Actions prioritaires du cdH de Namur pour la législature 2006 2012 - " Ma commune à visages humains "
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Actions prioritaires du cdH de Namur pour la législature 2006‐2012 « Ma commune à visages humains » 1
Table des matières Introduction .......................................................................................................................................... 4 Le fil de la vie : naître et s’investir pour les enfants ..................................................................... 5 La petite enfance ............................................................................................................................... 5 Le soutien aux parents ..................................................................................................................... 9 Que jeunesse se fasse : découvrir et apprendre ........................................................................... 11 Enseignement .................................................................................................................................. 11 Jeunesse ............................................................................................................................................ 13 Se lancer dans la vie : trouver un emploi et un toit..................................................................... 15 L’emploi ........................................................................................................................................... 15 Le développement économique .................................................................................................... 16 Le logement ..................................................................................................................................... 19 S’ouvrir au monde : tourisme et culture ........................................................................................ 21 Folklore et tourisme ........................................................................................................................ 21 La culture ......................................................................................................................................... 22 Ancrer l’interculturalité ................................................................................................................. 24 La coopération au développement ............................................................................................... 25 Penser aux autres : une véritable action sociale ........................................................................... 26 La lutte contre la précarité ............................................................................................................. 26 Prendre la parole : participer et s’engager .................................................................................... 29 Citoyenneté et participation .......................................................................................................... 29 Respecter le secteur associatif ....................................................................................................... 31 Promouvoir l’égalité homme‐femme ........................................................................................... 32 Se déplacer en toute liberté…et gratuité ? .................................................................................... 33 La mobilité à Namur…et les problèmes de parking .................................................................. 33 Préserver un environnement harmonieux .................................................................................... 36 L’aménagement du territoire et l’urbanisme .............................................................................. 36 Les espaces verts et le développement durable.......................................................................... 37 La propreté....................................................................................................................................... 39 Se dépenser par le sport et veiller à sa santé ................................................................................ 41 Le sport pour tous ........................................................................................................................... 41 Une politique de santé de proximité ............................................................................................ 43 2
Vivre en toute sécurité ...................................................................................................................... 45 L’action de la police ........................................................................................................................ 45 Le Service d’Incendie...................................................................................................................... 46 La sécurité sur les routes................................................................................................................ 47 Des aînés en plein dans la vie ! ....................................................................................................... 49 Rester acteur toute sa vie ............................................................................................................... 49 L’accompagnement des plus âgés ................................................................................................ 51 Gérer efficacement le personnel et les finances .......................................................................... 54 Les finances communales .............................................................................................................. 54 La Ville, plus gros employeur public ........................................................................................... 55 Un engagement déontologique et éthique fort !.......................................................................... 56 Charte de l’honnêteté et de l’éthique du candidat cdH ............................................................ 56 * * * 3
Introduction Notre proposition de projet pour Namur, nous l’avons appelée « Ma Commune à visages humains » pour quatre raisons : 1. « Ma Commune à visages humains » car ce qui compte pour nous avant tout, dans une commune comme Namur, ce sont les gens qui y vivent, leurs regards, leurs visages, leurs problèmes, leurs besoins, leurs attentes... Namur, c’est eux. 2. « Ma Commune à visages humains » car « humain » sera le mot clé du projet de législature dont Namur a besoin, le mot clé du mode de gestion et de relations quʹelle doit offrir à ses habitants. 3. « Ma Commune à visages humains », avec « visage » écrit au pluriel, car Namur est plurielle et cʹest justement cette diversité tant individuelle que culturelle qui en fait sa richesse. C’est également la diversité de ses paysages, mêlant de manière harmonieuse les villages et le centre plus urbain, qu’il convient de préserver. 4. « Ma Commune à visages humains », car notre H est une conviction et un devoir… celui de servir les gens et l’intérêt général avant tout, celui d’agir de manière rigoureuse, honnête et éthique. Et plus que jamais, c’est d’une gouvernance avant tout honnête et désintéressée dont nous avons besoin. Le présent document présente les Actions prioritaires du cdH namurois pour la prochaine législature communale 2006‐2012. Il se veut être notre document de référence pour baliser notre action avec cohérence et détermination, mais surtout être une invitation à la réflexion permanente avec vous, Namuroises et Namurois, pour vivre mieux dans votre commune, tout simplement… Car Namur, c’est vous ! Jacques ETIENNE Tête de liste cdH 4
Le fil de la vie : naître et s’investir pour les enfants La petite enfance Si tous les niveaux de pouvoir sont concernés par la politique de la petite enfance et de la jeunesse, l’interlocuteur privilégié reste la commune. Elle représente l’échelon du pouvoir le plus à même de rendre compte des besoins de sa population. La Ville de Namur doit être un acteur majeur d’une politique concertée de l’Enfance, en assumant particulièrement deux rôles : susciter les synergies afin de répondre de la manière la plus adéquate possible aux besoins de la population (places de crèches, activités extra‐scolaires,…) et exploiter au mieux les possibilités offertes par les autres niveaux de pouvoirs sur son territoire ; valoriser les initiatives associatives, en vertu du principe de subsidiarité. Ces deux rôles doivent être assumés par rapport aux défis de l’accueil des enfants de 0 à 3 ans et des enfants durant leurs temps libres, du soutien à la parentalité et de la politique de la jeunesse. La volonté du cdH est ici une nouvelle fois de réaffirmer le rôle de subsidiarité, de coordination et de responsabilité politique du pouvoir communal. Aussi, le cdH propose‐ t‐il que les pouvoirs locaux collaborent davantage avec les partenaires tant privés qu’associatifs. Qui mieux que la commune connaît les besoins de la population, les ressources dont le territoire communal dispose et les différents partenaires susceptibles de s’investir ? L’organisation de la vie familiale répond de plus en plus à des impératifs contradictoires, difficiles à concilier comme la recherche d’un équilibre entre la vie familiale et professionnelle, l’impératif de donner du temps aux enfants, de se donner du temps, la difficulté de trouver des infrastructures disponibles. Face aux exigences et au rythme de la vie économique et sociale actuelle, il importe d’apporter aux familles des services afin qu’elles puissent assurer au mieux les défis et les charges qui s’imposent à elles, notamment en ce qui concerne l’éducation de leurs enfants. Notre politique d’accueil de l’enfant doit être 5
adaptée pour répondre à cette réalité sociologique et répondre aux attentes et aux besoins des familles. C’est ainsi que l’accueil d’enfants peut se décliner de la manière suivante : l’accueil de la petite enfance pour les enfants de 0 à 3 ans ; l’accueil des enfants durant leurs temps libres pour les 3 à 12 ans ; l’accueil atypique pour les enfants malades, les enfants handicapés, halte‐garderie. a) L’accueil de la petite enfance (0 à 3 ans) Le premier soutien que la commune peut apporter aux familles est la création de places d’accueil. Pour répondre aux besoins des parents, le Gouvernement de la Communauté française, sous l’impulsion de la ministre cdH Catherine Fonck, s’est fixé comme objectif de créer 8000 places d’accueil entre 2005 et 2009. Ce projet ne pourra être réalisé qu’avec le concours de la commune qui a un grand rôle à jouer. Concrètement, le cdH propose : Créer des maisons communales d’accueil de l’enfance (MCAE) co‐financées par l’ONE et la Ville, en veillant particulièrement à développer ces crèches près des grands lieux de concentration du travail (zonings, bureaux,…) mais aussi dans les divers villages de la commune, peu desservis jusqu’à présent ; Favoriser les partenariats publics‐privés en encourageant la rencontre au niveau communal entre les porteurs de projets de milieux d’accueil et les entreprises. Grâce au plan de la Communauté française, 30 à 40% des places d’accueil des nouveaux milieux d’accueil financés par les entreprises dans le cadre de ce plan pourront être réservés pour les enfants de la commune ; Renforcer l’information au niveau communal des candidats potentiels à la création d’un milieu d’accueil, en collaboration avec l’ONE, notamment par l’organisation de séances d’information ; Valoriser les infrastructures existantes. Beaucoup de communes possèdent des immeubles qu’elles pourraient mettre à la disposition de porteurs de projet d’accueil. 6
Des immeubles rénovés seraient ainsi affectés à la création de nouveaux milieux d’accueil ou encore à l’accueil en dehors des périodes scolaires ; Soutenir de manière concrète les accueillantes d’enfants à domicile en raison de leur rôle fondamental ; Mutualiser les services afin de réduire leurs coûts. Cela peut être obtenu en recourant aux services communaux pour tout ce qui concerne notamment le nettoyage, la comptabilité et la maintenance ; Renforcer l’information des parents à propos de la disponibilité des places d’accueil en organisant une centralisation de l’information sur les places disponibles au niveau communal pour éviter le parcours du combattant de ceux qui cherchent une place d’accueil pour leur enfant. b) L’accueil des enfants durant leur temps libre (3 à 12 ans) L’échelon local représente également le lieu idéal pour organiser l’accueil des enfants durant leur temps libre. La commune peut ainsi être le lieu où les familles peuvent s’informer sur l’ensemble des possibilités d’accueil et d’activités extrascolaires organisées sur son territoire mais aussi le lieu qui permet la coordination et la valorisation des structures existantes. Pour le cdH, les rapports entre l’accueil extrascolaire et l’accueil scolaire sont étroits : les bâtiments scolaires peuvent être pressentis comme une infrastructure où peut s’organiser l’accueil pré et post‐scolaire ; le fait d’organiser l’accueil extrascolaire au sein même des écoles pourrait tendre à favoriser le renforcement d’un lien entre les parents et l’école ; si l’organisation dans l’école s’avère dans certains cas impossible, le déplacement des enfants devra être réduit au maximum afin de garantir leur sécurité ; l’organisation de ce service ne peut pas engendrer de concurrence qui amène les parents à choisir l’école de leurs enfants sur base de ce critère. Le cdH demande que le financement de l’accueil péri et para‐scolaire couvre les frais d’encadrement, de déplacement et de bâtiment et respecte le principe d’égalité entre les 7
enfants, quelles que soient les possibilités financières des parents, des communes et des institutions d’accueil et quelles que soient leurs attaches. Les programmes‐pilotes d’accueil extra‐scolaire tels « CLE » développés dans le nord de la commune doivent s’étendre progressivement à l’ensemble du territoire de la Ville de Namur. c) Les besoins ponctuels de l’enfant : halte‐garderie, garde des enfants malades ou handicapés L’accueil de l’enfant, c’est aussi la réflexion autour de solutions à apporter à des besoins ponctuels. Prendre en compte la garde de l’enfant malade répond à une problématique particulière. Le placer dans un milieu collectif, alors qu’il se trouve physiquement fragilisé, n’est pas la réponse la plus adéquate. Le développement de services de garde d’enfants malades à domicile est une réponse à cette problématique particulière. De plus, des expériences pilotes ont pu être menées ailleurs en Région wallonne, visant à mixer des enfants sans handicap avec certains jeunes enfants handicapés, dans un souci d’intégration et d’épanouissement réciproque. Ce genre d’expérience doit pouvoir retenir notre attention. Par ailleurs, la halte‐garderie ou halte‐accueil représente une réponse prometteuse aux besoins de parents en période de formation ou à la recherche d’un emploi, ainsi qu’à ceux qui voudraient se rendre dans quelques commerces avec plus de facilité. Il ne s’agit pas de déresponsabiliser les parents et de répondre à chacune de leur demande, mais bien de réfléchir à une organisation des services qui permette un bon fonctionnement de la société. Pour le cdH, il est indispensable : de développer les possibilités de garde d’enfants malades de qualité ; qu’une réflexion concernant les haltes‐garderies, dans les centres urbains et commerciaux, s’organise entre les pouvoirs communaux, les représentants des commerçants et les associations ou acteurs de l’accueil ; 8
d’informer les parents des diverses possibilités de garde qui s’offrent à eux dans le cas d’un enfant malade, ou lorsque la poursuite d’une formation nécessite un accueil de quelques heures. Pour le cdH, la commune représente un maillon important, le catalyseur nécessaire au développement de projets novateurs d’accueil de l’enfant. Un partenariat entre l’ONE, les pouvoirs publics et les entreprises permet aux entités locales de mieux répondre aux aspirations de sa population. La commune peut ainsi initier des projets répondant à des problématiques de flexibilité horaire ou géographique telles que les initiatives de « Bébé‐ bus » (milieu d’accueil itinérant utilisant les locaux mis à disposition par les communes deux après‐midi par semaine afin de permettre aux parents de confier leur enfant l’espace de quelques heures) ou favoriser les initiatives d’espaces multi‐accueils spécifiquement adaptés à des besoins d’accueil flexible. Le soutien aux parents Le respect de la norme, le sens de l’interdit, le sens et le respect de l’autre, l’hygiène de vie, le goût de l’apprentissage, l’éveil culturel, l’ouverture au monde et le sens de la citoyenneté constituent autant de facteurs de stabilité et d’harmonie sociale qui sont, avant toute chose, des éléments qui s’apprennent et se construisent prioritairement au sein des familles. L’école, les lieux d’accueil, les stages, et les organisations de jeunesse ne peuvent jouer à cet égard qu’un rôle complémentaire. Pour rejouer leur vrai rôle, les familles doivent être soutenues et accompagnées, non dans une optique de paternalisme et d’interventionnisme aussi inutile que non souhaitable, mais dans une optique de promotion de leur projet autonome. Cʹest ce que nous appelons le soutien à la parentalité. La commune, premier acteur de proximité, peut jouer un rôle de terrain et être acteur complémentaire des initiatives associatives et d’autres niveaux de pouvoir. Le cdH propose : la publication d’un recueil d’associations oeuvrant dans le secteur de la jeunesse (artistiques, culturelles, sportives, mouvements de jeunesse, etc…), qui serait 9
distribué aux parents en début d’année scolaire. Cet outil serait certainement très apprécié ; l’organisation annuelle d’une bourse aux associations ; la promotion locale ciblée de la ligne verte « soutien à la parentalité » initiée par la ministre Catherine Fonck ; le développement d’espaces d’accompagnement des parents autour des lieux de consultations prénatales, consultations ONE, en partenariat avec les gynécologues et les maternités. Par exemple, des liens se créent déjà entre les consultations pour enfants et la Ligue de bébés. Nous ne pouvons que souhaiter un renforcement de cette collaboration afin que les parents puissent trouver près de chez eux des lieux de parole informels, mais ô combien utiles ! l’amélioration du dialogue entre lʹécole et les familles par la dynamisation des conseils de participation, voire, dans certaines circonstances, l’ouverture des journées pédagogiques aux parents lorsque sont abordés des sujets relatifs à l’articulation entre l’école et les parents. 10
Que jeunesse se fasse : découvrir et apprendre Enseignement En matière d’enseignement communal, la Ville intervient à trois niveaux : elle est P.O. de ses écoles ; elle doit assurer l’égalité entre les enfants qui fréquentent les différents établissements scolaires établis sur son territoire ; elle a la responsabilité générale de coordonner l’ensemble des acteurs scolaires pour optimaliser leurs actions et l’emploi des infrastructures. Le cdH propose que la Ville joue un rôle moteur en ce qui concerne la problématique des flux scolaires, l’offre d’enseignement et l’organisation des coopérations entre écoles. Pour le cdH, la commune doit s’efforcer d’avoir des conseils de participation qui fonctionnent, qui soient vraiment représentatifs des différents acteurs qui composent la communauté éducative et qui soient soucieux du projet d’établissement. Concrètement, le cdH propose : dans le cadre de l’accessibilité des bâtiments publics à des activités culturelles, d’ouvrir les locaux des écoles en dehors des heures habituelles de fonctionnement ; que la Ville, en matière d’embellissement artistique de la commune, lance des appels à projet à destination uniquement des académies, des écoles d’art et des artistes locaux afin que nos artistes se sentent acteurs dans leur ville ; d’instaurer une collaboration entre les écoles et les associations de jeunes afin que les écoles soient un lieu d’information de ce qui se fait au niveau des organisations de jeunesse, des mouvements de jeunesse et des centres de jeunes. De plus, les locaux des écoles communales devraient être mis à la disposition des associations de jeunes durant les week‐ends et les périodes de vacances ; d’organiser des visites de personnes âgées dans les écoles communales (ce sont des témoins de mémoire privilégiés), des goûters des écoliers dans les maisons de retraite, dans le but de multiplier les espaces et les moments intergénérationnels. 11
De manière fondamentale, le cdH prône avec vigueur l’égalité des chances et de traitement. Qui a dit « égalité des chances » ? Lorsque des élèves doivent payer le bus pour aller à la piscine et d’autres pas, . . . c’est faute d’équité. Lorsqu’un repas coûte 1,5 € dans une école et 3 € dans l’autre, . . . c’est faute d’équité. Lorsque des enfants paient deux à trois plus que d’autres pour participer à des classes de dépaysement, . . . c’est faute d’équité. Lorsqu’une classe est surpeuplée à l’école St‐Machin et que l’administration communale paie un instituteur supplémentaire pour l’éviter dans ses écoles, . . . c’est faute d’équité. Lorsque les écoles communales comme toute association sportive ou culturelle reçoivent du matériel en prêt, alors que les écoles libres doivent louer ce même matériel, . . . c’est faute d’équité. Les inégalités entre écoles libres et communales ne se comptent plus, pourtant, les parents d’élèves des unes comme des autres, paient leurs impôts (et les additionnelles). Car un enfant = un enfant, le cdH plaide avec force et détermination pour que les écoles situées sur le territoire communal de Namur soient toutes traitées avec les mêmes égards, et ce quelles que soient les valeurs philosophiques présentes. Les parents contribuent tous de manière équivalente à l’impôt public, les enfants ont donc droit de bénéficier des mêmes avantages quel que soit l’enseignement choisi. Là où le contexte le permet, la promotion de classes intégrant des enfants présentant un léger handicap doit pouvoir être encouragée. 12
Jeunesse La jeunesse constitue sans aucun doute la richesse la plus inestimable de notre société, elle est porteuse de nos espoirs et de nos rêves. Fort de cette certitude, le cdH veut que la ville investisse dans sa jeunesse en lui permettant de s’épanouir et de se prendre en main. Le cdH propose : l’aménagement de lieux d’hébergement décent pour les différents mouvements de jeunesse sur le territoire de Namur ; la création d’un conseil consultatif des jeunes ; que les communes cherchent à favoriser la participation citoyenne des jeunes en organisant des actions qui permettent à des jeunes du troisième cycle (cinquième et rhéto) du secondaire de se mettre quelques jours à la disposition de leur commune pour s’investir dans l’associatif ou dans les services publics locaux ; la présence d’éducateurs de rues sur tout le territoire communal, notamment afin d’enrayer de manière préventive la montée de la violence et de l’incivilité ; de veiller à compléter le réseau de maisons des jeunes sur le territoire communal et de réfléchir sur leur gestion ; qu’une réflexion soit engagée sur le rôle et les missions des maisons des jeunes afin de répondre aux attentes nouvelles de nos jeunes ; l’application de critères de qualités en ce qui concerne l’organisation des plaines de vacances ; une écoute de toutes les demandes relatives aux activités de loisirs ou activités des associations de jeunes ; que la ville participe à l’information générale et structurée relative à la santé des jeunes au regard des assuétudes telles le tabac, l’alcool, le cannabis… ; que la Ville aide davantage les associations d’aide aux toxicomanes en insistant aussi sur leur rôle important de soutien aux parents de personnes dépendantes ; que l’accès des jeunes à la culture soit favorisé par les services concernés de la ville. Nous souhaitons que la Ville détermine un budget spécifique destiné au secteur de la jeunesse afin d’aider et soutenir les initiatives prises dans le cadre de l’associatif jeunesse. Ce budget doit principalement servir à l’aide financière pour la formation des animateurs 13
bénévoles des mouvements de jeunesse, l’amélioration des infrastructures destinées à accueillir les organisations de jeunesse et, en particulier les mouvements de jeunesse, et l’accueil des mouvements de jeunesse durant les périodes de camps. Les mouvements de jeunesse doivent pouvoir bénéficier occasionnellement des transports scolaires de la Ville de Namur ainsi que du transport annuel de leur matériel logistique. 14
Se lancer dans la vie : trouver un emploi et un toit L’emploi Si les politiques de l’emploi sont, pour l’essentiel, du ressort des régions et de l’Etat fédéral, il n’en demeure pas moins que la commune dispose elle aussi de quelques leviers prometteurs pour stimuler la création d’emplois sur son territoire et contribuer à l’insertion professionnelle de ses administrés. Aussi, de concert avec son action en faveur des entreprises créatrices d’emplois, l’échevin ayant l’économie et l’emploi dans ses attributions devra‐t‐il s’attacher à renseigner et orienter les demandeurs d’emploi vers les formations porteuses et éviter les pièges à l’emploi. Son action devra, en particulier auprès des personnes les moins qualifiées, se coordonner avec celle du CPAS. Le cdH propose : que la prochaine majorité adopte un « plan emploi » de 6 ans pour les habitants de Namur comprenant les différentes mesures transversales à prendre, avec une budgétisation, un échéancier, des processus d’évaluation, et traitant au minimum des sujets suivants : o la stratégie de la Ville comme employeur (voir dernier chapitre) ; o la politique de formation et de soutien à la recherche d’emploi ; o la politique de création d’emplois et d’attractivité des entreprises nouvelles ; o la politique de promotion et de soutien aux indépendants ; o le processus de coordination des services. d’étudier de manière systématique l’impact « emploi des Namurois » des politiques menées par la Ville ; une politique de grands projets répondant à une volonté d’ambition pour la Ville de Namur, susceptible de dynamiser la création d’emplois et notamment d’emplois peu qualifiés correspondant au profil des demandeurs d’emploi namurois. Des projets mobilisateurs, créateurs d’emploi et de richesses sont en effet largement imaginables 15
et peuvent à leur tour stimuler l’activité économique dans leur sillage, et contribuer à la renaissance d’un quartier, à l’image de la Ville ou à la redynamisation de commerces ; l’organisation de journées thématiques d’information sur les ressources et les formations en collaboration avec les acteurs du secteurs ; que la Ville puisse prospecter auprès des employeurs pour identifier des possibilités d’emplois et de stages, ou pour connaître leurs besoins en matière de formation et de recrutement, en partenariat avec les autres acteurs locaux et régionaux de l’emploi ; la mise sur pied d’une journée de rencontre entre les entreprises présentes sur le territoire communal et les demandeurs dʹemploi. Le développement économique La politique de l’emploi de la Ville de Namur ne peut se réduire à la mise à l’emploi dans des postes existants. La création d’emplois doit impérativement être au cœur de la stratégie de la ville. C’est ainsi que la politique de développement économique et de création d’entreprises doit être pilotée en très étroite coordination avec la politique de l’emploi. Nous proposons que le Collège échevinal présente au Conseil communal, début 2007, dans son Contrat d’Avenir local, un projet de développement économique de législature, assorti de priorités et de moyens financiers planifiés sur 6 ans. Ce projet doit s’articuler en synergie avec les initiatives de la Région, sur base du principe de subsidiarité, sans omettre un partenariat privilégié avec les acteurs privés et l’associatif. Afin de faire rencontrer l’ensemble des acteurs concernés par le développement économique et de piloter une politique intégrée de court, de moyen et de long terme cohérente, le cdH propose de créer une « task force développement économique » regroupant l’ensemble des acteurs pertinents (représentants des principaux secteurs économiques, associations de commerçants, associations défendant la ruralité, acteurs culturels, chambre de commerce et d’industrie, grands patrons locaux,…) et se réunissant sur base régulière afin d’assurer l’élaboration et le suivi du plan de développement économique de la Ville. Les premières réflexions de cette task force pourraient se pencher sur : 16
l’aménagement et l’affectation des zones d’activité économique ; la dynamisation du centre‐ville en maillage avec les petits centres péri‐urbains des villages ; le type de commerces et d’activités que l’on souhaite attirer prioritairement ; l’articulation du développement économique souhaité avec la qualité de vie dans nos villages ; l’attractivité de l’image de la Ville et des services qu’elle offre. En outre, la Ville se doit de faciliter la vie des indépendants et des entreprises actifs sur son territoire, d’accueillir, d’informer et d’encourager les candidats indépendants et entrepreneurs, d’être le relais économique avec tous les partenaires : intercommunales, invests, chambres de commerce, guichets d’entreprises, centres de recherche, organismes spécialisés de crédit et micro‐crédit, région, etc… a) Le commerce Aux yeux des Namurois, comme à ceux de nombreux visiteurs extérieurs, un des charmes de Namur tient au dynamisme et à la variété de l’offre commerciale de la ville. Le cdH entend préserver l’équilibre entre l’offre et la demande. Dans ce but, le cdH souhaite le renforcement significatif de l’échevinat du commerce dont l’actuelle majorité PS‐MR n’a jamais mesuré l’importance. Nous souhaitons : l’installation au sein de l’administration communale d’un guichet du commerce unique chargé d’assister les commerçants dans leurs démarches administratives. Une attention toute particulière sera portée à l’accueil des nouveaux commerçants notamment dans l’obtention des documents et des renseignements de base, entre autres les adresses utiles ; 17
une ville commerçante plutôt que commerciale. Cela suppose le sens de l’accueil et de la convivialité, une ville propre et fleurie, une ville avec un mobilier urbain suffisant et entretenu ; une véritable écoute des associations représentatives des commerçants sur l’ensemble du territoire communal et la prise en compte de leurs observations, notamment lors de l’animation de la ville ; le maintien des commerces de proximité sur tout le territoire communal. Il convient dans ce domaine de mener une réflexion sur le commerce dans les petits villages et de se battre pour le maintien de services publics tels que la Poste. b) L’économie et l’artisanat Le cdH souhaite que la ville de Namur s’inscrive pleinement dans l’œuvre de redressement économique de la Wallonie entreprise par le pouvoir régional, aussi nous paraît‐il important de créer un échevinat spécifique de l’économie et de l’emploi qui soit intégré à celui du commerce. Face à une demande sans cesse croissante de la part des entreprises de disposer d’espace pour développer leurs activités, le cdH souhaite que les zones d’activités économiques soient prioritairement et très majoritairement consacrées à l’accueil des PME et de l’artisanat plutôt qu’à des mégacomplexes commerciaux. Les candidats investisseurs doivent disposer d’un contact rapide avec les autorités publiques et celles‐ci doivent jouer un rôle de ressource pour le monde de l’économie. Pour cela, le cdH souhaite, à l’image de sa proposition dans le domaine commercial, qu’un guichet unique économie‐emploi, relais entre les investisseurs et les partenaires publics, soit créé sous l’impulsion de l’échevinat. Les représentants de la Ville auprès de l’intercommunale d’expansion économique (BEP) doivent veiller à renforcer l’information auprès des très petites entreprises, comptant de 1 à 5 personnes, qui, trop souvent, faute d’informations, n’accèdent pas aux aides auxquelles elles peuvent avoir droit. Enfin, la Ville doit encourager l’esprit d’entreprise en créant notamment un prix annuel mettant en évidence une entreprise, un artisan ou un commerçant namurois. 18
Le logement L’accès à un logement décent et de qualité reste un combat pour trop de nos citoyens. A l’image de l’ensemble des autres niveaux de pouvoir, la Ville se doit de s’engager pleinement dans ce domaine. Afin d’inscrire cette action dans le long terme, le cdH propose la mise en place d’une évaluation permanente des besoins et des ressources dans le logement sur le territoire communal. Le plan d’ancrage communal demande déjà à la Ville d’établir des relevés complets et précis des logements inoccupés, des habitations insalubres, des terrains à construire et des propriétés publiques. Le cdH souhaite mettre davantage l’accent sur la qualité des logements et des logements sociaux en particulier. Dans ce dernier secteur une large collaboration avec les trois sociétés de logements sociaux sur le territoire communale devra être organisée. La Ville doit également promouvoir le logement moyen et susciter un rôle plus actif de la régie foncière (mettre des terrains en vente pour jeunes ménages, construction de logements moyens…). La mixité des logements et des profils de ses occupants doit être largement encouragée. L’action menée par l’agence immobilière sociale ‘Gestion Logement Namur’ est remarquable et mérite un soutien croissant. Dans la ligne de notre vision d’un aménagement du territoire de qualité, le cdH veillera à la qualité urbanistique et architecturale de tous les projets de constructions nouvelles à des fins de logements. Il ne pourra accepter que Namur, son centre, ses quartiers et ses villages soient défigurés par la spéculation immobilière, domaine dans lequel la majorité sortante n’a pas montré l’exemple. La politique de lotissement ne doit pas être dictée par un nombre d’habitants à atteindre mais par une intégration des projets dans la cadre urbanistique et naturel déjà existant. Il convient également de respecter les diversités de paysages et de bâtis. Fort de cette volonté, il nous apparaît obligatoire de développer, dans la participation citoyenne, un schéma directeur sur l’ensemble du territoire namurois. La majorité sortante 19
fut à l’origine de décisions regrettables pour l’aspect visuel de nos paysages, notamment pour le bord de Meuse, comme cela est le cas dans le dossier de la villa Mosane. Pour ce qui est de l’habitat existant, le cdH veut promouvoir, lors de rénovations, un habitat de qualité et entend combattre de la manière la plus stricte les marchands de sommeil. Dans ce secteur, il convient de mener une action énergique dans le centre ville où trop souvent les étages des maisons sont inoccupés, alors même que de nombreux jeunes ménages namurois et des environs cherchent à se loger. Le cdH propose d’organiser un dialogue avec les propriétaires de ces immeubles afin de les inciter à les mettre en location et de les informer des aides auxquelles ils ont droit. En cas d’opposition de leur part, une application stricte de la taxe sur les immeubles et les étages non‐occupés devra être appliquée, et non plus simplement annoncée. De même, le cdH est attentif au développement du logement étudiant à Namur. Le succès rencontré par les établissements d’études supérieures et universitaires présents sur le territoire communal draine chaque année plus d’étudiants dans notre ville. Pour le seul milieu universitaire, le processus de Bologne entraîne un allongement des années d’études et l’augmentation de demande de kots étudiants. Ici aussi, nous entendons veiller à maintenir un habitat de qualité répondant aux normes de sécurité, en concertation avec les propriétaires de kots – et pas contre eux ! Enfin, le cdH entend favoriser, tant dans les nouvelles constructions que dans les aménagements du bâti plus ancien, l’accès aux personnes à mobilité réduite. Les autorités communales devront être particulièrement attentives dans tous les projets présentés, en particulier dans les bâtiments à vocation publique ou commerciale, à veiller à des facilités d’accès pour les moins valides. 20
S’ouvrir au monde : tourisme et culture Folklore et tourisme La Ville de Namur ne peut manquer de mettre en évidence ses atouts naturels (Citadelle, la Meuse et ses rives, le cœur de la ville, les villages de caractère…). La sauvegarde et la valorisation du patrimoine historique doivent constituer une priorité communale. De même, la signalisation sera améliorée en collaboration avec le M.E.T. (gare, centre‐ville, confluent…) dès l’arrivée des touristes afin de les orienter. Dans ce but, le rôle de l’Office du tourisme doit être renforcé. Mieux faire connaître l’histoire de la ville et ces multiples facettes à ces habitants, faire de Namur une ville touristique les 12 mois de l’année, tout en relançant de manière significative les programme de printemps et d’été puis d’automne et d’hiver, voilà, pour le cdH, la priorité que l’échevinat du tourisme doit se donner. Symbole du riche passé de notre ville, la Citadelle dispose d’un large potentiel touristique. Le cdH est particulièrement attentif à la valoriser. L’accès à la Citadelle depuis la disparition du téléphérique mérite d’être examiné. De nouvelles pistes d’accès seront exploitées notamment au regard de l’aménagement du Grognon, la nouvelle esplanade doit devenir le point de départ des visites. L’attractivité de la Citadelle doit être renforcée en créant, entre autres choses plus ludiques, un historium, et le plan relief de la Ville doit être mis en valeur grâce à une animation ad hoc. Ce dernier doit constituer le point de départ des visites individuelles ou en groupes de la Ville. En outre, les endroits touristiques atypiques de la Ville doivent pouvoir être mis en valeur par des parcours « escargots » se ponctuant par un arrêt dans une cafétéria en bord de Meuse. Namur, ville de Folklore et de Traditions, doit continuer à ouvrir les riches pages de son passé à travers les parades et revues des nombreux groupes folkloriques qui illustrent son histoire et exportent superbement la ville à l’étranger. Une politique de concertation entre 21
les groupes encouragée par la Ville sera menée et une aide au maintien ainsi qu’au développement, voire à la création de nouveaux groupes, sera mise en œuvre. En dehors du centre‐ville, nos villages constituent également un atout touristique majeur. Le cdH veillera à mettre en valeur leurs richesses historiques et patrimoniales en créant circuits touristiques et balades permanentes. De même, l’aménagement de lieux d’hébergement en milieu rural sera poursuivi. Afin d’assurer un large succès à ces initiatives, le cdH souhaite la création d’une table ronde du tourisme, permanente et ouverte, se réunissant trois fois par an pour faire le point en matière d’initiatives et de fonctionnement. Cette table ronde comprendrait les acteurs du tourisme, GAU (qui travaille en étroite collaboration avec l’Office de promotion du tourisme), HORECA, Régie Citadelle, les responsables d’attractions touristiques, Région Wallonne, gérants d’hôtels, historiens et citoyens intéressés par le développement touristique de leur ville. La culture Par l’importance de sa population, sa position géographique et les infrastructures publiques et privées qui s’y sont développées, Namur est un centre et un acteur majeur de l’offre et de l’animation culturelle bien au delà des limites communales. Pour le cdH, la culture constitue un moyen d’épanouissement et d’intégration de la personne ; aussi souhaitons‐nous en favoriser l’accès à tous, en particulier aux personnes les plus fragilisées. L’échevinat des affaires sociales et le CPAS doivent prendre des initiatives dans ce domaine. Le cdH souhaite que la Ville se positionne en matière culturelle comme une instance de libération, de rassemblement, d’aide et de coordination de toutes les initiatives tant publiques que privées, en particulier pour le milieu associatif. De même, la ville doit veiller à disposer d’une offre équilibrée de politique culturelle dans tous les domaines. Rien ne sera négligé pour donner à Namur l’image d’une ville de culture et de développement artistique. Pour ce faire, la ville doit veiller à la mise en place d’une 22
politique coordonnée avec la Province et les acteurs privés. Eu égard à ses atouts, le cdH souhaite faire émerger la Ville de Namur comme Capitale de l’image (FIFF, Media 10/10, Festival Nature, expos photos, nouvelles technologies, cinémas…). Les outils de valorisation culturelle du ressort propre de la ville seront inventoriés et évalués : la lecture publique doit être encouragée à tous les niveaux et le service jeunesse de la lecture publique communale doit en particulier faire l’objet d’une sollicitude toute particulière. Nous souhaitons des bibliothèques qui ne soient pas seulement des lieux de prêts et de documentation, mais des services où l’on peut répondre aux demandes locales et tout particulièrement à celles de la vie associative. Un véritable partenariat entre les écoles et les bibliothèques doit être initié : visite, prêt de livres à lire pour lʹécole, recherche de documentation ... Le cdH souhaite aussi la création d’un service éducatif et culturel des musées et des grandes expositions en concertation avec la province et la Communauté française. Namur doit, à l’instar de Bilbao et toute proportion gardée, se doter d’une véritable politique muséale d’ampleur, en valorisant les musées existants, mais aussi en faisant émerger un grand musée d’art contemporain. Le cdH propose également d’élaborer un calendrier du patrimoine couvrant toute l’année. Chaque mois, de concert avec les animations culturelles, un musée et ses collections seront plus particulièrement mis à l’honneur dans leurs spécificités avec l’aide des services concernés de la ville. Une large information sera diffusée auprès des écoles et du grand public via les médias locaux et des actions ciblées. Le cdH propose aussi que les musées de la Ville soient gratuitement accessibles une journée par mois pour les écoliers et étudiants. Un agenda mensuel de la vie culturelle namuroise devrait être disponible à des endroits forts fréquentés par les Namurois tels les boulangeries par exemple, plutôt que d’avoir, comme 23
actuellement, un agenda reprenant les activités de l’année, avec les risques de modifications de dates et de mises à jour que cela comporte. Ancrer l’interculturalité A l’image de l’ensemble de notre société, notre ville s’enrichit chaque jour de nouveaux citoyens venant de partout dans le monde. Trop de nos citoyens adoptent une attitude de repli face à ces nouveaux habitants. De même, on observe chez ces derniers un repli identitaire. Ces deux attitudes sont des ferments de préjugés et d’incompréhension qui, trop souvent, favorisent l’émergence de mouvements extrémistes. Aussi, les autorités communales se doivent‐elles d’encourager et d’inciter des initiatives de rencontres entre nos citoyens. La Ville prendra en compte le dialogue interculturel comme enjeu majeur d’intégration des communautés culturelles vivant sur son territoire. Elle sera active dans l’organisation de cours de langues pour les nouveaux arrivants, les formes d’échanges entre les cultures, l’aide aux mouvements de jeunesse qui privilégient l’adhésion interculturelle et le renforcement du rôle de la famille et de ses capacités d’éducation. Le cdH propose de : utiliser les moyens à disposition du pouvoir communal afin d’améliorer les programmes financés par les contrats de quartier, contrats de sécurité, fonds FIPI, etc. en visant prioritairement l’insertion socioéconomique et culturelle des populations d’origine étrangère ; soutenir les initiatives associatives et locales oeuvrant pour le dialogue entre les communautés et les cultures ; mettre sur pied des forums d’échange entre les cultures ; valoriser la présence des communautés étrangères et d’origine étrangère et la connaissance de leurs cultures ; organiser une « journée des cultes et confessions », à l’occasion de journées portes ouvertes des lieux de culte établis sur le territoire de la Ville. Ces journées seraient 24
l’occasion d’un parcours d’échanges autour d’un moment festif, culturel, pédagogique et convivial. La coopération au développement La commune, lieu de démocratie locale, de vie associative, institution politique, possède des capacités réelles d’action pour un monde plus juste, au Nord et au Sud. Elle dispose, en effet, de compétences et d’organismes lui permettant de se comporter en acteurs de base en matière de coopération. Le conseil communal doit pouvoir débattre de questions de solidarité internationale. La commune devrait se doter des moyens indispensables pour assurer le suivi des projets quʹelle soutient et y associer ses habitants, en refusant toute forme de paternalisme ou de tourisme humanitaire. Cʹest pourquoi, le cdH plaide pour : lʹadoption de critères de qualité liés au financement dʹactions de coopération. Parmi ces critères, citons la base communautaire du projet, son autonomie et sa viabilité dans le temps, l’usage de techniques respectueuses de l’environnement, sa valeur formative... ; un échange mutuel de savoir‐faire et dʹexpertise propre à la coopération au développement entre les communes du Nord et celles du Sud ; la mise en place dʹun système de formation des gestionnaires communaux du Sud ; lʹintégration de lʹéducation au développement Nord‐Sud dans les activités socio‐ culturelles qui dépendent directement ou indirectement de la commune ; lʹincitation et le soutien aux différents acteurs des écoles communales pour intégrer lʹéducation au développement dans la démarche scolaire et parascolaire ; la formation des agents communaux afin quʹils puissent agir en milieu multiculturel ; lʹacquisition, en priorité, par les communes, le collège échevinal, les services communaux, le CPAS et les institutions qui dépendent de la Ville, de produits issus du commerce équitable ; lʹexigence de la part de la Ville que ses fournisseurs sʹengagent à faire respecter les Droits de lʹHomme dans la filière de production et de distribution. 25
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