30 ANS EN MOUVEMENTS! - Théâtre de Suresnes Jean Vilar
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
7 JANV
› 13 FÉV
EMENTS !
OUV
3 0 A N S EN M
dossieR de pResse
1993-2022 I
II
2021 Ce programme est communiqué sous réserve de modifications — Parution octobre 2021
SuREsNes
CItés DaNse OUV EMENTS !
3 0 A N S EN M
DIRECTION ARTISTIQUE OLIVIER MEYER
7 janvier › 13 février 2022
Contacts presse
Thierry Messonnier
06 84 67 84 30
Adeline Goyet conception graphique — Julien Benhamou photo 1e et 4e de couv
thierry@thepublicists.fr
Dominique Berolatti
06 14 09 19 00
dominiqueberolatti@gmail.com
Contact Théâtre de Suresnes Jean Vilar
Carolyn Occelli, secrétaire générale
01 41 18 85 92
secretariat.general@theatre-suresnes.fr
Photos HD et visuels disponibles sur :
theatre-suresnes.fr/espace-presse/
@theatresuresnes
Facebook.com/FestivalSuresnescitesdanse
@theatredesuresnesjeanvilar
@festivalsuresnescitesdanse
www.suresnes-cites-danse.com
LA 30E
ÉDITION
EN
CHIFFRES
9 créations 27 représentations
17 spectacles
• Hip Hop Opening
Saïdo Lehlouh
et Bouside Ait Atmane
• Cités danse connexions #1:
Inner Célébration
21 chorégraphes
Johanna Faye
• Siguifin
85 danseurs
et interprètes
Amala Dianor, Alioune
Diagne, Naomi Fall
et Souleyman Ladji Koné
• Cités danse connexions #3:
4 pinstitutionnels
artenaires
In Between La ville de Suresnes
Ingrid Estarque Le Département
• Cités danse connexions #4: des Hauts-de-Seine
Molo(kheya) La Direction régionale
Rafael Smadja des affaires culturelles
• Les Yeux fermés… d’Île-de-France
Mickaël Le Mer La Région Île-de-France
• Cités danse connexions #5:
700 000 €
M
Nora Granovsky
• Asphalte épisode 2 € HT de budget
Pierre Rigal hors théâtre en ordre
• Casse-Noisette de marche, dont 74 %
consacrés à l’artistique
Blanca Li
2
SOMMAIRE
Edito4 Symfonia pieśni żałosnych
Kader Attou 31
30 ans – L'entretien 5
One shot
30 ans – Paroles de chorégraphes 8 Ousmane Sy 33
Infos pratiques 12 Rencontres hip hop
Calendrier13 Locking for Beethoven 3.0
Farid Berki 34
Massiwa
Les spectacles de la 30e édition Salim Mzé Hamadi Moissi 35
Hip hop opening créatioN 15 Cités danse connexions #5
Saïdo Lehlouh et Bouside Ait Atmane
M créatioN
Cités danse connexions #1 Nora Granovsky 36
Inner Célébration créatioN We Are Monchichi
Johanna Faye 17 Honji Wang et Sébastien Ramirez 37
créatioN
Cités danse connexions #2 Asphalte épisode 2
Dos au mur
Pierre Rigal 39
Camille Regneault « Kami » Casse-Noisette créatioN
et Julien Saint Maximin « Bee D » 19 Blanca Li 41
Siguifin créatioN
Amala Dianor 21
Autour des spectacles 43
Ineffable
Jann Gallois 23 Cités danse connexions 45
Cités danse connexions #3 Un soutien à la jeune création
In Between chorégraphique hip hop
Ingrid Estarque 24 Un pôle pédagogique à destination
Kháos des collégiens et lycéens
Sarah Adjou 25
Cités danse connexions #4 Les spectacles édition par édition 48
Molo(kheya) créatioN
Rafael Smadja 27 Les partenaires institutionnels 52
Les Yeux fermés… créatioN
Mickaël Le Mer 29
3
ÉDITO
Depuis sa création en 1993, Suresnes cités danse est non
seulement le festival de la danse des cités mais aussi le festi-
val qui donne droit de cité à de nouvelles formes de danse.
Tout a commencé par la rencontre avec le chorégraphe amé-
ricain Doug Elkins, parfait exemple de métissage culturel,
ouvert à tous les styles de musique et de danse. Ce sont aussi
la force, l’énergie, la virtuosité, le plaisir de danser pour vivre,
le désir de partage, de performance, de reconnaissance des
danseurs qui m’ont donné l’idée de créer ce festival. Alors
qu’à l’époque cette danse était, pour ainsi dire, ignorée des
institutions, quel incroyable et magnifique chemin parcouru
en 30 ans !
En repérant les talents, en multipliant les rencontres avec
d’autres univers chorégraphiques et musicaux, contempo-
rains et classiques, nous avons largement participé à faire
émerger toute une génération d’artistes remarquables et sin-
guliers, chorégraphes et danseurs issus du mouvement hip
hop. Nous avons donné ses lettres de noblesse à cette danse
des cités en assurant son rayonnement grâce aux tournées
des productions de Suresnes en France et à l’étranger, en
développant son public et sa reconnaissance médiatique.
Nourris de toutes ces aventures artistiques et humaines, de
ces 30 ans en mouvements, nous allons fêter cette édition
exceptionnelle avec toute la liberté chorégraphique, la géné-
rosité, le goût de la découverte et de l’audace, avec tout ce
qui fait la marque d’un festival qui n’a cessé de se réinventer
et de tracer de nouvelles pistes pour l’avenir.
Olivier Meyer
Directeur artistique
4
SURESNES
CITÉS DANSE
1993-2022 MOUVEMENTS !
3 0 A N S EN
L'ENTRETIEN vement hip hop susceptibles d’être présen-
tés sur la scène du Théâtre. Les spectacles
étaient surtout des successions de numéros
Imaginiez-vous, lors de sa création en acrobatiques, suite à des improvisations de
1993, que Suresnes cités danse aurait un groupes qui travaillaient en collectif, sans
tel succès et qu’il serait encore présent 30 avoir véritablement de chorégraphe attitré.
ans après ? Encore une fois, Doug Elkins a été un déclen-
Olivier Meyer : En 1993, je ne pouvais pas cheur. Lui et ses danseurs avaient vraiment
imaginer que le festival pourrait avoir un envie de partager leur urgence de danser. Ils
tel succès et fêter sa 30e édition ! Je n’ai dansaient pour vivre et vivaient pour dan-
pas créé ce festival d’une manière concep- ser. Même si techniquement ils n’étaient pas
tuelle. C’est vraiment un coup de cœur : en exceptionnels, il se dégageait d’eux quelque
1992, j’ai tout simplement vu Doug Elkins à chose de très fort et sincère. Avec eux, on
Montpellier au quartier de la Paillade. Quel était vraiment dans la « oui danse », dans
choc de découvrir ces danseurs chorégra- l’envie de partager, de s’améliorer, d’inven-
phiés par ce new-yorkais qui mélangeait ter de nouveaux codes.
absolument tout : danse hip hop, contem-
Vous programmez donc Doug Elkins et
poraine, classique, folklorique, avec toutes
comment organisez-vous le reste du fes-
formes de musiques : rock, opéra, musiques
tival ?
urbaines… Doug Elkins m’a fait l’effet d’une
Olivier Meyer : Je comprends que c’est à
sorte de Monty Python américain, sans
New York que tout se passe. De contact en
parler de ses origines mélangées avec une
contact, je rencontre les Rock Steady Crew
mère chinoise adoptée par une famille juive !
du Bronx que j’engage pour un spectacle
J’ai été touché par la folie, la générosité, la
spécifique pour Suresnes. Dans les ban-
connaissance de la danse et l’humour de ce
lieues, ils faisaient figure de modèle mais ils
type incroyable que j’ai programmé tout de
n’étaient jamais venus en France. Aux côtés
suite.
de ces représentants du hip hop pur et
Jusque-là, quel était votre rapport avec le dur, j’invite Willy Ninja, star du voguing qui
hip hop ? avait dansé avec Madonna et des groupes
Olivier Meyer : À l’époque, j’avais vu seule- d’artistes de la scène française : Art Zone
ment quelques spectacles de hip hop, qui ne de Colombes, Macadam et Aktuel Force de
m’avaient pas vraiment convaincu. J’ai don- Montreuil. J’invite aussi d’autres formes de
né une grande place à des artistes améri- danse : des claquettes, Steps Ahead Tap de
cains car la scène française n’était alors pas Los Angeles et Hot Foot de New York. Je
aussi performante et surtout il y avait très programme enfin le film Paris is burning qui
peu de spectacles de danse issus du mou- alterne des scènes de balls et des interviews
de la communauté LGBT afro-américaine
5
L'ENTRETIEN
et hispanique de New York. Ce film, qui est Quel a été le retentissement médiatique du
devenu une référence pour les jeunes homo- Festival à ses débuts ?
sexuels et transgenres, a été programmé Olivier Meyer : Beaucoup de journalistes qui
pour la première fois en France dans le cadre ont découvert cette danse des cités et ces
de Suresnes cités danse. En trois semaines, nouvelles formes de danse, ont porté une
dès la première édition, en 1993, j’ai posé les attention particulière à ces danseurs, car ils
bases de ce qui a fait le succès du Festival. considéraient, à juste titre, qu’ils n’avaient
pas la reconnaissance médiatique qu’ils
À l’époque, comment a été perçu ce festi-
méritaient.
val hip hop ?
En 30 ans d’existence, le festival Suresnes
Olivier Meyer : Tout le monde n’a pas vu
cités danse a largement contribué à une
d’un bon œil ce festival de danse hip hop,
évolution considérable de la danse hip hop,
qui a débuté avec la présence « métissée »
sur tous les plans : artistique, public et mé-
de Doug Elkins, qui s’est confirmé par la
diatique.
suite par la rencontre de Jean-François
Duroure formé chez Merce Cunningham Les productions se sont multipliées comme
pour présenter une nouvelle pièce Le savoir la diffusion, en France et à l’étranger, de ces
vivre, avec trois danseurs hip hop inconnus, spectacles issus du mouvement hip hop.
Kader Attou, Mourad Merzouki et Franck II
N’est-ce pas un risque que les arts de la rue
Louise. La question qui se posait était de
se dénaturent au contact des institutions ?
savoir pourquoi cette danse, née de la rue
avec ses codes propres, avait besoin de Olivier Meyer : Ce qui est intéressant, c’est
s’enfermer dans des règles esthétiques cho- que les danseurs hip hop voulaient pro-
régraphiques qui n’étaient pas les siennes. gresser techniquement et artistiquement.
Par ailleurs, une partie du monde artis- Ils voulaient que leur danse soit montrée au
tique considérait que ces danseurs hip hop plus grand nombre et ne pas se cantonner
n’avaient pas de démarche artistique suffi- à la rue. Pour se singulariser et développer
samment intéressante pour être program- leur créativité, ils ont compris l’intérêt du
més dans les théâtres et qu’il valait mieux festival Suresnes cités danse qui a provoqué
les laisser s’exprimer dans la rue. tant de rencontres, et tant d’échanges avec
des chorégraphes contemporains comme :
Heureusement, nombreux étaient ceux qui
Blanca Li, José Montalvo, Emanuel Gat,
pensaient, comme moi, que tout artiste a
Jean-Claude Gallotta, Laura Scozzi, Régis
besoin pour nourrir son inspiration de la
Obadia, Dominique Rebaud et plus récem-
rencontre avec d’autres univers, d’autres
ment encore Angelin Preljocaj, Pierre Rigal,
cultures. Et puis, il était clair aussi que ces
Andrew Skeels… Ces nouvelles formes de
danseurs apportaient une énergie, un plai-
danse ont été associées aussi à des compo-
sir et de nouveaux codes qui pouvaient être
sitions musicales du grand répertoire clas-
source d’inspiration également pour les
sique, jazz, mais aussi à des compositions
chorégraphes contemporains.
beaucoup plus contemporaines.
6
De quoi êtes-vous le plus fier ? À l’inverse, quels sont vos regrets ?
Olivier Meyer : Je suis fier d’avoir, au cours Olivier Meyer : Même si c’était très rare-
de ces 30 années, provoqué des rencontres ment le cas, certains spectacles qui repré-
artistiques et humaines fécondes, d’avoir sentaient de belles promesses sur le papier
fait de ce Théâtre une maison si attentive, n’ont pas été à la hauteur, peut-être par
bienveillante, exigeante et hospitalière. Une le manque de travail, un désir de plaire à
maison qui est devenue pour les artistes, tout prix ou l’absence d’originalité. C’est
danseurs et chorégraphes issus du mou- le risque assumé de la création artistique !
vement hip hop, un véritable tremplin pour Je regrette aussi que la communication,
la reconnaissance de leur talent et pour la l’argent et la technique prennent de plus
diffusion de leurs spectacles. Depuis 1993, en plus de place, au détriment des bud-
ce sont trois générations d’artistes issus de gets et contenus artistiques : les moyens
la scène hip hop que nous avons accompa- deviennent des objectifs, cette inversion
gnés, programmés fidèlement et qui ont m’inquiète.
participé au succès de la manifestation
comme Kader Attou, Mourad Merzouki, Quels sont les espaces à conquérir ?
Farid Berki, Sébastien Lefrançois, Amala Olivier Meyer : Le Festival n’est pas seule-
Dianor, Jann Gallois, Ousmane Sy,... Cela ment un festival hip hop. C’est en réalité
laisse une trace indélébile. Aucun chiffre ne un festival de danse tant il s’est ouvert et
dira l’ambiance de fraternité et de fête dans a fait naître de nouvelles formes chorégra-
la salle et sur la scène, pendant le Festival phiques.
et ce dès le départ : je revois encore Storm L’avenir, c’est continuer à se montrer exi-
avec les Américains du Bronx faire des acro- geant, à prendre des risques, à suivre
baties dans le foyer. Cette gaieté, cette joie ses intuitions, à toujours provoquer des
de travailler ensemble, qui n’excluait bien rencontres, à produire, passer des com-
évidemment pas les tensions inhérentes à la mandes, accompagner des artistes après
création, a toujours été présente à chaque les avoir engagés pour leur seul talent.
édition. Et il faut toujours explorer de nouveaux
Je suis fier aussi d’avoir participé à faire re- champs artistiques, ne pas s’enfermer
connaitre de grands talents féminins, dan- dans la seule étiquette hip hop. Il faut avoir
seuses et chorégraphes, dans ce monde en ligne d’horizon ce qui a fait la force du
qui était au début de la manifestation très Festival : l’énergie, la générosité, les prises
masculin. de risque artistique et physique, l’audace,
Fier également d’avoir introduit d’autres le courage, j’ajoute même la fantaisie, la
formes musicales que celles habituelle- gaieté et l’amour de la danse.
ment utilisées pour le hip hop, musiques
baroques, classique, jazz.
7
SURESNES
CITÉS DANSE
1993-2022 MOUVEMENTS !
3 0 A N S EN
PAROLES DE est un formidable laboratoire ! C'est pour-
quoi je suis très attaché au Festival. Il y a
CHORÉGRAPHES chaque année des ambiances différentes,
avec un public fidèle. Ça déborde de vie ! »
Doug Elkins
Amala Dianor « C’est à Montpellier que tout a commencé.
« Suresnes est le point de départ de ma car- Je montais une pièce avec ma compagnie
rière. Quand je suis venu au Théâtre Jean new-yorkaise, et des danseurs de hip hop
Vilar pour la première fois, je venais juste de du quartier la Paillade. Olivier Meyer a vu le
sortir de ma formation au CNDC d’Angers. spectacle à cette occasion, et m’a ensuite
À l'époque, je ne connaissais pas du tout le programmé à la première édition du fes-
monde de la danse contemporaine, je ne tival Suresnes cités danse. Cela a été une
connaissais que le hip hop. expérience formidable pour moi, qui m’a
J'ai été pris dans Play Back de Régis Obadia, véritablement ouvert l’esprit.
qui s'est joué lors du festival Suresnes cités Je découvrais un théâtre où les choses
danse : c'était mon premier spectacle en pouvaient « éclore », où la fusion entre
tant que professionnel. Mais quand j’ai su danse contemporaine et hip hop pouvait
que dans ce théâtre des danseurs de hip hop exister. Nous n’avons pas d’équivalent aux
rencontraient des chorégraphes contempo- États-Unis.
rains, je me suis dit : « génial, j’ai enfin ma Olivier Meyer aime que les gens se ren-
place quelque part ! » Dès lors, Olivier Meyer contrent et découvrent de nouvelles
m’a fait confiance et m’a poussé à participer choses. Je me dis parfois qu’il est un peu
à des rencontres et à devenir chorégraphe. mon « sommelier culturel » !
C'est encore lui qui m’a commandé Nona,
ma première chorégraphie. Je vois aussi ce théâtre comme un incu-
bateur, qui connecte les artistes entre
Sa confiance m'a donné une légitimité, une eux, et leur permet de construire des col-
réputation. Grâce à Suresnes, beaucoup de laborations sur le long terme. Selon moi,
directeurs de théâtres m’ont repéré en tant c’est grâce à cet engagement de la part de
que danseur et chorégraphe. Je ne sais pas Suresnes que le hip hop a pu se développer
si les gens s'en rendent compte, mais ce lieu sur la scène française. »
8Jann Gallois Je crois sincèrement que tous ces autodi-
dactes, auxquels le Théâtre de Suresnes a
« Je suis arrivée pour la première fois au
permis de se produire sur scène, ont gran-
Théâtre de Suresnes en 2007, en tant que
dement contribué à faire avancer l’histoire
danseuse, à l’occasion d’une audition pour
de la danse. »
Romeos et Juliettes de Sébastien Lefrançois.
Je venais du monde du hip hop underground,
des street shows, et ne connaissais pas cet
Blanca Li
univers. C’est un lieu qui m’a accompagnée « Au fil des ans, le Théâtre de Suresnes a
à mes débuts, qui a su faire confiance à mon gardé une place très particulière dans mon
travail, a cru en mon envie de devenir moi- parcours de chorégraphe. Il s’agit de l’un
même chorégraphe. des premiers lieux en France à m’avoir fait
confiance, à m’avoir accompagnée, à avoir
Par la suite, avoir l’opportunité de montrer
programmé mes spectacles et financé
toutes mes créations à Suresnes a été un
mes créations. Ma première participation à
vrai tremplin, voire une catapulte ! Revenir
Suresnes cités danse était d’ailleurs une idée
à Suresnes est à chaque fois comme un
d’Olivier Meyer, et ce fut l’occasion d’une
retour à la maison. Le Théâtre de Suresnes
formidable rencontre avec un monde que
est en quelque sorte l’endroit où j’ai « gran-
je ne connaissais pas : celui du hip hop fran-
di ». C’est un lieu qui donne une chance à de
çais. Macadam macadam a été un spectacle
jeunes chorégraphes d’expérimenter en tant
extrêmement important dans ma carrière,
que créateur, notamment à travers son fes-
avec une tournée qui a duré plus de 10 ans,
tival, qui a réussi au fil des années à créer
et un accueil du public sans précédent, en
une « petite famille » d’artistes, dont je suis
France comme à l’étranger.
heureuse de faire partie. »
J’ai beaucoup de souvenirs à Suresnes,
Marie-Agnès Gillot et ce qui prédomine lorsque je me remé-
more toutes ces périodes de création, c’est
« C’est au Théâtre de Suresnes que j’ai eu
la joie. Nous avons tellement ri ! Parce
la chance, en 2007, pour la première fois
qu’un théâtre, c’est aussi des personnes.
de ma carrière, de créer une pièce choré-
Aujourd’hui, la France est l’un des rares
graphique avec une danseuse et deux dan-
pays où le hip hop a pu acquérir un statut de
seurs contemporains, intitulée Les Rares
danse à part entière, avec des centres choré-
Différences.
graphiques qui lui sont entièrement consa-
Ce Théâtre a révélé chez moi une véritable crés. Je suis intimement convaincue que si
passion, pour cette danse si singulière qu’est le hip hop existe à ce niveau en 2021, c’est
le hip hop. en grande partie grâce au festival Suresnes
Son directeur a non seulement le cran, le cités danse. »
courage, l’instinct, l’audace, mais aussi et
surtout cette grande capacité à laisser leur
chance aux artistes, cette volonté de les lan-
cer, de les propulser.
9PAROLES DE
CHORÉGRAPHES
Mourad Merzouki Angelin Preljocaj
« Au début des années 1990, le rêve amé- « Mon histoire avec le Théâtre de Suresnes
ricain de tout chorégraphe installé en pro- est avant tout celle d’une rencontre avec un
vince était de monter à Paris ! C’était d’au- homme, Olivier Meyer. À l’occasion du 20e
tant plus vrai dans le champ du hip hop, qui anniversaire de cet incroyable projet de
avait davantage de visibilité et de reconnais- festival hip hop, il est venu me voir, afin de
sance sur les scènes parisiennes. Ce théâtre me proposer d’y participer. Au départ cela
a eu un impact très important dans la suite m’a paru extravagant, car lorsque je voyais
de notre parcours. De nombreuses portes des chorégraphes contemporains se mêler
se sont ouvertes, car le lieu reste encore de hip hop, je ne pouvais m’empêcher de
aujourd’hui une référence en matière de voir cela comme une forme de vampirisa-
programmation. On y croise des profes- tion. Ce sont de longues discussions avec
sionnels, la presse nationale, un public local Olivier qui m'ont permis de dépasser cette
d’abonnés, de Parisiens… C’est une excel- ambiguïté. Je me sentais un peu illégitime,
lente tribune. Présenter un premier spec- mais à un moment, j'ai pensé qu'une telle
tacle mêlant cirque et danse hip hop en 1995, expérience pouvait aussi m'apprendre
alors qu’Internet n’existait pas et que tout quelque chose. Cette création a été un
fonctionnait par le bouche-à-oreille, nous a moment très fort. »
permis de faire le lien avec le tout-Paris, et
de pouvoir proposer notre travail en diffu- Pierre Rigal
sion. Suresnes a un public, une âme, et c’est « Olivier Meyer était venu voir l'un de mes
ce que je retiens. spectacles au Théâtre Gérard Philipe.
J’ai aussi de l’admiration pour le travail de Visiblement ça lui avait beaucoup plu :
programmation d’Olivier Meyer. Il y a chez immédiatement après, il est venu me par-
lui une volonté de surprendre, d’apporter ler du festival et me proposer de travailler
de la nouveauté, de prendre des risques. avec lui. C'était très spontané, donc très
A l’époque, peu de théâtres ouvraient leurs enthousiasmant ! Naît de cette rencontre
portes à des gamins qui ne sortaient pas du Asphalte, ma première confrontation avec
conservatoire, et pratiquaient une danse qui le monde du hip hop. Ça a été une super
pour certains n’en était pas une. Il a réussi à expérience, joyeuse et ludique, et ça s’est
se projeter dans notre travail, qui était pour- ressenti sur scène. Je voulais la développer
tant embryonnaire. C’était courageux, et et il l'a reconduit l'année suivante. Un beau
rare dans le milieu du hip hop. » cadeau de sa part !
Ce festival a été un tremplin pour moi : le
public et les programmateurs viennent en
masse, il y a beaucoup de connexions, on a
joué le spectacle jusqu'à Sidney ! C'est un
festival de l'hybridité, dont je suis l'un des
fruits : par essence il crée des passerelles,
des liens, de la porosité entre les pratiques.
Grâce à Suresnes, le hip hop n’est plus
seulement une “danse urbaine”, mais une
couleur de la danse contemporaine.
10En tant que directeur, Olivier a un côté Ce Théâtre est pour moi une maison, un lieu
producteur très affirmé. C'est un véritable d’amitié et de tendresse. J’ai réalisé bien
interlocuteur artistique. Il assiste à tout,
plus tard que ce fameux je-ne-sais-pas-trop-
émet ses doutes, ses inquiétudes. Ça nous quoi n’était autre que le plaisir, d’écouter, de
oblige à nous remettre en question : un partager, de rencontrer l’autre. Et de l’aimer.
effort qui nourrit le spectacle. » Le plaisir de faire quelque chose ensemble,
chacun à sa place, mais tous ensemble. »
Andrew Skeels
« Lorsque le Théâtre de Suresnes à décou- Ousmane Sy
vert mon travail, je n’avais pas encore vrai- « Pour moi, le Théâtre de Suresnes a impulsé
ment développé mon activité de choré- un véritable « courant de programmation »
graphe. Avoir l’opportunité de faire ma dans le champ de la danse contemporaine.
propre création à Suresnes en 2015 a été un Cela a été d’une grande importance afin
moment clé de ma carrière. Le lieu est très d’asseoir la légitimité de la danse hip hop,
vite devenu pour moi une seconde maison, et la faire découvrir à un plus large public. Je
et les personnes qui y travaillent une famille. fais partie de cette génération qui a débuté à
C’est un véritable laboratoire, où j’ai pu tes- Suresnes en tant que chorégraphe, et je me
ter de nouveaux concepts et de nouvelles suis toujours senti accompagné dans mes
idées, dans la liberté la plus totale. choix, mes succès, et même mes erreurs.
Ce Théâtre a, en quelque sorte, changé ma La première fois que je suis venu à Suresnes,
vie. À l’époque, je n’avais aucune notoriété, c’était à l’occasion d’une audition avec
et Olivier Meyer a pris le risque de me donner Blanca Li, pour la pièce Macadam Macadam.
ma chance. Le spectacle a rencontré un grand succès,
Il a une grande exigence, de celle qui vous suivi d’une tournée mondiale, qui m’a per-
tire vers le haut, mais pour les artistes, il est mis de découvrir une nouvelle façon d’ap-
capable de déplacer des montagnes ! » préhender la profession. Être guidé par une
chorégraphe a été une expérience unique,
Laura Scozzi qui m’a énormément inspiré pour la suite. Et
« J’errais dans la jungle dansante en quête d’interprète, je suis moi-même devenu cho-
d’un je-ne-sais-pas-trop-quoi et voilà régraphe, grâce à la confiance du Théâtre de
qu’Olivier Meyer, un bel homme en costume Suresnes. »
bleu me voit et me distingue, perçoit en
moi ce qui m’était encore à demi caché, me
donne ma chance. Et l’aventure commence
en 1999, avec un premier spectacle Étant
donné la conjoncture actuelle qui a eu un
grand succès, et toutes les pièces qui ont
suivi. La rencontre a été foudroyante. Il y a
eu un « avant » et un « après ».
11INFOS PRATIQUES
Théâtre de Suresnes Jean Vilar
16 place Stalingrad
92150 Suresnes
01 46 97 98 10
suresnes-cites-danse.com
Réservations Comment venir
— Vente en ligne (paiement sécurisé) theatre-suresnes.fr/venir-au-theatre
sur billetterie.theatre-suresnes.fr Navette gratuite
— Sur place ou par téléphone Paris › Suresnes › Paris
du mardi au samedi de 13 h à 19 h Départ 1 h avant l'heure de chaque
— Sur : fnac.com, theatreonline.com représentation à proximité
— Dans tous les magasins Fnac de la place de l’Étoile.
Dans la limite des places disponibles.
Bus
Tarifs
144, 241, 244
Places à l’unité
A B C JP Tram T2
Plein 30 € 25 € 15 € 12 € puis bus 144 ou 244
Réduit* 25 € 20 € 15 € 12 € Train
Jeunes** 15 € 12 € 10 € 12 € Lignes L et U puis bus 144 ou 244
Enfants (– 12 ans) 13 € 10 € 10 € 8€
*+ de 60 ans, familles nombreuses, demandeurs d’emploi, En vélo
groupes (à partir de 10 personnes) Station Vélib’ Nº 21 505 puis 5 min à pied.
**moins de 28 ans ou étudiants de moins de 30 ans
Arceaux devant l’entrée principale
du Théâtre
Avec la Carte Liberté, bénéficiez
des tarifs adhérents. En voiture
+ d’infos sur theatre-suresnes.fr/tarifs Parking au stade Maurice-Hubert (gratuit).
Parking Effia Place de la Paix (payant).
Accessibilité
Afin d’organiser au mieux votre accueil,
merci de nous informer de votre venue.
12CALENDRIER
7 JaN. › 13 fév. D 23 15 h Aéroplane
In Between + Kháos
Ingrid Estarque + Sarah Adjou
Les Yeux fermés…
B
2022
17 h Jean Vilar A
Mickaël Le Mer
L 24
Symfonia…
M 25 20 h 30 Jean Vilar A
Kader Attou
Me 26
JANVIER J 27
V 28 20 h 30 Aéroplane
Molo(kheya)
B
L 3 Rafael Smadja
TARIF
Bord de scène
J 6 Aéroplane
Molo(kheya)
Hip Hop Opening
V 7 20 h 30 Jean Vilar A Projection
S. Lehlouh + B. Aït Atmane S 29 18 h Le Capitole
Lil Buck : Real Swan
Média-
S 8 10 h 30 Atelier hip hop enfants One Shot
thèque 20 h 30 Jean Vilar A
Ousmane Sy
Inner Célébration
18 h 30 Aéroplane B Molo(kheya)
Johanna Faye D 30 15 h Aéroplane B
Rafael Smadja
Hip Hop Opening
20 h 30 Jean Vilar A One Shot
S. Lehlouh + B. Aït Atmane 17 h Jean Vilar A
Ousmane Sy
Inner Célébration
D 9 15 h Aéroplane B
Johanna Faye
17 h Jean Vilar
Hip Hop Opening
S. Lehlouh + B. Aït Atmane
A
FÉVRIER
Rencontres Hip Hop
L 10 M 1 20 h 30 Jean Vilar A
F. Berki + Seush
V 14 Me 2
S 15 14 h Théâtre Atelier hip hop J 3
M + We Are Monchichi
Dos au mur V 4 20 h 30 Aéroplane B
18 h 30 Aéroplane C N. Granovsky + Wang Ramirez
Yeah Yellow
Siguifin S 5 17 h Théâtre Visite du Théâtre
20 h 30 Jean Vilar A
Amala Dianor
Asphalte épisode 2
Dos au mur 20 h 30 Jean Vilar A
D 16 15 h Aéroplane C Pierre Rigal
Yeah Yellow
M + We Are Monchichi
Siguifin D 6 15 h Aéroplane B
17 h Jean Vilar A N. Granovsky + Wang Ramirez
Amala Dianor
Asphalte épisode 2
L 17 17 h Jean Vilar A
Pierre Rigal
Ineffable Bord de scène
M 18 20 h 30 Jean Vilar A Jean Vilar
Jann Gallois Asphalte épisode 2
Me 19 L 7
J 20 J 10
In Between + Kháos Casse-Noisette
V 21 20 h 30 Aéroplane B V 11 20 h 30 Jean Vilar A
Ingrid Estarque + Sarah Adjou de Blanca Li
Maison de Casse-Noisette
S 22 14 h Atelier hip hop S 12 20 h 30 Jean Vilar A
qu. Sorbiers de Blanca Li
Les Yeux fermés… Casse-Noisette
20 h 30 Jean Vilar A D 13 17 h Jean Vilar A
Mickaël Le Mer de Blanca Li
En orange les événements autour des spectacles : plus d'infos p. 38
1314
HIP HOP OPENING CR ÉATI ON
SAÏDO LEHLOUH & BOUSIDE AIT ATMANE
Ven. 7 et sam. 8 janvier 20 h 30 Salle Jean Vilar
Dim. 9 janvier 17 h Durée 1 h
Dès 6 ans
Tarif A
Saïdo Lehlouh Un festival qui commence c’est une promesse. L’ouverture
Au milieu des années 90, le d’une édition anniversaire c’est une fête ! Dix danseurs pleins
style prodigué par la scène du de talent sous la houlette de deux jeunes chorégraphes font
b-boying parisien fait émerger un triomphe au présent du hip hop et tracent les pistes de
une nouvelle vision du break. l’avenir dansé.
Saïdo Lehlouh s’en imprègne
pour mettre en scène une danse
Pour les 30 ans de Suresnes cités danse, Olivier Meyer, direc-
qui se distingue par sa fluidité et teur artistique et fondateur de ce festival pionnier, a invité
son apparente « finesse » propre Bouside Ait Atmane et Saïdo Lehlouh, chorégraphes et
au félin. Cette sincérité dans le membres du collectif FAIR-E à la tête depuis 2019 du Centre
geste, le chorégraphe la tire chorégraphique national de Rennes et de Bretagne. Il leur a
de son parcours de breaker au commandé le spectacle d’ouverture de cette édition anni-
sein du Bad Trip Crew. Il fonde versaire.
avec Johanna Faye la Cie Black
Sheep en 2015. Saïdo Lehlouh
Pensée comme une célébration qui rend hommage à la viva-
est membre du collectif FAIR-E, cité et à la créativité des danses hip hop et de la contre-
à la tête du Centre chorégra- culture, cette création chorégraphique pour dix danseurs
phique national de Rennes et de fête ce mouvement artistique collectif né de la communion,
Bretagne depuis 2019. de l’envie de se retrouver, de créer spontanément seul et
ensemble. Alors on danse !
Bouside Ait Atmane
C'est en arborant l'étendard du
locking, danse debout intime- Chorégraphie Oumou Sy, Jimmy
ment liée au funk et à la spon- Saïdo Lehlouh et Bouside Yudat, Maryne Esteban
tanéité, que Bouside Ait Atmane Ait Atmane dite « Reverse »
s'accomplit comme performeur Avec Karim Ahansal et Sam One DJ
puis comme interprète et choré- dit « Pépito », Judicaël Lumières
graphe. En enjambant le clivage Charlyngan Mathurine dit Guillaume Bonneau
séparant battle et danse de pla- « Cjm’s », Nelson Ewande, Costumes
teau, « Zid » s'inspire du langage Chris Fargeot, Blondy Mota Alexandra Langlois
direct de la confrontation pour le Kisoka, Sarah Naït Hamoud,
transcrire sur scène. Bouside Ait Patrick Pires dit « P.Lock »,
Atmane est membre du collectif
FAIR-E, à la tête du Centre choré-
graphique national de Rennes et Commande et production Théâtre de Suresnes Jean Vilar / festival Suresnes cités
de Bretagne depuis 2019. danse 2022. Avec le soutien de Cités danse connexions.
Tournée prévue
en 2022-2023
15Julien Fouché Guillaume Humery Léo Jassef
Après une formation en théâtre Clarinettiste virtuose et inspiré, Léo Jassef commence le piano
en cinéma, Julien Fouché entre Guillaume Humery, aussi connu à l’âge de quatre ans. Très vite,
au Conservatoire de Boulogne- sous le nom de Yom, n’a eu de il se dirige vers le jazz dont il
Billancourt puis au Centre natio- cesse d’explorer nombre d’esthé- apprend les rudiments avec
nal de danse contemporaine tiques musicales. Du klezmer tra- Heri Paredes au Conservatoire
d’Angers. Il est interprète pour ditionnel revisité aux musiques de Perreux-sur-Marne avant de
Joëlle Bouvier et Régis Obadia, électroniques, en passant par rentrer au Collège de Marciac.
Gigi Caciuleanu, Valérie Rivière, le rock, l’americana, la musique C’est là qu’il forme le quartet Lafé
Patrick Le Doaré, Toméo Vergès classique et contemporaine, cet Bémé avec Jean Dousteyssier,
et travaille presque dix ans avec insatiable touche à tout en quête Jordi Cassagne et Théo Lanau,
Catherine Diverrès au CCN de d’absolu ne perd jamais de vue sa avec qui il se produit sur de
Rennes et de Bretagne. Formé vision de la musique, l’approche nombreuses scènes en France
au Jiu Jitsu auprès de grands de l’âme humaine et un besoin et à l’étranger. Dans ses projets
maîtres, il est ceinture noire et d’universalité et de spiritualité récents, la musique improvisée
décroche le titre de champion qui le conduisent à s’inspirer des prend une place prépondérante.
d’Europe. Son travail et ses re- musiques sacrées pour faire évo- En 2021, il collabore avec Yom sur
cherches s’appuient sur les ren- luer son langage. l’album Celebration.
contres qui ont jalonné son par-
cours : théâtre, cinéma, danse et
arts martiaux.
16INNER
CÉLÉBRATION
JOHANNA FAYE CR ÉATI ON
Sam. 8 janvier 18 h 30 Salle Aéroplane
Dim. 9 janvier 15 h Durée 50 min
Dès 8 ans
Tarif B
Johanna Faye Le spectacle de Johanna Faye déploie une grande diversité
Lorsque le langage convention- d’esthétiques chorégraphiques et musicales avec le clari-
nel ne suffit plus, le corps habité nettiste Yom et le pianiste Léo Jassef.
par le sens devient un vecteur
d'histoires et de mises en dia-
« Inspirations plurielles » pourrait être le sous-titre de cette
logues des protagonistes. Voilà création. C’est en effet le fil conducteur du spectacle de
une des préoccupations qui Johanna Faye, dont la grammaire chorégraphique mixe l’im-
traversent le geste créatif de portance du rapport au sol, extraite de sa pratique de b-girl
Johanna Faye. Issue du b-boying, (breakdance) et la verticalité de la danse contemporaine.
la chorégraphe développe un Des inspirations plurielles qui se retrouvent également dans
style de danse personnel et ori- sa complicité avec les deux musiciens Yom et Léo Jassef.
ginal, puisé dans la multiplicité Si le clarinettiste est connu pour ses influences klezmer, sa
des danses qui font sa gestuelle.
collaboration avec le pianiste s’épanouit dans le jazz et les
Elle fonde la Cie Black Sheep avec
musiques électroniques.
Saïdo Lehlouh en 2015. Johanna
Faye est membre du collectif Au gré de leur performance inédite, les trois artistes offrent
FAIR-E, à la tête du Centre cho- au public un grand moment de célébration et de partage.
régraphique national de Rennes
et de Bretagne depuis 2019.
Création Johanna Danse Johanna Faye
À SURESNES Faye, Julien Fouché, Musique Guillaume
CITÉS DANSE » Guillaume Humery, Humery, Léo Jassef
Léo Jassef
Interprète
2011 Bye Bye Vénus
de Jérémie Bélingard Production Collectif FAIR-E / CCN de Rennes et de Bretagne. Le CCN de Rennes et de
Bretagne, dirigé par le collectif FAIR-E, est une association subventionnée par le Minis-
tère de la Culture – Direction régionale des Aff aires culturelles de Bretagne, la Ville de
Rennes, le Conseil régional de Bretagne et le Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine.
Dates de tournée : Coproduction Théâtre de Suresnes Jean Vilar / festival Suresnes cités danse 2022.
2 février 2022
Le Triangle, à Rennes, dans le
cadre du Festival Waterproof
11 février 2022
Quai des arts d’Argentan
1718
DOS AU MUR
CAMILLE REGNEAULT « KAMI »
& JULIEN SAINT MAXIMIN « BEE D »
Sam. 15 janvier 18 h 30 Salle Aéroplane
Dim. 16 janvier 15 h Durée 55 min
Dès 8 ans
Tarif C
Camille Regneault Le titre de ce duo est à prendre au pied de la lettre. Pour
et Julien Saint Maximin explorer l’éventail des relations humaines, les deux breakeurs
À la tête de la compagnie Yeah de la compagnie Yeah Yellow ont fait du mur l’élément cen-
Yellow depuis 2012, Camille tral de leur création. Symbole de division mais aussi puissant
Regneault « Kami », ancienne moteur du désir, le bloc monolithique posé sur le plateau
gymnaste de haut niveau, et
suscite automatiquement l’envie de contourner l’obstacle.
Julien Saint Maximin « Bee D »,
Pour découvrir ce qui se passe de l’autre côté, pour entrer
tous les deux autodidactes en
danse, mutualisent des expé-
en relation avec l’autre, pour dialoguer. Même si l’expression
riences artistiques fortes dans « dos au mur » appartient originellement au vocabulaire de
le circuit des battles, mais éga- l’escrime, art de l’esquive, pas question ici de reculer ni de
lement comme interprètes. La s’abstenir.
première au sein de la compagnie Puisant dans leur virtuosité technique et leur imagination
Dernière Minute de Pierre Rigal
chorégraphique, Camille Regneault « Kami » et Julien Saint
avec lequel elle a longtemps
Maximin « Bee D » inventent mille et une façons, par-dessus,
collaboré ; le second, auprès
de Régis Obadia, Pierre Rigal, par-dessous, au travers, de faire le mur.
Lionel Hoche... Ils sont experts
breakdance et ont été récom-
Chorégraphie et interprétation
pensés par différents titres inter-
Camille Regneault « Kami »
nationaux.
et Julien Saint Maximin « Bee D »
Composition musicale
À SURESNES Julien Lepreux
CITÉS DANSE »
Création lumières Frédéric Stoll
CAMILLE REGNEAULT
Construction décor Jipanco
Interprète
2009 Asphalte de Pierre Rigal
2012 Standards de Pierre Rigal Ce projet est subventionné par la ville de Saint Quentin, la Région Hauts-de-France
et la SPEDIDAM. Coproduction CCN de Créteil et du Val-de-Marne, Compagnie Käfig
Chorégraphe direction Mourad Merzouki dans le cadre de l’Accueil Studio, Ministère de la Culture.
& interprète Initiatives d’Artistes en Danses Urbaines (IADU), Fondation de France / La Villette,
2018 Dos au mur Paris 2018. Festival de Danse / Cannes Côte d’Azur – direction artistique Brigitte Le-
fèvre. Soutien du Théâtre de Suresnes Jean Vilar, des villes de Saint–Quentin, Saintes
avec Julien Saint Maximin et Champigny-sur-Marne.
JULIEN SAINT MAXIMIN
Interprète Dates de tournée :
2003 Play-back de Régis Obadia
24 au 27 mars
2007 FriXion de Lionel Hoche Le Monfort théâtre
2009 Asphalte de Pierre Rigal
2012 Standards de Pierre Rigal
Chorégraphe
& interprète
2018 Dos au mur
avec Camille Regneault
19Alioune Diagne Souleyman Ladji Kone
Dates de tournée : Ladji débute la danse en auto-
Alioune Diagne est un choré-
20 janvier 2022 graphe et danseur de Saint-Louis, didacte dans son quartier de
Auditorium Seynod, Sénégal. D’abord autodidacte, Ouagadougou. En 2003, la
Annecy il a suivi des stages de danse découverte de la culture hip hop
25 janvier 2022 contemporaine avec Germaine canalise son énergie exubérante
Collectif 12, Mantes-la-Jolie Acogny, Cire Beye et Hardoka et le breakdance devient son
(Senegal), Salia Sanou et Seydou laboratoire de recherche. Après
1, 2 février 2022
Boro (Burkina Faso), Kettly Noël des formations en théâtre et en
Pôle-Sud, CDCN
de Strasbourg, festival (Mali). Après la création de deux musicalité il s’ouvre à la danse
EXTRA-DANSE solos (Blabla – 2008 et This line contemporaine. En 2012 il intègre
is my path – 2009), il a connu un l’école EDIT d´Irène Tassembédo
5 février 2022
grand succès avec le trio Banlieue pour trois ans. D’autres expé-
Centre culturel,
(2012). Ce spectacle pour trois riences, formations et résidences
Saint Père en Retz
danseurs, relatant le quotidien suivent, Ladji passe par les lieux
16 et 17 février 2022 des banlieues sénégalaises, a comme le CDCN l'échangeur
Side Step Festival, fait une tournée continentale Hauts-de-France, l’École des
Helsinki, Finlande Sables, le CDC la Termitière,
dans plus de 20 pays d’Afrique
5 et 6 mai 2022 et d'Europe. Alioune Diagne l´EDIT, le Pavillon Noir-Ballet
New Baltic Dance, est aussi directeur artistique de Preljocaj, le laboratoire Ankata et
Vilnius l’association Diagn’Art, qui orga- Hellerau / Centre Européen des
13 mai 2022 nise le Festival international Duo Arts de Dresde… Aujourd´hui,
Festival One dance week, Solo Danse de Saint-Louis, et Ladji poursuit sa recherche
Plovdiv, Bulgarie du Centre Culturel Le Château. artistique au croisement des
Alioune est convaincu que l’art et langages : danses hip hop, tradi
18 au 20 mai 2022
la culture sont les forces motrices tionnelles, contemporaines, et
Dublin Dance Festival
du développement, de l’expres- théâtre. Cette approche ouverte
En cours, juin 2022 amène Ladji à travailler avec
sion, du débat et de l’éducation.
TANEC PRAHA notamment Amala Dianor, Mie
En cours, juillet 2022 Julidans, Coquempot, Roger Nydegger,
Amsterdam Naomi Fall Erwann Bouvier, Anouar Dekkaki,
13 au 16 juillet 2022 Danseuse et chorégraphe, Naomi Jann Gallois, Marion Alzieu,
Paris l’été Fall est une exploratrice du mou- Jean-Robert Kiki Koudogbo,
vement et du rapport aux publics Avatara Ayuso… Il est membre co-
En cours, août 2022
dans la création contemporaine. fondateur et directeur artistique
Tanz Im August, Berlin
Entre ses origines plurielles et ses au sein du Collectif de d anseurs
En cours, septembre 2022 différents voyages, Naomi Fall Hip hop JUMP (Jeunesse Unie
CNDC Angers travaille particulièrement autour pour un Mouvement Positif) au
27 septembre 2022 des questions de société et des Burkina.
Théâtre de Macon individus qui la constituent, la
construisent ou la subissent, en
30 septembre
questionnant les stéréotypes qui
et 1er octobre 2022
Torinodanza, Turin schématiseraient nos rapports
humains.
20SIGUIFIN CR ÉATI ON
AMALA DIANOR
Amala Dianor
Après un parcours de danseur Samedi 15 janvier 20 h 30 Salle Jean Vilar
hip hop, Amala Dianor intègre Dimanche 16 janvier 17 h Durée 1 h
en 2000 le cursus de formation Dès 8 ans
de l’Ecole supérieure de Danse Tarif A
contemporaine du Centre natio-
nal de danse contemporaine Siguifin, « être magique » en bambara, est une promesse
d’Angers. Il travaille par la suite
placée sous le signe de l’Afrique. La nouvelle création
comme interprète pour des cho-
d’Amala Dianor rassemble une constellation de talents pour
régraphes aux univers très dif-
férents (hip hop, néo-classique,
célébrer la vitalité d’une danse à l’image du bouillonnement
contemporain et afro-contem- artistique qui anime le continent africain.
porain). En 2012, il crée sa com- Amala Dianor fait partie des chorégraphes qui comptent.
pagnie ; il hybride les formes et Artiste associé notamment au Centquatre puis au Théâtre
déploie une poétique de l’altérité. de la Ville et désormais à la Maison de la Danse de Lyon,
Depuis la création de son solo
il développe une écriture chorégraphique à la croisée des
Man Rec en 2014, il travaille avec
styles et des cultures. Nourri de ses origines, il a à cœur de
la complicité du compositeur
électro-soul Awir Leon. En 2019,
traduire la richesse des identités culturelles et esthétiques
il signe sa première grande forme entre Europe et Afrique.
pour neuf danseurs auxquels il Siguifin est né de ce désir de travailler à plusieurs « voix »
transmet sa gestuelle métissée, avec les chorégraphes Alioune Diagne au Sénégal, Ladji
intitulée The Falling Stardust. Koné au Burkina Faso, Naomi Fall au Mali et neuf jeunes
danseurs et danseuses.
À SURESNES Confrontant les styles, les techniques et les personnalités,
CITÉS DANSE »
leur travail donne naissance à une œuvre collective qui fera
Interprète
voyager !
2003 Play-Back de Régis Obadia
2007 Éclats de Danse 2007
Exodust de la Cie Melting Mise en scène et chorégraphie Salif Zongo
Spot et Farid Berki Amala Dianor et Adama Mariko
2008 Four Men (and Woman) Chorégraphie Alioune Diagne, Musique originale
de Régis Obadia Naomi Fall et Souleymane Awir Léon
2014 Extension de Junior Bosila Ladji Koné Création lumières
2016 Trio Amala – Junior – Avec Abdoul Kader Simporé Nicolas Tallec
Sly de Mathilda May aka Dainss, Daniel Koala aka Costumes
2017 25 ans de hip hop Tchapratt, Rama Koné, Roger Laurence Chalou
de Farid Berki (guest) Sarr, Alicia Sebia Gomis, Jules
Chorégraphe Djihounouck, Adiara Traoré,
& interprète
2006 Tranche de vie Production Cie Amala Dianor / Kaplan conventionnée par l’État – DRAC Pays de la Loire,
de la Cie CdansC la Région Pays de la Loire et la Ville d’Angers ; soutenue par de la Fondation BNP Paribas.
Amala Dianor est artiste associé à la Maison de la danse de Lyon – Pôle européen de créa-
2012 Crossroads (1re partie) tion et membre du Grand Ensemble des Quinconces-Espal – Scène nationale du Mans.
2012 Soirée anniversaire Coproduction Théâtre de Suresnes Jean Vilar, Atelier de Paris / CDCN, POLE-SUD – CDCN
de Sylvain Groud Strasbourg, Institut français de Dakar, Sénégal, Centre chorégraphique national de Rennes
et de Bretagne, Centre de la danse Pierre Doussaint Grand Paris Seine et Oise. Soutien
2018 Man Rec
Europe Créative Siguifin a été sélectionné par Big Pulse Dance Alliance et coproduit par
Chorégraphe Dublin Dance Festival (lrlande), Julidans (Pays-Bas), ONE Dance Week (Bulgarie), Tanz im
August/HAU Hebbel am Ufer (Allemagne), Dance Umbrella (GB), CODA Oslo International
2008 RaREté
Dance Festival (Norvège) et présenté par Zodiak - Side Step Festival (Finlande), New Bal-
2014 Parallèle tic Dance (Lithuanie), International Dance Festival TANEC PRAHA (République Tchèque),
2021 Siguifin Torinodanza Festival (ltalie), soutenus par Europe Creative, programme de l’Union Euro-
péenne. Avec le soutien de l’Office International de la Francophonie ; l’Institut Français. En
partenariat avec Association Diagn’art dirigée par Alioune Diagne ; Festival Fari Foni Waati
dirigé par Naomi Fall ; Collectif JUMP dirigé par Ladji Koné. Résidences CDC la Termitière,
Ouagadougou, Burkina Faso ; Institut Français de Bamako et Blomba, Bamako, Mali ; Insti-
tut Français de Dakar et Le Château, Saint-Louis, Sénégal ; CDC - Ateliers de Paris ; Centre
de la danse Pierre Doussaint Grand Paris Seine et Oise ; Théâtre de Suresnes Jean Vilar.
2122
INEFFABLE
JANN GALLOIS
Mar. 18 janvier 20 h 30 Salle Jean Vilar
Durée 1 h
Dès 10 ans
Tarif A
Jann Gallois Invitée régulière de Suresnes cités danse depuis plus de
En 2012, après un parcours d’in- 10 ans, Jann Gallois puise dans le vaste monde des musiques
terprète, Jann Gallois se lance sacrées pour son nouveau solo d’une grande spiritualité.
dans l’écriture chorégraphique,
Si l’ineffable traverse les religions et la philosophie, de Plotin
fonde la Cie BurnOut et crée
à Jankélévitch, la danse et la musique peuvent-elle « rendre
P=mg. Elle confirme sa signa-
ture artistique en échappant
manifeste notre essence immortelle, qui ne peut se décrire
aux conventions de sa famille par les mots » ? Telle est l’intention de Jann Gallois, l’une des
hip hop. Elle crée Diagnostic chorégraphes les plus marquantes de la scène contempo-
F20.9 en 2015 à Suresnes cités raine. Tout en développant une gestuelle originale autour
danse. L’année suivante, elle crée de différentes musiques liturgiques, la chorégraphe nous
ensuite le duo Compact (création montre qu’il est aussi possible de déceler ce rapport au sa-
Suresnes cités danse) puis le trio cré dans des registres surprenants tel que le Wadaiko (per-
Carte Blanche et signe sa pre- cussions japonaises traditionnelles qu’elle joue elle-même
mière pièce de groupe en 2017
en live) ou l’électro. Au-delà de la quête intérieure, son solo
avec Quintette. En 2018, suite à
constitue pour le spectateur une expérience aussi intense
une commande de la Triennale
de Yokohama et de la Biennale que spirituelle.
de la Danse de Lyon elle crée
Reverse au Japon, puis Samsara Chorégraphie, Regard complice
en 2019, une création produite scénographie, costume et Frédéric Le Van
par Chaillot – Théâtre national interprétation Jann Gallois Musiques Jann
de la Danse.
Ingénieur son Gallois, Nu, Taufiq
Julien David dit Léo Qureshi, Alexander
À SURESNES Lumières Cyril Mulon Sheremetiev, Arvo
CITÉS DANSE » Pärt, Ludwig van
Réalisation scénographie
Interprète Beethoven, Yom,
Nicolas Picot, Cédric Bach
2009 Roméos et Juliettes Philippe Hersant
de Sébastien Lefrançois
2010 Elles de Sylvain Groud Production Cie BurnOut, Festival Montpellier Danse, Chaillot – Théâtre national de la
2011 Obstacle Danse, Théâtre Paul Eluard (TPE) de Bezons – Scène conventionnée d’intérêt national
de Sébastien Lefrançois Art et Création–danse, Théâtre du Beauvaisis – Scène nationale, Culture Commune –
Scène nationale du bassin minier du Pas-de-Calais, La Filature – Scène nationale de
2012 Royaume uni Mulhouse, Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines – Scène nationale, Châteauvallon-Le
d’Angelin Preljocaj Liberté – Scène nationale, L’Onde – Théâtre centre d’art, Théâtre de Châtillon, Scène
nationale du Sud-Aquitain, Mission danse de Saint-Quentin-en-Yvelines. Jann Gallois
Chorégraphe
– Cie Burnout reçoit le soutien de la DRAC Île-de-France au titre de l’aide à la structu-
& interprète
ration – Ministère de la Culture, de la Région Île-de-France au titre de la permanence
2014 P=mg artistique et culturelle ainsi que de la Fondation BNP PARIBAS.
2015 F20.9
2016 Compact
Dates de tournée :
2017 Carte Blanche
2 et 3 mars 2022 10 mai 2022
2018 Quintette Théâtre Paul Eluard, Bezons
La Filature, Scène
2021 Compact & Reverse Nationale, Mulhouse 20 mai 2022
22 et 23 mars 2022 Théâtre de Châtillon
Théâtre du Beauvaisis, 24 mai 2022
Scène Nationale, Beauvais Théâtre du Champs
5 et 6 avril 2022 de Foire, Saint-André-
TSQY, Scène Nationale de-Cubzac 23
Saint-Quentin-en-YvelinesVous pouvez aussi lire
