2020 JUIN ÉNERGÉTIQUE - Observatoire Marocain de l'Energie
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NOTE DE CONJONCTURE
ÉNERGÉTIQUE
JUIN
2020Sommaire
1. CONJONCTURE INTERNATIONALE ..................................................................................... 3
2. SITUATION ECONOMIQUE NATIONALE ............................................................................. 4
3. FACTURE ENERGETIQUE ..................................................................................................... 6
2.1. Valeur des importations .................................................................................................. 6
2.2. Valeur des exportations................................................................................................... 6
2.3. Facture énergétique nette............................................................................................... 7
4. IMPORTATIONS ENERGETIQUES ........................................................................................ 8
5. VENTES DES PRODUITS PETROLIERS .................................................................................. 8
6. APPROVISIONNEMENT EN GAZ NATUREL ......................................................................... 9
7. ENERGIE NETTE APPELE .................................................................................................... 10
8. VENTES D’ELECTRICITE ..................................................................................................... 10
9. CONSOMMATION DES COMBUSTIBLES POUR LA PRODUCTION D’ELECTRICITE ........... 11
10. PRINCIPALES CONCLUSIONS ............................................................................................ 12
11. TABLEAU DE BORD ........................................................................................................... 131. CONJONCTURE INTERNATIONALE
1
D’après les données mensuelles de la BM , l’indice mensuel des prix des produits énergétiques (évalué selon le
dollar $US nominal, base 2010) a consigné un enrichissement notable de l’ordre de 32,2% en mai 2020, après
avoir reflué de 30,2% en avril 2020 et de 35,2% en mars 2020. En glissement annuel, cet indice a reflué de
59,1% au cours des cinq premiers mois de l’année 2020 en comparaison avec la même période de l’année
2019, et il a reculé de 52,6% en mai 2020/2019.
Cette tendance est en ligne avec la baisse marquante des cours internationaux du pétrole au cours des quatre
premiers mois de l’année 2020, suite aux effets liés à la pandémie COVID-19 qui a résulté un ralentissement de
l’activité économique mondiale. Dans ce sens, le cours mensuel moyen du pétrole brut a décru d’environ 48%
entre janvier et mars 2020 pour atteindre par la suite un plus bas niveau historique en avril 2020, puis il s’est
révisé de 44,4% en mai/avril 2020. Cette remontée peut être expliquée par le début de reprise des activités
économiques avec un signe de retour progressif à la normale.
Dans le même sillage, le prix du pétrole brut s’est établi en moyenne à 30,4 $/baril en mai 2020, suite aux
signes de début de redressement de sa demande.
Evolution mensuelle du prix du pétrole brut
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Crude oil, average Crude oil, Brent
Source : Données de la Banque Mondiale « Monthly commodity prices »
Dans son rapport « Oil Market Report 2020-June 2020 », l'Agence Internationale de l'Energie indique une
augmentation des prévisions de la demande de pétrole de près de 500 kb/j à 91,7 mb/j en 2020, suite aux
livraisons plus importantes que prévu pendant la période de confinement liée à la pandémie de COVID-19
(source : AIE (Oil Market Report 2020-June 2020 (Highlights)).
Du côté de la demande de pétrole, elle devrait chuter de 8,1 mb/j en 2020, avant de se redresser de 5,7 mb/j
en 2021. Dans ce sens, la réduction des livraisons de jet et de kérosène aura un impact sur la demande totale
de pétrole jusqu'en 2022 au moins (source : AIE (Oil Market Report 2020-June 2020 (Highlights)).
L'offre mondiale de pétrole a chuté de 11,8 mb/j en mai 2020, tirée par une baisse record de la production des
Etats membres de l’OPEP+ (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses principaux
partenaires) et des fermetures économiques aux États-Unis, au Canada et ailleurs. Après avoir chuté de 7,2
mb/j en 2020, la production mondiale de pétrole devrait connaître une modeste reprise de 1,7 mb/j en 2021
(source : AIE (Oil Market Report 2020-June 2020 (Highlights)).
2
Au regard des cotations du gaz butane , elles se sont établies à 268 $/tonne en moyenne en mai 2020, soit un
accroissement de 38,1% en rythme mensuel et un repli de 36,5% en glissement annuel.
1
Banque Mondiale
2
Source : Bulletin d’information de la caisse de compensation au MarocEn termes de moyenne des cours du gaz butane, elle s’est inscrite en baisse de 22,5% au titre de la période
janvier-mai 2020 comparativement à la même période de l’année 2019.
En se basant sur les données mensuelles des prix des produits énergétiques de la Banque Mondiale, le prix du
charbon en dollar par tonne métrique a replié en mai 2020, soit une baisse annuelle de 36,2% pour le charbon
australien et de 16,7% pour le charbon sud-africain.
Evolution mensuelle du prix du charbon
120
100
80
60
40
20
0
Coal, Australian Coal, South African
Source : Données de la Banque Mondiale « Monthly commodity prices »
En se référant aux prévisions du Fonds Monétaire International (FMI) relatives à la croissance du PIB réel, le
monde devrait afficher une récession de 3% en 2020 contre +2,9% en 2019, sa plus forte contraction depuis la
crise financière de 2008-2009.
2. SITUATION ECONOMIQUE NATIONALE
Le Maroc, à l’instar de la majorité des pays, a perçu les effets de la crise sanitaire et des mesures de
confinement sanitaire, répercutés ainsi sur la dynamique des secteurs au niveau national.
En termes de conjoncture économique nationale, la période janvier-mai 2020 a connu les tendances
d’évolution sectorielle suivantes :
Du côté du secteur agricole, selon les dernières données publiées par le Département de l’Agriculture, la
production céréalière de la campagne agricole 2019/2020 s’est évaluée à 30 millions de quintaux, soit une
baisse de 42% par rapport à la campagne précédente et de 62,3% en comparaison avec la moyenne des cinq
dernières années. Cette tendance résulte du déficit pluviométrique caractérisant cette campagne.
Dans la même optique, la valeur des exportations du secteur d’agriculture&agro-alimentaire a consigné un
reflux de 7% à fin avril 2020/2019.
Au titre de l’année 2019, la valeur ajoutée du secteur de la pêche et d’aquaculture a augmenté de 8,3% en un
an, après un repli de 11% un an auparavant.
Quant aux échanges extérieurs, les exportations de phosphate roche se sont affermies, en valeur, de 1,9% à fin
avril 2020, après un léger recul de 0,7% un mois plus tôt. De leur part, les exportations en volume se sont
soutenues de 12,3% à fin avril 2020.
S’agissant des ventes du ciment (principale composante du secteur BTP), elles ont enregistré une baisse de
25,1% au terme des cinq premiers mois de l’année 2020/2019, après un surcroît de 2,2% il y a une année.Les indicateurs de l’activité électrique au titre des quatre premiers mois de l’année 2020 annoncent une baisse
de la production électrique nationale, soit -6,2% en rythme annuel.
Ceci est en ligne avec la baisse de la production privée (-5,6%), de celle de l’ONEE (-11,5%) ainsi le repli de la
production des projets développés dans le cadre de la loi 13-09 (-2,3%), atténuée par la croissance de l’apport
des tiers nationaux (+57%). De sa part, le solde des échanges de l’énergie électrique (importations-
exportations) s’est réduit de 99,2%, en un an.
Quant aux ventes de l’énergie électrique, elles se sont réduites de 2,2% à fin avril 2020/2019.
Au niveau des activités tertiaires, suite aux répercussions de la pandémie de coronavirus, le nombre des
arrivées touristiques au Maroc s’est repéré à fin mai 2020, en recul de 54% en glissement annuel, tiré
notamment par un affaiblissement des arrivées des touristes étrangers (-55%) et des MRE (-53%). Les nuitées,
dans les établissements d’hébergement nationaux classés, pour leur part, se sont resserrées de 51% à fin mai
2020/2019.
Dans la même optique, les recettes de voyages ont transcrit un recul de 24,8% à fin mai 2020/2019, après un
comportement favorable affiché un an auparavant (+8,3%).
Au regard de la demande intérieure, les indicateurs disponibles dénotent un maintien du pouvoir d’achat des
ménages (soit une évolution maîtrisée des prix à la consommation (+1,2% à fin avril 2020/2019)). Cette
tendance est traduite par une amélioration ralentie de l’encours des crédits à la consommation (soit +1,5% à
fin avril 2020) avec une création de 112.000 emplois rémunérés au cours du premier trimestre de l’année 2020.
Quant à l’effort d’investissement, en dépit d’une attitude favorable des crédits à l’équipement (soit +7,4% à fin
avril 2020), il paraît être freiné, ce qui se traduit par le reflux des importations des biens d’équipement de 18%
à fin avril 2020.
Au niveau des échanges extérieurs, le déficit commercial a noté un repli de 1,9% au titre des quatre premiers
mois de l’année 2020 en comparaison avec la même période de l’année 2019. Quant au taux de couverture, il
s’est établi à 55,2% à fin avril 2020, en baisse annuelle de 4,8 points. Cette évolution émane d’une
rétrogradation conjointe, en glissement annuel, de la valeur des importations (-12,6%) et de celle des
exportations (-19,7%).
La baisse des exportations est en ligne avec l’affaiblissement de la demande étrangère de tous les secteurs
hormis les phosphates et dérivés, dont les exportations ont légèrement progressé de 0,2% à fin avril
2020/2019.
De même, le recul de la valeur des importations est attribué principalement au rétrécissement des achats des
biens d’équipement, des produits énergétiques, des produits finis de consommation, des demi-produits et des
produits bruts.
Source : Note de conjoncture DEPF3. FACTURE ENERGETIQUE
Evolution de la valeur des importations énergétiques
2.1. Valeur des importations
-21,8%
30 000
Au cours des quatre premiers mois de l’année 2020, la valeur des importations
énergétiques a noté une baisse de 21,8% (soit un recul équivalent à 5 715,6
25 000
Millions de DH) en comparaison avec la même période de l’année précédente. A
cet égard, la valeur de l’approvisionnement national en gasoil&fuel a transcrit une
20 000
rétrogradation de 29,1%, en variation annuelle, suite au recul de leur prix à l’import
de 19% (soit 4 576,1 DH/T à fin avril 2020 contre 5 648,7 DH/T un an auparavant) et
MDHS
de leur quantité importée de 12,5%. 15 000
Dans la même optique, la valeur des importations du gaz de pétrole et autres 10 000
hydrocarbures s’est inscrite en repli annuel, porté par une légère baisse de leur prix
à l’import de 0,6% parallèlement à un amollissement de leurs quantités importées 5 000
de 5,8%.
0
Compte tenu de cette situation conjoncturelle, la part de la facture énergétique Janvier-Avril 2019 Janvier-Avril 2020
brute dans le total des importations nationales s’est perçue à 13,8% à fin avril 2020 Gas-oils et fuel-oils Gaz de pétrole et autres hydrocarbures
au lieu de 15,5% à fin avril 2019. Essences Charbon+ Coke de pétrole
Autres
Pour sa part, la valeur des importations des combustibles solides s’est resserrée de
18,3%, suite à un effet prix plus important qu’un effet volume (soit un
affaiblissement du prix à l’import de 18,2% à fin avril 2020/2019 pour se maintenir 2.2. Valeur des exportations
à environ 701 dirhams par tonne contre 857 dirhams par tonne à fin avril 2019).
A fin avril 2020, les exportations énergétiques en valeur ont enregistré un
avilissement de 40%, en glissement annuel, en totalisant ainsi 879,03 Millions de
Janvier-Avril Évolution
En Millions MAD (%) DHs. Cette évolution résulte du repli de la valeur exportée de l’ensemble des
2019 2020* produits énergétiques, suite à l'impact économique de la crise sanitaire liée à la
Gas-oils et fuel-oils 13 047 9 250,7 -29,1 pandémie COVID-19, et particulièrement son effet sur le commerce extérieur.
Gaz de pétrole et autres hydrocarbures 5 141,6 4 814,1 -6,4
Essences 1 278,9 932,5 -27,1 A cet égard, on note une baisse de la valeur des exportations des huiles de pétrole
Charbon+ Coke de pétrole 3 559,6 2 909,1 -18,3 et lubrifiants (soit -22,3% en un an) dont la part s’est appréciée à 96,1% contre
Autres 3 136,1 2 541,1 -19 74,2% affranchie l’an dernier. De sa part, la valeur exportée de l’électricité, qui ne
Total 26 163,2 20 447,5 -21,8 dépasse pas 4% de la valeur des exportations énergétiques durant cette période, a
Part dans le total des importations (%) 15,5 13,8 affiché un repli de 91,1% à fin avril 2020/2019.
Source : Office des Changes
*Chiffres provisoires Compte tenu de cette évolution, les recettes des exportations des produits
énergétiques ont représenté une part de 1,08% des exportations nationales au
cours de cette période contre une part de 1,44% un an auparavant.
6Par conséquent, cette facture énergétique a représenté l’équivalent de 29,5% de la
Janvier- Avril Évolution balance commerciale à fin avril 2020 au lieu d’une part de 36,6% à fin avril 2019.
En Millions MAD 2019 2020* (%)
Huiles de pétrole et lubrifiants 1 086,2 844,4 -22,3
Janvier-Avril Évolution
Gas-oils et fuel-oils 3,6 1,7 -53,8
En Millions MAD 2019 2020* (%)
Energie électrique 369 32,8 -91,1
Importations 26 163,2 20 447,5 -21,8
Autres produits énergétiques 6,1 0,12 -98
Total Exportations 1 464,9 879,03 -40
1 464,9 879,03 -40
Source : Office des Changes Facture énergétique nette 24 698,3 19 568,5 -20,8
*Chiffres provisoires
Source : Office des Changes
Evolution de la valeur des exportations énergétiques *Chiffres provisoires
1600
1400 -40%
Evolution des échanges énergétiques
1200
1000
30 000 -20,8%
Millions DH
800
600 25 000
400
20 000
Millions DHs
200
15 000
0
Janvier-Avril 2019 Janvier-Avril 2020
10 000
Huiles de pétrole et lubrifiants Gas-oils et fuel-oils
Energie électrique Autres produits énergétiques
5 000
2.3. Facture énergétique nette 0
Janvier-Avril 2019 Janvier-Avril 2020
La facture énergétique nette (évaluée par le solde des importations par rapport aux -5 000
exportations énergétiques) s’est appréciée à 19,6 Milliards de dirhams à fin avril
Importations Exportations Facture énergétique nette
2020, en consignant un repli de 20,8% (soit -5,13 milliards de dirhams)
comparativement à la même période de l’année 2019, sous l’effet d’une baisse
conjointe des importations et des exportations énergétiques en valeur. Cette
tendance se traduit par une baisse du taux de couverture énergétique de 1,3 points
pour atteindre 4,3% à fin avril 2020.
74. IMPORTATIONS ENERGETIQUES 5. VENTES DES PRODUITS PETROLIERS
Quant aux importations énergétiques, leur volume a reculé de 5,5% à fin avril 2020, A fin 2019, les ventes des produits pétroliers ont totalisé 11 302 KT (comme
en totalisant près de 7,97 MT contre environ 8,435 MT à fin avril 2019. quantité de ventes provisoire estimée), en consignant ainsi un léger
L’ensemble des produits énergétiques ont affiché une baisse en rythme annuel de affermissement de 0,4% par rapport à l’année 2018.
leurs volumes importés, hormis les paraffines&autres produits. Les ventes du Fuel ont noté une baisse de 21,6%, en glissement annuel, expliquée
Janvier-Avril Évolution par le resserrement de sa demande dans les centrales thermiques fonctionnant à
(%)
En Kilotonnes 2019 2020* fuel (soit -47,7% entre 2018 et 2019).
Gas-oils et fuel-oils 2 309,7 2 021,5 -12,5 À propos des ventes des carburants Gasoil et Essences, elles ont affiché un
Gaz de pétrole et autres hydrocarbures 1 245,5 1 173,7 -5,8 affermissement, en rythme annuel, de 0,4% et de 8,8% respectivement. Cette
Essences 225,1 174 -22,7 progression est essentiellement due à l’évolution du parc de véhicules en
Huiles&lubrifiants 353,1 286,4 -18,9 circulation utilisant ces deux carburants.
Paraffines &autres produits 147,8 162,5 10,0 Quant au gaz Butane, ses ventes ont continué leur progression en ligne avec
Charbon+ Coke de pétrole 4 153,6 4 149,8 -0,1 l’évolution du nombre de ménages, en enregistrant ainsi une augmentation de
Total 8 434,79 7 967,98 -5,5 Sourc 4,4%, en variation annuelle.
e:
Office
des Changes En Kilotonnes
*Chiffres provisoires 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016* 2017* 2018* 2019** Variation
19/18 (%)
Evolution des importations énergétiques en volume Propane 180,2 165,3 168,8 146,8 140,6 128,6 124 130 131,0 154,8 155 193 24,5
Butane 1698,5 1729,4 1790,1 1884,9 2019,5 2075,1 2176 2230 2334,2 2397,0 2450 2559 4,4
Essence 478,3 506,4 549,3 564,7 569,3 553,6 539,9 607 675,3 680,0 690 750 8,8
9 000 -5,5%
Carburéact
483,5 487,6 560 563,5 505,6 575,7 629,9 669 669,3 705,5 761 820 7,8
eur
8 000
Gasoil 4101,9 4339,1 4542,6 4830,3 4903,1 5097,9 5196,9 5473 5667,5 5906,2 6056 6080 0,4
7 000
Fuel oil 2116,1 1868,5 2299,9 2685,4 2648,6 2314,8 1531,2 1374 1388,9 1788,9 1147 900 -21,6
6 000 TOTAL
9 058,5 9 096,3 9 910,7 10 675,6 10 786,7 10 745,7 10 197,9 10 483 10866,2 11632,4 11 259 11 302 0,4
Kilotonnes
5 000 *Données actualisées
** Données provisoires estimées
4 000
3 000
2 000
1 000
0
Janvier-Avril 2019 Janvier-Avril 2020
Gas-oils et fuel-oils Gaz de pétrole et autres hydrocarbures
Essences Huiles&lubrifiants
Paraffines &autres produits Charbon+ Coke de pétrole
8Evolution des ventes de produits pétroliers 6. APPROVISIONNEMENT EN GAZ NATUREL
14000
12000 A fin avril 2020, la redevance du gaz naturel transitant par le Gazoduc Maghreb-
Europe s’est évaluée à 46,5 MNm3, soit une baisse de 63,1% par rapport à la même
10000
période de l’année précédente.
Kilotonnes
8000 Dans le même sillage, la redevance en nature a replié de 73% et les importations du
gaz naturel ont reculé de 29,1%, parallèlement à un affaiblissement de la demande
6000
globale du gaz dans les centrales thermiques à Tahaddart et à Ain béni Mathar (soit
4000 -44,7% à fin avril 2020/2019).
2000
En MNm3 Redevance GME Redevance en nature Gaz naturel importé
0 Janvier 2020 16,5 10,1 56,6
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016* 2017* 2018* 2019**
Février 2020 12,3 9,2 52,9
Propane Butane Essence Carburéacteur Gasoil Fuel oil Mars 2020 9,2 6,6 30,8
Avril 2020 8,5 0,000639 0,5
Janvier- Avril 2020 46,5 25,8 140,7
Structure des ventes des produits pétroliers Janvier- Avril 2019 126 95,9 198,5
Variation (%) -63,1 -73,0 -29,1
Janvier- Décembre 2019 381,6 300,1 588,9
2018* 2019** Janvier- Décembre 2018 680,4 388,6 565,2
Variation (%) -43,9 -22,8 4,2
Propane 1,4%
1,7%
Butane 10,2% 8,0%
21,8%
Essence 22,6%
Carburéacteur 6,1%
6,6%
6,8%
Gasoil 53,8% 53,8% 7,3%
Fuel oil
9Approvisionnement en gaz naturel 2019. La filière éolienne a représenté la part la plus importante dans cette
production électrique renouvelable, soit 59,5%.
250
Ainsi, le thermique fossile constitue la première source de production d'électricité
200 avec une part de 81,1% dans la production électrique au cours des quatre
premiers mois de cette année.
150 Janvier-Avril Variation
MNm3
En GWh 2019 2020* (%)
Hydraulique3 557,3 464,6 -16,6
100
Thermique 10 346,7 9 777,2 -5,5
Solaire 607,5 457,7 -24,7
50 Eolien 1 390,9 1 353,5 -2,7
Apport des tiers nationaux 72,4 113,6 57
Echanges d’énergie électrique -634,6 -5,1 -99,2
0
Energie absorbée par pompage -166,7 -207,9 24,71
Redevance GME Redevance en nature Gaz naturel importé
Consommation interne -15,3 -14,2 -7,4
Energie nette appelée 12 158,2 11 939,3 -1,8
Janvier-Avril 2019 Janvier-Avril 2020
Source : ONEE
*Chiffres provisoires
7. ENERGIE NETTE APPELE
Structure de la production électrique
A fin avril 2020, l’énergie nette appelée a totalisé 11 939,3 GWh, en consignant une
baisse de 1,8% par rapport à la même période de l’année 2019. Dans ce sens, on
note une baisse de la production d’électricité au niveau national (soit -6,6% en
Eolien Hydrauliq
variation annuelle et d’environ -6,2% en comptabilisant l’apport des tiers Eolien Hydrauli ue
Solaire 11,2%
Solaire 10,8% que
nationaux) et d’une diminution des échanges d’électricité de 99,2% en un an (les 4,3% 3,8%
3,9%
4,7%
exportations d’électricité ont replié de 69,1% en un an alors que les importations
électriques ont augmenté de 111,2%).
Janvier-Avril
Janvier-Avril
Concernant la production d’électricité d’origine thermique, elle a affiché un total 2019
2020
de plus de 9,77 TWh à fin avril 2020, en reflux de 5,5%, en glissement annuel. Cette
Thermiqu
baisse a accompagné l’avilissement de la production d’origine renouvelable toute Thermiq
e
ue
source d’énergie confondue (hydraulique, éolien et solaire), soit -11% en cadence 80,2%
81,1%
annuelle.
8. VENTES D’ELECTRICITE
Dans ce sens, l’électricité produite d’origine renouvelable a représenté 18,9% de
la production totale d’électricité au lieu d’une part de 19,8% affichée à fin avril
3
Y compris STEP
10Au titre de la période janvier-avril 2020, les ventes de l’électricité ont totalisé près A fin avril 2020, la quantité de combustibles consommés dans les centrales
de 9 441,9 GWh, en affichant ainsi une baisse de 2,2% comparativement à la même thermiques s’est inscrite en repli de 5,1% par rapport à fin avril 2019, en totalisant
période de l’année précédente. Cette tendance est imputable à une baisse des ainsi 2 360,1 KTEP au lieu de 2 487,4 KTEP un an auparavant.
ventes attribuées aux distributeurs (-4%) et aux clients MT (-1,9%) et THT-HT (-
Par type de combustible, la consommation du charbon a légèrement augmenté de
16,5%) contre une hausse des ventes affectées aux clients de la BT (+6%).
0,02%, en glissement annuel. Quant à la consommation des produits pétroliers
Au cours de cette période, les ventes de l’électricité livrées à travers le réseau de
(fuel et gasoil), elle a rebondi de 16,6% en un an.
distribution de l’ONEE ont représenté 56,6% du total des ventes, en reflux en
En contrepartie, la consommation du gaz naturel dans les centrales électriques
volume de 0,83% par rapport à fin avril 2019.
s’est affaiblie de 44,7% suite à l’amollissement de sa demande dans la centrale de
Tahaddart (-47%) et la centrale Thermo-solaire d'Ain Béni Mathar (-43,1%).
Janvier-Avril Variation
En GWh 2019 2020* (%)
Distributeurs 4 271,1 4 098,7 -4 Janvier-Avril Variation
Clients THT-HT(1) 867,2 724 -16,5 (%)
2019 2020*
Clients MT(1) 2 190,1 2 148,8 -1,9 Fuel (tonne) 20 162 23 475 16,4
Clients BT(1) 2 330,6 2 470,4 6 Charbon (tonne) 3 293 834 3 294 489 0,02
Total 9 658,9 9 441,9 -2,2 Gaz naturel (MNm3) 293,1 162 -44,7
Source : ONEE
Gasoil (tonne) 990 1 181 19,3
*Chiffres provisoires
(1) Il s’agit des ventes aux clients de l’ONEE (BT, MT et THT-HT).
Source : ONEE
*Chiffres provisoires
Evolution des ventes d’électricité de l’ONEE
12000
10000
8000
GWh
6000
4000
2000
0
Janvier-Avril 2019 Janvier-Avril 2020
Distributeurs Clients THT-HT Clients MT Clients BT
9. CONSOMMATION DES COMBUSTIBLES POUR LA PRODUCTION
D’ELECTRICITE
1110. PRINCIPALES CONCLUSIONS
En cumul sur la période janvier-avril 2020, les principaux indicateurs de la conjoncture énergétique
nationale énoncent les tendances d’évolution, ci-après :
Une diminution de la facture énergétique nette au rythme annuel de 20,8 % ;
Un recul de la redevance du transit de gaz naturel à travers le gazoduc Maghreb-Europe
(GME) de 63,1%, en cadence annuelle ;
Un rétrécissement de l’approvisionnement en gaz naturel (importations + redevance en
nature) de 43,4%, en variation annuelle ;
Un abaissement modéré de l’énergie nette appelée de 1,8%, en évolution annuelle ;
Une décroissance de la production d’électricité issue de sources renouvelables de 11%, en
contribuant ainsi à la production totale d’électricité d’environ 18,9% contre 19,8% comme
part enregistrée un an auparavant ;
En termes d’énergie électrique injectée dans le réseau, l’ONEE a couvert 19,1% de cette
énergie à fin avril 2020. De leur part, la production des concessionnaires a représenté 71,7%
et les importations ont contribué de 1,8% à cette énergie injectée ;
Une baisse des ventes de l’électricité (-2,2%), résultant d’un repli des ventes attribuées aux
distributeurs qui accaparent 43,4% du total des ventes (-4%), des ventes destinées aux
clients MT (-1,9%) et aux clients THT-HT (-16,5%) face à un affermissement des ventes livrées
aux clients de la BT (+6%)
Un rétrécissement de la consommation des combustibles dans les centrales thermiques, soit
-5,1%, en glissement annuel.
1211. TABLEAU DE BORD
Janvier-Avril
2019 2020 Evolution (%)
Volume Valeur (MDhs) Volume Valeur (MDhs) Volume Valeur
Gas-oils et fuel-oils 2 309,7 13 047 2 021,5 9 250,7 -12,5 -29,1
Gaz de pétrole et autres
IPMORTATION (KT)
1 245,5 5 141,6 1 173,7 4 814,1 -5,8 -6,4
hydrocarbures
Essences 225,1 1 278,9 174,0 932,5 -22,7 -27,1
Charbon+ Coke de pétrole 4 153,6 3 559,6 4 149,8 2 909,1 -0,1 -18,3
Autres 500,9 3 136,1 448,9 2 541,1 -10,4 -19
TOTAL 8 434,8 26 163,2 7 968,0 20 447,5 -5,5 -21,8
Hydraulique 557,3 464,6 -16,6
Thermique 10 346,7 9 777,2 -5,5
Energie appelée nette (GWh)
Solaire 607,5 457,7 -24,7
Eolien 1 390,9 1 353,5 -2,7
Apport des tiers 72,4 113,6 57
Echanges (Importations-Exportations) -634,6 -5,1 -99,2
Energie absorbée par pompage -166,7 -207,9 24,71
Consommation interne -15,3 -14,2 -7,4
TOTAL 12 158,2 11 939,3 -1,8
Distributeurs 4 271,1 4 098,7 -4
L'ELECTRCITE
VENTES DE
Clients THT-HT 867,2 724 -16,5
(GWH)
Clients MT 2 190,1 2 148,8 -1,9
Clients BT 2 330,6 2 470,4 6
TOTAL 9 658,9 9 441,9 -2,2
Redevance en gaz naturel du GME (MNm3) 126 46,5 -63,1
13Fuel (tonne) 20 162 23 475 16,4
pour la production
des combustibles
Consommation
d’électricité
Charbon (tonne) 3 293 834 3 294 489 0,02
Gaz naturel (MNm3) 293,1 162 -44,7
Gasoil (tonne) 990 1 181 19,3
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