VACCINATION CHEZ LA PERSONNE DIABÉTIQUE : LES RECOMMANDATIONS DE LA SFD - MARS 2020 - Edimark

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VACCINATION
CHEZ LA PERSONNE DIABÉTIQUE :
LES RECOMMANDATIONS
DE LA SFD – MARS 2020
Pr Ariane Sultan (CHU Lapeyronie, Montpellier),
Pr Bernard Bauduceau (hôpital d’Instruction des Armées de Bégin, Saint-Mandé),
et le groupe de travail de la Société francophone du diabète (SFD)

  L
          es complications infectieuses liées au diabète restent fréquentes, altérant gravement la qualité et l’espé-
          rance de vie des personnes diabétiques. Ce fait est d’autant plus regrettable que nombre de ces infections
          pourraient être évitées par un simple geste de vaccination, conformément aux recommandations émises
   chaque année par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Cet article se compose de 3 parties : la première
   porte sur le risque infectieux au cours du diabète ; la deuxième revient sur les grands principes de la vaccination
   et la troisième propose un focus sur la grippe, les infections à pneumocoques et le zona, en prenant en compte,
   pour chacune de ces infections, les recommandations de vaccination.

UN RISQUE INFECTIEUX ACCRU                                      dans le diabète, avec un risque également supérieur
AU COURS DU DIABÈTE                                             au cours du DT1 par rapport au DT2 (risque multiplié
                                                                par 2,2). Ces données viennent confirmer les résultats
                                                                préalablement obtenus dans l’étude Fremantle [2] où,
Le diabète, le vieillissement et la présence de comorbi-        au cours du suivi, plus de 20 % des sujets présentant
dités augmentent le risque d’infection chez la personne         un diabète étaient hospitalisés pour infection, soit le
diabétique.                                                     double par rapport aux sujets non diabétiques. Les
                                                                facteurs prédictifs associés au risque d’hospitalisation
Risque lié au diabète                                           étaient un âge plus avancé, le sexe masculin, un anté­
Dans une étude de cohorte ayant inclus plus de                  cédent récent d’hospitalisation, une obésité et une
100 000 sujets porteurs d’un diabète de type 1 (DT1)            atteinte microvasculaire. Le non-contrôle de l’équi-
ou de type 2 (DT2) et plus de 200 000 sujets contrôles          libre glycémique était associé à une incidence signifi-
non diabétiques appariés pour l’âge et le sexe, l’équipe        cativement augmentée de complications. Il était ainsi
de I.M. Carey et al. a montré que les personnes dia-            rapporté un risque accru d’hospitalisation pour pneu-
bétiques présentaient un taux significativement ac-             monie (odds-ratio [OR] = 1,6 ; IC95 : 1,44-1,76) pour une
cru d’infections, et notamment un risque plus élevé             hémo­globine glyquée ≥ 9 %, et un risque de décès plus
de développer des infections osseuses et articulaires,          élevé à 90 jours (OR = 2,37 ; IC95 : 1,62-3,46) pour une
un sepsis, une cellulite, des endocardites ou encore            glycémie ≥ 14 mmol/L [3].
une pneumonie [1]. Ce sur-risque est particulièrement
marqué dans le DT1 (risque d’infection osseuse multi-           Risque lié au vieillissement
plié par 22,3 versus 4,9 dans le DT2 et risque de sepsis        Le vieillissement s’accompagne d’une majoration ré-
multiplié par 6,1 versus 2,25). Il faut cependant noter         gulière de la mortalité infectieuse. Ce fait s’explique
que le risque infectieux était très faible chez les sujets      par l’apparition de facteurs de vulnérabilité que sont
non diabétiques. Par ailleurs, les conséquences sont            les maladies chroniques et/ou les complications géria-
potentiellement graves, entraînant un risque d’hospi-           triques, mais également par une altération de l’immu-
talisation pour infection multiplié par 3,7 chez le pa-         nité [4]. Il faut cependant souligner que la préservation
tient DT1 et par 1,88 chez le patient DT2. Ce sur-risque        des lymphocytes T mémoire permet le maintien de l’ef-
est d’autant plus marqué que les sujets sont jeunes. Le         ficacité du rappel vaccinal, si la primo-vaccination a été
risque de décès de cause infectieuse est multiplié par 8        correctement effectuée.
Vaccination chez la personne diabétique :
les recommandations de la SFD – Mars 2020

Risque lié aux comorbidités                                   lement concerner les professionnels de santé (méde-
Il a été également démontré que la présence de co-            cins, infirmiers et professions paramédicales) [7-9].
morbibités (comme une maladie cardiovasculaire, une
bronchopneumopathie chronique obstructive ou une
défaillance rénale chronique) multipliait les risques
d’infection, en particulier de pneumonies [5].                LA GRIPPE, LES INFECTIONS À PNEUMO-
                                                              COQUES ET LE ZONA

LA VACCINATION : PRINCIPES ET ÉTAT                            Grippe et vaccination grippale
DES LIEUX                                                     Une analyse portant sur les certificats de décès aux
                                                              États-Unis a montré que quels que soient l’origine
                                                              ethnique, le sexe et le statut socioéconomique, le dia-
Pour rappel, on distingue différents types de vaccins :       bète augmentait les risques de pneumonie et de grippe
–– les vaccins vivants atténués, composés d’agents in-        chez les personnes entre 25 et 64 ans (OR = 4,0 ;
fectieux ayant perdu tout ou partie de leur virulence,        IC95 : ­2,3-7,7) [10]. Par ailleurs, la présence d’un dia-
mais qui conservent la capacité de se multiplier chez         bète est associée à un risque élevé d’hospitalisation
l’hôte et d’induire une réponse immunitaire de longue         pour grippe saisonnière et à un risque de mortalité liée
durée (ils ne doivent pas être administrés à des per-         à la grippe pandémique [11]. Les études s’intéressant
sonnes présentant un déficit immunitaire ou aux               plus spécifiquement aux patients de moins de 65 ans
femmes enceintes) ;                                           retrouvent également un risque accru de complica-
–– les vaccins tués ou inactivés ou inertes, constitués       tions [12, 13]. L’impact du déséquilibre glycémique sur
d’agents infectieux entiers qui ont été tués par la cha-      la sévérité de la grippe est aussi démontré. Ainsi, une
leur ou des traitements chimiques. Ces vaccins ne pré-        étude prospective incluant plus de 19 000 personnes
sentent donc aucun risque infectieux, car le germe a          diabétiques a mis en évidence l’association entre le
perdu toute virulence.                                        contrôle sous-­optimal de la glycémie et la mortalité
Au-delà des éléments relatifs à l’agent infectieux, les       due à la grippe, le risque de décès étant multiplié par 2
vaccins contiennent des excipients : les stabilisateurs       et ce, indépendamment de l’âge [14].
qui garantissent le maintien de la qualité du vaccin
après sa production ; les conservateurs qui permettent        ¢¢La vaccination grippale
d’éviter toute prolifération bactérienne ou fongique ;        Les vaccins grippaux disponibles en France sont des
le diluant qui est le plus souvent une solution saline        vaccins inactivés composés de 4 souches. Tous les ans,
stérile. L’adjuvant quant à lui est utilisé pour amplifier    les vaccins sont mis à jour en fonction des données de
la réponse immunitaire. Les vaccins vivants sont très         surveillance des virus de la grippe en circulation dans
immunogènes et ne nécessitent donc pas d’adjuvant à           le monde récoltées par l’Organisation mondiale de la
la différence des vaccins vivants atténués, qui ne pro-       santé (OMS). En France, les vaccins contre la grippe
voquent pas une réponse innée suffisante. De plus, un         saisonnière ne contiennent pas d’adjuvant. Ils sont
                                                              ­
adjuvant peut permettre de limiter les doses d’anti-          pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie pour
gènes à administrer et réduire le nombre d’injections         les personnes souffrant de diabète. Les patients pris en
nécessaires tout en garantissant une bonne immuni-            charge dans le cadre d’une affection de longue durée
sation. Les adjuvants les plus utilisés compte tenu de        (ALD) pour le diabète reçoivent de ­l’Assurance mala-
nombreuses données en faveur de leur sécurité sont les        die un formulaire de prise en charge. Les personnes
sels d’aluminium [6].                                         présentant un diabète, mais ne remplissant pas les
Actuellement, il n’existe pas de dispositif de routine        critères de l’ALD, peuvent demander la prise en charge
permettant d’évaluer la couverture vaccinale chez les         via ­l’imprimé Cerfa adapté. La vaccination grippale
personnes diabétiques, et de suivre l’impact des re-          ne ­comporte qu’une seule injection, par voie intra­
commandations. Les objectifs de couverture vaccinale,         musculaire. Il est recommandé de se faire vacciner
fixés par la loi n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à        avant le début de chaque saison grippale. On considère
la politique de santé publique, de 95 % pour toutes les       qu’un délai de 2 semaines après l’injection est néces-
vaccinations, à l’exception de la grippe (75 %), ne sont      saire pour être protégé contre le virus de la grippe.
que très rarement atteints.                                   Le taux de couverture vaccinale contre la grippe sai-
Les freins à la vaccination sont multiples et de diverses     sonnière chez les personnes diabétiques varie de
origines. En effet, la résistance vaccinale identifiée chez   32 à 85 % selon le pays, le groupe d’âge et la sai-
la personne diabétique et/ou son entourage peut éga-          son [15, 16]. En France, il est autour de 30 % pour les
Vaccination chez la personne diabétique :
les recommandations de la SFD – Mars 2020

sujets de moins de 65 ans, ce taux étant resté stable        Chez les patients diabétiques, le risque de présenter une
entre 2008 et 2011. Chez les plus de 65 ans, il plafonne     infection invasive à pneumocoque est 2,3 fois supérieur
à 60-70 % [17].                                              à celui de la population générale [28]. Comme men-
Il convient de souligner l’absence d’étude randomisée        tionné précédemment, l’incidence des infections respi-
évaluant le bénéfice clinique de la vaccination grippale     ratoires au cours du diabète est la plus élevée. De plus,
chez la personne vivant avec un diabète. En revanche,        la présence de polypathologies augmente considéra-
les études disponibles (études cas-témoins [18-21],          blement le risque d’infections à pneumocoques [29].
cohorte prospective [22]) montrent toutes le bénéfice        Enfin, le diabète est associé à une sévérité accrue de
de la vaccination grippale chez la personne diabétique,      la maladie en termes de risque d’hospitalisation et de
en termes de réduction significative de l’incidence de       mortalité [30, 31].
la grippe et de la pneumonie, mais également s’agis-
sant de la mortalité toutes causes et du risque d’événe-     ¢¢La vaccination pneumococcique
ments cardiovasculaires.                                     Deux vaccins sont aujourd’hui autorisés pour la vacci-
                                                             nation des adultes, sans limite d’âge :
¢¢Qui peut vacciner ?                                        –– le vaccin polyosidique non conjugué, comportant les
Le décret n° 2018-805 du 25 septembre 2018 auto-             antigènes de 23 sérotypes de pneumocoque (VPP23) ;
rise les infirmier(e)s à administrer le vaccin grippal,      –– le vaccin comportant les antigènes de 13 sérotypes
y ­compris lors de la première injection. Les sages-         de pneumocoque conjugués à une protéine porteuse
femmes peuvent prescrire et administrer le vaccin aux        (VPC13).
femmes enceintes, mais également à leur entourage et         L’analyse post hoc de l’étude CAPiTA (Community-­
à celui du nourrisson. Enfin, désormais, les pharmaciens     Acquired Pneumonia Immunization Trial in Adults) a
peuvent vacciner contre la grippe sur l’ensemble du ter-     montré une meilleure efficacité clinique vaccinale du
ritoire.                                                     VPC13 dans le sous-groupe de personnes diabétiques
Il n’existe pas dans la littérature de données spécifiques   que chez les sujets non diabétiques (réduction des pneu-
sur l’innocuité des vaccins grippaux administrés aux         monies de 89,5 versus 24,7 %, respectivement) [32].
patients diabétiques. Dans la population générale, l’in-     Il s’agissait d’une étude randomisée contre placebo
jection peut être à l’origine de réactions indésirables,     ayant testé l’efficacité du vaccin VPC13 chez des sujets
bénignes et transitoires, dont les plus fréquentes sont      de plus de 65 ans. Quant à l’intérêt du VPP23, il a été
des douleurs et des érythèmes au site d’injection (10 à      notamment évalué dans une étude rétrospective ayant
40 % des cas) et des réactions systémiques de type           inclus plus de 60 000 sujets âgés de plus de 75 ans, qui
syndrome pseudogrippal (5 à 10 % des cas) [23]. Enfin,       a montré une réduction significative des infections in-
le risque de développer un syndrome de Guillain-Barré        vasives à pneumocoques et des décompensations res-
à la suite d’une vaccination contre la grippe saisonnière    piratoires [33].
est faible, estimé à 1 cas par million de personnes vacci-   En cas de primo-vaccination, il est recommandé d’ef-
nées [24]. Par principe de précaution, il faut cependant     fectuer une vaccination par le VPC13, suivie 8 semaines
éviter de vacciner contre la grippe les personnes ayant      plus tard par une vaccination par le VPP23.
déjà présenté un syndrome de Guillain-Barré.                 Les principaux effets indésirables décrits sont des réac-
                                                             tions localisées au site d’injection.
¢¢Les recommandations nationales
et internationales                                           ¢¢Les recommandations nationales
L’OMS [25], la Haute Autorité de santé (HAS) [26] et         et internationales
l’Association américaine du diabète (ADA) [27] recom-        Le HCSP [34] et l’ADA [27] recommandent la vaccina-
mandent la vaccination grippale chez la personne dia-        tion pneumococcique chez la personne diabétique.
bétique.
                                                             Zona et vaccination zona
Infections à pneumocoques et vaccination                     Le zona est une éruption aiguë érythématovésicu-
­pneumococcique                                              leuse douloureuse située au niveau d’un territoire
 Il existe une synergie entre la grippe et l’infection à     métamérique (territoire nerveux radiculaire), qui peut
 pneumocoque. Le virus grippal “prépare le terrain” pour     s’accompagner de vésicules à distance du métamère
 le pneumocoque via une altération de la muqueuse ci-        concerné (zona disséminé). Le zona est une maladie
 liaire, une activation de la réponse inflammatoire et       causée par la réactivation du virus varicelle-zona, qui
 une augmentation de l’adhérence des pneumocoques.           survient principalement chez les personnes âgées :
 La surinfection à pneumocoque est donc fréquente            plus de 60 % des cas apparaissent après l’âge de
 après une grippe.                                           45 ans [35].
Vaccination chez la personne diabétique :
les recommandations de la SFD – Mars 2020

La gravité du zona tient à certaines de ses localisations      ¢¢Les recommandations nationales
et aux séquelles douloureuses représentées par les             et internationales
­névralgies postzostériennes (NPZ) :                           Le HCSP recommande cette vaccination chez les
 –– la localisation ophtalmique, qui constitue de 6 à          adultes âgés de 65 à 74 ans, avec un schéma vaccinal
 20 % des cas selon différentes sources, est potentiel-        d’une seule dose.
 lement grave et peut être à l’origine d’une baisse de
 l’acuité visuelle et de douleurs intenses et prolongées,
 notamment chez les personnes âgées ;
 –– les NPZ définies par des douleurs durant au-delà de        CONCLUSION
 3 mois après l’éruption cutanée, souvent persistantes
 et rebelles au traitement, peuvent retentir sévèrement
 sur la qualité de vie.                                        La vaccination doit être intégrée dans le suivi de la per-
 Mais des études prospectives récentes démontrent les          sonne diabétique. Certes, il existe parfois une réticence
 limites de l’efficacité des traitements sur les NPZ [36].     à l’égard de la vaccination (crainte, méconnaissance)
 Dans une étude rétrospective menée à partir d’une base        de la part de la personne elle-même, mais aussi de cer-
 de données d’une assurance américaine entre 1997 et           tains professionnels de santé.
 2006, le risque de présenter un zona est augmenté de          La Société francophone du diabète a souhaité se po-
 30 % chez les personnes ayant un DT2 âgées de plus de         sitionner en faveur de la vaccination chez la personne
 65 ans [37]. Ces données sont confirmées par d’autres         diabétique. Ainsi, au vu des données de la littéra-
 études. Ainsi, C. Muñoz-Quiles et al. montrent non seu-       ture, nous recommandons les vaccinations grippale,
 lement que le diabète augmente de 20 % le risque de           pneumo­coccique et zona chez la personne de plus de
 zona, mais également qu’il a un impact sur l’équilibre        65 ans. Pour les autres vaccinations, nous préconisons
 glycémique et participe à une plus grande consomma-           le suivi du calendrier vaccinal selon les recommanda-
 tion de ressources de santé [38]. Quant aux personnes         tions du HCSP.
 ayant un DT1, le risque de développer un zona est mul-
 tiplié par 2,3 par rapport à des sujets non diabétiques,
 et ce risque est d’autant plus important que le diabète
 est ancien et compliqué [39].
                                                                 Références
¢¢La vaccination zona
Un vaccin contre le zona est disponible en France depuis       1. Carey IM et al. Risk of Infection in Type 1 and Type 2 Diabetes
juin 2015. Il s’agit d’un vaccin vivant atténué, contenant     Compared With the General Population: A Matched Cohort Study.
la même souche virale que le vaccin contre la varicelle,       Diabetes Care 2018;41:513-21.
mais à un dosage 14 fois plus élevé. Le schéma vaccinal        2. Hamilton EJ et al. Incidence and predictors of hospitalization for
                                                               bacterial infection in community-based patients with type 2 dia-
consiste en l’administration d’une seule dose. Ce vac-         betes: the fremantle diabetes study. PLoS One 2013;8:e60502.
cin ne comporte ni adjuvant, ni aluminium, mais il est         3. Lepper PM et al. Serum glucose levels for predicting death in pa-
contre-indiqué chez les personnes immunodéprimées.             tients admitted to hospital for community acquired pneumonia:
Son efficacité a été démontrée dans l’étude SPS                prospective cohort study. BMJ 2012;344:e3397.
                                                               4. Mazieres S et al. Fragilité et infections chez le sujet âgé : quelles
(Shingles Prevention Study), randomisée contre                 relations ? Cah Ann Gerontol 2012;4:17-20.
­placebo, incluant plus de 38 000 sujets de plus de            5. Shea KM et al. Rates of pneumococcal disease in adults with chro-
 60 ans ayant reçu une dose de vaccin [40]. Plus spé-          nic medical conditions. Open Forum Infect Dis 2014;1:ofu024.
 cifiquement, l’analyse préspécifiée de sous-groupes           6. Beytout J. Vaccinations. Rev Prat 2018;68:e63-72.
                                                               7. Verger P et al. Vaccine Hesitancy Among General Practitioners and
 montre que l’utilisation du vaccin contre le zona chez        Its Determinants During Controversies: A National Cross-sectional
 les personnes diabétiques permet une réduction signi-         Survey in France. EBioMedicine 2015;2:891-7.
 ficative de l’incidence du zona de 51 %, comparable à         8. Wilson R et al. Seasonal influenza self-vaccination behaviours and
 celle obtenue sur l’ensemble de la cohorte. De plus,          attitudes among nurses in Southeastern France. Hum Vaccin Immu-
                                                               nother 2019;15:2423-33.
 chez les personnes vaccinées, l’incidence du zona oph-
                                                               9. Verger P et al. Characteristics of patients and physicians corre-
 talmique est réduite de 63 % ainsi que les hospitalisa-       lated with regular influenza vaccination in patients treated for type
 tions en lien avec le zona (diminution de 65 %) [41].         2 diabetes: a follow-up study from 2008 to 2011 in southeastern
 Le vaccin est administré en une seule dose, par injec-        France. Clin Microbiol Infect 2015;21:930.e1-9.
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