SRDCSchéma régional de développement commercial
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SRDC Schéma régional de Développement Commercial Photo : Sylvain Antoine Approuvé par le Gouvernement wallon le 27 novembre 2014
Conception et mise en page : SPW / SG / DIP - Jean-G. Dermine Photos : SPW / SG - DGO6 - Sylvain Antoine / Jean-Louis Carpentier
SRDC Ta b l e d e s m at i è r e s INTRODUCTION ............................................................................................................................................................... 3 PARTIE I : DIAGNOSTIC.......................................................................................................................... 7 I.1 ANALYSE FINE DE LA SITUATION DU COMMERCE EN WALLONIE............................................................................................................................................7 I.1.1 Analyse juridique.........................................................................................................................................................................................................................7 I.1.2 Fiches signalétiques....................................................................................................................................................................................................................8 I.1.3 Présentation générale des 4 types de nodules...........................................................................................................................................................................10 I.1.4 Scenarii d’évolution....................................................................................................................................................................................................................22 I.1.5 Régulation du commerce............................................................................................................................................................................................................24 I.1.6 Conclusions de l’analyse fine de la situation du commerce en Wallonie....................................................................................................................................26 1 I.2 POTENTIELS DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR DU COMMERCE DE DÉTAIL .....................................................................................................................28 I.2.1 Introduction.................................................................................................................................................................................................................................28 I.2.2 Identification des types d’équipements commerciaux................................................................................................................................................................30 I.2.3 Approche par bassins de consommation...................................................................................................................................................................................32 I.2.4 Cartographie des principales agglomérations............................................................................................................................................................................38 PARTIE II : RECOMMANDATIONS............................................................................................................. 85 II.1 RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES PAR TYPE DE NODULES...................................................................................................................................................86 II.2 RECOMMANDATIONS DÉTAILLÉES PAR AGGLOMÉRATION.....................................................................................................................................................88 PARTIE III : MISE EN ŒUVRE ET ACTUALISATION...................................................................................... 91 III.1 PRÉSENTATION DES OUTILS......................................................................................................................................................................................................91 III.2 MISE EN ŒUVRE ET ACTUALISATION.......................................................................................................................................................................................92
i SRDC INTROD U CTION La DPR 2009-2014 stipule que : « Le Gouvernement garantira une Le présent schéma de développement commercial répond à offre diversifiée dans les noyaux commerçants en dotant la Région ces objectifs. La modification du cadre juridique fera l’objet d’un Schéma Régional de Développement Commercial (SRDC) ». d’une proposition dans le cadre de la régionalisation de la compétence. Ainsi, le Gouvernement : Au sein du point 6 intitulé « Promouvoir un territoire compétitif » mettra en place, sans préjudice des outils « planologiques (p.27) de la DPR 2014-2019, le Gouvernement wallon souligne » existants, un dispositif d’analyse reposant sur une l’importance de « mettre en œuvre le Schéma régional de 3 cartographie actualisée des commerces existants et développement commercial afin de planifier au mieux l’activité permettant de réaliser des simulations multicritères (densité commerciale sur le territoire ». de population, accessibilité en transports en commun et en vélo, mixité des fonctions, niveau d’équipement, contraintes, Le chapitre « XVII. Développement territorial » (p.70), la DPR impact économique, etc.), de manière à outiller les communes précise ceci : « Spécifiquement, en matière de développement au mieux pour l’examen des projets, à objectiver la prise de économique, le Gouvernement veillera à assurer les conditions décision en matière d’implantations commerciales et disposer territoriales indispensables à l’accueil des entreprises, au ainsi d’un outil précieux d’analyse du commerce en Région développement de celles-ci et au redéploiement économique wallonne ; en améliorant l’offre wallonne de terrains attractifs pour les secteurs industriels et technologiques. Pour ce faire, il assumera une politique cohérente par « bassin de vie » dans conviendra notamment de : l’octroi des permis « socioéconomiques » et autres instruments juridiques afin d’éviter une prolifération anarchique des • Réserver en priorité les zones d’activité économique à commerces suite à la concurrence entre ou dans les communes. des activités qui ne peuvent pas être localisées ailleurs Il veillera à cet égard à maintenir cet objectif et les balises qui et encourager le retour des entreprises, commerces en découlent lorsque la directive « services » sera transcrite et et services qui s’y prêtent au sein des villes et des se donnera le cadre juridique nécessaire pour ce faire. » villages . »
Schéma Régional de Développement Commercial Au sein du même chapitre traitant de la politique de la ville, le Gouvernement wallon « proposera des outils spécifiques au redéploiement de la dimension commerciale dans les cœurs urbains, ainsi que des projets d’aménagement de zones vertes en ville.» Deux approches complémentaires ont été menées pour élaborer le diagnostic du schéma régional de développement commercial : •D eloitte et CMS DeBacker ont mené une analyse fine de la situation du commerce en Wallonie ; 4 •L e SEGEFA a complété cette étude par la mise en évidence des potentiels de développement commercial au sein des principales agglomérations wallonnes et des bassins de consommation. La synthèse de ces études constitue la première partie diagnostic du SRDC. La seconde partie porte sur des recommandations par type de nodule commercial et par agglomération. La troisième partie identifie les modalités de mise en œuvre et d’actualisation du SRDC.
p SRDC PARTIE I : DIAGNO S TIC I.1 A na l y s e fi ne d e l a si t u a t i o n d u c o mme r c e en Wallonie I.1.1 Analyse juridique • Nécessité : une restriction ne sera admis- sorte qu’il s’agit de critères flexibles. sible que si elle est justifiée par une raison La Directive prohibe expressément « l’appli- impérieuse d’intérêt général. Il y a lieu d’ex- cation au cas par cas d’un test économique clure de cette notion jurisprudentielle, des » qui consiste à « subordonner l’octroi de Toute régulation de l’implantation com- considérations purement économiques. En l’autorisation à la preuve de l’existence d’un merciale spécifiquement applicable aux revanche, des objectifs de protection de besoin économique ou d’une demande du opérateurs économiques constituerait une l’environnement, de protection de l’envi- marché, à évaluer les effets économiques restriction à la liberté d’établissement, qui ronnement urbain ou de protection des potentiels ou actuels de l’activité ou à éva- devra être encadrée pour être conforme au consommateurs ont été qualifiés de raison luer l’adéquation de l’activité avec les objec- traité et, partant, à la Directive « Services ». impérieuse générale par la Cour de Justice tifs de programmation économique fixés et peuvent donc servir de fondement à une par l’autorité compétente; cette interdiction La possibilité par contre existe toujours de restriction à la liberté d’établissement. ne concerne pas les exigences en matière mettre en place un mécanisme spécifique • Proportionnalité : il doit pouvoir être dé- de programmation qui ne poursuivent pas 7 de régulation. Il devra s’attacher à préser- montré que l’objectif ne peut pas être at- des objectifs de nature économique mais ver une raison impérieuse d’intérêt général teint par d’autres mesures moins contrai- relèvent de raisons impérieuses d’intérêt et devra être opportun et proportionné pour gnantes. général ». Cette interdiction laisse ouverte atteindre l’objectif poursuivi. Il conviendra Ainsi, dans un arrêt de la Cour de Justice la possibilité de prévoir un test non justifié d‘être attentif à ces trois critères lors du (L’affaire C-400/08 et la règlementation par des considérations strictement écono- choix du mécanisme de régulation. catalane), les critères relatifs à l’intégra- miques mais fondé sur des objectifs urbanis- tion dans l’environnement urbain, l’effet sur tiques ou de protection de l’environnement. Le mécanisme de gestion des autorisations l’utilisation des routes et des transports en qui sera mis en place en Région wallonne commun et la variété de choix disponible A l’heure actuelle, le permis d’urbanisme, devra répondre à la triple condition sui- pour les consommateurs ont été considé- le permis d’environnement (ou le permis vante : rés comme légitimes et adaptés à la réali- unique) et le permis socio-économique sation des objectifs recherchés. La Cour a contribuent à la régulation des implantations • Non-discrimination : une restriction ne de plus admis qu’il est difficile pour ce type commerciales. Un nouveau mécanisme sera sera pas admissible si elle prévoit un trai- de critères de spécifier à l’avance des seuils envisagé dans le cadre de la régionalisation tement différencié pour les prestataires na- ou des plafonds précis sans introduire un de la loi. tionaux de ceux provenant d’autres Etats- degré de rigidité susceptible de restreindre membres. davantage la liberté d’établissement, de
Schéma Régional de Développement Commercial I.1.2 Fiches signalétiques Des fiches signalétiques sont disponibles dans une base de don- Fiches signalétiques des communes nées annexe, par pôle commercial et par commune. Les communes ont été réparties dans 4 segments qui permettent Fiches signalétiques des pôles commerciaux de comparer les villes/communes présentant des profils similaires. Pour chacune d’entre elles, une fiche signalétique, sur le même 85 pôles commerciaux ont été identifiés et rassemblées dans une modèle que celle mise en place pour les pôles commerciaux, a été base de données qui permet d’avoir une vue informative et com- réalisée. plète du pôle en question. Pour chaque pôle, une fiche fournit les informations suivantes : Ci-dessous, la répartition des 262 communes en 4 segments. 8 ➤ Caractéristiques de la localisation du pôle commercial Segmentation analytique ➤ Description de la zone de chalandise du pôle commercial ➤ Nombre de communes Type Population Superficie Sup com/ Nombre ➤ Nombre de bassins de vie irradiés commerciale hab communes ➤ Superficie de la zone de chalandise Segment 1 915.527 1.951.650 2,1 9 ➤ Population de la zone de chalandise Segment 2 851.616 1.034.500 1,2 107 ➤ Densité de la zone de chalandise Segment 3 677.296 1.433.275 2,1 42 ➤ Le revenu par habitant de la zone de chalandise Segment 4 1.053.945 1.149.475 1,1 104 ➤ Le rayonnement ➤ Caractéristiques commerciales du pôle 3.498.384 5.568.900 262 Les 9 communes classées dans le segment 1 sont les villes de Liège, Charleroi, Namur, Mons, Tournai, La Louvière, Mouscron, Seraing et Verviers, listées en les classant par superficie commerciale décrois- sante. Des fiches signalétiques sont disponibles dans une base de données annexe
SRDC Typologie rayonnement Type Population Superficie Sup com/ Nombre commerciale hab communes Communes irradiantes principales 192.504 442.200 2,3 1 fortes (m² irradiants) Communes irradiantes principales 509.689 1.221.250 2,4 6 modérées (m² irradiants) Communes irradiantes principales 317.562 882.230 2,8 11 faibles (m² irradiants) Supracommunal ou régional 635.869 1.411.300 2,2 33 Communal 803.381 1.095.450 1,4 56 9 Local 174.900 184.650 1,1 16 Commerces < 400 m² 227.799 13.150 0,1 47 Hors nodule 636.680 318.670 0,5 92 3.498.384 5.568.900 262 Un autre classement répartit les com- sont identifiées dans cette classification munes selon leur potentiel d’attractivité. La comme des communes à rayonnement Photo : Sylvain Antoine ville de Liège est la seule « commune irra- « Supra communal ou régional ». diante principale forte ». Les « Communes irradiantes principales modérées » sont L’intérêt de ces classifications consiste à les communes suivantes : Charleroi, Na- mettre en évidence des points de compa- mur, Mons, Tournai, Waterloo, Messancy. raison opportun, tenant compte des élé- La Louvière et Mouscron étant identifiées ments du relevé du commerce effectué dans cette classification comme « Com- en 2010, pour aider à justifier un avis sur Il va de soi que ce type de comparaison né- munes irradiantes principales faibles (m² l’opportunité de délivrer/refuser une autori- cessite une mise à jour régulière de la base irradiants) », tandis que Seraing et Verviers sation d’implantation commerciale. de la statistique.
Schéma Régional de Développement Commercial I.1.3 Présentation générale chacun d’entre eux, leur définition, une Centre commercial des 4 types de nodules brève statistique, une répartition cartogra- phique à l’échelle de la Wallonie ainsi que Définition : nodule entièrement planifié Plusieurs types de représentations carto- des commentaires seront présentés. regroupant les commerces au sein d’un graphiques des implantations commer- même bâtiment et disposant d’une aire de ciales sont possibles. Seront présentées stationnement. ci-dessous, des vues larges, à l’échelle de la Wallonie, représentant 4 formes de no- Statistiques dules commerciaux (centres commerciaux, parcs, axes et noyaux). Les commerces Nombre de nodules de type «centre hors nodule seront présentés à la suite des commercial» : 16 4 formes habituelles. Ces commerces hors Surface de vente moyenne nette occupée 10 nodule représentent environ 1.300.000 m², (forme principale) : 29.000 m² répartis entre l’équipement de la maison Surface commerciale de forme principale lourd avec plus de 850.000 m² (soit 57% pour 1.000 habitants : 83 m² de la superficie hors nodule) et l’alimentaire Proportion de la population touchée (forme avec près de 450.000 m² (soit 30% de la principale et secondaire) : 81 % superficie hors nodule). Répartition et couverture de la population La présentation cartographique s’appuie sur une cartographie des bassins de vie Les 2 cartes ci-après illustrent la répartition déterminés par la CPDT dans le cadre du et la population touchée par les nodules tableau de bord du développement territo- de forme «centre commercial» en Wallo- rial de 2003. nie. On observe que les «centres com- merciaux» sont concentrés dans certaines Les 4 formes de nodules commerciaux zones et que toute la zone centrale semble comptent 260 nodules qui représentent 4 «désertée». Ce qui rend possible que plu- millions de m². On trouvera ci-dessous la sieurs bassins de vie n’ont que peu voire Graphe 1 : Répartition des nodules commerciaux répartition en nombre et en superficie com- pas d’accès à ces «centres commerciaux» par forme principale merciale entre ces types de nodules. Pour selon la définition des zones de chalandise.
SRDC Graphe 2 : Répartition des surfaces commerciales des centres commerciaux par type d’activité 11 Observations La majorité des centres commerciaux offrent une superficie commerciale de plus de 10.000 m². Deux d’entre eux dépassent 50.000m² (le centre commercial de La Louvière avec 51.000m² et l’Outlet Center de Messancy avec 69.000m²). Les centres commerciaux ont en général un rayonnement assez large ; La plupart des centres commerciaux se situent en milieu urbain. Les centres commerciaux sont essentiellement composés d’équipement de la maison lourd, suivi de l’équipement de la personne et de l’alimen- taire. Pointons le fait que l’activité ‘maison lourd’ a besoin de plus de sur- face que l’équipement de la personne et l’alimentaire. Ceci explique la Carte 1 : Répartition des nodules de forme «centre commercial» et grande proportion de cette activité. population touchée 81 % de la population wallonne a accès à un centre commercial.
Schéma Régional de Développement Commercial Parc Définition : nodule développé de manière plus ou moins planifiée au sein d’un espace spé- cifique et autour d’une aire de stationnement. Ces nodules sont aussi communément appe- lés «retail parks» ou «boîtes à chaussures». Statistiques Nombre de nodules forme principale «parc» : 63 Nombre de nodules forme secondaire «parc» : 30 12 Surface de vente moyenne nette occupée (forme principale) : 17.760 m² Surface commerciale de forme principale pour 1.000 habitants : 320 m² Nombre de pôles commerciaux (forme principale et secondaire) : 40 Proportion de la population touchée (forme principale et secondaire) : 97% Répartition et couverture de la population Carte 2 : On observe que les parcs sont répartis sur Répartition des une grande partie du territoire wallon avec nodules de forme certaines concentrations plus importantes «parc» et popu- dans les grandes agglomérations. Cette lation touchée large couverture permet que la quasi-totali- (forme principale té de la population wallonne (96%) a accès et secondaire) aux parcs commerciaux.
SRDC Graphe 3 : Répartition des surfaces commerciales des parcs par type d’activité 13 Observations La plupart des parcs ont une superficie entre 5.000 et 20.000m². La majorité des parcs commerciaux ont un rayonnement communal. Les parcs commerciaux sont principalement situés en milieu périurbain. L’offre des parcs commerciaux est largement composée d’équipement de la maison lourd, Photo : Sylvain Antoine suivi de l’alimentaire et de l’équipement de la personne. Presque toute la Wallonie est couverte par la zone de chalandise des parcs commerciaux; seulement 4% de la population ne l’est pas.
Schéma Régional de Développement Commercial Axe Définition : nodule développé en ruban le long d’une rue ou d’une route. Statistiques Nombre de nodules forme principale : 86 Nombre de nodules forme secondaire : 10 Surface de vente moyenne nette occupée (forme principale) : 3.650 m² Surface commerciale de forme principale 14 /1.000 habitants : 335 m² Nombre de pôles commerciaux (forme prin- cipale et secondaire) : 26 Proportion de la population touchée (forme principale et secondaire) : 87 % Répartition et couverture de la population On observe que les axes sont répartis sur une grande partie du territoire wallon avec certaines concentrations plus importantes Carte 3 : dans les grandes agglomérations. Cette Répartition des large couverture suscite le fait que, malgré nodules de forme une absence relative dans certains bassins, «axe» et popu- et notamment ceux du Sud de Charleroi, lation touchée une proportion relativement importante de (forme principale la population wallonne (87%) a accès aux et secondaire) axes commerciaux.
SRDC Observations La majorité des axes sont entre 5.000 et 20.000 m²; dans certains cas, ils peuvent at- teindre plus de 50.000 m². La majorité des axes commerciaux ont un rayonnement communal. Les axes commerciaux sont principalement situés en milieu urbain et périurbain. L’offre des axes commerciaux est similaire à celle des parcs commerciaux. Elle est large- ment composée d’équipement de la maison lourd, suivi de l’alimentaire et de l’équipe- ment de la personne. 87 % de la population a accès à au moins un axe commercial. Graphe 4 : répartition des surfaces commerciales par type d’activité 15 Photo : Jean-Louis Carpentier Photo : Sylvain Antoine
Schéma Régional de Développement Commercial Noyau Statistiques Répartition et couverture de la population Définition : nodule concentré composé de Nombre de nodules forme principale : 101 On observe que les noyaux sont répartis plusieurs rues. Contrairement aux centres Nombre de nodules forme secondaire : 1 sur l’ensemble du territoire wallon avec commerciaux, l’offre au sein des noyaux Surface de vente moyenne nette occupée certaines concentrations plus importantes n’est pas forcément homogène et pas spé- (forme principale) : 14.710 m² dans les grandes agglomérations. Cette cialement organisée. Son fonctionnement Surface commerciale de forme principale répartition étendue entraine le fait que la repose principalement sur les politiques /1.000 habitants : 424 m² quasi-totalité de la population wallonne communales. Depuis peu et dans certaines Nombre de pôles commerciaux (forme prin- (98%) a accès aux noyaux commerciaux. villes, le concept de «center town manager» cipale et secondaire) : 33 est apparu comme une fonction pour assu- Proportion de la population touchée (forme rer la gestion et l’organisation des centres principale et secondaire) : 98 % Carte 4 : Répartition des nodules de forme 16 villes. «noyau» et population touchée (forme principale et secondaire)
SRDC Graphe 5 : répar- tition des surfaces commerciales par type d’activité Observations 17 Photo : Jean-Louis Carpentier Les noyaux peuvent être de toutes les tailles mais restent dans la plupart des cas entre 5.000 et 20.000m². Les noyaux commerciaux sont exclusivement situés en milieu urbain (une seule exception: le centre-ville / Recogne à Libramont en mi- lieu périurbain). La majorité des noyaux commerciaux ont un rayonnement assez faible (i.e. communal Photo : Jean-Louis Carpentier voire local). L’offre des noyaux commerciaux est large- ment composée d’équipement de la per- sonne, suivi de l’alimentaire et de l’HORECA. La quasi-totalité de la population de la Ré- gion wallonne (98%) a accès à au moins un noyau commercial.
Schéma Régional de Développement Commercial Commerces hors nodule Définition : les commerces hors nodule n’ont, par définition, pas de forme étant donné qu’ils ne font pas partie d’un nodule. Il est cepen- dant intéressant de comparer la superficie des commerces hors no- dule avec celle qui se trouve dans les différentes formes de nodules. Statistiques Surface commerciale/1.000 habitants : 429 m²/1.000 habitants Répartition et couverture de la population 18 La carte ci-jointe illustre la répartition de la superficie commer- ciale hors nodule en Wallonie. Carte 5 : Répartition de la superficie commerciale hors nodules Graphe 4 : Photo : Jean-Louis Carpentier Répartition de la surface commerciale hors nodules par type d’ac- tivité
SRDC Tableau récapitulatif Table 1 : Caractéristiques principales des différentes formes de nodules Le tableau ci-dessous reprend les caractéristiques principales des différentes formes de nodules. Caractéristique Centre commercial Parc Axe Noyau Hors nodule Nombre (forme principale + forme 10 + 6 63 + 30 86 + 10 101 + 1 N/A secondaire) Surf. de vente moyenne (forme 29.000 m² 17.760 m² 13.650 m² 14.710 m² N/A principale) Surf. de vente/1.000 19 hab. (forme princi- 83 m²/1.000 hab. 320 m²/1.000 hab. 335 m²/1.000 hab. 424 m²/1.000 hab. 429 m²/1.000 hab. pale) Proportion de pôles (forme principale et 88% 43% 27% 33% N/A secondaire) Rayon. principal Communal, Supra- (forme principale et Régional Communal Local, Communal N/A communal secondaire) Environ. principal (forme principale et Urbain Périurbain Urbain Urbain N/A secondaire) Type d’activité 1. Maison lourd 1. Maison lourd 1. Maison lourd 1. Personne 1. Maison lourd (forme principale et 2. Personne 2. Alimentaire 2. Alimentaire 2. Alimentaire 2. Alimentaire secondaire) 3. Alimentaire 3. Personne 3. Personne 3. HORECA % de la population touchée (forme prin- 81 % 97 % 87 % 98 % N/A cipale et secondaire)
Schéma Régional de Développement Commercial Observations générales relatives aux Les parcs commerciaux ont moins tendance à Distribution des 127 pôles commerciaux nodules : être situés dans les centres-villes. de biens de consommation courante • La superficie par 1.000 habitants de Une autre représentation consiste à analyser La représentation cartographique ci-des- centres commerciaux est largement les pôles commerciaux. sous illustre la distribution des pôles com- moins élevée que pour les autres merciaux sur le territoire wallon pour la formes de nodules ; Un pôle commercial est un nodule commercial consommation courante. On constate une • Les centres commerciaux ont un qui attire des consommateurs provenant d’au plus grande densité de pôles sur l’axe rayonnement beaucoup plus large moins une commune autre que sa commune Mons-Charleroi-Namur-Liège. que les autres formes de nodules ; d’implantation. Son rayonnement est donc par • Les centres commerciaux sont en définition supra-communal. Le nord de la Wallonie rayonne plus que moyenne plus grands que les autres Le rayonnement d’un nodule variant selon le le sud, ce qui s’explique par sa densité de 20 formes de nodules pour lesquels la type d’activité considéré, l’analyse des pôles population plus élevée. différence entre eux n’est pas mar- commerciaux se fera en tenant compte des quante ; différents types d’activités (courant, semi-cou- Carte 6 •8 1% de la population se trouve dans rant léger et semi-courant lourd). la zone de chalandise d’un centre commercial. Pour les axes commer- Parmi les 260 nodules répertoriés (toutes acti- ciaux, la faible proportion est com- vités comprises), il y a actuellement : pensée par les parcs commerciaux qui ont une couverture plus étendue ➤ 127 nodules sont des pôles pour les et qui offrent une gamme de produits biens de consommation courante ; relativement similaire (i.e. 1. Maison ➤ 83 nodules sont des pôles pour les lourd, 2. Alimentaire, 3. Personne) ; biens légers de consommation se- mi-courante ; L’alimentaire et l’équipement de la personne ➤ 106 nodules sont des pôles pour sont systématiquement repris comme activi- les biens lourds de consommation tés de base des nodules commerciaux. L’équi- semi-courante. pement de la maison lourd correspond au type d’équipement principal de 3 des 4 formes;
SRDC Distribution des 83 pôles commerciaux Distribution des 106 pôles commerciaux Carte 6 : distribution des pôles commerciaux de biens légers de consommation semi- de biens lourds de consommation semi- en Wallonie pour les biens de consommation courante courante courante On constate dans le cas de la consomma- La répartition géographique des pôles est Carte 7 : Distribution des pôles commerciaux tion semi-courante de biens légers une dis- similaire à celle observée dans le cas de en Wallonie pour les biens légers de consom- tribution plus concentrée des pôles sur le la consommation semi-courante de biens mation semi-courante territoire wallon. On remarque, comme dans légers, en ce sens qu’elle est relativement le cas de la consommation courante, que concentrée dans les zones densément Carte 8 : Distribution des pôles commerciaux les grandes villes wallonnes comportent peuplées. On constate néanmoins qu’un en Wallonie pour les biens lourds de consom- le plus de pôles, en particulier Charleroi et nombre plus important de villes wallonnes mation semi-courante Liège. ont une quantité élevée de pôles en leur sein comme Verviers et Seraing. 21 Carte 7 Carte 8
Schéma Régional de Développement Commercial I.1.4 Scenarii d’évolution Evolution tendancielle Aujourd’hui Problèmes engendrés (2025) Deux scenarii d’évolution du commerce en Wallonie ont été Déséquilibre de l’offre analysés : et de la demande commerciale pouvant Scenario 1 : Absence de régulation publique mener à un risque de Scenario 2 : Présence de régulation publique Surface commerciale Surface commerciale rupture d’approvision- de 1,58 m² par habi- d’environ 2 m² par nement de proximité Ces deux scenarii définissent l’évolution probable de ce que sera tant habitant Développement de le commerce en Wallonie dans le cas où la législation actuelle reste friches commerciales inchangée (scenario 1) et dans le cas où des modifications seraient Disparition d’en- apportées de manière à réguler l’offre et la demande (scenario 2). seignes 22 La conclusion réalisée pour le scénario 1 est la suivante : la force Accentuation du principale de ce scenario réside dans le fait de laisser aux acteurs déclin de l’activité Un taux de cellules- une grande liberté et flexibilité. Un taux de cellules- commerciale dans les vides entre 25% et vides de 13,5% centres-villes et désé- 30% quilibre des fonctions Par contre, ce scenario ne semble pas résoudre le manque de urbaines clarté et de sécurité juridique tel qu’actuellement en vigueur selon certains acteurs. Un nombre d’emplois Un nombre d’emplois Faible création d’em- dans le commerce / dans le commerce / plois Ce scenario ne permet pas non plus de mettre en place une poli- 1.000 m2 de 20 1.000 m2 de 19 tique en matière des implantations commerciales, de classer les initiatives selon certains critères de préférence, voire même d’ini- Augmentation du tier pro-activement des projets nécessaires au bon développement besoin en transport Part modale des Part modale des en raison de la dis- d’une région. Il en résulte un risque de suroffre accrue, pouvant modes de transports modes de transports persion de l’activité atteindre un taux de cellules inactives jusqu’à 30%. doux de 25% doux < à 25% commerciale et pro- duction de gaz à effet Les conséquences de l’absence de régulation peuvent être sché- de serre matisées de la manière qui suit :
SRDC Le scenario 2 de régulation de l’offre et de la demande permet de structurer et d’appli- quer une politique des implantations com- merciales en Wallonie et plus spécifique- ment sur deux éléments : • Le rôle proactif des pouvoirs publics qui identifie des zones opportunes ou des projets opportuns sur base d’une combinaison de critères ; • La nécessité de recourir à une com- binaison de critères dans l’applica- 23 tion et la mesure de la politique des implantations commerciales. Globalement, il est important de trouver le meilleur moyen de sécuriser l’application de la programmation en tant que telle ; l’inden- tification de critères nécessaires à cette fin est donc primordiale. Il paraît réaliste de mettre en place une régu- lation, « un scenario 2 ». Photo : Jean-Louis Carpentier
Schéma Régional de Développement Commercial I.1.5 Régulation du commerce Evolution Problèmes Possibilités Evolution Aujourd’hui probable Balises engendrés de régulation désirée (2025) (2025) Déséquilibre de l’offre et de la Dans la mesure où la Directive « Services » demande commerciale pouvant OUI impose que les restrictions à l’établissement RIIG de protection du mener à un risque de rupture de nouvelles implantations commerciales consommateur Surface d’approvisionnement de proximité Un maintien soient avant tout non discriminatoires et jus- Surface OUI commerciale de la surface tifiées par des raisons impérieuses d’intérêt commerciale de environ Développement de friches RIIG de protection commerciale général, seuls les objectifs justifiés par des de 1,58 m² commerciales de l’environnement 2 m² par à environ 1,58 m² raisons impérieuses d’intérêt général peuvent par habitant urbain habitant par habitant être poursuivis par le SRDC. NON 24 Disparition d’enseignes Protection du Si, d’une part, il est convenu qu’une possibi- commerce existant lité de régulation existe mais que celle-ci doit répondre à des raisons impérieuses d’intérêt Déséquilibre des fonctions ur- OUI Un taux de Un taux de Une réduction du général, il est proposé d’organiser la régula- baines et accentuation du déclin RIIG de protection cellules-vides cellules-vides taux de cellules de l’activité commerciale dans les de l’environnement tion en se basant sur les 4 raisons impérieuses de 13,5% de 30% vides. centres-villes urbain d’intérêt général suivantes : • La protection des consommateurs et Un nombre Un nombre Un maintien de des destinataires de services la croissance de d’emplois d’emplois • La protection de l’environnement urbain OUI l’emploi malgré dans le dans le • Les objectifs de politique sociale Faible création d’emplois RIIG d’objectif de le maintien de la commerce / commerce / politique sociale superficie à • La protection de l’environnement 1.000 m2 1.000 m2 22 emplois / de 20 de 19 1.000 m2 Le tableau ci-dessous indique si les raisons im- périeuses d’intérêt général peuvent répondre Part modale Part modale Augmentation du besoin en Une part modale OUI aux conséquences de l’absence de régulation, des modes des modes transport en raison de la dispersion des modes de RIIG de protection de et propose des objectifs d’évolution généraux de transports de transports de l’activité commerciale et transports doux l’environnement doux de 25% doux < à 25% production de gaz à effet de serre proche de 30% par rapport à la situation la actuelle.
SRDC Moyens : critères et sous critères Les critères et sous critères suivants sont proposés pour sous-tendre l’analyse lors de l’examen d’une demande d’autorisation d’implantation commerciale. Filtre de la directive Service Objectifs Critères Sous-critère Favorise une mixité d'offres via un libre accès au marché et dans l'intérêt des consommateurs favoriser la mixité commerciale RIIG de protection du La protection du consom- consommateur éviter les situations extrêmes de sur ou sous-offre commerciale qui risquent mateur éviter le risque de rupture d'approvi- d'entrainer une rupture d'approvisionnement de proximité sionnement de proximité éviter la création de déséquilibre des fonctions urbaines en poursuivant la redy- 25 namisation des centres-villes Vérification de l'absence de rupture d'équilibre entre les différentes... RIIG de protection Garantir la bonne insertion de l'implantation commerciale dans les projets La protection de l'environ- de l'environnement locaux de développement tout en conservant le patrimoine naturel, historique et nement urbain urbain artistique L'insertion de l'implantation commer- Optimiser l'utilisation du territoire en évitant la création ou le maintien de friche ciale en égard à sa taille de tous types (commerciales, industrielles) et une dispersion excessive du bâti Faciliter la création d'emplois en accord avec la politique sociale et économique La densité d'emploi RIIG d'objectif de de la région La politique de l'emploi politique sociale La qualité d'emploi Assurer des emplois durables et de qualité Favoriser la mixité des fonctions par une proximité de l'activité commerciale avec les fonctions d'habitat et de services Mobilité durable Promouvoir l'accès des implantations commerciales aux modes de transport RIIG de protection de Contribution à une mobilité doux et par des moyens de transport en commun l'environnement plus durable Garantir une accessibilité suffisante de l'activité commerciale par une voirie en Accessibilité sans charge spécifique adéquation avec la nouvelle activité commerciale, sans charge spécifique pour pour la collectivité la collectivité et sans affecter la sécurité routière
Schéma Régional de Développement Commercial I.1.6 Conclusions de l’analyse 2. Un certain nombre d’observations Rappelons que le but de l’analyse quanti- fine de la situation du com- peuvent être faites par rapport à la situation tative est de donner un diagnostic du com- merce en Wallonie du commerce en Wallonie: merce en Wallonie dans son ensemble, de fournir des tableaux de bord sur la situa- L’objectif du diagnostic - « Analyse fine de la • Les grandes villes en Wallonie connaissent tion actuelle et de tirer des conclusions. situation du commerce en Wallonie » consis- des états de maturité commerciale assez Ces données sont donc informatives. Elles tait à consolider les informations pertinentes différents. La situation de Liège est par permettent cependant d’appréhender la afin de donner une vue d’ensemble sur le exemple fort différente de la situation de problématique des implantations commer- commerce en Wallonie, en ce compris: Charleroi. ciales en Wallonie. • Le taux d’inactivité commerciale des une description du contexte et des évolu- centres-villes – surtout pour les plus pe- 3. Le processus de délivrance des permis tions juridiques au niveau régional, natio- tites villes – est plutôt élevé. socio-économiques s’appuie sur « un pou- 26 nal et européen en la matière ; • La balance commerciale transfronta- voir de décision principalement communal un diagnostic permettant la bonne com- lière est déficitaire pour la Wallonie, et avec des critères de décision à interpré- préhension du secteur du commerce de ce pour de multiples raisons telles que la tation variable et non liés à une politique détail ; fiscalité favorable à l’étranger (important régionale de référence ». La législation en une perspective d’évolution du com- pour l’alimentaire par exemple), ou l’offre vigueur ne permet donc pas d’apprécier merce en Wallonie sur base d’expertise commerciale plus large, qui constitue la un projet par rapport à une politique en la internationale et de tendances observées force d’attraction des villes transfronta- matière, avec toutes les conséquences qui dans d’autres marchés. lières (par exemple pour les biens de la s’en suivent. personne). La seule activité commerciale Les conclusions de cette analyse sont les wallonne qui tire son épingle du jeu est 4. L’absence de politique en matière de suivantes : liée à la vente de biens de la maison. gestion des implantations commerciales • Les 16 bassins de consommation semi- pourrait mener à une suroffre commerciale, 1. Dans son ensemble, la Wallonie dispose courante reflètent le comportement des ce qui engendrerait une hausse du taux d’un appareil commercial relativement dé- consommateurs wallons. Ces bassins d’inactivité des surfaces commerciales. veloppé ; la surface commerciale par habi- diffèrent considérablement en termes de Dans la phase suivante, nous analyserons tant est de 1,58 en Wallonie, ce qui est lé- taille, d’offre ou de demande et requièrent plus en profondeur les avantages et incon- gèrement supérieur à la moyenne dans les une gestion différenciée. vénients d’un scenario mettant en place pays voisins. une politique relative aux implantations
SRDC commerciales ; nous proposerons égale- choix disponible pour les consommateurs » 7. La Directive « Services » contraint enfin les ment de potentiels critères d’attribution. pour la délivrance des autorisations com- États-membres à respecter de nombreuses merciales. contraintes procédurales en vue de garantir 5. Le principal impact de la Directive « Ser- un traitement transparent, objectif et impar- vices » réside dans l’interdiction de subor- 6. Il convient de constater qu’aucun des tial du traitement des demandes d’autorisa- donner l’accès à une activité de services ou régimes étrangers analysés dans le bench- tion, garantissant aux prestataires de ser- son exercice sur leur territoire à « l’applica- marking ne comprend, à première vue, un vices une sécurité juridique accrue. tion au cas par cas d’un test économique test économique. Toutefois, en examinant consistant à subordonner l’octroi de l’autori- plus en profondeur les réglementations, sation à la preuve de l’existence d’un besoin l’on constate que celles-ci reposent sur économique ou d’une demande du marché, des outils planologiques qui sont élaborés à évaluer les effets économiques potentiels sur la base de projections économiques et ou actuels de l’activité ou à évaluer l’adéqua- qu’une autorisation d’installer une implanta- 27 tion de l’activité avec les objectifs de pro- tion commerciale est très souvent accordée grammation économique fixés par l’autorité après un examen des effets sur les tissus compétente; cette interdiction ne concerne urbain et commercial existants. La Directive pas les exigences en matière de program- ne s’en trouve pas violée, dans la mesure mation qui ne poursuivent pas des objec- où ces appréciations poursuivent stricte- tifs de nature économique mais relèvent de ment des objectifs de protection de l’envi- raisons impérieuses d’intérêt général ». La ronnement et d’aménagement du territoire, portée de l’interdiction du test économique qui comportent par essence une dimension reste difficile à appréhender tant la formula- économique. Ce type de démarche devra tion de l’article 14 de la Directive « Services en toute hypothèse être abordée avec la » est ambigu. La jurisprudence de la Cour plus grande prudence et reposer sur une de Justice européenne rendue dans le cadre démonstration in concreto de la nécessité Photo : Sylvain Antoine du traité ne l’est pas moins puisque, dans un et de la proportionnalité de telles restric- même arrêt, elle censure la prise en compte tions au regard des motifs impérieux d’inté- de l’appareil commercial existant et l’impact rêt général, tels que la protection de l’envi- de la nouvelle implantation, tout en admet- ronnement, de l’aménagement du territoire tant la prise en compte de la « variété de et des consommateurs.
Schéma Régional de Développement Commercial I .2 Po te nt i e l s d e d é ve l o p p e me n t d u se c t e u r d u com m er ce de détail I.2.1 Introduction commercial wallon de manière simplifiée et d’émettre des recommandations pour chaque Complémentairement à l’analyse fine des nodule sans devoir l’analyser en détail. implantations commerciales en Wallonie une typologie des 260 nodules commerciaux • Approche par bassin de consommation de Wallonie a été réalisée pour identifier les potentiels de développement du secteur du L’analyse porte sur une identification des su- commerce de détail. Cette analyse constitue roffres et sous offres par type de commerce, le fondement des recommandations (partie sur la base de relevés réalisés en 2012. II). Dix classes de nodule constituent ainsi les éléments différenciés de l’appareil commercial •D ynamiques du marché des principales wallon. Cette analyse par nodule commercial, agglomérations 28 soit un regroupement de 50 commerces ou de 5.000 m² de surface de vente nette, était né- L’analyse porte ensuite sur les onze princi- cessaire afin de prendre en considération les pales agglomérations wallonnes en termes espaces sous-communaux lorsque la confi- de commerce de détail : Arlon, Charleroi, La guration de l’agglomération le nécessite. Louvière, Liège, Mons, Mouscron, Namur, Tournai, Verviers, Waterloo et Wavre. Une approche ciblée a été menée sur les trois niveaux suivants : L’analyse et la comparaison de leurs caracté- ristiques sont basées sur leur profil sociodémo- • Paysage commercial wallon graphique, leur offre commerciale (en termes de nombre de points de vente et de surface de Photo : Jean-Louis Carpentier L’analyse porte dans un premier temps sur vente pour différents type d’achats), la demande l’ensemble du territoire wallon. Toute zone commerciale au sein de ces zones (chiffres spécifique de Wallonie peut être étudiée grâce d’affaires, fuite du pouvoir d’achat, nodule le à la typologie construite dans le cadre de ce plus attractif) et une série d’indicateurs syn- travail et qui permet de traduire la dynamique thétiques comme le taux d’équipement, le ren- des nodules sur base de leur situation relative. dement dans le semi-courant léger, le taux de Au final, Il est possible d’approcher le paysage vacance, l’attractivité et l’équilibre commercial.
SRDC Pour chaque agglomération, l’offre commer- ciale et les dynamiques de marché font l’objet d’une analyse fine. L’offre commerciale de chaque aggloméra- tion est abordée sous trois angles particuliers : • la répartition spatiale de l’offre commerciale et l’identification des nodules commerciaux de l’agglomération ; • la structure de l’offre commerciale de l’agglo- mération au départ de l’exploitation des résul- tats de la typologie des nodules ; 29 • la caractérisation du centre principal d’agglo- mération à l’aide d’une cartographie fine de l’offre commerciale. Les dynamiques de marché des aggloméra- tions commerciales sont abordées selon trois aspects distincts : • les zones de chalandises des principaux no- dules commerciaux ; • la hiérarchie des nodules commerciaux au Photo : Jean-Louis Carpentier départ des chiffres d’affaires réalisés par type d’achats (alimentaire, semi-courant léger et semi-courant lourd) ; • le niveau d’accessibilité en transport en com- mun des nodules commerciaux.
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