GR54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-la- Bessée - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-la ...

 
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GR®54 - Tour de l'Oisans et des
Ecrins depuis L'Argentière-la-
Bessée
Vallouise - L'Argentière-la-Bessée

La vallée du Fournel (Jean-Philippe Telmon - PNE)

Arriver en train pour une aventure de                                                Infos pratiques
quinze jours de randonnée sportive à                                                 Pratique : A pied
travers le Parc des Écrins au pied des
plus grands sommets des Alpes du Sud.                                                Durée : 15 jours

Le Tour de l'Oisans et des Ecrins fait partie de la                                  Longueur : 220.2 km
trilogie des sentiers de grandes randonnées des                                      Dénivelé positif : 13523 m
Alpes françaises (avec le Mont Blanc et la
Vanoise). Mais c’est sans doute le plus sauvage                                      Difficulté : Difficile
de tous, et le plus difficile :190 kilomètres à
                                                                                     Type : Séjour itinérant
parcourir, 14 cols et plus de 12 000 mètres de
dénivelé. Un périple à travers des hameaux                                           Thèmes : Faune, Flore, Lac et
d’alpages, de profondes vallées et des cols                                          glacier
alpestres élevés, sous les yeux d’une faune
emblématique.

                                  2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-        1/55
                                                                la-Bessée
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Itinéraire

Départ : Gare de l'Argentière-les-Ecrins
Arrivée : Gare de l'Argentière-les-Ecrins
Balisage :   GR

Au départ de L’Argentière-les-Ecrins, le Tour des Ecrins et de l’Oisans commence en
douceur le long du torrent du Fournel jusqu’au col de La Pousterle, puis redescend
vers Vallouise. La deuxième étape permet de se confronter, déjà, au col le plus haut
du tour, le col de l'Aup Martin (2761 m), pour resdescendre vers le Champsaur. Pas
moins de trois cols taillés dans le schiste sont à négocier avec prudence pour
atteindre le lac de Vallonpierre et le Valgaudemar du Pré de la Chaumette. Le long de
la Séveraisse, le sentier rejoint La Chapelle en Valgaudemar et reprend de la hauteur
à Villar Loubière jusqu’au refuge des Souffles et l’impressionnant col de la Vaurze.
Tout aussi impressionnante est la descente sur le Valjouffrey sauvage. Le col de Côte
Belle, bien vert, contraste avec les paysages de schiste rencontrés précédemment.
Valsenestre, dans le vallon du Béranger, est une halte salvatrice avant de repartir
pour les derniers loopings. Place au vertical col de la Muzelle, point culminant de ce
grand tour. Après le lac de la Muzelle, celui du Lauvitel, le plus grand lac de l’Oisans
dont l'accès se fait par le col du vallon.Une douce et longue descente le long du
Vénéon permet de rejoindre Le Bourg d’Oisans. Le GR continue son grand tour par
des mains courantes pour atteindre des petits hameaux accrochés à flanc de
montagne. Il redescend sur le torrent de Sarenne pour remonter jusqu’au col, point
de vue sur les Monts de Lans. Vient alors une descente sur Clavans et la vallée du
Ferrand suivie d'une belle montée jusqu’à Besse à la frontière du vaste plateau
d’Emparis. Au-dessus, le col de Souchet offre une vue cinq étoiles sur la Meije. Après
quelque 1000 mètres de dénivelé négatif, La Grave ouvre ses portes. Il faut alors
continuer le long de La Romanche jusqu’à ses sources sur l’alpage de Villar d’Arène.
Arrivé au col d’Arsine, le spectacle est saisissant. L’univers de haute montagne invite
à rendre visite au lac glaciaire d’Arsine avant d’entamer une longue descente le long
du torrent du Petit Tabuc jusqu’à la vallée de la Guisane et Monêtier-les-Bains.
Objectif La Vallouise par le col de l’Eychauda et les paisibles chalets de Chambran.
La dernière étape se veut douce pour atterrir, après le col de La Pousterle laissé deux
semaines plus tôt, à L’Argentière-les-Ecrins. La boucle est bouclée !

                 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   2/55
                                               la-Bessée
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Étapes :

1. De L’Argentière-la-Bessée à Vallouise par la Pousterle
   15.3 km / 853 m D+ / 6 h
2. De Vallouise au Pré de la Chaumette par le col de l’Aup Martin (étape du GR 54)
   23.9 km / 1616 m D+ / 9 h
3. Du Pré de la Chaumette au lac de Vallonpierre (étape du GR 54)
   10.9 km / 1162 m D+ / 6 h
4. Du lac de Vallonpierre à la Chapelle en Valgaudemar (étape du GR 54)
   13.9 km / 72 m D+ / 3 h 30
5. De La Chapelle en Valgaudemar aux Souffles (étape du GR 54)
   10.0 km / 975 m D+ / 4 h 30
6. Des Souffles au Désert en Valjouffrey (étape du GR 54)
   11.0 km / 639 m D+ / 5 h 30
7. Du Désert en Valjouffrey à Valsenestre par le col de Côte Belle (étape du GR 54)
   11.0 km / 1024 m D+ / 5 h
8. De Valsenestre au lac de la Muzelle (étape du GR 54)
   9.0 km / 1293 m D+ / 5 h 30
9. Du lac de la Muzelle au Bourg d’Oisans par le col du Vallon (étape du GR 54)
   19.3 km / 485 m D+ / 7 h
10. Du Bourg d’Oisans à Clavans le Bas (étape du GR 54)
   21.4 km / 1454 m D+ / 6 h 30
11. De Clavans le Bas aux Mouterres (étape du GR 54)
   9.6 km / 1051 m D+ / 4 h 30
12. Des Mouterres à l’Alpe de Villar d’Arène (étape du GR 54)
   23.1 km / 1062 m D+ / 8 h 30
13. De l’Alpe de Villar d’Arène au Monêtier-les-Bains (étape du GR 54)
   14.0 km / 307 m D+ / 4 h 30
14. Du Monêtier-les-Bains à Vallouise par le col de l’Eychauda (étape du GR 54)
   20.9 km / 982 m D+ / 7 h
15. De Vallouise à L’Argentière-la-Bessée par le col de la Pousterle (étape du GR 54)
   15.5 km / 652 m D+ / 4 h

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Sur votre chemin...

   Le compresseur mobile (AA)                         La turbine Francis (AB)
   Le wagonnet des Mines du Fournel                   La chapelle Saint-Jean (AD)
(AC)
   La lavande (AE)                                   Le pouillot véloce (AF)
   L’argousier (AG)                                  Le sapin blanc (AH)
   L’angélique des bois (AI)                         La chevêchette d'Europe (AJ)
   Le col de la Pousterle (AK)                       Les Prés, hameau de Puy Saint
                                                  Vincent (AL)
  Le sentier du Facteur (AM)                         Le Semi-Apollon (AN)
  Le cincle plongeur (AO)                            Le solidage géant (AP)

                2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   4/55
                                              la-Bessée
Le merisier à grappe (AQ)                           Le gazé (AR)
   Bouleau verruqueux (AS)                             Zygène transalpine (AT)
   Séneçon doronic (AU)                                Euphorbe faux cyprès (AV)
   Criquet « Popeye » (AW)                             Aulne vert (AX)
   Rougequeue noir (AY)                                Chamois (AZ)
   L'activité pastorale dans le vallon                 Rhubarbe des moines (BB)
de la Selle (BA)
   Le bouquetin, une espèce rescapée                   Bouquetin des Alpes (BD)
(BC)
   La cabane pastorale et l'abri                       Cingle plongeur (BF)
randonneur (BE)
   Petite astrance (BG)                               Grenouilles rousses (BH)
   Pointe de Verdonne (BI)                            Saxifrage des ruisseaux (BJ)
   Myrtille (BK)                                      Bovins (BL)
   Alchemille des Alpes (BM)                          Fourmis rousses (BN)
   Raiponce hémisphérique (BO)                        Murs (BP)
   Marmotte des Alpes (BQ)                            Céraiste à larges feuilles (BR)
   Shistes en feuillets (BS)                          Gypaète barbu (BT)
   Pré de la Chaumette (BU)                           Crave à bec rouge (BV)
   Le Sirac (BW)                                      Le refuge de Vallonpierre (BX)
   Bouquetins (BY)                                    Géologie impressionniste (BZ)
   La marmotte (CA)                                   Les oiseaux d'altitude (CB)
   Refuge du Clot Xavier Blanc (CC)                   Via clause (CD)
   Toune (CE)                                         Aigle royal (CF)
   Habitat traditionnel (CG)                          Toponymie du Valgaudemar (CH)
   Un parcours plein d'histoire (CI)                  Cascades et points de vue sur la
                                                   vallée (CJ)
  Prairies de fauche (CK)                             Cadran Solaire de Rémy Potey (CL)
  Le moulin de Villar-Loubière (CM)                   Papillons et autres insectes (CN)
  Arraches (CO)                                       Brebis en estives (CP)
  Tétras lyre (CQ)                                    Variété des milieux (CR)
  Variété floristique (CS)                            Paravalanche (CT)
  Asphodèle (CU)                                      Gentiane jaune (CV)
  Alouette des champs (CW)                            Perdrix bartavelle (CX)
  Grand nacré (CY)                                    Nouveau sentier (CZ)
  Lézard vivipare (DA)                                Edelweiss (DB)
  Paysage du cirque de Valsenestre                    Saule soyeux (DD)
(DC)
  Troupeau de moutons (DE)                            Orgues de Côte Belle (DF)
  Ancolie des Alpes (DG)                              Pleurosperme d’Autriche (DH)
  Aconit paniculé (DI)                                Barrages en bois (DJ)
  Mégaphorbiaies (DK)                                 Prairies naturelles de fauche (DL)
  Jardin alpin (DM)                                   Point de vue sur le hameau de
                                                   Valsenestre (DN)

                 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   5/55
                                               la-Bessée
Village restauré (DO)                             Cabane des Cantines (DP)
   Carrière de cipolin (DQ)                          La gestion pastorale (DR)
   Polis glaciaires (DS)                             Aménagement du sentier (DT)
   Tichodrome (DU)                                   Flore d'altitude (DV)
   Affrontement géologique (DW)                      Vautours fauves (DX)
   Aigles royaux (DY)                                Réserve intégrale du Lauvitel (DZ)
   Lac du Lauvitel (EA)                              Digue naturelle (EB)
   Chalets d'altitude (EC)                           Cascade de la sarenne (ED)
   Besse-en-Oisans (EE)                              Les zones humides du Rif Tort (EF)
   Les pâturages d'Emparis (EG)                      Glacier de la Girose (EH)
   Plateau d'Emparis (EI)                            Petit apollon (EJ)
   Les travaux agricoles du printemps                Les travaux agricoles de l'automne
et de l'été (EK)                                  et de l'hiver (EL)
   Cincle plongeur (EM)                              Perchoir du Chazelet (EN)
   L'oratoire Sainte-Anne du Chazelet                Les terrasses de La Grave (EP)
(EO)
   Four banal de Villar d’Arène (EQ)                Vallée de la Romanche, Charles
                                                  Bertier (ER)
  La "bosse" des marmottes (ES)                     Swertie vivace (ET)
  Alouette des champs (EU)                          Bergeronnette des ruisseaux (EV)
  Papillon de jour, papillon de nuit                Solitaire (EX)
(EW)
  Couleur de l'eau des méandres (EY)                 Venturon montagnard (EZ)
  Merle à plastron (FA)                              Mélèze (FB)
  Un prédateur volant (FC)                           L'aigle royal, mascotte des Ecrins
                                                  (FD)
  Aigle royal (FE)                                   Les chamois (FF)
  Le cincle plongeur (FG)                            Blaireau européen (FH)
  L'amoureux des vieilles pierres (FI)               Murin à moustaches (FJ)
  Portes et cours (FK)                               Moineau soulcie (FL)
  Le Casset (FM)                                     Cadrans solaires (FN)
  Eglise Saint-Claude au Casset (FO)                 Les anciennes prairies de fauche
                                                  (FP)
  Au front des nappes (FQ)                           Evolution du pastoralisme (FR)
  Le parc à moutons (FS)                             Hameau de Chambran (FT)
  Chalets de Chambran (FU)                           Chocards et craves (FV)
  La chapelle du Sarret (FW)                         Les pénitents blancs (FX)
  La chapelle du Poët (FY)                           Le four à pain (FZ)

                2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   6/55
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Toutes les infos pratiques

    En coeur de parc

 Le Parc national est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une
 réglementation qu’il est nécessaire de connaître pour préparer son séjour.

    Recommandations

 La meilleur période pour réaliser ce tour s’étend de la fin juin à la mi-septembre.

 Se renseigner sur les conditions météo et d’enneigement des cols en début d’été.

 Certains passages, à la limite de la haute montagne, évoluent en terrain délicat.

 Il est possible de bivouaquer le long du GR (voir réglementation du coeur du Parc
 national) ou de dormir dans des campings, hôtels, gîtes ou refuges.

 Des étapes nécessitent d'être autonome en nourriture.

Profil altimétrique
                                                     Altitude min 717 m
                                                     Altitude max 2747 m

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                                               la-Bessée
Transports                                           Accès routier

Train : Gare SNCF de L’Argentière                    L’Argentière-les-Ecrins se trouve sur la
www.ter-sncf.com/paca                                N94 entre Briançon et Embrun. Accès
Accessible depuis Paris, Marseille et                par l'A51 depuis Marseille et le Sud.
Grenoble                                             Accès par l'A48 puis le tunnel du Fréjus
Des lignes régulières desservent le Pays             et Briançon depuis le Nord.
des Ecrins et Briançon depuis Nice,
Marseille ou Gap:
                                                     Parking conseillé
- SCAL : http://www.scal-amv-
voyages.com - Tel : + 33 (0)4 92 51 06               A la gare de L'Argentière-les-Ecrins
05                                                   (parking gratuit)
- LER: http://www.info-ler.fr
- 05voyageurs: https://www.                          Source
05voyageurs.com/
- Transisère: http://www.transisere.fr/                                   Parc national des Ecrins

   Lieux de renseignement

Maison du Parc de Vallouise
vallouise@ecrins-parcnational.fr
Tel : 04 92 23 58 08
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                 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-            8/55
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Sur votre chemin...

              Le compresseur mobile (AA)

        Dans les mines, l’air comprimé permet de chasser la poussière
        et de créer de l’énergie pour les perforatrices. Le compresseur
        mobile contient, dans un réservoir résistant, de l’air comprimé
        qui est amené à une forte pression via une pompe (le
        compresseur). Une conduite permet ensuite de distribuer l’air
        comprimé aux machines de la mine.
        Crédit photo : Jan Novak Photography

              La turbine Francis (AB)

        L’américain James Francis a mis au point la turbine Francis
        entre 1849 et 1855. Il s’agit d’une turbine “à réaction” adaptée
        à des moyennes chutes (entre 15 et 500 m de chutes). L’eau
        entre dans la turbine puis circule entre les aubes directrices et
        les aubes de la roue, qui sont fixes, alors que la roue intérieure
        est mobile. La pression à l'entrée de la roue est supérieure à la
        pression de sortie de la roue.
        Crédit photo : Jan Novak Photography

              Le wagonnet des Mines du Fournel (AC)

        Les wagonnets remplis de matière abattue dans les chantiers
        étaient poussés sur des rails par les mineurs.

        Les wagonnets étaient appelés les “chiens de mine”. Ils étaient
        construits en bois puis des pièces de fer sont progressivement
        ajoutées. À la fin du XIXème siècle, les wagonnets deviennent
        métalliques.
        Crédit photo : Jan Novak Photography

              La chapelle Saint-Jean (AD)

        Édifiée au XIIème siècle et classée monument historique, la
        chapelle Saint-Jean est de style roman. Des sépultures taillées
        dans le rocher ont été découvertes par le biais de fouilles
        récentes.
        Crédit photo : Office de tourisme Pays des Écrins

        2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   9/55
                                      la-Bessée
La lavande (AE)

En redescendant, on retrouve des prairies sèches et chaudes.
La lavande à feuilles étroites s'y est installée, rappelant que le
Pays des Écrins se situe dans les Alpes du Sud ! Cette plante à
ne pas confondre avec le lavandin pousse en effet
naturellement dans les pentes rocailleuses des montagnes du
Midi.
Crédit photo : Bernard Nicollet - Parc national des Écrins

      Le pouillot véloce (AF)

Dès le printemps, un chant d’oiseau, un « tchip–tchap » répété
inlassablement résonne dans la forêt. Le chanteur est un petit
oiseau au dessus gris verdâtre et blanc jaunâtre, le pouillot
véloce. Comme d’autres oiseaux peu visibles, le mâle, s’il veut
se faire repérer par une femelle, a tout intérêt à se faire
entendre ! Il vit un peu partout, pourvu qu’il y ait des arbres et
des buissons, et est migrateur.
Crédit photo : Mireille Coulon - Parc national des Écrins

      L’argousier (AG)

Ça et là, on rencontre un arbuste aux feuilles étroites vertes au-
dessus et gris argenté dessous. Attention, les rameaux piquent
! En automne, il donne des baies orange vif, acides. Elles sont
très riches en vitamines C et meilleures en sirop ou en
marmelade ! C'est une espèce pionnière qui colonise les sols
alluvionnaires, en situation ensoleillée. Elle a d’ailleurs été
utilisée par le service de Restauration des Terrains de Montagne
pour stabiliser les versants exposés au ruissellement.
Crédit photo : Mireille Coulon - Parc national des Écrins

      Le sapin blanc (AH)

Quelques résineux, dont le sapin, se mêlent aux feuillus. Le
sapin se plaît sur ce versant exposé au nord, nommé ubac, car
il craint la sécheresse. Ses aiguilles planes sont implantées de
part et d’autre des rameaux et non tout autour, ce qui le
distingue de l’épicéa. Elles ont deux bandes blanches en
dessous. Ses cônes allongés sont dressés et non pendants.
Crédit photo : Parc national des Écrins

2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   10/55
                              la-Bessée
L’angélique des bois (AI)

Au bord des suintements pousse l’angélique des bois, une
grande ombellifère (famille des « apiacées ») aux fleurs d’un
blanc rosé et à la tige creuse et violacée. C’est une cousine de
l’angélique officinale, qui vit en Europe du nord et est cultivée
pour ses propriétés médicinales et condimentaires. Ce sont la
tige, le pétiole (la « queue ») et la gaine des feuilles que l’on
confit.
Crédit photo : Bernard Nicollet - Parc national des Écrins

      La chevêchette d'Europe (AJ)

C’est au printemps qu’on peut entendre ce petit rapace
nocturne ; ou en automne, période à laquelle il peut lancer de
drôles de cris. D'activité diurne et crépusculaire, la chouette
chevêchette est une prédatrice de passereaux et de petits
rongeurs forestiers. Mais lorsqu'ils la repèrent, les passereaux
n'hésitent à venir la houspiller en grand nombre afin de rendre
vaine toute tentative d'attaque surprise. Elle est inféodée aux
forêts de montagne où elle recherche les arbres à cavité de pic
pour établir son nid.
Crédit photo : Damien Combrisson - Parc national des Écrins

      Le col de la Pousterle (AK)

La pousterle, en occitan haut-alpin, c’est une petite porte (une
poterne). Il vient du latin posterula qui signifie la porte de
derrière. Ce toponyme désigne parfois un col, qui est une porte
entre deux vallées en quelque sorte ! Les glaciers ont creusé
cette porte où passait un bras entre le glacier qui occupait le
vallon du Fournel et celui qui s’écoulait dans celle de Vallouise.
Crédit photo : Bertrand Bodin - Parc national des Écrins

      Les Prés, hameau de Puy Saint Vincent (AL)

Le hameau des Prés est l’un des principaux de Puy-Saint-
Vincent. Il est situé, comme le Puy ou les Alberts, sur un replat
qui correspond à un épaulement glaciaire de l'ancien glacier de
la Gyronde. Son nom, comme ceux de Prey d'Aval, Prey du
milieu et Prey d'Amont rappelle qu'avant la construction de la
station, prairies et cultures se partageaient l'espace.
Crédit photo : Marie-Geneviève Nicolas - Parc national des Écrins

2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   11/55
                              la-Bessée
Le sentier du Facteur (AM)

Autrefois, le facteur empruntait ce même chemin
quotidiennement : il partait de Vallouise, déposait les courriers
à Puy-Saint-Vincent et redescendait à Vallouise en faisant une
halte aux hameaux de Parcher. L’hiver, quand les chutes de
neige étaient trop importantes, ce sont les Traversouires (les
habitants de Puy-Saint-Vincent) qui chaussaient des raquettes
et se munissaient de pelles pour tracer le chemin du facteur
jusqu’à Vallouise.
Crédit photo : Christophe Albert - Parc national des Écrins

      Le Semi-Apollon (AN)

Ce papillon aux ailes hyalines, blanc translucide, marquées de
deux taches noires vole dans les clairières ou en lisière de bois,
là où pousse la plante hôte de ses chenilles, la corydale.
Semblant abondante localement, c’est pourtant une espèce en
forte régression et protégée.
Crédit photo : Mireille Coulon - Parc national des Écrins

      Le cincle plongeur (AO)

Perché sur un bloc au milieu de la rivière, un oiseau trapu, à la
queue courte, brun avec une grande bavette blanche, se
balance de haut en bas avec la queue dressée. Puis il plonge et
ne réapparaît que quelques instants plus tard. Cet oiseau
chasse ainsi, plongeant puis marchant à contre-courant au fond
de l'eau en quête de larves aquatiques d’insectes, de petits
crustacés ou petits poissons, soulevant les galets avec son bec
pour les déloger.
Crédit photo : Mireille Coulon - Parc national des Écrins

      Le solidage géant (AP)

Au bord du chemin, dans les endroits humides, pousse par
plaques une plante élevée formant de grands panaches de
toutes petites fleurs jaunes. Le solidage géant, encore nommé
tête d’or, est une plante originaire d’Amérique du nord et
introduite en Europe au XVIIIème siècle à des fins
ornementales. Depuis, elle a colonisé une grande partie de
l’Europe et peut dans certains lieux entrer en compétition avec
la flore locale.

Crédit photo : Cédric Dentan - Parc national des Écrins

2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   12/55
                              la-Bessée
Le merisier à grappe (AQ)

Là où le sol est suffisamment frais, un petit arbre aux feuilles
ovales et pointues borde la piste. En mai, alors qu’il commence
à feuiller, le merisier à grappe, cousin du merisier que l’on
connaît d’ordinaire, donne de nombreuses grappes de fleurs
blanches très odorantes. Ces dernières donnent ensuite de
petites merises noires, en grappes lâches, guère comestibles. Il
a été nommé putiet ou bois puant, non pas en raison de ses
fleurs, bien sûr, mais de son écorce.
Crédit photo : Mireille Coulon - Parc national des Écrins

      Le gazé (AR)

Quoi de mieux qu’un gros tas de fumier dont le liquide nutritif
s’écoule sur la route ? Cette manne attire de très nombreux
papillons se posant par dizaines sur la route, au péril de leur
vie. C’est l’endroit (presque !) rêvé pour les admirer, tant ils
sont occupés à siroter ce nectar. Parmi eux, on reconnaît
aisément le gazé, papillon blanc aux nervures noires très
apparentes. Ce papillon est commun aussi peut-on l’observer
couramment, même loin des tas de fumier !

Crédit photo : Jean-Marie Gourreau - Parc national des Écrins

      Bouleau verruqueux (AS)

Au bord de l'Onde, dès qu'on a passé la passerelle, le sentier de
galets se faufile entre les bouleaux. Cet arbre est
reconnaissable entre tous avec sa fine écorce blanche. En
raison des goudrons qu'elle contient, l'écorce du bouleau reste
intacte même quand le bois est pourri depuis longtemps. Elle a
été utilisée comme parchemin et comme tanin dans les régions
boréales. Chez nous, le bouleau était surtout utilisé pour
confectionner des balais avec les jeunes rameaux.
Crédit photo : Mireille Coulon - PNE

2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   13/55
                              la-Bessée
Zygène transalpine (AT)

Elle fait partie de la trentaine d’espèces de zygènes de France,
ces petits papillons de nuit qui volent le jour et, dont les ailes
allongées sont tachées de rouge sur un fond noir parfois bleuté.
Ces couleurs vives annoncent leur toxicité aux éventuels
prédateurs. Capable de soutirer de leurs plantes hôtes des
composés chimiques proches du cyanure, les zygènes sécrètent
ce poison par la bouche et les articulations dès qu’elles se
sentent en danger.
Crédit photo : Mireille Coulon - PNE

      Séneçon doronic (AU)

Au mois de juin, il ne passe pas inaperçu avec ses grandes
fleurs jaunes telles des soleils au bord du chemin. Ses feuilles
charnues, grisâtres, semblent avoir poussé au travers d'une
toile d'araignée. Fin juillet, le séneçon doronic est
méconnaissable : ses feuilles sont devenues vertes,
débarrassées de leur peluche grise. Quant à ses fleurs, fanées,
elles ont cédé la place à desakènes (« graines ») munis d'une
aigrette blanche qui permet leur dissémination par le vent. Les
anciens les comparaient à la chevelure d'un vieillard (senex en
latin), ce qui a donné son nom de séneçon.
Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE

      Euphorbe faux cyprès (AV)

On l'appelle aussi « herbe à lait » à cause du liquide blanc et
collant qui s'échappe de ses blessures, un latex toxique et
irritant. On la reconnaît à ses feuilles étroites et molles et à ses
fleurs originales, aux couleurs changeantes, regroupées en
inflorescence. En y regardant de plus près, on distingue, au
cœur d'une sorte de « coupe » composée de deux bractées,
une fleur femelle réduite à une boule (l'ovaire) portée par un
long pied, ainsi que des fleurs mâles chacune réduite à une
étamine et quatre glandes à nectar en forme de croissant.
Crédit photo : Catherine Boutteau

2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   14/55
                              la-Bessée
Criquet « Popeye » (AW)

Dans l’alpage, au mois d'août, des dizaines de criquets sautent
puis se fondent dans l'herbe à chacun de nos pas. Parmi eux, le
plus original est sans doute le gomphocère des alpages
surnommé « criquet de Sibérie » car il a une grande résistance
au froid. Le mâle porte aussi le surnom de « criquet Popeye »
car ses tibias antérieurs sont dilatés comme des ampoules.
Sans ce détail anatomique et sans le long et uniforme « crè-crè-
crè-crè » terminé par quelques « crè » isolés qu'il répète pour
attirer une femelle, il pourrait passer inaperçu avec sa couleur
oscillant entre le vert et le brun.
Crédit photo : Blandine Delenatte - PNE

      Aulne vert (AX)

L'arbuste buissonnant forme d'inextricables fourrés, refuges
pour les oiseaux et les chamois qui viennent y chercher
fraîcheur et tranquillité. C'est un pionnier qui n'a pas peur de
s'implanter dans les terrains raides et pauvres. Ses puissantes
racines lui permettent de s'accrocher là où tout glisse. Sa
souplesse lui permet de courber sous le poids de la neige,
permettant aux avalanches de glisser sur lui. Ses chatons
mâles pendent à maturité, exposant le jaune pâle de leurs
fleurs. Les chatons femelles, donneront des fruits
caractéristiques, sortes de petites pommes de pin d'abord
vertes puis brunes, persistant toute l'année.
Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE

      Rougequeue noir (AY)

Monsieur Rougequeue noir arbore une calotte grise et une
tache blanche sur les ailes, une queue et un croupion roux.
Oiseau commun vif et actif, il aime les ambiances rocheuses et
chasse sans cesse les insectes en vol ou au sol. Il lance de brefs
cris d'alarme en ployant ses pattes, perché sur un rocher ou un
mur de pierres. Son chant bavard ponctué de « froissements de
papier » est caractéristique. Migrateur partiel, il s'observe en
altitude pendant l'été mais descend dans les basses vallées
pour passer l'hiver.
Crédit photo : Jean-Philippe Telmon - PNE

2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   15/55
                              la-Bessée
Chamois (AZ)

L'été, c'est aux heures les plus fraîches de la journée que l'on
peut observer les chamois, occupés à brouter. Quand le soleil
chauffe le vallon, ils préfèrent se coucher à l'ombre des aulnes
verts, à moins qu'ils restent sur les névés. Leur ouïe et leur
odorat particulièrement développés rendent leur approche
difficile. Mieux vaut avoir des jumelles pour les observer !
Crochets des cornes très recourbés : c'est un mâle, un bouc.
Crochets ouverts : c'est une femelle, une chèvre. Les cornes ne
dépassent pas les oreilles : c'est un éterlou ou une éterle, jeune
dans sa deuxième année. Cornes qui pointent à peine : c'est un
chevreau.
Crédit photo : Mireille Coulon - PNE

      L'activité pastorale dans le vallon de la Selle (BA)

Entre le col de l'Aup Martin et Entre les Aygues, le vallon de la
Selle forme l'alpage communal de Vallouise. Pendant l'été, cet
alpage est pâturé par un troupeaux de brebis, un troupeau de
vaches, quelques chevaux et les ânes qui accompagnent la
bergère. Le rôle de cette dernière ne consiste pas seulement à
garder et guider les brebis sur l'alpage à l'aide des chiens. Elle
les soigne aussi, notamment pour prévenir le piétin, une
affection bactérienne des sabots qui pourrait se transmettre à
la faune sauvage.
Crédit photo : Thierry Maillet - PNE

      Rhubarbe des moines (BB)

Autour de la cabane pastorale, la rhubarbe des moines forme
un océan vert vif. Cette espèce partage avec le chénopode Bon-
Henri et l'ortie dioïque un goût immodéré pour les fumures
abondantes. Elle s'installe donc en vastes tapis touffus sur les
reposoirs des troupeaux et autour des cabanes pastorales où
elle élimine la plupart des autres végétaux par sa vigueur
germinative et l'ombre humide de ses larges feuilles. Sur sa
tige, les hampes florales aux allures de cierges sont composées
d'innombrables fleurs verdâtres qui deviendront, à maturité,
des fruits bruns, ailés et trigones. C'est une rhubarbe sauvage
dont on peut cuisiner les pétioles des feuilles, charnus, juteux
et acidulés.
Crédit photo : Robert Chevalier - PNE

2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   16/55
                              la-Bessée
Le bouquetin, une espèce rescapée (BC)

Face à un danger, le bouquetin ne s'enfuit pas : il se réfugie
dans une paroi rocheuse où il se croit à l'abri. Cette stratégie lui
a permis pendant des millénaires d'échapper aux prédateurs
terrestres. Mais elle s'est révélée inefficace face à l'homme
après l'invention de l'arbalète et du fusil. Résultat, le bouquetin
a failli disparaître au XIXe siècle. L'espèce ne doit sa survie qu'à
la protection mise en œuvre par l'Italie en créant une réserve
royale dans ce qui allait devenir plus tard le Parc national du
Grand Paradis.
Crédit photo : Cyril Coursier - PNE

      Bouquetin des Alpes (BD)

En 1995, quelques bouquetins ont été introduits dans le
Champsaur. Depuis, la population s'étoffe lentement et peuple
progressivement les vallées du massif. Un petit groupe de
bouquetins vient passer la belle saison dans les falaises du
vallon de Chanteloube qui surplombe la cabane du Jas Lacroix,
en rive gauche. Le plus souvent perchés dans des falaises, ils
restent difficilement visibles mais depuis la butte au-dessus de
la cabane, avec une longue vue, on peut avoir la chance de les
observer dans les rochers.
Crédit photo : Mireille Coulon - PNE

      La cabane pastorale et l'abri randonneur (BE)

La cabane pastorale de Jas Lacroix est le lieu de vie de la
bergère pendant l'estive. C'est là qu'elle regroupe le troupeau
pour compter ou soigner les bêtes. A droite de la cabane se
trouve un abri pour les randonneurs du GR54. Il est entretenu
par un bénévole de la vallée. Merci de le laisser dans l'état de
propreté dans lequel vous souhaitez le trouver en entrant.

Crédit photo : Thierry Maillet - PNE

2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   17/55
                              la-Bessée
Cingle plongeur (BF)

Trapu, queue courte, bec effilé, une plage blanche du menton à
la poitrine, le reste du plumage entre roux et gris ardoise, voici
le portrait de ce fantastique oiseau des torrents. Posté sur un
gros galet en partie immergé, il se balance, queue dressée.
Puis, le voilà qui plonge dans l'eau tumultueuse, tête la
première. Il a la particularité de marcher au fond de l'eau, à
contre-courant, en quête de nourriture : petits invertébrés
aquatiques qu'il déloge en poussant les galets de son bec.
Crédit photo : Mireille Coulon - PNE

      Petite astrance (BG)

Au sommet d'une tige divisée, fine et fragile, s'agite au
moindre souffle quatre à cinq petites et délicates étoiles
blanches. La petite astrance éclaire de ses ombelles les lieux
ombragés qu'elle affectionne, sous les arbrisseaux de la lande.
Ses feuilles en éventail, finement dentées tentent d'émerger de
la végétation au bout de leur long pétiole.
Crédit photo : Bernard Nicolet - PNE

      Grenouilles rousses (BH)

Passé le verrou au-dessus de la cabane du Jas Lacroix, non loin
du sentier qui conduit au col, un tout petit lac accueille des
grenouilles rousses. C'est la grenouille la plus commune en
montagne. Elle peut vivre jusqu'à 2800 m d'altitude, un record
! Elle porte un beau masque chocolat autour de ses yeux d'or.
Crédit photo : Jean-Philippe Telmon - PNE

      Pointe de Verdonne (BI)

Au-dessus de la cabane de Jas Lacroix, s'ouvre sur la droite le
vallon de Chanteloube, en forme de cirque. Le point culminant
du cirque est la pointe de Verdonne qui culmine à 3328m.
Parfois, on aperçoit un point brillant à son sommet. C'est un
relais radio du Grand réseau Radio des Alpes (GRA), réseau de
secours en montagne. Il permet de contacter par radio les
bases d'écoute du PGHM ou des CRS de Briançon.
Crédit photo : François Labande - PNE

2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   18/55
                              la-Bessée
Saxifrage des ruisseaux (BJ)

Au bord de l'eau limpide du ruisseau, ses parterres d'étoiles
jaunes attirent le regard. Les jeunes fleurs sont d'abord mâles
et ne possèdent que dix étamines et un large disque luisant,
rempli de nectar. Plus tard, une fois les étamines tombées, elles
deviennent femelles et deux petits tétons apparaissent à la
place du disque nectarifère, prêts à accueillir le pollen d'une
voisine plus jeune. C'est cette plante qu'a choisi le petit
apollon, un papillon rare et protégé, pour protéger ses œufs et
nourrir ses chenilles.
Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE

      Myrtille (BK)

Cet arbrisseau ne s'aventure guère au-dessus des derniers
arbres où il compose la lande qui recouvre le sol en compagnie
d'autres arbrisseaux. Ses feuilles finement dentées et vert
tendre, son bois toujours vert et ses fruits noirs, juteux et
sucrés, qui teintent de violet la langue permettent de ne pas le
confondre avec ses cousins. Ces baies sont un véritable trésor
de la montagne aux multiples usages culinaires et médicinaux.
Crédit photo : Christophe Albert - PNE

      Bovins (BL)

Le vallon de la Selle est l'alpage communal de Vallouise où les
éleveurs mènent leurs bêtes en été. L'alpage se répartit en
plusieurs quartiers où paissent ovins, bovins et équins. Chaque
groupe se déplace en fonction de la pousse de l'herbe, ne se
mélangeant pas ou peu.
Crédit photo : Robert Chevalier - PNE

      Alchemille des Alpes (BM)

Luxuriance du feuillage, élégance de ses cinq à sept folioles,
sobriété de l’inflorescence, voici le « pied de lion satiné », une
petite plante commune au bord du sentier. Ce surnom, elle le
doit à la face inférieure argentée de ses feuilles. Ses fleurs sont
peu séduisantes pour les insectes. Elle n'a pas besoin d'eux
comme pollinisateurs. Ses graines se forment spontanément,
sans fécondation : c'est l'apogamie. Est-ce pourquoi cette
plante est utilisée en infusion par les femmes des hautes terres
dans tous les domaines de la gynécologie ?
Crédit photo : Thierry Maillet - PNE

2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   19/55
                              la-Bessée
Fourmis rousses (BN)

Un dôme de brindilles grouille de vie au bord du sentier : une
fourmilière en pleine activité ! Elle abrite en moyenne 300 000
fourmis rousses. Cet insecte social est un bijou de perfection :
de puissantes mandibules pour creuser, couper, transporter ;
des antennes pour communiquer et s'orienter ; trois paires de
pattes antidérapantes pour se déplacer ; des yeux à facettes
pour voir le monde en kaléidoscope ; une armure de chitine
pour se protéger et un réservoir d'acide formique pour attaquer.
Petite expérience : placer la main à ras de la fourmilière, sans
la toucher. Laisser réagir les fourmis et toucher la main du bout
de la langue... acide formique !
Crédit photo : Mireille Coulon - PNE

      Raiponce hémisphérique (BO)

Si Raiponce est une star des contes de Grimm puis des studios
Walt-Disney, elle est avant tout une jolie fleur bleue ! En
montant au col de l'Aup Martin, c'est la raiponce hémisphérique
que l'on peut admirer, dans les prairies et les rocailles
d’altitude. Petite boule de pétales et d'étamines ébouriffés,
d'un bleu violet luisant, elle est perchée au sommet d'une
courte tige et entourée de longues et fines feuilles.
Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE

      Murs (BP)

Au-dessus du ravin de la Saume, les lacets serrés du sentier
sont soutenus par des murs de pierre, vestiges du sentier
muletier que l'armée s'employait autrefois à maintenir entre
Vallouise et Champoléon, au cas où...
Ce sentier était autrefois emprunté par les éleveurs de
Champoléon qui amenaient leurs bêtes à la foire aux tardons
de Vallouise, le 4 octobre.

      Marmotte des Alpes (BQ)

Au détour du sentier, elle fait sursauter le randonneur de son
sifflement aigu ! Elle vit en famille, composée d'un couple
d'adultes dominants et de subordonnées issues de portées
successives. Toilettage, jeux ou bagarres assurent la cohésion
du groupe et le respect de la hiérarchie. Chacun participe à la
délimitation du territoire en déposant crotte ou urine aux
frontières et en frottant les joues contre les rochers pour y
laisser son odeur.
Crédit photo : Jean-Philippe Telmon - PNE

2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   20/55
                              la-Bessée
Céraiste à larges feuilles (BR)

Elle illumine les éboulis d'altitude que les névés tardent à
libérer. Collée et blottie contre la roche, elle épate les
randonneurs qui admirent son feuillage délicatement velouté et
ses fleurs à la blancheur pure dans cet univers gris. Mais
comment peut-elle montrer une floraison si exubérante dans un
milieu si hostile ? Sous l'amas de pierres, elle développe un
important réseau de racines qui lui permet de puiser ses
ressources vitales dans le sol gorgé d'eau de fonte des neiges.
Elle produit aussi des rejets souples et rampants qui trouvent
toujours à de fixer dans l'éboulis.
Crédit photo : Cédric Dentant - PNE

      Shistes en feuillets (BS)

Le col de l'Aup Martin est un étonnant désert de schiste gris
foncé, brillant, formant de fins feuillets parallèles. Cette roche
s'est formée sous l'influence des contraintes tectoniques qui
ont orienté les minéraux constitutifs de la roche parallèlement
les uns par rapport aux autres. Particulièrement friable, cette
roche rend l'accès au col glissant voire dangereux selon les
conditions météorologiques et vaut au col sa mauvaise
réputation : « un col monstrueux » selon Simon, « identique
aux terres du Mordor décrites par Tolkien dans le Seigneur des
Anneaux » selon François !
Crédit photo : Thierry Maillet - PNE

      Gypaète barbu (BT)

Lors du comptage international organisé en octobre de chaque
année, un poste se situe au Pré de la Chaumette. Le gypaète y
a déjà été observé, malheureusement pas à chaque sortie !
Accusé à tort d'enlever agneaux et enfants, ce grand oiseau de
2,80 m d'envergure, a été persécuté par l'homme. Tir, capture,
poison, ajoutés à la raréfaction de ses ressources alimentaires,
ont conduit à son extinction dans les Alpes en 1930. Un
programme européen de réintroduction a été mis en œuvre à
partir de 1986. Depuis, il regagne peu à peu du terrain...
Crédit photo : Jean-Philippe Telmon - PNE

2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   21/55
                              la-Bessée
Pré de la Chaumette (BU)

Le refuge est situé au cœur d'un vaste pré formé de pelouses
alpines prospèrent, aux pentes faibles à moyennes. Bien
qu'elles soient recouvertes de neige 8 mois par an, elles
accueillent en été de petits troupeaux de moutons, disséminés
ça et là. Ne vous attendez pas à voir le berger, ici, nous
sommes en présence de troupeaux gardés « à la rage ». En
revanche, les vestiges d'anciennes constructions pastorales
sont visibles en arrivant sur le petit plateau (murets et restes
de cabanes en pierre).
Crédit photo : Marc Corail - PNE

      Crave à bec rouge (BV)

Le crave à bec rouge est un oiseau surprenant à bien des
égards. Il vit près des falaises et joue avec les nuages, brisant
le silence d’un cri bref, strident, presque métallique. Sollicités
par l’écho venu des parois, ses comparses lui répondent. La
démarche assurée et le pas cadencé, le crave à bec rouge
arpente méticuleusement l’alpage en petit groupe pour y
trouver vermisseaux et criquets du pâturage. Excepté quelques
courtes incartades saisonnières liées à la nourriture disponible,
le crave est sédentaire.
Crédit photo : Damien Combrisson - PNE

      Le Sirac (BW)

Au sud du massif des Écrins, le Sirac est le dernier grand
sommet avec ses 3441 m. Il se dresse fièrement tout au fond
de la vallée de la Séveraisse. Régulièrement au cours de cette
randonnée, vos yeux se lèveront enchantés pour saluer ce
Seigneur et sa couronne. Vous passerez à ses pieds et serez
surplombés par ses glaciers suspendus. Magique !
Crédit photo : Mireille Coulon - PNE

2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   22/55
                              la-Bessée
Le refuge de Vallonpierre (BX)

Un petit lac, une belle prairie d'alpage, le Sirac bienveillant...
Tel est le décor magique qui inspira, en 1942, la construction
d'un refuge situé à 2270 m. Mais, victime de son succès, il fut
décidé en 2000 d'en construire un second, plus grand.
Proposant 37 places au lieu de 22, ce nouveau bâtiment est le
premier refuge contemporain a avoir été construit, non avec
des matériaux importés, mais avec les pierres extraites du site.
Il tire sa simplicité et ses pignons en "pas de moineau" du "petit
refuge" qui fut gardé comme hébergement pour un aide
gardien.
Crédit photo : Dominique vincent - PNE

      Bouquetins (BY)

L'espèce qui avait totalement disparu de l'arc alpin français,
doit sa survie à nos voisins italiens, les rois de Savoie. Jusqu'au
milieu du XVème siècle il était encore bien présent mais peu
farouche il était chassé et pour sa viande. Par ailleurs, la
médecine de l’époque, chargée de superstitions, contribua
fortement à son déclin passé : ses cornes broyées en poudre
serviaient de remède contre l’impuissance et l'os cruciforme
situé au niveau du cœur était utilisé comme talisman contre la
mort subite.
Réintroduit avec succès en Vanoise en 1960, il le fut aussi dans
la vallée de Champoléon, il y a plus de 20 ans.
Crédit photo : Jean-Philippe Telmon - PNE

      Géologie impressionniste (BZ)

De la chabournéite, minéral endémique du Valgaudemar, aux
roches cristallines formées de gneiss du Sirac, de la dépression
de Vallonpierre formée de roches sédimentaires au spectacle
joué par le schiste et la cargneule du Col des chevrettes, cette
boucle vous transporte dans l'histoire. Les plis et les couleurs
se peignent devant vous comme un tableau d'impressionnistes.
Crédit photo : Bernard Guidoni - PNE

2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   23/55
                              la-Bessée
La marmotte (CA)

Un sifflement aigu retentit dans l'alpage; c'est le cri de la
marmotte sentinelle qui prévient ses comparses de la présence
d'un danger imminent venant des airs. Gare aux étourdies qui
prendraient cet avertissement à la légère; l'aigle royal
l'emportera dans ses serres pour servir de repas à son rejeton.
Naturellement présentes sur les pelouse alpines, les colonies de
marmottes vivent en famille avec leurs jeunes jusqu'à leur
troisième année. Ronger et creuser sont leur passe temps
favoris entre deux jeux de roulades dans les pentes. Sans
oublier la sieste sur un rocher bien chaud et une grande
période d'hibernation entre octobre et mars.
Crédit photo : Mireille Coulon - PNE

      Les oiseaux d'altitude (CB)

L'automne est la saison des migrations. La montagne, trop rude
en hiver, se vide de ses habitants. Certains optent pour une
migration altitudinale pour se retrouver plus bas, dans les
vallées ou sur le littoral, comme l'accenteur alpin, le rouge-
queue, le sizerin flammé ou la linotte mélodieuse. D'autres
partent pour un long voyage vers les pays chauds. Le Sahara
offrira alors sa clémence hivernale au monticole de roche, tarier
des prés et traquet motteux. La fauvette babillarde choisira
l'orient. En été, tout ce joli monde se retrouve en montagne. Il y
trouve un milieu-refuge dont la diversité de la végétation et des
invertébrés est encore préservée. Les alpages apparaissent
alors favorables à la reproduction de toutes ces espèces qui
sont nettement en déclin et méritent d'être protégées.
Crédit photo : Damien Combrisson - PNE

      Refuge du Clot Xavier Blanc (CC)

Curieuse idée que ce refuge construit sous la route montant au
Gioberney, à "seulement" 1397 m d'altitude ! C'est qu'il était là
il y a plus d'un siècle, bien avant que la route fut construite ! En
effet, ce bâtiment simple et robuste appartenait à la
Valgodemar Mining Company qui exploitait ce secteur au sous-
sol riche en cuivre et en plomb argentifère. Quand l'exploitation
prit fin, le CAF racheta l'édifice et lui donna le nom de Xavier
Blanc en reconnaissance d'un des membres fondateurs du CAF,
sénateur des Hautes-Alpes.
Crédit photo : Dominique Vincent - PNE

2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   24/55
                              la-Bessée
Via clause (CD)

A certains endroits du parcours, vous cheminerez entre deux
murets de pierre. Ces « via clause » ont été construites pour
empêcher les bêtes domestiques montant en alpage de piétiner
et manger l'herbe des prairies qui leur est réservée pour l'hiver.
La plus remarquable de ces « via clause » se situe à la sortie de
l'ancien hameau du Clot. Elle a été restaurée par le Parc
national des Ecrins.
Crédit photo : Dominique Vincent - PNE

      Toune (CE)

Spécificité architecturale du Champsaur-Valgaudemar, la toune
est ce porche voûté en berceau situé sur la façade principale de
l'habitation. Elle abrite l’entrée du logis et de l’écurie et permet
parfois de stocker des matériaux au sec, tel le bois. La toune
était très souvent enduite de blanc afin de réfléchir la chaleur
du soleil. Les habitants s'y installaient afin d'effectuer de petits
travaux de broderie, de reprisage, etc.
Crédit photo : Yves Baret - PNE

      Aigle royal (CF)

Entre La Chapelle et Le Clot, il n'est pas rare d'observer l'aigle
royal en vol au niveau des pentes ensoleillées. Ce majestueux
rapace au plumage sombre avec, pour certains individus, de
belles cocardes blanches sous les ailes, côtoie le circaète Jean-
le-Blanc en été, plus petit et très clair, ainsi que le vautour
fauve, plus grand mais à la queue courte et souvent en groupe.
Rien de surprenant à cela car les pentes d'adrets offrent à ces
oiseaux des ascendances thermiques qui leurs permettent de
voler haut et loin.
Crédit photo : Robert Chevalier - PNE

      Habitat traditionnel (CG)

Quelques vieilles demeurent typiques du Valgaudemar sont à
remarquer dans les hameaux du Casset, du Bourg et du Rif du
Sap. Quelques toits de chaume, tounes (entrée voûtée des
habitations), dallages de pierre, … sontde beaux exemples
d'architecture qui mériteraient d'être conservés. Moins chère et
demandant moins d'entretien, la tôle a progressivement
remplacé le chaume sur les toitures.
Crédit photo : Stephan D'houwte - PNE

2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   25/55
                              la-Bessée
Toponymie du Valgaudemar (CH)

Valgaudemar ! Ce nom sonore aux syllabes de bronze résonne
dans nos oreilles. D’aucuns ont pu prétendre que cela évoquait
la vallée de Marie ; Gaude Maria : « réjouis-toi Marie ». Mieux
vaut penser que cela se rapporte à Gaudemar, nom qui fut
porté entres autres par le dernier roi des Burgondes (524),
peuplade germanique qui a envahi ces régions en 406… Dans
les textes, on lit Vallis Gaudemarii dès 1284. La part de la
poésie, des légendes et de l’imagination faussent bien souvent
la recherche de l’origine des noms…
Crédit photo : Olivier Warluzelle - PNE

      Un parcours plein d'histoire (CI)

Le pont du Casset est le dernier pont ancien à ne pas avoir été
emporté par les crues de la Sèveraisse. En rive droite de ce
magnifique ouvrage dit « romain », le hameau du Casset doit
son nom à la grande casse qui le cerne. Ce village, ainsi que
celui du Bourg, fut recouvert partiellement par un éboulement.
En ce qui concerne le Rif du Sap, c'est une avalanche qui
emporta les maisons du haut du hameau en 1944. Quant au
hameau du Clot, inondé en 1928, il fut abandonné totalement
en 1934 lorsqu'un incendie détruisit la quasi totalité des
habitations.
Crédit photo : Jean-Claude Catelan (collection)

      Cascades et points de vue sur la vallée (CJ)

Tout au long du parcours, vous découvrirez les cascades de
Combefroide et du Casset, situées sur le versant adret de la
vallée. L'itinéraire offre également une jolie vue sur l'est et
l'ouest de la vallée de la Sèveraisse, au niveau du hameau du
Casset. Depuis le hameau du Rif du Sap, en aval, un beau profil
en auge de la vallée témoigne du creusement par les glaciers
du quaternaire.
Crédit photo : Dominique Vincent - PNE

2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-   26/55
                              la-Bessée
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