BOIS & HABITAT 2018 20e anniversaire
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Dossier de presse BOIS & HABITAT 2018 20e anniversaire Du 23 au 26 mars prochains, le salon Bois & Habitat fêtera son 20e anniversaire. Quand il a ouvert ses portes pour la première fois, en 1999, peu de gens auraient parié sur une telle longévité. Et pour cause, quand Bois & Habitat a été lancé il y a 20 ans, la construction bois sortait de près de trois siècles d’ostracisme. C’est dire s’il fallait y croire pour s’embarquer dans une telle aventure. Surtout en Belgique où la tradition de la maçonnerie – notre sacro-sainte « brique dans le ventre » – reste solidement ancrée dans les mentalités. Pour en arriver au succès que l’on connaît aujourd’hui, il a fallu battre en brèche une multitude d’idées reçues. Les maîtres d’ouvrage pensaient que le bois n’était ni solide ni durable ni fiable et que son entretien était par trop fastidieux ; pompiers et compagnies d’assurances rechignaient sous prétexte que le bois brûle ; entrepreneurs et industriels y voyaient, au pire un matériau du passé, au mieux un fantasme pour écolos passéistes ; les prescripteurs n’y connaissaient rien dans la mesure où le bois ne faisait l’objet d’aucun cours spécifique dans les écoles d’architecture ; quant aux fonctionnaires communaux en charge de l’Urbanisme, ils opposaient systématiquement leur veto sous prétexte que le bois ne s’harmonisait pas avec l’enduit et la brique qui constituent l’essentiel de notre patrimoine bâti . Même les diverses organisations sectorielles de la Filière Bois n’y croyaient pas, jugeant l’époque peu mûre, le grand public pas assez informé et les professionnels de la construction pas assez formés. Et pourtant le salon fête ses 20 ans cette année et suscite toujours autant d’engouement. Souvent imité – surtout depuis que la construction bois a le vent en poupe et est devenu un concept porteur – mais jamais égalé, il demeure seul dans son genre en Belgique. Et même en Europe. Mais comment en est-on arrivé là ?
Bois & Habitat : 20 ans d’histoire Genèse d’une success story wallonne Le Salon Bois & Habitat c’est au départ le rêve d’un homme… a priori totalement étranger au bois : Etienne Bertrand. Quant à la construction, il y vient un peu par hasard après avoir repris une partie de l’activité de gestion et de petite promotion immobilière lancée par sa belle-famille. Pour parfaire son bagage, il passe l’examen d’entrepreneur en 1994. L’année suivante, avec quelques partenaires, il participe à un concours organisé par la Région wallonne portant sur la construction de logements sociaux à ossature bois. « C’est là que le déclic s’est produit et que j’ai pris conscience de la relation entre le bois et la qualité de l’habitat », se souvient-il. Poussé par la détermination des nouveaux convertis, il s’en va trouver Guy Lutgen (le père de Benoît, actuel président du CDH), alors Ministre wallon de l’Environnement, pour qu’il l’aide à initier une campagne de promotion de la construction à ossature bois à destination du grand public. « A cette époque, ça faisait pourtant trois bons siècles que le bois n’avait plus droit de cité dans l’habitat en Belgique ». Mais contre toute attente, le Ministre est séduit par l’idée et charge Etienne Bertrand de mettre au point une stratégie de communication. Son projet est néanmoins rejeté : trop cher. Qu’à cela ne tienne, il va démarcher le directeur financier de la Banque BBL (aujourd’hui ING) qu’il parvient à convaincre de l’intérêt d’associer son image à celle de la construction bois. « J’ai obtenu 3 millions d’anciens francs (75.000 euros) et la mise à disposition de tous les auditoires de la BBL en Wallonie et à Bruxelles pour y organiser un cycle de dix conférences ». Etienne Bertrand en rigole encore. Il n’a pas fini : 4.000 personnes se pressent à ces conférences alors qu’il espérait en mobiliser quelques centaines ! « Preuve que le grand public était mûr. » Restait encore à le mettre en contact avec les entreprises du secteur. D’où l’idée de lancer un salon dédié au bois pour la construction et la rénovation. Entre enthousiasme, méfiance et hostilité Les entreprises accueillent la proposition avec enthousiasme : « A la fin des années 1990, en tant qu’entreprise spécialisée dans la construction bois, nous nous sentions les mal-aimés de la construction. C’est pourquoi, quand on nous a proposé de participer à un salon spécialisé, nous n’avons pas hésité une seule seconde. C’était la première fois qu’on nous offrait une telle tribune », se rappelle Nathalie Lebrun, responsable communication de Stabilame, l’une des plus importantes entreprises belges de construction bois et exposant de la première heure. Même son de cloche chez Patrick Van Horenbeeck, gérant d’ArtBois, lui aussi de la partie pour cette 1ère édition : « L’idée était à la fois louable et courageuse dans le contexte de l’époque où les entreprises de construction bois fonctionnaient dans une relative confidentialité. Même si on pouvait avoir des doutes quant à la viabilité d’un tel événement, il aurait été aberrant de ne pas en être. » Les organisations sectorielles, en revanche, se montrent beaucoup plus réservées, voire hostiles... Emmanuel Defays, actuel directeur général de l’Office Economique Wallon du Bois, figurait parmi les
conférenciers lors du cycle de conférences organisé dans les locaux de la BBL. A l’époque conseiller scientifique pour le Belgian Woodforum (un centre d’informations sur le bois dans la construction), il confesse avoir été pour le moins dubitatif quand Etienne Bertrand est venu le démarcher. « Comme la plupart des responsables de la Filière Bois, je m’interrogeais sur la légitimité d’une personne qui ne faisait pas partie du sérail. Mais nous avons été bluffés tant par la qualité de l’organisation que par le travail de communication effectué en amont qui a permis de mobiliser un large public. » Ce qui n’a pas empêché Emmanuel Defays de crier « au fou ! » quand Etienne Bertrand lui a fait part de son désir d’organiser un salon spécialisé. Pas découragé pour autant, Etienne Bertrand crée l’asbl Bois & Habitat en 1998 et, l’année suivante, lance la première édition du salon au Palais des Expositions de Namur. Un pari fou que près de 5.000 visiteurs viennent pourtant valider. Un chiffre qui dépasse de très loin les espérances des organisateurs dans la mesure où seul le grand Hall (sur les deux que compte Namur Expo) est ouvert au public, et qui prend totalement au dépourvu la soixantaine d’exposants présents pour ce premier rendez-vous. « Nous sommes venus un peu en touristes, convaincus qu’il s’agirait d’un micro-événement. Mais nous avons été totalement submergés par le nombre de visiteurs, ne sachant plus où donner de la tête pour répondre aux sollicitations. C’est comme si les gens attendaient depuis longtemps cette occasion pour pouvoir enfin trouver des réponses aux questions qu’ils se posaient », s’étonne encore Nathalie Lebrun. Elle n’est pas la seule. Si Olivier Louis, directeur général adjoint de Naturhome, aujourd’hui l’une des plus importantes entreprises du secteur, ne faisait pas encore partie de la société, il a eu droit à son lot d’anecdotes : « Nos commerciaux évoquent encore la 1ère édition de Bois & Habitat comme un Âge d’or. A cette époque où Internet n’était pas encore la norme, un salon était le meilleur moyen de venir chercher les informations. Et Bois & Habitat était le seul dans son genre. Mais personne chez nous ne s’attendait à ce que la construction bois puisse susciter un tel engouement auprès du grand public. » La suite on la connaît…
Évolution par région du chiffre d’affaires des entreprises de l’industrie manufacturière liées au bois 12 000 10 000 Chiffres d'affaires (106 €) 8 000 Entreprises étrangères 6 000 Bruxelles Wallonie 4 000 Flandre 2 000 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Source : SPF Économie – be.STAT. [2017]. Ventilation du chiffre d’affaires 2016 en Belgique : Flandre : 72 % Wallonie : 24 % Bruxelles et entreprises étrangères : 4 % Un événement qui a fait bouger les lignes Le salon, pionnier de la construction en bois, s'est progressivement étendu à l'aménagement intérieur et au mobilier en bois. Matériau de référence pour l’aménagement intérieur, le bois déborde désormais largement vers l’extérieur (terrasses, mobilier de jardin, bardages…). Mieux, d’élément de décoration, le bois est devenu un élément de construction à part entière, et plus seulement pour les charpentes. Ainsi, le nombre de maisons à ossature bois ne cesse de croître. Et si les 9% de constructions en bois édifiées chaque année en Belgique ne pèsent rien à côté des 2 millions d’habitations en bois construites annuellement en Amérique du Nord ou du parc immobilier scandinave constitué à 90% de maisons en bois, une telle évolution relevait de la chimère il y a quelques années encore. « Le Salon Bois & Habitat a accompagné et même permis le développement de la construction bois en lui donnant la crédibilité qui lui manquait. Auparavant, la construction bois se résumait, dans l’imaginaire collectif, à de petits chalets de vacances ou à des cabanes de jardin. Bois & Habitat a pu asseoir la construction bois comme une alternative techniquement et financièrement crédible, et dotée d’une architecture digne de ce nom », souligne Olivier Louis. Certes, l’époque était mûre. Sous la double conjonction d’une crise énergétique et environnementale de plus en plus aigüe et de la mise au point de techniques de production et d’entretien qui ont fait du
bois un matériau économiquement concurrentiel, les préjugés à l’égard du bois commencent à s’effriter. Dans ce contexte, les atouts du bois en tant que matériau de construction commencent à séduire un public de plus en plus large. Il s’agit d’un matériau sain, naturel qui présente un écobilan largement positif quand on sait que l’énergie nécessaire à la production de bois d’œuvre est 6 à 9 fois moindre que pour produire des briques et 20 fois moindre que pour la production de béton. Par ailleurs, le bois est aisément recyclable. Mais le bois présente aussi de nombreux avantages techniques : rapidité d’exécution sur chantier, confort thermique (et donc économies substantielles sur la facture de chauffage), durabilité, solidité, facilité d’entretien… En outre, alors que la rénovation prend désormais largement le pas sur la construction neuve, le bois constitue aussi une alternative intéressant : il est léger (et donc idéal dans le cadre de rehausse d’immeuble ou d’extensions), facile à mettre en œuvre et, esthétiquement, peut prendre place dans n’importe quel environnement bâti. De nombreux atouts, donc, mais encore fallait-il le faire savoir. A cet égard, pour Nathalie Lebrun : « Etienne Bertrand a fait preuve d’énormément de clairvoyance en attaquant le marché via les particuliers, contrairement à la France où les quelques salons spécialisés ne s’adressaient qu’aux professionnels. C’est aussi l’un des premiers salons belges qui a proposé, pendant toute la durée de l’événement, un cycle de conférences complet à l’attention du grand public. Même les architectes – qui ne connaissaient pas grand-chose à la construction bois – venaient s’y informer. Ça a constitué un travail de sensibilisation énorme et formidablement porteur pour le secteur. » « Le salon a grandi de manière linéaire, mais le succès ne nous a jamais fait dévier de la ligne de conduite que nous nous étions fixé au départ : faire un salon basé sur l’information et pas seulement un salon commercial. J’en suis très fier », confirme Etienne Bertrand. Cap sur le futur Le salon Bois & Habitat est ainsi devenu la face médiatique d’un secteur qui, aussi dynamique soit-il, jouissait d’une très faible visibilité, et il a fait connaître, sinon impulsé les évolutions du secteur, au gré de l'élargissement de son offre et des innovations technologiques. « En mettant un espace à disposition pour que particuliers et professionnels se rencontrent, chacun a pu s’enrichir au contact des autres. Ce qui a permis à la Filière de s’organiser et de se professionnaliser, et aux particuliers de prendre conscience des atouts du bois. Par ailleurs, en contribuant à créer ou à développer une demande, Bois & Habitat a poussé l’industrie à suivre le mouvement et à adapter son offre. En attestent les nouveaux produits et concepts de construction en bois qui vont connaître une évolution exponentielle », rappelle Etienne Bertrand. D’ailleurs, le secteur est pleinement conscient de ce qu’il doit au salon: « Toutes proportions gardées, le Salon Bois & Habitat a été la Révolution industrielle de la filière bois », reconnaît Hugues Frère, directeur de Hout Info Bois, le centre d’informations techniques sur le bois dans la construction, lui aussi présent en 1999.
Car si longtemps le bois a été associé à des techniques de production artisanales, le salon a pu démontrer, au cours des années, que la construction bois pouvait parfaitement rimer avec haute technologie. C’est d’ailleurs, en partie, sur base de cette conviction qu’Etienne Bertrand a voulu lancer le salon : « La promotion de la construction en bois n’est en aucun cas un combat d’arrière-garde. Cela peut sembler paradoxal, et on m’a souvent traité de rêveur, mais j’étais et reste persuadé que la construction bois est, au contraire, un habitat lié au futur avec tout ce que ça implique comme nouvelles technologies ! Avec en prime, un matériau naturel, sain pour une qualité de vie incomparable. » 2011 : le salon Bois & Habitat change de mains, pas de philosophie En 2011, le salon est au faîte de son succès et la construction bois, portée par une vague environnementale de plus en plus puissante, connaît un essor qui ne se dément toujours pas. Que du contraire. C’est pourtant l’année où Etienne Bertrand décide de passer la main : « Après plus de 10 ans passés à peaufiner le concept du salon – ce qui a exigé énormément de travail, d’énergie, d’imagination, de force de conviction aussi pour convaincre les pouvoirs publics de soutenir le projet – je me suis rendu compte que, pour passer à l’étape suivante, il était sans doute nécessaire d’investir, notamment dans les infrastructures, ce qui était difficile pour une asbl comme la nôtre, surtout dans un contexte de crise.» Mais il ne s’agit pas seulement de gros sous. « A un moment, il faut pouvoir accepter qu’on a peut-être fait le tour de la question et que, pour se renouveler, il est souhaitable de passer le flambeau à d’autres personnes ». C’est ainsi qu’en 2011 Artexis Easyfairs rachète le salon (en même temps que son petit frère Energie & Habitat). Un événement que ce groupe, l’un des plus importants organisateurs de salons de la construction en Belgique (Bis, Bouw & Reno, Hout & Habitat, Green Expo, Realty…), connaît particulièrement bien puisqu’il assure la gestion de Namur Expo depuis plusieurs années. En maître des lieux, Artexis Easyfairs va effectivement investir dans les infrastructures d’accueil, étoffer l’offre de services tant à destination des visiteurs que des exposants, tout en ayant l’intelligence de ne pas révolutionner la formule. « Les exposants – surtout les plus anciens – craignaient que la reprise par un grand groupe ne mette fin à l’atmosphère familiale de Bois & Habitat. Mais cette convivialité qui est la marque de fabrique de ce salon et qui le rend si singulier, est aussi ce qui nous a séduit. Il n’a donc jamais été question, dans notre chef, de changer quoi que ce soit à cet égard », souligne Jean-Thomas Leplat, responsable du Développement d’Artexis Easyfairs pour le Benelux. De fait, les exposants de la première heure sont toujours fidèles au rendez-vous et le salon n’a pas dévié de la ligne de conduite qu’Etienne Bertrand a impulsé 20 ans plus tôt. La construction bois vit avec son temps Si la construction bois prend une place de plus en plus importante dans le volume de nouvelles constructions édifiées annuellement (un peu plus de 9%), elle le doit au savoir-faire de nos entrepreneurs – qui jouissent d’une excellente réputation même au-delà de nos frontières – mais également à des progrès constants en matière de process et de produits.
La Filière Bois est un secteur à la fois très ancien (les constructions en bois sont l’une des plus anciennes formes d’habitat là où le bois était disponible) et très jeune (pendant trois siècles les constructions bois ont quasi-totalement disparu du paysage bâti avant de revenir au goût du jour dans le courant des années 2000). Si dans l’imaginaire collectif le bois reste encore souvent considéré comme un matériau noble travaillé de manière artisanale, il faut toutefois nuancer la chose : le bois est effectivement un matériau « noble » - au même titre que la pierre naturelle - mais les fabricants et les entreprises de construction se sont mués en entreprises modernes dotées d’outils de production ultrasophistiqués qui n’ont rien à envier aux autres secteurs industriels. Bref, le bois est désormais un matériau qui conjugue tradition et haute technologie et ce, à tous les niveaux. Depuis le début des années 2000, la Filière Bois peut se prévaloir de nombreux développements en matière d'optimisation de la ressource et ce, dans les différents segments qui la constituent, qu’il s’agisse de gestion forestière (télédétection par satellite...), de transformation (bois modifié thermiquement, technique de bois massif abouté, micro-déroulage, bois cintré...), de construction (valorisation des feuillus pour la construction...), etc. Il n’empêche que, trop longtemps, la Filière Bois a vécu sur ses acquis et, essentiellement par manque de moyens et de soutiens politiques, a éludé le volet « recherche ». La prise de conscience des pouvoirs publics quant à la nécessité de prendre le pli de la construction « durable », qui a débouché, en 2012, sur la création de l’Office Economique Wallon du Bois (OEWB), va toutefois permettre de faire évoluer les choses positivement. D’autant que, dans le contexte d’une économie globalisée, la Filière Bois wallonne - comme d’ailleurs les autres secteurs industriels - sait qu’elle ne pourra tirer son épingle du jeu qu’en misant sans restriction sur la Recherche & Développement et en s’attaquant à des marchés de niche à haute valeur ajoutée. La filière forêt-bois bois wallonne c’est : 8 003 entreprises o 4 530 personnes physiques – 3 473 personnes morales 18 328 emplois directs o 12 548 salariés – 5 780 indépendants Consommation de bois o Pâte à papier : 1 430 000 m³ de bois feuillus o Panneaux : 520 000 m³ de bois résineux o Chantiers de découpe : < 400 000 m³ de petits bois résineux o Scieries de bois feuillus : 60 000 m³, essentiellement du chêne o Scieries de bois résineux : 2 500 000 m³, essentiellement de l’épicéa o Granulateurs (pellets) : 900 000 m³, essentiellement des connexes résineux
o Bois énergie : 2 061 000 t de bois bûche, rémanents forestiers, connexes, pellets et bois recyclés Autres chiffres o Part de logements résidentiels neufs en bois : 9,3 % o Part de rénovations, extensions et surélévations en bois : 3,6 % o 471 entreprises certifiées PEFC (Chaîne de Contrôle ou CoC) Source : Panorabois 2017, Office Economique Wallon du Bois La construction bois au gré des circuits courts C’est une tendance lourde. Mais, bien plus qu’une mode, il s’agit également d’apporter des réponses à des impératifs autant économiques qu’environnementaux. Et en ce qui concerne la construction bois, l’adhésion au principe de « circuits courts » relève également d’un certain souci de cohérence. De fait, pour que la construction bois puisse réellement être qualifiée de « durable » (au sens environnemental du terme), il est préférable d’utiliser autant que possible des essences locales, afin de minimiser l’impact environnemental des produits de construction et de faire appel aux entreprises du cru. Alors que les démarches en matière d’écoconception s’attachent à mesurer l’ensemble du cycle de vie d’un matériau, de la transformation des matières premières à leur fin de vie en passant par leur transport et leur mise en œuvre, les essences locales ont un rôle significatif à jouer. Et pour cause, construire en bois, aujourd’hui, satisfait tout à la fois à des impératifs environnementaux, sociaux et économiques, soit les trois piliers du « développement durable ». Or la Wallonie dispose de toutes les ressources nécessaires pour rencontrer ces objectifs. Les pouvoirs publics wallons ont d’ailleurs et ce, à plusieurs reprises, manifesté leur intention de prendre le virage du développement durable par le biais, notamment, de la construction durable ; plusieurs articles du Plan Marshall 2.vert en attestent suffisamment. En encourageant le recours au bois, une matière première locale et renouvelable aux multiples et incontestables vertus environnementales, ils s’inscrivent parfaitement dans cette perspective. D’autant que cela répond également au souhait de très nombreux maîtres d’ouvrage qui, pour des raisons autant sociales qu’environnementales, sont de plus en plus séduits par une consommation locale et responsable, et soucieux de favoriser une ressource, un savoir-faire et des emplois locaux. D’où un intérêt croissant pour des matériaux naturels, à faible énergie grise, issus de filières courtes. Le bois local c’est désormais aussi une marque Soucieuse de mettre en avant ses ressources et son savoir-faire, la Filière Bois wallonne a lancé la marque collective « Bois local – Notre savoir-faire » en marge de la Foire agricole de Libramont en juillet 2015. Cette initiative privée offre la garantie de produits réalisés en Wallonie, à base de bois provenant de forêts situées à proximité de leur endroit de transformation. La création de cette marque permet de répondre à une demande émergente, qui se renforce continuellement : de plus en plus de consommateurs sont séduits par une consommation locale et
responsable et souhaitent être mieux informés sur l’origine des produits qu’ils achètent. La marque permet aussi de renforcer la compétitivité des entreprises en mettant en valeur les ressources et le savoir-faire locaux. Chaque adhérent arbore la marque sur ses produits, emballages et supports publicitaires. Le consommateur peut identifier aisément chaque producteur grâce à son numéro d’adhésion unique. Les garanties de la marque sont : • Savoir-faire wallon : les produits sont transformés sur le territoire wallon. • Ressources locales : le bois provient de forêts situées à proximité de l’endroit où il est transformé. • Circuit court : la marque favorise l’économie locale, limite le nombre d’intermédiaires et réduit les distances de transport. • Fiabilité : les producteurs s’engagent à se conformer aux exigences liées à la marque et à se soumettre à des contrôles. Fin juin 2017, la marque comptait 28 entreprises adhérentes, essentiellement des scieries, des menuiseries et des entreprises de construction. Préserver un savoir-faire local adossé à la matière première Les forêts belges sont principalement localisées en Wallonie, qui dispose de plus de 550.000 hectares de terres boisées, ce qui correspond à un taux de boisement de 33%. Plus de 8.000 entreprises prennent en charge la gestion de la forêt et la valorisation des produits forestiers. Elles génèrent 18.000 emplois directs en Wallonie. Outre la sylviculture et l’exploitation forestière, cette ressource a permis à une filière de première transformation (sciage et rabotage du bois) de se développer de manière importante. Cette première transformation est complétée par des métiers situés plus en aval dans les domaines de l’emballage, de la menuiserie intérieure et extérieure, de la boissellerie ainsi que dans la construction en bois, surtout ces dernières années avec l’engouement croissant du consommateur pour le matériau bois. Il s’agit d’une filière particulièrement riche en petites et très petites entreprises, mais qui comporte également de l’industrie lourde, représentée par quelques fleurons dont la réputation européenne voire mondiale n’est plus à faire. Avec ses nombreuses PME, la Filière Bois est structurante pour la Wallonie car elle est très présente dans les zones rurales peu attractives pour de nombreux secteurs d’activités. Comme toutes les industries manufacturières, cette filière est aujourd’hui confrontée à d’importants enjeux liés à la mondialisation. Les PME qui en font partie doivent se réinventer, revoir leurs modèles économiques et envisager des partenariats, investir pour innover sous peine de disparaître inévitablement. Il serait paradoxal pour la Wallonie de perdre un savoir-faire historique basé sur une de ses principales ressources naturelles au moment où le consommateur montre chaque jour davantage son attrait pour
un matériau qui s’inscrit directement dans une logique de développement durable et d’économie circulaire. Évolution du nombre de constructions en bois produites en Belgique (exportations comprises) 3 000 2 500 Constructions résidentielles 2 000 neuves 1 500 Rénovations - Extensions - 1 000 Surélévations 500 Non résidentiel 0 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Source : Hout Info Bois. État de la construction bois en Belgique 2011-2012, 2013-2014 et 2015-2016. Les métiers du bois : entre tradition et (extrême) modernité Le bois offre de nombreux débouchés dans la gestion forestière comme dans l’industrie, l’ameublement ou encore la construction. Si de nombreux métiers très anciens sont toujours d’actualité (bûcheron, débardeur, élagueur…), ils cohabitent désormais avec des métiers beaucoup plus qualifiés. Aujourd’hui, les professionnels utilisent des engins forestiers de plus en plus sophistiqués (commandes électroniques, ordinateurs de bord…) afin de protéger la forêt et de l’exploiter au mieux : chauffeur grumier, conducteur de machines d'exploitation forestière, etc. Et d’autres métiers sont en train de voir le jour, dans le sillage de la « transition numérique » à l’œuvre dans le secteur de la construction. C’est notamment le cas de pilote de drone… Un métier en devenir mais qui a toute sa pertinence pour la filière forêt-bois. De fait, l’essor de la construction bois exige de disposer de suffisamment de matière première utilisable sans porter atteinte au renouvellement biologique de la forêt. Pour encadrer au mieux la gestion forestière, les forestiers attendent beaucoup de la technologie des drones.
Formation et information seules à même de garantir le développement du secteur Mais c’est bien évidemment dans le domaine de la seconde transformation du bois (fabrication de produits finis et semi-finis) qu’on trouve les métiers promis au plus bel avenir, eut égard au développement de la construction bois. Dans ce domaine, la palette des possibilités est pour le moins large : des métiers artisanaux (ébéniste, restaurateur de meubles, tourneur sur bois, marqueteur, parqueteur, boisselier, tapissier-garnisseur…) à ceux qui constituent le moteur de la construction : charpentier, menuisier et, surtout, constructeur de maisons en bois. Ce dernier métier est d’ailleurs en pleine expansion et nécessite des compétences spécifiques. Or, jusqu’il y a peu, la majorité des « nouveaux constructeurs » était issue du monde de la menuiserie. Mais tout menuisier n’est pas nécessairement apte à s’improviser constructeur de maisons en bois. « Malheureusement, contrairement au métier de menuisier, il n’existe pas encore d’accès à la profession pour le constructeur de maisons en bois. Il serait d’ailleurs opportun d’étudier la possibilité d’instaurer un cadre légal pour ce métier très spécialisé », avertit Marc Georges, ancien coordinateur de Woodwize (ex-Centre de formation bois) et longtemps référent de premier ordre en matière de formation dans le domaine de la construction bois. D’autant que, contrairement à l’une des nombreuses idées reçues concernant le bois, ce type de construction exige une grande maîtrise technique. Le secteur craignait donc, à juste titre, que l’accroissement du nombre de constructions bois s’accompagne d’une augmentation exponentielle des risques liés à des carences de conception ; ce qui pourrait engendrer une contre-publicité pour le matériau bois et, partant, pour toute la Filière Bois. « Dès lors, s’il est important de poursuivre la sensibilisation de tous les acteurs de la construction à l’utilisation du bois, il semble tout aussi impératif d’accompagner cette démarche d’une information et d’une assistance technique de qualité et suffisamment achalandée, de manière à assurer le développement à long terme du secteur. » Encore trop peu de formations pour satisfaire la demande Si l’expertise de nos entreprises spécialisées est reconnue et saluée internationalement, il n’en reste pas moins que les développements techniques à l’œuvre au sein de la filière bois-construction – qu’il s’agisse des produits de construction, des systèmes constructifs ou des techniques de mise en œuvre – connaissent des mutations tellement importantes et rapides qu’elles exigent impérativement une formation continue pour se maintenir à niveau. « Or, à quelques exceptions près, les formations proposées actuellement ne sont pas toujours adaptées aux besoins réels des petites et moyennes entreprises du secteur (qui constituent l’écrasante majorité de la filière bois-construction). » Actuellement, en Wallonie, hormis les formations « Monteurs de maisons à ossature bois » organisées par le Centre de Compétence Wallonie Bois à Libramont, l’offre est plutôt maigre. Il est également urgent de former les architectes aux spécificités du bois. Ceux-ci sont d’ailleurs les premiers à reconnaître un déficit de formation, le matériau bois étant toujours réduit à la portion congrue dans les écoles d’architecture. Il y a bien la formation pour architectes et ingénieurs
architectes organisée à l’UCL, mais la liste d’attente est longue et il s’agit d’un enseignement exclusivement théorique. C’est pourquoi, en étroite collaboration avec le Fonds de Formation de la Construction et le Centre de Compétence Wallonie Bois, Woodwize a développé une série de formations adaptées à différents publics (salariés, chefs d’entreprise, demandeurs d’emploi…), lesquelles, à l’instar de « Concepteurs de maisons en bois » et « Fabricants de maisons en bois », connaissent un succès croissant auprès des entreprises. Depuis, l’offre a été largement étoffée tant la demande était importante. Par ailleurs, comme il n’existait rien au niveau de la formation des jeunes, la CCPQ (Commission communautaire des professions et des qualifications) a mis en place une formation « Technicien de construction d’immeubles en bois » à destination des élèves du troisième degré de l’enseignement technique, laquelle s’ajoute à la formation du « bachelor en construction, options technologie du bois », qui a débuté en septembre 2008. Toujours fidèle à son rôle « d’accompagnateur » du secteur, le Salon Bois & Habitat organise depuis plusieurs éditions déjà un « Espace de la Formation et des Métiers du Bois » organisé en collaboration avec de nombreux organismes spécialisés (Compagnons du Devoir, Forem-Wallonie Bois, Union des Artisans du Patrimoine, Woodwize et l’Agence wallonne du Patrimoine) où un vaste éventail des métiers du bois est présenté au grand public au gré de démonstrations pratiques et dans le cadre duquel les étudiants peuvent venir s’informer des modalités de formation. La construction bois n’échappera pas à la « révolution numérique » Mais d’autres mouvements sont à l’œuvre dans le domaine de la construction bois qui, tout comme le secteur de la construction dans son ensemble, ne peut pas échapper à la transition « numérique » ou « digitale », qu’il s’agisse du BIM (Building Information Modeling), d’impression 3D, de robotisation, de maisons connectées, etc. L’automatisation permet une optimisation des coûts, des délais, un travail en continu et facilite le travail à accomplir. Mais à l’heure actuelle, étant donné les coûts liés à l’acquisition de ce type de machines, seules quelques entreprises dont le volume de production est important peuvent investir dans ces technologies de pointe. Ceci dit, il ne fait aucun doute que la tendance à l’industrialisation et à la robotisation au sein de la filière bois-construction devrait s’intensifier dans le futur. Mais à la différence des matériaux « classiques », la connaissance et l’expérience du matériau bois resteront primordiales au-delà de toute automatisation, par le simple fait de la nature complexe de cette matière première vivante qu’est le bois.
BOIS & HABITAT 2018 Programme du 20ème anniversaire A l’occasion de son 20ème anniversaire, Bois & Habitat vous réserve son lot de nouveautés et d’actions inédites. Vous y retrouverez également tous les ingrédients qui font le succès du salon depuis toujours ! L’ESPACE INFO BOIS DES SPÉCIALISTES À VOTRE SERVICE ! Réunies sur un même stand situé dès l’entrée du salon, toutes les fédérations qui composent la « Filière Bois » se tiennent à la disposition des visiteurs – professionnels comme particuliers. Leur rôle ? Fournir une information indépendante et répondre à toutes les questions (techniques, administratives ou financières) concernant l’usage du bois dans la construction. Avec la collaboration de : Belgian Woodforum L’Office Economique Wallon du Bois (OEWB) La Fédération Nationale des Experts Forestiers et Bois Local Fedustria, la Fédération belge de l’Industrie L’Union Nationale des Entreprises du Bois Textile, du Bois et de l’Ameublement (UNEBO) Hout Info Bois Woodwize NTF, l’association des propriétaires de forêts et de terres agricoles en Wallonie L’ESPACE DE LA FORMATION ET DES MÉTIERS DU BOIS DES DÉMONSTRATIONS À LA DÉCOUVERTE DES MÉTIERS DU BOIS Les applications du bois dans la construction, la rénovation et les aménagements sont nombreuses et variées. Les métiers et formations en la matière le sont tout autant et leurs différentes facettes sont parfois méconnues. Découvrez-les à travers un programme de démonstrations qui sentent bon le bois… Avec la collaboration de :
Le Centre de Compétences Forem Wallonie Bois Les Compagnons du Devoir L’Institut du Patrimoine Wallon L’Union des Artisans du Patrimoine Woodwize LES CONFÉRENCES Le programme des conférences, organisé en collaboration de Ligne Bois Asbl, s’articule autour d’un thème transversal : « Le bois dans la construction : hier, aujourd’hui et demain ». VENDREDI 23 MARS : programme de conférences à destination des professionnels 10h15 à 11h15 DES OUTILS NUMÉRIQUES POUR LE SECTEUR BOIS Discours d’ouverture sur la stratégie du secteur en termes de transition numérique > Par Francis Carnoy, Directeur Général de la Confédération Construction Wallonne Présentation de l’outil d’auto-diagnostic « Construction 4.0 » > Par Mélanie Léonard, Confédération Construction Wallonne o Explication du contexte : importance d’une gestion numérisée en entreprise o Explication de l’outil : conçu sur base d’un questionnaire générique et adapté aux entreprises de la construction et aux architectes, il permet d’évaluer le degré de « maturité numérique » des entreprises. Présentation de l’outil d’auto-diagnostic « Industrie 4.0 » > Par Mélanie Léonard, Confédération Construction Wallonne > Par Benoît Michaux, Centre Scientifique et Technique de la Construction o Présentation du programme « Made Different – Industrie 4.0 » : articulé autour de 7 transformations possibles, il a pour ambition de transformer les industries pour en faire des « usines du futur ». o Intégration de l’outil d’auto-diagnostic « Industrie 4.0 » au programme « Made Different » : étape préalable à un éventuel plan de transformation numérique, il permet d’évaluer le degré de « maturité numérique » des entreprises. BIM et Construction Bois > Par Benoît Michaux, Centre Scientifique et Technique de la Construction o Le BIM (Building Information Modeling) est une nouvelle façon de collaborer entre les acteurs de la construction autour d’une maquette numérisée en 3D. Le recours à cette
plateforme permet d’optimiser le processus de conception, d’exécution et de gestion d’un bâtiment. o Présentations d’outils BIM et de perspectives concrètes pour les entreprises du bois. Témoignage d’entreprise : exploitation du numérique au sein d’une entreprise de la Filière Bois > Avec la Menuiserie Riche Organisation : Confédération Construction Wallonne, CSTC, Plateforme Construction Bois Avec le soutien de : Ligne Bois Asbl, Cluster Eco-Construction, Cap 2020 11h30 à 12h30 TABLE RONDE : « BOIS, MATÉRIAUX RÉGIONAUX ET PROMOTION DES CIRCUITS COURTS. QUELLES AVANCÉES EN WALLONIE ? » A l’occasion des 20 ans du Salon Bois & Habitat, la Confédération Construction Wallonne réunit plusieurs Ministres et experts du secteur bois afin de : dresser un état des lieux quant à la valorisation du bois wallon dans la construction ; mettre en avant les perspectives de développement des filières locales de la seconde transformation du bois (produits de construction) ; favoriser l’utilisation du bois local et des filières locales de la seconde transformation du bois au niveau des marchés publics et privés ; soutenir l’innovation et la transformation numérique du secteur bois ; faire le point sur le développement des filières de formation spécialisées dans la construction bois. Une table ronde animée par Hugues Frère, Directeur de Hout Info Bois En présence de : - Monsieur Willy Borsus, Ministre-Président de la Wallonie - Monsieur René Collin, Ministre wallon en charge de la Nature et de la Forêt - Monsieur Pierre-Yves Jeholet, Ministre wallon en charge de l’Economie, de l’Emploi et de la Formation - Madame Valérie De Bue, Ministre wallon en charge des Pouvoirs locaux et du Logement - Monsieur Emmanuel Defays, Directeur de l’Office Economique Wallon du Bois - Monsieur Francis Paquay, Président de l’Association des Menuisiers (arr. de Verviers) - Monsieur Marc Georges, expert externe en formation pour les métiers du bois - Monsieur Francis Carnoy, Directeur Général de la Confédération Construction Wallonne 15h00 à 16h00 LE PRIX D’ARCHITECTURE « I WOOD BUILD » Présentation des 5 projets lauréats de l’appel à projets “I Wood build”, prix d’architecture mené dans le cadre du projet européen ProFilWood, dont l’objectif est de valoriser l’usage d’essences régionales.
Présentation du projet ProFilWood Par Clément Messias, chef de file du projet et chargé de projets au sein de Nord Picardie Bois Présentation des projets lauréats dans la catégorie « Bâtiments » Présentation des projets lauréats dans la catégorie « Aménagements intérieurs » Présentation des projets lauréats dans la catégorie « Aménagements extérieurs » SAMEDI 24 MARS : programme de conférences à destination du grand public Construction bois et idées reçues : quelles avancées 20 ans après la création de Bois & Habitat ? 14h00 à 14h30 ÉTAT DE LA CONSTRUCTION BOIS EN WALLONIE ? LE BOIS EST-IL LE BIENVENU PARTOUT ET POUR TOUS LES USAGES ? Alors que la construction bois connaît un essor manifeste, existe-t-il encore des blocages à construire en bois dans certaines régions, comme c’était le cas il y a une vingtaine d’années ? Par Hugues FRÈRE, Directeur de Hout Info Bois Par Annick BURNOTTE, Coordinatrice de la Maison de l’Urbanisme de Famenne-Ardenne 14h30 à 15h00 POURQUOI CHOISIR LE BOIS PLUTÔT QUE LE TRADITIONNEL ? Le bois est beau, le bois est chaud, le bois ménage l’environnement… Ces arguments, sur lesquels s’appuyaient, il y a 20 ans, ceux qui oeuvraient à la promotion de la construction en bois, sont maintenant éculés. Les choses ont évolué. Il existe dorénavant bien d’autres raisons objectives de construire en bois : rapidité d’exécution, qualité de fabrication, développement de l’économie circulaire, liberté architecturale, etc. L’argumentaire bois s’enrichit continuellement. Par Emmanuel DEFAYS, Directeur de l’Office Economique Wallon du Bois 15h00 à 15h30 L’ISOLATION ACOUSTIQUE DES BÂTIMENTS EN BOIS : VRAI HANDICAP OU FAUX DÉBAT ? DE NOUVEAUX CONCEPTS CONSTRUCTIFS EN BOIS À HAUTES PERFORMANCES ACOUSTIQUES On a coutume de dire que l’acoustique est le « talon d’Achille » des constructions en bois, en raison de la légèreté du matériau. Il est exact que le bois manquant de « masse », il est nécessaire de mettre en œuvre des techniques spécifiques. Celles-ci ont fortement évolué ces dernières années et, si on les envisage dès la phase de conception du bâtiment, elles permettent d’atteindre un confort acoustique optimal dans une construction en bois.
Quels sont les points d’attention en isolation acoustique à apporter dans une construction en bois et les solutions acoustiques proposées sur le marché ? Par Manuel VAN DAMME, Ingénieur-acousticien de VK Architects & Engineers Par Xavier VOKAR, Représentant de Rothoblaas 15h30 à 16h00 COMMENT LIMITER LE RISQUE DE SURCHAUFFE DANS UNE CONSTRUCTION EN BOIS ? Les constructions en bois sont souvent pointées du doigt comme offrant un moins bon confort estival que les constructions traditionnelles : alors, mythe ou réalité ? Petit tour de la question et des solutions adaptées pour lutter contre la surchauffe de façon générale et, plus spécifiquement, dans les constructions en bois. Par Ariane CAUDRON, Architecte-associée du bureau AC-DC Architectes 16h00 à 17h00 TOUR D’HORIZON DES DIFFÉRENTS SYSTÈMES CONTRUCTIFS BOIS ACTUELLEMENT SUR LE MARCHÉ Construire en bois fait aujourd’hui partie des évidences : mais quel système choisir ? Ossature bois, poteaux-poutres, CLT, Magnum Board, système TOMA… Qu’est-ce qui les différencie ? Quels sont leurs avantages et inconvénients éventuels ? Dans quel(s) cas privilégier tel système plutôt qu’un autre ? Cinq constructeurs font le point sur différents aspects : rapidité de mise en œuvre, facilité de manutention, liberté architecturale, coût, aspects énergétiques et environnementaux, possibilité d’auto-construction, etc. Cette table ronde animée par Aurore Leblanc, Coordinatrice de Ligne Bois Asbl, vous aidera à y voir clair et à faire le choix le plus adapté en fonction de votre projet. Luc DAVIN, Associé-gérant de LD-Wood Solution Olivier LOUIS, Directeur général adjoint de Naturhome José PERARD, Administrateur délégué de La Maison de Demain Laurent RICHE, Directeur général de Stabilame Michaël THÖNNES, Dirigeant de Druwid
DIMANCHE 25 MARS : programme de conférences à destination du grand public Construction bois et idées reçues : quelles avancées 20 ans après la création de Bois & Habitat ? 14h00 à 14h30 EN 20 ANS, COMMENT LA CONSTRUCTION BOIS A-T-ELLE ÉVOLUÉ ? QUELLES SONT LES NORMES EN VIGUEUR ? On ne construit plus en bois aujourd’hui comme il y a 20 ans. Contrairement à l’une des nombreuses idées reçues, construire en bois requiert une grande maîtrise technique et une parfaite connaissance du matériau. La sélection de l’essence, l’époque d’abattage, la technique de débitage, le taux d’humidité, la qualité de la mise en œuvre influent sur la pérennité du bois d’œuvre et, partant, sur celle de la construction. Heureusement, les divers éléments de construction en bois sont désormais d’une qualité optimale grâce à l’important travail normatif initié par la Filière Bois et le CSTC. Il existe également de nombreux documents de références (normes nationales et européennes, agréments techniques, etc.) qui garantissent au consommateur une mise en œuvre conforme. Par Joël COUPEZ, Ingénieur-architecte et Gérant du Bureau Coupez & Associés Par Benoît MICHAUX, Chef de division adjoint au Centre Technique et Scientifique de la Construction 14h30 à 15h15 L’AUTO-CONSTRUCTION OU LA CONSTRUCTION ASSISTÉE : UN CONCEPT PARTICULIÈREMENT ADAPTÉ AUX CONSTRUCTIONS EN BOIS Plus simples à mettre en œuvre qu’une construction en béton, les différents kits « maison bois » proposés par les fabricants permettent à ceux qui le désirent de construire eux-mêmes leur maison ou de réaliser certains postes avec un minimum de risques. Il existe également des entreprises qui proposent des outils en ligne permettant de concevoir son propre mobilier sur mesure en bois massif. Par Xavier MICHAUX, Directeur du Groupe Chimsco Par Madison MOUTSCHEN, Chargée de communication de Mobic Par David VANBRABANT, Gérant de PBM Blocs 15h15 à 16h00 LE BOIS ASSOCIÉ À D’AUTRES MATÉRIAUX BIO-SOURCÉS POUR UNE CONSTRUCTION 100% ÉCOLOGIQUE : C’EST POSSIBLE ! Le bois est devenu LE matériau emblématique de la construction durable. Mais pourquoi ne pas aller au bout de la démarche en intégrant des matériaux bio-sourcés au bois ? Briques de terre crue, blocs de chanvre, paille, laine de bois, flocons de cellulose, etc. : ces matériaux écologiques ont fait leurs preuves au niveau qualitatif ! Par Jean-Pierre SURLERAUX, Ingénieur-architecte et Gérant du Bureau Surleraux J-P Par Jean-Baptiste DE MAHIEU, Administrateur-délégué de IsoHemp
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