DANSE /THÉÂTRE CIRQUE 18/19 - Espaces Pluriels

La page est créée Jérôme Monnier
 
CONTINUER À LIRE
DANSE /THÉÂTRE CIRQUE 18/19 - Espaces Pluriels
18/19
DANSE
/THÉÂTRE
CIRQUE
DANSE /THÉÂTRE CIRQUE 18/19 - Espaces Pluriels
MAN REC / POST /
                                                            CILLEMENT
                                                A . DIANOR, E. GUÉRIN & M. PALIS SE, V. DUPONT
                                                                     04                              RÉSONANCE(S)
                                               JE N'AI PAS ENCORE COMMENCÉ…                                NOVACIÉRIES
                                                              TATIANA FROLOVA                                  (L A)HORDE
                                                                     08                                           42
                                                      AUX CORPS PASSANTS                                     BROTHER
                                                                GILLES BARON                            MARCO DA SILVA FERREIR A
                                                                     10                                           44
                                                             TÉMOIGNAGE                                       CELLULE
                                                         L A COMPAGNIE DES LIMBES                                NACH
                                                                     12                                           46
                                                               TIMELOSS                          NEW SCHOOL / QUELQUE PART...
                                                           AMIR REZ A KOOHESTANI                             AMAL A DIANOR
                                                                     14                                           48
                                                              LAST WORK                                            .
                                                               OHAD NAHARIN
                                                                     16                                          NOÉ
                                                                                                    MAL ANDAIN BALLET BIARRITZ, OPPB
                                                           RULE OF THREE                                          50
                                                                JAN MARTENS
                                                                     20                                       HORSES
                                                                                                   JOKE L AURE YNS & K WINT MANSHOVEN
                                                                   I.GLU                                          54
                                                              COLLECTIF A .A .O.
                                                                     22                                    LADY MAGMA
                                                                                                             OONA DOHERT Y
                                                       ENSEMBLE ENSEMBLE                                          56
                                                            VINCENT THOMA S SET
                                                                     24                                    ELDORADO/S
                                                                                                            PHILIPPE MÉNARD
Couverture :
Michael Wolf, Transparent City 06
                                                  DANS LES PLIS DU PAYSAGE                                        58
                                                          COLLECTIF PETIT TR AVERS
et Transparent City Details 04,
courtesy La Galerie Particulière, Paris.                             26                                     OPTRAKEN
© Michael Wolf                                                                                            GAL ACTIK ENSEMBLE
Michael Wolf vit et travaille à Hong Kong.          ECCE (H)OMO / DISPARUE                                        60
                                                     PAUL A PI, M. SANTANDER CORVALÀN
Toute l’œuvre de Michael Wolf est hantée
par la vie dans les villes telle qu’il a pu                          28                                            .
l’observer dans des grandes métropoles
comme Tokyo, Hong Kong ou Chicago.
                                                        LE GRAND SOMMEIL                                   INSTANTS PLURIEL S
L’artiste fait varier les points de vue afin
                                                              MARION SIÉFERT                                      65
de mettre au jour la complexité de la vie
                                                                     32                                  STAGES ET WORKSHOPS
urbaine moderne. La série « Transparent
City » à laquelle appartiennent ces                                                                               69
                                                                                                              CALENDRIER
photographies, juxtapose des images            CONSTRUIRE UN FEU / UN COUP…
d’immeubles et des focus sur des
                                                           SYLVAIN CREUZE VAULT                                   73
intérieurs. Guidant notre regard, le                                                                            TARIFS
photographe met en exergue les petites                               34
habitudes de nos vies urbaines dans                                                                               74
des images où humour, absurdité, mais                            FESTEN
également esthétisme se mêlent, tout en                         CYRIL TESTE
soulevant la question de la surveillance
constante des espaces publics et privés.                             36
Les Rencontres d’Arles 2017 ont présenté
une vue d’ensemble de son travail.
DANSE /THÉÂTRE CIRQUE 18/19 - Espaces Pluriels
Le lieu du théâtre est par essence l’espace de la           La singularité, la Scène Espaces Pluriels la
coexistence des cultures. Cette ambition se traduit         revendique aussi par l’attention portée au
cette saison par l’invitation adressée à de nombreux        renouvellement artistique : l’invention de nouvelles
artistes internationaux. Leurs spectacles dévoilent         formes de spectacles, les croisements disciplinaires,
des contextes politiques et sociétaux variés                les écritures contemporaines. La programmation
interrogeant les réalités du monde actuel.                  met en correspondance des pièces sensibles aux
Le théâtre documentaire de la metteuse en scène,            langages uniques. Festen du metteur en scène CYRIL
TATIANA FROLOVA, en est un exemple. Une émouvante           TESTE plonge le spectateur dans le monde impitoyable
et passionnante traversée de l’histoire de la Russie,       du film choc de la nouvelle vague danoise. S’y crée
de Lénine à aujourd’hui. Les pièces présentées              brillamment une langue vivante mêlant présence
procèdent d’imaginaires volontairement divers               de l’acteur et performance filmique. VINCENT THOMASSET
favorisant une vision plurielle du monde.                   initie des espaces inclassables tout à la fois
Ouverte à différentes esthétiques, la saison danse          sonores, littéraires et chorégraphiques. Les artistes
est éclectique. Elle associe aux propositions               circassiens ELSA GUÉRIN ET MARTIN PALISSE, le COLLECTIF PETIT
radicales d’une jeune et prometteuse génération             TRAVERS réinventent l’art du jonglage. Ils façonnent

de chorégraphes (JAN MARTENS, PAULA PI, MARCELA SANTANDER   avec poésie une écriture manifestant le potentiel
CORVALÁN, OONA DOHERTY) puisant dans l’histoire de la       graphique et chorégraphique de cette discipline.
danse et de la performance, d’autres courants,              Ces spectacles et les Instants pluriels illustrent
notamment néoclassique. Le chorégraphe THIERRY              une saison audacieuse à partager avec vous,
MALANDAIN présente ainsi une version magnifiée              public curieux et passionné.
de sa création Noé, celle-ci étant accompagnée              CAROLE RAMBAUD, DIRECTRICE
par les musiciens de l’oppb.
Le temps fort RÉSONANCE(S) se donne un nouveau sujet.
L’édition 2019 révèle des danses émergeant de
l’espace urbain et du Net. Elles ont en commun cette
énergie explosive caractéristique, la revendication
d’un sentiment d’appartenance, une gestuelle issue
du métissage des cultures.
DANSE /THÉÂTRE CIRQUE 18/19 - Espaces Pluriels
AMALA DIANOR                                                                                         DANSE

MAN REC
                                                                                                    CIRQUE
                                                                                              EX P O S I T I O N

ELSA GUÉRIN / MARTIN PALISSE

POST
VINCENT DUPONT

CILLEMENT
LUNDI 08 & MARDI 09 OCTOBRE . 19H30
T H É ÂT R E SA R A G O S S E
TA R I F B . D U R É E T O TA L E 2 H 3 0

À PARTIR DE 10 ANS

En ouverture de sa saison 2018/2019, la            MAN REC
scène Espaces Pluriels propose une soirée
                                                   « Man Rec » signifie « seulement moi »
combinée danse, cirque et exposition qui
                                                   en wolof, la langue la plus parlée au
met l’accent sur les nouvelles écritures et les
                                                   Sénégal, d’où est originaire Amala Dianor.
croisements disciplinaires.
                                                   Ce solo propose un dialogue entre les
Les circassiens Elsa Guérin et Martin              origines multiples du chorégraphe, des
Palisse, le chorégraphe Amala Dianor et le         danses urbaines à la danse contemporaine
chorégraphe et réalisateur Vincent Dupont          en passant par les danses africaines, qu’il
sont invités. Ce premier rendez-vous donne         conjugue au singulier. Le point de départ de
le ton de la saison, mettant en regard des         Man Rec est la nature complexe de l’individu :
projets originaux, inventifs et sensibles qui      son identité, son rapport à l’autre et à la
conjuguent à la rigueur formelle une énergie       société. Unique et fluide, la danse d’Amala
communicative, un dépouillement non                Dianor mélange les genres avec grâce.
dépourvu de fantaisie, une singularité qui         En résulte une pièce sobre et poétique,
intrigue. Pour partager avec vous ce moment        aperçu sincère de sa recherche gestuelle.
de découverte et de convivialité, un buffet est    Nul doute qu’elle vous donnera l’envie
offert à l’entracte.                               de découvrir ses deux pièces de groupe
                                                   présentées à l’occasion du temps fort
                                                   Résonance(s) : New School et Quelque part
                                                   au milieu de l’infini.
                                                   DURÉE 25 MIN

                                                   Chorég ra ph ie et i nterprétation Ama la Dia nor • Assista nte
                                                   à la chorég ra ph ie Ri nd ra Rasoaveloson • Musique Awi r Leon •
                                                   Rég ie tech n ique Nicolas Ta l lec

                                                  05
DANSE /THÉÂTRE CIRQUE 18/19 - Espaces Pluriels
POST                                                                     CILLEMENT
Depuis l’origine de leur compagnie, le                                   L'exposition Cillement rassemble deux
Cirque Bang Bang fondé en 2006, Elsa                                     œuvres filmiques de Vincent Dupont réalisées
Guérin et Martin Palisse recherchent la                                  en collaboration avec Vincent Bosc, SAM
théâtralité dans le jonglage. Mêlant le                                  et DDD, encadrées d’une série de photos
jonglage au déplacement, ils ont mis au point                            extraites de spectacles du chorégraphe.
la technique du « vol jonglé » qui révèle le                             Capables tour à tour d’une douceur et
potentiel chorégraphique et dramaturgique                                d’une violence extrêmes, contenues dans
de cette discipline. Le duo Post décline en                              les limites de dispositifs dramaturgiques et
trois tableaux la relation à deux, un drame                              scénographiques rigoureusement définis,
humain sublimé par les guitares post-rock                                les pièces de Vincent Dupont nous convient
saturées des canadiens Godspeed You !                                    à habiter poétiquement le monde. Pour
Black Emperor et The Silver Mt Zion.                                     sam , trois films mettent en parallèle trois
Du charme hypnotique d’un lancé sériel                                   personnages intégralement costumés,
à la charge émotionnelle d’un final                                      extraits des spectacles Souffles, Air et Mettre
mélancolique, en passant par le comique                                  en pièce(s). Ralentir la vitesse d’exécution
absurde du jeu sur la contrainte, le Cirque                              du mouvement révèle ici ce que l’œil ne
Bang Bang s’engage dans un renouvellement                                peut percevoir en vitesse normale, portant
du jonglage avec une farouche pertinence.                                l’attention sur les vibrations du corps, la
                                                                         densité de l’air, la réaction du costume ou
DURÉE 1H
                                                                         de la peau. Dans le quatrième film projeté,
Conception, m ise en scène et jeu Elsa G uéri n et Ma r ti n             ddd , ce sont des visages ralentis dans leurs
Pa l isse • Col la boration a r tistique Rom ua ld Col l i net, Ma n u
Del ig ne • Lu m ière et scénog ra ph ie Elsa G uéri n & Ma r ti n
                                                                         expressions, dans leurs intentions, qui se
Pa l isse • Rég ie lu m ière et son Ma n u Del ig ne • Musiques du       composent et se décomposent, aux sons
spectacle G odspeed You! Black Em peror, Plasti kma n, Thee
Si lver Mou nt Zion Orchestra & Tra la la Ba nd
                                                                         de bouches qui se forment et se déforment,
                                                                         dans un cadre mouvant.

                                                                         SAM
                                                                         Fi l m avec Cla i re Pica rd (S ouf fles), Vi ncent Du pont (Ai r),
                                                                         Ra phaël Du pi n (Mettre en pièce(s)) • Réa l isation Vi ncent
                                                                         Du pont, Vi ncent Bosc • Image Vi ncent Bosc • Com position
                                                                         m usica le Joël Gra re • S on Maxi me Fa bre • Conception
                                                                         costu mes L a u rence Alqu ier (Ai r), Éric Ma r ti n (S ouf fles et
                                                                         Mettre en pièce(s))

                                                                         DDD
                                                                         Fi l m avec Ol ivia Gra ndvi l le, Ém i l ie L a béda n, Cha rlène S ori n
                                                                         Réa l isation Vi ncent Du pont, Vi ncent Bosc • Image Vi ncent
                                                                         Bosc • S on Maxi me Fa bre
DANSE /THÉÂTRE CIRQUE 18/19 - Espaces Pluriels
TATIANA FROLOVA / THÉÂTRE KNAM                                                                                T H É ÂT R E
                                                                                                     D O C U M E N TA I R E

JE N’AI PAS
                                                                                                             S P E C TA C L E E N
                                                                                                            RUSSE SURTITRÉ
                                                                                                               EN FRANÇAIS

ENCORE COMMENCÉ
À VIVRE
J E U D I 0 8 N OV E M B R E . 2 0 H 3 0
T H É ÂT R E SA R A G O S S E
TA R I F B . D U R É E 2 H

F I L M D O C U M E N TA I R E                                    S TA G E T H É ÂT R E
KNAM SUR AMOUR                                                    T. F R O L O V A
B . I S A M B A R D & M . P AT R O N I K                          V E N 0 9 E T SA M 1 0 N OV
J E U 0 8 N OV 1 9 H 0 0 / T H É ÂT R E S A R A G O S S E         T H É ÂT R E S A R A G O S S E

La metteuse en scène russe                                        par cent ans de massacres et de mensonges
                                                                  d’État. Avec des photos de famille, des
Tatiana Frolova développe                                         archives mais aussi des témoignages
                                                                  oraux collectés auprès des habitants de
avec sa compagnie le KnAM                                         sa ville natale, Tatiana Frolova propose

un théâtre documentaire
                                                                  une lecture personnelle de l’Histoire et du
                                                                  « tragisme » russe, comme elle nomme ce
croisant recherches                                               malaise né de la fin de l’idéalisme politique
                                                                  et de l’effondrement de l’URSS en 1991.
historiques, archives,                                            Observant la jeunesse russe, elle s’interroge
                                                                  sur le devenir de ceux qui n’ont « pas encore
mémoires familiales et                                            commencé à vivre » et écoute chez eux les
                                                                  prémices d’un élan vital.
littérature.                                                      « Je n’ai pas encore commencé à vivre
Élaboré à l’extrémité de l’Eurasie, à                             est un spectacle qui parle, si je puis dire,
8 000 km de Moscou, dans une petite                               magnifiquement, de la terreur, de la peur et
ville bâtie par les prisonniers d’un goulag,                      du mensonge, du plus haut sommet de l’État
son travail est saisissant de modernité,                          jusqu’au moindre village russe, tressant
d’honnêteté et de courage politique. Sa                           avec maestria des générations d’histoires
dernière création, Je n’ai pas encore                             personnelles avec une vue en surplomb sur
commencé à vivre, révèle les complexités                          le séisme que fut la naissance de l’Union
de la Russie d’aujourd’hui et dresse le                           soviétique et ce qui s’ensuivit et s’ensuit
portrait d’un peuple atteint dans son âme                         encore. » JEAN-PIERRE THIBAUDAT

Théâtre KnAM • Création documentaire et mise en scène Tatiana Frolova • Matière documentaire textes, images, entretiens,
témoignages, extraits d’articles, études, ouvrages historiques et mémoriels collectés par les artistes du Théâtre KnAM •
Avec Dmitrii Bocharov, Vladimir Dmitriev, Tatiana Frolova, German Iakovenko, Ludmila Smirnova • Traduction et régie des titres
Bleuenn Isambard • Lumière Tatiana Frolova • Son Vladimir Smirnov • Vidéo Tatiana Frolova, Dmitrii Bocharov, Vladimir Smirnov

                                                             08
DANSE /THÉÂTRE CIRQUE 18/19 - Espaces Pluriels
GILLES BARON                                                                                                                     DANSE

     AUX CORPS
                                                                                                                                    C R É AT I O N

     PASSANTS
     J E U D I 1 5 N OV E M B R E . 2 0 H 3 0
     T H É ÂT R E SA R A G O S S E
     TA R I F B . D U R É E 1 H 1 0

     WO R K S H O P É C R I T U R E / D A N S E
     GI LLES BARON / ADRI E N CORNAGGIA
     SA M E D I 1 7 N OV E M B R E
     T H É ÂT R E S A R A G O S S E

     Les pièces du chorégraphe Gilles Baron                                   et trépassaient avec panache. Tour à tour,
     naissent comme autant d’aventures humaines                               puis collectivement, ces fraîchement décédés
     hors normes où se croisent danseurs,                                     reprennent souffle pour témoigner de leur
     artistes de cirque, scénographes, vidéastes,                             existence brutalement interrompue, figurant
     architectes. S’ouvrant sur des dispositifs                               le diaporama chaotique d’une humanité de
     participatifs — on se souvient des deux très                             l’autre monde. Cette matière dramatique
     belles éditions de Mauvais sucre menées                                  s’organise en une fresque chorégraphique
     dans des écoles du quartier Saragosse — les                              dynamique.
     formes se répondent et s’enrichissent d’un
     spectacle à l’autre pour questionner les
     notions d’apparition/disparition, de lien entre
                                                                              De l’énergie des huit
     les hommes et de quête du pouvoir.                                       interprètes, danseurs,
     Pour Aux corps passants, Gilles Baron
     s’associe à l’auteur et dramaturge Adrien
                                                                              comédiens et circassiens,
     Cornaggia et met en scène un Barnum tragi-
     comique, une fable chorégraphique où des
                                                                              se dégage une pulsation
     morts joyeux, drôles et sarcastiques nous                                collective, un flux qui
                                                                              se déverse et se propage
     exhortent à plus de liberté. A la fois gardien
     de musée, commissaire d’exposition et vigile
     d’un espace à la lisière du temps, un Charon
     iconoclaste et grincheux passe en revue ces
                                                                              jusqu’à ce que la danse
     nouveaux morts qui « ne valent plus rien »,
     regrettant les heures glorieuses où les
                                                                              devienne musique et les
     hommes affrontaient les dieux avec fougue                                corps vibration.
     Chorég ra ph ie et scénog ra ph ie Gi l les Ba ron • Écritu re du texte et d ra matu rg ie Ad rien Cornagg ia • Musique orig i na le David
     Moncea u • Création lu m ière Florent Bla nchon • Création des costu mes Ma rion G uéri n • Production et d if fusion Em ma n uel le
     Paoletti • Distri bution Gi l les Ba ron, Lionel Bégue, Alexia Bigot, Tata n ka G om ba ud, Ma ï Ish iwata, Ca m i l le Revol, Cla ude
     Sa i nt-Dizier, Ju l ie Taver t

10                                                                       11
DANSE /THÉÂTRE CIRQUE 18/19 - Espaces Pluriels
LA COMPAGNIE DES LIMBES                                                                                    T H É ÂT R E

TÉMOIGNAGE
J E U D I 2 9 N OV E M B R E . 1 0 H 0 0, 1 0 H 4 5 ,
1 1 H 3 0, 1 4 H 0 0, 1 4 H 4 5 , 1 5 H 1 5 , 1 8 H 3 0 & 1 9 H 1 5
(À CONFIRMER) . PALAIS DE JUSTICE
DURÉE 30 MIN
G R AT U I T S U R R É S E R VAT I O N

A P P E L À P A R T I C I P AT I O N
R E C H E R C H E C O M É D I E N S / L E C T E U R S A M AT E U R S
P O U R P A R T I C I P E R A U X R E P R É S E N TAT I O N S
DE TÉMOIGNAGE

E N C O L L A B O R AT I O N AV E C L E C D A D 6 4

La compagnie des Limbes, fondée                                         de la compagnie des habitants venus prêter
à Bordeaux en 2001 par Romain Jarry                                     leur voix à ces récits. Ils constituent une
et Loïc Varanguien de Villepin, a déjà à son                            petite société civile qui a le souci éthique
actif quelques dix-sept spectacles, entre art                           de témoigner pour ces anonymes.
de la scène et littérature, centrés autour de
                                                                        Les deux metteurs en scène organisent ainsi
la voix et du poème. Le théâtre des Limbes,
                                                                        de courtes audiences destinées chaque fois
nourri d’une réflexion sur le langage, établit
                                                                        à un petit nombre de spectateurs.
un art de la suggestion, un espace ouvert
et indéterminé offert à l’expérience. Leur
dernière création, Témoignage, est tirée                                La dimension sociale
                                                                        et politique de ce théâtre
d’un recueil de Charles Reznikoff, poète
objectiviste américain, composé à partir
de compte-rendus de procès et d’audiences
pénales aux États-Unis entre 1885 et 1915.                              apparaît au cœur même
Ces poèmes, qui se font l’écho de violences                             de l’expérience poétique,
multiples (économiques, raciales, politiques,
domestiques, etc..), provoquent une                                     dans la vibration fragile
empathie d’autant plus grande que l’écriture
est d’une sobriété extrême. Romain Jarry
                                                                        des voix qui portent sans
et Loïc Varanguien de Villepin inscrivent leur                          affectation une parole
Témoignage au Palais de Justice de Pau,
mêlant aux comédiens professionnels                                     à la fois brute et ciselée.
Texte Cha rles Rezn i kof f, traduction fra nça ise de Ma rc
Choloden ko, Témoig nage, P.O.L, 2012 • Mise en scène
Roma i n Ja rr y, Loïc Va ra ngu ien de Vi l lepi n • Rega rd
chorég ra ph ique Cha rlotte Cattia ux • Avec S olene Arbel,
An ne Cha rnea u, Florence Poveda et 12 ha bita nts de Pa u
et de la rég ion pa loise • Assista nte de production
L a u rence Du mas

                                                                       13
DANSE /THÉÂTRE CIRQUE 18/19 - Espaces Pluriels
AMIR REZA KOOHESTANI                                                                                                    T H É ÂT R E

TIMELOSS
                                                                                                     S P E C TA C L E E N P E R S A N
                                                                                                     SURTITRÉ EN FRANÇAIS

LUNDI 03 & MARDI 04 DÉCEMBRE . 20H30
T H É ÂT R E SA R A G O S S E
TA R I F B . D U R É E 1 H
                                                          !
                                                 E D AT E
                              H A N G E MENT D       R E
                          ! C                     MB
                                         5 N OV E
                              LU N D I 0
                                        20H30

Le metteur en scène                                  une méditation subtile et mélancolique
                                                     sur les boucles du temps et de la mémoire.
iranien Amir Reza                                    Un homme et une femme enfermés dans un
                                                     studio d’enregistrement doivent prêter leurs
Koohestani, déjà invité                              voix pour un doublage son de Dance on

en novembre 2016 pour
                                                     Glasses. On comprend qu’eux aussi ont vécu
                                                     une séparation, une histoire qui dialogue
Hearing, développe un                                avec les images projetées sur l’écran.
                                                     Koohestani démontre ici son sens de la mise
théâtre de l’allusion,                               en abyme, multipliant les niveaux de réalité,
                                                     de l’auteur au personnage, du personnage
constamment sur le fil                               à ses interprètes successifs, mais aussi

de l’émotion.
                                                     de l’acteur passé à l’acteur présent.
                                                     « Ainsi se jouent les fragments d’un discours
En 2001, il crée Dance on Glasses à l’issue          amoureux iranien d’aujourd’hui. Et c’est
d’une rupture amoureuse. La pièce, dont le           beau. La douceur du farsi berce (le spectacle
succès propulse le jeune auteur de vingt-            est surtitré), et entendre parler d’amour
deux ans au devant de la scène internationale,       dans une langue étrangère provoque toujours
raconte cette séparation jouée par deux              un sentiment singulier. Enfin, il y a cette
comédiens assis face à face. Douze ans               simplicité du dispositif, et le jeu ouvert,
plus tard, toujours avec son équipe du Mehr          direct, des deux acteurs. »
Theater Group, il écrit Timeloss comme               BRIGITTE SALINO, LE MONDE, SEPTEMBRE 2013.

                                                     M e h r T h e a t re G ro u p • Tex t e, m i s e e n s cè n e & s cé n o g ra p h i e
                                                     A m i r Rez a Ko o h e s t a n i • Ave c s u r s cè n e M o h a m m a d h a ss a n
                                                     M a d j o o n i , M a h i n S a d r i et s u r l e s v i d é o s A b e d A a b e s t ,
                                                     B e h d o k h t Va l i a n • A ss i s t a n t à l a m i s e e n s cè n e M o h a m m a d
                                                     Rez a H o ss e i n z a d e h • M u s i q u e & c ré a t i o n s o n Po u ya
                                                     Po u ra m i n • Vi d é o & d i re c t i o n t e c h n i q u e D a vo u d S a d r i
                                                     C o s t u m e s N e g a r N e m a t i • Tra d u c t i o n f ra n ç a i s e et
                                                     a d a pt a t i o n s u r t i t ra g e M a ss o u m e h L a h i d j i • Sp e c t a c l e
                                                     p ré s e n t é a ve c l e s o u t i e n d e l ’O N DA

                                                 14
DANSE /THÉÂTRE CIRQUE 18/19 - Espaces Pluriels
BATSHEVA DANCE COMPANY                                                                                                                                                        DANSE

OHAD NAHARIN

LAST WORK
MARDI 18 DÉCEMBRE . 20H30
ZÉNITH DE PAU
TA R I F A . D U R É E 1 H 0 5

F I L M D O C U M E N TA I R E                                                                    WO R K S H O P
MR GAGA, SUR LES PAS D’OHAD NAHARIN                                                               GAGA/DANCERS
TOMER HEYMANN                                                                                     B AT S H E VA D A N C E C O M P A N Y
MAR 18 DÉC 18H00                                                                                  LUN 17 DÉC
M É D I AT H È Q U E A N D R É L A B A R R È R E                                                  T H É ÂT R E S A R A G O S S E

Après Three et Sadeh 21, la Batsheva Dance
Company présente au Zénith de Pau Last
                                                                                                  Les dix-huit danseurs
Work, œuvre énigmatique et étincelante
de l’Israélien Ohad Naharin. D’une densité
                                                                                                  de la compagnie excellent
rare, la pièce offre un condensé de son style                                                     dans le passage de la
                                                                                                  suspension à la brusque
chorégraphique, dont la gestuelle sublime,
expressive et virtuose trouve son origine dans
la technique « gaga », aujourd’hui répandue
dans le monde entier. Ohad Naharin nous
                                                                                                  décharge d’énergie,
propose une ouverture sur le monde à
travers cette danse qui capte la multiplicité
                                                                                                  dans l’extrême
des émotions et des expériences humaines :                                                        désarticulation et les
le plaisir, la douleur, la folie, mais aussi la
pure animalité qui s’expose dans l’agilité                                                        déséquilibres sans fin.
arachnéenne de ses danseurs.                                                                      « Il y a une sensation infinie dans ces corps
Leurs rythmes singuliers convergent dans une                                                      qui se déploient jusqu’à l’extrême phalange,
puissante chorégraphie collective qui bascule                                                     qui se tordent, rampent, s’écartèlent,
de la méditation onirique à la fête païenne et                                                    se regroupent, et par moments s’envolent
à l’état de siège. Si les images et les références                                                presque. Ces corps dont la déflagration hante
convoquées sont fugitives — une course sur                                                        nos mémoires bien longtemps après la fin
place, une mitraillette, un drapeau blanc —,                                                      du spectacle. Comme la course infinie
la pièce n’en demeure pas moins sous-tendue                                                       et continue du temps. »
par un contexte politique très fort.                                                              LA TERRASSE, AGNÈS IZRINE, MAI 2017.

C o n ce pt i o n , c h o ré g ra p h i e O h a d N a h a r i n • S cé n o g ra p h i e Zo h a r Sh o ef • M u s i q u e o r i g i n a l e G r i s c h a L i c h t e n b e rg e r •
C o n ce pt i o n b a n d e -s o n et a r ra n g e m e n t M a x i m Wa ra t t • M u s i q u e a d d i t i o n n e l l e « Few M ys t e r i e s S o l ve d i n a Ye a r of
C o n t a c t » , S a g a t ; « C l u b L i fe » , H ys t e r i c s ; « C r u s t y J u i ce » , M P I A 3 ; « Vo l u m e V I P » , M o n key ; « Ta n t r u m » , L u m i n ox ;
« N a n i , N a n i , M u m m i e s B a by » , L u l l a b i e s- of- E u ro p e ; « N a n i , N a n i , M y Swe et L i t t l e B a by » , L u l l a b i e s- of- E u ro p e ;
« B e rce u s e » (S t ra v i n s k y ) , C l a ra Ro c k m o re • C ré a t i o n l u m i è re Av i Yo n a B u e n o ( B a m b i ) • C ré a t i o n d e s co s t u m e s
E r i N a k a m u ra • A ss i s t a n t s d ’O h a d N a h a r i n et M a x i m Wa ra t t A r i e l C o h e n , G u y Sh o m ro n i • D i s t r i b u t i o n E t a y A xe l ro a d ,
Wi l l i a m B a r r y, Ya e l B e n E ze r, M a t a n C o h e n , B e n G re e n , H s i n -Yi H s i a n g , C h u n wo o n g Ki m , Ra n i L e bze l t e r, H u g o
M a r m e l a d a , E r i N a k a m u ra , N i t z a n Re ss l e r, Ky l e S c h e u r i c h , M a a ya n Sh e i nfe l d , Yo n i Si m o n , H a n n i Si r k i s, A m a l i a Sm i t h ,
I m re va n O p s t a l , E rez Zo h a r

                                                                                            17
18   19
JAN MARTENS                                                                                                             DANSE

RULE OF THREE
JEUDI 20 DÉCEMBRE . 20H30
T H É ÂT R E SA R A G O S S E
TA R I F B . D U R É E 1 H 1 5

Révélé sur la scène internationale par        rule of three est un concert dansé
the dog days are over (2014), fascinant       construit comme un recueil de nouvelles :
exercice sur la répétition de sauts et les    des scènes autonomes, riches en contrastes
combinaisons, Jan Martens signe avec rule     et néanmoins cohérentes. La musique,
of three son spectacle le plus « dansé ».     interprétée en direct par nah , producteur
                                              et batteur américain, est la force motrice
Ce jeune chorégraphe                          de la pièce. Empreinte de diy punk, de
                                              noise et d’avant-jazz, baignant dans
belge, absorbé avant                          l’agitation fébrile du hip-hop, ses variations

tout par l’humain, son
                                              conduisent les changements d’atmosphère.
                                              Les contradictions physiques et les ruptures
mystère, sa capacité à se                     de rythme surprennent d’un instant à
                                              l’autre, nous entraînant dans une spirale
transformer et à s’adapter,                   envoûtante. Les danseurs passent de
                                              l’immobilité à l’explosion, du mouvement
exploite différents                           intuitif à des effleurements réservés, avec une
                                              nonchalance chaotique. Quand la musique
vocabulaires gestuels                         s’arrête, la lumière se rallume et les corps
qu’il échantillonne dans                      se dénudent. Dans leur nudité biblique,
                                              les danseurs s’amusent à interpréter des
ses créations à l’esthétique                  postures hésitantes, légèrement gênées
                                              et joueuses. Au-delà de la complexité de
sauvage, à la fois brute                      l’écriture et de la virtuosité physique, rule
                                              of three donne à voir la beauté de l’être
et mathématique.                              humain dans son incomplétude.

                                              C o n ce pt i o n J a n M a r t e n s • Ave c S t eve n M i c h e l , J u l i e n
                                              J o ss e, C o u r t n ey M a y Ro b e r t s o n et /o u D a n M u ss et t •
                                              M u s i q u e et exé c u t i o n N A H • Ave c d e s h i s t o i re s co u r t e s
                                              d e Lyd i a D a v i s © D e n i s e Sh a n n o n L i t e ra r y Ag e n c y, I n c . •
                                              C o s t u m e Va l é r i e H e l l e b a u t • C o n ce pt i o n l u m i è re J a n
                                              Fe d i n g e r • D ra m a t u rg e G re et Va n Po e c k • Ré p ét i t r i ce
                                              A n n e - L i s e B reve r s • Te c h n i q u e M i c h e l Sp a n g o u M a r i e
                                              Va n d e c a s t e e l e

                                             20
COLLECTIF A.A.O.                                                                                                                   DANSE

I.GLU                                                                                                                          DE
                                                                                                                               PART
                                                                                                                               D’
                                                                                                                                  ET
                                                                                                                               AUTRE
MARDI 08 JANVIER . 19H30                                                                                                           PROPOSÉ
                                                                                                                               PA R L’ AG O R A
T H É ÂT R E SA R A G O S S E
TA R I F A G O R A . D U R É E 4 5 M I N
À PARTIR DE 3 ANS

SÉANCE SCOLAIRE
MERCREDI 09 JANVIER . 10H00

L’Agora et Espaces Pluriels s’associent                                                       exploré comme le lieu d’une prolifération
pour mettre en regard deux projets                                                            euphorique de la nature, comme un prétexte
chorégraphiques singuliers à hauteur                                                          au surgissement de formes et de matières
d’enfance (i.glu proposé par l’Agora et                                                       colorées, dessinées…
Horses proposé par Espaces Pluriels)
Toujours porté par le désir du
décloisonnement de la danse et le
                                                                                              Surface de projection et
flottement des images, le Collectif a.a.O,                                                    d’apparition de paysages,
                                                                                              le dôme propose une
compagnie de danse contemporaine et
arts visuels implantée à Bordeaux depuis
2010, poursuit son aventure à l’échelle et
à l’adresse du jeune public, déjà engagée
                                                                                              expérience visuelle par
dans ses précédentes pièces, cargo et
l’Archipel d’Ether. La création d’i.glu fait
                                                                                              le déploiement et le
suite à la rencontre entre Carole Vergne                                                      foisonnement du motif
                                                                                              végétal. L’i.glu du collectif
et Hugo Dayot et un collectif de jardiniers
œuvrant au développement du projet Jardins
Respectueux. Leur collaboration émane
d’une réflexion commune autour de la                                                          a.a.O. est un espace
pédagogie des jardins. i.glu est un spectacle
chorégraphique sensoriel où évoluent quatre
                                                                                              régénérant ludique et
protagonistes : un épouvantail, un hérisson,                                                  passionnant, à investir
un alchimiste sonore et, enfin, un dôme posé
dans un jardin numérique. Ce dernier est                                                      en famille.

C ré a t i o n 2 0 1 8 • I m a g i n é et co n ç u p a r C a ro l e Ve rg n e
& H u g o D a yot • C h o ré g ra p h i e C a ro l e Ve rg n e • F i l m
d ’a n i m a t i o n , i m a g e s d e sy n t h è s e et s cé n o g ra p h i e C a ro l e
Ve rg n e & H u g o D a yot • I n t e r p rèt e s S t é p h a n e F ra t t i ,
H u g o D a yot , E r i k B a ro n • C ré a t i o n l u m i è re E r i c B l o ss e •
C ré a t i o n s o n / m u s i q u e l i ve E r i k B a ro n • C o s t u m e s &
a cce ss o i re T h i e r r y G ra p ot t e • Pé d a g o g i e d u j a rd i n Ré m i
M a rcot t e & J a rd i n s Re s p e c t u e u x • C o m p l i c i t é a r t i s t i q u e
Bastien Capela

                                                                                             23
VINCENT THOMASSET                                                                                T H É ÂT R E
                                                                                                    DANSE

ENSEMBLE
ENSEMBLE
MARDI 15 JANVIER . 20H30
T H É ÂT R E SA R A G O S S E
TA R I F B . D U R É E 1 H

S TA G E T H É ÂT R E - D A N S E
VINCENT THOMASSET & LORENZO DE ANGELIS
SAM 12 & DI M 13 JANV
T H É ÂT R E S A R A G O S S E

Ensemble Ensemble est la dernière création        Par l’assemblage ténu de ces éléments,
du metteur en scène, auteur et chorégraphe        il nous immerge dans une pensée qui
Vincent Thomasset. Pièce de maturité, d’une       circule, qui se construit, qui se transforme
intelligence pleine d’élégance, elle reprend      et s’incarne. La pièce est constamment sur
le principe ludique du doublage sonore            le fil, entre l’incongru et le familier, entre
développé dans ses précédentes créations          l’abstraction et l’intime, flirtant avec le réel
et cet humour subtil qui tient à la poésie        pour en tirer de la fiction. On est surpris,
de l’absurde et de la banalité. Ensemble          charmé par l’inventivité de la forme et séduit
Ensemble se déploie dans une boîte noire          par la fantaisie des dialogues. Les passages
intemporelle. Quatre corps, miroirs les uns       de danse, condensés de langage non-verbal
des autres, y dialoguent par mots et par          sur fond de musique baroque, sont de purs
gestes, évoquant les petits riens du quotidien    moments de grâce.
avec une acuité et une légèreté réjouissantes.
Le jeu spéculaire des regards circule entre
                                                  Ensemble Ensemble
les corps, rendant impossible la fixation d’un
original et de son image. Pour constituer
                                                  est tout à la fois un
sa matière verbale et narrative, Vincent          témoignage vivant,
                                                  un portrait sensible et
Thomasset a puisé dans les carnets intimes
d’une femme, la poétesse Annie Duthil, dans
des interviews d’« entendeurs de voix »
diagnostiqués schizophrènes et dans les
                                                  la trace d’une pensée
récits personnels de ses acteurs.                 volatile.
                                                  Laars & Co • Conception, texte Vincent Thomasset •
                                                  Interprétation Aina Alegre, Lorenzo De Angelis, Julien Gallée-
                                                  Ferré, Anne Steffens • Chorégraphies en collaboration avec les
                                                  interprètes • Lumière Pascal Laajili • Création sonore Pierre
                                                  Boscheron • Musique originale Benjamin Morando & Gabriel
                                                  Urgell Reyes (The Noise Consort) • Conseillers musicaux Pierre
                                                  Boscheron, Benjamin Morando • Conseillère artistique Ilanit
                                                  Illouz • Scénographie en collaboration avec Vincent Gadras
                                                  Costumes en collaboration avec Angèle Micaux • Assistante
                                                  mise en scène Flore Simon • Régie générale Vincent Loubière

                                                 24
COLLECTIF PETIT TRAVERS                                                                                         CIRQUE

DANS LES PLIS
                                                                                                        E N PA R T E N A R I AT
                                                                                                           AV E C L’ E S PAC E
                                                                                                       JA M E S C H A M B AU D

DU PAYSAGE
JEUDI 24 & VENDREDI 25 JANVIER . 19H30
ESPACE JAM ES CHAM BAUD, LONS
TA R I F B . D U R É E 1 H
À PARTIR DE 8 ANS

Voici dix ans que le Collectif Petit Travers                             Toute une subtile batterie de sons et
a entrepris de renouveler à sa façon l’art                               d’amplitudes en suspension. Un ballet
du jonglage, par une invention toujours                                  de flocons nuancé par des effets de vitesse,
reliée à l’écriture musicale. Nicolas Mathis,                            de lumière.
Julien Clément et les jongleurs du collectif
façonnent une nouvelle écriture virtuose
et graphique aux antipodes de la pure
                                                                         Un agencement de
performance et de la course au spectaculaire.                            situations, de machineries
                                                                         mystérieuses emporte le
Dans les plis du paysage, spectacle pour
sept jongleurs et un batteur, mène à son
terme poétique un vaste cycle de jeu et de
rencontres. Avec cette pièce onirique et
                                                                         spectateur dans un voyage
tribale, où furète à nouveau l’esprit de la
magie, le spectateur traverse des paysages
                                                                         perceptif. Le jonglage
singuliers d’une beauté picturale. Dans leurs                            du Collectif Petit Travers
anoraks capuchonnés orange, les jongleurs
apparaissent et disparaissent, graffeurs                                 accepte l’imprévu au cœur
d’un paysage changeant. Ils se lancent des
balles à travers un dédale de voilages, les                              même de sa rigueur et
rattrapent, les ratent parfois : c’est astucieux
et inattendu. Cette création met en vedette
                                                                         invente une forme neuve de
la balle comme projectile et ses trajectoires.                           poésie, insolente et pleine
Il y a des balles rapides, des furieuses, des
molles, des traîtresses…                                                 de surprises.
Création col lective prépa rée et menée pa r Ju l ien Clément
et Nicolas Math is • Interprétation Ma r ti n Ba rré, Ju l ien
Clément, Rém i Da rbois, Ju l iette Hu lot, Nicolas Math is,
Ma rie Pa pon, Clément Pla ntevi n • Rega rd extérieu r Ma r y
Chebba h • Batterie Pierre Pol let • Conception, réa l isation
scénog ra ph ie Ol ivier Fi l i pucci et Th i ba u lt Thel lei re •
Création et rég ie lu m ière Al ix Vei l lon • Costu mes Em i l ie
Piat • Di rection tech n ique, rég ie généra le Ol ivier Fi l i pucci
et Th i ba u lt Thel lei re • Di rection de production et d if fusion
David Michel is • Ad m i n istration de production Ma rie
Ma u ber t • Avec le rega rd com pl ice de Mié Coquem pot
et l’orei l le attentive de Pa u l Cha nga rn ier

                                                                        27
PAULA PI                                                                                                            DANSE

ECCE (H)OMO
MARCELA SANTANDER CORVALÁN

DISPARUE
MERCREDI 30 JANVIER . 20H30
T H É ÂT R E SA R A G O S S E
TA R I F B . D U R É E 1 H 3 0
E N P A R T E NA R I AT AVEC LE F ESTIVAL TRE NTE TRE NTE
R E N C O N T R ES D E LA FOR M E C OU RTE

Le passé semble plus que jamais présent                      ECCE (H) OMO
sur les scènes de danse aujourd’hui. Ces
                                                             Paula Pi développe depuis plusieurs années
dernières années, un ensemble significatif
                                                             un travail de recherche autour du cycle
de projets chorégraphiques ont ainsi trouvé
                                                             Affectos humanos (1962) de la chorégraphe
leur genèse dans le répertoire des anciens.
                                                             allemande Dore Hoyer (1911-1967). Elle
Les jeunes chorégraphes nourrissent une
                                                             signe avec Ecce (H)omo un magnifique solo
réflexion sur leur propre héritage et la
                                                             dans lequel elle trouble genre et Histoire, une
mémoire de la danse. Ils engagent un travail
                                                             pièce fascinante où l’écriture sensible fait
critique qui soutient leurs recherches —
                                                             apparaître une image fugace et fantasmée
chorégraphiques, esthétiques, théoriques —
                                                             de la chorégraphe allemande. À l’instar de
sur les grandes figures de la danse du XXe
                                                             Dore Hoyer, Paula Pi traverse un cycle de
siècle et autour d’une culture du geste à la
                                                             cinq danses qui ont chacune pour genèse un
fois ethnologique et historique. Pour cette
                                                             affect humain : la Vanité, le Désir, la Haine, la
seconde collaboration, la scène Espaces
                                                             Peur et l’Amour. Exploitant le documentaire,
Pluriels et le Festival Trente Trente –
                                                             la performance, le concert et le spectacle,
Rencontres de la forme courte ont choisi
                                                             elle reconstitue l’archive vivante et fragile de
de rendre compte de cette effervescence
                                                             cette œuvre inclassable. Ecce (H)omo est
à travers deux pièces : Ecce (H)omo, de
                                                             un bel essai sur la mémoire de la danse où
la Brésilienne Paula Pi, et Disparue de la
                                                             s’infiltrent l’incertitude du sens, le désir de
chorégraphe chilienne Marcela Santander
                                                             partage et les aléas de l’interprétation.
Corvalán.
                                                             DURÉ E 25 MIN

                                                             De et avec Pa u la Pi • Rega rd extérieu r, accom pag nement
                                                             et scénog ra ph ie Pa u l i ne Bru n • Dra matu rg ie et costu me
                                                             Pa u l i ne Le Bou l ba • Création lu m ière Floria n Leduc •
                                                             D’a près u ne chorég ra ph ie orig i na le de Dore Hoyer (m usique
                                                             Di m itri Wiatowitsch), ©Deutsches Ta nza rch iv Köl n •
                                                             Tra nsm ission des da nses Ma r ti n Nach ba r

                                                            28
DISPARUE
Travaillant sur la notion d’identités multiples,    Chorég ra ph ie et i nterprétation Ma rcela Sa nta nder
                                                    Cor va lá n • Rega rd extérieu r Math i lde Hen neg rave, Ana Rita
Marcela Santander Corvalán se penche                Teodoro et Ama nda Piña • Texte Math i lde Hen neg rave •
sur les laissés hors-champs de la mémoire           Costu mes Cori n ne Petitpierre • Création sonore Maya
                                                    G a rcia • Création lu m ière Maël le Iger • Rég ie S on Arna ud
collective. Pour le solo Disparue, elle part        De la Cel le ou Va nessa Cou r t • Rég ie Lu m ières Antoi ne
d'une posture extraite du duo Époque,               Crochemore • Production, d if fusion, ad m i n istration Fa bri k
                                                    Cassiopée – Ma non Crochemore • Remerciements Vol m i r
créé avec Volmir Cordeiro en 2015 autour            Cordei ro, Ma rgot Videcoq, Da n iel Zi m merma n, Mickaël
de danses de femmes du XXe siècle. Elle             Phel i ppea u, Ol ivier Ma r ti n-Sa lva n, Matth ieu Ba nvi l let et
                                                    toute l’équ i pe du Qua r tz
s’inspire en particulier d’une danse japonaise
accroupie. Explorant cette position, elle fait
un voyage dans le temps, depuis les Andes
précolombiennes jusqu’aux formes les plus
actuelles. La posture devient un terrain
fécond d’étude, une archive vivante, une
mémoire active. Charnelle et expressive, la
danseuse chorégraphe incarne toutes les
femmes, de la courtisane à la déesse, de la
jeune mère à la reine du dance-floor. Son
corps n’est plus que le passage d’une force
qui le surprend et le métamorphose.
DURÉ E 40 MI N

                                                   30                                                                       31
MARION SIÉFERT                                                                                             T H É ÂT R E

LE GRAND
SOMMEIL
JEUDI 07 & VENDREDI 08 FÉVRIER . 20H30
T H É ÂT R E SA R A G O S S E
TA R I F C . D U R É E 1 H

La jeune auteure,                                                      rassemble deux êtres en une seule et même
                                                                       figure, sorte de vampire hybride qui fait
dramaturge et performeuse                                              voler en éclat les représentations convenues
                                                                       de l’enfance et laisse affleurer le fantasme,
Marion Siéfert crée avec                                               l’insolence, le plaisir et le jeu.

son second spectacle                                                   Le corps de la comédienne et danseuse
                                                                       Helena de Laurens, lui-même aimanté par
Le Grand Sommeil un                                                    celui de l’artiste expressionniste allemande

solo saisissant sur
                                                                       Valeska Gert, est le reflet de ce couplage :
                                                                       corps monstrueux et burlesque où la grimace
les représentations                                                    vient percer et inquiéter les imaginaires.
                                                                       La pièce écrite par Marion Siéfert reste fidèle
dissonantes de l’enfance.                                              au rapport au langage de Jeanne, fait de
                                                                       digressions, de sauts illogiques, d’imitations,
Initialement construit sous la forme d’un duo                          de brutales ruptures et d’explosions d’énergie.
entre une adulte (Helena) et une enfant de                             Le texte part de la confession d’une enfant
onze ans (Jeanne), la pièce tire sa force d’une                        pour plonger dans son imaginaire, dans
absence. Après six mois de répétitions, la                             le monde nocturne de ses rêves et dans
participation de Jeanne a été compromise                               la réalisation de ses délires. Les effets de
par la pesanteur des procédures – médicales                            distorsions œuvrent à merveille pour semer
et juridiques – visant l’implication de l’enfant                       le trouble. L’intelligence et la radiance de
dans le spectacle. Devenu solo, ce dernier                             l’enfance, quant à eux, nous ravissent.

Conception, texte et m ise en scène pa r Ma rion Siéfer t •
Col la boration a r tistique, chorég ra ph ie et i nterprétation
Helena de L a u rens • Avec la pa r tici pation de Jea n ne •
S cénog ra ph ie et assista nat à la m ise en scène Ma ri ne Brosse
Lu m ière Ma rie-S ol Ki m, Ju l iette Romens • Création sonore
Joha n nes Va n Bebber • Costu mes Va lenti ne S olé

                                                                      33
SYLVAIN CREUZEVAULT                                                                                                                                               T H É ÂT R E

CONSTRUIRE
UN FEU
UN COUP DE DÉS JAMAIS
N’ABOLIRA LE HASARD
JEUDI 14 FÉVRIER . 20H30                                                                    SÉANCES SCOLAIRES
T H É ÂT R E SA R A G O S S E                                                               CONSTRUIRE UN FEU
TA R I F B . D U R É E 1 H 3 0                                                              VENDREDI 15 FÉVRIER
                                                                                            10H00 & 14H30 . DURÉE 1H

La compagnie d’ores et déjà développe                                                       « affrontent la nature comme châtiment ».
depuis 2002 une écriture scénique fondée                                                    C’est la mer démontée, dessinée par
sur l’engagement individuel des acteurs.                                                    Stéphane Mallarmé dans son poème fameux
Avec à sa tête le metteur en scène Sylvain                                                  Un Coup de Dés jamais n’abolira le Hasard,
Creuzevault, elle compte quelques                                                           qui devient le livret d’un opéra confié au
monuments théâtraux distingués pour leur                                                    compositeur Pierre-Yves Macé. C’est la
radicalité, leur foisonnante inventivité et leur                                            nature glaciale figurée par Jack London dans
énergie tonitruante : Notre terreur (2009),                                                 Construire un feu. Autant d’allégories de
Le Capital et son Singe (2014) et Angelus                                                   nos combats intimes dont il s’agit de sortir
Novus AntiFaust (2016). Sylvain Creuzevault                                                 réparés.
élabore un principe de création basée sur
l’expérimentation, l’improvisation et la
dimension collective de l’écriture. La série
                                                                                            Ces allégories, le metteur
des Tourmentes met, en outre, l’accent sur la                                               en scène souhaite
                                                                                            paradoxalement les rendre
force d’une formulation scénique condensée.
Les Tourmentes dont sont issus Construire
un feu et Un Coup de Dés jamais n'abolira                                                   « aussi théâtralement
                                                                                            douces que possible »,
le Hasard, forment une suite de pièces
courtes mettant en scène des individus qui
se heurtent à des espaces naturels hostiles.
Elles découlent d’un besoin d’exposer avec
                                                                                            pour redonner au théâtre
un minimum de mots les peines que nous
nous infligeons et qui nous traversent, en
                                                                                            sa force de consolation
présentant des hommes et des femmes qui                                                     collective.
C ré a t i o n 2 0 1 8 • M i s e e n s cè n e Sy l va i n C re u zeva u l t .               CO N S T RU I R E U N F E U
U N CO U P D E D É S JA M A I S N ’ A B O L I R A L E H ASA R D                             Ave c F ré d é r i c N o a i l l e et A l y zé e S o u d et • S cé n o g ra p h i e
C o m p o s i t i o n m u s i c a l e P i e r re -Yve s M a cé • Ave c L a u re n ce        J e a n - B a pt i s t e B e l l o n • C o s t u m e s G we n d o l i n e B o u g et •
C h a b l e, J u l i et t e d e M a ssy (s o p ra n o) , F ré d é r i c N o a i l l e et    M a s q u e s, L o ï c N é b ré d a • S o n M i c h a ë l S c h a l l e r • L u m i è re s
A l y zé e S o u d et • S cé n o g ra p h i e J e a n - B a pt i s t e B e l l o n •        G a ët a n Ve b e r
C o s t u m e s, G we n d o l i n e B o u g et • M a s q u e s L o ï c N é b ré d a •
L u m i è re s G a ët a n Ve b e r

                                                                                           34
CYRIL TESTE                                                                                                                      T H É ÂT R E

THOMAS VINTERBERG ET MORGENS RUKOV
BO HR. HANSEN

FESTEN
MERCREDI 06 & JEUDI 07 MARS . 20H30
ZÉNITH DE PAU
TA R I F A . D U R É E 1 H 5 0

FESTEN
FI LM PRÉSE NTÉ PAR SAN DY BOIZARD
MARDI 05 MARS 20H15
CINÉMA LE MÉLIÈS

Dans le prolongement de Nobody, présenté                                   La souffrance intime est éclairée par le biais
au Zénith de Pau en janvier 2017, Cyril Teste                              du hors-champ, qui sert de contrepoint aux
et le collectif MxM continuent d’explorer                                  apparences trompeuses. La scénographie
le principe de la performance filmique,                                    épouse l’architecture d’un hôtel particulier
dispositif cinématographique réalisé en                                    totalement ouvert sur le public : la pièce
temps réel et à vue. Ils s’emparent ici de                                 se déroule comme un plan séquence dans
Festen, film culte de la nouvelle vague                                    lequel le chef opérateur traverse les murs,
danoise réalisé par Thomas Vinterberg en                                   les fenêtres, les miroirs pour suivre le récit.
1998. Tourné caméra à l’épaule, le film
                                                                           Une maison vivante qui offre des prises de
récompensé au Festival de Cannes faisait
                                                                           vue au plus près des acteurs, des images qui
exploser l’hypocrite bienséance bourgeoise
                                                                           s’attardent sur les moindres détails, sur les
assise sur le non-dit, le racisme, la violence
                                                                           visages et les émotions qu’ils reflètent.
et les abus sexuels.
                                                                           Festen nous plonge dans la complexité
Très différente du film                                                    d’une famille débordée par sa mémoire

qui révélait crûment la                                                    et son hypocrisie. Le repas destiné à
                                                                           célébrer l’anniversaire du père résonne
violence, la mise en scène                                                 inévitablement avec le banquet d’Hamlet,
                                                                           au cours duquel le jeune héros cherche
de Cyril Teste est d’une                                                   à faire éclater la vérité. Mathias Labelle, qui
                                                                           jouait déjà dans Nobody, irradie dans Festen
sobriété tenue.                                                            où son jeu intense est proprement saisissant.

Mise en scène Cyri l Teste • Texte Thomas Vi nterberg et Mogens Ru kov • Ada ptation Bo. Hr. Ha nsen • Ada ptation fra nça ise
Da n iel Benoi n • Avec Estel le And ré, Vi ncent Berger, Her vé Bla nc, Sa ndy Boiza rd ou Ma rion Pel l issier ou Katia Ferrei ra,
S oph ie Catta n i ou Sa ndy Boiza rd, Bénéd icte G u i l ber t, Math ias L a bel le, Da n ièle Léon, Xavier Ma ly ou Eric For terre, Lou
Ma r ti n-Fernet, Ludovic Mol ière, Catheri ne Morlot, Anthony Pa l iotti ou Théo Costa-Ma ri n i, Pierre Ti ma itre, G éra ld Wei nga nd
et la pa r tici pation de L a u rel i ne Le Bris-Cep • Col la boration a r tistique Sa ndy Boiza rd et Ma rion Pel l issier • S cénog ra ph ie
Va lérie Gra l l • Il lustration olfactive Fra ncis Ku rkdj ia n • Consei l et création cu l i na i re Ol ivier Théron • Création flora le Fa bien
Joly • Création lu m ière Ju l ien Boiza rd • Chef opérateu r Nicolas Dorem us • Cad reu r Nicolas Dorem us, Ch ristophe G a u ltier,
Pa u l Poncet ou Aymeric Rou i l la rd • Montage en d i rect et rég ie vidéo Mehd i Touta i n-Lopez, Cla i re Royg na n ou Ba ptiste Klei n •
Com positi ng Hugo Arcier • Musique orig i na le Ni h i l Bordu res • Chef opérateu r son Th i ba u lt L a my • Di rection tech n ique Ju l ien
Boiza rd • Rég ie généra le Si mon And ré • Rég ie platea u G u i l la u me Al lor y • Construction Atel ier Förma • Aide a ux costu mes
Katia Ferrei ra assistée de Mer yl Coster • Ad m i n istration, production et d if fusion Ana ïs Ca r tier, Florence Bou rgeon et Col i ne
Der vieux

                                                                       37
38   39
RE
 SON
 AN                                                                    (LA)HORDE
CE -S-
                                                                       NOVACIÉRIES
                                                                       MERCREDI 13 MARS

                                                                                          NACH
    Cette édition 2019 rassemble des artistes —
    (la)horde, Marco da Silva Ferreira, Nach,
    Amala Dianor — qui ont en commun de révéler
                                                       MARCO DA SILVA FERREIRA
                                                                                          CELLULE
    des danses émergeant de l’espace urbain et de                                         CLÉMENT COGITORE
    l’ère « post-Internet ». Ces danses ont parmi
    leurs qualités celle d’associer à l’affirmation    BROTHER
                                                       LUNDI 18 MARS
                                                                                          LES INDES GALANTES
                                                                                          VENDREDI 22 MARS

    de leur appartenance et de leurs origines le                                          RIZE
    goût de l’emprunt et de la transformation, celle                                      D AV I D L A C H A P E L L E
                                                                                          VENDREDI 22 MARS
    d’exalter sur scène l’énergie enfiévrée de leurs                                      BATTLE KRUMP
    communautés (hip-hop, jumpstyle, krump…).                                             SAM E DI 23 MARS

    Souvent issues de pratiques autodidactes,
    elles s’aiguisent sous la signature d’artistes,
    multiplient leurs références au contact d’autres          AMALA DIANOR
    cultures chorégraphiques et d’autres arts.
    Véritable espace d’expérimentation, elles
                                                              NEW SCHOOL
    irriguent l’actualité artistique, fascinent par
    la puissance de leur engagement corporel.                 QUELQUE PART
    S’y déploie tout à la fois une esthétique
    insurrectionnelle et poétique de la jeunesse.
                                                              AU MILIEU DE L’INFINI
                                                              JEUDI 28 MARS

                                                              LA VOIE DU RYTHME
                                                              GABIN NUISSIER
                                                              MERCREDI 27 MARS

                        40                                                           41
RE
              (LA)HORDE                                                                                     PERFORMANCE
 SON                                                                                                                FILM

 AN
CE -S-        NOVACIÉRIES
              MERCREDI 13 MARS . 20H30
              LIEU À PRÉCISER
              TA R I F C . D U R É E 5 0 M I N

              (la)horde est un collectif de trois artistes,                      du jumpstyle, danse issue du mouvement
              Marine Brutti, Jonathan Debrouwer, Arthur                          de la techno hardcore et née dans la solitude
              Harel, qui développent leur pratique à                             de chambres d’ados belges à la fin des années
              travers la mise en scène, la réalisation                           1990. Se distribuent dans la durée une
              de films, l’installation vidéo, la création                        performance chorégraphique en présence
              chorégraphique et la performance. Fondé                            d'une chanteuse lyrique et la projection
              en 2011, il oriente son champ d’action sur                         du film Novaciéries.
              l’échange, le questionnement des codes
              artistiques et le fondement d'une culture                          Il en découle une errance
                                                                                 qui nous fait osciller
              « post-Internet » par la création d'univers
              instables et de fictions hypnotisantes.
              Jumpstyle, hakken, tekken : (LA)HORDE                              entre vision idéalisée et
                                                                                 réalité pour dresser un
              explore le monde fascinant des vidéos de
              hardstyle postées sur Internet pour en
              tirer une réflexion politique et esthétique.
              Novaciéries, à la croisée de la projection et
                                                                                 portrait chorégraphié et
              de la performance dansée, entraîne le public
              dans un parcours surprenant où sont mis en
                                                                                 métaphysique du monde
              scène et réinterprétés les différents aspects                      post-industriel.
              Conception (L A)HORDE • Avec Math ieu Douay a ka Mag i i'x,
              Thomas Hong re a ka ToPa, Kevi n Ma r ti nel l i a ka MrCovi n,
              Edga r S cassa a ka Edx et Eve Coqua r t (cha nteuse lyrique) •
              Distri bution en cou rs

         42                                                                     43
RE
MARCO DA SILVA FERREIRA                                                                                     DANSE
                                                                                                                                SON

BROTHER                                                                                                                         AN
                                                                                                                               CE -S-

LUNDI 18 MARS . 20H30
T H É ÂT R E SA R A G O S S E
TA R I F B . D U R É E 1 H

Marco da Silva Ferreira, ancien interprète de     vocabulaire non-verbal qui se régénère
Hofesh Shechter, fait partie des artistes en      et se transforme chez chacun, en tension
plein essor dans le paysage chorégraphique        entre le « moi humain » et le « nous
portugais.                                        urbain ». La tentative d’un effort commun,
                                                  un sentiment d’appartenance, l’écho
Inspiré par la culture urbaine, il ouvre une      d’une force extérieure et, par ailleurs, une
large réflexion sur les procédés d’héritage,      certaine fragilité dominent cette forme
de mémoire, de codes, d’apprentissage             d’appropriation sauvage.
et de transmission de la danse. Dans la
droite lignée de son précédent spectacle
Hu(r)mano (2014), très repéré à sa création,
                                                  Les puissantes silhouettes
Marco da Silva Ferreira risque une nouvelle
pièce, Brother, aux accents de transe tribale.
                                                  qui se découpent fondent
Il prolonge ainsi son travail sur les cultures    leur ancrage dans une
                                                  énergie dense et créent
urbaines à travers un prisme plus historique,
lié aux origines africaines de ces danses. Les
références chorégraphiques (le Kuduro, le
Pantsula, le Voguing) sont plus souterraines
                                                  une masse organique
et font émerger des ponts entre le temps
présent et le passé. Grâce à un mimétisme
                                                  insolite qui impressionne
constant, les sept interprètes développent un     et exalte à la fois.
                                                  Di rection a r tistique et chorég ra ph ie Ma rco da Si lva
                                                  Ferrei ra • Assista nte a r tistique Ma ra And rade • Interprètes
                                                  Ana ísa Lopes, Cristi na Pla nas Leitão, Dua r te Va lada res,
                                                  Ma rco da Si lva Ferrei ra, Vítor Fontes, Fi l i pe Ca ldei ra, Max
                                                  Ma kowski • Di rection tech n ique et création lu m ières Wi l ma
                                                  Mouti n ho • Musique l ive Ru i Li ma et S érg io Ma r ti ns • Rég ie
                                                  Clá ud ia Va lente

                                                 44                                                                       45
Vous pouvez aussi lire