BHRe DES RECOMMANDATIONS et DES PRATIQUES - CPias Auvergne Rhône-Alpes
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BHRe DES RECOMMANDATIONS et DES PRATIQUES… Faut il faire évoluer nos recommandations ou nos pratiques? CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU BHRe – Les RECOS • Il y a des recommandations règlementaires sur lesquelles les équipes peuvent s’appuyer pour « exiger » la mise en place de moyens techniques et/ou humains et des recommandations de pratiques qui sont là pour accompagner les équipes opérationnelles d’hygiène dans la mise en place des mesures au sein de leurs établissements CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU
BHRe – Les RECOS • CIRCULAIRE N°DGS/DUS/CORRUSS/2012/188 du 9 mai 2012 relative à l’organisation des rapatriements sanitaires vers la France de patients porteurs de maladies transmissibles nécessitant un isolement ou de bactéries multi-résistantes (BMR). Date d'application : immédiate NOR : ETSP1222993C Classement thématique : Santé publique • Les situations concernées par ce dispositif sont classées selon deux catégories • - Catégorie 1 : maladies transmissibles susceptibles de générer une menace pour la santé publique issues de la définition de l’avis du HCSP du 29 octobre 2010 pour la mise en œuvre du RSI : poliomyélite due à un poliovirus de type sauvage, grippe humaine causée par un nouveau sous-type, syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), choléra, peste pulmonaire, fièvres hémorragiques virales (Ebola, Lassa, Marburg), tuberculoses XDR (ultra résistantes), ainsi que toute maladie infectieuse émergente ou d’origine inconnue identifiée par les autorités sanitaires, • - Catégorie 2 : présence avérée ou suspectée de bactéries multi-résistantes (BMR) émergentes chez un patient hospitalisé ou ayant été hospitalisé hors du territoire français, conformément aux dispositions en vigueur pour ce type de situations. • Cette circulaire définit, d’une part, la procédure de transmission des recommandations aux donneurs d’ordre en charge de l’exécution de ces prestations (sociétés d’assistance et services de l’Etat) et, d’autre part, l’organisation opérationnelle de tels rapatriements en lien avec les autorités sanitaires françaises, dans le respect de la réglementation des contrôles aux frontières. CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU
Appel au cadre ou médecin du service le plus proche du lieu de vie du patient EOH CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU BHRe – Les RECOS • Mais… catégorie 1 / catégorie 2 est ce bien la même problématique ? Donc la même législation? • La circulaire ne fait pas état des équipes opérationnelles d’hygiène des établissements de santé / à la société qui organise le rapatriement, ni des possibilités d’ un accueil adapté pour la prise en charge de ces patients dans les établissements « receveurs » … • Les sociétés de rapatriement ont elles intégré cette dimension ? (chambre seule, rappel au médecin receveur sur les mesures minimales à prendre pour accueillir le rapatrié, recherche de facteurs de risques de BMR/BHRe, quelles mesures sont elles prises dans les avions …) • est ce bien fonctionnel ? • que donne les évaluations ?? CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU
• A bourg sur 3 ans, 11 rapatriements sanitaires • 7 n’ont pas suivi la procédure « légale » • 2 étaient porteurs d’ EPC avec des situations médicales complexes (bactériémie)nécessitant des soins techniques et de nursing permanent. • 2 étaient porteurs « sains » et évolueront bien • 3 patients n’avaient pas de BHRe. CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU BHRe en PRATIQUE ARS-DT01-VEILLE-GESTION-ALERTES-SANITAIRES@ars.sante.fr À: sberthet@ch-bourg01.fr Envoyé: Mercredi 14 Mars 2018 09:30:44 Objet: RE: Procédure non conforme rapatriement CH de Bourg en Bresse J'ai eu le directeur médical Dr Campos de la société Mutu Aide Groupama. Voici ses réponses : La circulaire de mai 2012 relative à l'organisation des rapatriements est sur le bureau des médecins gestionnaires de ces rapatriements, certains la connaissent d'autre pas ! Il n'y a pas de n° de Fax unique et national pour joindre les ARS, il faut chercher sur internet ! Un travail est en cours avec leur service informatique pour le renvoi automatisé des rapatriements aux ARS Il est certain que ses réponses ne sont pas satisfaisantes. CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU
BHRe – Les RECOS CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU BHRe – Les RECOS Recommandations pour la prévention de la transmission croisée des « Bactéries Hautement Résistantes aux antibiotiques émergentes » (BHRe) Rapport Juillet 2013 CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU
BHRe – Les RECOS CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU BHRe – Les RECOS CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU
BHRe – Les RECOS CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU BHRe – Les RECOS CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU
BHRe en PRATIQUE • Mr P. 82 ans visite tous les jours son épouse hospitalisée en USLD à l’ Hôtel Dieu de Bourg en Bresse • Le dimanche 21/09/2014 après midi il fait un arrêt cardiaque dans le couloir, il est massé par l’ IDE puis transporté en salle de déchoquage aux urgences puis en réanimation au CH de Bourg en Bresse en SAMU. • Dépistage à l’admission en réanimation va revenir positif à ERG le 24/09, soit 24h après son retour en réanimation le patient ayant été transféré 24h à l’ USIC de l’hôpital de la Croix Rousse pour acte de rythmologie interventionnelle. • 1er cas de BHRe à BOURG! Cellule de crise le jour même…Direction très coopérante et devant la nécessité de maintenir le patient 48h au moins sous télémétrie il est décidé : • Personnel dédié pour le patient, fermeture de deux lits de réa pour qu’il n’y ait plus de nouveau patient contact. • Dépistage de tous les contact depuis le 21/09 et idée est venue d’aller dépister madame !!! CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU ERG septembre 2014 Mise en place du COHORTING en réanimation pour 1 cas et 13 « contacts » zone 1 = 1 Patient + ERG zone 3 = 6 lits dédiés aux personnel dédié IDE + AS zone 2 = 2 patients contacts admissions en Réanimation 24/24 tant que le patient en service de réanimation reste hospitalisé avec nécessité de soins aigus Tous les patients « contact » du cas 6 patients de réanimation transférés dans les autres services mutés aux soins intensifs depuis les urgences mis en PCC Zone des « contact » Renforcée dans les services (5) -Prélèvement de tous les patients « contact » par écouvillonnage rectal le lendemain matin simultanément , laboratoire OK pourra traiter les demandes - Décision de ne pas prendre de mesure de dépistage pour tous les patients contact des urgences qui sont rentrés à domicile entre temps ou qui n’ont pas été hospitalisés, le patient n’ayant pas été admis pour diarrhée, et n’ayant pas eu de soins de la sphère anale ou émis de selles durant son passage au déchoquage. CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU
BHRe en PRATIQUE CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU BHRe en PRATIQUE • Dépistage de Madame P le 25/09/14 = Dépistage positif à ERG • hospitalisée depuis le 17/11/2008 en USLD pour maladie de parkinson évoluant depuis 20 ans avec dépendance totale pour les actes de la vie quotidienne. Patiente présentant de multiples processus infectieux urinaires tout au long de son parcours. • L’ USLD partage son personnel de nuit d’où 27 patients contact le jour, mais la nuit 51 ! Nouvelle cellule de crise, renforcement en personnel le temps de recevoir les résultats de tous les patients contact qui seront tous négatifs • mais pas de personnel dédié bien entendu car combien de temps le maintenir ??? • Pas de dépistage des patients hors service « mutualisés » par le personnel de nuit… • Mesure d’accompagnement des équipes +++ par les IDE hygiénistes. Mise en place de dépistage systématiques pour les patients amenés à être transférés sur le MCO ou autre établissement. • Aucun des patients de l’ USLD ne présentera de pathologie à ERG jusqu’au décès de la patiente en février 2016. CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU
BHRe en PRATIQUE CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU BHRe en PRATIQUE • Les personnels dédiés en réanimation ont entrainé un surcoût de: - 192 h d’ IDE et de 216 h d’ AS • Pour l’ USLD de l’ Hôtel Dieu afin de limiter les contacts liés à la mutualisation du personnel de nuit celui-ci a été renforcé le temps des 3 dépistages des contacts de l’unité de soins soit - 100 h d’ IDE de nuit supplémentaire CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU
BHRe en PRATIQUE • Jeune patient atteint d’un trouble psychiatrique qui va chuter du 4ieme étage début août 2017 à Bratislava. • Multiples interventions digestives , colectomie droite avec iléostomie, long séjour en réanimation avec plusieurs PVM et infection urinaire sur matériel … • Dépisté porteur d’une KPC OXA 48 début septembre sur un tableau pulmonaire mais aussi Pseudomonas aeruginosa S uniquement à la Colymicine et à la Tigecycline … • Il sera rapatrié en voiture par les parents début octobre 2018 en vu d’une prise en charge chirurgicale pour rétablissement de la continuité digestive qu’ils souhaitent voir réaliser en France . • 1ère consultation avec moi le 05/10/2017 car ils ont été informés des risques infectieux … 3 prélèvements par coproculture sur l’ iléostomie seront réalisés à 7jours d’intervalle chacun et vont revenir NEGATIF en date du 25/10/2017. CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU BHRe en PRATIQUE • Le 11/12/2017 alors que j’avais donné le feu vert pour une chirurgie de rétablissement de continuité sans mesure particulière pour le bloc opératoire… le patient passe un dimanche soir aux urgences de la clinique chirurgicale de Bourg pour un tableau sub-occlusif, il y reste 2 jours et ressort à domicile. • Les prélèvements vont revenir positif à KPC oxa 48 avec un patient qui aura présenté une débâcle féccale pendant son séjour aux urgences, mais retour à domicile donc pas de dépistage des contacts !!! …et retour à la case départ pour le patient ! • Mi – janvier il sera finalement opéré à HEH, avec deux prélèvements successifs négatifs et mise en isolement contact de principe en pré et post opératoire et tout va bien à ce jour. CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU
BHRe EN PRATIQUE - Cas EPC CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU
BHRe en PRATIQUE • Devons nous prendre en charge le patient porteur et le patient infecté de la même façon ??? • Que doit on renforcer en dehors de l’hygiène des mains … les agents hôteliers, les AS ou les IDE ??? • Doit on considérer les patients aptes à rentrer à domicile moins dangereux ? • Si oui que fait on pour les HAD ? • Et les touristes quand ils arrivent aux urgences pour diarrhée ??? CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU
CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU BHRe en PRATIQUE • Quid des recommandations sur l’élimination spécifiques des excrétas de ces patients qui aboutissent parfois/souvent dans l’environnement ?? • A Bourg , 2 cas de patients rapatriés sanitaires pour des pathologies aigues (cardiaque/pulmonaire) avec sepsis graves à EPC (bactériémie) qui décèderont tous les deux peu de temps après leur prise en charge. • Le drame c’est bien l’impasse thérapeutique aux antibiotiques ! Et c’est à ce titre qu’ il faut limiter la diffusion de ces bactéries dans notre environnement … CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU
Dr Anthony Costello, Directeur à l’OMS du Département Santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent Dr Stefan S. Peterson, Chef de la Section de la santé à l’UNICEF 31 août 2016 • Résoudre les problèmes de l’accès aux antibiotiques et de l’excès… • Pour sauver la vie des mères et des nourrissons, il nous faudra résoudre le problème de l’accès comme celui de l’excès. Pour le dire plus simplement, ceux qui ont besoin d’antibiotiques indispensables doivent les obtenir et ceux qui n’en ont pas besoin ne doivent pas en avoir. CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU Dr Anthony Costello, Directeur à l’OMS du Département Santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent Dr Stefan S. Peterson, Chef de la Section de la santé à l’UNICEF 31 août 2016 • Les dirigeants mondiaux se pencheront sur le problème de la résistance aux antibiotiques lors du sommet du G20 le mois prochain en Chine, puis lors d’une réunion de haut niveau à l’Assemblée générale des Nations Unies. C’est bien ainsi qu’il faut procéder, puisqu’aucune frontière ou aucun mur ne protège des bactéries résistantes. Il faut un véritable engagement de tous les gouvernements pour s’attaquer à un problème qui menace la vie et la santé des mères et des nouveau-nés dans le monde entier. CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU
Cessation des précauti ons contact pour les organismes multirésistants : revue systématique de la littérature et méta-analyse Marra Alexandre R, Edmond Michael B, Schweizer Marin L, Ryan Grace W, Diekema Daniel J. Discontinuing contact precautions for multidrug -resistant organi sms: A systematic literature review and meta -analysis. American journal of infection control 2018/03; 46(3): 333-340. Mots-clés : PRECAUTION CONTACT, MULTIRESISTANCE, EFFICACITE, PREVENTION, STAPHYLOCOCCUS AUREUS, METICILLINO -RESISTANCE, ENTEROCOCCUS RESISTANT A LA VANCOMYCINE, REVUE DE LA LITTERATURE, META -ANALYSE Background: Several single -center studies have suggested that eliminating contact precautions (CPs) for methicillin-resistant Staphylococcus aureus (MRSA) and vancomycin -resistant enterococci ( VRE) control in nonoutbreak settings has no impact on infection rates. We performed a systematic literature review and meta - analysis on the impact of discontinuing contact precaut ions in the acute care setting. Methods: We searched PubMed, CINAHL, Cochrane Database of Systematic Reviews, Database of Abstracts of Reviews of Effects, and Embase through December 2016 for studies evaluating discontinuation of contact precautions for multidrug -resistant organisms. We used random -effect models to obtain pooled ri sk ratio estimates. Heterogeneity was evaluated with I2 estimation and the Cochran Q statistic. Pooled risk ratios for MRSA and VRE were assessed separately. Results: Fourteen studies met inclusion criteria and were included in the final review. Six studie s discontinued CPs for both MRSA and VRE, 3 for MRSA only, 2 for VRE only, 2 for extended -spectrum β-lactamase- producing Escherichia coli, and 1 for Clostridium difficile infection. When study results were pooled, there was a trend toward reduction of MRSA infection after discontinuing CPs (pooled risk ratio, 0.84; 95% confidence interval, 0.70 -1.02; P= .07) and a statistically significant reduction in VRE infection (pooled risk ratio, 0.82; 95% confidence interval, 0.72-0.94; P=. 005). Conclusions: Discontinuation of CPs for MRSA and VRE has not been associated with increased infection rates. CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU BHRe – conclusions • Les recos existent , elles ont été écrites avec des données antérieures, l ’épidémiologie des BHRe et en particulier des EPC a évolué avec de plus en plus de cas sans lien avec l’étranger… • Les voyages sont transmetteurs … • Les recos ne différencient pas portage asymptomatique et sepsis . Ce n’est probablement pas le même enjeu de santé publique et de risque pour les autres patients hospitalisés dans la même unité CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU
Conclusions • Il faut probablement questionner les établissements sur leurs capacités à répondre aux procédures actuellement proposées. Enquête en ligne du CPIAS ??? • Poursuivre nos surveillances et nos évaluations par un suivi des patients identifiés comme étant à risque et ne pas considérer le domicile comme sans risque ! CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU Conclusions • On doit pouvoir mieux catégoriser le risque de transmissibilité des BHRe , selon la pathologie du patient, le service qui le prend en charge (réa/médecine post-urgence/usld…), et la pathogénicité de la bactérie (ERG/EPC) afin d’affiner nos recommandations et d’aider au mieux tous les établissements sanitaires et médico-sociaux. • Il faut probablement revoir nos recos . CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU
PROCHAINE DESTINATION LES BHRe AFRICAINES MERCI POUR VOTRE ATTENTION CPIAS-ARA 22 mars 2018 / Dr N.CANU
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