Association " Les enfants de Tchernobyl "
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Association « Les enfants de Tchernobyl » Résidence « Les Provinces » -1 A rue de Lorraine 68840 PULVERSHEIM lesenfantsdetchernobyl@gmail.com www.lesenfantsdetchernobyl.fr www.facebook.com/lesenfantsdetchernobyl Tél. : 06.73.15.15.81
Titre Sommaire 26 avril 1986 : explosion du réacteur de Tchernobyl Situation géographique de Tchernobyl Du 26 avril au 6 mai 1986 Le nuage de Tchernobyl Composition du nuage Contamination radioactive des sols Qu’est-ce que la radioactivité ? Une expression trompeuse : la demi-vie d’un radioélément Les 3 modes d’exposition à la radioactivité Les 3 modes de contamination interne Remplacement d’autres éléments dans l’organisme Le césium 137 Quel bilan sanitaire ? Les travaux scientifiques du professeur Youri Bandajevsky Il se passe des choses bizarres dans le dossier de Tchernobyl OMS – AEIA Publications scientifiques sur Tchernobyl Le déclassement des zones radioactives Un exemple d’étude qui n’arrive pas à conclure Exposition chronique à des faibles doses Vassili B. Nesterenko L’association effectue ou finance des mesures Des mesures scientifiques et des témoignages pour répondre à la désinformation Contamination des sols en Ukraine, au Bélarus et en Russie Contamination radioactive des sols alsaciens Contaminations radioactive des sols alpins Témoignage Naroditchi Explosion des pathologies à Novozybkov Anomalies cardiaques à Ivankiv Du césium 137 dans l’organisme des enfants invités durant l’été 2015 Elimination du césium dans l’organisme Alors que faire ? Merci de votre attention
Le 26 avril 1986, à 1h23, le réacteur N°4 de la centrale soviétique de Tchernobyl, dans le nord de l'Ukraine, explose au cours d'un test de sécurité, provoquant la plus grande catastrophe du nucléaire civil à ce jour. Réacteur N° 4 détruit
La centrale de Tchernobyl se situe en Ukraine, à une centaine de kilomètres au nord de la capitale Kiev, à la frontière avec le Bélarus et à proximité de la Fédération de Russie.
Du 26 avril au 6 mai 1986, de grosses quantités de matières radioactives ont été relâchées dans l'atmosphère (essentiellement du césium 137 (137Cs) et de l'iode 131 (131I)). Ces matières se sont déplacées avec les masses d'air dans la troposphère, ce déplacement étant déterminé par les actions atmosphériques (dépressions et anticyclones). On emploie souvent le terme de nuage radioactif quand on parle de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl : ce terme est inadéquat. Il ne s'agit en fait pas de nuage, constitué de gouttelettes d'eau mais d'une masse d'air contaminée, et tout à fait indétectable à l'œil nu.
En ce qui concerne l’Europe, le nuage radioactif de Tchernobyl fut détecté pour la première fois en Suède, à 100 km de Stockholm le 28 avril 1986. Puis il survola la France entre le 30 avril et le 5 mai 1986
Pendant les dix jours qui ont suivi l'accident de Tchernobyl, des quantités considérables de radionucléides* ont été rejetées dans l'atmosphère. Les deux familles de radionucléides les plus fortement présentes dans ces rejets étaient les iodes (iode 131, iode 132/ tellure 132, iode 133) et les césiums (césium 134, césium 137). Au total, Tchernobyl a libéré une vingtaine de sortes de composés radioactifs. Outre les précédents, on relèvera les isotopes du cérium-141, -144, plutonium-231, -239, -240, -241, ruthénium-103, -106, * radionucléides = atomes dont le noyau est instable et est donc radioactif zirconium-95, niobium-95, césium-136, neptunium-239, strontium-90, l’américium-241.
Le passage du "nuage" radioactif n'est pas le seul élément à prendre en compte, et les effets restent limités lors d'un simple passage. S'il est accompagné de précipitations, le problème est tout autre puisque les particules radioactives présentes vont être entraînées avec celles-ci jusqu'au sol où elles vont malheureusement contaminer le sol et les plantes, et donc toute la chaîne alimentaire.
La radioactivité, phénomène qui fut découvert en 1896 par Henri Becquerel sur l'uranium est un phénomène physique naturel au cours duquel des noyaux atomiques instables, dits radio- isotopes (radionucléides), se transforment spontanément (désintégration) en dégageant de l'énergie sous forme de rayonnements divers, pour se transformer en des noyaux atomiques plus stables ayant perdu une partie de leur masse. Les rayonnements ainsi émis sont appelés, selon le cas, des rayons α, des rayons β ou des rayons γ. Chaque élément de ces « chaînes de désintégration » possède une durée de vie plus ou moins longue, pour finir par se transformer en un atome stable et donc non radioactif. C’est pourquoi la radioactivité est un phénomène qui décroît naturellement dans le temps.
Le temps de demi-vie correspond à la période radioactive c’est- à-dire la durée nécessaire pour que la moitié des noyaux radioactifs d'une source se soient désintégrés. Le terme demi-vie est souvent mal interprété : deux demi-vies ne correspondent pas à la vie complète du produit. Exemple : le césium 137 de Tchernobyl La demi-vie du césium 137 est d’environ 30 ans. 30 ans 30 ans 30 ans 1986 2016 2046 2076
Il existe 3 modes d’exposition à la radioactivité pour l’Homme : * l’exposition externe * la contamination externe * la contamination interne L’exposition externe : la source de rayonnement n’est pas en contact direct avec la personne et la dose reçue ne correspond qu’au temps pendant lequel s’est produite l’exposition. L’exposition externe de l’homme aux rayonnements provoque une irradiation externe. Elle a lieu lorsque celui-ci se trouve exposé à des sources de rayonnements qui lui sont extérieures (substances radioactives sous forme de nuage ou de dépôt sur le sol, sources à usage industriel ou médical...). L’exposition externe peut concerner tout l’organisme ou une partie seulement de celui-ci. La contamination externe : elle a lieu par contact avec une substance radioactive. Les rayons bêta et surtout alpha étant peu pénétrants, les effets seront intenses mais ne se feront pas sentir en profondeur. Une contamination externe produira donc des brûlures superficielles de la peau
La contamination interne : le radionucléide pénètre à l’intérieur de l’organisme le plus souvent par ingestion ou par inhalation, mais également par une brèche cutanée ou par voix veineuse (par exemple lors d’une scintigraphie) ; on parle alors de contamination interne. La distribution dans l’organisme dépend de la nature du radionucléide. L’exposition résulte des atomes radioactifs présents dans les tissus ou organes ; elle continue donc au-delà du moment où a eu lieu l’incorporation, mais décroît en fonction de la période radioactive du radionucléide incorporé et de sa biocinétique. Il existe 3 modes de contamination interne :
Certains radionucléides remplacent d’autres éléments dans l’organisme ! Dans le cadre du nucléaire civil, essentiellement pour les centrales à uranium enrichi, l'uranium se désintègre en césium 137 (137Cs) et en iode 131 (131I). Un autre élément radioactif que l'on retrouve dans les rejets lors d'accidents nucléaires est le strontium 90 (90Sr). Ces trois composants sont particulièrement toxiques car outre la radioactivité qu'ils dégagent, ils vont se substituer à d'autres éléments de l'organisme : Le césium va prendre la place du potassium et s'accumule dans les tissus musculaires, en particulier le cœur Le strontium celui du calcium et donc s'accumuler dans les os et irradier la moelle osseuse qui à la base de la génération des globules rouges et blancs ainsi que des plaquettes, avec des risques à terme de leucémie par irradiation de cette moelle L’iode 131 qui prend la place de l'iode naturel et s'accumule très fortement et rapidement au niveau de la glande thyroïde, risquant de provoquer, toujours par irradiation directe, des cancers de la thyroïde.
Il est principalement produit lors de la fission de l’uranium dans les réacteurs nucléaires. Chaque réacteur à eau pressurisée conventionnel (à Fessenheim, il y a 2 réacteurs) produit environ 24 kg de césium 137 par an. De grandes quantités de césium 137 ont également été produites lors des nombreux essais nucléaires atmosphériques réalisés jusque dans les années 1990. Ce césium 137 s’est depuis déposé sur l’ensemble de la planète. On le mesure facilement, dans les sols, dans l’air, dans l’eau, dans les plantes, dans les arbres, dans les champignons, dans les animaux… et dans les organismes humains.
o Quel bilan sanitaire pour Tchernobyl?... entre 50 et 985 000 morts !... o Trente ans après l'explosion d'un réacteur de la centrale de Tchernobyl, le nombre exact des victimes reste le sujet de débats acharnés et des millions de personnes, selon les médecins, souffrent toujours de problèmes de santé liés à la catastrophe. o Les autorités ukrainiennes estiment qu'au total 5 millions de personnes (Ukrainiens, Bélarusses et Russes) ont « souffert » de cette catastrophe. En janvier 2010, l'Académie des sciences de New York (NYAS) a publié le recueil le plus complet de données scientifiques concernant la nature et l'étendue des dommages infligés aux êtres humains et à l'environnement à la suite de l'accident de Tchernobyl «Chernobyl: Consequences of the catastrophe for people and the environment». Cet ouvrage met à la disposition du lecteur une grande quantité d'études collectées dans les pays les plus touchés: le Bélarus, la Russie et l'Ukraine. Les auteurs estiment que le nombre de décès à travers le monde attribuables aux retombées de l'accident, entre 1986 et 2004, est de 985 000, un chiffre qui a encore augmenté depuis cette date. o Il y a 5 ans, le Secrétaire Général de l'ONU, Kofi Annan, déclarait que 9 millions d'adultes et plus de 2 millions d'enfants, souffraient des conséquences de Tchernobyl, et que la tragédie ne faisait que commencer. o Des chiffres qui contrastent avec le bilan du comité scientifique de l'ONU, l'UNSCEAR, qui ne reconnaît que 31 morts d'opérateurs et pompiers directement imputables aux effets de la radiation et 19 autres « liquidateurs » morts avant 2006 pour « différentes raisons ».
Par différentes approches (expérimentations, examens cliniques, autopsies), le professeur bélarusse Youri Bandajevsky met en évidence les processus pathologiques induits par la contamination chronique des enfants. Ses recherches portent notamment sur la corrélation entre le taux de césium 137 mesuré dans leur organisme et les altérations cardiaques (arythmie cardiaque…) révélées par l'électrocardiogramme. Il arrive à la conclusion que l'action prolongée d'éléments radioactifs à faibles doses, en particulier le césium 137, sur des organes et systèmes vitaux comme le système cardio-vasculaire, le foie, les reins, le système reproducteur, produisent des modifications pathologiques lourdes liées essentiellement à des atteintes au niveau des gènes, de l'information génétique. Il met également en évidence que le césium 137 ingéré de façon chronique par voie alimentaire s’accumule dans plusieurs organes vitaux (cerveau, cœur, foie, glande thyroïde, rein, rate) avec des concentrations différentes selon l’organe.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est liée par un accord en sa défaveur avec l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA) Des quantités énormes de preuves scientifiques et médicales ont été écartées voire cachés du domaine public : une censure à haut niveau et internationale On déclasse des zones radioactives pour permettre des activités économiques Après 12 années d’étude payée par le contribuable français, l’IRSN n’arrive toujours pas à des conclusions Sans preuve, il a été décidé que les faibles doses sont sans effet sur la santé Etc…
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ne remplit pas sa mission de protection des populations victimes des contaminations radioactives. L’Organisation Mondiale de la Santé est garante de la santé des populations dans le monde et fait autorité auprès des États. Elle doit, conformément à sa Constitution, être indépendante de tout intérêt commercial. Avec l’accord entre l’OMS et l’AIEA (Agence Internationale pour l’Energie Atomique), signé le 28 mai 1959 (Rés.WHA 12-40), l’Organisation Mondiale de la Santé s’est liée à une agence dont le but reconnu est la promotion commerciale de l’atome civil. Or, cet accord exige que « chaque fois que l’une des parties se propose d’entreprendre un programme ou une activité dans un domaine qui présente ou peut présenter un intérêt majeur pour l’autre partie, la première consulte la seconde en vue de régler la question d’un commun accord ». L’article III prévoit de « prendre certaines mesures restrictives pour sauvegarder le caractère confidentiel de certains documents ». L’AIEA dépend du Conseil de Sécurité de l’ONU et se trouve ainsi dans une position hiérarchique dominante à l’égard de l’OMS qui ne dépend que du Conseil Économique et Social Que se passe-t-il lorsqu’il y a conflit d’intérêts entre l’information et la prise en charge de la santé des populations par l’OMS face à la promotion commerciale du nucléaire par l’AIEA ? La réponse est dans la gestion de la catastrophe de Tchernobyl. L’OMS a mis 5 ans avant de venir sur les lieux, laissant le champ libre à l’AIEA. En novembre 1995, l’OMS a réuni une conférence internationale sur les suites de Tchernobyl. A ce jour, en 2016, les actes de cette conférence n’ont toujours pas été publiés !
Conséquence de Tchernobyl sur la santé : une littérature scientifique officielle qui censure la majorité des travaux. La littérature scientifique consacrée aux conséquences de la catastrophe compte en 2016 plus de 40 000 ouvrages et articles, publiés pour la plupart en langues slaves. Les systèmes d’information d’Internet contiennent de nombreux millions de documents : descriptions, souvenirs, cartes, photos etc. (par exemple 16,5 millions de pages dans GOOGLE, 2 millions dans YANDEX, 1,5 millions dans RAMBLER). Le « Tchernobyl Digest », publié à Minsk avec la participation de diverses organisations de Biélorussie et de Russie depuis 1990, présente plusieurs milliers d’ouvrages annotés. Pourtant le Rapport officiel du « Forum de Tchernobyl » (2005), largement vanté par L’OMS et l’AEIA comme le tableau « le plus complet et le plus objectif » des conséquences de la catastrophe (et de fait le seul reconnu par l’ONU), ne mentionne au chapitre de son analyse des conséquences sanitaires de la catastrophe que près de 350 publications, pour la plupart en langue anglaise. Le hasard (?) aidant, la quasi-totalité de ces documents minorent les conséquences de la catastrophe ou affirment qu’aucun impact n’est démontré ! Cela démontre qu'uniquement des études de certains chercheurs et certaines institutions ont été considérés et que des quantités énormes de preuves scientifiques et médicales ont été écartées voire cachées du domaine public.
La bourgade de Naroditchi en Ukraine était située en zone 2, c'est-à-dire en « zone d’évacuation obligatoire », selon la typologie du gouvernement ukrainien, juste après la « zone interdite » de 30 km de rayon autour de la centrale. Personne n’est censé encore habiter ici, mais les années ont passé et l’argent a manqué pour reloger ailleurs l’ensemble de la population de la région. Aujourd’hui, près de 10 000 personnes y vivent encore. Pour répondre de manière « pragmatique », les autorités ukrainiennes décident début 2013 de déclasser cette zone. Des milliers d’hectares de sols agricoles sont pourtant contaminés, le césium et le strontium empoisonnent toujours la terre, les plantes, le lait, les animaux… et la population. A 210 km au nord-est de Tchernobyl, nos amis russes de Novozybkov ne sont pas en reste. Par un décret gouvernemental du 8 octobre 2015 du Premier Ministre de la Fédération de Russie Dimitri Anatolievitch Medvedev, la ville de Russie la plus contaminée par Tchernobyl est exclue de la « zone d’évacuation ». Nous avions effectué il y a peu de temps une soixantaine de mesures de la contamination des sols en césium 137. Le constat reste terrible : près de 30 ans après l’explosion initiale, le poison radioactif reste présent en force à Novozybkov. Pourquoi ce laxisme et cette négligence ? Parce que pour les autorités, qui cherchent à supprimer les avantages fiscaux et sociaux liés aux zones contaminées par la radioactivité, « »
En octobre 2005, l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire) a lancé une étude dénommée EPICE (Evaluation des Pathologies Induites par les contaminations chroniques en CEsium). Cette étude a pour objet de mesurer la distribution du césium 137 chez les enfants vivant dans la région de Bryansk, région la plus contaminée de Russie, mais aussi d’établir s’il existe un lien entre le niveau de contamination par le césium radioactif et les pathologies observées chez ces enfants. Après 12 années d’étude, les scientifiques « officiels » français n’arrivent pas à conclure… …Pourtant, la littérature scientifique en langue russe qui confirme l’existence d’un lien de cause à effet entre ingestion chronique de césium 137 via l’alimentation et pathologies non cancéreuses est abondante. …Pourtant, tous les praticiens de l’hôpital de Novozybkov et des établissements de santé voisins rencontrés par les responsables de l’association crient cette évidence depuis 3 décennies. Le budget annuel de l’étude EPICE s’élève à 250 000 euros… soit 3,3 millions d’euros pour la période 2005 – 2018… payés par le contribuable français.
La science de la radioprotection (la protection des hommes contre les radiations) s’est fondée depuis 60 ans sur les constatations tirées des retombées des bombes atomiques d’Hiroshima et Nagasaki. Elle a établi que les faibles doses sont sans effet sur la santé. Montrer qu’une exposition chronique à des petites doses a des effets propres, c’est remettre en question le dogme. Alors qu'elle est vitale pour les victimes des accidents nucléaires, la radioprotection semble relever d'une science édulcorée par des organismes dont les ramifications signalent leur proximité avec le monde industriel et les agences d'expertise officielle. En fonctionnement normal, une centrale nucléaire émet en continu des rejets contrôlés radioactifs et chimiques d’effluents liquides et gazeux. Il s’agit de rejets effectués dans le cadre des autorisations réglementaires de rejets sur la base de la Radioprotection internationale. Reconnaitre aujourd’hui qu’en Ukraine, au Bélarus et en Russie des enfants sont malades du seul fait de l’exposition chronique à des faibles doses de radioactivité signifierait la mise en péril possible voire probable de notre système de radioprotection actuel,… et de fait la remise en cause des autorisations de rejets de nos centrales nucléaires.
Le Professeur Vassili B. Nesterenko déclara aux membres de l’association « Les Enfants de Tchernobyl » qui lui rendaient visite à Minsk en 2005 : « La radioactivité, ce n’est pas de la politique, ce n’est pas de la religion, ce n’est pas de la philosophie… mais c’est uniquement de la science mesurable. Mesurez et ne cessez de mesurer, c’est l’unique preuve objective ! » • Décédé en 2008, • Docteur ès sciences techniques, • Membre correspondant de l’Académie nationale des sciences du Bélarus, • Directeur de l’Institut indépendant de protection radiologique « Belrad », créé en 1989 avec l’appui de A. Adamovitch, A. Sakharov et A. Karpov. • Directeur général de l’Institut de l’énergie nucléaire de l’Académie des sciences du Bélarus • Constructeur général de la centrale mobile d’énergie atomique « Pamir » (1971 – 1987). • Fut le premier scientifique à avoir mesuré (par spectromètre en survol d’hélicoptère, quelques heures après la catastrophe) la puissance de dose sur le toit du bloc N°4 de la centrale de Tchernobyl explosé. • Auteur de plus de 350 monographies sur l’énergie nucléaire et sur la radioprotection. • Ambassadeur de la paix de l’ONU, lauréat du Prix de la Paix.
Dans le cadre de partenariats avec : L’Académie des Sciences d’Ukraine (Kiev – Ukraine) L’Institut de radioprotection indépendant BELRAD (Minsk-Bélarus) L’hôpital de Klintsy (Russie) L’hôpital de Naroditchi (Ukraine) Le laboratoire de la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité) Le laboratoire de l’ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest) Le géologue André Paris, auteur de « Contaminations radioactives : Atlas France et Europe »
Depuis sa fondation, il y a plus de 23 ans, l’association « Les Enfants de Tchernobyl » répond à la désinformation par des mesures scientifiques de la radioactivité des enfants, des sols, de l’alimentation, par la diffusion de documents et par des témoignages. En voici parmi les plus récents : Contamination radioactive des sols alsaciens Contamination radioactive des sols alpins Contamination des sols en Ukraine, Russie et Bélarus Témoignage du Médecin-chef de l’hôpital de Naroditchi (Ukraine) Témoignage du Médecin-chef de l’hôpital de Novozybkov (Russie) Etude du « Centre écologie et santé » d’Ivankiv (Ukraine) Mesure du césium 137 dans l’organisme des 196 enfants ukrainiens et russes invités en France en 2015 par l’association « Les Enfants de Tchernobyl »
André Paris, scientifique, auteur de l'ouvrage de référence « Contaminations radioactives France et Europe » accompagne régulièrement depuis de nombreuses années les missions de l’association « Les Enfants de Tchernobyl » dans les zones contaminées par Tchernobyl en Ukraine, Bélarus et Russie muni d'un spectromètre gamma très performant pour évaluer la contamination en césium 137 de la couche superficielle des sols. Et les mesures sont sans appel. Partout, les chiffres s'affolent sur le compteur. Rares sont les zones décontaminées. La moyenne, avec des pics là où se déversent les gouttières, donne parfois des contaminations en césium 137 supérieures à près de 200 km de la centrale de Tchernobyl qu’au pied de celle-ci ! La « zone d’exclusion des 30 km » reste aujourd’hui, comme avant, une malhonnêteté intellectuelle comme scientifique.
Les sols alsaciens contiennent-ils encore du césium 137 déposé par le nuage de Tchernobyl en 1986 ? Pour y répondre, l’association « Les Enfants de Tchernobyl » a financé fin 2014 une étude en partenariat avec le laboratoire de la CRIIRAD de Valence. Les résultats furent publiés en avril 2015 et très fortement médiatisés au niveau national voire international.
Durant l’été 2015, à la demande de l’association « Les Enfants de Tchernobyl », André Paris a procédé à des prélèvements de sols en de nombreux lieux des Alpes françaises. Le laboratoire de l’ACRO a analysé les 22 échantillons prélevés pour rechercher les dépôts radioactifs de Tchernobyl.
A 70 km à l’ouest de la centrale de Tchernobyl, la ville ukrainienne de Naroditchi aurait dû être évacuée car très contaminée. Pourtant, 10 000 personnes, dont 1 500 enfants, y vivent toujours. Et d’autres y reviennent. Malgré la radioactivité. L’association « Les Enfants de Tchernobyl » aide cette population depuis plusieurs années.
Octobre 2015. Face au scandale du déclassement de sa ville, exclue de la « zone d’évacuation », le Dr. Sergey Bouriy, Médecin-chef de l’hôpital de la ville de Novozybkov (40 000 habitants, située à 210 km de Tchernobyl) nous transmit en exclusivité les derniers chiffres de quelques pathologies enregistrées localement, près de 30 ans après l’explosion du réacteur soviétique. Ils sont terrifiants ! Chez les adolescents (de 15 à 17 ans ), les cas de maladies de la thyroïde sont 12 fois plus nombreux que la moyenne en Fédération de Russie Pour l’ensemble de la population de la ville, le nombre moyen de cas de cancers de la thyroïde dépasse de 4,3 fois celui de Fédération de Russie Avant 1986 à Novozybkov, on a détecté uniquement 4 cas de cancer de la thyroïde. Dans la période entre 1986 et 2015, 248 cas de cancer de la thyroïde furent détectés au sein de la population de la ville… Chez les adultes, il y a 49,8 % de plus de maladies des voies respiratoires que la moyenne en Fédération de Russie Pour les cancers généraux chez les enfants, il y a en moyenne 1,5 fois de plus de cas que dans la region de Bryansk dans laquelle se trouve la ville
Aidé financièrement par l’Union européenne et l’ancien Conseil Régional Rhône Alpes, le « Centre écologie et santé » ukrainien d’Ivankiv, ville de 10 000 habitants située à 50km au sud de Tchernobyl, vient de publier, fin 2015, les résultats d’une étude de santé effectuée en 2014 – 2015 sur 3088 enfants qui vivent dans la région. Une partie importante des enfants (dont aucun n’était né en 1986 !) présente des indices faibles de développement, des anomalies cardiaques (81,9% selon les examens ECG) , des troubles du métabolisme et dans certains cas des pathologies de la thyroïde (173 cas soit 5,6%). Les dysfonctionnements mis en évidence pourraient expliquer le taux particulièrement élevé de la mortalité dans la région d’Ivankiv.
L’association « Les Enfants de Tchernobyl » a invité durant l’été 2015 dans 6 départements de l’est de la France (25, 67, 68, 70, 88 et 90) 120 Ukrainiens et 85 Russes : 196 enfants et 9 adultes. Le césium 137 (Cs 137) n’existe pas à l’état naturel, aucune personne ne devrait avoir du césium 137 dans son organisme, la norme et seule valeur tolérable est de 0 Bq/kg de césium 137. L’association a financé les mesures des charges corporelles en césium 137 des 196 enfants qui se sont rendus durant cet été en France. Ces mesures furent effectuées au laboratoire de l’hôpital de Naroditchi et à l’Académie des Sciences de Kiev en juillet 2015 pour les Ukrainiens et par l’institut de radioprotection indépendant Belrad de Minsk (Bélarus) pour les Russes en août 2015.
Le césium 137 contenu dans le corps s’élimine par voie naturelle sur une période estimée à environ 30 jours pour un enfant, 150 jours pour une femme adulte et 200 jours pour un homme à condition d’évoluer pendant toute cette période dans un environnement sain et de se nourrir d’une nourriture saine et enrichie en potassium. Le processus naturel d'élimination du césium 137 peut être considérablement accéléré, en utilisant des adsorbants naturels. Les pectines de pommes se sont révélées à cet égard particulièrement performants. En partenariat avec l'Institut Belrad de Minsk, l'association « Les Enfants de Tchernobyl » a observé son efficacité depuis une dizaine d’années au Bélarus, en Ukraine et en Russie. A partir du 11 avril 2006, 427 jeunes Ukrainiens bénéficièrent d'une cure de « Vitapect » offerte par les Français qui durera 21 jours. Il s'agit de pectine de pomme associée à 7 vitamines et à 4 oligo-éléments. Additionnée d'eau, cette poudre se transforme en une boisson aux pommes facile à donner aux écoliers. Au bout des 3 semaines de cure, de nouvelles mesures réalisées par les scientifiques de l'Institut d'Etat de Kiev donnèrent le résultat : une élimination de 30 à 40 % du césium 137 initialement accumulé dans l’organisme. Répétées sur un an, les cures permettent d'abaisser de 2 à 3 fois la dose annuelle de radioactivité chez les enfants et de réduire d’autant les maladies qui en découlent. L’association « Les Enfants de Tchernobyl » organise et finance de telles cures pour les enfants des 3 pays concernés.
Depuis plus de 23 années, l’association « Les Enfants de Tchernobyl » est demeurée fidèle à ses 3 axes fondateurs : Sortir des enfants des zones contaminées Aider les autres enfants Médiatiser le dossier
Merci de votre attention ! Et maintenant, l’heure est aux questions et au débat…
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