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GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière-la- Bessée Vallouise - L'Argentière-la-Bessée La vallée du Fournel (Jean-Philippe Telmon - PNE) Arriver en train pour une aventure de Infos pratiques quinze jours de randonnée sportive à Pratique : A pied travers le Parc des Écrins au pied des plus grands sommets des Alpes du Sud. Durée : 15 jours Le Tour de l'Oisans et des Ecrins fait partie de la Longueur : 220.2 km trilogie des sentiers de grandes randonnées des Dénivelé positif : 13523 m Alpes françaises (avec le Mont Blanc et la Vanoise). Mais c’est sans doute le plus sauvage Difficulté : Difficile de tous, et le plus difficile :190 kilomètres à Type : Séjour itinérant parcourir, 14 cols et plus de 12 000 mètres de dénivelé. Un périple à travers des hameaux Thèmes : Faune, Flore, Lac et d’alpages, de profondes vallées et des cols glacier alpestres élevés, sous les yeux d’une faune emblématique. 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 1/55 la-Bessée
Itinéraire Départ : Gare de l'Argentière-les-Ecrins Arrivée : Gare de l'Argentière-les-Ecrins Balisage : GR Au départ de L’Argentière-les-Ecrins, le Tour des Ecrins et de l’Oisans commence en douceur le long du torrent du Fournel jusqu’au col de La Pousterle, puis redescend vers Vallouise. La deuxième étape permet de se confronter, déjà, au col le plus haut du tour, le col de l'Aup Martin (2761 m), pour resdescendre vers le Champsaur. Pas moins de trois cols taillés dans le schiste sont à négocier avec prudence pour atteindre le lac de Vallonpierre et le Valgaudemar du Pré de la Chaumette. Le long de la Séveraisse, le sentier rejoint La Chapelle en Valgaudemar et reprend de la hauteur à Villar Loubière jusqu’au refuge des Souffles et l’impressionnant col de la Vaurze. Tout aussi impressionnante est la descente sur le Valjouffrey sauvage. Le col de Côte Belle, bien vert, contraste avec les paysages de schiste rencontrés précédemment. Valsenestre, dans le vallon du Béranger, est une halte salvatrice avant de repartir pour les derniers loopings. Place au vertical col de la Muzelle, point culminant de ce grand tour. Après le lac de la Muzelle, celui du Lauvitel, le plus grand lac de l’Oisans dont l'accès se fait par le col du vallon.Une douce et longue descente le long du Vénéon permet de rejoindre Le Bourg d’Oisans. Le GR continue son grand tour par des mains courantes pour atteindre des petits hameaux accrochés à flanc de montagne. Il redescend sur le torrent de Sarenne pour remonter jusqu’au col, point de vue sur les Monts de Lans. Vient alors une descente sur Clavans et la vallée du Ferrand suivie d'une belle montée jusqu’à Besse à la frontière du vaste plateau d’Emparis. Au-dessus, le col de Souchet offre une vue cinq étoiles sur la Meije. Après quelque 1000 mètres de dénivelé négatif, La Grave ouvre ses portes. Il faut alors continuer le long de La Romanche jusqu’à ses sources sur l’alpage de Villar d’Arène. Arrivé au col d’Arsine, le spectacle est saisissant. L’univers de haute montagne invite à rendre visite au lac glaciaire d’Arsine avant d’entamer une longue descente le long du torrent du Petit Tabuc jusqu’à la vallée de la Guisane et Monêtier-les-Bains. Objectif La Vallouise par le col de l’Eychauda et les paisibles chalets de Chambran. La dernière étape se veut douce pour atterrir, après le col de La Pousterle laissé deux semaines plus tôt, à L’Argentière-les-Ecrins. La boucle est bouclée ! 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 2/55 la-Bessée
Étapes : 1. De L’Argentière-la-Bessée à Vallouise par la Pousterle 15.3 km / 853 m D+ / 6 h 2. De Vallouise au Pré de la Chaumette par le col de l’Aup Martin (étape du GR 54) 23.9 km / 1616 m D+ / 9 h 3. Du Pré de la Chaumette au lac de Vallonpierre (étape du GR 54) 10.9 km / 1162 m D+ / 6 h 4. Du lac de Vallonpierre à la Chapelle en Valgaudemar (étape du GR 54) 13.9 km / 72 m D+ / 3 h 30 5. De La Chapelle en Valgaudemar aux Souffles (étape du GR 54) 10.0 km / 975 m D+ / 4 h 30 6. Des Souffles au Désert en Valjouffrey (étape du GR 54) 11.0 km / 639 m D+ / 5 h 30 7. Du Désert en Valjouffrey à Valsenestre par le col de Côte Belle (étape du GR 54) 11.0 km / 1024 m D+ / 5 h 8. De Valsenestre au lac de la Muzelle (étape du GR 54) 9.0 km / 1293 m D+ / 5 h 30 9. Du lac de la Muzelle au Bourg d’Oisans par le col du Vallon (étape du GR 54) 19.3 km / 485 m D+ / 7 h 10. Du Bourg d’Oisans à Clavans le Bas (étape du GR 54) 21.4 km / 1454 m D+ / 6 h 30 11. De Clavans le Bas aux Mouterres (étape du GR 54) 9.6 km / 1051 m D+ / 4 h 30 12. Des Mouterres à l’Alpe de Villar d’Arène (étape du GR 54) 23.1 km / 1062 m D+ / 8 h 30 13. De l’Alpe de Villar d’Arène au Monêtier-les-Bains (étape du GR 54) 14.0 km / 307 m D+ / 4 h 30 14. Du Monêtier-les-Bains à Vallouise par le col de l’Eychauda (étape du GR 54) 20.9 km / 982 m D+ / 7 h 15. De Vallouise à L’Argentière-la-Bessée par le col de la Pousterle (étape du GR 54) 15.5 km / 652 m D+ / 4 h 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 3/55 la-Bessée
Sur votre chemin... Le compresseur mobile (AA) La turbine Francis (AB) Le wagonnet des Mines du Fournel La chapelle Saint-Jean (AD) (AC) La lavande (AE) Le pouillot véloce (AF) L’argousier (AG) Le sapin blanc (AH) L’angélique des bois (AI) La chevêchette d'Europe (AJ) Le col de la Pousterle (AK) Les Prés, hameau de Puy Saint Vincent (AL) Le sentier du Facteur (AM) Le Semi-Apollon (AN) Le cincle plongeur (AO) Le solidage géant (AP) 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 4/55 la-Bessée
Le merisier à grappe (AQ) Le gazé (AR) Bouleau verruqueux (AS) Zygène transalpine (AT) Séneçon doronic (AU) Euphorbe faux cyprès (AV) Criquet « Popeye » (AW) Aulne vert (AX) Rougequeue noir (AY) Chamois (AZ) L'activité pastorale dans le vallon Rhubarbe des moines (BB) de la Selle (BA) Le bouquetin, une espèce rescapée Bouquetin des Alpes (BD) (BC) La cabane pastorale et l'abri Cingle plongeur (BF) randonneur (BE) Petite astrance (BG) Grenouilles rousses (BH) Pointe de Verdonne (BI) Saxifrage des ruisseaux (BJ) Myrtille (BK) Bovins (BL) Alchemille des Alpes (BM) Fourmis rousses (BN) Raiponce hémisphérique (BO) Murs (BP) Marmotte des Alpes (BQ) Céraiste à larges feuilles (BR) Shistes en feuillets (BS) Gypaète barbu (BT) Pré de la Chaumette (BU) Crave à bec rouge (BV) Le Sirac (BW) Le refuge de Vallonpierre (BX) Bouquetins (BY) Géologie impressionniste (BZ) La marmotte (CA) Les oiseaux d'altitude (CB) Refuge du Clot Xavier Blanc (CC) Via clause (CD) Toune (CE) Aigle royal (CF) Habitat traditionnel (CG) Toponymie du Valgaudemar (CH) Un parcours plein d'histoire (CI) Cascades et points de vue sur la vallée (CJ) Prairies de fauche (CK) Cadran Solaire de Rémy Potey (CL) Le moulin de Villar-Loubière (CM) Papillons et autres insectes (CN) Arraches (CO) Brebis en estives (CP) Tétras lyre (CQ) Variété des milieux (CR) Variété floristique (CS) Paravalanche (CT) Asphodèle (CU) Gentiane jaune (CV) Alouette des champs (CW) Perdrix bartavelle (CX) Grand nacré (CY) Nouveau sentier (CZ) Lézard vivipare (DA) Edelweiss (DB) Paysage du cirque de Valsenestre Saule soyeux (DD) (DC) Troupeau de moutons (DE) Orgues de Côte Belle (DF) Ancolie des Alpes (DG) Pleurosperme d’Autriche (DH) Aconit paniculé (DI) Barrages en bois (DJ) Mégaphorbiaies (DK) Prairies naturelles de fauche (DL) Jardin alpin (DM) Point de vue sur le hameau de Valsenestre (DN) 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 5/55 la-Bessée
Village restauré (DO) Cabane des Cantines (DP) Carrière de cipolin (DQ) La gestion pastorale (DR) Polis glaciaires (DS) Aménagement du sentier (DT) Tichodrome (DU) Flore d'altitude (DV) Affrontement géologique (DW) Vautours fauves (DX) Aigles royaux (DY) Réserve intégrale du Lauvitel (DZ) Lac du Lauvitel (EA) Digue naturelle (EB) Chalets d'altitude (EC) Cascade de la sarenne (ED) Besse-en-Oisans (EE) Les zones humides du Rif Tort (EF) Les pâturages d'Emparis (EG) Glacier de la Girose (EH) Plateau d'Emparis (EI) Petit apollon (EJ) Les travaux agricoles du printemps Les travaux agricoles de l'automne et de l'été (EK) et de l'hiver (EL) Cincle plongeur (EM) Perchoir du Chazelet (EN) L'oratoire Sainte-Anne du Chazelet Les terrasses de La Grave (EP) (EO) Four banal de Villar d’Arène (EQ) Vallée de la Romanche, Charles Bertier (ER) La "bosse" des marmottes (ES) Swertie vivace (ET) Alouette des champs (EU) Bergeronnette des ruisseaux (EV) Papillon de jour, papillon de nuit Solitaire (EX) (EW) Couleur de l'eau des méandres (EY) Venturon montagnard (EZ) Merle à plastron (FA) Mélèze (FB) Un prédateur volant (FC) L'aigle royal, mascotte des Ecrins (FD) Aigle royal (FE) Les chamois (FF) Le cincle plongeur (FG) Blaireau européen (FH) L'amoureux des vieilles pierres (FI) Murin à moustaches (FJ) Portes et cours (FK) Moineau soulcie (FL) Le Casset (FM) Cadrans solaires (FN) Eglise Saint-Claude au Casset (FO) Les anciennes prairies de fauche (FP) Au front des nappes (FQ) Evolution du pastoralisme (FR) Le parc à moutons (FS) Hameau de Chambran (FT) Chalets de Chambran (FU) Chocards et craves (FV) La chapelle du Sarret (FW) Les pénitents blancs (FX) La chapelle du Poët (FY) Le four à pain (FZ) 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 6/55 la-Bessée
Toutes les infos pratiques En coeur de parc Le Parc national est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une réglementation qu’il est nécessaire de connaître pour préparer son séjour. Recommandations La meilleur période pour réaliser ce tour s’étend de la fin juin à la mi-septembre. Se renseigner sur les conditions météo et d’enneigement des cols en début d’été. Certains passages, à la limite de la haute montagne, évoluent en terrain délicat. Il est possible de bivouaquer le long du GR (voir réglementation du coeur du Parc national) ou de dormir dans des campings, hôtels, gîtes ou refuges. Des étapes nécessitent d'être autonome en nourriture. Profil altimétrique Altitude min 717 m Altitude max 2747 m 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 7/55 la-Bessée
Transports Accès routier Train : Gare SNCF de L’Argentière L’Argentière-les-Ecrins se trouve sur la www.ter-sncf.com/paca N94 entre Briançon et Embrun. Accès Accessible depuis Paris, Marseille et par l'A51 depuis Marseille et le Sud. Grenoble Accès par l'A48 puis le tunnel du Fréjus Des lignes régulières desservent le Pays et Briançon depuis le Nord. des Ecrins et Briançon depuis Nice, Marseille ou Gap: Parking conseillé - SCAL : http://www.scal-amv- voyages.com - Tel : + 33 (0)4 92 51 06 A la gare de L'Argentière-les-Ecrins 05 (parking gratuit) - LER: http://www.info-ler.fr - 05voyageurs: https://www. Source 05voyageurs.com/ - Transisère: http://www.transisere.fr/ Parc national des Ecrins Lieux de renseignement Maison du Parc de Vallouise vallouise@ecrins-parcnational.fr Tel : 04 92 23 58 08 http://www.ecrins-parcnational.fr/ 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 8/55 la-Bessée
Sur votre chemin... Le compresseur mobile (AA) Dans les mines, l’air comprimé permet de chasser la poussière et de créer de l’énergie pour les perforatrices. Le compresseur mobile contient, dans un réservoir résistant, de l’air comprimé qui est amené à une forte pression via une pompe (le compresseur). Une conduite permet ensuite de distribuer l’air comprimé aux machines de la mine. Crédit photo : Jan Novak Photography La turbine Francis (AB) L’américain James Francis a mis au point la turbine Francis entre 1849 et 1855. Il s’agit d’une turbine “à réaction” adaptée à des moyennes chutes (entre 15 et 500 m de chutes). L’eau entre dans la turbine puis circule entre les aubes directrices et les aubes de la roue, qui sont fixes, alors que la roue intérieure est mobile. La pression à l'entrée de la roue est supérieure à la pression de sortie de la roue. Crédit photo : Jan Novak Photography Le wagonnet des Mines du Fournel (AC) Les wagonnets remplis de matière abattue dans les chantiers étaient poussés sur des rails par les mineurs. Les wagonnets étaient appelés les “chiens de mine”. Ils étaient construits en bois puis des pièces de fer sont progressivement ajoutées. À la fin du XIXème siècle, les wagonnets deviennent métalliques. Crédit photo : Jan Novak Photography La chapelle Saint-Jean (AD) Édifiée au XIIème siècle et classée monument historique, la chapelle Saint-Jean est de style roman. Des sépultures taillées dans le rocher ont été découvertes par le biais de fouilles récentes. Crédit photo : Office de tourisme Pays des Écrins 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 9/55 la-Bessée
La lavande (AE) En redescendant, on retrouve des prairies sèches et chaudes. La lavande à feuilles étroites s'y est installée, rappelant que le Pays des Écrins se situe dans les Alpes du Sud ! Cette plante à ne pas confondre avec le lavandin pousse en effet naturellement dans les pentes rocailleuses des montagnes du Midi. Crédit photo : Bernard Nicollet - Parc national des Écrins Le pouillot véloce (AF) Dès le printemps, un chant d’oiseau, un « tchip–tchap » répété inlassablement résonne dans la forêt. Le chanteur est un petit oiseau au dessus gris verdâtre et blanc jaunâtre, le pouillot véloce. Comme d’autres oiseaux peu visibles, le mâle, s’il veut se faire repérer par une femelle, a tout intérêt à se faire entendre ! Il vit un peu partout, pourvu qu’il y ait des arbres et des buissons, et est migrateur. Crédit photo : Mireille Coulon - Parc national des Écrins L’argousier (AG) Ça et là, on rencontre un arbuste aux feuilles étroites vertes au- dessus et gris argenté dessous. Attention, les rameaux piquent ! En automne, il donne des baies orange vif, acides. Elles sont très riches en vitamines C et meilleures en sirop ou en marmelade ! C'est une espèce pionnière qui colonise les sols alluvionnaires, en situation ensoleillée. Elle a d’ailleurs été utilisée par le service de Restauration des Terrains de Montagne pour stabiliser les versants exposés au ruissellement. Crédit photo : Mireille Coulon - Parc national des Écrins Le sapin blanc (AH) Quelques résineux, dont le sapin, se mêlent aux feuillus. Le sapin se plaît sur ce versant exposé au nord, nommé ubac, car il craint la sécheresse. Ses aiguilles planes sont implantées de part et d’autre des rameaux et non tout autour, ce qui le distingue de l’épicéa. Elles ont deux bandes blanches en dessous. Ses cônes allongés sont dressés et non pendants. Crédit photo : Parc national des Écrins 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 10/55 la-Bessée
L’angélique des bois (AI) Au bord des suintements pousse l’angélique des bois, une grande ombellifère (famille des « apiacées ») aux fleurs d’un blanc rosé et à la tige creuse et violacée. C’est une cousine de l’angélique officinale, qui vit en Europe du nord et est cultivée pour ses propriétés médicinales et condimentaires. Ce sont la tige, le pétiole (la « queue ») et la gaine des feuilles que l’on confit. Crédit photo : Bernard Nicollet - Parc national des Écrins La chevêchette d'Europe (AJ) C’est au printemps qu’on peut entendre ce petit rapace nocturne ; ou en automne, période à laquelle il peut lancer de drôles de cris. D'activité diurne et crépusculaire, la chouette chevêchette est une prédatrice de passereaux et de petits rongeurs forestiers. Mais lorsqu'ils la repèrent, les passereaux n'hésitent à venir la houspiller en grand nombre afin de rendre vaine toute tentative d'attaque surprise. Elle est inféodée aux forêts de montagne où elle recherche les arbres à cavité de pic pour établir son nid. Crédit photo : Damien Combrisson - Parc national des Écrins Le col de la Pousterle (AK) La pousterle, en occitan haut-alpin, c’est une petite porte (une poterne). Il vient du latin posterula qui signifie la porte de derrière. Ce toponyme désigne parfois un col, qui est une porte entre deux vallées en quelque sorte ! Les glaciers ont creusé cette porte où passait un bras entre le glacier qui occupait le vallon du Fournel et celui qui s’écoulait dans celle de Vallouise. Crédit photo : Bertrand Bodin - Parc national des Écrins Les Prés, hameau de Puy Saint Vincent (AL) Le hameau des Prés est l’un des principaux de Puy-Saint- Vincent. Il est situé, comme le Puy ou les Alberts, sur un replat qui correspond à un épaulement glaciaire de l'ancien glacier de la Gyronde. Son nom, comme ceux de Prey d'Aval, Prey du milieu et Prey d'Amont rappelle qu'avant la construction de la station, prairies et cultures se partageaient l'espace. Crédit photo : Marie-Geneviève Nicolas - Parc national des Écrins 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 11/55 la-Bessée
Le sentier du Facteur (AM) Autrefois, le facteur empruntait ce même chemin quotidiennement : il partait de Vallouise, déposait les courriers à Puy-Saint-Vincent et redescendait à Vallouise en faisant une halte aux hameaux de Parcher. L’hiver, quand les chutes de neige étaient trop importantes, ce sont les Traversouires (les habitants de Puy-Saint-Vincent) qui chaussaient des raquettes et se munissaient de pelles pour tracer le chemin du facteur jusqu’à Vallouise. Crédit photo : Christophe Albert - Parc national des Écrins Le Semi-Apollon (AN) Ce papillon aux ailes hyalines, blanc translucide, marquées de deux taches noires vole dans les clairières ou en lisière de bois, là où pousse la plante hôte de ses chenilles, la corydale. Semblant abondante localement, c’est pourtant une espèce en forte régression et protégée. Crédit photo : Mireille Coulon - Parc national des Écrins Le cincle plongeur (AO) Perché sur un bloc au milieu de la rivière, un oiseau trapu, à la queue courte, brun avec une grande bavette blanche, se balance de haut en bas avec la queue dressée. Puis il plonge et ne réapparaît que quelques instants plus tard. Cet oiseau chasse ainsi, plongeant puis marchant à contre-courant au fond de l'eau en quête de larves aquatiques d’insectes, de petits crustacés ou petits poissons, soulevant les galets avec son bec pour les déloger. Crédit photo : Mireille Coulon - Parc national des Écrins Le solidage géant (AP) Au bord du chemin, dans les endroits humides, pousse par plaques une plante élevée formant de grands panaches de toutes petites fleurs jaunes. Le solidage géant, encore nommé tête d’or, est une plante originaire d’Amérique du nord et introduite en Europe au XVIIIème siècle à des fins ornementales. Depuis, elle a colonisé une grande partie de l’Europe et peut dans certains lieux entrer en compétition avec la flore locale. Crédit photo : Cédric Dentan - Parc national des Écrins 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 12/55 la-Bessée
Le merisier à grappe (AQ) Là où le sol est suffisamment frais, un petit arbre aux feuilles ovales et pointues borde la piste. En mai, alors qu’il commence à feuiller, le merisier à grappe, cousin du merisier que l’on connaît d’ordinaire, donne de nombreuses grappes de fleurs blanches très odorantes. Ces dernières donnent ensuite de petites merises noires, en grappes lâches, guère comestibles. Il a été nommé putiet ou bois puant, non pas en raison de ses fleurs, bien sûr, mais de son écorce. Crédit photo : Mireille Coulon - Parc national des Écrins Le gazé (AR) Quoi de mieux qu’un gros tas de fumier dont le liquide nutritif s’écoule sur la route ? Cette manne attire de très nombreux papillons se posant par dizaines sur la route, au péril de leur vie. C’est l’endroit (presque !) rêvé pour les admirer, tant ils sont occupés à siroter ce nectar. Parmi eux, on reconnaît aisément le gazé, papillon blanc aux nervures noires très apparentes. Ce papillon est commun aussi peut-on l’observer couramment, même loin des tas de fumier ! Crédit photo : Jean-Marie Gourreau - Parc national des Écrins Bouleau verruqueux (AS) Au bord de l'Onde, dès qu'on a passé la passerelle, le sentier de galets se faufile entre les bouleaux. Cet arbre est reconnaissable entre tous avec sa fine écorce blanche. En raison des goudrons qu'elle contient, l'écorce du bouleau reste intacte même quand le bois est pourri depuis longtemps. Elle a été utilisée comme parchemin et comme tanin dans les régions boréales. Chez nous, le bouleau était surtout utilisé pour confectionner des balais avec les jeunes rameaux. Crédit photo : Mireille Coulon - PNE 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 13/55 la-Bessée
Zygène transalpine (AT) Elle fait partie de la trentaine d’espèces de zygènes de France, ces petits papillons de nuit qui volent le jour et, dont les ailes allongées sont tachées de rouge sur un fond noir parfois bleuté. Ces couleurs vives annoncent leur toxicité aux éventuels prédateurs. Capable de soutirer de leurs plantes hôtes des composés chimiques proches du cyanure, les zygènes sécrètent ce poison par la bouche et les articulations dès qu’elles se sentent en danger. Crédit photo : Mireille Coulon - PNE Séneçon doronic (AU) Au mois de juin, il ne passe pas inaperçu avec ses grandes fleurs jaunes telles des soleils au bord du chemin. Ses feuilles charnues, grisâtres, semblent avoir poussé au travers d'une toile d'araignée. Fin juillet, le séneçon doronic est méconnaissable : ses feuilles sont devenues vertes, débarrassées de leur peluche grise. Quant à ses fleurs, fanées, elles ont cédé la place à desakènes (« graines ») munis d'une aigrette blanche qui permet leur dissémination par le vent. Les anciens les comparaient à la chevelure d'un vieillard (senex en latin), ce qui a donné son nom de séneçon. Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE Euphorbe faux cyprès (AV) On l'appelle aussi « herbe à lait » à cause du liquide blanc et collant qui s'échappe de ses blessures, un latex toxique et irritant. On la reconnaît à ses feuilles étroites et molles et à ses fleurs originales, aux couleurs changeantes, regroupées en inflorescence. En y regardant de plus près, on distingue, au cœur d'une sorte de « coupe » composée de deux bractées, une fleur femelle réduite à une boule (l'ovaire) portée par un long pied, ainsi que des fleurs mâles chacune réduite à une étamine et quatre glandes à nectar en forme de croissant. Crédit photo : Catherine Boutteau 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 14/55 la-Bessée
Criquet « Popeye » (AW) Dans l’alpage, au mois d'août, des dizaines de criquets sautent puis se fondent dans l'herbe à chacun de nos pas. Parmi eux, le plus original est sans doute le gomphocère des alpages surnommé « criquet de Sibérie » car il a une grande résistance au froid. Le mâle porte aussi le surnom de « criquet Popeye » car ses tibias antérieurs sont dilatés comme des ampoules. Sans ce détail anatomique et sans le long et uniforme « crè-crè- crè-crè » terminé par quelques « crè » isolés qu'il répète pour attirer une femelle, il pourrait passer inaperçu avec sa couleur oscillant entre le vert et le brun. Crédit photo : Blandine Delenatte - PNE Aulne vert (AX) L'arbuste buissonnant forme d'inextricables fourrés, refuges pour les oiseaux et les chamois qui viennent y chercher fraîcheur et tranquillité. C'est un pionnier qui n'a pas peur de s'implanter dans les terrains raides et pauvres. Ses puissantes racines lui permettent de s'accrocher là où tout glisse. Sa souplesse lui permet de courber sous le poids de la neige, permettant aux avalanches de glisser sur lui. Ses chatons mâles pendent à maturité, exposant le jaune pâle de leurs fleurs. Les chatons femelles, donneront des fruits caractéristiques, sortes de petites pommes de pin d'abord vertes puis brunes, persistant toute l'année. Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE Rougequeue noir (AY) Monsieur Rougequeue noir arbore une calotte grise et une tache blanche sur les ailes, une queue et un croupion roux. Oiseau commun vif et actif, il aime les ambiances rocheuses et chasse sans cesse les insectes en vol ou au sol. Il lance de brefs cris d'alarme en ployant ses pattes, perché sur un rocher ou un mur de pierres. Son chant bavard ponctué de « froissements de papier » est caractéristique. Migrateur partiel, il s'observe en altitude pendant l'été mais descend dans les basses vallées pour passer l'hiver. Crédit photo : Jean-Philippe Telmon - PNE 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 15/55 la-Bessée
Chamois (AZ) L'été, c'est aux heures les plus fraîches de la journée que l'on peut observer les chamois, occupés à brouter. Quand le soleil chauffe le vallon, ils préfèrent se coucher à l'ombre des aulnes verts, à moins qu'ils restent sur les névés. Leur ouïe et leur odorat particulièrement développés rendent leur approche difficile. Mieux vaut avoir des jumelles pour les observer ! Crochets des cornes très recourbés : c'est un mâle, un bouc. Crochets ouverts : c'est une femelle, une chèvre. Les cornes ne dépassent pas les oreilles : c'est un éterlou ou une éterle, jeune dans sa deuxième année. Cornes qui pointent à peine : c'est un chevreau. Crédit photo : Mireille Coulon - PNE L'activité pastorale dans le vallon de la Selle (BA) Entre le col de l'Aup Martin et Entre les Aygues, le vallon de la Selle forme l'alpage communal de Vallouise. Pendant l'été, cet alpage est pâturé par un troupeaux de brebis, un troupeau de vaches, quelques chevaux et les ânes qui accompagnent la bergère. Le rôle de cette dernière ne consiste pas seulement à garder et guider les brebis sur l'alpage à l'aide des chiens. Elle les soigne aussi, notamment pour prévenir le piétin, une affection bactérienne des sabots qui pourrait se transmettre à la faune sauvage. Crédit photo : Thierry Maillet - PNE Rhubarbe des moines (BB) Autour de la cabane pastorale, la rhubarbe des moines forme un océan vert vif. Cette espèce partage avec le chénopode Bon- Henri et l'ortie dioïque un goût immodéré pour les fumures abondantes. Elle s'installe donc en vastes tapis touffus sur les reposoirs des troupeaux et autour des cabanes pastorales où elle élimine la plupart des autres végétaux par sa vigueur germinative et l'ombre humide de ses larges feuilles. Sur sa tige, les hampes florales aux allures de cierges sont composées d'innombrables fleurs verdâtres qui deviendront, à maturité, des fruits bruns, ailés et trigones. C'est une rhubarbe sauvage dont on peut cuisiner les pétioles des feuilles, charnus, juteux et acidulés. Crédit photo : Robert Chevalier - PNE 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 16/55 la-Bessée
Le bouquetin, une espèce rescapée (BC) Face à un danger, le bouquetin ne s'enfuit pas : il se réfugie dans une paroi rocheuse où il se croit à l'abri. Cette stratégie lui a permis pendant des millénaires d'échapper aux prédateurs terrestres. Mais elle s'est révélée inefficace face à l'homme après l'invention de l'arbalète et du fusil. Résultat, le bouquetin a failli disparaître au XIXe siècle. L'espèce ne doit sa survie qu'à la protection mise en œuvre par l'Italie en créant une réserve royale dans ce qui allait devenir plus tard le Parc national du Grand Paradis. Crédit photo : Cyril Coursier - PNE Bouquetin des Alpes (BD) En 1995, quelques bouquetins ont été introduits dans le Champsaur. Depuis, la population s'étoffe lentement et peuple progressivement les vallées du massif. Un petit groupe de bouquetins vient passer la belle saison dans les falaises du vallon de Chanteloube qui surplombe la cabane du Jas Lacroix, en rive gauche. Le plus souvent perchés dans des falaises, ils restent difficilement visibles mais depuis la butte au-dessus de la cabane, avec une longue vue, on peut avoir la chance de les observer dans les rochers. Crédit photo : Mireille Coulon - PNE La cabane pastorale et l'abri randonneur (BE) La cabane pastorale de Jas Lacroix est le lieu de vie de la bergère pendant l'estive. C'est là qu'elle regroupe le troupeau pour compter ou soigner les bêtes. A droite de la cabane se trouve un abri pour les randonneurs du GR54. Il est entretenu par un bénévole de la vallée. Merci de le laisser dans l'état de propreté dans lequel vous souhaitez le trouver en entrant. Crédit photo : Thierry Maillet - PNE 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 17/55 la-Bessée
Cingle plongeur (BF) Trapu, queue courte, bec effilé, une plage blanche du menton à la poitrine, le reste du plumage entre roux et gris ardoise, voici le portrait de ce fantastique oiseau des torrents. Posté sur un gros galet en partie immergé, il se balance, queue dressée. Puis, le voilà qui plonge dans l'eau tumultueuse, tête la première. Il a la particularité de marcher au fond de l'eau, à contre-courant, en quête de nourriture : petits invertébrés aquatiques qu'il déloge en poussant les galets de son bec. Crédit photo : Mireille Coulon - PNE Petite astrance (BG) Au sommet d'une tige divisée, fine et fragile, s'agite au moindre souffle quatre à cinq petites et délicates étoiles blanches. La petite astrance éclaire de ses ombelles les lieux ombragés qu'elle affectionne, sous les arbrisseaux de la lande. Ses feuilles en éventail, finement dentées tentent d'émerger de la végétation au bout de leur long pétiole. Crédit photo : Bernard Nicolet - PNE Grenouilles rousses (BH) Passé le verrou au-dessus de la cabane du Jas Lacroix, non loin du sentier qui conduit au col, un tout petit lac accueille des grenouilles rousses. C'est la grenouille la plus commune en montagne. Elle peut vivre jusqu'à 2800 m d'altitude, un record ! Elle porte un beau masque chocolat autour de ses yeux d'or. Crédit photo : Jean-Philippe Telmon - PNE Pointe de Verdonne (BI) Au-dessus de la cabane de Jas Lacroix, s'ouvre sur la droite le vallon de Chanteloube, en forme de cirque. Le point culminant du cirque est la pointe de Verdonne qui culmine à 3328m. Parfois, on aperçoit un point brillant à son sommet. C'est un relais radio du Grand réseau Radio des Alpes (GRA), réseau de secours en montagne. Il permet de contacter par radio les bases d'écoute du PGHM ou des CRS de Briançon. Crédit photo : François Labande - PNE 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 18/55 la-Bessée
Saxifrage des ruisseaux (BJ) Au bord de l'eau limpide du ruisseau, ses parterres d'étoiles jaunes attirent le regard. Les jeunes fleurs sont d'abord mâles et ne possèdent que dix étamines et un large disque luisant, rempli de nectar. Plus tard, une fois les étamines tombées, elles deviennent femelles et deux petits tétons apparaissent à la place du disque nectarifère, prêts à accueillir le pollen d'une voisine plus jeune. C'est cette plante qu'a choisi le petit apollon, un papillon rare et protégé, pour protéger ses œufs et nourrir ses chenilles. Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE Myrtille (BK) Cet arbrisseau ne s'aventure guère au-dessus des derniers arbres où il compose la lande qui recouvre le sol en compagnie d'autres arbrisseaux. Ses feuilles finement dentées et vert tendre, son bois toujours vert et ses fruits noirs, juteux et sucrés, qui teintent de violet la langue permettent de ne pas le confondre avec ses cousins. Ces baies sont un véritable trésor de la montagne aux multiples usages culinaires et médicinaux. Crédit photo : Christophe Albert - PNE Bovins (BL) Le vallon de la Selle est l'alpage communal de Vallouise où les éleveurs mènent leurs bêtes en été. L'alpage se répartit en plusieurs quartiers où paissent ovins, bovins et équins. Chaque groupe se déplace en fonction de la pousse de l'herbe, ne se mélangeant pas ou peu. Crédit photo : Robert Chevalier - PNE Alchemille des Alpes (BM) Luxuriance du feuillage, élégance de ses cinq à sept folioles, sobriété de l’inflorescence, voici le « pied de lion satiné », une petite plante commune au bord du sentier. Ce surnom, elle le doit à la face inférieure argentée de ses feuilles. Ses fleurs sont peu séduisantes pour les insectes. Elle n'a pas besoin d'eux comme pollinisateurs. Ses graines se forment spontanément, sans fécondation : c'est l'apogamie. Est-ce pourquoi cette plante est utilisée en infusion par les femmes des hautes terres dans tous les domaines de la gynécologie ? Crédit photo : Thierry Maillet - PNE 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 19/55 la-Bessée
Fourmis rousses (BN) Un dôme de brindilles grouille de vie au bord du sentier : une fourmilière en pleine activité ! Elle abrite en moyenne 300 000 fourmis rousses. Cet insecte social est un bijou de perfection : de puissantes mandibules pour creuser, couper, transporter ; des antennes pour communiquer et s'orienter ; trois paires de pattes antidérapantes pour se déplacer ; des yeux à facettes pour voir le monde en kaléidoscope ; une armure de chitine pour se protéger et un réservoir d'acide formique pour attaquer. Petite expérience : placer la main à ras de la fourmilière, sans la toucher. Laisser réagir les fourmis et toucher la main du bout de la langue... acide formique ! Crédit photo : Mireille Coulon - PNE Raiponce hémisphérique (BO) Si Raiponce est une star des contes de Grimm puis des studios Walt-Disney, elle est avant tout une jolie fleur bleue ! En montant au col de l'Aup Martin, c'est la raiponce hémisphérique que l'on peut admirer, dans les prairies et les rocailles d’altitude. Petite boule de pétales et d'étamines ébouriffés, d'un bleu violet luisant, elle est perchée au sommet d'une courte tige et entourée de longues et fines feuilles. Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE Murs (BP) Au-dessus du ravin de la Saume, les lacets serrés du sentier sont soutenus par des murs de pierre, vestiges du sentier muletier que l'armée s'employait autrefois à maintenir entre Vallouise et Champoléon, au cas où... Ce sentier était autrefois emprunté par les éleveurs de Champoléon qui amenaient leurs bêtes à la foire aux tardons de Vallouise, le 4 octobre. Marmotte des Alpes (BQ) Au détour du sentier, elle fait sursauter le randonneur de son sifflement aigu ! Elle vit en famille, composée d'un couple d'adultes dominants et de subordonnées issues de portées successives. Toilettage, jeux ou bagarres assurent la cohésion du groupe et le respect de la hiérarchie. Chacun participe à la délimitation du territoire en déposant crotte ou urine aux frontières et en frottant les joues contre les rochers pour y laisser son odeur. Crédit photo : Jean-Philippe Telmon - PNE 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 20/55 la-Bessée
Céraiste à larges feuilles (BR) Elle illumine les éboulis d'altitude que les névés tardent à libérer. Collée et blottie contre la roche, elle épate les randonneurs qui admirent son feuillage délicatement velouté et ses fleurs à la blancheur pure dans cet univers gris. Mais comment peut-elle montrer une floraison si exubérante dans un milieu si hostile ? Sous l'amas de pierres, elle développe un important réseau de racines qui lui permet de puiser ses ressources vitales dans le sol gorgé d'eau de fonte des neiges. Elle produit aussi des rejets souples et rampants qui trouvent toujours à de fixer dans l'éboulis. Crédit photo : Cédric Dentant - PNE Shistes en feuillets (BS) Le col de l'Aup Martin est un étonnant désert de schiste gris foncé, brillant, formant de fins feuillets parallèles. Cette roche s'est formée sous l'influence des contraintes tectoniques qui ont orienté les minéraux constitutifs de la roche parallèlement les uns par rapport aux autres. Particulièrement friable, cette roche rend l'accès au col glissant voire dangereux selon les conditions météorologiques et vaut au col sa mauvaise réputation : « un col monstrueux » selon Simon, « identique aux terres du Mordor décrites par Tolkien dans le Seigneur des Anneaux » selon François ! Crédit photo : Thierry Maillet - PNE Gypaète barbu (BT) Lors du comptage international organisé en octobre de chaque année, un poste se situe au Pré de la Chaumette. Le gypaète y a déjà été observé, malheureusement pas à chaque sortie ! Accusé à tort d'enlever agneaux et enfants, ce grand oiseau de 2,80 m d'envergure, a été persécuté par l'homme. Tir, capture, poison, ajoutés à la raréfaction de ses ressources alimentaires, ont conduit à son extinction dans les Alpes en 1930. Un programme européen de réintroduction a été mis en œuvre à partir de 1986. Depuis, il regagne peu à peu du terrain... Crédit photo : Jean-Philippe Telmon - PNE 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 21/55 la-Bessée
Pré de la Chaumette (BU) Le refuge est situé au cœur d'un vaste pré formé de pelouses alpines prospèrent, aux pentes faibles à moyennes. Bien qu'elles soient recouvertes de neige 8 mois par an, elles accueillent en été de petits troupeaux de moutons, disséminés ça et là. Ne vous attendez pas à voir le berger, ici, nous sommes en présence de troupeaux gardés « à la rage ». En revanche, les vestiges d'anciennes constructions pastorales sont visibles en arrivant sur le petit plateau (murets et restes de cabanes en pierre). Crédit photo : Marc Corail - PNE Crave à bec rouge (BV) Le crave à bec rouge est un oiseau surprenant à bien des égards. Il vit près des falaises et joue avec les nuages, brisant le silence d’un cri bref, strident, presque métallique. Sollicités par l’écho venu des parois, ses comparses lui répondent. La démarche assurée et le pas cadencé, le crave à bec rouge arpente méticuleusement l’alpage en petit groupe pour y trouver vermisseaux et criquets du pâturage. Excepté quelques courtes incartades saisonnières liées à la nourriture disponible, le crave est sédentaire. Crédit photo : Damien Combrisson - PNE Le Sirac (BW) Au sud du massif des Écrins, le Sirac est le dernier grand sommet avec ses 3441 m. Il se dresse fièrement tout au fond de la vallée de la Séveraisse. Régulièrement au cours de cette randonnée, vos yeux se lèveront enchantés pour saluer ce Seigneur et sa couronne. Vous passerez à ses pieds et serez surplombés par ses glaciers suspendus. Magique ! Crédit photo : Mireille Coulon - PNE 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 22/55 la-Bessée
Le refuge de Vallonpierre (BX) Un petit lac, une belle prairie d'alpage, le Sirac bienveillant... Tel est le décor magique qui inspira, en 1942, la construction d'un refuge situé à 2270 m. Mais, victime de son succès, il fut décidé en 2000 d'en construire un second, plus grand. Proposant 37 places au lieu de 22, ce nouveau bâtiment est le premier refuge contemporain a avoir été construit, non avec des matériaux importés, mais avec les pierres extraites du site. Il tire sa simplicité et ses pignons en "pas de moineau" du "petit refuge" qui fut gardé comme hébergement pour un aide gardien. Crédit photo : Dominique vincent - PNE Bouquetins (BY) L'espèce qui avait totalement disparu de l'arc alpin français, doit sa survie à nos voisins italiens, les rois de Savoie. Jusqu'au milieu du XVème siècle il était encore bien présent mais peu farouche il était chassé et pour sa viande. Par ailleurs, la médecine de l’époque, chargée de superstitions, contribua fortement à son déclin passé : ses cornes broyées en poudre serviaient de remède contre l’impuissance et l'os cruciforme situé au niveau du cœur était utilisé comme talisman contre la mort subite. Réintroduit avec succès en Vanoise en 1960, il le fut aussi dans la vallée de Champoléon, il y a plus de 20 ans. Crédit photo : Jean-Philippe Telmon - PNE Géologie impressionniste (BZ) De la chabournéite, minéral endémique du Valgaudemar, aux roches cristallines formées de gneiss du Sirac, de la dépression de Vallonpierre formée de roches sédimentaires au spectacle joué par le schiste et la cargneule du Col des chevrettes, cette boucle vous transporte dans l'histoire. Les plis et les couleurs se peignent devant vous comme un tableau d'impressionnistes. Crédit photo : Bernard Guidoni - PNE 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 23/55 la-Bessée
La marmotte (CA) Un sifflement aigu retentit dans l'alpage; c'est le cri de la marmotte sentinelle qui prévient ses comparses de la présence d'un danger imminent venant des airs. Gare aux étourdies qui prendraient cet avertissement à la légère; l'aigle royal l'emportera dans ses serres pour servir de repas à son rejeton. Naturellement présentes sur les pelouse alpines, les colonies de marmottes vivent en famille avec leurs jeunes jusqu'à leur troisième année. Ronger et creuser sont leur passe temps favoris entre deux jeux de roulades dans les pentes. Sans oublier la sieste sur un rocher bien chaud et une grande période d'hibernation entre octobre et mars. Crédit photo : Mireille Coulon - PNE Les oiseaux d'altitude (CB) L'automne est la saison des migrations. La montagne, trop rude en hiver, se vide de ses habitants. Certains optent pour une migration altitudinale pour se retrouver plus bas, dans les vallées ou sur le littoral, comme l'accenteur alpin, le rouge- queue, le sizerin flammé ou la linotte mélodieuse. D'autres partent pour un long voyage vers les pays chauds. Le Sahara offrira alors sa clémence hivernale au monticole de roche, tarier des prés et traquet motteux. La fauvette babillarde choisira l'orient. En été, tout ce joli monde se retrouve en montagne. Il y trouve un milieu-refuge dont la diversité de la végétation et des invertébrés est encore préservée. Les alpages apparaissent alors favorables à la reproduction de toutes ces espèces qui sont nettement en déclin et méritent d'être protégées. Crédit photo : Damien Combrisson - PNE Refuge du Clot Xavier Blanc (CC) Curieuse idée que ce refuge construit sous la route montant au Gioberney, à "seulement" 1397 m d'altitude ! C'est qu'il était là il y a plus d'un siècle, bien avant que la route fut construite ! En effet, ce bâtiment simple et robuste appartenait à la Valgodemar Mining Company qui exploitait ce secteur au sous- sol riche en cuivre et en plomb argentifère. Quand l'exploitation prit fin, le CAF racheta l'édifice et lui donna le nom de Xavier Blanc en reconnaissance d'un des membres fondateurs du CAF, sénateur des Hautes-Alpes. Crédit photo : Dominique Vincent - PNE 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 24/55 la-Bessée
Via clause (CD) A certains endroits du parcours, vous cheminerez entre deux murets de pierre. Ces « via clause » ont été construites pour empêcher les bêtes domestiques montant en alpage de piétiner et manger l'herbe des prairies qui leur est réservée pour l'hiver. La plus remarquable de ces « via clause » se situe à la sortie de l'ancien hameau du Clot. Elle a été restaurée par le Parc national des Ecrins. Crédit photo : Dominique Vincent - PNE Toune (CE) Spécificité architecturale du Champsaur-Valgaudemar, la toune est ce porche voûté en berceau situé sur la façade principale de l'habitation. Elle abrite l’entrée du logis et de l’écurie et permet parfois de stocker des matériaux au sec, tel le bois. La toune était très souvent enduite de blanc afin de réfléchir la chaleur du soleil. Les habitants s'y installaient afin d'effectuer de petits travaux de broderie, de reprisage, etc. Crédit photo : Yves Baret - PNE Aigle royal (CF) Entre La Chapelle et Le Clot, il n'est pas rare d'observer l'aigle royal en vol au niveau des pentes ensoleillées. Ce majestueux rapace au plumage sombre avec, pour certains individus, de belles cocardes blanches sous les ailes, côtoie le circaète Jean- le-Blanc en été, plus petit et très clair, ainsi que le vautour fauve, plus grand mais à la queue courte et souvent en groupe. Rien de surprenant à cela car les pentes d'adrets offrent à ces oiseaux des ascendances thermiques qui leurs permettent de voler haut et loin. Crédit photo : Robert Chevalier - PNE Habitat traditionnel (CG) Quelques vieilles demeurent typiques du Valgaudemar sont à remarquer dans les hameaux du Casset, du Bourg et du Rif du Sap. Quelques toits de chaume, tounes (entrée voûtée des habitations), dallages de pierre, … sontde beaux exemples d'architecture qui mériteraient d'être conservés. Moins chère et demandant moins d'entretien, la tôle a progressivement remplacé le chaume sur les toitures. Crédit photo : Stephan D'houwte - PNE 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 25/55 la-Bessée
Toponymie du Valgaudemar (CH) Valgaudemar ! Ce nom sonore aux syllabes de bronze résonne dans nos oreilles. D’aucuns ont pu prétendre que cela évoquait la vallée de Marie ; Gaude Maria : « réjouis-toi Marie ». Mieux vaut penser que cela se rapporte à Gaudemar, nom qui fut porté entres autres par le dernier roi des Burgondes (524), peuplade germanique qui a envahi ces régions en 406… Dans les textes, on lit Vallis Gaudemarii dès 1284. La part de la poésie, des légendes et de l’imagination faussent bien souvent la recherche de l’origine des noms… Crédit photo : Olivier Warluzelle - PNE Un parcours plein d'histoire (CI) Le pont du Casset est le dernier pont ancien à ne pas avoir été emporté par les crues de la Sèveraisse. En rive droite de ce magnifique ouvrage dit « romain », le hameau du Casset doit son nom à la grande casse qui le cerne. Ce village, ainsi que celui du Bourg, fut recouvert partiellement par un éboulement. En ce qui concerne le Rif du Sap, c'est une avalanche qui emporta les maisons du haut du hameau en 1944. Quant au hameau du Clot, inondé en 1928, il fut abandonné totalement en 1934 lorsqu'un incendie détruisit la quasi totalité des habitations. Crédit photo : Jean-Claude Catelan (collection) Cascades et points de vue sur la vallée (CJ) Tout au long du parcours, vous découvrirez les cascades de Combefroide et du Casset, situées sur le versant adret de la vallée. L'itinéraire offre également une jolie vue sur l'est et l'ouest de la vallée de la Sèveraisse, au niveau du hameau du Casset. Depuis le hameau du Rif du Sap, en aval, un beau profil en auge de la vallée témoigne du creusement par les glaciers du quaternaire. Crédit photo : Dominique Vincent - PNE 2 mai 2021 • GR®54 - Tour de l'Oisans et des Ecrins depuis L'Argentière- 26/55 la-Bessée
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