2021 AVRIL NOTE DE CONJONCTURE ÉNERGÉTIQUE - Observatoire Marocain de l ...
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Sommaire 1. CONJONCTURE INTERNATIONALE ..................................................................................... 3 2. SITUATION ECONOMIQUE NATIONALE ............................................................................. 4 3. FACTURE ENERGETIQUE ..................................................................................................... 7 2.1. Valeur des importations .................................................................................................. 7 2.2. Valeur des exportations................................................................................................... 7 2.3. Facture énergétique nette............................................................................................... 8 4. IMPORTATIONS ENERGETIQUES ........................................................................................ 8 5. VENTES DES PRODUITS PETROLIERS .................................................................................. 9 6. APPROVISIONNEMENT EN GAZ NATUREL ....................................................................... 10 7. ENERGIE NETTE APPELE .................................................................................................... 11 8. VENTES D’ELECTRICITE ..................................................................................................... 11 9. CONSOMMATION DES COMBUSTIBLES POUR LA PRODUCTION D’ELECTRICITE ........... 13 10.PRINCIPALES CONCLUSIONS .............................................................................................. 14 11.TABLEAU DE BORD ............................................................................................................. 15
1. CONJONCTURE INTERNATIONALE Sur la base des données mensuelles de la BM1, l’indice mensuel des prix des produits énergétiques (évalué selon le dollar $US nominal, base 2010) s’est inscrit en légère croissance d’environ 0,9% à fin mars 2021, après une performance de 14,4% affichée au titre du mois de février 2021 et de 10,1% en janvier 2021. Ainsi, il a rebondi de près de 26% au titre du premier trimestre 2021/2020, dans une conjoncture marquée par la flambée des cours des produits de base (Energie, Aliments et Métaux de base), portée par un retour d’optimisme de la demande mondiale. Cette hausse des cours énergétiques aurait été assignable à une consolidation des cours du gaz naturel et, dans une moindre mesure, à celle du pétrole brut (En cumul sur le premier trimestre 2021, le prix du pétrole brut (Brent) s’est avoisiné en moyenne à 60,57 $/baril au lieu de 50,5$/baril au premier trimestre 2020, en consignant ainsi une croissance de près de 19,9% en glissement annuel). En variation annuelle, l'indice précité a noté une forte progression de près de 90,1% en mars 2021 en comparaison avec le mois de mars 2020. Au regard du cours mensuel moyen du pétrole brut, il a poursuivi sa tendance haussière au titre du mois mars 2021, soit un rebond de près de 5,6% en glissement mensuel, après 12,8% un mois plutôt. Cette hausse reflète une gestion efficace de l’offre de l’OPEP+ et une amélioration des perspectives de la demande mondiale suite au déploiement des vaccins anti COVID-19. De sa part, le prix du pétrole brut (Brent) s’est perçu à 65,19 $/baril au terme du mois mars 2021, en hausse d’environ 5,2% en comparaison avec un mois plutôt et de 97,7% par rapport à mars 2020 où les prix ont connu une chute vertigineuse dans le sillage de la propagation du coronavirus. Evolution mensuelle du prix du pétrole brut 80 70 60 50 40 30 20 10 0 juil.-19 juin-20 juil.-20 avr.-19 mai-19 janv.-19 août-19 juin-19 sept.-19 nov.-19 avr.-20 mai-20 janv.-20 août-20 sept.-20 nov.-20 janv.-21 févr.-19 oct.-19 févr.-20 oct.-20 févr.-21 mars-19 mars-20 mars-21 déc.-19 déc.-20 Crude oil, average ($/bbl) Crude oil, Brent ($/bbl) Source : Données de la Banque Mondiale « Monthlycommodityprices (monthlyprices in nominal US dollars) » Au regard des perspectives d’évolution à l’échelle internationale, l'Agence Internationale de l’Energie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2021 de 230 kb/j en moyenne et ce, dans un contexte marqué par des indicateurs économiques mondiaux plus solides. A cet égard, la demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 5,7 mb/j en 2021 pour s’établir à 96,7 mb/j, après un effondrement de 8,7 mb/j l’année dernière. Toutefois, l'AIE a déclaré que la reprise restait fragile compte tenu de l'augmentation des cas de COVID-19 dans certains pays grands consommateurs du pétrole. 1 Banque Mondiale
Par ailleurs, et après le fléchissement suscité par la vague de froid qui a impacté la production américaine, l’offre mondiale de pétrole s’est inscrite en rebond de près de 1,7 mb/j au terme du mois mars 2021, pour atteindre 92,9 mb/j. Hors l’OPEP, l’offre totale du pétrole devrait s’accroître de 610 kb/j en 2021 après une régression de 1,3 mb/j en 2020 (Source : Oil Market Report -April 2021 (IEA-Highlights)). S’agissant des cotations du gaz butane2, ils ont atteint 549 $/tonne en moyenne en mars 2021, soit un recul de près de 1,3% par rapport à un mois plutôt, et une progression de 88,7% en rythme annuel et ce, dans un contexte marqué par des perturbations de l’offre et une forte demande saisonnière pour faire face à un hiver plus froid en Europe et en Asie. Au terme du premier trimestre 2021, la moyenne des cours du gaz butane s’est perçue à 542,7 $/tonne contre 443,7 $/tonne au titre de la même période de l’année précédente, en enregistrant ainsi une croissance d’environ 22,3% en évolution annuel. De son côté, la charge de compensation dudit produit énergétique s’est établie à 1851,9 MDHs à fin février 2021 au lieu de 1957,7 MDHs un an auparavant, soit un fléchissement d’environ 5,4% en glissement annuel. Dans sa dernière mise-à-jour des perspectives de l’économie mondiale (Avril 2021), le Fonds Monétaire International (FMI) a de nouveau revu à la hausse ses prévisions de la croissance mondiale pour 2021 et 2022. En effet, après une baisse estimée à 3,3 % en 2020, la croissance de l’économie mondiale devrait s’apercevoir à 6% en 2021, puis se modérer à 4,4% en 2022. Cette révision à la hausse s’explique par trois facteurs, à savoir l’adoption de nouvelles mesures de soutien budgétaire dans quelques grands pays, les anticipations de reprise au second semestre de 2021 tirée par la vaccination et l’adaptation continue de l’activité économique à une mobilité réduite. Cependant, ces perspectives se confrontent à des incertitudes et plusieurs facteurs, notamment, la tendance d’évolution de la pandémie, les progrès plus lents que prévu en matière d'interventions médicales et l’accès inégal aux vaccins, qui pourrait compliquer davantage la reprise. Par ailleurs, le FMI indique que nonobstant le niveau sans précédent de la contraction de l’activité économique observée en 2020, les mesures extraordinaires prises par les pouvoirs publics ont permis d’éviter des résultats économiques encore plus désastreux. Du coup, la récession provoquée par la COVID-19 devrait probablement laisser moins de séquelles que la crise financière mondiale de 2008 (Source : Perspectives de l'économie mondiale, Reprise : des situations divergentes à gérer/FMI- avril 2021) 2. SITUATION ECONOMIQUE NATIONALE Dans un contexte marqué par le déploiement accéléré du vaccin contre COVID-19, l’opérationnalisation du plan de relance économique et la bonne posture de la compagne agricole 2020/2021, les indicateurs conjoncturels disponibles au début de l’année 2021 font état d’une reprise progressive des activités de l’économie nationale au titre de cette année, après la forte récession consignée au terme de l’année précédente. Néanmoins, cette reprise demeure différenciée d’un secteur à l’autre. Au terme de la période janvier-mars 2021, les principaux indicateurs économiques relatant l’activité économique nationale indiquent les évolutions ci-dessous : Au regard du secteur agricole, les précipitations abondantes et généralisées sur l’ensemble du territoire national qui ont marqué le premier trimestre 2021 ont permis d’éponger le déficit pluviométrique observé au début de la campagne agricole 2020/2021 et ont eu un impact très positif sur le déroulement de cette dernière. Dans ce contexte, la valeur ajoutée3 dudit secteur s’est inscrite en progression annuelle de près de 13,7% au titre du premier trimestre 2021, après huit trimestres de baisses consécutives. Cette reprise est liée principalement à l’amélioration de la filière végétale, en particulier, les cultures automnales et hivernales, dont les travaux d’implantation et d’ensemencement se sont déroulés à un rythme soutenu depuis décembre 2020. 2 Source : Bulletin d’information de la caisse de compensation au Maroc 3 Source : Note de conjoncture du premier trimestre 2021 et perspectives pour le deuxième trimestre( HCP)
Concernant les exportations, le secteur des fruits et légumes frais a connu une bonne dynamique au terme de la compagne 2020/2021. En effet, le volume exporté des agrumes a rebondi de 9% au titre de la période allant du 1 er septembre 2020 au 21 mars 2021 en comparaison avec un an auparavant. De leur côté, les exportations des produits maraîchers ont consigné une amélioration annuelle de 3% au titre de la même période. Dans la même lignée, la valeur des ventes à l’étranger du secteur de « l’agriculture, sylviculture et chasse » s’est inscrite en hausse d’environ 1,7% en cumul sur les deux premiers mois de l’année 2021. Sur le plan du secteur de la pêche, le volume des débarquements de la pêche côtière et artisanale a poursuivi sa tendance baissière au titre du premier trimestre 2021, mais à un rythme moins prononcé qu'au quatrième trimestre 2020, soit -1,3% après -12,8% un trimestre plutôt et -11,3% un auparavant. Par ailleurs, la valeur de ces débarquements s’est améliorée de près de 21,1% au titre de cette période, après un recul de 10,9% il y a un an. S’agissant du secteur extractif, il a poursuivi sa tendance haussière pour le quatrième trimestre successif. En effet, la production de phosphate roche, principale composante du secteur, a noté une croissance de près de 5,7% au titre de la période janvier-février 2021, après une performance de 9,9% au quatrième trimestre 2020 et une régression de 4,2% un an auparavant. De sa part, la valeur ajoutée dudit secteur s’est accrue de 5,2% à fin 2020, au lieu d’une hausse de 2,4% un an plutôt. Pour ce qui est des échanges extérieurs du secteur, la valeur des exportations de phosphates et dérivés s’est inscrite en rebond de 7,9% en cumul sur les deux premiers mois de l’année 2021, dans un contexte marqué par la croissance des ventes à l’étranger des dérivés de phosphates de 12,3% et le repli de celles de phosphate roche de près de 18,4% au titre de la même période. Par ailleurs, et après deux mois consécutifs de recul sous l’effet conjugué des conditions climatiques qui ont marqué le début de l’année 2021 et de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire dans le contexte de la crise sanitaire, les ventes du ciment (principal indicateur du secteur du BTP) ont bénéficié d’une bonne dynamique courant mars 2021, soit une croissance de près de 40,2% en comparaison avec un mois plutôt. En glissement trimestriel, les ventes du ciment se sont inscrites en hausse d’environ 3,9% au titre du T1-2021 au lieu de 8,7% au titre de la même période de l’année précédente. Après l’évolution positive consignée au terme du mois janvier 2021, les indicateurs de l’activité électrique discernent une régression de la production électrique de près de 2,2% à fin février 2021, contre +1,8% un mois plutôt et +0,1% un an auparavant. Dans le même sillage, le volume de l’énergie nette appelée s’est replié de près de 1,8%, en glissement annuel. De leur part, les échanges d’énergie avec l’Algérie et l’Espagne ont consigné une baisse annuelle de près de 30,8%, portée par une hausse des importations de l’énergie électrique de 2,5%, en glissement annuel, en ligne avec le recul des exportations d’électricité de près de 14,6% en un an. Par ailleurs, les ventes de l’énergie électrique se sont repliées d’environ 1,9% à fin février 2021/2020. Selon le Haut-Commissariat au Plan, les perspectives d’évolution au titre du deuxième trimestre 20214 s’appuient sur une consolidation de la production d’électricité en rythme annuel, en ligne avec l’amélioration de la demande intérieure et un effet d’ajustement mécanique positif. Quant aux activités tertiaires, le secteur touristique continue de pâtir les impacts de la crise sanitaire au titre de l’année 2021. En effet, les recettes touristiques ont affiché une régression de près de 65% à fin février 2021 après une performance de 14,9% au titre de la même période de l’année 2020. Dans la même lignée, le volume des arrivées à la destination marocaine s’est inscrit en reflux d’environ 81% au titre de cette période au lieu de +6,1% un an auparavant. Au niveau de la demande intérieure, l’indice des prix à la consommation s’est amélioré de près de 0,1% au titre du mois février 2021 en comparaison avec un mois plutôt. Cette tendance est attribuable à l’accroissement de l’indice 4 Source : Note de conjoncture-Avril 2021 (HCP)
des prix à la consommation non alimentaire de près de 0,1% (la hausse des prix des produits non alimentaires5 découle de l’ajustement à la hausse des prix des carburants et des lubrifiants, dans une situation marquée par le retournement à la hausse des cours du pétrole au niveau international après avoir diminué au cours de l’année 2020), rapetissé par le repli de l’indice des prix à la consommation alimentaire d’environ 0,1%. En cumul sur la période janvier-février 2021, l’indice précité s’est inscrit en rebond de près de 0,2% en cadence annuel, sous l’effet de la baisse de l’indice des prix à la consommation alimentaire (soit -0,8% en cadence annuelle) et la hausse de l’indice des prix à la consommation non alimentaire (soit +0,8% en un an). Pour ce qui est de l’investissement, le fléchissement persistant des importations des biens d’équipement (soit -6,9% à fin février 2021) et le repli des crédits à l’équipement (-2,9% à fin février 2021) rendent plus difficile la reprise de ce dernier. A cet égard, des mesures d’accompagnement seront prises par le Comité de Veille Economique (CVE) au profit des entreprises et autres relatives à l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement afin de garantir la reprise de l’effort de l’investissement au cours de cette année. De sa part, la situation des échanges extérieurs a poursuivi sa dynamique favorable au terme des deux premiers mois de l’année 2021. En effet, le retrait des exportations a passé à 2,5% et les importations ont noté un fort abaissement d’environ 7,4%. En conséquence, le déficit commercial s’est perçu à près de 24,9 milliards de dirhams, en affichant ainsi un adoucissement d’environ 15,9% en glissement annuel. Par ailleurs, le taux de couverture s’est accru d’environ 3,3 points pour s’établir à 66,5% au titre de cette période. La tendance constatée au niveau des exportations est liée principalement au repli des ventes du secteur du textile et cuir et de celles de l’aéronautique, atténuée par la croissance des ventes du secteur automobile et de celles des phosphates et dérivés. De son côté, le fléchissement observé au niveau de la valeur des importations, à fin février 2021, est imputable au recul des achats des produits énergétiques, des biens d’équipement, des demi-produits et des produits alimentaires, atténué par l’accroissement de ceux des produits finis de consommation et des produits bruts. Source : Note de conjoncture DEPF/MEFRA 5 Source : Note de conjoncture du premier trimestre 2021 et perspectives pour le deuxième trimestre (HCP)
3. FACTURE ENERGETIQUE Evolution de la valeur des importations énergétiques 3.1. Valeur des importations 14 000 Au terme de la période janvier- février 2021, la facture énergétique brute s’est ajustée à -28,8% environ 8,57 Milliards de DHs, en allégement de près de 28,8% en glissement annuel (soit - 12 000 3463,3 MDHs). Cette évolution est en ligne avec la baisse de la valeur du tonnage importé 10 000 en gasoil&fuel de 38,2% en variation annuelle et ce, du fait du rétrécissement de leur quantité importée de 19,6% et de leur prix moyen à l’importation de 23,07% (soit 4 043,6 8 000 MDHS DH/T à fin février 2021 au lieu de 5 256,3 DH/T à fin février 2020). 6 000 En revanche, la valeur des importations du Gaz de pétrole et autres hydrocarbures a affiché un affermissement annuel de 6,4%, sous l’effet d’une hausse de leurs quantités importées 4 000 de 11,3% face à une baisse de leur prix à l’import de 4,4%. 2 000 Compte tenu de cette évolution, la valeur des importations énergétiques a représenté une 0 part de 11,5% du total des importations nationales à fin février 2021 au lieu de 15% Janvier -Février 2020 Janvier -Février 2021 enregistrée à fin février 2020. Gas-oils et fuel-oils Gaz de pétrole et autres hydrocarbures De son côté, la valeur des importations des combustibles solides a noté un recul d’environ Essences Charbon+ Coke de pétrole&autres Autres 18,5%, suite à un effet prix prépondérant, soit un fléchissement annuel du prix à l’import de 12,1% à fin février 2021 pour s’établir à 627,2 dirhams par tonne au lieu de 713,7 dirhams 3.2. Valeur des exportations par tonne à fin février 2020. Au terme des deux premiers mois de l’année 2020, la valeur des exportations énergétiques Janvier-Février Évolution a marqué une diminution annuelle de près de 74,3%, en totalisant ainsi 156,7 Millions de DH En Millions MAD 2020 2021 (%) au lieu de 609,2 Millions de DH un an auparavant. Hormis l’énergie électrique et autres Gas-oils et fuel-oils 5 973,7 3 692,8 -38,2 produits énergétiques, les valeurs exportées des huiles de pétrole et lubrifiants et du Gaz de pétrole et autres hydrocarbures 2 267,7 2 412,7 6,4 gasoil&fuel ont consigné une baisse de 79,1% et 24,4% respectivement à fin février Essences 674,3 489,4 -27,4 Charbon+ Coke de pétrole &autres 1 523,1 1 240,8 -18,5 2021/2020. Autres 1 598,6 738,3 -53,8 S’agissant des recettes des exportations énergétiques, leur part s’est évaluée à 0,32% de la Total 12 037,3 8 574 -28,8 valeur des exportations nationales à fin février 2021 contre une part de 1,2% consignée un Part dans le total des importations (%) 15,0 11,5 Source : Office des Changes an plutôt. Données provisoires Janvier-Février Évolution En Millions MAD 2020 2021 (%) Huiles de pétrole et lubrifiants 577,3 120,9 -79,1 Gas-oils et fuel-oils 1,6 1,22 -24,4 Energie électrique 30,2 34,1 12,9 Autres produits énergétiques 0,05 0,46 880,9 Total 609,2 156,7 -74,3 Source : Office des Changes Données provisoires 7
Evolution de la valeur des exportations énergétiques 700 Evolution des échanges énergétiques -74,3% 600 14 000 -26,3% 500 12 000 400 Millions DH 10 000 300 8 000 Millions DHs 200 6 000 100 4 000 0 Janvier -Février 2020 Janvier -Février 2021 2 000 Huiles de pétrole et lubrifiants Gas-oils et fuel-oils Energie électrique Autres produits énergétiques 0 Janvier -Février 2020 Janvier -Février 2021 -2 000 3.3. Facture énergétique nette Importations Exportations Facture énergétique nette Au titre des deux premiers mois de l’année 2021, les échanges commerciaux des produits énerégtiques se caractérisent, en glissement annuel, par une baisse conjointe de la valeur des exportations (-74,3%) et de celle des importations énergétiques (-28,8%). 4. IMPORTATIONS ENERGETIQUES Ainsi, la facture énergétique nette, représentant le solde des importations par rapport aux Au cours des deux premiers mois de l’année 2021, les importations énergétiques se sont exportations énergétiques, s’est établie à environ 8,42 Milliards de dirhams, en diminution établies à près de 3,73 MT, en fléchissement de 11,4% comparativement à fin février 2020, de 26,3% en cadence annuelle. recouvrant ainsi un retrait des importations de la quasi-totalité des produits énergétiques Concernant le taux de couverture énergétique, il a baissé de 3,2 points pour s’ajuster à sauf le gaz de pétrole et autres hydrocarbures dont le volume importé s’est affermi de 1,8% à fin février 2021 au lieu de 5,1% à fin février 2020. 11,3% en variation annuelle. Ainsi, la part de cette facture énergétique dans la balance commerciale a atteint 33,7% au au titre de la même période au lieu de 38,5% un an auparavant. Janvier-Février Évolution En Millions MAD 2020 2021 (%) Importations 12 037,3 8 574 -28,8 Exportations 609,2 156,7 -74,3 Facture énergétique nette 11 428,1 8 417,3 -26,3 Source : Office des Changes Données provisoires 8
Janvier-Février Évolution 5. VENTES DES PRODUITS PETROLIERS En Kilotonnes 2020 2021 (%) Gas-oils et fuel-oils 1 136,5 913,3 -19,6 Au titre de l’année 2019, les ventes des produits pétroliers se sont établies à 11 432 KT Gaz de pétrole et autres hydrocarbures 526,6 585,9 11,3 contre 11 259 KT un an auparavant, en enregistrant ainsi un léger rebond de 1,5% en Essences 115,2 104,1 -9,7 rythme annuel. Huiles&lubrifiants 210,8 82,9 -60,7 En effet, les ventes du Fuel ont marqué une baisse annuelle de 26,9%, portée par le Paraffines &autres produits 84,4 64,3 -23,8 resserrement de sa demande dans les centrales thermiques fonctionnant à fuel (soit - Charbon+ Coke de pétrole &autres 2 134,1 1 978,5 -7,3 47,7% entre 2018 et 2019). Total 4 207,6 3 728,9 -11,4 Parallèlement, les ventes des carburants Gasoil et Essences ont affiché un affermissement, Source : Office des Changes en rythme annuel, de 4,3% et de 3,6% respectivement. Cette tendance est due Données provisoires principalement à l’évolution du parc de véhicules en circulation utilisant ces deux carburants. Evolution des importations énergétiques en volume Quant au gaz Butane, ses ventes ont continué leur affermissement en ligne avec l’évolution 4 500 du nombre de ménages et l’effet d’urbanisation, en consignant ainsi un surcroît de 4,6%, -11,4% en variation annuelle. 4 000 3 500 En Kilotonnes 2018 2019 Variation 19/18 (%) 3 000 Propane 155 194 25,2 Kilotonnes 2 500 Butane 2450 2562 4,6 2 000 Essence 690 714 3,6 Carburéacteur 761 807 6 1 500 Gasoil 6056 6317 4,3 1 000 Fuel oil 1147 839 -26,9 500 TOTAL 11 259 11 432 1,5 0 Janvier -Février 2020 Janvier -Février 2021 Gas-oils et fuel-oils Gaz de pétrole et autres hydrocarbures Essences Huiles&lubrifiants Paraffines &autres produits Charbon+ Coke de pétrole&autres 9
6. APPROVISIONNEMENT EN GAZ NATUREL 14000 Evolution des ventes de produits pétroliers En cumul sur la période janvier-février 2021, la redevance du gaz naturel transitant par le Gazoduc 12000 Maghreb-Europe s’est établie à 84,05 MNm3 contre 28,74 MNm3 à fin février 2020, soit une amélioration de 192,5% en rythme annuel. 10000 Pour leur part, la redevance en nature s’est inscrite en consolidation annuelle de 113%, tandis que le volume du gaz naturel importé a reflué de 11,5%, en glissement annuel. Cette évolution 8000 Kilotonnes incorpore une hausse de l’approvisionnement en gaz naturel émanant de l’import de 7,1% en glissement annuel, consécutivement à l’affermissement de sa demande globale dans les centrales 6000 thermiques à Tahaddart et à Ain béni Mathar (soit +6,8% à fin février 2021/2020). 4000 En MNm3 Redevance GME Redevance en nature Gaz naturel importé 2000 Janvier 2021 39,84 21,29 46,84 Février 2021 44,21 19,79 49,99 0 Janvier-Février 2021 84,05 41,08 96,83 2018 2019 Janvier-Février 2020 28,74 19,28 109,47 Propane Butane Essence Carburéacteur Gasoil Fuel oil Variation (%) 192,5 113 -11,5 Janvier- Décembre 2020 264,44 141,43 532,09 Janvier- Décembre 2019 381,63 300,10 588,93 Structure des ventes des produits pétroliers Variation (%) -30,7 -52,9 -9,7 Source : Données d’EMPL (DC-MEME) 2018 2019 Approvisionnement en gaz naturel 1,4% 1,7% 120 Propane 10,2% 7,3% 21,8% 22,4% Butane 100 Essence 6,1% 80 6,2% Carburéacteur 6,8% MNm3 53,8% 55,3% 7,1% Gasoil 60 Fuel oil 40 20 0 Redevance GME Redevance en nature Gaz naturel importé Janvier-Février 2020 Janvier-Février 2021 10
7. ENERGIE NETTE APPELEE Structure de la production électrique Au titre des deux premiers mois de l’année 2021, l’activité du secteur de l’énergie électrique a marqué un léger reflux, témoigné ainsi par l’évolution de ses principaux indicateurs de production et de consommation. En effet, durant cette période, l’énergie nette appelée s’est Eolien Hydraulique Eolien Hydraulique Solaire 10,4% 12,4% 2,7% inscrite en baisse de 1,8% en cadence annuelle, après sa hausse de 3,8% notée à fin février 2,3% 3,6% Solaire 2020/2019. Dans la même optique, la production d’électricité au niveau national (y compris 4,2% l’apport des tiers nationaux) a enregistré un recul de 2,2% au terme de cette période. Cet avilissement est tiré par une décroissance de la production de l’ONEE-BE de 11,1% et de celle des projets développés dans le cadre de la loi 13-09 relative aux énergies renouvelables (- Janvier-Février Janvier-Février 3%), face à un un léger raffermissement de la production privée d’électricité (+0,7%). Au 2020 2021 regard du solde des échanges d’énergie électrique avec l’Algérie et l’Espagne, il s’est inscrit en reflux annuel de 30,8% sous l’effet d’une baisse des exportations d’électricité de 14,6% en un an contre une hausse des importations électriques de 2,5%. De son côté, la production Thermique Thermique 80,7% d’électricité d’origine thermique a reflué de 5,7% en rythme annuel, parallèlement à un 83,7% affermissement de la production d’origine renouvelable toute source d’énergie confondue (hydraulique y compris STEP, éolienne et solaire), soit +15,9% en un an. Il est à signaler que l’électricité produite d’origine renouvelable a représenté une part de 19,3% de la production électrique à fin février 2021 au lieu d’une part de 16,3% affranchie à fin février 2020. La Evolution de l’énergie nette appelée filière éolienne a représenté la part la plus importante dans cette production électrique MoyenneJanv. –Déc. 2020 = 3 197,6 4000 renouvelable, soit 64,4% à fin février 2020, suivi du solaire (21,8%) et de l’hydraulique (13,8%). La production thermique demeure la première source de production d'électricité 3500 avec une part de 80,7% de la production électrique à fin février 2021 contre 83,7% il y a un an. 3000 Janvier-Février Variation (%) 2500 En GWh 2020 2021* Hydraulique6 226,7 165,5 -27 2000 GWh Thermique 5305,5 5003,7 -5,7 Solaire 148,3 261,1 76 1500 Eolien 644,3 755,4 17,2 Apport des tiers nationaux7 1000 50,4 49,7 -1,4 Echanges d’électricité8 -79,4 -55 -30,8 500 Energie absorbée par pompage -100,2 -94,3 -5,9 Consommation interne -5,5 -6,1 11,6 0 Energie nette appelée 6 190,1 6 079,9 -1,8 Source : ONEE *Chiffres non définitifs Energie appelée nette Moyenne Janv-Déc 2020 6 Y compris STEP 8 Echanges d’électricité= Importations-Exportations 7 Y compris l’autoproduction d’origine éolienne 11
8. VENTES D’ELECTRICITE Evolution des ventes d’électricité de l’ONEE 6000 A fin février 2021, les ventes de l’électricité ont totalisé 4710,3 GWh, en reflux d’environ 1,9% en cadence annuelle, après une hausse de 1% en janvier 2021 et +4% à fin février 5000 2020/2019. Cette évolution s’explique par la baisse des ventes affectées aux distributeurs (- 2,5%) et aux clients MT (-7,4%) contre une hausse des ventes attribuées aux clients BT 4000 (+2,5%) et aux clients THT-HT (+4,4%). Par ailleurs, la part des ventes de l’électricité livrées à travers le réseau de distribution de 3000 GWh l’ONEE dans le total des ventes a atteint 54,8% à fin février 2021, soit une baisse en volume 2000 de 1,32% par rapport à la même période de l’année précédente. Janvier-Février Variation 1000 En GWh 2020 2021* (%) Distributeurs 2 185,6 2 130,2 -2,5 0 Janvier-Février 2020 Janvier-Février 2021 Clients THT-HT(1) 428,5 447,5 4,4 Clients MT(1) 1 096,3 1 015,7 -7,4 Clients BT(1) 1 089,7 1 116,9 2,5 Distributeurs Clients ONEE (THT-HT) Clients ONEE (MT) Clients ONEE (BT) Total 4 800,1 4 710,3 -1,9 Source : ONEE *Chiffres non définitifs 3500 Evolution des ventes mensuelles d’électricité de l’ONEE (1) Il s’agit des ventes aux clients de l’ONEE (BT, MT et THT-HT) 3000 2500 GWh 2000 1500 1000 500 0 Distributeurs Clients ONEE (THT-HT) Clients ONEE (MT) Clients ONEE (BT) 12
9. CONSOMMATION DES COMBUSTIBLES POUR LA PRODUCTION D’ELECTRICITE Au titre de la période janvier-février 2021, la consommation des combustibles dans les centrales thermiques a noté un repli annuel d’environ 5,5% pour se situer à 1204,2 KTEP au lieu de 1274,9 KTEP consignée à fin février 2020. Cette tendance est attribuable au rétrécissement de la production d’électricité thermique au cours de cette période. Dans la même lignée, la consommation du charbon s’est inscrite, à fin février 2021, en reflux de 7,3% en glissement annuel. Cependant, la consommation des produits pétroliers (fuel et gasoil) s’est affermie de 25,7% en comparaison avec la même période de l’année 2020. De sa part, la consommation du gaz naturel dans les centrales électriques a marqué un raffermissement annuel de 6,8%, porté par la hausse de sa demande dans la centrale de Tahaddart (+56,8%) face à un rapetissement de sa demande dans la centrale Thermo-solaire d'Ain Béni Mathar (-16%). Janvier-Février Variation (%) 2020 2021* Fuel (tonne) 12 520 16 079 28,4 Charbon (tonne) 1 717 758 1 592 485 -7,3 Gaz naturel (MNm3) 128,3 137,03 6,8 Gasoil (tonne) 754 633 -16 Source : ONEE *Chiffres non définitifs 13
10. PRINCIPALES CONCLUSIONS A fin février 2021, les principaux indicateurs retraçant la conjoncture énergétique nationale font ressortir les tendances suivantes : Une diminution de la facture énergétique brute de 28,8% et de la facture énergétique nette de 26,3% en glissement annuel ; Une amélioration de la redevance du transit de gaz naturel à travers le Gazoduc Maghreb- Europe (GME) de 192,5%, en évolution annuelle ; Un accroissement de l’approvisionnement en gaz naturel (importations + redevance en nature) de 7,1%, en variation annuelle ; Une baisse de l’énergie nette appelée de 1,8%, en variation annuelle ; Une consolidation de la production d’électricité issue de sources renouvelables de 15,9%, en contribuant ainsi à la production totale d’électricité d’environ 19,3% au lieu de 16,3% un an plutôt. Au regard de l’énergie électrique injectée dans le réseau, l’ONEE a couvert 20,2% de cette énergie à fin février 2021. De leur part, la production des concessionnaires a représenté 71,8%, les projets développés dans le cadre de la loi 13-09 relative aux énergies renouvelables et les importations ont contribué respectivement d’environ 6% et de 1,2% à cette énergie injectée ; Un reflux des ventes de l’électricité de l’ONEE d’environ 1,9% en rythme annuel, sous l’effet d’une baisse, en glissement annuel, des ventes attribuées aux distributeurs (-2,5%) et aux clients de la MT (-7,4%). Toutefois, les ventes destinées aux clients de la BT et celles des clients THT-HT se sont affermies respectivement de 2,5% et 4,4%, en variation annuelle. Un resserrement de la consommation des combustibles dans les centrales thermiques, soit - 5,5% en cadence annuelle. 14
11. TABLEAU DE BORD Janvier-Février 2020 2021 Evolution (%) Volume Valeur (MDhs) Volume Valeur (MDhs) Volume Valeur Gas-oils et fuel-oils 1 136,5 5 973,7 913,3 3 692,8 -19,6 -38,2 Gaz de pétrole et autres énergétiques (KT) 526,6 2 267,7 585,9 2 412,7 11,3 6,4 Importations hydrocarbures Essences 115,2 674,3 104,1 489,4 -9,7 -27,4 Charbon+ Coke de pétrole&autres 2 134,1 1 523,1 1 978,5 1 240,8 -7,3 -18,5 Autres 295,19 1 598,6 147,2 738,3 -50,1 -53,8 TOTAL 4 207,6 12 037,3 3 728,9 8 574 -11,4 -28,8 Hydraulique 226,7 165,5 -27 Thermique 5305,5 5003,7 -5,7 Energie appelée nette (GWH) Solaire 148,3 261,1 76 Eolien 644,3 755,4 17,2 Apport des tiers 50,4 49,7 -1,4 Echanges (Importations-Exportations) -79,4 -55 -30,8 Energie absorbée par pompage -100,2 -94,3 -5,9 Consommation interne -5,5 -6,1 11,6 TOTAL 6 190,1 6 079,9 -1,8 Distributeurs 2 185,6 2 130,2 -2,5 L’ONEE (GWH) l’électricité de Clients THT-HT 428,5 447,5 4,4 Ventes de Clients MT 1 096,3 1 015,7 -7,4 Clients BT 1 089,7 1 116,9 2,5 TOTAL 4 800,1 4 710,3 -1,9 Redevance en gaz naturel du GME (MNm3) 28,74 84,05 192,5 Fuel (tonne) 12 520 16 079 28,4 Consommation combustibles d’électricité production pour la Charbon (tonne) 1 717 758 1 592 485 -7,3 des Gaz naturel (MNm3) 128,3 137,03 6,8 Gasoil (tonne) 754 633 -16 15
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