APARTHEID - " Quel avenir pour Jérusalem ? " par Nada Awad - BDS France

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APARTHEID - " Quel avenir pour Jérusalem ? " par Nada Awad - BDS France
APARTHEID – « Quel avenir
pour Jérusalem ? » par Nada
Awad
Près de 50 personnes sont venues le 13 novembre 2018 à la fac
des lettres de Clermont-Ferrand écouter la conférence de Nada
Awad, Palestinienne vivant à Jérusalem, diplômée de Sciences
Po Paris, spécialiste de droit humanitaire. Outre des
militants AFPS et de la Coalition BDS63, de nombreuses
personnes inconnues, souvent jeunes. Ainsi que quatre
Palestinien(ne)s de Jérusalem, Bethléem, Hébron ou Gaza.

La question de Jérusalem est une question centrale de la cause
palestinienne. Après les expulsions des Palestiniens en 1948
(Nakba), l’Etat israélien et le Fond National Juif ont mis en
place de nombreuses lois (1950-1965) pour légaliser la
dépossession. Depuis l’occupation et l’annexion illégale de
l’est de la ville en 1967, les gouvernements israéliens
successifs mettent en place des politiques de transfert forcé
des Palestiniens afin de changer les réalités territoriales et
démographiques, pour obtenir une majorité de population juive
et bloquer le développement des Palestiniens.

Ces gouvernements développent des « zones vertes » et des
zones militaires fermées, pour confisquer des terres à
Jérusalem Est, où seulement 13 % des terres sont
constructibles pour les Palestiniens. Les Palestiniens de
Jérusalem n’ont qu’un titre de séjour « permanent »… révocable
à tout moment sous de nombreux prétextes, dont le manquement
d’allégeance à l’occupation. Les regroupements familiaux sont
très difficiles (43 % refusés). La répression est féroce
(emprisonnements massifs, loi anti boycott, démolitions de
maisons, rétention des corps des morts, …).

Suite à la déclaration de Trump par laquelle l’administration
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américaine reconnaît Jérusalem capitale d’Israël, le
gouvernement israélien accélère l’adoption de lois facilitant
le transfert forcé des Palestiniens de Jérusalem. Le projet du
grand Jérusalem génère sur le terrain des développements
inquiétants pour la population palestinienne. A ce jour,
environ 220.000 colons israéliens sont installés dans
Jérusalem Est.

Transfert silencieux et forcé des Palestiniens : tout est bon
pour « dépalestiniser » la Palestine. Ce sont des crimes de
guerre ou contre l’humanité.

L’intervention claire de Nada a capté l’intérêt de l’auditoire
et un débat très riche s’est poursuivi pendant plus d’une
heure, avec une large participation des jeunes auditeurs.

Parmi les thèmes abordés, celui des moyens de lutte dans un
contexte de disproportion des forces. La résistance populaire
est forte comme en témoigne le nombre massif des
emprisonnements. La mobilisation des cours de justice
internationales par les Palestiniens et leurs alliés, les
mobilisations des sociétés civiles autour de BDS, sont aussi
des éléments importants. Les positions du Labour Party anglais
pour l’embargo militaire sont aussi évoquées.

Certains aspects de la « normalisation » sont questionnés,
comme le vote aux élections municipales de Jérusalem,
massivement boycotté par les Palestiniens qui refusent
l’occupation et l’annexion, et encore plus maintenant avec la
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loi de « l’Etat Nation du peuple juif » qui discrimine
constitutionnellement tous les Palestiniens, y compris à
Jérusalem et en Israël. De même, les manifestations communes
entre femmes israéliennes et palestiniennes, le pink washing,
… ne peuvent pas cacher le fait que les participants n’ont pas
les mêmes droits, et que la question centrale du droit au
retour des réfugiés est souvent rejetée par les ONG
israéliennes. Ce qui n’empêche pas que chacune des populations
doive mener ses propres combats.

Les partis politiques sont interdits à Jérusalem. Les jeunes
soldats sont tout puissants et humilient les Palestiniens, les
colons assassins ont une impunité révoltante.

Nous avons terminé cette belle soirée par le partage d’un
repas oriental avec Nada, une dizaine de militants et un jeune
Palestinien.

APARTHEID    –   Conférence
« Israël, la radicalisation
jusqu’où ? »
Trente-sept personnes ont assisté, le 7 novembre à Clermont-
Ferrand (maison des associations, rue de l’Oradou) à la
conférence de Thomas Vescovi, professeur dans le secondaire et
chercheur indépendant en histoire contemporaine.

En raison d’un retard SNCF, les participants ont consacré la
première heure de la soirée à visionner la magnifique chanson
de   Dominique     Grange     «   Détruisons     le   mur    »
(https://youtu.be/wRDdqDluwNg), à faire des photos de citoyens
boycottant PUMA et l’Eurovision 2019 (pour les réseaux
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sociaux, à la demande du PACBI) puis à discuter de la
situation en Palestine, des actions de parrainages
(correspondance) aux prisonniers et des actions BDS en cours
et futures dans le 63 (produits des colonies, PUMA, AXA,
Eurovision 2019, …).

Dès son arrivée, Thomas a captivé l’auditoire par une
présentation très documentée et très claire sur la vie
politique israélienne, afin de mieux comprendre pourquoi
Israël s’allie à des partis de gouvernement d’extrême droite
et antisémites (USA, Brésil, Hongrie, Pologne, Autriche, Pays-
Bas, Italie, …) ainsi qu’aux évangélistes chrétiens, eux aussi
antisémites.

Le sionisme israélien, qui veut un État pour les juifs, a
évolué après les années 80 vers le post-sionisme et le néo-
sionisme. Le post-sionisme, porté par la gauche sioniste issue
notamment des juifs venus d’Europe (25 % des juifs israéliens)
propose une société tournée vers des relations apaisées avec
le M.O., étant donné la supériorité militaire évidente
d’Israël. Mais c’est surtout le néo-sionisme qui s’est
développé, en cultivant après la chute du bloc soviétique et
surtout après le 11 septembre 2001, la peur du « choc des
civilisations », de l’islam politique, du grand remplacement.
Netanyahou s’est employé à développer une alliance entre la
droite nationaliste, les juifs ultra-orthodoxes, et les juifs
orientaux humiliés par la gauche sioniste. Ce mouvement veut
continuer à conquérir des territoires vidés des Palestiniens,
assimilés à des terroristes. Un proto-fascisme se développe et
arrive au gouvernement, unifiant les droites nationaliste et
religieuse, dont les jeunes attaquent physiquement les
Palestiniens en toute impunité, les détournant ainsi de la
lutte politique contre la colonisation et l’apartheid, et pour
leurs droits nationaux.
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La gauche israélienne, sioniste ou pas, ne parvient pas à
développer une contre-culture capable de concurrencer les
partis nationalistes et religieux. Depuis 2011, ces derniers
ont fait voter un vaste ensemble de lois liberticides, dont la
loi sur l’État-nation du peuple juif, de juillet 2018, qui
légalise l’apartheid en Israël. Toutes ces mesures visent à
favoriser l’immigration juive tout         en poussant les
Palestiniens à partir. De nombreux         juifs israéliens
antisionistes, marginalisés par cette évolution et menacés par
la fin du jeu démocratique qui les protégeait autrefois, ont
aussi quitté le pays.

Cet exposé a été suivi par une riche discussion.

Le cas des immigrants russes, juifs ou non, et représentés par
le fasciste non-religieux Lieberman, est évoqué, dans sa
surenchère avec les nationalistes religieux autour de Bennett,
dont certains veulent raser Gaza, et d’autres l’occuper à
nouveau. Des tentatives de séparer Gaza de la Palestine
existent par ailleurs depuis longtemps et sont réactivées
depuis la période Trump, où Israël, allié à l’Egypte et à
l’Arabie Saoudite, fait des appels du pied au Hamas.

Le mouvement des femmes israéliennes et palestiniennes pour la
paix, avec notamment des mères de jeunes décédés, est
intéressant mais n’a pas de débouché ni politique ni
électoral. Le journal Haaretz n’est que peu lu en Israël, mais
la société israélienne ne pourra pas dire qu’elle ne
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connaissait pas ce qu’il dénonce. De nombreux jeunes juifs
américains ne veulent pas qu’Israël et l’AIPAC parlent en leur
nom, et BDS se développe sur les campus américains où un débat
intense existe avec les propagandistes enrôlés par l’AIPAC.

La situation est d’autant plus inquiétante que la communauté
internationale continue de refuser de contraindre les
dirigeants israéliens à respecter les droits humains, le droit
international et les nombreuses résolutions de l’ONU. Quelles
perspectives pour le peuple palestinien dans cette
droitisation de la société israélienne ? Quel avenir pour
Jérusalem, censée être la capitale des deux États israélien et
palestinien ? Comment les enjeux géopolitiques du Moyen-Orient
pèseront-ils sur la région ?

Le mouvement BDS met l’accent sur la lutte pour les droits
humains sur le territoire de la Palestine historique. Le
gouvernement israélien considère que BDS est une menace
sérieuse pour lui et son image et il a pris des mesures pour
lutter contre les militants BDS. La lutte du BDS culturel
répond aux tentatives israéliennes de développer une image
acceptable autour du tourisme, du pink washing à Tel-Aviv,
d’une start up nation civilisée, ayant des valeurs humaines et
culturelles (importance de la campagne contre l’Eurovision
2019 à Tel-Aviv). La fascisation d’Israël, le documentaire
publié par Orient XXI sur les méthodes du lobby israélien aux
USA, et le projet de loi israélien pour exiger l’allégeance
des artistes à l’État      nation du peuple juif facilitent
l’argumentation et le développement du mouvement BDS.
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Journée Mondiale Un Monde
Sans Mur à Clermont-Ferrand

#MondeSansMurs
#WorldWithoutWalls

Nous avons organisé une deuxième action le 13 novembre, suite
à celle réussie le 7 novembre

Pour répondre au mouvement palestinien « Stop the Wall » de
faire du 9 novembre une « Journée Mondiale Un Monde Sans
Mur », une dizaine de militants AFPS et de la Coalition BDS 63
ont déployé le 13 novembre, durant près de deux heures, des
drapeaux et deux banderoles : Contre le Mur, et Pour BDS,
devant l’entrée principale du Centre commercial Jaude à
Clermont-Ferrand. Ils ont distribué, sur le pourtour de la
place de Jaude et à l’arrêt du tramway environ 800 tracts,
contre le mur, pour BDS et annonçant la conférence sur
Jérusalem, ce même soir à la fac de lettres. Les passants,
souvent des jeunes, nous ont pour la plupart réservé un très
bon accueil et des remerciements. Certain-e-s ont accepté avec
enthousiasme de se faire prendre en photo avec les pancartes
#BoycottEurovision2019, et #BoycottPuma (ce qui porte nos deux
albums photos à 25 et 28 participants, respectivement). Une
promesse d’adhésion.
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Aubière (63) : Salah Hamouri
citoyen d’honneur
Vendredi 5 octobre, 130 personnes environ se sont retrouvées à
la mairie d’Aubière pour la cérémonie faisant Salah Hamouri
citoyen d’honneur de la ville, 8 ans jour pour jour après la
ville de Beaumont, à la différence notoire qu’en ce 5 octobre
2018 Salah Hamouri est libre.

Salah est en direct par       Skype    et   accueilli   par   des
applaudissements nourris.

Plusieurs élus du 63 sont présents :

François Saint-André, conseiller municipal et ancien maire de
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Beaumont

Boris Bouchet, conseiller régional AURA

Catherine Fromage, conseillère régionale AURA

Nadia Forte, adjointe du maire de Blanzat

Magali Gallais, conseillère municipale de Clermont-Ferrand

Pierre Miquel, conseiller municipal de Clermont-Ferrand

Nicole Prieux, conseillère municipale de Clermont-Ferrand

Delphine Lucard, conseillère municipale de Blanzat

et 13 conseillers municipaux d’Aubière.

Après la présentation de la soirée par monsieur le maire,
Christian Sinsard, qui dit sa fierté d’organiser cette
manifestation dans cette ville de plus de 10.000 habitants,
André Chassaigne, député communiste du Puy de Dôme, rappelle
l’investissement pour la Palestine des parlementaires de son
groupe à l’Assemblée Nationale. Il salue l’engagement, la
pugnacité et l’énergie de Jean-Claude Lefort dans sa
détermination pour la cause palestinienne et plus
particulièrement pour ce qui concerne les prisonniers. Enfin,
Il affirme son soutien à l’Afps 63 dont il connait le travail
sur le terrain.
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Jean-Claude Lefort, député honoraire, coordinateur du comité
de soutien à Salah Hamouri et président d’honneur de l’Afps,
retrace quant à lui, ce que furent ces 13 derniers mois pour
tenter d’obtenir la libération de Salah et dénonce l’attitude
honteuse de la France à l’encontre d’un de ses ressortissants,
alors que même l’ONU a dénoncé cette incarcération arbitraire.
Mais il rappelle qu’au-delà du cas particulier de Salah
Hamouri ce sont tous les prisonniers palestiniens qui sont
concernés. Il insiste par ailleurs sur la question cruciale de
ce conflit et les injustices des siècles passés qui ont
laissées des brûlures non refermées.

L’Afps 63 revient elle aussi sur la centralité du conflit
Israélo-palestinien, qui est pour l’heure marginalisé, mais
dont la résolution est une des clés de la paix dans la région
et de la stabilité au-delà. Pour cela elle met l’accent sur la
nécessité de rejoindre la campagne BDS, campagne non violente
qui est certainement un des leviers les plus efficaces pour
mettre fin à la politique israélienne de négation d’un peuple
et de ses droits.    Elle rappelle aussi la situation des
prisonniers politiques palestiniens, notamment les cas des
enfants et des détenus « administratifs », et des figures
comme Marwan Barghouti et Khalida Jarrar. Ainsi que la
situation de Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné en France
depuis 34 ans bien qu’il soit libérable depuis 19 ans !

La cérémonie se termine par l’intervention de Salah ou (
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=10209773080404061&
id=1843006945 ) qui remercie la municipalité, les personnes
présentes et tous ceux et celles qui partout en France et
ailleurs se mobilisent pour apporter soutien et réconfort à
l’ensemble des détenus palestiniens. Il dit combien la
campagne de lettres aux prisonniers est essentielle : « chaque
lettre reçue est comme un soleil qui illumine la cellule et
aide à résister à la volonté des dirigeants israéliens de nous
enlever toute humanité ». Une ovation debout de tous les
participants fait suite à son intervention.
La    soirée     s’est
                                  poursuivie     par   la
                                  projection du film de
                                  Franck          Salomé
                                  « Palestine, la case
                                  prison » qui au travers
                                  de nombreux témoignages
                                  décortique et dénonce
                                  le système carcéral
israélien à l’encontre des Palestiniens.

Questions et interventions s’en sont suivies auxquelles Jean-
Claude Lefort a répondu longuement. Il est revenu sur la
question des prisonniers qui pour lui constitue l’angle mort
médiatique de la situation en Palestine, d’où la nécessité
d’élargir au niveau européen l’information et la campagne des
lettres aux prisonniers.

L’importance du mouvement BDS est rappelée, et notamment la
campagne qui se met en place pour le boycott de l’Eurovision
2019 en Israël. A une question sur le boycott sportif, il
rappelle que le boycott de l’Afrique du sud a commencé par le
boycott sportif et annonce qu’une campagne nationale va être
lancée.

A propos des médias locaux, force est de constater leur
absence à la soirée, attitude qui n’est pas différente de
celles des médias nationaux qui à l’exception de quelques
journaux n’ont jamais évoqué le cas de Salah durant sa
détention.

A aussi été évoqué le cas des franco-israéliens servant dans
les rangs de l’armée israélienne qui pose la question de
l’attitude de la France vis-à-vis d’un conflit dans lequel
elle n’est pas officiellement engagée.

Un buffet offert par la municipalité, et autour duquel les
discussions se sont poursuivies, a clos cette soirée ou la
joie ne pouvait être complète aussi longtemps que la Palestine
ne sera pas libre.

La Palestine et BDS présentes
dans   la  vie   associative
clermontoise
Samedi 22 septembre l’AFPS 63 était présente, comme chaque
année, au forum des associations de la ville de Clermont-
Ferrand avec un stand axé sur les prisonniers, au travers du
cas de Salah Hamouri qui va être fait citoyen d’honneur par la
mairie d’Aubière le 5 octobre, et sur BDS en mettant en avant
l’absolue nécessité de cette campagne. Un public nombreux
était présent, autour d’environ 200 stands d’associations très
diverses.
Des échanges intéressants avec le public ont eu lieu, les
différents panneaux   ont retenu l’attention. Avec les personnes
qui connaissent BDS    nous avons insisté sur les avancées de la
campagne notamment    sur l’aspect culturel qui ternit l’image
d’Israël. Pour ceux   qui ne connaissent pas nous avons présenté
BDS comme étant une   des actions centrales de notre groupe.
24 signatures de la pétition demandant la suspension des
accords UE-Israël ont été recueillies, mais il faut dire que
des personnes avaient déjà signé lors d’actions précédentes.
Nous avons eu des promesses d’adhésion, des contacts laissés
afin de figurer sur nos listes de diffusion (que nous avons
invités à consulter notre page FB), des demandes de
renseignements pour de futurs voyages en Palestine. Beaucoup
de nos militants sont passés sur le stand dont un venant
d’Ussel.

Lors de sa visite aux exposants en fin de journée, le maire a
affirmé sur notre stand son souci d’impartialité dans le
conflit israélo-palestinien.
Sur le vif : Oui à un état pour chacun ! Oui Israël a le
droit d’exister mais non à sa politique d’annexion et
d’apartheid ! Attention à la radicalité des soutiens de la
Palestine !

Bref, les torts sont partagés….

Nous avons rappelé au maire l’arrachage par les colons de ceps
de vignes de la coopérative Al Sanabel (soutenue par la mairie
de Clermont). Une occasion pour lui de réaffirmer le soutien
de la Municipalité à la coopérative.

Dimanche 30 septembre, l’AFPS 63 a par ailleurs tenu un stand
lors des Portes Ouvertes de la Maison des Associations de
l’Oradou, pour présenter les activités des associations
hébergées dans cette maison de quartier. Des mets palestiniens
ont agrémenté le buffet convivial.

La Palestine et BDS dans la
marée populaire à Clermont-Fd
A l’appel de 33 organisations (*) dont l’AFPS 63, la marée
populaire prévue pour le samedi 26 mai a commencé à monter de
12 à 14h, avec un pique-nique place du 1er mai, agrémenté de
musique militante et de chants révolutionnaires.

Dans le défilé parti vers 14h30, une dizaine de militants AFPS
et BDSF 63 portant une banderole     « Halte aux massacres à
Gaza » et une banderole BDS et 6 drapeaux AFPS, ont formé le
noyau d’un cortège Gaza-BDS, accompagné d’une demi douzaine de
sympathisant-e-s et d’autres citoyen-ne-s, et par les nombreux
photographes amateurs couvrant les banderoles. Les mots
d’ordre « Israël assassin, Macron complice » et « Boycott
Israël, État criminel » ont été scandés dans les rues
passantes. En tête de manif, une camarade UNEF a aussi brandi
un grand drapeau palestinien durant tout le trajet.

Lors de l’arrivée des 3.000 manifestants environ, place de
Jaude vers 16h, nous avons rejoint le forum des luttes, monté
un grand stand avec table de presse et vente de produits, près
du podium des prises de parole et des chanteurs. De nombreux
manifestants mais aussi des passants de cette place très
animée le samedi se sont pressés pour signer la pétition
contre l’accord UE-Israël, et très vite nous avons épuisé la
quasi-totalité de notre stock de bouteilles d’huile d’olive,
T-shirts BDSF, keffiehs (environ 300 euros de ventes), carte
postales pour Salah Hamouri, stickers pour carte Vitale… juste
avant l’orage vers 17 h ! De belles discussions et des prises
de contacts, et des retrouvailles avec des manifestants du 19
mai pour Gaza, ont aussi enrichi cette après midi dans la
marée montante.

(*) Signataires de l’appel à Clermont-Ferrand : Attac, Ligue
des Droits de l’Homme, RESF, AFPS 63, Collectif Justice et
Vérité pour Wissam, Mncp-Chom’actif, Festival du Cinéma Social
et Engagé, Les Amis du Temps des Cerises, Les Amis de l’Huma
63, DAL, Planning Familial, OLF 63, FCPE, Confédération
Paysanne 63, CGT, FSU, SOLIDAIRES, Syndicat des Avocats de
France, UNEF, UNL, PCF, Parti de Gauche, Ensemble, France
Insoumise, Génération, MRC, NPA, EELV, Atelier de gauche
canton de Beaumont, MJCF-UEC, Génération Jeunes Bougnats,
Mediacoop, Fakir

Cooperative   Al   Sanabel,
voyage en Palestine, BDS
Rencontre avec Raed, président de la coopérative Al Sanabel,
et des voyageurs rentrant de Cisjordanie

A l’invitation de l’AFPS-BDSF 63, une bonne centaine de
personnes, dont de nombreux jeunes, sont venues le 12 janvier
2018 (maison des associations, rue de l’Oradou à Clermont-
Ferrand), rencontrer Raed, président de la coopérative de jus
de raisin Al Sanabel (Halhul, près de Hébron en Cisjordanie).
Certaines d’entre elles avaient pu rencontrer Raed fin 2015 à
Clermont, puis suivre un échange chaleureux avec lui par
Skype, en janvier 2017 lors d’un repas palestinien.

Cette rencontre s’est faite en présence de 6 voyageurs : deux
viticulteurs de la Confédération Paysanne 63, un élu
départemental 63 « gauche citoyenne » et 3 membres de l’afps
63 dont 2 syndicalistes (CGT et Solidaires), qui ont visité la
coopérative Al Sanabel, la Cisjordanie et Jérusalem du 23
novembre au 2 décembre. Un journaliste du quotidien La
Montagne a interviewé Raed et l’AFPS 63.

Après la projection de la vidéo sur la coopérative Al
Sanabel : « Les raisins de la résistance » , Raed a répondu
aux questions de la salle sur le développement de la
coopérative, sur la situation en Palestine et sur l’importance
du mouvement BDS.

La coopérative, soutenue par plusieurs groupes AFPS, par des
collectivités locales et territoriales, est déjà équipée d’un
matériel performant pour la fabrique de jus de raisin longue
conservation même s’il reste encore à faire pour finaliser le
projet. Elle contribue ainsi à la résistance économique de
centaines de familles permettant une autonomie des producteurs
face aux blocages de l’occupant. Cultiver, c’est rester sur sa
terre, c’est résister à la colonisation israélienne.
L’objectif est de fournir plus de services aux 3.000 familles
qui cultivent la vigne dans cette région, ainsi qu’aux
coopératives de femmes qui viennent presser leur raisin et
fabriquer de la confiture (Debs).

Bien que le raisin ne fasse pas partie des produits agricoles
palestiniens interdits en Israël par le protocole de Paris, ce
raisin est boycotté par les Israéliens, qui par ailleurs
écoulent à bas prix la fraction la moins bonne de leurs
raisins (ou la plus traitée chimiquement) sur le marché
palestinien.

A noter le boycott de différents produits palestiniens en
Israël, dont certains sont revendus sous l’étiquette « made in
Israël » (chaussures d’Hébron, notamment). Par ailleurs,
l’emploi d’ouvriers palestiniens en Israël (où les salaires
sont supérieurs) entraine une pénurie de main-d’œuvre en
Palestine qui constitue un des freins au développement de
l’économie palestinienne.

Suite à des questions, Raed a rappelé l’apartheid sur l’eau
palestinienne (un colon consomme 8 fois plus d’eau qu’un
Palestinien), et l’impossibilité de se rendre en Palestine
sans passer par une frontière israélienne.

BDS peut-il nuire aux travailleurs palestiniens ? La réalité
c’est que la pauvreté oblige des Palestiniens à aller
travailler en Israël ou dans les colonies (y compris sur leurs
propres terres qu’on leur a volées). BDS dont le but est
justement d’arriver à la libération de la Palestine
contribuera par là même à mettre fin à cet état de fait
inacceptable. La liste noire publiée par Israël des
organisations du BDS (dont l’AFPS et BDS France) montre
l’importance de BDS.
Pourquoi les médias dominants en France sont plus favorables à
Israël qu’aux Palestiniens ? Un participant rappelle le poids
des lobbys sionistes (sachant que tous les sionistes ne sont
pas juifs, et tous les juifs ne sont pas sionistes) qui se
traduit par de l’autocensure et de la censure des journalistes
dans ces médias. Raed rappelle aussi que la population
française est mieux informée qu’avant, du fait de l’action des
organisations du mouvement de solidarité, comme l’AFPS, et du
poids politique important en France des citoyens d’origine
arabe.

La seconde partie de la soirée a vu la projection d’un montage
vidéo/photo des voyageurs du 63, suivie de leurs témoignages.
Ils ont insisté sur les reculs apparents liés à la
« normalisation », au développement de la société consumériste
à crédit, de l’individualisme et de la corruption de certains
dirigeants, notamment dans certains quartiers des grandes
villes contrastant avec la pauvreté des zones rurales et des
camps de réfugiés. Il y a toutefois une constellation de
poches de résistance à travers le pays, notamment en zones
rurales ou par le mouvement syndical indépendant dans les
villes. Il s’agit d’un conflit politique colonial, pas d’un
conflit entre les peuples.

Contrairement aux idées reçues en France, ils n’ont pas eu le
sentiment de danger au contact des Palestiniens, mais
seulement en croisant les militaires israéliens surarmés (dont
des jeunes femmes souvent agressives). La résilience des
Palestiniens est admirable compte-tenu de ce qu’ils subissent
de la part des colons, de l’armée, de l’enfermement par le mur
d’apartheid, du délire sécuritaire (observé aussi par les
voyageurs à l’aéroport de Tel-Aviv). Le cas de Wadi Fukin
entouré par les colonies les a marqués comme exemple
d’épuration ethnique et d’enfermement. On note que sur 13
millions, il ne reste que 6 millions de Palestiniens en
Palestine.

A propos des différents types de colonies et de colons, Raed
rappelle que toutes les colonies sont illégales et qu’il ne
peut y avoir de « gentils » colons.

La visite de la coopérative Al Sanabel leur a montré le bon
niveau technique de son activité, et peut leur servir
d’exemple d’organisation collective solidaire au retour en
France, où l’on doit ne pas avoir trop de confiance en ceux
qui ont trop de pouvoir.

Les camarades syndicalistes ont demandé systématiquement à
leurs interlocuteurs palestiniens, notamment syndicaux, leur
opinion sur BDS. Ils sont revenus renforcés dans leur
conviction de développer dans les syndicats en France un
soutien plus actif au boycott des produits israéliens, et s’y
emploieront.

Suite à une question, on a annoncé notre prochaine action
(dimanche 4 février à 10h au marché des Salins) pour soutenir
les prisonniers politiques palestiniens (dont Ahed Tamimi et
Salah Hamouri) en appelant au boycott des sociétés
multinationales (G4S, HP ou ses dérivées) qui soutiennent le
système sécuritaire et carcéral israélien.

Un pot convivial a été partagé en fin de soirée et les
échanges se sont poursuivis jusqu’assez tard dans la nuit ! Le
samedi matin, Raed, les voyageurs et quelques militants ont
visité les fermes des viticulteurs du voyage, poursuivant les
échanges et apports mutuels.

L’AFPS 63 remercie la municipalité de Clermont-Ferrand
(2016-17), et le Conseil Départemental 63 (2017), pour
l’attribution de subventions significatives pour Al Sanabel.
France-Israël 2018: Action
BDS à l’Institut Français à
Paris le jeudi 26 octobre
2017
(English below)

Ce jeudi 26 octobre 2017, des militant.e.s de la Campagne BDS
France sont intervenu.e.s devant le siège de l’Institut
français à Paris pour dénoncer la scandaleuse opération de
propagande « France-Israël 2018 », visant à valoriser les
relations entre la France et le régime israélien d’apartheid.

VIDEO de l’action:

PHOTOS de l’action:

         https://photos.app.goo.gl/nx9F6hCptSoASUZr1

Les organisateurs de « France-Israël 2018 » sont réunis cette
semaine à l’Institut Français pour planifier les événements
qui se dérouleront l‘année prochaine.

Sur les pancartes tenues par les militant.e.s, était écrit:

Année France-Israël 2018 : Année de l’apartheid !

Ou encore : Année France-Israël 2018, ou comment divertir
l’apartheid israélien ?

En 2018, nous commémorerons le triste anniversaire des 70 ans
de la Nakba, c’est l’année choisie par l’ancien gouvernement
« socialiste » pour encourager les politiques, y compris
culturelles, de dépossession du peuple palestinien.
Nous ne nous laissons pas abuser par les appels au dialogue
quand elles concernent un État qui se sert de la culture à des
fins politiques pour redorer son image internationale. La
culture ne pourra jamais blanchir l’État israélien de ses
crimes, ses persécutions et ses discriminations, que ce soit
contre les populations de Gaza ou de Cisjordanie, contre les
Palestiniens vivant en Israël, ou contre les réfugiés
palestiniens.

Nous ne nous habituerons pas aux relations « de haut niveau »*
entre la France et Israël visant à normaliser ce que l’ONU a
récemment qualifié de « plus longue occupation de l’histoire
récente ».**

C’est pourquoi nous appelons à boycotter les initiatives
promues par la Saison France-Israël, qu’elles soient
artistiques, culturelles, qu’elles concernent la recherche,
l’enseignement supérieur, l’éducation, le sport, le tourisme,
l’économie ou la gastronomie, et nous nous mobiliserons contre
les événements qui seront organisés dans le cadre de l’année
France-Israël 2018.

   « France-Israël 2018 », la culture ne doit pas divertir
                   l’apartheid israélien !

    Boycottons la normalisation des relations avec l’État
                          d’Israël

               Respect du droit international

           Solidarité avec le peuple palestinien !

*:
http://www.institutfrancais.com/fr/saisons/france-israel-2018

**:
http://unctad.org/meetings/fr/SessionalDocuments/tdb64d4_fr.pd
f

La Campagne BDS France-Paris
www.bdsfrance.org

ENGLISH:

Paris, 26 October 2017

On Thursday 26 October 2017 activists from the BDS France
Campaign demonstrated in front of the headquarters of the
French Institute in Paris to denounce the disgraceful
propaganda exercise “France-Israel 2018” which aims to enhance
the relations between France and the Israeli apartheid regime.

The organisers of next year’s operation met at the French
Institute in order to plan the events which will be held in
the framework of the “France-Israel” year.

Placards held by the activists read:

2018 France-Israel Year: No to the instrumentalisation of
culture!

or: 2018 France-Israel Year – or how to entertain Israeli
apartheid?

In 2018 we will commemorate the sad anniversary of 70 years of
the Naqba. This is the same year chosen by the former
“socialist” government to encourage the policy of
dispossession of the Palestinian people.

We will not be fooled by calls for dialogue when those concern
a State which uses culture for political ends in order to
improve its international image. Culture can never whitewash
the Israeli State’s crimes, the persecution and discrimination
it carries out, whether it be against the population of Gaza
or the West Bank, against the Palestinians living in Israel or
against the Palestinian refugees.

We cannot accept “high level”* relations between France and
Israel which aim to normalise what the United Nations this
year described as “the longest occupation in recent history”
**

Therefore we call for the boycott of any initiatives promoted
by the France-Israel Season, whether they concern art,
culture, gastronomy, research, education, higher education,
sport, tourism or the economy. We shall take action against
the events organised in the framework of the 2018 France-
Israel Year.

“France-Israel” Season: Culture must not entertain Israeli
apartheid!

Boycott the normalisation of relations with the State of
Israel

Respect for international law

Solidarity with the Palestinian people!

*: http://www.institutfrancais.com/fr/saisons/france-israel-20
18

** http://unctad.org/meetings/en/SessionalDocuments/tdb64d4_en
.pdf

BDS France Campaign – Paris

www.bdsfrance.org
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