DANSE /THÉÂTRE CIRQUE 18/19 - Espaces Pluriels
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MAN REC / POST / CILLEMENT A . DIANOR, E. GUÉRIN & M. PALIS SE, V. DUPONT 04 RÉSONANCE(S) JE N'AI PAS ENCORE COMMENCÉ… NOVACIÉRIES TATIANA FROLOVA (L A)HORDE 08 42 AUX CORPS PASSANTS BROTHER GILLES BARON MARCO DA SILVA FERREIR A 10 44 TÉMOIGNAGE CELLULE L A COMPAGNIE DES LIMBES NACH 12 46 TIMELOSS NEW SCHOOL / QUELQUE PART... AMIR REZ A KOOHESTANI AMAL A DIANOR 14 48 LAST WORK . OHAD NAHARIN 16 NOÉ MAL ANDAIN BALLET BIARRITZ, OPPB RULE OF THREE 50 JAN MARTENS 20 HORSES JOKE L AURE YNS & K WINT MANSHOVEN I.GLU 54 COLLECTIF A .A .O. 22 LADY MAGMA OONA DOHERT Y ENSEMBLE ENSEMBLE 56 VINCENT THOMA S SET 24 ELDORADO/S PHILIPPE MÉNARD Couverture : Michael Wolf, Transparent City 06 DANS LES PLIS DU PAYSAGE 58 COLLECTIF PETIT TR AVERS et Transparent City Details 04, courtesy La Galerie Particulière, Paris. 26 OPTRAKEN © Michael Wolf GAL ACTIK ENSEMBLE Michael Wolf vit et travaille à Hong Kong. ECCE (H)OMO / DISPARUE 60 PAUL A PI, M. SANTANDER CORVALÀN Toute l’œuvre de Michael Wolf est hantée par la vie dans les villes telle qu’il a pu 28 . l’observer dans des grandes métropoles comme Tokyo, Hong Kong ou Chicago. LE GRAND SOMMEIL INSTANTS PLURIEL S L’artiste fait varier les points de vue afin MARION SIÉFERT 65 de mettre au jour la complexité de la vie 32 STAGES ET WORKSHOPS urbaine moderne. La série « Transparent City » à laquelle appartiennent ces 69 CALENDRIER photographies, juxtapose des images CONSTRUIRE UN FEU / UN COUP… d’immeubles et des focus sur des SYLVAIN CREUZE VAULT 73 intérieurs. Guidant notre regard, le TARIFS photographe met en exergue les petites 34 habitudes de nos vies urbaines dans 74 des images où humour, absurdité, mais FESTEN également esthétisme se mêlent, tout en CYRIL TESTE soulevant la question de la surveillance constante des espaces publics et privés. 36 Les Rencontres d’Arles 2017 ont présenté une vue d’ensemble de son travail.
Le lieu du théâtre est par essence l’espace de la La singularité, la Scène Espaces Pluriels la coexistence des cultures. Cette ambition se traduit revendique aussi par l’attention portée au cette saison par l’invitation adressée à de nombreux renouvellement artistique : l’invention de nouvelles artistes internationaux. Leurs spectacles dévoilent formes de spectacles, les croisements disciplinaires, des contextes politiques et sociétaux variés les écritures contemporaines. La programmation interrogeant les réalités du monde actuel. met en correspondance des pièces sensibles aux Le théâtre documentaire de la metteuse en scène, langages uniques. Festen du metteur en scène CYRIL TATIANA FROLOVA, en est un exemple. Une émouvante TESTE plonge le spectateur dans le monde impitoyable et passionnante traversée de l’histoire de la Russie, du film choc de la nouvelle vague danoise. S’y crée de Lénine à aujourd’hui. Les pièces présentées brillamment une langue vivante mêlant présence procèdent d’imaginaires volontairement divers de l’acteur et performance filmique. VINCENT THOMASSET favorisant une vision plurielle du monde. initie des espaces inclassables tout à la fois Ouverte à différentes esthétiques, la saison danse sonores, littéraires et chorégraphiques. Les artistes est éclectique. Elle associe aux propositions circassiens ELSA GUÉRIN ET MARTIN PALISSE, le COLLECTIF PETIT radicales d’une jeune et prometteuse génération TRAVERS réinventent l’art du jonglage. Ils façonnent de chorégraphes (JAN MARTENS, PAULA PI, MARCELA SANTANDER avec poésie une écriture manifestant le potentiel CORVALÁN, OONA DOHERTY) puisant dans l’histoire de la graphique et chorégraphique de cette discipline. danse et de la performance, d’autres courants, Ces spectacles et les Instants pluriels illustrent notamment néoclassique. Le chorégraphe THIERRY une saison audacieuse à partager avec vous, MALANDAIN présente ainsi une version magnifiée public curieux et passionné. de sa création Noé, celle-ci étant accompagnée CAROLE RAMBAUD, DIRECTRICE par les musiciens de l’oppb. Le temps fort RÉSONANCE(S) se donne un nouveau sujet. L’édition 2019 révèle des danses émergeant de l’espace urbain et du Net. Elles ont en commun cette énergie explosive caractéristique, la revendication d’un sentiment d’appartenance, une gestuelle issue du métissage des cultures.
AMALA DIANOR DANSE MAN REC CIRQUE EX P O S I T I O N ELSA GUÉRIN / MARTIN PALISSE POST VINCENT DUPONT CILLEMENT LUNDI 08 & MARDI 09 OCTOBRE . 19H30 T H É ÂT R E SA R A G O S S E TA R I F B . D U R É E T O TA L E 2 H 3 0 À PARTIR DE 10 ANS En ouverture de sa saison 2018/2019, la MAN REC scène Espaces Pluriels propose une soirée « Man Rec » signifie « seulement moi » combinée danse, cirque et exposition qui en wolof, la langue la plus parlée au met l’accent sur les nouvelles écritures et les Sénégal, d’où est originaire Amala Dianor. croisements disciplinaires. Ce solo propose un dialogue entre les Les circassiens Elsa Guérin et Martin origines multiples du chorégraphe, des Palisse, le chorégraphe Amala Dianor et le danses urbaines à la danse contemporaine chorégraphe et réalisateur Vincent Dupont en passant par les danses africaines, qu’il sont invités. Ce premier rendez-vous donne conjugue au singulier. Le point de départ de le ton de la saison, mettant en regard des Man Rec est la nature complexe de l’individu : projets originaux, inventifs et sensibles qui son identité, son rapport à l’autre et à la conjuguent à la rigueur formelle une énergie société. Unique et fluide, la danse d’Amala communicative, un dépouillement non Dianor mélange les genres avec grâce. dépourvu de fantaisie, une singularité qui En résulte une pièce sobre et poétique, intrigue. Pour partager avec vous ce moment aperçu sincère de sa recherche gestuelle. de découverte et de convivialité, un buffet est Nul doute qu’elle vous donnera l’envie offert à l’entracte. de découvrir ses deux pièces de groupe présentées à l’occasion du temps fort Résonance(s) : New School et Quelque part au milieu de l’infini. DURÉE 25 MIN Chorég ra ph ie et i nterprétation Ama la Dia nor • Assista nte à la chorég ra ph ie Ri nd ra Rasoaveloson • Musique Awi r Leon • Rég ie tech n ique Nicolas Ta l lec 05
POST CILLEMENT Depuis l’origine de leur compagnie, le L'exposition Cillement rassemble deux Cirque Bang Bang fondé en 2006, Elsa œuvres filmiques de Vincent Dupont réalisées Guérin et Martin Palisse recherchent la en collaboration avec Vincent Bosc, SAM théâtralité dans le jonglage. Mêlant le et DDD, encadrées d’une série de photos jonglage au déplacement, ils ont mis au point extraites de spectacles du chorégraphe. la technique du « vol jonglé » qui révèle le Capables tour à tour d’une douceur et potentiel chorégraphique et dramaturgique d’une violence extrêmes, contenues dans de cette discipline. Le duo Post décline en les limites de dispositifs dramaturgiques et trois tableaux la relation à deux, un drame scénographiques rigoureusement définis, humain sublimé par les guitares post-rock les pièces de Vincent Dupont nous convient saturées des canadiens Godspeed You ! à habiter poétiquement le monde. Pour Black Emperor et The Silver Mt Zion. sam , trois films mettent en parallèle trois Du charme hypnotique d’un lancé sériel personnages intégralement costumés, à la charge émotionnelle d’un final extraits des spectacles Souffles, Air et Mettre mélancolique, en passant par le comique en pièce(s). Ralentir la vitesse d’exécution absurde du jeu sur la contrainte, le Cirque du mouvement révèle ici ce que l’œil ne Bang Bang s’engage dans un renouvellement peut percevoir en vitesse normale, portant du jonglage avec une farouche pertinence. l’attention sur les vibrations du corps, la densité de l’air, la réaction du costume ou DURÉE 1H de la peau. Dans le quatrième film projeté, Conception, m ise en scène et jeu Elsa G uéri n et Ma r ti n ddd , ce sont des visages ralentis dans leurs Pa l isse • Col la boration a r tistique Rom ua ld Col l i net, Ma n u Del ig ne • Lu m ière et scénog ra ph ie Elsa G uéri n & Ma r ti n expressions, dans leurs intentions, qui se Pa l isse • Rég ie lu m ière et son Ma n u Del ig ne • Musiques du composent et se décomposent, aux sons spectacle G odspeed You! Black Em peror, Plasti kma n, Thee Si lver Mou nt Zion Orchestra & Tra la la Ba nd de bouches qui se forment et se déforment, dans un cadre mouvant. SAM Fi l m avec Cla i re Pica rd (S ouf fles), Vi ncent Du pont (Ai r), Ra phaël Du pi n (Mettre en pièce(s)) • Réa l isation Vi ncent Du pont, Vi ncent Bosc • Image Vi ncent Bosc • Com position m usica le Joël Gra re • S on Maxi me Fa bre • Conception costu mes L a u rence Alqu ier (Ai r), Éric Ma r ti n (S ouf fles et Mettre en pièce(s)) DDD Fi l m avec Ol ivia Gra ndvi l le, Ém i l ie L a béda n, Cha rlène S ori n Réa l isation Vi ncent Du pont, Vi ncent Bosc • Image Vi ncent Bosc • S on Maxi me Fa bre
TATIANA FROLOVA / THÉÂTRE KNAM T H É ÂT R E D O C U M E N TA I R E JE N’AI PAS S P E C TA C L E E N RUSSE SURTITRÉ EN FRANÇAIS ENCORE COMMENCÉ À VIVRE J E U D I 0 8 N OV E M B R E . 2 0 H 3 0 T H É ÂT R E SA R A G O S S E TA R I F B . D U R É E 2 H F I L M D O C U M E N TA I R E S TA G E T H É ÂT R E KNAM SUR AMOUR T. F R O L O V A B . I S A M B A R D & M . P AT R O N I K V E N 0 9 E T SA M 1 0 N OV J E U 0 8 N OV 1 9 H 0 0 / T H É ÂT R E S A R A G O S S E T H É ÂT R E S A R A G O S S E La metteuse en scène russe par cent ans de massacres et de mensonges d’État. Avec des photos de famille, des Tatiana Frolova développe archives mais aussi des témoignages oraux collectés auprès des habitants de avec sa compagnie le KnAM sa ville natale, Tatiana Frolova propose un théâtre documentaire une lecture personnelle de l’Histoire et du « tragisme » russe, comme elle nomme ce croisant recherches malaise né de la fin de l’idéalisme politique et de l’effondrement de l’URSS en 1991. historiques, archives, Observant la jeunesse russe, elle s’interroge sur le devenir de ceux qui n’ont « pas encore mémoires familiales et commencé à vivre » et écoute chez eux les prémices d’un élan vital. littérature. « Je n’ai pas encore commencé à vivre Élaboré à l’extrémité de l’Eurasie, à est un spectacle qui parle, si je puis dire, 8 000 km de Moscou, dans une petite magnifiquement, de la terreur, de la peur et ville bâtie par les prisonniers d’un goulag, du mensonge, du plus haut sommet de l’État son travail est saisissant de modernité, jusqu’au moindre village russe, tressant d’honnêteté et de courage politique. Sa avec maestria des générations d’histoires dernière création, Je n’ai pas encore personnelles avec une vue en surplomb sur commencé à vivre, révèle les complexités le séisme que fut la naissance de l’Union de la Russie d’aujourd’hui et dresse le soviétique et ce qui s’ensuivit et s’ensuit portrait d’un peuple atteint dans son âme encore. » JEAN-PIERRE THIBAUDAT Théâtre KnAM • Création documentaire et mise en scène Tatiana Frolova • Matière documentaire textes, images, entretiens, témoignages, extraits d’articles, études, ouvrages historiques et mémoriels collectés par les artistes du Théâtre KnAM • Avec Dmitrii Bocharov, Vladimir Dmitriev, Tatiana Frolova, German Iakovenko, Ludmila Smirnova • Traduction et régie des titres Bleuenn Isambard • Lumière Tatiana Frolova • Son Vladimir Smirnov • Vidéo Tatiana Frolova, Dmitrii Bocharov, Vladimir Smirnov 08
GILLES BARON DANSE AUX CORPS C R É AT I O N PASSANTS J E U D I 1 5 N OV E M B R E . 2 0 H 3 0 T H É ÂT R E SA R A G O S S E TA R I F B . D U R É E 1 H 1 0 WO R K S H O P É C R I T U R E / D A N S E GI LLES BARON / ADRI E N CORNAGGIA SA M E D I 1 7 N OV E M B R E T H É ÂT R E S A R A G O S S E Les pièces du chorégraphe Gilles Baron et trépassaient avec panache. Tour à tour, naissent comme autant d’aventures humaines puis collectivement, ces fraîchement décédés hors normes où se croisent danseurs, reprennent souffle pour témoigner de leur artistes de cirque, scénographes, vidéastes, existence brutalement interrompue, figurant architectes. S’ouvrant sur des dispositifs le diaporama chaotique d’une humanité de participatifs — on se souvient des deux très l’autre monde. Cette matière dramatique belles éditions de Mauvais sucre menées s’organise en une fresque chorégraphique dans des écoles du quartier Saragosse — les dynamique. formes se répondent et s’enrichissent d’un spectacle à l’autre pour questionner les notions d’apparition/disparition, de lien entre De l’énergie des huit les hommes et de quête du pouvoir. interprètes, danseurs, Pour Aux corps passants, Gilles Baron s’associe à l’auteur et dramaturge Adrien comédiens et circassiens, Cornaggia et met en scène un Barnum tragi- comique, une fable chorégraphique où des se dégage une pulsation morts joyeux, drôles et sarcastiques nous collective, un flux qui se déverse et se propage exhortent à plus de liberté. A la fois gardien de musée, commissaire d’exposition et vigile d’un espace à la lisière du temps, un Charon iconoclaste et grincheux passe en revue ces jusqu’à ce que la danse nouveaux morts qui « ne valent plus rien », regrettant les heures glorieuses où les devienne musique et les hommes affrontaient les dieux avec fougue corps vibration. Chorég ra ph ie et scénog ra ph ie Gi l les Ba ron • Écritu re du texte et d ra matu rg ie Ad rien Cornagg ia • Musique orig i na le David Moncea u • Création lu m ière Florent Bla nchon • Création des costu mes Ma rion G uéri n • Production et d if fusion Em ma n uel le Paoletti • Distri bution Gi l les Ba ron, Lionel Bégue, Alexia Bigot, Tata n ka G om ba ud, Ma ï Ish iwata, Ca m i l le Revol, Cla ude Sa i nt-Dizier, Ju l ie Taver t 10 11
LA COMPAGNIE DES LIMBES T H É ÂT R E TÉMOIGNAGE J E U D I 2 9 N OV E M B R E . 1 0 H 0 0, 1 0 H 4 5 , 1 1 H 3 0, 1 4 H 0 0, 1 4 H 4 5 , 1 5 H 1 5 , 1 8 H 3 0 & 1 9 H 1 5 (À CONFIRMER) . PALAIS DE JUSTICE DURÉE 30 MIN G R AT U I T S U R R É S E R VAT I O N A P P E L À P A R T I C I P AT I O N R E C H E R C H E C O M É D I E N S / L E C T E U R S A M AT E U R S P O U R P A R T I C I P E R A U X R E P R É S E N TAT I O N S DE TÉMOIGNAGE E N C O L L A B O R AT I O N AV E C L E C D A D 6 4 La compagnie des Limbes, fondée de la compagnie des habitants venus prêter à Bordeaux en 2001 par Romain Jarry leur voix à ces récits. Ils constituent une et Loïc Varanguien de Villepin, a déjà à son petite société civile qui a le souci éthique actif quelques dix-sept spectacles, entre art de témoigner pour ces anonymes. de la scène et littérature, centrés autour de Les deux metteurs en scène organisent ainsi la voix et du poème. Le théâtre des Limbes, de courtes audiences destinées chaque fois nourri d’une réflexion sur le langage, établit à un petit nombre de spectateurs. un art de la suggestion, un espace ouvert et indéterminé offert à l’expérience. Leur dernière création, Témoignage, est tirée La dimension sociale et politique de ce théâtre d’un recueil de Charles Reznikoff, poète objectiviste américain, composé à partir de compte-rendus de procès et d’audiences pénales aux États-Unis entre 1885 et 1915. apparaît au cœur même Ces poèmes, qui se font l’écho de violences de l’expérience poétique, multiples (économiques, raciales, politiques, domestiques, etc..), provoquent une dans la vibration fragile empathie d’autant plus grande que l’écriture est d’une sobriété extrême. Romain Jarry des voix qui portent sans et Loïc Varanguien de Villepin inscrivent leur affectation une parole Témoignage au Palais de Justice de Pau, mêlant aux comédiens professionnels à la fois brute et ciselée. Texte Cha rles Rezn i kof f, traduction fra nça ise de Ma rc Choloden ko, Témoig nage, P.O.L, 2012 • Mise en scène Roma i n Ja rr y, Loïc Va ra ngu ien de Vi l lepi n • Rega rd chorég ra ph ique Cha rlotte Cattia ux • Avec S olene Arbel, An ne Cha rnea u, Florence Poveda et 12 ha bita nts de Pa u et de la rég ion pa loise • Assista nte de production L a u rence Du mas 13
AMIR REZA KOOHESTANI T H É ÂT R E TIMELOSS S P E C TA C L E E N P E R S A N SURTITRÉ EN FRANÇAIS LUNDI 03 & MARDI 04 DÉCEMBRE . 20H30 T H É ÂT R E SA R A G O S S E TA R I F B . D U R É E 1 H ! E D AT E H A N G E MENT D R E ! C MB 5 N OV E LU N D I 0 20H30 Le metteur en scène une méditation subtile et mélancolique sur les boucles du temps et de la mémoire. iranien Amir Reza Un homme et une femme enfermés dans un studio d’enregistrement doivent prêter leurs Koohestani, déjà invité voix pour un doublage son de Dance on en novembre 2016 pour Glasses. On comprend qu’eux aussi ont vécu une séparation, une histoire qui dialogue Hearing, développe un avec les images projetées sur l’écran. Koohestani démontre ici son sens de la mise théâtre de l’allusion, en abyme, multipliant les niveaux de réalité, de l’auteur au personnage, du personnage constamment sur le fil à ses interprètes successifs, mais aussi de l’émotion. de l’acteur passé à l’acteur présent. « Ainsi se jouent les fragments d’un discours En 2001, il crée Dance on Glasses à l’issue amoureux iranien d’aujourd’hui. Et c’est d’une rupture amoureuse. La pièce, dont le beau. La douceur du farsi berce (le spectacle succès propulse le jeune auteur de vingt- est surtitré), et entendre parler d’amour deux ans au devant de la scène internationale, dans une langue étrangère provoque toujours raconte cette séparation jouée par deux un sentiment singulier. Enfin, il y a cette comédiens assis face à face. Douze ans simplicité du dispositif, et le jeu ouvert, plus tard, toujours avec son équipe du Mehr direct, des deux acteurs. » Theater Group, il écrit Timeloss comme BRIGITTE SALINO, LE MONDE, SEPTEMBRE 2013. M e h r T h e a t re G ro u p • Tex t e, m i s e e n s cè n e & s cé n o g ra p h i e A m i r Rez a Ko o h e s t a n i • Ave c s u r s cè n e M o h a m m a d h a ss a n M a d j o o n i , M a h i n S a d r i et s u r l e s v i d é o s A b e d A a b e s t , B e h d o k h t Va l i a n • A ss i s t a n t à l a m i s e e n s cè n e M o h a m m a d Rez a H o ss e i n z a d e h • M u s i q u e & c ré a t i o n s o n Po u ya Po u ra m i n • Vi d é o & d i re c t i o n t e c h n i q u e D a vo u d S a d r i C o s t u m e s N e g a r N e m a t i • Tra d u c t i o n f ra n ç a i s e et a d a pt a t i o n s u r t i t ra g e M a ss o u m e h L a h i d j i • Sp e c t a c l e p ré s e n t é a ve c l e s o u t i e n d e l ’O N DA 14
BATSHEVA DANCE COMPANY DANSE OHAD NAHARIN LAST WORK MARDI 18 DÉCEMBRE . 20H30 ZÉNITH DE PAU TA R I F A . D U R É E 1 H 0 5 F I L M D O C U M E N TA I R E WO R K S H O P MR GAGA, SUR LES PAS D’OHAD NAHARIN GAGA/DANCERS TOMER HEYMANN B AT S H E VA D A N C E C O M P A N Y MAR 18 DÉC 18H00 LUN 17 DÉC M É D I AT H È Q U E A N D R É L A B A R R È R E T H É ÂT R E S A R A G O S S E Après Three et Sadeh 21, la Batsheva Dance Company présente au Zénith de Pau Last Les dix-huit danseurs Work, œuvre énigmatique et étincelante de l’Israélien Ohad Naharin. D’une densité de la compagnie excellent rare, la pièce offre un condensé de son style dans le passage de la suspension à la brusque chorégraphique, dont la gestuelle sublime, expressive et virtuose trouve son origine dans la technique « gaga », aujourd’hui répandue dans le monde entier. Ohad Naharin nous décharge d’énergie, propose une ouverture sur le monde à travers cette danse qui capte la multiplicité dans l’extrême des émotions et des expériences humaines : désarticulation et les le plaisir, la douleur, la folie, mais aussi la pure animalité qui s’expose dans l’agilité déséquilibres sans fin. arachnéenne de ses danseurs. « Il y a une sensation infinie dans ces corps Leurs rythmes singuliers convergent dans une qui se déploient jusqu’à l’extrême phalange, puissante chorégraphie collective qui bascule qui se tordent, rampent, s’écartèlent, de la méditation onirique à la fête païenne et se regroupent, et par moments s’envolent à l’état de siège. Si les images et les références presque. Ces corps dont la déflagration hante convoquées sont fugitives — une course sur nos mémoires bien longtemps après la fin place, une mitraillette, un drapeau blanc —, du spectacle. Comme la course infinie la pièce n’en demeure pas moins sous-tendue et continue du temps. » par un contexte politique très fort. LA TERRASSE, AGNÈS IZRINE, MAI 2017. C o n ce pt i o n , c h o ré g ra p h i e O h a d N a h a r i n • S cé n o g ra p h i e Zo h a r Sh o ef • M u s i q u e o r i g i n a l e G r i s c h a L i c h t e n b e rg e r • C o n ce pt i o n b a n d e -s o n et a r ra n g e m e n t M a x i m Wa ra t t • M u s i q u e a d d i t i o n n e l l e « Few M ys t e r i e s S o l ve d i n a Ye a r of C o n t a c t » , S a g a t ; « C l u b L i fe » , H ys t e r i c s ; « C r u s t y J u i ce » , M P I A 3 ; « Vo l u m e V I P » , M o n key ; « Ta n t r u m » , L u m i n ox ; « N a n i , N a n i , M u m m i e s B a by » , L u l l a b i e s- of- E u ro p e ; « N a n i , N a n i , M y Swe et L i t t l e B a by » , L u l l a b i e s- of- E u ro p e ; « B e rce u s e » (S t ra v i n s k y ) , C l a ra Ro c k m o re • C ré a t i o n l u m i è re Av i Yo n a B u e n o ( B a m b i ) • C ré a t i o n d e s co s t u m e s E r i N a k a m u ra • A ss i s t a n t s d ’O h a d N a h a r i n et M a x i m Wa ra t t A r i e l C o h e n , G u y Sh o m ro n i • D i s t r i b u t i o n E t a y A xe l ro a d , Wi l l i a m B a r r y, Ya e l B e n E ze r, M a t a n C o h e n , B e n G re e n , H s i n -Yi H s i a n g , C h u n wo o n g Ki m , Ra n i L e bze l t e r, H u g o M a r m e l a d a , E r i N a k a m u ra , N i t z a n Re ss l e r, Ky l e S c h e u r i c h , M a a ya n Sh e i nfe l d , Yo n i Si m o n , H a n n i Si r k i s, A m a l i a Sm i t h , I m re va n O p s t a l , E rez Zo h a r 17
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JAN MARTENS DANSE RULE OF THREE JEUDI 20 DÉCEMBRE . 20H30 T H É ÂT R E SA R A G O S S E TA R I F B . D U R É E 1 H 1 5 Révélé sur la scène internationale par rule of three est un concert dansé the dog days are over (2014), fascinant construit comme un recueil de nouvelles : exercice sur la répétition de sauts et les des scènes autonomes, riches en contrastes combinaisons, Jan Martens signe avec rule et néanmoins cohérentes. La musique, of three son spectacle le plus « dansé ». interprétée en direct par nah , producteur et batteur américain, est la force motrice Ce jeune chorégraphe de la pièce. Empreinte de diy punk, de noise et d’avant-jazz, baignant dans belge, absorbé avant l’agitation fébrile du hip-hop, ses variations tout par l’humain, son conduisent les changements d’atmosphère. Les contradictions physiques et les ruptures mystère, sa capacité à se de rythme surprennent d’un instant à l’autre, nous entraînant dans une spirale transformer et à s’adapter, envoûtante. Les danseurs passent de l’immobilité à l’explosion, du mouvement exploite différents intuitif à des effleurements réservés, avec une nonchalance chaotique. Quand la musique vocabulaires gestuels s’arrête, la lumière se rallume et les corps qu’il échantillonne dans se dénudent. Dans leur nudité biblique, les danseurs s’amusent à interpréter des ses créations à l’esthétique postures hésitantes, légèrement gênées et joueuses. Au-delà de la complexité de sauvage, à la fois brute l’écriture et de la virtuosité physique, rule of three donne à voir la beauté de l’être et mathématique. humain dans son incomplétude. C o n ce pt i o n J a n M a r t e n s • Ave c S t eve n M i c h e l , J u l i e n J o ss e, C o u r t n ey M a y Ro b e r t s o n et /o u D a n M u ss et t • M u s i q u e et exé c u t i o n N A H • Ave c d e s h i s t o i re s co u r t e s d e Lyd i a D a v i s © D e n i s e Sh a n n o n L i t e ra r y Ag e n c y, I n c . • C o s t u m e Va l é r i e H e l l e b a u t • C o n ce pt i o n l u m i è re J a n Fe d i n g e r • D ra m a t u rg e G re et Va n Po e c k • Ré p ét i t r i ce A n n e - L i s e B reve r s • Te c h n i q u e M i c h e l Sp a n g o u M a r i e Va n d e c a s t e e l e 20
COLLECTIF A.A.O. DANSE I.GLU DE PART D’ ET AUTRE MARDI 08 JANVIER . 19H30 PROPOSÉ PA R L’ AG O R A T H É ÂT R E SA R A G O S S E TA R I F A G O R A . D U R É E 4 5 M I N À PARTIR DE 3 ANS SÉANCE SCOLAIRE MERCREDI 09 JANVIER . 10H00 L’Agora et Espaces Pluriels s’associent exploré comme le lieu d’une prolifération pour mettre en regard deux projets euphorique de la nature, comme un prétexte chorégraphiques singuliers à hauteur au surgissement de formes et de matières d’enfance (i.glu proposé par l’Agora et colorées, dessinées… Horses proposé par Espaces Pluriels) Toujours porté par le désir du décloisonnement de la danse et le Surface de projection et flottement des images, le Collectif a.a.O, d’apparition de paysages, le dôme propose une compagnie de danse contemporaine et arts visuels implantée à Bordeaux depuis 2010, poursuit son aventure à l’échelle et à l’adresse du jeune public, déjà engagée expérience visuelle par dans ses précédentes pièces, cargo et l’Archipel d’Ether. La création d’i.glu fait le déploiement et le suite à la rencontre entre Carole Vergne foisonnement du motif végétal. L’i.glu du collectif et Hugo Dayot et un collectif de jardiniers œuvrant au développement du projet Jardins Respectueux. Leur collaboration émane d’une réflexion commune autour de la a.a.O. est un espace pédagogie des jardins. i.glu est un spectacle chorégraphique sensoriel où évoluent quatre régénérant ludique et protagonistes : un épouvantail, un hérisson, passionnant, à investir un alchimiste sonore et, enfin, un dôme posé dans un jardin numérique. Ce dernier est en famille. C ré a t i o n 2 0 1 8 • I m a g i n é et co n ç u p a r C a ro l e Ve rg n e & H u g o D a yot • C h o ré g ra p h i e C a ro l e Ve rg n e • F i l m d ’a n i m a t i o n , i m a g e s d e sy n t h è s e et s cé n o g ra p h i e C a ro l e Ve rg n e & H u g o D a yot • I n t e r p rèt e s S t é p h a n e F ra t t i , H u g o D a yot , E r i k B a ro n • C ré a t i o n l u m i è re E r i c B l o ss e • C ré a t i o n s o n / m u s i q u e l i ve E r i k B a ro n • C o s t u m e s & a cce ss o i re T h i e r r y G ra p ot t e • Pé d a g o g i e d u j a rd i n Ré m i M a rcot t e & J a rd i n s Re s p e c t u e u x • C o m p l i c i t é a r t i s t i q u e Bastien Capela 23
VINCENT THOMASSET T H É ÂT R E DANSE ENSEMBLE ENSEMBLE MARDI 15 JANVIER . 20H30 T H É ÂT R E SA R A G O S S E TA R I F B . D U R É E 1 H S TA G E T H É ÂT R E - D A N S E VINCENT THOMASSET & LORENZO DE ANGELIS SAM 12 & DI M 13 JANV T H É ÂT R E S A R A G O S S E Ensemble Ensemble est la dernière création Par l’assemblage ténu de ces éléments, du metteur en scène, auteur et chorégraphe il nous immerge dans une pensée qui Vincent Thomasset. Pièce de maturité, d’une circule, qui se construit, qui se transforme intelligence pleine d’élégance, elle reprend et s’incarne. La pièce est constamment sur le principe ludique du doublage sonore le fil, entre l’incongru et le familier, entre développé dans ses précédentes créations l’abstraction et l’intime, flirtant avec le réel et cet humour subtil qui tient à la poésie pour en tirer de la fiction. On est surpris, de l’absurde et de la banalité. Ensemble charmé par l’inventivité de la forme et séduit Ensemble se déploie dans une boîte noire par la fantaisie des dialogues. Les passages intemporelle. Quatre corps, miroirs les uns de danse, condensés de langage non-verbal des autres, y dialoguent par mots et par sur fond de musique baroque, sont de purs gestes, évoquant les petits riens du quotidien moments de grâce. avec une acuité et une légèreté réjouissantes. Le jeu spéculaire des regards circule entre Ensemble Ensemble les corps, rendant impossible la fixation d’un original et de son image. Pour constituer est tout à la fois un sa matière verbale et narrative, Vincent témoignage vivant, un portrait sensible et Thomasset a puisé dans les carnets intimes d’une femme, la poétesse Annie Duthil, dans des interviews d’« entendeurs de voix » diagnostiqués schizophrènes et dans les la trace d’une pensée récits personnels de ses acteurs. volatile. Laars & Co • Conception, texte Vincent Thomasset • Interprétation Aina Alegre, Lorenzo De Angelis, Julien Gallée- Ferré, Anne Steffens • Chorégraphies en collaboration avec les interprètes • Lumière Pascal Laajili • Création sonore Pierre Boscheron • Musique originale Benjamin Morando & Gabriel Urgell Reyes (The Noise Consort) • Conseillers musicaux Pierre Boscheron, Benjamin Morando • Conseillère artistique Ilanit Illouz • Scénographie en collaboration avec Vincent Gadras Costumes en collaboration avec Angèle Micaux • Assistante mise en scène Flore Simon • Régie générale Vincent Loubière 24
COLLECTIF PETIT TRAVERS CIRQUE DANS LES PLIS E N PA R T E N A R I AT AV E C L’ E S PAC E JA M E S C H A M B AU D DU PAYSAGE JEUDI 24 & VENDREDI 25 JANVIER . 19H30 ESPACE JAM ES CHAM BAUD, LONS TA R I F B . D U R É E 1 H À PARTIR DE 8 ANS Voici dix ans que le Collectif Petit Travers Toute une subtile batterie de sons et a entrepris de renouveler à sa façon l’art d’amplitudes en suspension. Un ballet du jonglage, par une invention toujours de flocons nuancé par des effets de vitesse, reliée à l’écriture musicale. Nicolas Mathis, de lumière. Julien Clément et les jongleurs du collectif façonnent une nouvelle écriture virtuose et graphique aux antipodes de la pure Un agencement de performance et de la course au spectaculaire. situations, de machineries mystérieuses emporte le Dans les plis du paysage, spectacle pour sept jongleurs et un batteur, mène à son terme poétique un vaste cycle de jeu et de rencontres. Avec cette pièce onirique et spectateur dans un voyage tribale, où furète à nouveau l’esprit de la magie, le spectateur traverse des paysages perceptif. Le jonglage singuliers d’une beauté picturale. Dans leurs du Collectif Petit Travers anoraks capuchonnés orange, les jongleurs apparaissent et disparaissent, graffeurs accepte l’imprévu au cœur d’un paysage changeant. Ils se lancent des balles à travers un dédale de voilages, les même de sa rigueur et rattrapent, les ratent parfois : c’est astucieux et inattendu. Cette création met en vedette invente une forme neuve de la balle comme projectile et ses trajectoires. poésie, insolente et pleine Il y a des balles rapides, des furieuses, des molles, des traîtresses… de surprises. Création col lective prépa rée et menée pa r Ju l ien Clément et Nicolas Math is • Interprétation Ma r ti n Ba rré, Ju l ien Clément, Rém i Da rbois, Ju l iette Hu lot, Nicolas Math is, Ma rie Pa pon, Clément Pla ntevi n • Rega rd extérieu r Ma r y Chebba h • Batterie Pierre Pol let • Conception, réa l isation scénog ra ph ie Ol ivier Fi l i pucci et Th i ba u lt Thel lei re • Création et rég ie lu m ière Al ix Vei l lon • Costu mes Em i l ie Piat • Di rection tech n ique, rég ie généra le Ol ivier Fi l i pucci et Th i ba u lt Thel lei re • Di rection de production et d if fusion David Michel is • Ad m i n istration de production Ma rie Ma u ber t • Avec le rega rd com pl ice de Mié Coquem pot et l’orei l le attentive de Pa u l Cha nga rn ier 27
PAULA PI DANSE ECCE (H)OMO MARCELA SANTANDER CORVALÁN DISPARUE MERCREDI 30 JANVIER . 20H30 T H É ÂT R E SA R A G O S S E TA R I F B . D U R É E 1 H 3 0 E N P A R T E NA R I AT AVEC LE F ESTIVAL TRE NTE TRE NTE R E N C O N T R ES D E LA FOR M E C OU RTE Le passé semble plus que jamais présent ECCE (H) OMO sur les scènes de danse aujourd’hui. Ces Paula Pi développe depuis plusieurs années dernières années, un ensemble significatif un travail de recherche autour du cycle de projets chorégraphiques ont ainsi trouvé Affectos humanos (1962) de la chorégraphe leur genèse dans le répertoire des anciens. allemande Dore Hoyer (1911-1967). Elle Les jeunes chorégraphes nourrissent une signe avec Ecce (H)omo un magnifique solo réflexion sur leur propre héritage et la dans lequel elle trouble genre et Histoire, une mémoire de la danse. Ils engagent un travail pièce fascinante où l’écriture sensible fait critique qui soutient leurs recherches — apparaître une image fugace et fantasmée chorégraphiques, esthétiques, théoriques — de la chorégraphe allemande. À l’instar de sur les grandes figures de la danse du XXe Dore Hoyer, Paula Pi traverse un cycle de siècle et autour d’une culture du geste à la cinq danses qui ont chacune pour genèse un fois ethnologique et historique. Pour cette affect humain : la Vanité, le Désir, la Haine, la seconde collaboration, la scène Espaces Peur et l’Amour. Exploitant le documentaire, Pluriels et le Festival Trente Trente – la performance, le concert et le spectacle, Rencontres de la forme courte ont choisi elle reconstitue l’archive vivante et fragile de de rendre compte de cette effervescence cette œuvre inclassable. Ecce (H)omo est à travers deux pièces : Ecce (H)omo, de un bel essai sur la mémoire de la danse où la Brésilienne Paula Pi, et Disparue de la s’infiltrent l’incertitude du sens, le désir de chorégraphe chilienne Marcela Santander partage et les aléas de l’interprétation. Corvalán. DURÉ E 25 MIN De et avec Pa u la Pi • Rega rd extérieu r, accom pag nement et scénog ra ph ie Pa u l i ne Bru n • Dra matu rg ie et costu me Pa u l i ne Le Bou l ba • Création lu m ière Floria n Leduc • D’a près u ne chorég ra ph ie orig i na le de Dore Hoyer (m usique Di m itri Wiatowitsch), ©Deutsches Ta nza rch iv Köl n • Tra nsm ission des da nses Ma r ti n Nach ba r 28
DISPARUE Travaillant sur la notion d’identités multiples, Chorég ra ph ie et i nterprétation Ma rcela Sa nta nder Cor va lá n • Rega rd extérieu r Math i lde Hen neg rave, Ana Rita Marcela Santander Corvalán se penche Teodoro et Ama nda Piña • Texte Math i lde Hen neg rave • sur les laissés hors-champs de la mémoire Costu mes Cori n ne Petitpierre • Création sonore Maya G a rcia • Création lu m ière Maël le Iger • Rég ie S on Arna ud collective. Pour le solo Disparue, elle part De la Cel le ou Va nessa Cou r t • Rég ie Lu m ières Antoi ne d'une posture extraite du duo Époque, Crochemore • Production, d if fusion, ad m i n istration Fa bri k Cassiopée – Ma non Crochemore • Remerciements Vol m i r créé avec Volmir Cordeiro en 2015 autour Cordei ro, Ma rgot Videcoq, Da n iel Zi m merma n, Mickaël de danses de femmes du XXe siècle. Elle Phel i ppea u, Ol ivier Ma r ti n-Sa lva n, Matth ieu Ba nvi l let et toute l’équ i pe du Qua r tz s’inspire en particulier d’une danse japonaise accroupie. Explorant cette position, elle fait un voyage dans le temps, depuis les Andes précolombiennes jusqu’aux formes les plus actuelles. La posture devient un terrain fécond d’étude, une archive vivante, une mémoire active. Charnelle et expressive, la danseuse chorégraphe incarne toutes les femmes, de la courtisane à la déesse, de la jeune mère à la reine du dance-floor. Son corps n’est plus que le passage d’une force qui le surprend et le métamorphose. DURÉ E 40 MI N 30 31
MARION SIÉFERT T H É ÂT R E LE GRAND SOMMEIL JEUDI 07 & VENDREDI 08 FÉVRIER . 20H30 T H É ÂT R E SA R A G O S S E TA R I F C . D U R É E 1 H La jeune auteure, rassemble deux êtres en une seule et même figure, sorte de vampire hybride qui fait dramaturge et performeuse voler en éclat les représentations convenues de l’enfance et laisse affleurer le fantasme, Marion Siéfert crée avec l’insolence, le plaisir et le jeu. son second spectacle Le corps de la comédienne et danseuse Helena de Laurens, lui-même aimanté par Le Grand Sommeil un celui de l’artiste expressionniste allemande solo saisissant sur Valeska Gert, est le reflet de ce couplage : corps monstrueux et burlesque où la grimace les représentations vient percer et inquiéter les imaginaires. La pièce écrite par Marion Siéfert reste fidèle dissonantes de l’enfance. au rapport au langage de Jeanne, fait de digressions, de sauts illogiques, d’imitations, Initialement construit sous la forme d’un duo de brutales ruptures et d’explosions d’énergie. entre une adulte (Helena) et une enfant de Le texte part de la confession d’une enfant onze ans (Jeanne), la pièce tire sa force d’une pour plonger dans son imaginaire, dans absence. Après six mois de répétitions, la le monde nocturne de ses rêves et dans participation de Jeanne a été compromise la réalisation de ses délires. Les effets de par la pesanteur des procédures – médicales distorsions œuvrent à merveille pour semer et juridiques – visant l’implication de l’enfant le trouble. L’intelligence et la radiance de dans le spectacle. Devenu solo, ce dernier l’enfance, quant à eux, nous ravissent. Conception, texte et m ise en scène pa r Ma rion Siéfer t • Col la boration a r tistique, chorég ra ph ie et i nterprétation Helena de L a u rens • Avec la pa r tici pation de Jea n ne • S cénog ra ph ie et assista nat à la m ise en scène Ma ri ne Brosse Lu m ière Ma rie-S ol Ki m, Ju l iette Romens • Création sonore Joha n nes Va n Bebber • Costu mes Va lenti ne S olé 33
SYLVAIN CREUZEVAULT T H É ÂT R E CONSTRUIRE UN FEU UN COUP DE DÉS JAMAIS N’ABOLIRA LE HASARD JEUDI 14 FÉVRIER . 20H30 SÉANCES SCOLAIRES T H É ÂT R E SA R A G O S S E CONSTRUIRE UN FEU TA R I F B . D U R É E 1 H 3 0 VENDREDI 15 FÉVRIER 10H00 & 14H30 . DURÉE 1H La compagnie d’ores et déjà développe « affrontent la nature comme châtiment ». depuis 2002 une écriture scénique fondée C’est la mer démontée, dessinée par sur l’engagement individuel des acteurs. Stéphane Mallarmé dans son poème fameux Avec à sa tête le metteur en scène Sylvain Un Coup de Dés jamais n’abolira le Hasard, Creuzevault, elle compte quelques qui devient le livret d’un opéra confié au monuments théâtraux distingués pour leur compositeur Pierre-Yves Macé. C’est la radicalité, leur foisonnante inventivité et leur nature glaciale figurée par Jack London dans énergie tonitruante : Notre terreur (2009), Construire un feu. Autant d’allégories de Le Capital et son Singe (2014) et Angelus nos combats intimes dont il s’agit de sortir Novus AntiFaust (2016). Sylvain Creuzevault réparés. élabore un principe de création basée sur l’expérimentation, l’improvisation et la dimension collective de l’écriture. La série Ces allégories, le metteur des Tourmentes met, en outre, l’accent sur la en scène souhaite paradoxalement les rendre force d’une formulation scénique condensée. Les Tourmentes dont sont issus Construire un feu et Un Coup de Dés jamais n'abolira « aussi théâtralement douces que possible », le Hasard, forment une suite de pièces courtes mettant en scène des individus qui se heurtent à des espaces naturels hostiles. Elles découlent d’un besoin d’exposer avec pour redonner au théâtre un minimum de mots les peines que nous nous infligeons et qui nous traversent, en sa force de consolation présentant des hommes et des femmes qui collective. C ré a t i o n 2 0 1 8 • M i s e e n s cè n e Sy l va i n C re u zeva u l t . CO N S T RU I R E U N F E U U N CO U P D E D É S JA M A I S N ’ A B O L I R A L E H ASA R D Ave c F ré d é r i c N o a i l l e et A l y zé e S o u d et • S cé n o g ra p h i e C o m p o s i t i o n m u s i c a l e P i e r re -Yve s M a cé • Ave c L a u re n ce J e a n - B a pt i s t e B e l l o n • C o s t u m e s G we n d o l i n e B o u g et • C h a b l e, J u l i et t e d e M a ssy (s o p ra n o) , F ré d é r i c N o a i l l e et M a s q u e s, L o ï c N é b ré d a • S o n M i c h a ë l S c h a l l e r • L u m i è re s A l y zé e S o u d et • S cé n o g ra p h i e J e a n - B a pt i s t e B e l l o n • G a ët a n Ve b e r C o s t u m e s, G we n d o l i n e B o u g et • M a s q u e s L o ï c N é b ré d a • L u m i è re s G a ët a n Ve b e r 34
CYRIL TESTE T H É ÂT R E THOMAS VINTERBERG ET MORGENS RUKOV BO HR. HANSEN FESTEN MERCREDI 06 & JEUDI 07 MARS . 20H30 ZÉNITH DE PAU TA R I F A . D U R É E 1 H 5 0 FESTEN FI LM PRÉSE NTÉ PAR SAN DY BOIZARD MARDI 05 MARS 20H15 CINÉMA LE MÉLIÈS Dans le prolongement de Nobody, présenté La souffrance intime est éclairée par le biais au Zénith de Pau en janvier 2017, Cyril Teste du hors-champ, qui sert de contrepoint aux et le collectif MxM continuent d’explorer apparences trompeuses. La scénographie le principe de la performance filmique, épouse l’architecture d’un hôtel particulier dispositif cinématographique réalisé en totalement ouvert sur le public : la pièce temps réel et à vue. Ils s’emparent ici de se déroule comme un plan séquence dans Festen, film culte de la nouvelle vague lequel le chef opérateur traverse les murs, danoise réalisé par Thomas Vinterberg en les fenêtres, les miroirs pour suivre le récit. 1998. Tourné caméra à l’épaule, le film Une maison vivante qui offre des prises de récompensé au Festival de Cannes faisait vue au plus près des acteurs, des images qui exploser l’hypocrite bienséance bourgeoise s’attardent sur les moindres détails, sur les assise sur le non-dit, le racisme, la violence visages et les émotions qu’ils reflètent. et les abus sexuels. Festen nous plonge dans la complexité Très différente du film d’une famille débordée par sa mémoire qui révélait crûment la et son hypocrisie. Le repas destiné à célébrer l’anniversaire du père résonne violence, la mise en scène inévitablement avec le banquet d’Hamlet, au cours duquel le jeune héros cherche de Cyril Teste est d’une à faire éclater la vérité. Mathias Labelle, qui jouait déjà dans Nobody, irradie dans Festen sobriété tenue. où son jeu intense est proprement saisissant. Mise en scène Cyri l Teste • Texte Thomas Vi nterberg et Mogens Ru kov • Ada ptation Bo. Hr. Ha nsen • Ada ptation fra nça ise Da n iel Benoi n • Avec Estel le And ré, Vi ncent Berger, Her vé Bla nc, Sa ndy Boiza rd ou Ma rion Pel l issier ou Katia Ferrei ra, S oph ie Catta n i ou Sa ndy Boiza rd, Bénéd icte G u i l ber t, Math ias L a bel le, Da n ièle Léon, Xavier Ma ly ou Eric For terre, Lou Ma r ti n-Fernet, Ludovic Mol ière, Catheri ne Morlot, Anthony Pa l iotti ou Théo Costa-Ma ri n i, Pierre Ti ma itre, G éra ld Wei nga nd et la pa r tici pation de L a u rel i ne Le Bris-Cep • Col la boration a r tistique Sa ndy Boiza rd et Ma rion Pel l issier • S cénog ra ph ie Va lérie Gra l l • Il lustration olfactive Fra ncis Ku rkdj ia n • Consei l et création cu l i na i re Ol ivier Théron • Création flora le Fa bien Joly • Création lu m ière Ju l ien Boiza rd • Chef opérateu r Nicolas Dorem us • Cad reu r Nicolas Dorem us, Ch ristophe G a u ltier, Pa u l Poncet ou Aymeric Rou i l la rd • Montage en d i rect et rég ie vidéo Mehd i Touta i n-Lopez, Cla i re Royg na n ou Ba ptiste Klei n • Com positi ng Hugo Arcier • Musique orig i na le Ni h i l Bordu res • Chef opérateu r son Th i ba u lt L a my • Di rection tech n ique Ju l ien Boiza rd • Rég ie généra le Si mon And ré • Rég ie platea u G u i l la u me Al lor y • Construction Atel ier Förma • Aide a ux costu mes Katia Ferrei ra assistée de Mer yl Coster • Ad m i n istration, production et d if fusion Ana ïs Ca r tier, Florence Bou rgeon et Col i ne Der vieux 37
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RE SON AN (LA)HORDE CE -S- NOVACIÉRIES MERCREDI 13 MARS NACH Cette édition 2019 rassemble des artistes — (la)horde, Marco da Silva Ferreira, Nach, Amala Dianor — qui ont en commun de révéler MARCO DA SILVA FERREIRA CELLULE des danses émergeant de l’espace urbain et de CLÉMENT COGITORE l’ère « post-Internet ». Ces danses ont parmi leurs qualités celle d’associer à l’affirmation BROTHER LUNDI 18 MARS LES INDES GALANTES VENDREDI 22 MARS de leur appartenance et de leurs origines le RIZE goût de l’emprunt et de la transformation, celle D AV I D L A C H A P E L L E VENDREDI 22 MARS d’exalter sur scène l’énergie enfiévrée de leurs BATTLE KRUMP communautés (hip-hop, jumpstyle, krump…). SAM E DI 23 MARS Souvent issues de pratiques autodidactes, elles s’aiguisent sous la signature d’artistes, multiplient leurs références au contact d’autres AMALA DIANOR cultures chorégraphiques et d’autres arts. Véritable espace d’expérimentation, elles NEW SCHOOL irriguent l’actualité artistique, fascinent par la puissance de leur engagement corporel. QUELQUE PART S’y déploie tout à la fois une esthétique insurrectionnelle et poétique de la jeunesse. AU MILIEU DE L’INFINI JEUDI 28 MARS LA VOIE DU RYTHME GABIN NUISSIER MERCREDI 27 MARS 40 41
RE (LA)HORDE PERFORMANCE SON FILM AN CE -S- NOVACIÉRIES MERCREDI 13 MARS . 20H30 LIEU À PRÉCISER TA R I F C . D U R É E 5 0 M I N (la)horde est un collectif de trois artistes, du jumpstyle, danse issue du mouvement Marine Brutti, Jonathan Debrouwer, Arthur de la techno hardcore et née dans la solitude Harel, qui développent leur pratique à de chambres d’ados belges à la fin des années travers la mise en scène, la réalisation 1990. Se distribuent dans la durée une de films, l’installation vidéo, la création performance chorégraphique en présence chorégraphique et la performance. Fondé d'une chanteuse lyrique et la projection en 2011, il oriente son champ d’action sur du film Novaciéries. l’échange, le questionnement des codes artistiques et le fondement d'une culture Il en découle une errance qui nous fait osciller « post-Internet » par la création d'univers instables et de fictions hypnotisantes. Jumpstyle, hakken, tekken : (LA)HORDE entre vision idéalisée et réalité pour dresser un explore le monde fascinant des vidéos de hardstyle postées sur Internet pour en tirer une réflexion politique et esthétique. Novaciéries, à la croisée de la projection et portrait chorégraphié et de la performance dansée, entraîne le public dans un parcours surprenant où sont mis en métaphysique du monde scène et réinterprétés les différents aspects post-industriel. Conception (L A)HORDE • Avec Math ieu Douay a ka Mag i i'x, Thomas Hong re a ka ToPa, Kevi n Ma r ti nel l i a ka MrCovi n, Edga r S cassa a ka Edx et Eve Coqua r t (cha nteuse lyrique) • Distri bution en cou rs 42 43
RE MARCO DA SILVA FERREIRA DANSE SON BROTHER AN CE -S- LUNDI 18 MARS . 20H30 T H É ÂT R E SA R A G O S S E TA R I F B . D U R É E 1 H Marco da Silva Ferreira, ancien interprète de vocabulaire non-verbal qui se régénère Hofesh Shechter, fait partie des artistes en et se transforme chez chacun, en tension plein essor dans le paysage chorégraphique entre le « moi humain » et le « nous portugais. urbain ». La tentative d’un effort commun, un sentiment d’appartenance, l’écho Inspiré par la culture urbaine, il ouvre une d’une force extérieure et, par ailleurs, une large réflexion sur les procédés d’héritage, certaine fragilité dominent cette forme de mémoire, de codes, d’apprentissage d’appropriation sauvage. et de transmission de la danse. Dans la droite lignée de son précédent spectacle Hu(r)mano (2014), très repéré à sa création, Les puissantes silhouettes Marco da Silva Ferreira risque une nouvelle pièce, Brother, aux accents de transe tribale. qui se découpent fondent Il prolonge ainsi son travail sur les cultures leur ancrage dans une énergie dense et créent urbaines à travers un prisme plus historique, lié aux origines africaines de ces danses. Les références chorégraphiques (le Kuduro, le Pantsula, le Voguing) sont plus souterraines une masse organique et font émerger des ponts entre le temps présent et le passé. Grâce à un mimétisme insolite qui impressionne constant, les sept interprètes développent un et exalte à la fois. Di rection a r tistique et chorég ra ph ie Ma rco da Si lva Ferrei ra • Assista nte a r tistique Ma ra And rade • Interprètes Ana ísa Lopes, Cristi na Pla nas Leitão, Dua r te Va lada res, Ma rco da Si lva Ferrei ra, Vítor Fontes, Fi l i pe Ca ldei ra, Max Ma kowski • Di rection tech n ique et création lu m ières Wi l ma Mouti n ho • Musique l ive Ru i Li ma et S érg io Ma r ti ns • Rég ie Clá ud ia Va lente 44 45
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