail.com 06 09 69 27 40
Le projet Après « Qu’est-ce que le temps ? » de saint Augustin, « Artaud-Barrault », « L’inquiétude » de Novarina et « Ode maritime » de Pessoa, quatre « seuls en scène » qui ont joué dans de grands théâtres en France et à l’étranger (Théâtre National de Chaillot, Théâtre National Populaire, Festival d’Avignon In, Centres Dramatiques Nationaux, Stanislas Roquette propose ou de Christophe Tarkos. Russie, États-Unis, Algérie, un récital poétique qui a pour Sans compter quelques Allemagne, Suisse…), et en déclencheur la pensée du poète incursions dans la nouvelle parallèle d’aventures théâtrales Jean-Pierre Siméon dans son chanson française (Têtes Raides, collectives (« Helsingør, château essai paru en 2015 : « La poésie Loïc Lantoine…). d’Hamlet », « Lorenzaccio », sauvera le monde ». Il s’en saisit Accompagné à la guitare « Les Epiphanies », « Nous pour questionner notre rapport et au violon par le musicien l’Europe, banquet des peuples »), au langage, tout en partageant Gilles Geenen, Stanislas des poèmes classiques et Roquette poursuit sa recherche contemporains, la plupart d’une langue vivifiante francophones, ainsi que le faisait et incarnée, empreinte par exemple Jean Vilar. d’une spiritualité énergique Pour les compagnons de route, et lumineuse. il y a quelques tubes bien sûr : Victor Hugo, Louis Aragon Au cours de la représentation, Spectacle disponible en tournée ou Arthur Rimbaud, mais aussi il peut inviter un groupe à partir de mai 2021 des pépites trouvées dans de jeunes gens à monter l’œuvre d’Andrée Chédid ou sur scène pour partager Production déléguée et diffusion : d’Henri Pichette, celle de Liliane un moment de poésie collective. Anne-Sophie Dupoux Wouters, de Philippe Jaccottet annesophie.dupoux@gmail.com 06 60 10 67 87 Samira Bentahar Le spectacle, très léger, peut être présenté en version « tout-terrain » comptabilite.artepo@gmail.com pour les lieux non dédiés au spectacle, notamment dans le réseau 06 09 69 27 40 culturel à l’étranger et en décentralisation. Stanislas Roquette : stanroquette@gmail.com 06 74 87 38 25
Note d’intention Stanislas Roquette Décembre 2018 Vous souvenez-vous de la dernière fois où vous avez lu un poème ? Pas de la dernière fois frappe chaque jour à notre propose la poésie ? où vous avez lu, vu, écouté, porte et que le néolibéralisme C’est cette hypothèse que entendu, quelque chose déchaîné détruit nos sociétés, ce récital cherche à explorer. de poétique, livre, film, oser affirmer que c’est Pour questionner le public chanson – non. la poésie, la vieille poésie, de manière vivante sur notre La dernière fois que vous la faible poésie, et la poésie rapport au langage et à la avez lu ce qu’on appelle à du poème, qui sauvera poésie, j’emprunte bien sûr proprement parler un poème, le monde ! la réflexion de Jean-Pierre la forme spécifique du texte Siméon, mais aussi des qu’on appelle poème. Est-ce qu’il n’y aurait pas, poèmes qui m’ont forgé, Vous en souvenez-vous ? dans cette affirmation, une classiques ou contemporains. certaine forme d’indécence ? Hugo, Queneau, jusqu’à La poésie est parfois difficile Philippe Jaccottet, Henri d’accès, elle demande Oui, sans doute, je suis Pichette, Andrée Chedid ou un certain effort d’attention d’accord : il y a là une Christophe Tarkos, sont les et sincèrement, pour ma part, complète indécence. lumières que nous suivons. je ne me hasarde pas si Au cours de la représentation, souvent à en lire. Mais il s’agit d’une indécence je propose souvent à d’autres essentielle. personnes de me rejoindre Et pourtant, je fus immédia sur scène : musiciens ou tement interpellé par ce titre : C’est cette indécence qui, acteurs de passage, ou encore « La poésie sauvera le un jour, je le sais, m’a permis un groupe de jeunes gens monde. » Ce titre, c’est celui de vivre et de trouver du sens avec qui j’ai pu travailler en d’un ouvrage de Jean-Pierre à le faire. C’est l’indécence amont, pour dire avec moi Siméon, poète, et ce n’est pas de quelques poèmes qui un poème ; car la poésie a une question (est-ce que la a modifié le regard que l’incroyable force de pouvoir poésie sauvera le monde ? je portais sur le monde, se transmettre par la seule La poésie peut-elle – vraiment et cela pour toujours. présence de la voix. – sauver le monde ?) : Et changer de regard c’est une assertion, pleine, sur le monde m’a sauvé J’espère qu’à sa manière, entière, assumée, et c’est aussi la vie, peut-être. ce récital pourra faire cette affirmation portée haut apparaître plus nettement devant soi qui m’interpelle. Alors pourquoi ne serait-il sur scène la force pas possible de changer le profondément transgressive, Quoi ! monde, de le sauver peut-être, subversive, et pourtant Alors que des conflits san- en changeant de regard sur bienfaisante, du poème glants dévorent notre globe, lui, en le regardant avec les dans nos vies. » que l’urgence climatique yeux et les oreilles que nous Stanislas Roquette
Un aperçu du montage des poèmes, vivant et évolutif au gré des représentations et des rencontres… Boris Vian, Je voudrais pas crever Philippe Jaccottet, Déjà ce n’est plus lui « Je voudrais pas crever avant d’avoir goûté « Un homme. Arrachez-lui le souffle : pourriture. » la saveur de la mort… » Marie Noël, Chant dans la nuit Arthur Rimbaud, Roman « Trois peines sont autour de nous : naître, vivre, « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans… » mourir au bout. » Guillaume Apollinaire, La victoire Christophe Tarkos, On ne peut pas être malheureux « Nous n’aimons pas assez la joie de voir les belles « On ne va pas mourir, on va manger, on va aller bien, on choses neuves… » ne sera pas malheureux, on sera heureux… » Philippe Jaccottet, Le mot joie Raymond Queneau, Encore l’art po « Le mot lui-même, joie, était rond dans la bouche, « Il donn’ des - il donn’ des - des poèmes comme un fruit… » Mon popo - mon popo - mon pommier C’est pour ça - c’est pour ça - que je l’aime Henri Pichette, L’ode à chacun La popo - la popomme - au pommier… » « Terre de la vertu sauvage et domestique, promise saintement chaque fois à chacun… » Arthur Rimbaud, Sensation « Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers… » Victor Hugo, Après la bataille « Mon père, ce héros au sourire si doux… » Charles Baudelaire, L’étranger « J’aime les nuages… les nuages qui passent… Liliane Wouters, Testament là-bas… là-bas… les merveilleux nuages ! » « À l’enfant que je n’ai pas eu, je lègue pour le mieux mais surtout pour le pire, ce que m’a prêté le jour… » Têtes Raides, Saint Vincent « Une fois passé du côté de la vie sage, plus rien Philippe Jaccottet, Accepter ne se peut à faire… » « On avance peu à peu, comme un colporteur, d’une aube à l’autre… » Andrée Chedid, Poésie des hommes « Gorgée de terre, peuplée d’espace, parlant tout Louis Aragon, La rose et le réséda notre visage, poésie, tu ne cesses de venir… » « Celui qui croyait au ciel, celui qui n’y croyait pas… » Loïc Lantoine, A l’attaque Guillevic, La plaine « Vas-y patron, sers-moi un rêve, je te le paierai « À cette plaine devant toi, que diras-tu qu’elle en fou rire… » ne sache déjà, pour te l’avoir entendu répéter ?… » Victor Hugo, Demain dès l’aube Christophe Tarkos, Le vent et moi « Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit « Parce que nous ne pouvions pas parler sinon la campagne, je partirai. » nous parler, parce que nous ne pouvions pas aimer sinon nous aimer… » Fernando Pessoa, Le départ « Si tout cela est un rêve, la mort alors est elle aussi un Anna de Noailles, La vie profonde rêve. La fleur cueillie demeure pour toujours sur sa tige. » « Être dans la nature ainsi qu’un arbre humain, étendre ses désirs comme un profond feuillage… »
« La poésie sauvera le monde », essai de Jean-Pierre Siméon Les représentations Possibilité d’inviter sur scène un groupe de jeunes gens ou bien un musicien, une musicienne. Si les lieux qui accueillent le spectacle le souhaitent, Stanislas Roquette peut inviter d’autres personnes sur scène au cours de la représentation, pour partager un moment Conditions techniques de poésie collective. LUMIÈRE (version minimale) : SUR SCÈNE : Cela nécessite : Un pleins feux simple, • 2 tabourets hauts, qu’on puisse éventuellement idéalement en bois > Un échange avec les graduer, mais pas de conduite • 1 chaise, idéalement en bois organisateurs, bien en amont lumière à proprement parler. • 2 pupitres métalliques, de sa venue, par téléphone Dans un théâtre convena type Manhasset ou par Skype, pour déterminer blement équipé, on pourra, si quel groupe pourrait le temps le permet, travailler Possibilités d’adaptation. convenir (activité, âge, davantage cette lumière, avec Installation et répétition nombre…), ainsi que le choix les techniciens de la salle. sur place le jour même, du poème en question, dont dès le matin. les jeunes devront apprendre SON (version minimale) : quelques lignes avant le jour J. Nous nous déplaçons avec un petit ampli acoustique > Une ou deux séance(s) de marque Thomann, qu’il de travail avec les personnes faut brancher sur une triplette concernées et/ou le groupe, avec arrivée électrique, idéalement la veille de sur un circuit indépendant la représentation, et en tout de la lumière. cas le jour même. Minimum 3 heures. Le spectacle, très léger, peut être présenté en version « tout-terrain » pour les lieux non dédiés au spectacle, notamment dans le réseau culturel à l’étranger et en décentralisation.
« La poésie sauvera le monde » « La poésie sauvera Quand on n’entend plus Parce que chaque poème le monde » est le titre ce diapason, c’est bien est l’occasion, pour tous d’un court essai du poète la cacophonie qui règne, sans exception, de sortir français Jean-Pierre Siméon, intellectuelle, spirituelle du carcan des conformismes publié en mai 2015. et morale : le symptôme et consensus en tous genres, d’un abandon, d’une lâcheté d’avoir accès à une langue Pour éviter les sarcasmes, et, bientôt, d’une défaite. insoumise qui libère celui-ci s’empresse d’ajouter les représentations du réel, à cette sentence : « si rien ne Pour Jean-Pierre Siméon, bref de trouver les voies d’une le sauve ». il est urgent de restituer insurrection de la conscience. à notre monde sans boussole Jean-Pierre Siméon s’autorise Depuis les temps la parole des poètes, rebelle même un syllogisme : immémoriaux, dans toutes les à tous les ordres établis. la lecture active du poème civilisations, dans toutes les ouvre et libère la conscience/ cultures, orales ou écrites, il y Pas de malentendu : or la conscience libre fait le eut des poètes au sein de la si la poésie n’est pas la citoyen libre/donc la poésie cité. panacée, si elle n’offre pas est la condition d’une cité Ils ont toujours fait entendre de solutions immédiates, libre… le diapason de la conscience elle n’en est pas moins humaine rendue à sa liberté indispensable, d’urgente insolvable, à son audace, nécessité même. à son exigence la plus haute.
Comme lecteur, il est invité à France Culture (avec Marie Richeux) et France Inter (avec Guillaume Gallienne), ou par des institutions comme le Ministère de la Culture, le Centre des Monuments Nationaux, le Théâtre du Châtelet, le Théâtre National de Chaillot, Stanislas Roquette le Panthéon, la Cité Nationale Gilles Geenen est comédien Né en 1984, titulaire d’une de l’Histoire de l’Immigration, et musicien. Après deux ans maîtrise de Sciences Politiques, l’Ecole Normale Supérieure, le de formation théâtrale au Stanislas Roquette est metteur Printemps des Poètes, le Musée ConservatoireRoyal de Liège en scène, comédien, et formateur Delacroix, la Maison Jean Vilar, (Belgique), il rejoint l’Académie dans de nombreux contextes la Maison George Sand, Théâtrale de l’Union à Limoges. pour des ateliers de pratique la Maison de Colette… Également violoniste de théâtrale et de prise de parole formation, il s’ouvre depuis une en public (Sciences-Po Paris, Les spectacles qu’il met en scène vingtaine d’années à d’autres Paris-Dauphine, Université de ou interprète ont été présentés instruments et à la composition Lausanne, écoles de théâtre, sur de grandes scènes françaises musicale pour le théâtre et le stages professionnels ou (Théâtre National de Chaillot, cinéma (musique de « Je reviens amateurs, collèges et lycées). Théâtre National Populaire, te chercher » réalisé par Matthieu Festival d’Avignon IN, Centres Ponchel et d’une partie du film Metteur en scène, il compte Dramatiques Nationaux et « Les Gardiennes », de Xavier à son actif plusieurs réalisations, Scènes Nationales, Théâtre de la Beauvois). En 2008, il retrouve notamment « La machine de Madeleine), mais il travaille aussi Matthias Langhoff lors de la l’homme » Jean Vilar et le beaucoup à l’étranger, reprise de Maüser, d’Heiner « Dom Juan » de Molière, notamment avec le réseau des Müller ainsi que pour la création « Ode maritime » de Fernando Instituts Français (Chine, Russie, de « Hamlet-Cabaret » en 2009, Pessoa, « Les feux de poitrine » États-Unis, Algérie, Iran, Corée où il tient le rôle de Laertes et de Mariette Navarro, du Sud, Allemagne, Suisse). signe également une partie « Soulever la politique » de la composition musicale. de Denis Guénoun En 2018, il est artiste compa- En 2010, parallèlement à son (à la Comédie de Genève), gnon de la Maison de la Culture activité théâtrale jalonnée de 4 et « Les Règles du savoir-vivre d’Amiens, et artiste associé à la créations (dont une sélectionnée dans la société moderne », Maison des Arts du Léman au festival Impatiences organisé de Jean-Luc Lagarce (spectacle (Thonon-les-Bains/Evian). par l’Odéon), il tourne dans créé en Russie et en russe, « En Ville », de Valérie Mréjean avec des acteurs russes). (sélection à la Quinzaine des réalisateurs et sortie nationale). Comédien nominé pour la Il collabore depuis en tant que révélation théâtrale au Prix du comédien et/ou musicien Syndicat de la Critique 2012, il a avec, notamment, Maelle Poésy, récemment joué sous la direc- Vincent Hennebicq, Sarah tion de Jacques Lassalle, Denis Lecarpentier, Thissa d’Avila Guénoun, Christian Schiaretti, Bensalah, Sara Llorca… Gabriel Garran, Pauline Masson, Et dernièrement avec Stanislas Céline Schaeffer, Léonard Roquette, pour la composition Matton, Miquel Oliu Barton musicale et l’interprétation du et Gérald Garutti. spectacle « Nous Sommes Un Poème ». Il est membre des groupes « Les Amants de Simone » et « Le Manège ».
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