APPEL A PROPOSITIONS "Amélioration du dépistage, du traitement et de la prévention de la tuberculose" Référence : AP-5PC-2018-03-RO - Initiative 5%
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APPEL A PROPOSITIONS «Amélioration du dépistage, du traitement et de la prévention de la tuberculose» Référence : AP-5PC–2018–03-RO CET APPEL FERMERA LE 26/10/2018 A 12:00 (UTC+1) 1. INTRODUCTION L’Initiative 5% est la deuxième modalité de contribution de la France au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (FM). La mise en œuvre opérationnelle de cette IInitiative a été confiée à Expertise France (Agence française d’expertise technique internationale) sous la tutelle du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE). Celle-ci vise à répondre aux demandes émanant des pays, notamment francophones, et bénéficiaires de subventions du FM en expertise technique de haut niveau pour les appuyer et renforcer leurs capacités en matière de conception, mise en œuvre, suivi-évaluation et mesure de l’impact des subventions allouées par le FM. Mise en œuvre en complémentarité des programmes du FM, l’Initiative 5% a pour objectif de renforcer leur efficience et leur impact sanitaire grâce à deux modalités d’intervention : envoi d’expertise technique à la demande des pays, financement de projets de long terme qui visent à renforcer l’impact des actions du Fonds mondial. En 2018, l’Initiative 5% lance un Appel à projets visant à financer des projets spécifiques de recherche opérationnelle en soutien aux programmes du Fonds Mondial, qui se déclinera chaque année à partir de 2018. 2. CONTEXTE1 Après la Conférence interministérielle mondiale « Mettre fin à la Tuberculose dans le cadre des Objectifs du Développement Durable – une réponse multisectorielle » 2 qui s’est déroulée avec succès à Moscou en novembre 2017, l’Assemblée Générale des Nations Unies tiendra le 26 Septembre 2018 la 1ère Réunion de haut-niveau visant à accélérer les efforts pour mettre fin à la tuberculose. Lors de cette réunion, intitulée «Tous Unis contre la Tuberculose : une réponse mondiale urgente pour une urgence mondiale», il est attendu que les Chefs d’Etat et de Gouvernement s’engagent dans une déclaration ambitieuse qui renforcera les actions et les investissements pour mettre fin à la tuberculose sur le plan mondial.3 L'OMS estime que 10,4 millions de personnes ont développé la tuberculose dans le monde en 2016. Parmi celles-ci, 1,0 million de cas (10 %) concernaient des personnes vivant avec le VIH et 1 million des enfants. Le total mondial pour 2016 comprenait également 490 000 cas de tuberculose multi-résistante et 100 000 cas de tuberculose résistante à la rifampicine. La même année, la tuberculose a causé 1,8 million de décès, frappant notamment 390 000 personnes séropositives pour le VIH et près de 250 000 patients atteints de 1 Pour plus d’informations sur les éléments de contexte liés à la stratégie du Fonds mondial 2017-2022, prière de vous référer à https://www.theglobalfund.org/fr/strategy/ et Annexe 8. 2 http://www.who.int/conferences/tb-global-ministerial-conference/en/ 3 http://www.who.int/news-room/events/un-general-assembly-high-level-meeting-on-ending-tb 1
tuberculose multi-résistante ou de tuberculose résistante à la rifampicine, et 253 000 enfants. Ces chiffres font de la tuberculose la maladie infectieuse la plus mortelle dans le monde, à l'origine d'un nombre de décès plus important que le VIH/sida ou le paludisme, et l'une des dix premières causes de mortalité en 2015. Malgré des progrès indiscutables dans les programmes de lutte, avec un déclin de l’incidence et de la mortalité ayant permis d’atteindre les Objectifs du Millénaire en 2015, les efforts menés mondialement pour lutter contre la maladie restent insuffisants pour atteindre les cibles de la stratégie “Mettre Fin à la Tuberculose” adoptée par l’Assemblée Mondiale de la Santé en 2014, visant à atteindre en 2030 une réduction de la mortalité de 90%, une réduction de l’incidence de la maladie de 80%, et un taux zéro de familles affectées par la tuberculose faisant face à des dépenses catastrophiques. Mettre fin à l'épidémie de tuberculose est l'une des cibles des Objectifs de Développement Durable qui nécessite la réalisation d'un ensemble d'interventions biomédicales, socio-économiques, de santé publique et communautaire, qui s'étendent souvent au-delà du secteur de la santé, ainsi que des progrès décisifs dans le domaine de la recherche et de l'innovation pour accélérer la baisse des taux mondiaux d'incidence de la tuberculose. De sérieuses difficultés demeurent dans la lutte contre l'épidémie, parmi lesquelles le nombre de cas ‘omis’ (non dépistés ou non notifiés/rapportés aux systèmes nationaux ou supranationaux de surveillance), estimés à plus de 4 millions en 2016, la crise de la tuberculose multi-résistante, l'insuffisance de la riposte à la co- épidémie de tuberculose et d'infection à VIH, les coûts catastrophiques pour les patients tuberculeux, la lenteur à adopter les nouveaux outils, et les importantes lacunes concernant la prestation de services et la mise à l’échelle des innovations technologiques apparues au cours des dix dernières années, ainsi que le faible nombre d’acteurs communautaires. En terme de recherche opérationnelle, la priorité est d’aider les pays à mettre en place des stratégies innovantes pour améliorer l’accès et la fourniture des services de diagnostic, de traitement et de prévention de la TB, et de favoriser la mise à l’échelle et l’utilisation de nouveaux outils, en lien avec la politique mondiale de couverture de santé universelle. Dans ce contexte, afin de contribuer au mieux au renforcement des activités menées par le Fonds Mondial dans le cadre des maladies liées à la pauvreté, et suivant les objectifs de la Stratégie de la France en Santé Mondiale : 2017-2021,4 : le présent Appel à Projets de l’Initiative I5% financera des projets de recherche opérationnelle visant à améliorer l’efficacité de la lutte contre la tuberculose, dans les domaines du dépistage, du traitement et de la prévention. Comme dans le reste de ses activités, le présent appel à propositions lancé par l’Initiative 5% se veut complémentaire des investissements effectués par le Fonds mondial et financera des projets portant sur des thématiques prioritaires dans le cadre de la lutte contre la tuberculose. Le montant total cumulé de l’appel à propositions AP-5PC-2018-03-RO est d’environ 4 millions d’euros. 4 https://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/fiche_reperes_sante_mondiale_cle89ea7b.pdf 2
3. OBJET DU PRESENT APPEL A PROPOSITIONS Le présent appel à propositions est lancé dans le but de sélectionner des projets de recherche opérationnelle visant à renforcer la lutte contre la tuberculose dans le cadre des subventions du Fonds mondial dans les domaines suivants : Amélioration du dépistage et du traitement de la tuberculose (toutes formes) au sein de la population générale et des groupes à risque, en incluant l’utilisation optimale d’outils, nouveaux ou déjà existants, pour le diagnostic et la mise en place d’un traitement suivi; Optimisation de la mise en place et de l’utilisation des régimes de courte durée de la tuberculose multi-résistante; Définition des meilleures stratégies pour le dépistage de l’infection tuberculeuse latente au niveau des familles des patients tuberculeux et des groupes à risque (enfants, personnes vivant avec le VIH) en les liant à une prophylaxie complète et efficace. Dans le contexte général des services de santé, développement de stratégies innovantes visant à améliorer l‘intégration du dépistage précoce, de la prise en charge et de la prévention de la tuberculose au sein des programmes de lutte contre le VIH/SIDA et des programmes de santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent. A noter que le choix de cette thématique en 2018 ne présage pas de l’avenir et que le comité de pilotage encourage des projets de recherche opérationnelle destinés à identifier et tester des stratégies innovantes visant à améliorer la qualité des services intégrés pour le dépistage précoce, la prise en charge et la prévention du VIH/SIDA ET de de la tuberculose dans les soins de la mère et de l’enfant. DEFINITIONS POUR LE PRESENT APPEL : Définition de la recherche opérationnelle: Selon le guide élaboré par l’OMS, TDR et le Fonds Mondial, «toute recherche produisant de la connaissance utilisable de façon pratique (preuves, résultats, informations, etc.) susceptible d’améliorer la mise en œuvre des programmes (en termes d’efficacité, d’efficience, de qualité, d’accès, de mise en œuvre à large échelle, de pérennisation) indépendamment du type de recherche (conception, méthodologie, approche) entre dans le cadre de la recherche opérationnelle ».5 De manière générale, la recherche opérationnelle (RO) est menée avec pour objectifs : 1) d’améliorer la qualité et la performance des programmes en utilisant des méthodes scientifiquement valides; 2) d’évaluer la faisabilité, l’efficience et l’impact de nouvelles stratégies ou interventions dans la population; et 3) de produire, collecter et analyser les données nécessaires au développement de recommandations de santé publique sur l’utilisation de telle ou telle intervention. Dans tous les cas, la capacité de mener des projets de RO devra prendre en compte le contexte plus large de pays qui peuvent manquer de ressources ainsi que de structures techniques capables de mener une stratégie concertée de recherche, ou d’élaborer des demandes d’appui en RO dans le cadre de la subvention 5 Cadre de travail pour la recherche opérationnelle et appliquée dans les programmes de santé et de lutte contre les maladies. http://www.who.int/hiv/pub/operational/or_framework_fr.pdf 3
du Fonds mondial (incluant les mécanismes de consultation et de coordination de la communauté scientifique sur l’identification des priorités de recherche). TYPES DE PROJETS ELIGIBLES : Différents types de projets pourront être déposés : 1. Amélioration du dépistage et du traitement de la tuberculose (toutes formes) au sein de la population générale et des groupes à risque, en incluant l’utilisation optimale de nouveaux outils pour le diagnostic et la mise en place d’un traitement suivi; Dans ce cadre, il est proposé de soutenir des projets de recherche opérationnelle visant à tester des stratégies innovantes, décentralisées, pratiques et appropriées à une mise à l’échelle, coûts-efficaces, pour dépister et identifier les patients souffrant de tuberculose toutes formes (y compris chez les enfants et PVVIH), à tous les niveaux du système de santé, et les mettre sous traitement approprié. Une priorité sera accordée aux projets intégrant et optimisant le lien entre diagnostic et traitement. Les projets d’amélioration du dépistage et du traitement de la tuberculose pourront viser, par exemple : Identification et validation des meilleurs algorithmes intégrant tests existants et tests innovants pour améliorer le diagnostic des diverses formes de tuberculose en fonction des tests disponibles aux différents niveaux du système de santé (microscopie, culture des crachats, test Xpert MTB/RIF, tests moléculaires rapides, radiographie, y compris le diagnostic assisté par ordinateur). Développement de stratégies facilitant l’accès aux tests diagnostiques pour toute personne présentant des signes ou symptômes de tuberculose ou à risque de développer la tuberculose (enfants, PVVIH, contacts de patients tuberculeux, prisonniers, migrants), en tenant compte des contextes nationaux, et en encourageant la participation communautaire et l’engagement du secteur privé et associatif. Investigation de l’efficacité de différentes formes d'interventions visant à améliorer l'observance du traitement, en particulier les interventions de soutien au patient et de supervision du traitement les plus efficaces et les mieux adaptées aux populations dans les pays à faible ou moyen revenus, y compris les nouvelles méthodes de "santé digitale". 2. Optimisation de la mise en place et de l’utilisation des régimes de courte durée de la tuberculose multi- résistante: Depuis 2016, l’OMS recommande pour les patients atteints de tuberculose multi-résistante ou de tuberculose résistante à la rifampicine la possibilité d’utiliser un schéma thérapeutique de 9 à 12 mois (le schéma thérapeutique «court») à condition qu'ils ne présentent pas une résistance à d’autres agents antituberculeux de deuxième intention (fluoroquinolones et/ou agents injectables) ou qu'ils ne répondent pas à d'autres critères d'exclusion. Dans ces cas, un schéma thérapeutique long (individualisé) d’au moins 20 mois, comportant au moins cinq agents antituberculeux efficaces pendant la phase intensive et quatre agents antituberculeux pendant la phase d'entretien est recommandé. Au moins 35 pays ont introduit des schémas thérapeutiques courts pour le traitement de la tuberculose multi-résistante. Sur le plan de la recherche opérationnelle, il est important d’améliorer les stratégies d’intégration et de mise à l’échelle de la gestion programmatique de la TB multi-résistante en incluant ces traitements courts. Les projets pourront viser, par exemple : Développement de stratégies permettant la mise en place et le suivi des régimes de courte durée de la tuberculose multi-résistante et leur intégration au sein des programmes de prise en charge de la 4
TB multi-résistante au côté d’autres régimes de traitement, en incluant l’utilisation des nouveaux tests de pharmacorésistance; Etude du rapport coût/efficacité et de l’impact de ces régimes sur l’expansion du traitement de la TB multi-résistante, le nombre de patients traités et la qualité de vie des patients traités ; Evaluation de l’efficience et de la sécurité du traitement de courte durée de la tuberculose multi- résistante dans les groupes de patients particuliers – par exemple les enfants, les PVVIH et les patients avec TB extrapulmonaire – et dans des endroits ou la résistance de fond aux médicaments autres que les fluoroquinolones et les agents injectables (par exemple le pyrazinamide, l’éthionamide ou la résistance de haut niveau à l’isoniazide) est élevée. Investigation de possibilités de modification du traitement de courte durée de la TB multi-résistante pour en améliorer l’efficacité et la sécurité, par exemple en remplaçant les médicaments injectables par d’autres médicaments moins toxiques et plus efficaces. 3. Définition des meilleures stratégies pour le dépistage de l’infection tuberculeuse latente au niveau des familles des patients tuberculeux et des groupes à risque (enfants, personnes vivant avec le VIH) en les liant à une prophylaxie complète et efficace. Assurer l’accès universel à la prévention de la maladie pour les personnes vulnérables, ou celles exposées à l’infection ou à la maladie, est un élément essentiel des stratégies proposées sur le plan mondial pour mettre fin au VIH/Sida et à la tuberculose. En plus des personnes classiquement désignées à risque et devant recevoir un chimioprophylaxie de la tuberculose6, les nouvelles directives de l’OMS (2018) recommandent d’élargir le dépistage et le traitement de l’infection tuberculeuse latente (ITL) à toutes les personnes de plus de 5 ans en contact domestique avec une personne atteinte de tuberculose pulmonaire, chez qui on n’a pas mis en évidence de tuberculose évolutive, ainsi que les contacts des patients atteints d’une tuberculose multirésistante dans certaines conditions.7 Le traitement classique est 6 mois de monothérapie à l'isoniazide. Les nouvelles directives de l’OMS recommandent aussi la combinaison rifapentine + isoniazide hebdomadaire pendant 3 mois en tant que traitement préventif pour les adultes et les enfants dans les pays où l'incidence de la tuberculose est élevée. Sur le plan programmatique, il est important de prendre en charge les manifestations indésirables, d'apporter un appui aux fins d'une meilleure observance du traitement, et de mettre en place des systèmes de suivi et d'évaluation qui reposent sur des indicateurs standardisés. Les outils pour soutenir le suivi et l'évaluation sont encouragés (l'OMS a mis au point une application de téléphonie mobile pour appuyer la gestion programmatique de l'ITL). Les projets pourront viser, par exemple : Définition des meilleurs algorithmes pour exclure («rule-out») le diagnostic de TB active avant de donner un traitement préventif. La performance et la faisabilité des algorithmes proposés dans les directives de l’OMS doivent être évaluées, en particulier chez l’enfant et la femme enceinte ; Amélioration de la performance des tests de diagnostic de l’ITL dans les populations à risque, en particulier la meilleure façon d’utiliser les outils disponibles – par exemple une utilisation combinée ou séquentielle du test tuberculinique et des tests de détection de la production d’interféron gamma (IGRA); 6 Les personnes vivant avec le VIH et les enfants de moins de cinq ans qui sont des contacts domestiques ou des contacts proches de personnes tuberculeuses et dont il est déterminé, après un examen clinique approprié, qu'elles ne sont pas atteintes de tuberculose évolutive mais présentent une infection tuberculeuse latente (ITL) 7 Latent tuberculosis infection: updated and consolidated guidelines for programmatic management. Geneva: World Health Organization; 2018 (WHO/CDS/TB/2018.4) (http://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/260233/9789241550239-eng.pdf;jsessionid=9A5133F378D 172D22981BCC52A9E7EB1?sequence=1) 5
Déterminer les meilleures stratégies centrées sur le patient et sa famille pour identifier les personnes qui ont été exposées à la tuberculose et devant recevoir la chimiothérapie préventive de manière à favoriser la mise en place et l’adhésion aux traitements et leur suivi complet. Production de données fiables sur l’efficience d’interventions pour améliorer l’observance du traitement qui soient spécifiques et adaptées au contexte épidémiologique et programmatique, en incluant les groupes à risque, et en tenant compte de l’infrastructure du système de santé. Définition des meilleurs modèles de fourniture des services pour s’assurer que les personnes devant recevoir une chimioprophylaxie sont prises en charge correctement et complètement à l’intérieur des ménages (contacts) et dans la communauté (PVVIH), à l’aide d’interventions ciblées appropriées (incluant surveillance et évaluation) dans des conditions de programme. 4. Dans le contexte général des services de santé, développement de stratégies innovantes visant à améliorer l‘intégration du dépistage précoce, de la prise en charge et de la prévention de la tuberculose au sein des programmes de lutte contre le VIH/SIDA et des programmes de santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent. La prestation intégrée des services a le potentiel d'améliorer la disponibilité, la qualité et l'efficacité du système de santé et peut être un facteur essentiel d'amélioration de la santé des populations touchées par le VIH et la tuberculose. Les femmes enceintes, les nouveau-nés et les enfants de moins de 5 ans représentent un groupe à risque pour ces maladies. La fourniture effective de services intégrés aux populations à risque peut être difficile ainsi que complexe à évaluer afin d'établir des normes et d'utiliser des données exploitables pour améliorer la qualité et les résultats des services intégrés. À ce jour, l'appui à la prestation de services intégrés est limité, et peut-être même plus limitée encore est la relation entre l'intégration et la qualité de ces services. Des orientations stratégiques novatrices sont nécessaires pour améliorer la qualité des programmes de lutte et des services de santé intégrés centrés sur la mère et l’enfant dans le cadre de la lutte contre le VIH et la tuberculose. Les projets pourront viser, par exemple, à : Déterminer et évaluer les meilleures stratégies centrées sur la famille pour identifier les enfants qui ont été exposés à la tuberculose, diagnostiquer les cas avérés, et offrir un traitement prophylactique aux enfants non malades qui sont au contact de sujets tuberculeux ou qui sont positifs pour le VIH, en incluant les acteurs de la lutte contre le VIH et les programmes de Santé de la mère et de l’enfant, notamment les acteurs communautaires. Identifier les besoins et les difficultés propres aux adolescents ; tester, évaluer et déployer des modalités optimales de lutte contre la tuberculose et la coinfection tuberculose/VIH chez l’adolescent, ainsi que les stratégies permettant de répondre à la spécificité de leurs besoins et des déterminants sociaux et culturels de ce groupe vulnérable. Nous attirons des soumissionnaires sur les points suivants: Pour toutes ces activités, l’utilisation des nouvelles technologies et innovations sera particulièrement appréciée. Les projets pourront avoir recours à tous les outils permettant une bonne gestion des programmes pour dépister et traiter les personnes atteintes de tuberculose et la prévenir chez les porteurs d’une infection tuberculeuse latente. Ceci inclut également les diverses modalités de santé digitale et d’informatisation des dossiers des patients et les outils permettant aux personnels de santé de prendre des décisions informées. Les inégalités de genre devront être analysées et prises en compte dans l’intervention, et les activités devront être sensibles au genre. La complémentarité des projets avec les programmes du Fonds mondial dans les pays bénéficiaires est un aspect obligatoire. 6
Le partenariat avec des structures de recherche du Sud, les acteurs gouvernementaux, les organisations de la société civile et les communautés dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des projets de RO est un aspect obligatoire. Enfin, les projets combinant des approches diverses et multidisciplinaires sont fortement encouragés 4. CRITERES D’ADMISSIBILITE Les projets ne respectant pas la totalité des critères d’admissibilité seront jugés non admissibles et seront rejetés. Expertise France vérifiera que chaque projet soumis répond à l’ensemble des critères d’admissibilité suivants : 4.1 Durée La durée des projets ne devra pas dépasser 36 mois. 4.2 Montant demandé et couverture géographique Le montant total de la subvention accordée par l’Initiative 5% couvrira 50 % à 100 % du budget total du projet et ne pourra dépasser 1 000 000 euros. L’inclusion d’un cofinancement8 dans le budget du projet est obligatoire pour les structures dont le budget annuel est supérieur à 5 million d’euros9. L’inclusion d’un cofinancement sera jugée de façon favorable pour les autres structures. Les projets seront mis en œuvre dans un ou plusieurs pays. Toutefois, les projets ne pourront excéder 5 pays de mise en œuvre, sauf s’ils sont adossés à un réseau ou une organisation sous régionale préexistante. La logique régionale devra être clairement justifiée et fera l’objet d’une attention particulière de la part des évaluateurs si le projet est éligible. 4.3 Statut et partenariats Pour pouvoir prétendre à une subvention, le soumissionnaire doit : Etre une personne morale ayant son siège dans un pays éligible ou en France (c’est-à-dire avoir des statuts déposés dans un pays éligible ou en France) et Etre mis en œuvre en partenariat (plusieurs structures impliquées) et Inclure au moins un partenaire de chaque pays bénéficiaire et Ne pas avoir de dispositions statutaires qui n’autoriseraient pas Expertise France ou tout auditeur externe désigné par Expertise France à effectuer des contrôles et vérifications sur place et à avoir un droit d’accès approprié aux sites et aux locaux où le projet sera réalisé y compris leurs systèmes informatiques, ainsi qu’à tous les documents et données informatisées concernant la gestion technique et financière du projet. 8 Sur fonds propres ou externe (autre bailleur de fonds) 9 Le budget annuel sera établi sur la base du dernier exercice validé (2016 ou 2017). C’est le budget annuel réalisé figurant dans le bilan financier du soumissionnaire qui sera pris en compte. 7
Les organisations locales des pays éligibles (voir liste au paragraphe 4.4) peuvent soumettre un projet en tant que soumissionnaires principaux. Les Organisations Internationales10 pourront participer comme fournisseurs d’expertise, mais ne pourront ni être chef de file du projet ni recevoir de fonds. Cette disposition ne s’applique pas aux Organisations régionales. Pour cet appel à propositions, chaque organisation ne peut postuler qu’une seule fois en tant que soumissionnaire principal (chef de file). Une organisation peut néanmoins participer à plusieurs projets en tant que partenaire. La mise en œuvre d’un projet en partenariat implique que les partenaires du soumissionnaire principal soient impliqués dans la conception du projet et responsabilisés dans la mise en œuvre d’activités et que ce rôle soit accompagné d’une délégation budgétaire. 4.4 Pays 11 Les pays éligibles au présent appel sont les suivants : Afghanistan Madagascar Albanie Mali Arménie Maroc Bénin Mauritanie Bulgarie Moldavie Birmanie Monténégro Burkina Faso Mozambique Burundi Niger Cambodge République Centrafricaine Cameroun République du Congo Cap Vert République Démocratique du Congo Comores République Dominicaine Costa-Rica République de Maurice Côte d’Ivoire Roumanie Djibouti Rwanda Dominique São Tomé et Príncipe Egypte Sainte Lucie Ethiopie Sénégal Gabon Territoires palestiniens Gambie Serbie Géorgie Tchad Ghana Thaïlande Guinée-Bissau Togo Guinée Tunisie Guinée Equatoriale Ukraine Haïti Vanuatu Kosovo Vietnam 10 Le terme d’Organisation Internationale désigne ici une personne morale de droit public fondée par un traité international entre États ou entre organisations internationales (agences des Nations Unies, etc.) 11 Pays membres ou observateurs de l’Organisation Internationale de la Francophonie et éligibles aux subventions du Fonds mondial, pays prioritaires de l’aide publique au développement 8
Laos Liban Liberia 4.5 Capacités de gestion L’organisme soumissionnaire principal doit s’assurer qu’il dispose des capacités de gestion suffisantes pour gérer le budget demandé. Cette capacité de gestion sera établie sur la base, notamment, de la présentation par l’organisation, de son dernier exercice validé, du dernier rapport d’audit validé, de son budget prévisionnel 2018, et de la description de l’équipe actuellement en charge de la gestion administrative et financière de l’organisation. La moyenne du coût annuel du projet ne devra pas excéder 70 % du budget annuel 12 de l’organisme soumissionnaire principal. Par exemple, pour une organisation dont le budget annuel est égal à 400,000 euros, le montant total du projet ne devra pas excéder 280,000 euros en moyenne par an, soit un total de 840,000 Euros si la durée est de 36 mois. 4.6 Complétude Les dossiers soumis devront comprendre l’intégralité des documents et informations demandées dans la section 8. Tout dossier incomplet sera rejeté d’emblée. Les documents manquants ne seront pas réclamés à posteriori auprès des soumissionnaires. Seuls les projets respectant l’ensemble de ces critères d’admissibilité seront jugés admissibles et passeront à l’étape suivante. 5. ELIGIBILITE DES COUTS Sont éligibles notamment les coûts directs suivants du soumissionnaire principal et de ses partenaires. Les coûts sont financés selon les frais réels encourus par les partenaires du projet (aucun forfait ne sera admis dans le budget) : o Les coûts du personnel affecté au projet, correspondant aux salaires réels (bruts) augmentés des charges patronales et des autres coûts entrant dans la rémunération. Ils ne doivent pas excéder les salaires et coûts normalement supportés par le Bénéficiaire ou le cas échéant ses partenaires, à moins d’une justification a priori indiquant que les excédents sont indispensables à la réalisation du projet. o Les frais de voyage et de séjour du personnel et d’autres personnes participant au projet, pour autant que la solution retenue soit financièrement saine et économiquement avantageuse. Pour les per diem : le montant du perdiem par nuitée devra être au maximum égal au taux fixé par le Ministère français de l'Économie et des Finances, à l’exception des perdiem pour les personnels et participants nationaux qui sont fixés en accord avec Expertise France. Les taux en vigueur fixés par le Ministère français de l'Économie et des Finances, sont accessibles sur internet au lien suivant : http://www.economie.gouv.fr/dgfip/mission_taux_chancellerie/frais 12 Le budget annuel sera établi sur la base du dernier exercice validé (2016 ou 2017) soumis en annexe 6. C’est le budget annuel réalisé figurant dans le bilan financier du soumissionnaire qui sera pris en compte. 9
o Pour les transports : les transports devront être réalisés en classe économique, hors autorisation spécifique préalable d'Expertise France donnée par écrit. o Les coûts d’achat ou de location d’équipements et de fournitures (neufs ou d’occasion) spécifiquement pour les besoins du Projet, pour autant que ces coûts correspondent à ceux du marché et respectent les procédures de mise en concurrence. o Les coûts de prestation de services, pour autant qu’ils correspondent à ceux du marché, qu’ils soient justifiés par rapport aux besoins du Projet. o Les coûts de biens consommables. o Les coûts découlant directement d’exigences pour la bonne réalisation du projet (par exemple diffusion d’informations, traductions, reproductions, assurances...), y compris les frais de services financiers (notamment le coût des transferts et des garanties financières) prévus dans le budget. o Un budget pour une revue scientifique externe à mi-parcours (uniquement pour les projets de plus de 500 000 euros et 24 mois). L’évaluation finale sera à la charge d’Expertise France/Initiative 5%. o Le budget peut prévoir une ligne pour imprévus de 5% maximum et peut prévoir une ligne de frais de gestion allant jusqu’à 7%. o Uniquement les intrants médicaux nécessaires aux activités de recherche opérationnelle. Ne sont pas éligibles : o Les salaires de fonctionnaires ; o Les salaires de personnes déjà financés par d’autres programmes, notamment ceux du Fonds mondial ; o Les frais de fonctionnement du CCM ; o Les dépenses de construction de bâtiments, hors coûts raisonnables pour des travaux de réfection ou de mise aux normes nécessaires à la mise en œuvre d’activités spécifiques ; o Les achats de véhicules, hors coûts raisonnables pour des véhicules indispensables à la mise en œuvre d’activités essentielles au bon fonctionnement du projet ; o Les frais de structure (autres que les frais de gestion 7% maximum tel qu’indiqué dans la section précédente). Les projets qui consisteraient principalement en financement des frais de fonctionnement des structures soumissionnaires seront considérés inéligibles ne seront pas étudiés. Tous les organismes soumissionnaires devront prendre connaissance de l’onglet « 3.1 Notice budgétaire » de l’annexe 3. 6. CRITERES D’EVALUATION Seuls les projets admissibles seront évalués. Les éléments suivants seront déterminants dans le choix des projets sélectionnés pour financement (ces éléments seront détaillés aux soumissionnaires présélectionnés à l’issue de la phase 1 et sont ici fournis à titre indicatif) : Les objectifs du projet sont conformes à l’objet de l’appel à projets ; Les projets devront impérativement joindre à leur offre une lettre de soutien du CCM. Une lettre d’approbation par le comité d’éthique devra être présentée avant la signature de l’accord (en cas d’approbation de l’offre). La formulation du projet devra respecter un protocole tel qu’indiqué en annexe 6. 10
Les projets s’inscrivent dans une logique de renforcement et de complémentarité avec les subventions du Fonds mondial. Ils devront s’appuyer sur une analyse claire et argumentée du contexte et des besoins pour les subventions du Fonds mondial concernées. Tous les projets devront démontrer une forte association et implication des partenaires et des bénéficiaires du projet basés dans le(s) pays bénéficiaire(s). Chaque organisme soumissionnaire devra assurer et démontrer une participation active des populations cibles à la définition des besoins, la programmation et la mise en œuvre du projet. Tous les projets de renforcement de capacités devront démontrer qu’ils répondent aux besoins du bénéficiaire. Par ailleurs, l’authenticité et l’inscription dans la durée des partenariats feront l’objet d’une attention particulière. Tous les projets devront intégrer, décrire et budgétiser une démarche de capitalisation et devront s’assurer que cette démarche est systématisée dès le début et tout au long du projet. Tous les projets devront démontrer dans quelle mesure ils auront un impact sur la gestion du problème identifié et sur la politique de santé publique dans le ou les pays concernés. Les projets intégrant une approche sensible au genre seront jugés de façon favorable. Ceci comprend notamment, la prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des hommes, la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes, la transformation des rôles par sexe attribués par la société qui augmentent les vulnérabilités aux pandémies et l’accès aux soins. L’inclusion d’expertise technique dans le but de renforcer les capacités organisationnelles et/ou techniques de l’organisme soumissionnaire principal et/ou des organisations partenaires sera jugée de façon favorable, dès lors que les besoins identifiés seront décrits et justifiés dans la proposition de projet. Pour l’identification des besoins en renforcement, les porteurs de projet sont encouragés à s’appuyer sur des méthodologies existantes. Tous les projets devront intégrer une analyse de l’impact potentiel du projet sur l’environnement. L’intégration d’approches environnementales et de solutions soutenables dans les opérations telles que la gestion des approvisionnements et des stocks, la gestion des fournitures et la gestion des déchets sera jugée de façon favorable. Pour les projets supérieurs à 500 000 euros et à 24 mois, une revue scientifique externe à mi-parcours devra être budgétisée. 7. SELECTION DES PROJETS Le calendrier de cet AO est présenté ci-dessous : 6 août : publication de l’appel à projets 26 octobre : date limite de réception des propositions 17 décembre : sélection et validation des projets 31 décembre : confirmation des levées de conditions des projets et envoi des notifications définitives aux porteurs 11
Le Comité de Sélection13 est composé de membres représentants les organismes suivants : Ministères de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) Ministère des Solidarités et de la Santé (MASS) Agence Française de Développement (AFD) Alliance pour les Sciences de la Vie et de la Santé (Aviesan) Croix-Rouge française Représentants de la Commission Santé de Coordination Sud (société civile française) Le Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme est également invité à participer au Comité de Sélection en tant que membre observateur. La convention de subvention pour chaque projet sélectionné par le Comité de Sélection de l’Initiative 5% devra être signée et la mise en œuvre du projet devra démarrer dans les 12 mois à compter de la date de notification de sélection. Le financement des projets ne satisfaisant pas ces conditions sera désengagé. 8. DOSSIERS DE PROPOSITION : DOCUMENTS A FOURNIR Les modèles mentionnés ci-dessous sont disponibles en français et en anglais sur le site de l’Initiative 5% : http://www.initiative5pour100.fr/partenariats-et-expertise/les-appels-a-projets/. Les dossiers de propositions devront être rédigés en français ou en anglais et devront inclure les documents ci-dessous : 1. Le formulaire de réponse (annexe 1) 2. Le budget simplifié (annexe 3) 3. La copie des statuts de l’organisme soumissionnaire principal 4. Le dernier exercice validé 2016 ou 2017 5. Le budget prévisionnel de l’organisme soumissionnaire principal pour l’année 2018 6. Le dernier rapport d’activités annuel 7. Le dernier rapport d’audit validé 8. Les lettres d’engagement de chacune des organisations partenaires intervenant dans la mise en œuvre du projet 9. MODALITES DE SOUMISSION DES DOSSIERS DE PROPOSITION Les dossiers complets de proposition devront être envoyés à Expertise France avant le 26/10/2018 à 12h00 (heure de Paris - UTC+1) (date et heure de réception faisant foi). Les organismes soumissionnaires devront envoyer leur dossier complet avant le 26 octobre 2018 à l’email suivant : i7pc.ap2018@gmail.com. Les documents envoyés devront impérativement suivre la nomenclature suivante : Le formulaire de réponse_ initiales de l’organisme soumissionnaire 13 La composition de ce comité peut être sujette à modification. 12
Budget_numéro appel_ initiales de l’organisme soumissionnaire Statuts_numéro appel_ initiales de l’organisme soumissionnaire Exercice (insérer 2016 ou 2017) _numéro appel_ initiales de l’organisme soumissionnaire Budget 2018_numéro appel_ initiales de l’organisme soumissionnaire Rapport activités (insérer année)_numéro appel_initiales de l’organisme soumissionnaire Rapport audit (insérer année)_numéro appel_initiales de l’organisme soumissionnaire Lettre partenaire (insérer nom du partenaire)_numéro appel_initiales de l’organisme soumissionnaire (Si plusieurs documents, numéroter 9a. 9b. 9c. etc) 10. FOIRE AUX QUESTIONS L’ensemble des questions relatives à cet appel à projets doivent être envoyées à l’adresse : i7pc.ap2018@gmail.com, par email uniquement, au plus tard le 15 octobre 2018 à 12h00 (UTC+1). Les réponses aux questions reçues dans les délais impartis seront mises en ligne sur le site de l’Initiative 5% http://www.initiative5pour100.fr/partenariats-et-expertise/les-appels-a-projets/ au fur et à mesure. Il relèvera de la responsabilité des organismes de se tenir informés des réponses dès lors qu’elles seront publiées sur le site de l’Initiative 5%. 13
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