11 JUILLET - 14 OCTOBRE 2018 - CENTRE POMPIDOU

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11 JUILLET - 14 OCTOBRE 2018 - CENTRE POMPIDOU
DOSSIER DE PRESSE

DUBUFFET
11 juillet – 14 octobre 2018
11 JUILLET - 14 OCTOBRE 2018 - CENTRE POMPIDOU
dossier de presse
                                   Jean DUBUFFET
                                   LE VOYAGEUR SANS BOUSSOLE
                                   11 juillet – 14 octobre 2018
                                   centre pompidou MÁLAGA

                                   SOMMAIRE

direction de la communication
et des partenariats

directeur
                                   COMMUNIQUÉ DE PRESSE							p. 2 - 3
Benoît Parayre
+ 33 1 44 78 12 87                 LES Œuvres PHARES 							p. 4 - 11
benoit.parayre@centrepompidou.fr

attaché de presse
                                   liste des Œuvres 						              p. 12 - 14

Timothée Nicot
                                   le centre pompidou MÁLAGA   					p. 15
+ 33 1 44 78 45 79
timothee.nicot@centrepompidou.fr   À venir									p. 16

centrepompidou-malaga.eu           INFORMATIONS Pratiques 							p. 17
centrepompidou.fr
11 JUILLET - 14 OCTOBRE 2018 - CENTRE POMPIDOU
juin 2018

direction de la communication
et des partenariats

directeur
Benoît Parayre
+ 33 1 44 78 12 87
benoit.parayre@centrepompidou.fr

attaché de presse
Timothée Nicot
+ 33 1 44 78 45 79
timothee.nicot@centrepompidou.fr                Communiqué de presse
centrepompidou-malaga.eu
centrepompidou.fr                               Jean DUBUFFET
                                                LE VOYAGEUR SANS BOUSSOLE
                                                11 juillet – 14 octobre 2018
                                                centre pompidou MÁLAGA

                                                C’est le titre d’une peinture de 1952, Le Voyageur sans boussole, qui donne le ton de cette
                                                exposition de Jean Dubuffet (1901-1985), artiste prolifique qui érigea le non-savoir en
                                                principe pour créer une œuvre singulière, rythmée par des séries successives.
#ExpoDubuffetMalaga
                                                Le parcours rétrospectif déployé dans les salles du Centre Pompidou Málaga s’attache à
Site avec 2 personnages (Psycho-site E 380),
11 novembre 1981
                                                mettre en lumière les moments forts de la trajectoire de Dubuffet à travers quatre sections
Acrylique sur papier / 67 x 50 cm               qui rendent compte de l’audace formelle d’un artiste toujours en quête de recherches
Achat, 1982
MNAM-CCI © Centre Pompidou, MNAM-CCI /          picturales novatrices.
Service de la documentation photographique du
MNAM / Dist.RMN-GP
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commissariat                   Les premiers travaux témoignent de l’intérêt du peintre pour les dessins d’enfant, les
Sophie Duplaix                 graffitis et l’art brut, terme qu’il forge à partir de 1945 pour désigner des productions
Conservatrice en chef des      artistiques réalisées par des personnes évoluant hors de tout contexte culturel. Dubuffet
collections contemporaines,    renonce à tout ordre esthétique : frontalité, maladresse du dessin, liberté de la couleur
Musée national d’art moderne   caractérisent ses travaux.

                               Sont ici présentés des gouaches sur papier issues de la série « Un Voyage en métro » ou
                               encore des « Portraits à ressemblance extraite, à ressemblance cuite et confite dans la
                               mémoire, à ressemblance éclatée dans la mémoire de M. Jean Dubuffet peintre », ainsi qu’ils
                               furent décrits à l’occasion de leur présentation à la Galerie René Drouin en 1947, rendant de
                               fait ces modèles « plus beaux qu’ils croient », formule reprise de l’exposition d’alors pour
                               désigner cette première section, qui comporte également une œuvre de la fameuse série des
                               « Corps de dames ».

                               Suivront les recherches sur la matière, qui se présentent comme des visions rapprochées du
                               sol, compris comme un tissu continu et vibrant. Ces « célébrations du sol », menées par
                               l’artiste dans les années 1950 et jusqu’au début des années 1960, évoquées ici en particulier
                               avec trois ensembles de lithographies de la série des « Phénomènes » et une « Matériologie
                               » en papier mâché, explorent « Les Turbulences de la matière », titre de la seconde section.

                               S’entame alors un vaste cycle, « L’Hourloupe », objet de la troisième section, véritable mise
                               en place d’un nouveau langage, fait de cellules tantôt pleines, tantôt hachurées, et recourant
                               à un spectre coloré restreint (noir, blanc, rouge, bleu). « L’Hourloupe » occupera Dubuffet
                               pendant douze ans, de 1962 à 1974 : ce vocabulaire s’appliquera tant aux travaux en deux
                               dimensions qu’à l’exploration du volume et de l’architecture, jusqu’à l’élaboration d’un
                               spectacle d’un genre inédit, Coucou Bazar, dans lequel s’animeront lentement praticables et
                               personnages.

                               Plusieurs séries majeures, présentées dans la quatrième et dernière section, jalonnent
                               encore le parcours de l’artiste, tels les « Psycho-sites » ou les « Mires », réinventant chaque
                               fois une lecture du monde, qui remet en question la perception. Un ensemble représentatif
                               de l’ultime série des « Non-lieux », à la gestuelle inclassable, viendra clore un parcours qui,
                               avec une cinquantaine d’œuvres majeures issues des collections du Mnam-Centre Pompidou,

*                                           Le Voyageur sans boussole, 1952
                                            Cette œuvre s’inscrit dans la série des « Tables paysagées, paysages du mental, pierres
                                            philosophiques » (1951-1952). Dans ces « hauts-reliefs », essentiellement à l’huile sur Isorel,
                                            sont généralement distinguées deux zones : l’une céleste, une bande étroite et tortueuse,
                                            l’autre terrestre, vaste étendue de sol. Mais ce « voyageur sans boussole », errant tout à la
                                            fois dans l’épaisseur et sur la surface d’un terrain d’une incroyable richesse d’événements,
                                            semble moins perdu que déterminé à affirmer sa condition d’être au monde, en parfaite
                                            symbiose avec les éléments.

                                            Le Voyageur sans boussole, 8 juillet 1952
                                            Huile sur Isorel / 118,5 x 155 cm
                                            Achat, 1976
                                            © Adagp, Paris
                                            Photo © Georges Meguerditchian - Centre Pompidou,
                                            MNAM-CCI / Dist. RMN-GP

                               *
                                   Les visuels marqués de cette astérisque font partie de la sélection d’images disponibles pour la presse.
                                                    Pour les HD et conditions de reproduction, contactez l’attaché de presse de l’exposition :
                                                                            Timothée Nicot / + 33 1 44 78 45 79 / timothee.nicot@centrepompidou.fr
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                                        FOCUS SUR QUELQUES Œuvres

1. « Plus beaux qu’ils croient » : FIGURES ET PORTRAITS
                                                Un Voyage en métro... 1943                                                              *
        C’est sous l’appellation « Marionnettes de la ville et de la campagne »
      (1942-1945) que se développe le premier corpus d’œuvres considéré par
      Dubuffet comme cohérent et inaugurant la classification d’un travail qui
      fonctionne par séries. Les gouaches du Métro, qui en font partie, étaient
prévues à l’origine pour constituer un album sur ce thème. On retrouve dans la
 population bariolée des voyageurs, toujours faiblement différenciés par souci
  de proposer des archétypes, une nouvelle manière nourrie, entre autres, des
dessins d’enfants. La virtuosité du peintre trouve ici sa pleine expression, avec
    un répertoire de motifs restreint, tel un manifeste à la gloire de l’oubli des
                                          valeurs culturelles, si cher à l’artiste.

                                                                                 Métro, Mars 1943
                                                                 Gouache sur papier / 37 x 30 cm
                                                           Détail de l’album Un voyage en métro...
                                                                                         Dation, 1991
                                                                                   © Adagp, Paris
                                                                       Photo © Centre Pompidou,
                                                      MNAM-CCI / Philippe Migeat /Dist.RMN-GP

                                                       Campagne heureuse, 1944
                                                       Cette peinture fait partie de la série des « Marionnettes de la ville et de la
                                                       campagne » (1942-1945). Elle témoigne de la maturité d’un artiste, déjà âgé de
                                                       quarante-trois ans lors de la réalisation d’un tableau qui conjugue les traits
                                                       communs à ce corpus – frontalité, maladresse du dessin, liberté de la couleur
                                                       – mais aussi son dépassement, grâce à un traitement élaboré de la matière
                                                       picturale, annonciateur de l’évolution ultérieure des recherches. Cette série
                                                       n’est pas sans rappeler Paul Klee ou certains peintres de l’école de Paris, ainsi
                                                       que les caractères propres aux productions que Dubuffet désignera sous le
                                                       terme d’Art brut, à partir de 1945 – cet art éclos en dehors de toute référence
                                                       culturelle.

                                                       Campagne heureuse, Août 1944
                                                       Huile sur toile / 130,5 x 89 cm
                                                       Achat, 1981
                                                       © Adagp, Paris
                                                       Photo © Service de la documentation photographique
                                                       du MNAM - Centre Pompidou,
                                                       MNAM-CCI /Dist. RMN-GP
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                                                                                                                Pierre Matisse portrait obscur, 1947
                                                               Les « Portraits à ressemblance extraite, à ressemblance cuite et confite dans
                                                                    la mémoire, à ressemblance éclatée dans la mémoire de M. Jean Dubuffet
                                                           peintre » sont exposés à la galerie René Drouin à Paris du 7 au 31 octobre 1947,
                                                           et ainsi désignés dans le catalogue. C’est autour du cercle d’hommes de lettres
                                                                      et de gens de l’art, réunis dans le cadre de déjeuners par Florence Gould,
                                                             que Dubuffet, sollicité par la maîtresse de maison, développe l’étonnante série
                                                          « Plus beaux qu’ils croient (Portraits) » (1946-1947). Dans Pierre Matisse portrait
                                                           obscur, évoquant le premier marchand américain de Dubuffet, l’artiste pousse à
                                                            l’extrême les tonalités sourdes. En quête de l’essence des choses, il dépasse la
                                                                                  singularité du modèle en faveur d’une représentation archétypale.

                                                          Pierre Matisse portrait obscur, Juillet - Août 1947
                                                          Huile, gravier, sable sur toile / 130 x 97,3 cm
                                                          Dation Pierre Matisse, 1991
                                                          © Adagp, Paris
                                                          © Philippe Migeat - Centre Pompidou,
                                                          MNAM-CCI / Dist. RMN-GP

*

                                      Portrait d’Edith Boissonnas, 1947
                               Portrait de Charles-Albert Cingria, 1947
                                               Portrait de Dhôtel, 1947
  Si les portraits peints répondent pleinement à l’objectif poursuivi par Dubuffet
 de rendre sa fascination pour le « petit théâtre des grimaces et des torsions »,
qui anime certains visages, les portraits dessinés n’en sont pas moins extrêmes
          dans leur approche. Toutefois, dans le portrait au crayon et à l’encre de
    l’écrivain André Dhôtel, les cercles concentriques des yeux et des lunettes, la
denture de biais et les joues creusées témoignent d’un regard à la fois tendre et
 grinçant sur le personnage. L’écrivain Charles-Albert Cingria et la poétesse et
     écrivaine Edith Boissonnas, représentés en pied, sont quant à eux suggérés
         tant par des tracés sommaires que par un remplissage au fusain ou à la
                                    gouache débordant par endroits les contours.

                                                    Portrait d’Edith Boissonnas, Janvier - Février 1947
                                                       Fusain et gouache sur papier / 48,3 x 31,4 cm
                                                              Don de l’Université de Neuchâtel, 1992
                                                                                       © Adagp, Paris
                                                        Photo © Philippe Migeat - Centre Pompidou,
                                                                          MNAM-CCI / Dist. RMN-GP
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                                                                 Le Métafizyx, 1950                                                         *
 La série des « Corps de dames » (1950-1951) peut être considérée comme un
développement des portraits. Max Loreau, l’exégète de Dubuffet, ne manquera
    pas de souligner l’étonnante proximité entre certains tableaux de « Corps de
           dames » et certains portraits. Ce lien confirme la volonté de Dubuffet
          d’atteindre dans sa peinture ce caractère d’universalité qui permet de
confondre en une même surface corps, visage et paysage. Remplissant la toile
       d’un corps ample, généreux et démesuré, les jambes tronquées et la tête
       minuscule, les créatures célébrées, souvent hilares ou grimaçantes, aux
    attributs féminins bien visibles, semblent exprimer la jubilation du peintre à
                                     triturer et à lacérer la matière somptueuse.

                                                                               Le Métafizyx, Août 1950
                                                                       Huile sur toile / 116 x 89,5 cm
                                                                                           Achat, 1976
                                                                                      © Adagp, Paris
                                                Photo © Service de la documentation photographique
                                                                       du MNAM - Centre Pompidou,
                                                                          MNAM-CCI / Dist. RMN-GP

2. LES TURBULENCES DE LA MATIère
                                                          Fond de rivière, [1927]
                                                          Dubuffet a passé sous silence la quasi-totalité de sa production antérieure à
                                                          1942, qu’il désignait sous le terme de « Préhistoire ». Seules une dizaine
                                                          d’œuvres de cette période sont reproduites dans la première édition, datée de
                                                          1966, du Fascicule I du catalogue des travaux de l’artiste, avant que la
                                                          Fondation Dubuffet, dans la réédition de 1993, n’insère un important additif
                                                          comprenant l’ensemble des œuvres antérieures à 1942. Au milieu des portraits
                                                          de proches, des paysages et des natures mortes pour la plupart de facture
                                                          classique, une petite huile sur toile, présumée de 1927, semble sortir du lot :
                                                          un Fond de rivière, qui préfigure étonnamment les ensembles majeurs dédiés, à
                                                          partir de 1957, à la « célébration du sol ».
*
                                                          Fond de rivière, [1927]
                                                          Huile sur toile / 54 x 63,5 cm
                                                          Legs de M. André Berne-Joffroy, 2009
                                                          © Adagp, Paris
                                                          Photo © Philippe Migeat - Centre Pompidou,
                                                          MNAM-CCI / Dist. RMN-GP
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                                                            Texte granuleux I, 1959
                                                            La vaste entreprise de « Célébration du sol », qui occupera Dubuffet de 1957 à
                                                            1959, avec notamment ses séries des « Texturologies » et des « Topographies »,
                                                            s’accompagne, dans le même esprit, d’autres séries majeures, telles les
                                                            lithographies des « Phénomènes » (1958-1963). Texte granuleux I s’inscrit dans
                                                            ces recherches aux ramifications multiples. Les empreintes et résilles,
                                                            sous-ensemble dont fait partie ce petit dessin, se situent sur le plan formel et
                                                            technique dans la continuité des « Texturologies », constellations de points sur
                                                            des fonds bruns très subtils. Ici, les effets sont obtenus avec de l’huile noire,
                                                            par empreinte de feuille.

                                                            Texte granuleux I, Janvier 1959
                                                            Empreinte
                                                            Huile noire sur papier / 24 x 27,2 cm
                                                            Achat, 1983
                                                            © Adagp, Paris
                                                            Photo © Philippe Migeat - Centre Pompidou,
                                                            MNAM-CCI / Dist. RMN-GP

Barbe d’Ormuzd, 1959
Les « Barbes » apparaissent comme une variation à partir des « Texturologies ».
Ce sont tantôt des assemblages d’empreintes, à l’encre de Chine, tantôt des
assemblages, à l’huile sur papier, comme la Barbe d’Ormuzd, ou encore des
peintures à l’huile sur toile. Cette série singulière naît à Vence, où Dubuffet a
des ateliers, suite à un échange épistolaire avec son ami d’enfance, l’écrivain
Georges Limbour. En 1960, l’artiste consacrera également au thème des
« Barbes » un poème intitulé La Fleur de barbe, calligraphié et illustré de
planches, pour une édition en tirage limité. Ce poème sera également mis en
musique par Dubuffet dans le cadre de ses expériences musicales menées au
tout début des années 1960.

                                                                              La Barbe d’Ormuzd, 1959
                                                         Huile sur cartons collés sur toile / 77 x 55 cm
                                                                                  Achat de l’Etat, 1960
                                                                                      Attribution, 1961
                                                                                        © Adagp, Paris
                                                  Photo © Service de la documentation photographique
                                                                          du MNAM - Centre Pompidou,
                                                                            MNAM-CCI / Dist. RMN-GP
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                                                     Messe de terre, 1959-60
      Dans la continuité de la vaste réflexion sur les sols, entamée depuis 1957
(et déjà portée en germe dans nombre d’œuvres antérieures), naît une nouvelle
    série, les « Matériologies » (1959-1960). Longuement mûrie, elle peut être
  considérée comme l’aboutissement des travaux sur les sols, leur apothéose.
  Il s’agit pour le peintre de s’approcher au plus près de ces morceaux de terre
     riche et brunâtre, qui semblent contenir toute la substance nourricière de
l’univers. Par un procédé mimétique mais des moyens artificiels - ici du papier
 mâché -, Dubuffet nous donne à voir comme des épaisses parcelles de terrain
 découpées, avec leurs reliefs accidentés, qui pourraient presque faire illusion.
                                                                                                                                          *
                                                                                       Messe de terre
                                                                        [Décembre 1959 - Mai 1960]
                                                        Papier mâché collé sur Isorel / 150 x 195 cm
                                                                Donation de M. Daniel Cordier, 1977
                                               En dépôt au Musée des Abattoirs - Frac Midi-Pyrénées
                                                                                           (Toulouse)
                                                                                      © Adagp, Paris
                                                        Photo © Philippe Migeat - Centre Pompidou,
                                                                         MNAM-CCI / Dist. RMN-GP

                                                          Les Phénomènes, 1958-63
                                                          Le travail sur les lithographies des « Phénomènes », qui s’étend de 1958 à
                                                          1963, donnera lieu à 24 albums (13 en noir, 9 en couleur et 2 de « planches de
                                                          rebut »). Fin 1957, à l’occasion de la réalisation de reports d’assemblages,
                                                          l’intérêt de l’artiste se porte rapidement sur la confection des planches de base,
                                                          qui deviennent l’objet principal de sa recherche. Celle-ci prend une telle
                                                          ampleur que Dubuffet installe, tant à Paris qu’à Vence, un atelier dédié à la
                                                          lithographie. Le procédé se prête à la prise d’empreintes de toutes sortes ou
                                                          encore à l’application de feuilles « sur des plaques nappées d’encre que je
                                                          parsemais de menus éléments, tels que fils, miettes, petits morceaux de papier
                                                          déchirés et tous débris divers. »

                                                          16. Gravier perlier, mars 1959
                                                          Lithographie sur vélin d’Arches à la forme / 63 x 45 cm
                                                          Détail de l’album Eaux, pierres, sables, septembre 1959
                                                          Achat, 1976
                                                          © Adagp, Paris
                                                          Photo © Philippe Migeat - Centre Pompidou,
                                                          MNAM-CCI / Dist. RMN-GP
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3. L’HOURLOUPE, ou l’INVENTION D’UN NOUVEAU LANGAGE

                                                       La Gigue irlandaise, 1961
                                                       La plongée de Dubuffet à partir de 1957 dans les innombrables effets de la
                                                       matière le conduit en 1961 à un revirement radical avec « Paris Circus », série
                                                       dans laquelle l’artiste brosse un tableau enjoué et coloré de la ville retrouvée.
                                                       Mais rapidement, les boutiques et étalages de marchandises sont soumis à un
                                                       traitement tendant à les réduire à des « espèces de magmas grouillants
                                                       multicolores à caractère d’opus incertum ». Ce procédé donnera naissance à la
                                                       série des « Légendes » à laquelle appartient La Gigue irlandaise. Le tableau,
                                                       dont le titre renvoie à une danse remuante et endiablée, semble pris d’un
                                                       tremblement généralisé, évoqué par des alvéoles préfigurant les cellules de
*                                                      « L’Hourloupe ».

                                                       La Gigue irlandaise,
                                                       18 -19 septembre 1961
                                                       Huile sur toile / 113,5 x 145,5 cm
                                                       Dation, 1986
                                                       © Adagp, Paris
                                                       Photo © Service de la documentation photographique
                                                       du MNAM - Centre Pompidou,
                                                       MNAM-CCI / Dist. RMN-GP

                                                     Houle du virtuel, 1963                                                            *
                                                       Locus agitatus, 1963
                                                 Chaîne de mémoire III, 1964
« L’Hourloupe » (1962-1974) est un vaste cycle qui occupe Dubuffet pendant une
    douzaine d’années, et connaît d’innombrables développements en termes de
  dessin, peinture, sculpture, architecture, spectacle… C’est à partir de croquis
réalisés machinalement au téléphone par l’artiste avec des stylos bille rouge et
      bleu que naît « L’Hourloupe », que l’on peut définir comme l’invention d’un
     vocabulaire. C’est par le moyen d’un langage fait de cellules tantôt pleines,
     tantôt hachurées, recourant à un spectre coloré restreint, que l’artiste nous
      livre sa lecture du monde, compris comme un continuum ininterrompu où
                                                     chaque point a valeur égale.

                                                                                    Houle du virtuel
                                                                               5-13 novembre 1963
                                                                      Huile sur toile / 220 x 189 cm
                                                                              Achat de l’État, 1965
                                                                                  Attribution, 1976
                                                                  En dépôt au Musée de Grenoble
                                                                                    © Adagp, Paris
                                                          © Jacqueline Hyde - Centre Pompidou,
                                                                       MNAM-CCI / Dist. RMN-GP
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                                                                                                                                                             *

                                                 Le Train de pendules
                                                                           Le Train de pendules, 1965
                                                     2 - 28 avril 1965     Les dessins de « L’Hourloupe », 1964-66
                                        Peinture vinylique sur papier
                                    marouflé sur toile / 125 x 400 cm
                                                                           Rien n’étant univoque chez Dubuffet, « L’Hourloupe », sans maintenir sa forme
                                                Achat de l’État, 1965      la plus orthodoxe de façon continue – même si celle-ci s’affirme au cours des
                                                    Attribution, 1976
                                                     © Adagp, Paris        années – générera de multiples recherches, passant par des apartés plus
                    © Service de la documentation photographique du        riches en couleur ou des inventaires systématiques d’objets et de figures.
                 MNAM - Centre Pompidou, MNAM-CCI / Dist. RMN-GP
                                                                           Ainsi seront déclinés et placés à un niveau équivalent arbre, église, brouette,
                                                                           tournevis, ou encore réchaud-four à gaz, dont la représentation fait glisser le
                                                                           regard vers la perception d’un crâne, comme un commentaire sur la vanité de
                                                                           l’entreprise qui consiste à nommer les choses. Certains objets viendront
                                                                           peupler les grandes compositions, tel Le Train de pendules, avec sa succession
                                                                           d’horloges.

4. Sites, mires et non-lieux
                                                                                          « Sites », 1981                                                    *
 Toujours taraudé, à près de quatre-vingts ans, par la question de la figuration,
    à laquelle, insatiable, il a pourtant apporté tant de solutions plastiques – et
     conceptuelles – à travers le développement de nouvelles séries, Dubuffet
entreprend des peintures à l’acrylique sur papier qu’il dénommera a posteriori
       « Psycho-sites » (1981-1982). L’ambition est de radicaliser la démarche
    entreprise autour de la notion de lieux habités de figures pour aborder des
« idées de sites » et des « idées de personnages ». De telles expressions visent
  à désigner l’absence de spécificité des lieux évoqués et l’indétermination des
 figures (une ou plusieurs) qui y apparaissent, l’incertitude étant renforcée par
                                           des aberrations d’échelle et de points de vue.

                                                                            Site avec 2 personnages (Psycho-site E 380)
                                                                                                    11 novembre 1981
                                                                                     Acrylique sur papier / 67 x 50 cm
                                                                                                           Achat, 1982
                                                                                                       © Adagp, Paris
                                                                 Photo © Service de la documentation photographique
                                                                                       du MNAM - Centre Pompidou,
                                                                                          MNAM-CCI / Dist. RMN-GP
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                                                                     Mire G 131 (Kowloon), 1983
                                                                     Le Cours des choses, 1983
                                                                     La série des « Mires » (1983-1984) est conçue selon la déclinaison d’un module
                                                                     de feuilles de papier, de format 67 x 100 cm, peintes à l’acrylique et agencées
                                                                     sur toile. Le Cours des choses, réalisé pour le pavillon français de la Biennale de
                                                                     Venise de 1984, est le plus grand tableau de cette série. Dans une composition
                                                                     comprenant trente-deux éléments, l’artiste, n’ayant plus ni la mobilité
                                                                     suffisante ni la place requise, a dû progresser unité par unité. La cohérence
                                                                     visuelle de l’ensemble en est d’autant plus étonnante que les « Mires », avec
                                                                     leurs tracés bleu et rouge sur fond blanc (Boléro) ou avec un fond jaune
                                                                     (Kowloon) – sans renoncer à diverses subtiles variations de couleur – semblent
                                                                     reposer sur une gestualité qui n’autoriserait que la spontanéité du trait.

                                                                     Mire G 131 (Kowloon), 9 septembre 1983
                                                                     Acrylique sur papier marouflé sur toile / 134 x 100 cm
                                                                     Don de la Galerie Jeanne Bucher, 1985
                                                                     © Adagp, Paris
                                                                     Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI / Service de la
                                                                     documentation photographique du MNAM / Dist.RMN-GP

*

                                             Donnée (Non-lieu H 10), 24 avril 1984
                                                                                                                                                       *
                             Acrylique sur papier marouflé sur toile / 67 x 100 cm
                                                                     Dation, 1986
                                                                  © Adagp, Paris
                            Photo © Service de la documentation photographique
                                                   du MNAM - Centre Pompidou,
                                                      MNAM-CCI / Dist. RMN-GP

Donnée (Non-lieu H 10), 1984
Donnée (Non-lieu H 57), 1984
Dramatique XVI (Non-lieu H 139), 1984
Idéoplasme (Non-lieu L 20), 1984
Passe Flux (Non-lieu L 50), 1984
Au seuil de sa vie, Dubuffet franchit le pas ultime pour atteindre ce qui apparaît
comme l’aboutissement le plus radical de sa production picturale : la pure
dématérialisation. C’est l’objet des « Non-lieux », auxquels l’artiste s’attelle
d’avril à décembre 1984. Du même format de référence que les « Mires », ils
consistent en des tracés erratiques, zigzagants ou entremêlés, cheminant au
hasard, et de différentes couleurs, formant parfois des zones plus denses, le
tout exclusivement sur fond noir peint. À la fois « champ d’être », « champ de
vide », « champ de pure pensée », le « Non-lieu », comme l’évoque ce terme,
pousse l’interrogation jusqu’à sa limite extrême en mettant en question
l’existence même de ce que nous voyons.
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                                            LISTE DES Œuvres EXPOSÉES
                                            Toutes les œuvres exposées appartiennent aux collections du Musée national d’art moderne -
                                            Centre Pompidou, Paris

Le Voyageur sans boussole,                        Métro, mars 1943                                   Corps de dame, juin-août 1950
8 juillet 1952                                    37 × 30 cm                                         Encre de Chine sur papier
Huile sur Isorel                                  55,2 × 48,5 cm                                     27 × 21 cm
118,5 × 155 cm                                                                                       55,6 × 43 cm avec cadre
                                                  Métro, mars 1943
127,5 × 164 cm avec cadre                                                                            Donation de M. Daniel Cordier, 1989
                                                  37 × 30 cm
Achat, 1976                                                                                          En dépôt au Musée des Abattoirs – Frac
                                                  55 × 48 cm
                                                                                                     Midi-Pyrénées (Toulouse)
1. « Plus beaux qu’ils croient » :
                                                  Campagne heureuse, août 1944
figures et portraits                                                                                 Le Métafizyx, août 1950
                                                  Huile sur toile
                                                                                                     Huile sur toile
Un voyage en métro, la connaissance de            130,5 × 89 cm
                                                                                                     116 × 89,5 cm
Paris par son sous-sol avec                       137,5 × 96,5 cm avec cadre
                                                                                                     126 × 99 cm avec cadre
renouvellement complet de tous les                Achat, 1981
                                                                                                     Achat, 1976
personnages à chaque station. Les
                                                  Portrait d’Édith Boissonnas,
dessous de la capitale, parcours complet,
                                                  janvier-février 1947                               2. Les turbulences de la matière
mars 1943
                                                  Fusain et gouache sur papier
Album contenant une planche de titre et                                                              Fond de rivière [1927]
                                                  48,3 × 31,4 cm
11 planches                                                                                          Huile sur toile
                                                  66,5 × 51,5 cm avec cadre
Gouache sur papier                                                                                   54 × 63,5 cm
                                                  Don de l’Université de Neuchâtel, 1992
Dation, 1991                                                                                         58,3 × 68 cm avec cadre
                                                  Portrait de Charles-Albert Cingria,                Legs de M. André Berne-Joffroy, 2009
Détail des œuvres exposées :
                                                  juin 1947
Planche de titre « Un voyage en métro »                                                              Texte granuleux I, janvier 1959
                                                  Mine graphite et gouache sur papier
mars 1943                                                                                            Empreinte
                                                  48 × 34 cm
37 × 30 cm                                                                                           Huile noire sur papier
                                                  63,5 × 49,3 cm avec cadre
53,1 × 47 cm                                                                                         24 × 27,2 cm
                                                  Donation de M. Daniel Cordier, 1989
                                                                                                     28 × 31,3 cm avec cadre
Métro, 10 mars 1943                               En dépôt au Musée des Abattoirs – Frac
                                                                                                     Achat, 1983
37 × 30 cm                                        Midi-Pyrénées (Toulouse)
55,2 × 48,5 cm                                                                                       La Barbe d’Ormuzd, 1959
                                                  Pierre Matisse portrait obscur,
                                                                                                     Huile sur cartons collés sur toile
Métro, 11 mars 1943                               juillet-août 1947
                                                                                                     77 × 55 cm
37 × 30 cm                                        Huile, gravier, sable sur toile
                                                                                                     81,7 × 59, 6 cm avec cadre
55,2 × 48,5 cm                                    130 × 97,3 cm
                                                                                                     Achat de l’État, 1960
                                                  138,5 × 106 cm avec cadre
Métro, mars 1943                                                                                     Attribution, 1961
                                                  Dation Pierre Matisse, 1991
37 × 30 cm
                                                                                                     Messe de terre
55,2 × 48,5 cm                                    Portrait de Dhôtel, juillet-août 1947
                                                                                                     [décembre 1959-mai 1960]
                                                  Mine graphite et encre de Chine sur
Métro, mars 1943                                                                                     Papier mâché collé sur Isorel
                                                  papier
37 × 30 cm                                                                                           150 × 195 cm
                                                  34,9 × 26,4 cm
55,2 × 48,5 cm                                                                                       152,5 × 198,2 cm avec cadre
                                                  51,5 × 43,6 cm avec cadre
Métro, mars 1943                                                                                     Donation de M. Daniel Cordier, 1977
                                                  Donation de M. Daniel Cordier, 1989
37 × 30 cm                                                                                           En dépôt au Musée des Abattoirs – Frac
                                                  En dépôt au Musée des Abattoirs – Frac
55,2 × 48,5 cm                                                                                       Midi-Pyrénées (Toulouse)
                                                  Midi-Pyrénées (Toulouse)
13

Eaux, pierres, sables, septembre 1959    1. Soir, août 1959                       Houle du virtuel, 5-13 novembre 1963
Dixième des albums de planches en        2. Secret, août 1959                     Huile sur toile
noir de la série des « Phénomènes »      3. Aire rêveuse, septembre 1958          220 × 189 cm
Portfolio de 22 éléments, dont 18        4. Jeux et Congrès, avril 1959           222,5 × 192 cm avec cadre
planches, dans un emboîtage              5. Silence, août 1959                    Achat de l’État, 1965
Lithographie sur vélin d’Arches à la     6. Aménité, août 1959                    Attribution, 1976
forme                                    7. Fragiles installations de l’ombre,    En dépôt au Musée de Grenoble
Emboîtage : 64,7 × 46,4 × 2,7 cm         août 1958
                                                                                  Chaîne de mémoire III (EG 130),
Chaque feuille : 63 × 45 cm              8. Austère lieu, août 1958
                                                                                  3 décembre 1964
78 × 63 cm avec cadre                    9. Tracas, août 1959
                                                                                  Peinture vinylique sur papier marouflé
Éditeur : Jean Dubuffet                  10. Or et ombre, août 1958
                                                                                  sur toile
Imprimeur : Fequet et Baudier, Paris,
                                         Tables rases, janvier 1962               100 × 134,6 cm
pour la typographie
                                         Huitième des albums de planches en       102 × 137 cm avec cadre
XIII/XXII
                                         couleur de la série des « Phénomènes »   Achat, 1982
Achat, 1976
                                         Portfolio de 14 éléments, dont 10
1. Torrent, février 1959                                                          Église I (H23), 9 avril 1964
                                         planches, dans un emboîtage
2. Travail d’eau, avril 1959                                                      Encre de Chine sur papier
                                         Lithographie en 3 couleurs sur vélin
3. Le vent et l’eau, avril 1959                                                   32,7 × 25,2 cm
                                         d’Arches à la forme
4. Orgues du sol, mars 1959                                                       55,5 × 43 cm avec cadre
                                         Emboîtage : 67 × 47 × 3 cm
5. L’écoulement de l’eau, avril 1959                                              Achat, 1983
                                         Chaque feuille : 63,3 × 45 cm
6. L’eau radieuse, avril 1959            78 × 63 cm avec cadre                    Arbre IV (H 46), 26 avril 1964
7. Eau vive et pierres, mars 1959        Éditeur : Jean Dubuffet                  Encre de Chine sur papier
8. Crique pierreuse, février 1959        Imprimeur : Fequet et Baudier, Paris,    33,5 × 25 cm
9. Les squales, février 1959             pour la typographie                      55,5 × 43 cm avec cadre
10. L’écume des roches, février 1959     VI/XX                                    Achat, 1983
11. Nuagerie rocheuse, février 1959      Achat, 1976
12. L’eau dévastatrice, janvier 1959                                              Tournevis I (H 53), 26 mai 1964
                                         1. Épanchement, avril 1959               Marqueur, stylo-bille sur papier
13. Perles, avril 1959
                                         2. Lit d’apaisement, septembre 1958      27 × 21 cm
14. Le rocher rongé, avril 1959
                                         3. L’attrait du vide, août 1959          55,5 × 43 cm avec cadre
15. Texte de roche, mars 1959
                                         4. Jeux d’ombre, août 1958               Achat, 1983
16. Gravier perlier, mars 1959
                                         5. Espoir, août 1959
17. Amas, mars 1959
                                         6. Légende plâtreuse, août 1959          Brouette X (H 82), 19 juillet 1964
18. Sable, mars 1959
                                         7. Terre agitée, avril 1959              Marqueur sur papier
Cadastre, octobre 1960                   8. Vie discrète, août 1959               21 × 27 cm
Cinquième des albums de planches en      9. Dispositif au sol, septembre 1958     55,5 × 43 cm avec cadre
couleur de la série des « Phénomènes »   10. Liens intimes, août 1959             Achat, 1983
Portfolio de 14 éléments, dont 10
                                                                                  Brouette XV (H 88), 21 juillet 1964
planches, dans un emboîtage              3. L’Hourloupe ou l’invention
                                                                                  Marqueur, stylo-bille sur papier
Lithographie en 5 couleurs sur vélin     d’un nouveau langage
                                                                                  27 × 21 cm
d’Arches à la forme
                                         La Gigue irlandaise,                     55,5 × 43 cm avec cadre
Emboîtage : 66,6 × 47 × 3 cm
                                         18-19 septembre 1961                     Achat, 1983
Chaque feuille : 63 × 45,5 cm
                                         Huile sur toile
78 × 63 cm avec cadre                                                             Le Train de pendules, 24-28 avril 1965
                                         113,5 × 145,5 cm
Éditeur : Jean Dubuffet                                                           Peinture vinylique sur papier marouflé
                                         Dation, 1986
Imprimeur : Fequet et Baudier, Paris,                                             sur toile
pour la typographie                      Locus agitatus (EG 52), 6 février 1963   125 × 400 cm
VI/XX                                    Gouache sur papier                       Achat de l’État, 1965
Achat, 1976                              50 × 67 cm                               Attribution, 1976
                                         63,5 × 78,5 cm avec cadre
                                         Achat, 1983
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Bouteille, 21 décembre 1965                Site avec 2 personnages                   Donnée (Non-lieu H 10), 24 avril 1984
Marqueur sur papier                        (Psycho-site E 283), 5 septembre 1981     Acrylique sur papier marouflé sur toile
27 × 21 cm                                 Acrylique sur papier                      67 × 100 cm
55,5 × 43 cm avec cadre                    67 × 50 cm                                70 × 103 cm avec cadre
Achat, 1983                                71,5 × 54,6 cm avec cadre                 Dation, 1986
                                           Achat, 1982
Tasse de thé, 27 décembre 1965                                                       Donnée (Non-lieu H 57), 30 mai 1984
Gouache, crayons de couleur sur papier     Site avec 2 personnages                   Acrylique sur papier marouflé sur toile
27 × 21 cm                                 (Psycho-site E 313), 21 septembre 1981    67 × 100 cm
55,5 × 43 cm avec cadre                    Acrylique sur papier marouflé sur toile   70 × 103 cm avec cadre
Achat, 1983                                50 × 67 cm                                Dation, 1986
                                           52,4 × 70 cm avec cadre
Cuisinière à gaz (M 22), 22 février 1966                                             Dramatique XVI (Non-lieu H 139),
                                           Dation, 1986
Marqueur sur papier                                                                  30 août 1984
28,3 × 21,7 cm                             Site avec 2 personnages                   Acrylique sur papier marouflé sur toile
55,5 × 43 cm avec cadre                    (Psycho-site E 348), 19 octobre 1981      67 × 100 cm
Achat, 1983                                Acrylique sur papier marouflé sur toile   70,6 × 102 cm avec cadre
                                           67 × 50 cm                                Dation, 1986
Réchaud-four à gaz (M 51),
                                           75 × 52,3 cm avec cadre
18 mars 1966                                                                         Idéoplasme XVI (Non-lieu L 20),
                                           Dation, 1986
Marqueur, mine graphite sur papier                                                   8 octobre 1984
27 × 21 cm                                 Site avec un personnage                   Acrylique sur papier marouflé sur toile
55,5 × 43 cm avec cadre                    (Psycho-site E 365), 2 novembre 1981      100 × 67 cm
Achat, 1983                                Acrylique sur papier                      102 × 70,5 cm avec cadre
                                           50 × 67 cm                                Dation, 1986
4. Sites, Mires et Non-lieux               54,6 × 71,6 cm avec cadre
                                                                                     Passe flux (Non-lieu L 50),
                                           Don de l’artiste, 1982
Site avec 2 personnages                                                              22 novembre 1984
(Psycho-site E 207), 11 juillet 1981       Site avec 2 personnages                   Acrylique sur papier marouflé sur toile
Acrylique sur papier marouflé sur toile    (Psycho-site E 380), 11 novembre 1981     67 × 100 cm
67 × 50 cm                                 Acrylique sur papier                      70,5 × 102,4 cm avec cadre
69,8 × 52 cm avec cadre                    67 × 50 cm                                Dation, 1986
Dation, 1986                               71,8 × 55 cm avec cadre                   En dépôt au Musée de Grenoble
                                           Achat, 1982
Site avec 3 personnages
(Psycho-site E 246), 11 août 1981          Mire G 131 (Kowloon), 9 septembre 1983
Acrylique sur papier marouflé sur toile    Acrylique sur papier marouflé sur toile
67 × 50 cm                                 134 × 100 cm
69,9 × 52 cm avec cadre                    137,3 × 103 cm avec cadre
Dation, 1986                               Don de la Galerie Jeanne Bucher, 1985

Site avec 3 personnages                    Le Cours des choses – Mire G 174
(Psycho-site E 268), 26 août 1981          (Boléro), 22 décembre 1983
Acrylique sur papier marouflé sur toile    Acrylique sur papier marouflé sur toile
67 × 50 cm                                 268 × 800 cm (en 4 panneaux)
70 × 52,4 cm avec cadre                    Achat, 1985
Dation, 1986

Site avec 3 personnages
(Psycho-site E 271), 27 août 1981
Acrylique sur papier marouflé sur toile
67 × 50 cm
70 × 52,4 cm avec cadre
Dation, 1986
15

     le centre pompidou MÁLAGA
     Depuis son inauguration en 2015, le Centre Pompidou Málaga invite son public à faire
     l’expérience du Centre Pompidou à travers la richesse de sa collection, l’excellence de sa
     programmation et le croisement des disciplines artistiques.

     Première implantation à l’étranger de l’institution française, le Centre Pompidou Málaga a
     accueilli plus de 500 000 visiteurs depuis son ouverture, un chiffre déjà record pour cette ville
     Andalouse de 600 000 habitants.

     Le Centre Pompidou Málaga et son bâtiment iconique « El Cubo », revisité par l’artiste
     français Daniel Buren, sont ainsi devenus le symbole incontestable de l’attractivité et du
     rayonnement d’une ville ayant fait le pari de la culture. Málaga compte désormais parmi les
     destinations incontournables du tourisme culturel en Espagne.

     En février 2018, le Centre Pompidou et la municipalité de Málaga ont annoncé leur intention
     commune de prolonger leur partenariat pour une durée de cinq ans. Forts du succès du
     Centre Pompidou Málaga, Francisco de la Torre Prados, Maire de la ville, et Serge Lasvignes,
     Président du Centre Pompidou, ont signé un accord manifestant la volonté commune
     d’étendre ce partenariat fructueux jusqu’en 2025.

     En s’engageant dès aujourd’hui dans le renouvellement de ce partenariat, les équipes
     travaillent d’ores et déjà aux futures programmations du Centre Pompidou Málaga : autour
     d’une traversée de l’art des 20e et 21e siècles – conçue avec les œuvres majeures de la
     collection du Centre Pompidou – seront proposé chaque année, des expositions temporaires,
     des manifestations de danse, des performances, des concerts, du cinéma, des conférences,
     des ateliers et programmes de médiation, pour tous les publics, et en lien avec la scène
     artistique locale et espagnole.

                                                         Centre Pompidou Málaga
                                                         © Carlos Criado / Ayuntamiento de Málaga
                                                         El Cubo : Incubé, travail in situ, Daniel Buren
                                                         Mars 2015
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     À VENIR...
     GONFLÉS À BLOC                                       Vers 1950, la recherche sur les matières
     PUMPED UP                                            plastiques a permis de produire des
     DU 8 NOVEMBRE au 3 FÉVRIER 2019                      réalisations utilisant l’air comme matériau.
     dates prévisionnelles                                Issues du domaine de l’aérospatiale, ces
                                                          innovations trouvent rapidement des
     commissariat                                         applications dans la construction civile et le
     Valentina Moimas                                     design. Dans les années 1960 et 1970,
                                                          les structures gonflables investissent le
                                                          quotidien sous forme de meubles, de
                                                          bâtiments, d’environnements spatiaux.
                                                          En architecture, elles ouvrent une réflexion
                                                          sur des nouveaux modes d’habiter où
                                                          l’homme est de plus en plus en mouvement,
                                                          où les bâtiments peuvent être déplacés et où
                                                          la ville se développe en échappant aux
                                                          contraintes de l’environnement. Le mobilier
                                                          pneumatique participe à cette formulation
                                                          d’un habitat sans cesse transformable.
                                                          Entre architecture et arts plastiques, les
                                                          environnements spatiaux et les objets
                                                          gonflables expérimentent l’interaction
                                                          possible entre l’homme et ce qui l’entoure,
     Graham Stevens Atmosfield, St Katherine’s dock,      une fois la membrane plastique transformée
     Londres, 1969 - Achat en 2005 - Collection Centre    en extension du corps.
     Pompidou, Paris / Musée national d’art moderne /
     centre de création industrielle © Centre Pompidou,
     Mnam-Cci / Ph.Migeat / Dist. RMN-GP © Droits
     réservés
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                                       INFORMATIONS PRATIQUES
contacts presse                        Accès et tarifs

Dorothée Mireux                        Centre Pompidou Málaga / Pasaje Dr. Carrillo Casaux (Muelle Uno), Puerto de Málaga, 29016 Málaga, España
+ 33 1 44 78 46 60                     Horaires : ouvert tous les jours de 9H30 à 20H, sauf le mardi, jours et veilles de jours fériés.
dorothee.mireux@centrepompidou.fr
                                       Tarif Centre Pompidou Málaga :
Timothée Nicot                         7 €, tarif réduit 4 € pour les expositions permanentes / 4 €, tarif réduit 2,50 € pour les expositions temporaires.
+ 33 1 44 78 45 79                     Billet exposition temporaire + permanente : 9 €, tarif réduit 5,50 €. Pass annuel individuel : 18 €, tarif réduit 15 €
timothee.nicot@centrepompidou.fr       Tarif Centre Pompidou Málaga + Casa natal Picasso + Musée d’Art russe :
Anne-Marie Pereira                     Pass annuel 30 €, tarif réduit 25 € / Pass hebdomadaire 15 €, tarif réduit 10 €
+ 33 1 44 78 40 69
anne-marie.pereira@centrepompidou.fr

Élodie Vincent                         au même moment au centre pompidou
+ 33 1 44 78 48 56
                                       À MÁLAGA                                   Au Musée                                   À metz
elodie.vincent@centrepompidou.fr
                                       Les utopies modernes                       MUSÉE EN Œuvre(s)                          COUPLES MODERNES
centrepompidou.fr/presse               une traversée de l'art                     NOUVELLE Présentation                      Jusqu’au 20 AOûT 2018
cliquez ici pour accéder               du 2Oe et 21e siècles                      DES COLLECTIONS
                                                                                                                             La Monte Young,
à l'espace pressse                     Jusqu'au 2 mars 2020                       CONTEMPORAINES
                                                                                                                             Marian Zazeela
                                                                                  DEPUIS LE 20 SEPTEMBRE 2017
                                       Matériaux retroprojetés                                                               Dream House, 1990
presse@centrepompidou.fr                                                          contact Timothée Nicot
                                       2 juillet 2018 – 11 janvier 2019                                                      JUSQU’au 10 septembre 2018
pour les demandes transversales                                                   histoire(s) d’une collection
                                       contact presse@centrepompidou.fr                                                      JEAN-LUC VILMOUTH
                                                                                  NOUVEau parcours au sein
                                                                                                                             CAFÉ LITTLE BOY
                                       centrepompidou-malaga.eu                   des collections modernes
                                                                                                                             jusqu’au 7 JANVIER 2019
                                                                                  DEPUIS LE 30 MAI 2018
                                                                                  contact Timothée Nicot                     L’aventure de la couleur
                                       À PAris
                                                                                                                             LES Œuvres phares
                                                                                  La Galerie des enfants                     de la collection
                                       Chagall, lissitzky, malevitch
                                                                                                                             du Centre Pompidou
                                       l’avant-garde russe                        un enfant de 5 ans
                                                                                                                             À partir du 24 février 2018
                                       à vitebsk (1918–1922)                      pourrait en faire autant
                                       28 mars – 16 juillet 2018                  claude closky                              contact
                                       contact Anne-Marie Pereira                 14 avril – 24 septembre 2018               Claudine Colin Communication
                                                                                  contact Dorothée Mireux                    Pénélope Ponchelet
                                       UAM
                                                                                                                             + 33 1 42 72 60 01
                                       UNE AVENTURE MODERNE
                                                                                                                             penelope@claudinecolin.com
                                       30 mai - 27 août 2018
                                       contact Dorothée Mireux                                                               centrepompidou-metz.fr
                                       Jean-Jacques Lebel
                                       l’outrepasseur                                                                        À Bruxelles
                                       30 mai – 3 septembre 2018
                                                                                                                             KANAL-CENTRE POMPIDOU
                                       contact Timothée Nicot
                                                                                                                             UNE ANNÉE DE PRÉFIGURATION
                                       les nouvelles acquisitions                                                            Jusqu’au 10 juin 2019
                                       du cabinet d’art graphique                                                            contact Élodie Vincent
                                       30 mai - 3 septembre 2018
                                       contact Élodie Vincent

                                       mutations / crÉations 2
                                       coder le monde
                                       RYOJI IKEDA : Continuum
                                       FORUM VERTIGO
                                       15 juin - 27 août 2018
                                       contact Timothée Nicot

                                       sabine weiss
                                       les villes, la rue, l’autre
                                       20 juin - 8 octobre 2018
                                       contact Élodie Vincent

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