Analyse des impacts Chapitre 1 : Notion d'impact
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Dossier de demande de dérogation 1. NOTION D’IMPACT être évaluée directement au moyen d’une série d’indicateurs caractérisant l’état de l’élément patrimonial et des modifications subséquentes à la réalisation d’un projet. Les termes effet et impact sont souvent utilisés indifféremment pour nommer les conséquences d’un projet sur l'environnement. Or, « effets » et « impacts » peuvent prendre une connotation différente si l'on tient compte des La fragmentation : destruction ponctuelle de l’habitat initial conduisant à son morcellement, à la réduction de son enjeux environnementaux du territoire. intégrité et à son dysfonctionnement écosystémique. La fragmentation conduit à la division des habitats par notamment une perte de superficie, la suppression des liens fonctionnels (corridors biologiques), l’isolement des A titre d’exemple, le guide relatif à l'élaboration des études d’impacts des projets de parcs éoliens terrestres populations et des fragments d’habitats qui en résultent. (2016), fait une distinction entre effets et impacts de la façon suivante : - un effet est la conséquence objective de l’application d’une pression par le projet sur l’environnement La dégradation/altération : création de dommages partiels sur une entité écologique qui, en conséquence, voit sa indépendamment du territoire qui sera affecté : par exemple, un projet lambda engendrera la destruction qualité biologique remise en question (pollutions diverses, augmentation de la fréquentation humaine etc.). de 1 ha de forêt. La création / régénération : création de nouveaux habitats naturels (par exemple : pelouses sèches, éboulis - l’impact est la transposition de cet effet sur une échelle de valeur (enjeu) : à niveau d’effet égal artificiels, zones humides) dotés de fonctionnalités propres à même d’interférer ou pas avec les équilibres en place. (destruction de 1 ha de forêt), l’impact du projet sera plus important si les 1 ha de forêt en question recensent des espèces protégées menacées. La perturbation d’une espèce concerne essentiellement les limitations d’utilisation des habitats naturels par des modifications de leurs caractéristiques (paramètres physiques, chimiques ou biologiques), ayant les mêmes L’impact est donc considéré comme le croisement entre l’effet et la composante de l’environnement touchée par résultats qu’une détérioration des milieux (ex : dérangements répétés, introduction d’espèces exogènes le projet. envahissantes…). 2. TYPOLOGIE D’IMPACTS Portée de l’impact Grands types d’impact Les impacts se rangent en deux grandes catégories entre les impacts directs et indirects. Un impact direct exprime 116 une relation de cause à effet entre une composante du projet et un élément de l’environnement. Un impact indirect découle d’un impact direct (ou parfois d’un autre impact indirect) et lui succède dans une chaîne de Résilience de l’impact conséquences. Les impacts indirects sont plus difficilement qualifiables et quantifiables puisqu’entre l’action et sa conséquence subsiste une distance temporelle et/ou spatiale. Ces impacts peuvent également être un prolongement des impacts directs. En effet, dans ce contexte, ils succèdent aux impacts directs dans une chaîne de conséquences (dans l’espace et dans le temps) pour constituer à terme une aggravation des nuisances occasionnées. Durée d’impacts : permanents/temporaires Les impacts permanents sont également évalués en considérant toute la durée du projet. Ces impacts se caractérisent par leur persistance durant les phases de l’exploitation et après la cessation des activités d’extraction. 3. QUALIFICATION DES IMPACTS A noter, il convient de ne pas confondre un impact permanent et un impact dénué de résilience (voir par la suite). Les impacts sont hiérarchisés et classés en cinq catégories. Les impacts temporaires sont souvent liés à des phases de travaux limités dans le temps, ils sont donc circonscrits Tableau 61 : Hiérarchisation des impacts du projet sur les habitats et les espèces temporellement jusqu’à l’interruption de la source de perturbation. Toutefois, les impacts peuvent être qualifiés Positif Nul à Négligeable Faible Modéré Fort Très fort de permanents ou temporaires, indépendamment du caractère permanent ou temporaire de leur source. En effet, la disparition des sources de perturbation n’est pas obligatoirement suivie par la disparition de l'impact ; une reconquête de l’état initial originel est rare. A noter, la présente partie ne s’intéresse qu’aux impacts dits « bruts », c’est-à-dire les impacts du projet sans application de mesure d’évitement ou de réduction d’impacts. Les impacts après traitement, appelés impacts Nature des impacts sur les écosystèmes résiduels sont abordés ultérieurement. Ils constituent l’impact final du projet. La destruction : réduction de la surface initiale de l’habitat pouvant aller jusqu’à sa disparition totale, la disparition physique et totale d’un habitat, d’un individu, voire d’une espèce 4. CUMUL DES IMPACTS L’altération est une dégradation partielle (physique ou chimique) d’un habitat (ex : endiguement ou pollution d’un L’article R.122-5 du code de l’environnement exige que soit exposé le cumul des incidences avec d'autres projets cours d’eau). Elle n’entraîne pas la perte irrémédiable de l’habitat mais en altère la qualité biologique. Elle peut existants ou approuvés, en tenant compte le cas échéant des problèmes environnementaux relatifs à l'utilisation
SCCV Domaine des Oliviers Projet Immobilier Domaine TERRA E MARE des ressources naturelles et des zones revêtant une importance particulière pour l'environnement susceptibles à faibles mobilités, tels les reptiles et amphibiens. Même si une forme de résilience peut s’observer au travers d'être touchées. de la floraison de Sérapias négligés ou à petites fleurs dans les jardins des constructions édifiées, ainsi qu’avec l’observation récurrente du passage de Tortues d’Hermann dans ces mêmes jardins, cette artificialisation a Dans le cas présent, pour chaque composante de l’environnement, l’analyse des impacts sera partagée entre nécessairement entraîné des conséquences lourdes sur les populations de ces espèces. l’analyse des impacts liés au seul projet et l’analyse du cumul de l’impact du projet à celui d’autre projet ou A son échelle, le projet avec ses 1,44ha d’aménagement, va représenter un accroissement de 1,3% des surfaces éléments déjà en place et qui engendre un impact significatif sur l’environnement. artificialisées depuis 2011. A ce titre, s’il contribue à l’impact cumulé de l’urbanisation de la rive Sud d’Ajaccio, Conformément à l’article R.122-5 du code de l’Environnement, les projets retenus pour l’analyse des effets il ne figure pas une émergence majeure d’impact. cumulés sont : - Les projets ayant fait l’objet d’une étude d’incidence environnementale au titre de l’article R.181-14 et d’une enquête publique ; - Les projets ayant fait l’objet d’une évaluation environnementale au titre du présent code et pour lesquels un avis de l’autorité environnementale a été rendu public. Plusieurs bases de données ont été consultées pour identifier ces projets : - Les avis de l’Autorité Environnementale et les demandes d’examen au cas par cas préalables à la réalisation éventuelle d’une évaluation environnementale pour un projet disponibles sur le Système régional d’information du développement durable et de l’environnement - Les avis de la Mission Régionale d’Autorité Environnementale - Les avis des enquêtes publiques et de l’autorité environnementale disponible sur le site internet de la Préfecture Tableau 62 : Projets pris en considération dans l’analyse du cumul des impacts Type de Surface Porteur de Etat d’avancement (instruction, 117 Commune Nom du projet Distance projet (ha) projet enquête publique, autorisé) Permis de construire Lotissement SNC Mulinu Pietrosella Immobilier 400 m 7,34 ha délivré, travaux Mulinu d’Orzu d’Orzu presque achevés. Depuis 2011, la proportion des surfaces artificialisées de l'aire d'étude rapprochée s'est accrue d'environ 1,3%, soit plus d’une centaine d’hectares. Sur Molini, 8,3% de l'aire d'étude immédiate a été artificialisée sur la même période, soit près d’une dizaine d'hectares sur les 105 ha de milieux naturels que comptait alors l’Aire d’Etude Immédiate. Sur l’ensemble du territoire, les projets immobiliers à vocation résidentielle (et les infrastructures routières associées) sont le principal facteur d’urbanisation. La majorité des surfaces nouvellement bâties s’implante dans le prolongement des quartiers existants, aux limites des agglomérations. Cette dynamique est particulièrement marquée sur le littoral de Pietrosella. Les dix dernières années ont vu la construction d’importants quartiers résidentiels sur les reliefs surplombant la côte. Ce développement s’est fait au détriment des milieux naturels de maquis et de garrigue qui occupaient autrefois la majorité de la zone. De plus, l’étalement urbain le long de la D255A, vers l’intérieur des terres, s’effectue en travers du corridor de milieux ouverts et semi-ouverts suivant la côte, entre la mer et la trame forestière de l’arrière-pays. Au-delà de l’aire d’étude immédiate, les surfaces récemment artificialisées se concentrent principalement en bordure des noyaux urbains existants. Même si elles sont distantes et dispersées à l’échelle du territoire, ces surfaces figurent une artificialisation très significative du littoral avec un impact qualifiable de fort sur les habitats naturels. Les conséquences de cet impact sont particulièrement marquées pour la flore et les espèces Janvier 2023 | Version 1.2
Dossier de demande de dérogation 118 Figure 62 : Expansion urbaine entre 2011 et 2021 sur l’aire d’étude rapprochée
A ➔ nalyse des impacts Chapitre 2 : Impact sur le Milieu Naturel - Appréciation des impacts du projet sur le milieu naturel et les espèces protégées - Impacts cumulés
Dossier de demande de dérogation 1. ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET SUR LES HABITATS NATURELS Rappel sur les habitats naturels en présence Tableau 63. Surface et proportions des habitats sur l’aire de projet Habitats Code EUNIS Surface (m²) Proportion sur la parcelle Chemin avec peu de végétation H5.4 2776 15 % Fourrés thermo méditerranéens F5.5 695 4% Maquis bas à cistes F5.24 6579 35 % Maquis hauts Ouest Méditerranéens F5.211 4760 26 % Matorrals à Olea europaea et Pistacia lentiscus F5.12 2209 12 % Matorrals sempervirents à Quercus ilex F5.11 92
SCCV Domaine des Oliviers Projet Immobilier Domaine TERRA E MARE Déclinaison de l’impact isolé et cumulé du projet sur les habitats naturels Tableau 64 : Déclinaison de l’impact sur les habitats naturels (Cumul des impacts d’après photo-interprétation) Habitats plus Qualification de l’impact Résilience de Typologie d’impact particulièrement Description de l’impact Portée Mesure à prévoir Impact du projet seul Cumul d’impact l’impact concernés Impacts directs Destruction de 4100 m² d’habitat L’enlèvement des déchets figure un impact Chemins et zones de positif, le remaniement de ces espaces dépôt sauvage de déchets dégradés n’a pas de conséquences Négligeable présentant une Aire de Projet - Non nécessaire significatives, ces zones étaient déjà Permanent végétation herbacée couvertes de terre à nue ou couverte par anthropique une flore commune avec des espèces exotiques Faible Destruction de 695 m² d’habitat Fourrés Permanent < 1000 m² en AEI ces Nul Destruction d’habitat Impacts directs permanents par le Air de projet Non nécessaire thermoméditerranéens La surface impactée est très faible et l’habitat ne 10 dernières années Urbanisation de ces naturel défrichement et le terrassement présente pas d’enjeux de conservation. habitats 10% de l’AEI ces dix Faible à Modéré Aire de projet dernières années Permanent Maquis et matorrals Le maquis domine le paysage (parcelle en zone AU Non patrimoniaux, ces habitats jouent F5.24 Destruction de 1,3 ha d’habitat de l’aire d’étude rapprochée, il Habitats encore très Non nécessaire au regard néanmoins un rôle fonctionnel pour la F5.211 Impacts directs permanents par le représente plus des ¾ de la bien représentés à de la patrimonialité de nidification des passereaux. F5.12 défrichement et le terrassement végétation sur ce périmètre, la l’échelle de l’aire l’habitat La grande représentativité de ces habitats à F5.11 surface impactée par le projet d’étude rapprochée représente moins de 1% l’AER offre des lieux de refuge à la faune peuplant ces habitats sur la zone de projet. (>75% de l’occupation du sol) 121 Impacts indirects Impacts directs permanents par le - Une délimitation stricte défrichement et le terrassement des emprises des zones de Bonne Le maître d’ouvrage devra veiller à aucune travaux doit être dégradation des habitats naturels périphériques appliquée La zone résidentielle Si traitées périphérique est une rapidement, les importante source espèces invasives Eradication des espèces d’espèces allochtones sont faciles à invasives sur le site du Dégradation d’habitats Impacts directs permanents par le choix des pouvant traiter, mais projet naturels périphériques Ensemble des habitats espèces végétales potentiellement peuvent devenir Périphérie du projet Nul Limitation de la par empiètement du naturels en périphérie Le porteur de projet veillera à ne pas utiliser dégrader les habitats difficile à propagation des chantier d’espèces exotiques envahissantes et devra périphériques éradiquer et espèces exotiques éradiquer les espèces exotiques présentes sur engendrer l’aire de projet pour éviter toute dégradation envahissantes d’importantes sur le milieu naturel périphérique et limiter ainsi présentes sur l’aire de pertes de leur propagation projet et choix biodiversités après raisonnée des espèces quelques cycles de plantées reproduction (végétative comme sexuée) Janvier 2023 | Version 1.2
Dossier de demande de dérogation Synthèse et évaluation globale des impacts du projet sur les habitats naturels Les habitats sur l’aire de projet présentent des enjeux patrimoniaux faibles à modérés car ils sont communs sur la zone d’étude et ne sont pas d’intérêt communautaire. L’impact peut être considéré comme faible à modéré. Des mesures devront tout de même être prises pour prévenir les dégradations sur les habitats périphériques par la circulation d’engins ou le stockage de matériaux et en éradiquant et évitant la propagation d’espèces exotiques envahissantes. 122 Figure 64 : Cartographie de synthèse des impacts bruts du projet sur les Habitats Naturels
SCCV Domaine des Oliviers Projet Immobilier Domaine TERRA E MARE 2. ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET SUR LA FLORE Rappel sur les enjeux floristiques en présence Le terrassement et le défrichement vont détruire l’ensemble des espèces végétales présentes sur le site. Les impacts du projet sur la flore sont considérés comme non significatifs puisqu’une seule espèce est patrimoniale et protégée : S. parviflora et une espèce est patrimoniale : S. cordigera. Pour les autres espèces inventoriées, certains individus seront préservés (patch de filaires, oliviers, arbousiers et chênes) mais la majeure partie des espèces présentes sera soumise aux travaux d’aménagements et de construction, leur résilience est considérée comme nulle. A ce stade, aucune mesure n’est envisageable pour éviter les incidences sur les espèces végétales communes. Déclinaison de l’impact isolé et cumulé du projet sur la Flore Tableau 65 : Détail de l’impact brut isolé et cumulé du projet sur la flore Espèce Intérêt Nécessité de mesures de Description de l’impact Portée Qualification Quantification Résilience concernée patrimonial traitement Impact concédé : Destruction d’individus et d’habitats Faible Espèces Impacts directs permanents par le défrichement des Faible Possibilité d’une végétales milieux Nul Aire du projet Permanent Ensemble de la flore régénération de certaines Nul communes Flore commune espèces au sein des Les espèces observées sont toutes communes espaces verts Aucune n’est protégée ou patrimoniale Impact à venir : Destructions d’individus et d’habitats Impacts directs permanents par le défrichement des Nombre de pieds impactés : 5 pieds dont 3 présents sur l’aire de 123 Mise en place d’une zone mise milieux projet Serapias Fort en défens pendant les travaux 5 pieds de Sérapias cordigera ont été recensés sur l’aire Nulle cordigera Permanent (sur la parcelle et en limite Est), de projet et sa périphérie. Aire du projet et Surface impactée sur l’aire de Aménagement de milieux Serapias en Modéré Le risque de destruction des et campagnes de sensibilisation Les travaux sont susceptibles d’entraîner la destruction périphérie projet et en périphérie : urbains non favorables à coeur stations lors du chantier est avant, pendant et après les de ces stations. Sont concernés principalement les l’espèce très important travaux pour préserver les Quelle que soit la période de reprise des travaux, l’espèce pelouses et les micro-habitats au sein populations pourrait être enfouie, ou écrasée, ou broyée, sans aucune du maquis qui sont favorables aux repousse possible. Orchidées soit environ 739 m² Impact à venir : Destructions d’individus et d’habitats Nombre de pieds impactés : Impacts directs permanents par le défrichement des 2 pieds présents sur l’aire de projet Prélèvement et transplantation milieux Fort Serapias Nulle avant terrassement, suivis d’une 2 pieds de Sérapias parviflora ont été recensés sur l’aire Permanent Surface impactée sur l’aire de parviflora Aménagement de milieux campagnes de sensibilisation Fort de projet. Les travaux sont susceptibles d’entraîner la Aire de projet Le risque de destruction des projet et en périphérie : Serapias à urbains non favorables à avant, pendant et après les destruction de ces stations. stations lors du chantier est petites fleurs l’espèce travaux pour préserver les Quelle que soit la période de reprise des travaux, l’espèce très important populations pourrait être enfouie, ou écrasée, ou broyée, sans aucune repousse possible. Impact à limiter : Développement espèces invasives Modéré Faible Limitation de la propagation des Impacts directs permanents par la propagation des Permanent Espèces Une fois installées les espèces exotiques propagules et des rhizomes Aire du projet et Perte de biodiversité sur les exotiques Nul Ensemble de la flore exotiques occupent la envahissantes présentes sur De nombreuses espèces invasives sont présentes sur les périphérie écosystèmes naturels invasives niche écologique des l’aire de projet et choix parcelles, le remaniement des terres végétales risque de périphériques et au sein des autres espèces raisonnée des espèces plantées favoriser la propagation de ces espèces écosystèmes anthropisés Janvier 2023 | Version 1.2
Dossier de demande de dérogation Synthèse et évaluation globale des impacts du projet sur la Flore 124 Zonages d’habitats favorables aux Serapias Figure 65 : Cartographie de synthèse des impacts bruts du projet sur la Flore
SCCV Domaine des Oliviers Projet Immobilier Domaine TERRA E MARE 3. ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET SUR L’AVIFAUNE Rappel des enjeux avifaunistiques en présence Les inventaires menés en 2021 ont révélé la présence de 23 espèces d’oiseaux sur l’aire de projet et sa proche périphérie. Parmi ces espèces, dix présentent un intérêt patrimonial faible, et 11 autres un intérêt patrimonial limité à modéré : Chardonneret élégant, Faucon crécerelle, Fauvette mélanocéphale, Gobemouche gris et deux espèces ont un intérêt patrimonial fort : Fauvette pitchou et Milan royal. L’aire de projet est principalement occupée par des milieux buissonnants et des zones de lisière. Ce contexte est favorable à un cortège d’espèces d’oiseaux diversifié incluant les Fauvettes méditerranéennes. 125 Janvier 2023 | Version 1.2
Dossier de demande de dérogation Déclinaison de l’impact isolé et cumulé du projet sur l’avifaune Tableau 66 : Détail des impacts isolés et cumulés du projet sur l’avifaune Espèces et groupes Impact isolé du projet Cumul des impacts d’espèces plus Nécessité de Espèces Description de l’impact Portée Résilience particulièrement mesure concerné Qualification Quantification Qualification Quantification Destruction de Périphérie de l’aire de 12,5 ha de milieux Dérangement de l’habitat projet. Faible Faible forestiers par de reproduction Les espèces citées sont l’extension de des espèces Au regard de leur Nulle pour le L’AER compte 3956,30 ha l’urbanisation Gobemouche noir, communes. Les mobilité et de l’absence dérangement de de forêts. L’impact cumulé entre 2011 à 2020 Geai des chênes, Impacts directs effectifs observés pour de destruction directe / l’habitat de est donc très faible pour à l’échelle de Corneille mantelet, temporaire par des la majorité de ces de ces habitats, les reproduction les milieux forestiers. l’AER. L’AER Mesure Cortèges des espèces Mésange à longue pollutions diverses et une espèces sont faibles impacts devraient être compte 3956,30 ha d’évitement : de milieux forestiers queue, Pinson des augmentation de la mais en proportion faibles en dehors des de forêts, soit une préserver les arbres, … fréquentation humaine normal pour ce type périodes sensibles. disparition de lisières et les d’habitat 0,32%. milieux environnants Mesure de réduction : 126 Chardonneret Aire d’étude rapprochée Modéré Modéré Destruction de Adaptation du calendrier des 30,05 ha de travaux au élégant, Tourterelle Les milieux La Fauvette pitchou est La destruction progressive milieux calendrier Cortèges des espèces des bois, Fauvette buissonnants d’intérêt patrimonial de ces habitats tend à un buissonnants et de Faible à moyenne Destruction d’individus et Destructions de 1,41 biologique des de milieux pitchou, Fauvette représentent 19,8% fort. enclavement des milieux lisières par d’habitat de reproduction ha de milieux espèces (hors buissonnants et de mélanocéphale, des surfaces terrestres Les habitats favorables à qui se retrouvent isolés. l’extension de Au regard de buissonnants période de lisières Fauvette de l’aire d’étude cette espèce sont bien Les échanges biologiques l’urbanisation l’évolution de l’état de Impacts directs favorables à ces reproduction) passerinette, rapprochée (la partie représentés mais en deviennent discontinus entre 2011 à 2020 conservation des Rougegorge familier, permanents par le espèces en tant que ouest étant de la mer) cours de fermeture. La (barrières semi à l’échelle de milieux buissonnants Merle noir… défrichement des milieux sites de nidification et Fauvette perméables). Le projet l’AER. L’AER en dégradation buissonnants et des haies zones de nourrissage. Aire de projet mélanocéphale et la contribue à la formation compte 1299,12 ha (fermeture). L’aire de projet est Fauvette passerinette d’une barrière écologique de ces milieux, soit composée d’environ seront également aux échanges de une disparition de 1,41 hectare de ces impactées. biodiversité. 2,31%. milieux soit 0,11% Destruction d’individus Faible Impacts directs Les espèces observées permanents par les sont de faible intérêt Favoriser la Aire de projet Destruction de 1,68 travaux de défrichement patrimonial, avec de Très faible Moyenne plantation Mésange L’aire de projet est ha d’habitat favorable Artificialisation de et de terrassement faibles effectifs et ayant d'espèces Cortèges des espèces charbonnière et composée de 1,68 aux espèces 110 ha entre 2011 peu d’intérêt Impact atténué par la Au regard de la forte végétales ubiquistes bleue, Merle noir, hectare d’habitat soit ubiquistes en tant que et 2020 soit 1,34% fonctionnel pour la zone forte plasticité de ces plasticité de ces indigènes Moineau cisalpin. 88,07% des surfaces sites de nidification et de l’AER. d’implantation. espèces. espèces. buissonnantes et Destruction d’habitat terrestre de l’aire zones de nourrissage. Les habitats favorables à arbustives. d’étude rapprochée ces espèces sont bien Impacts directs représentés à plus large permanents par les échelle.
SCCV Domaine des Oliviers Projet Immobilier Domaine TERRA E MARE travaux de défrichement Redéploiement aisé en et de terrassement périphérie. Perte de territoire de chasse Impacts directs permanents Les milieux favorables Espèces observées Aire de projet présents sont de faibles Très faible seulement de Très faible Artificialisation de superficies, très peu passage, en faible Espèces à large Faucon crécerelle et L’aire de projet ne 110 ha entre 2011 favorables comme zones Pas d’intérêt ni pour la effectifs et ne / Non nécessaire territoire Milan royal figure qu’un intérêt Impact atténué, espèces à et 2020 soit 1,34% de nidification et peu nidification, ni pour la témoignant pas limité pour ces espèces large territoire. de l’AER. favorables à l’alimentation chasse. d’intérêt à la zone de à l’échelle rapprochée. du fait de leur fermeture projet. et de la présence de milieux nettement plus favorables en périphérie immédiate. Aire d’étude immédiate Modéré Faible Les dérangements liés Disparition progressive Favoriser la Moyenne aux travaux se limitent En dehors des périodes des milieux naturels, plantation 127 essentiellement à l’aire sensibles (nidification, développement et d'espèces Artificialisation de Pour les espèces moins Dérangement des espèces d’étude et ses environs ponte), les renforcement d’une végétales 110 ha entre 2011 sélectives, Tous les cortèges Toutes les espèces Impacts directs immédiats. Les milieux perturbations n’ont que / barrière écologique, indigènes et 2020 soit 1,34% recolonisations temporaires forestiers et peu d’impact sur les fragmentation des buissonnantes et de l’AER. possibles à probables buissonnants sont espèces au vu de leur habitats, isolement des arbustives, pour (Merle noir, largement représentés mobilité et de populations (espèces à maintenir des Rougegorge familier…). sur l’aire d’étude l’abondance de milieux faible dispersion). habitats. rapprochée et offrent favorables à proximité. de nombreuses zones Le projet contribue à faire refuges. évoluer cette tendance. Dégradation et altération des habitats par effet Aire de projet barrière Faible à modéré Modéré Impacts indirects et L’aire de projet se situe Permanents en bordure du corridor L’aire de projet se situe Disparition progressive écologique. en bordure du corridor, des milieux naturels, L’aire de projet appartient Cependant, elle et couvre des surfaces développement et au corridor discontinu de contribue à la relativement restreintes renforcement d’une Artificialisation de milieux ouverts et semi- dynamique d’érosion au regard de la trame barrière écologique, 110 ha entre 2011 Tous les cortèges Toutes les espèces / / Non nécessaire ouverts longeant la côte progressive des milieux des différents milieux fragmentation des et 2020 soit 1,34% du nord au sud, entre la naturels en périphérie qui l’entoure encore de habitats, isolement des de l’AER. mer et la trame forestière de Pietrosella par le toutes parts. Le projet populations (espèces à de l’arrière-pays. La développement de n’est à lui seul pas de faible dispersion). réalisation des travaux est quartiers résidentiels, nature à affecter susceptible d’affecter qui pourrait à terme significativement les Le projet contribue à faire cette continuité rompre les continuités continuités écologiques. évoluer cette tendance. écologique. écologiques. Janvier 2023 | Version 1.2
Dossier de demande de dérogation Synthèse et évaluation globale des impacts du projet sur l’avifaune A l’échelle du projet, l’impact en termes de destruction d’habitat de reproduction est considéré comme : -modéré pour la Fauvette pitchou dont le mâle chanteur a été observé à 2 reprises ; -modéré pour la Tourterelle des bois qui a été observée régulièrement à proximité de l’AEI mais qui dispose d’un habitat favorable plus large que la Fauvette pitchou ; - la faible à modéré pour la Fauvette mélanocéphale Fauvette passerinette et le Chardonneret élégant ; -faible pour le reste des espèces. Des mesures s’avèrent nécessaires pour permettre le maintien de cortèges d’oiseaux au sein des emprises à aménager. 128
SCCV Domaine des Oliviers Projet Immobilier Domaine TERRA E MARE 129 Figure 66 : Cartographie de synthèse des impacts bruts du projet sur l’avifaune Janvier 2023 | Version 1.2
Dossier de demande de dérogation 4. ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET SUR LES REPTILES Rappel sur les enjeux liés aux reptiles en présence Les inventaires menés en 2021 ont mis en évidence trois espèces protégées au niveau national sur l’aire de projet et sa proche périphérie. Deux de ces espèces, le Lézard tyrrhénien Podarcis tiliguerta et le Lézard sicilien Podarcis siculus, présentent des enjeux écologiques et environnementaux considérés comme faibles au regard des effectifs observés, de leur non- spécificité à un seul type d’habitat et de leur intérêt patrimonial. Une seule espèce, la Tortue d’Hermann Testudo hermanni, présente un enjeu majeur. Elle est étudiée par la suite. Déclinaison de l’impact isolé et cumulé sur les populations de reptiles Tableau 67 : Détail des impacts isolés et cumulés du projet sur les reptiles Impacts isolés du projet Impacts cumulés Nécessité Espèces Description de l’impact Portée Résilience de Qualification Quantification Qualification Quantification mesure Destruction d’individus Impacts directs permanents par le défrichement des milieux 130 Les deux espèces ont été observées à Nul à négligeable plusieurs reprises sur l’aire de projet. Nul à négligeable Au total 2 individus de Ce sont des espèces omniprésentes sur Au regard de la mobilité Aire de projet Lézard tyrrhénien et 28 les milieux ouverts et semi-ouverts de Au regard de la mobilité de ces de ces espèces et de leur Les espèces sont très largement individus de Lézard sicilien maquis. espèces et de leur grande grande plasticité, répandues sur le territoire. ont été observés sur l’aire plasticité, l’impact n’est pas l’impact n’est pas de projet en 2021. Les travaux de défrichement et de considéré comme significatif considéré comme terrassement peuvent entrainer la significatif destruction de quelques individus, mais Bonne / ces espèces sont très mobiles. Lézard En revanche, le risque de destruction Destruction de 110 ha Ces espèces se sicilien de pontes est non négligeable. de milieux naturels par retrouvent dans de Destruction d’habitat Faible l’extension urbaine multiples habitats, et il Lézard Impacts directs permanents par le entre 2011 à 2020, soit est possible qu’elles tyrrhénien défrichement et le terrassement des Les deux espèces sont communes, 1,34% de l’AER recolonisent le site milieux buissonnants et forestiers mobiles, et fréquentent des Faible même après la Aire de projet habitats diversifiés bien réalisation du projet. L’aire de projet abrite une mosaïque représentés même en périphérie Au regard de la mobilité Les milieux ouverts et semi-ouverts d’habitats favorable aux deux espèces. du site. et de la plasticité des sont largement représentés à L’ensemble des habitats Les travaux entraineront la dégradation Le projet intégrant des surfaces espèces, l’expansion de l’échelle de l’aire d’étude (22% de de l’emprise du projet, soit et la destruction de la majeure partie végétalisées, il est de plus possible la trame urbaine l’AER), y compris sur les environs 1,41ha, sont fréquentés des milieux en présence. qu’elles recolonisent le site après la discontinue des 10 immédiats du site. L’emprise des par ces espèces. Dégradation et altération de l’habitat fin des travaux. dernières années travaux couvre environ 1,41ha, soit d’espèce n’apparait pas de nature 0,09% des habitats favorables sur Impacts indirects temporaires Aussi, cette consommation à menacer le maintien l’AER. d’habitat ne sera pas de nature à des populations locales. / Les environs immédiats de l’aire de remettre en cause le maintien des projet sont principalement occupés par populations locales. des résidences et des milieux naturels.
SCCV Domaine des Oliviers Projet Immobilier Domaine TERRA E MARE Les risques d’empiètements du chantier (stockage de matériel, déchets, retournements d’engins…) se concentreront probablement sur ces derniers. Faible Dérangement de l’espèce Faible Aire d’étude immédiate Impacts directs temporaires Malgré l’expansion L’émission de bruit et de poussière, Les dérangements liés aux travaux se / urbaine, de nombreuses / Le défrichement et le terrassement de circulation et vibrations, sont de limitent essentiellement à l’aire zones refuges restent la zone d’implantation peut entrainer nature à déranger les espèces d’étude et ses environs immédiats. encore accessibles aux une désertion. durant la réalisation du chantier. espèces. Modéré Bonne Dégradation et altération des habitats L’expansion urbaine des Aire d’étude rapprochée Faible par effet barrière 10 dernières années Disparition d’environ Au regard de la Impacts indirects et permanents s’est en grande partie 56 ha de milieux mobilité et de la L’aire de projet se situe en bordure L’aire de projet se situe en bordure effectuée au détriment ouverts et semi grande plasticité des du corridor écologique. du corridor, et couvre des surfaces Disparition de 1,41 ha de L’aire de projet appartient au corridor de la trame des milieux ouverts par l’extension espèces, l’effet de Cependant, elle contribue à la relativement restreintes au regard milieux naturels discontinu de milieux ouverts et semi- ouverts et semi-ouverts, de l’urbanisation entre barrière écologique dynamique d’érosion progressive des de la trame des milieux ouverts qui contribuant au corridor de / ouverts longeant la côte du nord au dégradant la 2011 à 2020 à l’échelle pourrait n’être que milieux naturels en périphérie de l’entoure encore de toutes parts. milieux ouverts logeant la sud, entre la mer et la trame forestière connectivité le long du de l’AER. L’AER compte faible voire Pietrosella par le développement de Le projet n’est à lui seul pas côte. de l’arrière-pays. corridor en créant des environ 1810 ha de ces négligeable, et il est quartiers résidentiels, qui pourrait à susceptible d’affecter La réalisation des travaux est barrières écologiques milieux, soit une possible qu’elles terme rompre les continuités significativement les continuités susceptible d’affecter cette continuité discontinues. réduction de 3,09%. recolonisent la zone écologiques. écologiques. écologique. même après la Le projet contribue à cette tendance. construction. 131 Janvier 2023 | Version 1.2
Dossier de demande de dérogation Déclinaison de l’impact isolé et cumulé sur la population de Tortue d’Hermann En 2021, un spécimen mâle a été observé lors des inventaires en marge de l’aire de projet. Cette espèce d’intérêt patrimonial fort fréquente préférentiellement les zones de maquis et les milieux buissonnants. L’aire de projet est principalement occupée par des milieux de maquis bas à cistes et des matorrals, procurant une trame d’habitats favorables à l’espèce. Tableau 68 : Détail des impacts isolés et cumulés du projet sur la Tortue d’Hermann Impacts isolés du projet Impacts cumulés Nécessité de Espèces Description de l’impact Portée Résilience Qualification Quantification Qualification Quantification mesure Destruction d’individus Aire d’étude rapprochée à Impacts directs permanents par éloignée Pas d’individu le défrichement des milieux relevé sur A l’échelle rapprochée, le territoire l’emprise des Fort Un individu de Tortue d'Hermann abrite de très grandes travaux mais a été observé en marge de l’aire concentrations de population. possibilité de Même si la Tortue d’Hermann est de projet. S’il est peu probable Néanmoins, l’impact sur cette présence Modéré à fort Evitement du encore relativement abondante sur le que l’espèce circule sur l’aire de micro-population, pour faible qu’il d’individus en fond de Talweg territoire, ses populations sont mises à projet au regard de sa soit comparé à l’effectif global, transit durant Une trentaine d’hectares où une Tortue a mal par l’urbanisation croissante du configuration, il existe toutefois reste de portée territoriale au les travaux d’habitats favorables à l’espèce été observée en littoral et affichent un net déclin. un risque de destruction d’un regard des pressions qui s’exercent (ordre de ont disparu sur l’AER lors de la limite de l’aire de individu erratique est possible depuis des décennies sur ces grandeur de 1 à dernière décennie, soit 3,09% projet durant la phase chantier populations et des pertes répétées 5) des milieux favorables du d’effectif. secteur. De plus, il est probable Mise en œuvre Faible que l’artificialisation de ces d’une clôture Destruction d’habitats Disparition d’environ 132 surfaces se soit accompagnée empêchant 56 ha de milieux Plus de 22% de l’aire d’étude du déclin, de l’enclavement, l’entrée de Impacts directs permanents par ouverts et semi Nulle Aire de projet rapprochée est occupé par des maquis voire de la disparition de Tortues sur l’aire le défrichement et le ouverts par et des milieux ouverts et semi-ouverts, populations locales de l’espèce. de chantier terrassement des milieux l’extension de La faible mobilité de Les milieux de maquis favorables à soit plus de 1800 ha. Cependant, avec Tortue l’urbanisation entre l’espèce limite ses l’espèce sont largement les prospections de terrain, seule la Destruction de Cette dynamique généralisée le Recherche par d’Hermann Les habitats en fond de vallon, à 2011 à 2020 à l’échelle capacités de fuite et de représentés sur l’aire d’étude (22% partie à l’Ouest de l’aire de projet 295 m² long de la baie d’Ajaccio menace écologues et à la marge de l’aire de projet, sont de l’AER. L’AER relocalisation face aux de l’AER). L’emprise favorable à accueille des habitats favorables à cette d’habitats à terme le maintien de la Tortue l’aide d’un chien des milieux favorables à la Tortue compte environ 1810 changements soudains l’espèce sur l’aire de projet couvre espèce, soit 295 m². Si, avec ~295m² d’espèce. d’Hermann sur le territoire. pour confirmer d’Hermann, même si celle-ci n’y a ha de ces milieux, soit de son environnement. 295m², soit une part négligeable l’aire de projet affecte moins de 1% des l’absence été observée qu’une fois. En une réduction de des habitats favorables à l’échelle milieux potentiellement favorables à d’individu sur revanche, le reste de l’aire de 3,09%. de l’Aire d’Etude Rapprochée. l’espèce sur l’AER, en l’absence de l’aire de projet projet ne lui semble pas mesure d’évitement cet impact ne peut une fois celle-ci favorable, (probablement en être considéré comme négligeable clôturée raison de la pente). Négligeable Présence Dérangement de l’espèce obligatoire d’un Aire d’étude immédiate Faible A large échelle, l’espèce est écologue pendant Les dérangements liés aux travaux Impacts directs temporaires davantage impactée par la la phase de se limitent essentiellement à l’aire La circulation de l’espèce est cantonnée fragmentation de son habitat défrichement d’étude et ses environs immédiats La mise en œuvre des travaux est à la marge de l’aire de projet. Un / que par le dérangement. Les déplacements de l’espèce sont susceptible d’entrainer la dérangement pourrait être constaté lors L’espèce n’ayant été observée lents, mais le site est bordé de perturbation d’une éventuelle des travaux si le chantier devait affecter que marginalement, le projet toutes parts par un vaste ensemble population présente en cette partie. n’est pas de nature à accroître d’habitats favorables. périphérie de l’emprise du projet. significativement le cumul d’impact
SCCV Domaine des Oliviers Projet Immobilier Domaine TERRA E MARE Modéré Maintien de L’expansion urbaine des 10 corridors au Faible dernières années s’est en travers des Dégradation et altération des grande partie effectuée au lots par habitats par effet barrière Aire d’étude rapprochée L’aire de projet se situe en bordure d’un détriment de la trame des l’interdiction Impacts indirects et permanents axe de circulation de l’espèce milieux ouverts et semi-ouverts, de mise en L’aire de projet se situe en bordure Nulle assimilable à un corridor. L’absence dégradant la connectivité le œuvre de L’aire de projet appartient au du corridor écologique. d’observation de Tortue sur le reste de long du corridor en créant des murs corridor discontinu de milieux Cependant, elle contribue à la La faible mobilité de l’aire de projet tend à laisser penser que barrières écologiques séparateur ouverts et semi-ouverts longeant dynamique d’érosion progressive / l’espèce limite fortement celle-ci n’est pas favorable à la mobilité discontinues, particulièrement entre les la côte du nord au sud, entre la des milieux naturels en périphérie sa capacité à de l’espèce, probablement en raison de pour les espèces de faible parcelles mer et la trame forestière de de Pietrosella par le outrepasser des la pente du terrain. mobilité telle que la Tortue l’arrière-pays. développement de quartiers barrières écologiques. Partant de constat, l’impact peut être d’Hermann. Travaux pour La réalisation des travaux est résidentiels, qui pourrait à terme considéré comme faible si l’axe de maintenir une susceptible d’affecter cette rompre les continuités écologiques. circulation de la Tortue venait à être Si le projet venait altérer continuité le continuité écologique. altéré. davantage la mobilité de long du talweg l’espèce en fond de vallon, il où une Tortue viendrait renforcer cette a été relevée tendance. Synthèse et évaluation globale des impacts du projet sur les reptiles Pour les deux espèces de lézards observées sur l’aire de projet, les impacts du projet sont liés à la destruction d’habitat et au dérangement lors de la réalisation des travaux. Les deux lézards sont des espèces courantes et non- 133 spécifiques à un seul type de milieu, aussi un impact faible à négligeable sur la destruction/dégradation d’habitat est considéré. L’évaluation de l’atteinte concernant la population de Tortues d’Hermann est jugée négligeable à forte. En l’absence de solution d’évitement, la mise en œuvre des travaux en partie basse de l’aire de projet est susceptible d’affecter la micro-population locale par un risque de destruction d’individus. Une solution d’évitement et la mise en œuvre de barrières en périphérie de l’emprise des travaux sont impératives, accompagnées de mesures de recherche d’individus pour confirmer l’absence d’enjeu sur la majeure partie de l’aire de projet. Janvier 2023 | Version 1.2
Dossier de demande de dérogation 134 Figure 67 : Cartographie de synthèse des impacts bruts du projet sur les reptiles
SCCV Domaine des Oliviers Projet Immobilier Domaine TERRA E MARE 5. ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET SUR L’ENTOMOFAUNE, LES AMPHIBIENS ET LES MAMMIFERES TERRESTRES Approche globale Parmi les 38 espèces d’insectes recensées sur le site, aucune ne présente d’intérêt patrimonial particulier. Toutes sont des espèces très communes en Corse. Les impacts concernent principalement le défrichement, le terrassement et les travaux de construction réalisés sur la majeure partie du site. Ces impacts vont se traduire par d’importants remaniements du sol, du piétinement et du tassement. Cette pression est de nature à entrainer un impact direct par destruction des individus et des habitats d’espèces. Néanmoins, en l’absence de patrimonialité pour ces taxons, ces impacts sont jugés non significatifs. Aucune espèce patrimoniale n’a été recensée parmi les mammifères terrestres ou les amphibiens. Aucun impact significatif n’est attendu, ni en termes de perte d’habitat, ni en termes de dérangement Synthèse 135 Les espèces d’insectes et de mammifères mises en évidence lors des inventaires de 2021 ne présentent qu’un faible intérêt patrimonial et sont dépourvues de statut de protection aux niveaux national et régional. Aucune espèce d’amphibien n’a été observée Aucune mesure ne nécessite d’être prise, au regard de la patrimonialité des espèces, de la fonctionnalité des habitats et des effectifs observés. Janvier 2023 | Version 1.2
Vous pouvez aussi lire