Livre blanc Est-il rentable d'investir dans la virtualisation du poste de travail (VDI) ?
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SOMMAIRE Introduction………………………………….…. P.3 Le marché de la VDI…………………………… P.4 VDI : comment ça marche….………………… P.6 VDI : avantages et inconvénients…………… P.9 Les offres VDI……..……………………….…… P.12 Les offres logicielles (P. 13 à 19) Les offres matérielles (P. 20 à 24) Les déploiements réussis……………………. P.25 Les spécialistes de la VDI….………………… P.31 Paroles d'experts de la VDI….…………….… P.34 Serge Rajevice, directeur commercial de l'intégrateur ActivLan Eric Wien, président de l'intégrateur Yourax Didier Delhoste, directeur général adjoint de l'intégrateur Cheops Technology Xavier Stern, président de l'intégrateur Cefi Julien Cohen et Noham Medyouni, consultants avant-vente Virtualisation chez l'intégrateur SCC Conclusion…………………………………...… P.39 Livre blanc édité par le magazine CBP© (www.channelbp.com) 2
Introduction Nous changeons beaucoup notre façon de travailler actuellement. Hier organisée autour d'un lieu fixe, l'entreprise, où le salarié utilisait principalement le téléphone et le PC comme outils de travail, elle repose désormais de plus en plus sur l'usage de terminaux connectés en situation de mobilité, tels que les tablettes ou les smartphones. Pour autant, l'utilisateur a besoin de retrouver sur ces nouveaux terminaux son environnement de travail habituel, les applications de son entreprise et ses données, qu'il soit au bureau, à son domicile, ou en déplacement. Et cela indépendamment de l'objet connecté qu'il utilise. C'est là qu'intervient la VDI (Virtual Desktop Infrastructure), l'infrastructure IT qui permet la virtualisation du poste de travail. Utilisant des serveurs situés dans l'entreprise, chez un revendeur informatique, voire dans un data center raccordé au "Nuage" (cloud computing) - la VDI permet d'implémenter une machine virtuelle (VM) dans laquelle s'exécutent l'environnement de travail et les applications de l'utilisateur, qui accède à son poste de travail virtuel en affichant le contenu de la VM sur son terminal. 53,3 % des DSI ont commencé à se documenter sur la VDI, 13,6 % ont commencé à la déployer, 11,1 % ont mis en place un pilote, 11,1 % ont un projet de VDI. Source Observatoire 2012 des directeurs informatiques La VDI était jusqu'à présent surtout réservée aux grandes entreprises, seules capables de supporter la complexité des infrastructures de virtualisation du poste de travail, et leurs coûts d'acquisition et de déploiement. Mais l'évolution des performances des technologies IT, la réduction du coût des équipements, la multiplication des services accessibles dans le Cloud, ainsi que la montée en compétence des intégrateurs rendent désormais la VDI plus accessible aux PME. Surtout pour celles qui optent pour des clients légers comme terminaux. De plus, petites ou grandes, les entreprises s'intéressent davantage à la VDI au regard de la valeur d'usage qu'elle présente pour certaines directions métiers, et aussi parce qu'elle facilite l'administration de leurs terminaux physiques et virtuels en environnements hétérogènes. Cela dit, la VDI n'est pas la panacée, et certains fournisseurs n'en font plus autant la promotion qu'auparavant, comme nous le verrons dans ce livre blanc. 3
- 1 - Le marché de la VDI IDC a évalué le marché mondial de la VDI en 2012 à 2,7 milliards de dollars, en progression de 10,4 % (source Worldwide Virtual Client Computing 2012 Vendor Shares). Il devrait continuer de s'afficher en forte croissance, en moyenne de 7,6 % sur les cinq prochaines années. Trois acteurs se partagent 78 % du marché mondial des logiciels de virtualisation du poste de travail : Citrix, dont la part de marché est de l'ordre de 45 %, Microsoft (22%), et VMware (11 %). Marché de la virtualisation du logiciel client en 2013, IDC Passés ces trois géants, IDC a identifié six autres vendeurs de logiciels de VDI – OpenText, Symantec, Oracle, Red Hat, Dell et ASG – mais leur part de marché réciproque serait au maximum de 0,5 %. C'est pourquoi nous les avons écartés de ce dossier. De même, les fabricants de matériel ne figurent pas dans ce tableau (hormis Dell qui est présent via ses solutions Quest Software), car ils déploient les logiciels de VDI sur leurs infrastructures matérielles. Nous reviendrons en détail sur les offres matérielles dans un chapitre suivant. 4
Quelques données sur les déploiements de VDI Les solutions de VDI sont principalement déployées sur la plateforme Microsoft pour l'instant, car Windows est encore l'environnement de référence en entreprise (82,2 % de part de marché en 2012), loin devant Unix (11,7 %) et Linux (4,9%). Quant au profil type des besoins des entreprises en VDI, il est connu. La majorité des demandes porte sur des environnements 'traditionnels', de type PC ou client léger sous Windows. La pré-configuration des réseaux de clients légers séduit de plus en plus de PME. Et les solutions déployées concernent en moyenne de 7 à 14 utilisateurs dans les PME. La virtualisation des postes de travail (pour 53,8%) et le déploiement des postes clients légers (pour 44,2%) représentent les meilleures solutions pour réduire le TCO (coût total de possession) du poste de travail. Source : Observatoire 2012 des directeurs informatiques Les grandes tendances de la VDI Comment évoluera la VDI dans les années à venir ? Plusieurs grandes tendances influencent le développement de ce marché. Par exemple, la montée en charge des besoins des entreprises en matière de virtualisation des infrastructures IT et d'utilisation de postes de travail mobiles a été la tendance émergente de 2013. Nous constatons également une forte attente des clients pour le respect des normes en matière d'infrastructure, de virtualisation, et de réseaux. Ensuite, 2014 devrait marquer la fin de l'encapsulation complète du poste de travail. Le recours à la VDI devrait davantage se décliner sous la forme de bureaux virtuels vendus comme des services et accessibles dans le Cloud ou à partir de plateformes DaaS (Desktop-as-a-Service). En contrepartie, les PME n'auront plus la main sur leurs infrastructures IT, dont elles confieront la gestion à leurs partenaires. Sur le plan matériel, le client léger signe son grand retour. L'intégration de cartes graphiques HD (haute définition) lui permet de réaliser de la division de calcul graphique à la demande, et d'offrir un meilleur taux d'utilisation des applications. La réduction de la taille des serveurs physiques, suite à l'arrivée de nouvelles technologies IT innovantes comme les processeurs 64 bits d'ARM ou l'architecture Moonshot de HP, devrait également permettre l'émergence de nouvelles infrastructures HDI (Hardware Desktop Infrastructure) pour des applications stratégiques qui ne privilégient ou ne supportent pas la virtualisation. Une approche qui intéresse les partisans des clients lourds, terminaux qui se situent à mi-chemin du client léger et du PC. Enfin, la fin du support sur Windows XP par Microsoft et la migration des entreprises vers Windows 7 ou 8 seront de puissants moteurs qui accéléreront le déploiement des projets de VDI ou de DaaS dès 2014. 5
- 2 - VDI : comment ça marche ? Pour fournir à chaque profil d'utilisateur l'application dont il a besoin, il est nécessaire de rendre cette application indépendante du terminal. Pour cela, il faut créer et sécuriser un environnement de travail dans le data center, et fournir un accès à l'utilisateur. C'est la promesse de la VDI, qui propose de placer l'environnement de travail et l'application dans une machine virtuelle qui s'exécute sur le serveur, et non pas sur le poste distant. Le poste physique, qu'il s'agisse d'un PC fixe ou portable, d'un client léger, d'une tablette, d'un smartphone, et demain de la télévision, sert uniquement à se connecter à la machine virtuelle et afficher l'exécution de son contenu. Techniquement, dans le data center, les serveurs tronçonnent leur mémoire afin d'accueillir des machines virtuelles (VM) qui partagent les mêmes ressources physiques (processeur, disque dur, réseau, etc.). Cette opération de dématérialisation (virtualisation) est assurée par une couche logicielle appelée hyperviseur (VMware, Microsoft Hyper-V, Citrix Xen, etc.) qui prend place au-dessus de la couche physique du serveur. Chaque VM peut exécuter un environnement qui lui est propre, par exemple l'environnement de travail et les applications d'un poste de travail, lequel est composé d'un système d'exploitation et d'applications. Ces VM sont stockées sous la forme de fichiers qui peuvent alors être copiés, partagés, déplacés, etc. L'utilisateur distant accède au data center via son terminal connecté, qu'il soit fixe ou mobile, et par l'intermédiaire du réseau physique de l'entreprise, ou encore du Wi-Fi, du réseau télécoms ou de l'Internet. L'environnement VDI assure l'ouverture de la session sur le serveur et la connexion du terminal sur la VM qui lui correspond. Le contenu de cette VM s'exécute ensuite sur le serveur, mais s'affiche sur le terminal qui en récupère l'affichage, donnant à l'utilisateur l'impression d'être face à un poste de travail traditionnel. Une grande partie des offres de VDI utilisent des standards qualifiés, ou de fait, ainsi que des protocoles de connexion spécifiques entre le data center et le terminal. Les plus connus sont ICA (Independent Computing Architecture) pour Citrix, PCoIP (PC over IP) pour VMware, RDP (Remote Desktop Protocol) pour Microsoft, et SPICE (Simple Protocol for Independent Computing Environments) pour Red Hat et les environnements open source. Le stockage des données est un point important à ne pas négliger. En effet, la virtualisation du poste de travail est trop souvent réduite à l'application et au terminal. C'est oublier que deux points sont essentiels pour son bon fonctionnement, l'utilisateur et la donnée. Une infrastructure VDI doit prendre en compte le stockage des données qui se décline, selon l'application acceptée, en données métiers - généralement partagées dans l'entreprise - et en données personnelles. 6
Virtualiser l'application ou le poste de travail ? Deux modes de virtualisation du poste de travail sont proposés. Le premier ne concerne que l'application et il délivré en mode SaaS (Software-as-a-Service) ou HTML (pour s'exécuter dans un navigateur web). L'application s'exécute sur le serveur, le terminal assure l'affichage et transmet les commandes et les saisies. Le second concerne le poste complet, qui est virtualisé et conservé sur le serveur sous la forme d'une VM avant d'être transféré sur le terminal pour être exécuté localement. Cette seconde approche est aussi appelée streaming d'application. Dans les deux cas, la gestion du poste de travail et des données est centralisée dans le data center. 80 % des postes de travail virtuel sont en réalité des applications virtualisées. - La virtualisation de l'application : elle est particulièrement appréciée par les PME car elle nécessite moins d'investissements. Elle consiste à séparer l'exécution de l'application de son utilisation. Pour cela, l'application s'installe et s'exécute sur le serveur de virtualisation du poste de travail, qui la fournit ensuite aux utilisateurs qui peuvent l'utiliser sans avoir à l'installer, quel que soit leur terminal. C'est généralement le moyen le plus simple d'accéder à la virtualisation du poste de travail. Mais ce modèle affiche quelques limites. Toutes les applications ne sont pas virtualisables techniquement, ou parce que leurs licences ne le permettent pas. Ou bien leur exécution consomme trop de ressources, surtout quand plusieurs implémentations de l'application sont exécutées simultanément. - Le streaming d'application : il regroupe les fichiers exécutables nécessaires pour faire tourner l'application dans un package stocké sur le serveur. En se connectant sous le libellé de l'application, le terminal appelle le package et le télécharge. L'application s'exécute sur le terminal, et non plus sur le serveur. Une contrainte s'impose, l'ordinateur distant doit exécuter la même version du système d'exploitation que celle qui a fourni les fichiers qui forment le package. Cela dit, cette solution se révèle de facto maitrisée par l'entreprise ou son partenaire. Autres avantages, elle est fortement sécurisée et les mises à jour sont centralisées. L'entreprise peut également développer ou faire développer des packages applicatifs adaptés à son parc matériel et à des profils d'utilisateurs, offrant d'intéressantes options de personnalisation. L'automatisation des processus de provisionning des applications gère également les licences. Vers des applications de plus en plus riches A l'époque du client léger basique, les applications virtualisées ne pouvaient être dîtes "riches", car elles ne disposaient pas d'un environnement graphique leur permettant d'afficher du multimédia, de la vidéo, etc. La bande passante disponible était insuffisante dans les réseaux, ou bien le terminal n'avait pas la puissance de calcul suffisante. Cette richesse restait réservée aux applications résidant localement sur un PC et aux seules grandes entreprises disposant de l'infrastructure VDI complexe permettant leur exécution. Ce phénomène a participé au démarrage tardif de la virtualisation du poste de travail dans les PME. La donne a changé sur le plan technique depuis quelques années, grâce notamment à la virtualisation massive des infrastructures IT. Par exemple, l'avènement des hyperviseurs - ces logiciels de virtualisation qui créent une couche au-dessus de l'infrastructure matérielle sur laquelle prennent place les VM - a permis de virtualiser des postes de travail dans la ferme de 7
serveurs, de les gérer à distance, et de simplifier la complexité de l'ensemble. La montée en puissance des infrastructures IT et des performances des réseaux, ainsi que l'avènement du Cloud ont permis la multiplication des moyens d'accès à l'information. Enfin, l'arrivée de technologies de visualisation performantes ouvre l'ère des applications riches, qui supportent la 3D, y compris pour le client léger en situation de mobilité. Le client léger reste une option face au PC dans les projets VDI Les ventes de clients légers continuent de progresser à un rythme élevé en France, qui devrait être supérieur à 10 % en 2014. Pourtant, l'avènement de PC à bas coûts, puis de nouveaux terminaux plus mobiles, des tablettes principalement, pouvait laisser croire en la fin du client léger ("thin client"), et notamment dans les projets de VDI. Il n'en n'est rien. Plusieurs raisons à cela. Tout d'abord, l'exécution d'une application en environnement VDI se moque de l'apparence ("form factor") du poste de travail. Elle est déployable sur n'importe quel terminal, n'importe où et n'importe quand. Ensuite, le client léger présente des avantages certains face au PC, sur le plan économique notamment. Selon les fournisseurs du secteur, le prix d'une configuration de base est généralement inférieure d'environ 60 % à celle d'un PC d'entrée de gamme. Son retour sur investissement (ROI) est aussi plutôt supérieur à celui de son concurrent car la durée de vie d'un client léger est plus longue et l'extension de garantie moins onéreuse que celle d'un PC. En outre, sa consommation électrique est maîtrisée. Un client léger ne consomme en moyenne que 5 à 17 watts, soit environ 10 fois moins qu'un PC. Cela représente une économie d'énergie par poste et par an de 15 à 20 euros. Voire une consommation nulle sur le "zéro client", qui s'alimente sur un réseau PoE (Power over Ethernet). Par ailleurs, la VDI simplifie les déploiements des clients légers et facilite leur administration sécurisée, etc. Ces facteurs sont importants pour les entreprises, surtout quand celles-ci doivent affronter la problématique du renouvellement de leur parc informatique. D'ailleurs, un nombre important d'entre elles étudient actuellement une migration de leurs parcs Windows XP vers Windows 7 ou 8. En outre, le design du client léger s'est modernisé et les composants de ce mini-PC sont plus performants. La présence d'une carte graphique, associée à une bande passante plus importante sur les réseaux, lui permet d'afficher de la vidéo et de la 2D/3D. Et la connexion Internet lui donne accès à des applications au goût du jour. Attention cependant, le client léger affiche encore certaines limites notables. Par exemple, il ne permet pas de stocker les informations en local, contrairement à un "client lourd" de type PC, et il n'est que rarement mobile. 8
- 3 - VDI : avantages et inconvénients La virtualisation du poste de travail présente de nombreux avantages pour les PME, ainsi que pour les prestataires IT qui déploient ces architectures…, mais aussi quelques inconvénients notables. Il est important de connaître ces éléments à l'heure du choix. Les avantages de la VDI La VDI devient plus abordable et son ROI s'améliore Avec l'évolution des technologies IT, des solutions de VDI et des usages, la VDI se démocratise et devient plus abordable, tant techniquement que financièrement. La réduction des coûts varie selon le profil de l'entreprise, ses compétences techniques ou celles de ses partenaires, et la taille de son projet. La flexibilité que procure la virtualisation du poste de travail et son administration centralisée, la modernisation rapide des postes connectés, et les réductions de coûts, peuvent assurer un ROI rapide. Une centralisation qui simplifie l'administration du parc Le poste de travail virtuel et l'application virtualisée se chargent ou s'exécutent à partir d'un data center, qui stocke les machines virtuelles et les données. La solution de VDI est donc centralisée, de même que son administration, qui s'en trouve généralement simplifiée. La VDI peut réduire les coûts d'infogérance lorsque l'automatisation ne concerne qu'un nombre réduit d'images des postes. Un déploiement accéléré et évolutif L'image du poste de travail virtuel et ses ressources de données étant centralisées dans le data center, le déploiement s'en trouve simplifié et son automatisation est possible. Les mises à jour en sont également facilitées. Les infrastructures virtuelles sont également plus évolutives. Leur dimensionnement peut évoluer en fonction des besoins de l'entreprise. Faciliter la migration de parcs Les entreprises doivent affronter la fin du support de Windows XP en 2014. Ce facteur les oblige à migrer leurs infrastructures IT vers un nouveau système d'exploitation, probablement Windows 7 ou 8. Le passage à la VDI constitue une opportunité dans ce cadre. En effet, la virtualisation simplifie la conception, la migration et le déploiement de postes de travail adaptés aux utilisateurs. Les entreprises peuvent éventuellement en profiter pour revoir et moderniser leur gestion de certains usages, en mobilité par exemple. 9
Le poste de travail virtuel devient un service Cette optimisation de l'infrastructure IT du client, grâce à sa virtualisation, permet à son administrateur de proposer le poste de travail virtuel non pas comme une ressource consommable, mais comme un service. La plateforme voit ainsi l'ensemble des workloads. La gestion centralisée offre une vision précise des services consommés, et elle est adaptée au paiement à l'utilisation estime-t-on chez VMware. La personnalisation du poste de travail Cette approche service facilite la construction de packages applicatifs personnalisables, qui pourront être alignés sur les besoins des directions métiers. Leurs utilisateurs pourront y accéder via un catalogue de services. Une accessibilité améliorée L'accès au poste de travail ou à l'application virtuelle est indépendant du terminal de l'utilisateur. Ce dernier peut donc accéder à son application et à ses données à tout moment et en tout lieu, sous réserve de disposer des bons outils de communication (Internet, Wi-Fi, 4G, etc.). Une sécurité accrue La virtualisation du poste de travail aide les entreprises à mieux gérer les menaces informatiques. La VDI assure par exemple l'isolation des postes virtuels dans le serveur en cas d'attaque. La politique de sécurité étant centralisée à partir d'un point unique, et les mises à jour sous contrôle, la conformité et la confidentialité du dispositif s'en trouvent renforcées. De même que le contrôle des accès, qui s'appuie sur les données issues d'Active Directory ou des annuaires d'utilisateurs. D'ailleurs, La VDI permet aussi l'instauration une sécurité multiniveau, qui prend en compte le profil de l'utilisateur, ou d'un groupe d'utilisateurs, le terminal, sa connexion et sa géolocalisation. Elle simplifie également la reprise d'activité après incident en automatisant le déploiement des postes à partir de la sauvegarde centralisée. Bref, la VDI permet aux responsables informatiques de reprendre une partie du contrôle de la donnée. 10
Les inconvénients de la VDI Le déploiement d'un projet de VDI est tributaire de quelques inconvénients majeurs, mais pas forcément rédhibitoires. Un audit préalable et l'accompagnement d'un partenaire très qualifié dans la démarche sont indispensables pour les mesurer. Virtualiser son infrastructure présente un coût élevé en amont La VDI s'appuyant sur la virtualisation massive du système d'information, l'entreprise doit avoir sauté le pas et acquis les équipements informatiques adéquats. Il lui faut donc prévoir des investissements importants sur les serveurs, le stockage et le réseau. Le coût total d'un tel projet rapporté au poste de travail peut alors dépasser celui de l'acquisition d'un PC par utilisateur. D'autant que le coût des licences liées à cette virtualisation reste élevé… et qu'il s'ajoute à celui des licences Windows de Microsoft. Le déploiement de la VDI n'est pas à la portée de tous Si la VDI simplifie le déploiement, la gestion et la mise à jour des postes de travail, la mise en place d'une telle infrastructure de virtualisation centralisée est complexe. Et notamment pour les PME. En l'absence de compétences techniques en interne, celles- ci se tourneront vers les bons partenaires certifiés pour les accompagner. L'automatisation et la personnalisation poussées ont un coût L'automatisation du déploiement du poste de travail virtuel, à partir d'images de postes contenus dans des VM, affiche rapidement ses limites quand elle doit être optimisée pour un grand nombre de profils utilisateurs. Si chacun d'entre eux peut personnaliser ses paramètres ou installer ses propres logiciels, les besoins en serveurs VDI et stockage de données grimpent rapidement, de même que le montant de la facture finale. Au niveau de la maintenance notamment. Les limites d'une centralisation poussée L'approche VDI reposant sur une centralisation massive de l'infrastructure IT ainsi virtualisée, si un serveur virtuel connaît une défaillance, tous les postes de travail virtuel qui en dépendent seront alors victimes du problème. Il faut donc prévoir de déployer une architecture sécurisée et redondée, ce qui entraîne des investissements supplémentaires, et inévitablement des coûts de maintenance additionnels. 11
- 4 - Les offres VDI Nous présentons ici les principales offres VDI logicielles et matérielles des principaux fournisseurs IT présents sur ce marché : - dans les logiciels (P. 13 à 19) : Microsoft (P. 13 à 15) VMware (P. 16 à 18) Citrix (P. 19) - les offres matérielles et logicielles (P. 20 à 24) : Dell (P. 21) Fujitsu (P. 22) HP (P. 23) Cisco (P. 24) Chacun de ces acteurs interrogés par la rédaction a également commenté sa stratégie de partenariat, principalement à destination des PME. 12
Les offres logicielles Microsoft : virtualisation et expérience utilisateur Souvent présentée comme une solution miracle pour les professionnels de l’IT, la virtualisation du poste de travail a, ces derniers mois, ces dernières années, profondément évolué. Un fossé béant est en train de se creuser entre des populations extrêmement sédentarisées, pour qui le client léger et la virtualisation semblent en effet une réponse des plus adéquats, et des utilisateurs de plus en plus mobiles, multi appareillés (y compris d’appareils venant du Grand Public), pour qui la limitation des systèmes utilisés laissent aussi entrevoir une seconde conception de la virtualisation. Sur ces différents scenarii, Microsoft propose plusieurs variantes de la virtualisation, parmi lesquelles les clients peuvent choisir la solution la mieux adaptée aux besoins de leur organisation. Virtualisation de l’expérience utilisateur La virtualisation de l’expérience utilisateur offre une expérience familière et homogène, peu importe d’où se connecte l’utilisateur. Ces derniers ont toujours accès à leurs données personnelles sur n'importe quel PC géré. Microsoft dispose de deux offres dans ce domaine : User Experience Virtualization (UE-V) Offre une expérience Windows personnelle homogène calquée sur le mode de travail des utilisateurs, quels que soient le mode de distribution des applications, la version de l’OS utilisée et la méthode d'accès employée. UE-V permet au service informatique d'offrir des expériences personnelles et définies par l'utilisateur sur un grand nombre d'appareils. OneDrive Pro Fournit aux utilisateurs une bibliothèque personnelle dans laquelle ils peuvent télécharger et consulter des documents professionnels. OneDrive Pro est gérée par l'entreprise, et permet aux utilisateurs de partager et de collaborer sur des contenus avec leurs collègues. Virtualisation des applications Microsoft Application Virtualization (App-V) transforme les applications en services gérés de façon centralisée. Deux technologies clés prennent en charge ces nouvelles méthodes de travail flexibles : Application Virtualization (App-V) et RemoteApp. 13
Microsoft Application Virtualization (App-V) Permet aux utilisateurs d'accéder en tout lieu à leurs applications sur n'importe quel appareil autorisé sans avoir à les installer. App-V optimise l'agilité de l'entreprise par un déploiement et des mises à jour plus rapide des applications sans aucune interruption de l'utilisateur. Il minimise les conflits entre les applications, en permettant aux entreprises de réduire les délais de test de compatibilité des applications. Microsoft Remote Desktop Services (RDS) Une autre technologie de virtualisation, optimisée par les services Bureau à distance (RDS) de Windows Server, permet aux administrateurs de distribuer aux utilisateurs des applications gérées de façon centralisée. Image VM L'entreprise peut créer des images d'applications dédiées à une activité ou une population, et organisées par pool. Adaptée aux infrastructures légères, la solution nécessite une infrastructure DaaS (Desktop-as-a-Service), avec une image Windows accessible par tâche. Elle est en particulier adaptée à l'explosion de la virtualisation d'applications, notamment dans le cadre de la migration de Windows XP vers Windows 7 ou 8. Virtualisation des systèmes d'exploitation Optimisé par Windows Server 2012, Microsoft Virtualization Desktop Infrastructure (VDI) offre aux employés la possibilité de travailler depuis n'importe où, tout en leur permettant d'accéder aisément à leur poste de travail sous Windows. Les fonctionnalités et l'infrastructure de gestion unifiée pour les postes de travail centralisés de Windows Server 2012, associées à System Center, permettent d'accéder plus librement, et de façon sécurisée, aux applications et postes de travail distants. La VDI optimise l'utilisation du matériel en permettant d'accéder à plusieurs environnements Windows à partir d'un même appareil. Elle permet également aux entreprises d'inscrire leurs employés à des « programmes BYOD », dans lesquels ces derniers utilisent des équipements personnels. Windows Thin PC est une autre technologie qui tire parti de la technologie VDI en permettant aux clients de convertir les PC existants en clients légers en distribuant une version verrouillée plus compacte de Windows. Rappelons que Microsoft n'autorise pas la virtualisation d'un poste Windows avec une licence personnelle. L'utilisateur doit pouvoir accéder aux licences de l'entreprise via la Software Assurance Windows. Concrètement, cela signifie que l'application virtualisée ne peut être transférée à un hébergeur. 14
Microsoft et ses partenaires Les solutions de VDI sont gérées par la division Windows de Microsoft. Cet éditeur propose à ses nombreux partenaires des formations gratuites consacrées au poste de travail et au serveur. Ils peuvent également suivre des formations payantes plus poussées, sur le VDI notamment, s'ils souhaitent obtenir ses accréditations Silver ou Gold. Ces certifications les obligent à disposer d'au moins une personne dédiée à cette technologie dans l'entreprise. « L'explosion de la virtualisation d'application est pour nos partenaires une source de business, génératrice de projets et services. Notamment dans le cadre de la migration de Windows XP vers Windows 7. » Luc Badier, chef produit Windows pour l'entreprise chez Microsoft France. 15
Les offres logicielles Horizon Suite Horizon Suite est la plateforme VDI de VMware. Elle propose un espace de travail agrégé et sécurisé unique, accessibles aux utilisateurs en mobilité. C'est certainement la solution de VDI la plus avancée, mais également économiquement la moins accessible, même si l'éditeur cherche à séduire les PME au travers de ses partenaires. Les entreprises retiendront la qualité et la sécurité de la solution comme critères d'achat. VMware Horizon Suite est sans doute la solution de virtualisation du poste de travail la plus riche du marché en termes de fonctionnalités. Elle propose par exemple des services de migration du poste virtuel, de sauvegarde et restauration, ainsi qu'une vision précise des services consommés, laquelle est bien adaptée aux services de 'pay per view'. 16
Construite sur la base de la plateforme vSphere, Horizon Suite se compose de trois produits : - Horizon View C'est la brique historique de la VDI de VMware. Elle propose l'environnement de gestion et de contrôle des postes de travail. - Horizon Mirage Système de gestion centralisée et rationalisée des postes de travail physiques et virtuels, cette brique assure la convergence du poste virtuel et du poste physique, ce qui lui permet d'adresser l'usage des applications en mode déconnecté. VMware présente cette solution comme « le meilleur des 2 mondes avec des passerelles pour les relier ». 17
- Horizon Workspace Cette troisième brique propose un espace de travail unique pour les applications et les données, disponible de manière sécurisée sur n’importe quel terminal. Multi-plateforme, il réunit le poste, les applications et les données, sous Windows, Linux, Mac, ou sur les tablettes. Horizon Workspace se présente sous la forme d'un portail de self-service applicatif accompagné de services cloud. VMware et ses partenaires VMware propose à ses revendeurs de revendre sa suite VDI Horizon ou certains de ses composants. Son programme Service Provider (SPP) leur offre la facturation à l'usage, avec la souplesse nécessaire pour suivre les attentes du client. L'offre VDI de VMware est-elle bien dimensionnée pour permettre à vos partenaires d'adresser les PME ? "Jusqu'à présent, VMware était plutôt orienté grandes entreprises. Mais suite au rachat récent de Desktone, un pionnier du Desktop-as-a-Service, nous pouvons mutualiser et garantir un niveau de sécurité optimal pour chaque client. Nos partenaires ont ainsi accès à la solution idéale pour proposer du poste de travail virtuel à leurs clients, et aux PME en particulier. Ils apprécient notre offre industrialisée et intégrée, ainsi que avec nos outils leur permettant de réaliser de la facturation en interne. C'est un facteur important car le passage à la virtualisation des PME est lié à la confiance que ces entreprises portent à leur revendeur local." Philippe Breider, responsable des ventes de Postes de Travail chez VMware France. 18
Les offres logicielles Trois offres VDI au catalogue de Citrix. - VDI in the Box Proposée sous la forme d'une appliance virtuelle, VDI in the Box est une offre tout-en-un de virtualisation de 10 à 50 postes, administrable à distance. - XenApp Une offre de virtualisation d'application dédiée à la fourniture des applications Windows sous la forme de services mobiles sécurisés. - XenDesktop 7 Intégrant XenApp pour la fourniture d'applications sous Windows, XenDesktop est une offre de virtualisation des postes de travail, avec un référentiel unique, qui offre un contrôle centralisé et des services de sécurité en mobilité. Citrix et ses partenaires Citrix estime que la virtualisation du poste de travail offre un réel potentiel pour ses revendeurs. Il les accompagne avec trois actions : un programme de licences ; un programme commercial avec un volet technique sur la construction de l'offre VDI ; et des technologies pour optimiser les processus de gestion et d'orchestration. « Nous distinguons trois grands segments-clients dans le VDI : ceux qui achètent, implémentent et intègrent ; ceux qui achètent chez un partenaire les services managés gérés à distance, sous la forme d'achats de services mais pas de licences ; et enfin, le retour en force des fournisseurs de DaaS (Desktop-as-a-Service) dans le Cloud. » Guillaume Le Tyrant, responsable marketing produit chez Citrix France. 19
Les offres matérielles et logicielles Cisco, Dell, Fujitsu et HP disposent à leur catalogue de solutions de VDI. Leur particularité ? Elles sont basées sur les plateformes Citrix, Microsoft ou VMware. Et ils complètent ces architectures réunissant matériel et logiciel de virtualisation avec leurs propres outils d'administration. Dans ces conditions, face à l'uniformisation des technologies proposées, c'est dans l'association de solutions packagées et de services que ces fabricants vont chercher à se différencier. Principalement à destination de leurs partenaires, afin de simplifier la commercialisation, la configuration, le déploiement et l'administration de ces packages construits en fonction d'un nombre d'utilisateurs. 20
Cloud Client Computing est la division Dell en charge de la transformation du poste de travail. Ces équipes proviennent en partie de Wyse et de Dell. Elles ont bâti une offre de bout en bout, du data center au poste de travail. Les architectures de référence sont : - DVS Simplified, des appliances pour les PME jusqu'à 500 utilisateurs, à partir de 200 euros par utilisateur. - DVS Entreprise, de 500 à plusieurs milliers d'utilisateurs, sur base Microsoft via Quest Workspace. Dell et ses partenaires Dell a mis en place une certification 2VS pour son channel, avec plus de 40 partenaires qui maitrisent l'architecture VDI de bout en bout, complétée de la composante Wyse pour les clients légers. Ce fournisseur cible les PME avec la gamme VRTX de Data Center in the Box, qui dispose de capacités de répartition des services sur les lames. Complétée des outils d'administration Workspace, une console de d'administration qui se place au-dessus de Microsoft, cette offre se transforme en une plateforme adaptée à la VDI. Et sur les projets complexes, les distributeurs Dell peuvent faire appel à l'entité CCC (Cloud Client Computing), en charge des projets de cloud computing et de VDI du constructeur. « Notre atout, ce sont les plateformes validées, une offre directement intégrée qui bénéficie d'un engagement de Dell sur le niveau de fonctionnement. Et notre focus partenaires porte sur l'invention de nouveaux services, avec une tendance sur l'approche Desktop as a Service » Philippe Labaste, directeur des ventes Cloud Client Computing pour l'Europe du sud et l'Afrique du Nord chez Dell. Il est l'ancien patron en France de Wyse, un constructeur de client léger racheté par Dell. 21
Fujitsu utilise dans ses offres VDI les principaux protocoles de virtualisation (Citrix, VMware, Microsoft), ainsi que celui d'Unicon, une société qu'il a racheté et qui lui fournit un OS propriétaire destiné aux environnements virtuels et à leur administration. Le constructeur commercialise plusieurs formats et tailles de périphériques, du client léger compact à des offres telles que le PC "all-in-one", qui dispose de toutes les fonctionnalités, même le tactile, sur un environnement virtuel. Intéressé par le marché de la mobilité, il désire remplacer les PC portables par une solution virtuelle qui exploite des tablettes connectées en Wi-Fi, 4G, etc., avec le transfert des informations à la volée. Fujitsu et ses partenaires Fujitsu a ajouté un niveau de certification de son réseau pour accepter les offres spécifiques du monde du VDI. Il permet à ses partenaires de montrer leur capacité d'innovation vers les nouveaux modèles de déploiement des postes de travail virtuels, comme les tablettes, avec une qualité similaire aux grands groupes, et jusque dans le Cloud. « Le coût reste un frein au développement de la VDI. Cette technologie de bureau virtuel ne montre pas de gain évident en termes de coût par rapport à une approche traditionnelle. C'est pourquoi il faut mettre en avant ses autres atouts. Il faut expliquer aux clients que cette architecture est plus agile et flexible, et qu'elle permet de réaliser des économies en termes d'administration car elle est intégrée dans un schéma d'entreprise. La VDI permet aux PME de montrer une capacité d'innovation et d'afficher une qualité similaire à celles des grands groupes, et cela jusque dans le Cloud », Didier Halbique, directeur commercial Channel et Poste Client de Fujitsu France. 22
HP commercialise Right IT, une offre adaptée aux PME. Il propose non plus une architecture VDI, mais HDI (Hardware Desktop Infrastructure). Cette offre est basée sur la cartouche Moonshot Elle contient des mini-serveurs à haute densité utilisant des processeurs basse consommation d'entrée de gamme (ARM, AMD ou Intel). HP propose un système de rack cumulant ces cartouches réunissant 4 processeurs AMD pour 4 clients par serveur. Avec 45 cartouches par châssis, un rack offre 1800 serveurs/clients. HP propose ici non plus de virtualiser le poste de travail, mais de le faire tourner sur des serveurs physiques bas de gamme. Les architectures de référence HP Chez HP, les architectures de référence sont testées et validées par le constructeur et ses partenaires (Citrix, VMware et Microsoft). Ces documents techniques décrivent le ou les scénario(s) de test, l’objectif étant de servir de guide pour la mise en place de la solution. Ses partenaires sont formés à la vente de ces solutions mais aussi à leur l’implémentation. Ils peuvent donc aussi les personnaliser selon les besoins du client. HP et ses partenaires HP met en avant son canal de partenaires certifiés exclusivement pour les PME. La formation channel permet d'obtenir la certification ProLiant (serveurs HP) et de bénéficier des engament des éditeurs de logiciels autour d'offres packagées et d'architectures de référence. « Nos partenaires doivent réussir à vendre des solutions à leurs clients, c'est pourquoi nous les accompagnons dans la mobilité, le support des terminaux, et le développement des applications. » Mathieu de Fressenel, directeur de la division Infrastructures de HP France. 23
Cisco utilise sa plateforme UCS, une infrastructure unifiée rassemblant serveurs, stockage et réseau provenant notamment de ses partenaires EMC et NetApp, pour concevoir ses offres d'environnements virtualisés. Ses offres proposent notamment : - Le service profile VDI, qui intègre la virtualisation du poste de travail sous la forme d'une étape de virtualisation supplémentaire, et qui coexiste avec les autres environnements qui composent UCS, le support de SAP, la sauvegarde, etc. Cisco et ses partenaires « Le marché va commencer à s'intéresser au sujet. Dès aujourd'hui, notre channel dispose de tout ce qu'il lui faut pour bâtir les bonnes offres. Nous fournissons la documentation et le soutien pour paramétrer les offres partenaires, les guider et assurer leur accompagnement. La question devient quelles offres et à quel prix ? Car tout le monde ne met pas la même chose dans la VDI. La virtualisation est une réponse aux besoins de mobilité, avec des usages en mode non connecté. En revanche, concernant l'externalisation complète, nous pensons que le marché n'est pas tout à fait mature. » Carole Manuali, responsable du développement de l'offre Data center & Virtualisation chez Cisco France. 24
- 5 - Les success stories Le déploiement VDI VMware réalisé par IT-Med au Centre Hospitalier Edmond Garcin d’Aubagne Cefi déploie Trend Micro Deep Security sur le projet VDI de Prisma Presse 25
Centre Hospitalier Edmond “VMware était le seul éditeur (parmi les candidats Garcin à Aubagne qui ont déposé des offres) proposant une solution Le Centre Hospitalier Edmond Garcin d’Aubagne est un capable d’assurer (après de établissement public de santé de proximité assurant une nombreux tests) le permanence de soins et d’accueil 24h/24. fonctionnement de l’ensemble de nos Avec environ 1000 employés, le CH administre 440 postes de travail, dont applications métiers. certains sont partagés, ainsi que 35 serveurs et 300 imprimantes. Pour Désormais l’acquisition de garantir au personnel une qualité de service optimale, la Direction nos futurs logiciels (par informatique avait pris l’habitude de renouveler une centaine de postes de exemple celle du DPI en travail par an. Mais avec la crise et la baisse de la dotation de l’hôpital, ce rythme de remplacement n’était plus soutenable. Le personnel devait donc cours) est soumise à leur se servir de PC vieillissants (dont l’âge variait de 5 à plus de 10 ans), ce compatibilité totale avec qui accroissait les besoins en maintenance et support, et contribuait l’environnement VMware.” chaque année à l’augmentation des coûts d’exploitation. G.Casanova, responsable du « Le départ d’un technicien chargé de la maintenance nous a placé devant service informatique au CH l’obligation de trouver une solution, sans mettre en danger notre équilibre Aubagne budgétaire, ce qui nous a encouragé à nous intéresser à la virtualisation » témoigne Gilbert Casanova, responsable du Service informatique du CH d’Aubagne. « Nous avons réalisé une étude approfondie des différentes solutions du marché qui aura en tout duré 2 ans. Un appel d’offre a ensuite été lancé, visant à la mise en place d’une solution de virtualisation, dont le coût (lissé sur 5 années) soit couvert annuellement par les économies réalisées sur la maintenance des PC, soit au final un cout neutre pour l’hôpital – et compatible avec la trentaine d’applicatifs métiers du CH. Après analyse des 42 réponses, nous avons retenu en short list 9 propositions, dont 6 reposaient sur des technologies VMware. » Selon M. Casanova, VMware représentait la seule solution répondant aux deux prés requis du Centre Hospitalier : « Non seulement, les solutions VMware étaient les seules capables de garantir l’intégration de toutes nos applications métiers (Gestion de la pharmacie : approvisionnement, prescriptions, distribution, Gestion des urgences, Gestion administrative, Gestion des commandes…), mais fournissaient de plus des outils d’administration très complets. Les autres solutions de publication proposées n’offraient pas une couverture fonctionnelle aussi complète » explique-t-il. « Nous avons donc retenu l’offre de l’intégrateur Systemat – aujourd’hui IT-Med – basée sur les technologies VMware et planifié un mode de mise en œuvre progressif (en moyenne 110 postes migrés par an, sur 4 ans) pour s’adapter à nos contraintes budgétaires. Enfin, nous en avons profité pour initier un projet de virtualisation de nos 35 serveurs, car en mutualisant les coûts des deux projets, le surcoût engendré était minime et entrait dans notre enveloppe budgétaire. » Le CH d’Aubagne a opté pour le déploiement de clients légers HP, moins chers que des PC traditionnels et nécessitant peu de maintenance. Ces équipements offrent une durée de vie supérieure à celle des PC et font l’objet de moins de vols que les portables. 26
– Le Cluster VMware s’articule autour de 2 baies HP équipées de châssis C7000 garnis de lames (biprocesseur, 6 cœurs, 100 Go RAM) et 3 SAN (en réplication croisée et reliés par un lien Fibre Channel de 10 Go/S) – 2 pour la production et 1 pour la sauvegarde - avec un dispositif de failover assurant la reprise de l’activité en cas d’incident, sans perte de données. Les châssis comporteront à terme 4 lames hébergeant les 35 serveurs virtualisés et 8 lames dédiées aux 440 postes de travail. Comme dans tous les hôpitaux fonctionnant sur un mode 24h/24, certains postes sont partagés et utilisés indifféremment par des médecins, des personnels soignants ou des administratifs, quel que soit l’endroit où ils sont situés. Les premiers utilisateurs dont les postes ont été migrés vers cette architecture VMware n’ont subi aucun changement majeur : ils disposent du même environnement de travail qu’auparavant et ont conservé leur identifiant et leur mot de passe. Au contraire, ils bénéficient même aujourd’hui de meilleures performances. Résultats Les équipements et les applications auxquels accèdent les utilisateurs sont plus rapides (seul l’affichage transite par la mémoire du client léger), tout en offrant des niveaux supérieurs de fiabilité et de stabilité (les pannes étaient particulièrement redoutées dans des services comme les Urgences). En termes économiques, le CH a d’une part allégé sa masse salariale (1 des agents chargés de la maintenance n’a pas été remplacé) et les clients légers sont plus économiques que les anciens PC (acquisition, maintenance et cycle de vie). La virtualisation des serveurs a permis de générer d’autres économies, tout en optimisant l’utilisation des ressources du CH. Au final, le budget initial a été respecté : la mise en œuvre progressive des nouveaux postes de travail permettant, comme prévu, de financer le projet à hauteur de la moitié du coût de maintenance annuel. Enfin, la charge de l’équipe informatique sera à terme allégée. Aujourd’hui, elle se concentre sur la migration et la formation des utilisateurs, et dégagera du temps à l’issue de ce projet pour d’autres activités à valeur ajoutée. Déjà aujourd’hui, elle intervient moins souvent pour dépanner des postes de travail. Parallèlement, elle contrôle mieux le système d’information, les utilisateurs n’ayant plus la possibilité d’installer eux- mêmes des logiciels sur leurs postes de travail. "Les retours que nous avons reçus après la première vague de déploiement sont très positifs et nous ne regrettons pas notre choix ! A terme, les utilisateurs du CH disposeront tous de matériels plus modernes et plus fiables qui leur permettront d’assurer plus confortablement leurs missions de soin ou administratives " conclut G. Casanova. " Nous sommes heureux d’y être parvenus sans surcoût pour l’hôpital, sans modification des habitudes de nos utilisateurs et sans remise en cause des applications existantes. " 27
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