SUITE BRANCHÉ SUR L'AVENIR - NUMÉRO 2 NOVEMBRE 2018 - Canada.ca
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NUMÉRO 2 JOURNAL SGET JOURNAL DU SYSTÈME DE GESTION DE L’ÉQUIPEMENT TERRESTRE NOVEMBRE 2018 SUITE BRANCHÉ SUR L’AVENIR Défense National nationale Defence
EXERCICE D’ENTRAÎNEMENT DES OFFICIERS : L’École du génie électrique et mécanique royal canadien a pour mandat de fournir aux techniciens‑soldats et aux officiers de calibre mondial du Corps du GEMRC la formation et les compétences de pointe nécessaires pour entretenir l’équipement complexe des Forces armées canadiennes. Sur la photo ci‑dessus, des stagiaires en exercice d’entraînement s’apprêtent à occuper un port. Voir l’article à la page 17. Photo de couverture : Un membre d’une force d’opposition simulée tire à la mitrailleuse C‑6 vers une position défensive occupée par des membres de la 4e Division du Canada de la Réserve de l’Armée canadienne, dans le cadre des exercices STALWART GUARDIAN, le 26 août 2015, à la garnison Petawawa (Ontario). Crédit photo : Affaires publiques du 32e Groupe-brigade du Canada PA02-2015-0213-0181
JOURNAL SGET JOURNAL DU SYSTÈME DE GESTION DE L’ÉQUIPEMENT TERRESTRE COMMENTAIRES DU DIRECTEUR GÉNÉRAL L’accent que nous mettons sur l’avenir nous permettra d’accroître encore davantage nos capacités par le bgén A.T. Benson........................................................................................................... 2 Directeur général Gestion du programme d’équipement terrestre INNOVATIONS Brigadier général Réflexions sur l’avenir du SGET au niveau tactique A.T. Benson par le lcol Jeff Spitzig............................................................................................................... 3 Progrès réalisés dans la réintégration des transmissions dans les SGET par l’adjum Sean Hewitt......................................................................................................... 6 Comité de rédaction Maj Nicolas Arseneault, ARTICLES G4 Plans 2, Quartier-général de Les ingénieurs des munitions se préparent pour l’avenir en participant à un programme l’Armée canadienne de maîtrise au CMR Maj Nathalie Bullliard, par le capt Jean-François Fournier......................................................................................... 8 Coordonnatrice du Corps GEMRC Présence du GEMRC au sein de l’état-major interarmées stratégique Adjuc Jeff Saunders, par le maj Charles Turcotte................................................................................................... 10 Sergent-Major du Corps du GEMRC Les leçons du passé contribuent à la réussite opérationnelle future des FAC Major Jason Das, par le maj Glen Butcher et Vince Horne................................................................................ 11 J3 Ops/Liaison (Groupe des matériels) Capacité de dissimulation comme besoin futur du COIC Ian Mack, par le maj K.J.G. Zizian......................................................................................................... 15 Coordonnateur du programme L’École du GEMRC – Mener le mouvement de perfectionnement des GPET techniciens et des leaders de demain Major Tony Nguyen, par le capt S.J. Kuzmich, sgt J.M. Smith et l’adjum R.C. Woolsey.......................................... 17 Directeur du projet – Capacité de récupération améliorée MISES À JOUR DES PROJETS Envoyer articles et Véhicule Tactique Mobile de Réparation – commentaires à : Levage du groupe moteur et de la tourelle du VBL 6.0 LEMSJournalSGET@forces.gc.ca par le maj Rob Cummings..................................................................................................... 21 L’avenir de la mitrailleuse C6 dans les Forces Armées Canadiennes Rédacteur associé par le maj Geoff M. Wall et Bobby Cruise.............................................................................. 23 Tom Douglas thomasmdouglas@gmail.com Un contrat donne le feu vert au Système d’abris pour quartier général (SAQG) Tel. (289) 837-3168 nouveau et amélioré par Elefteria Gagaous, avec la contribution de l’équipe du SAQG...................................... 28 Conception graphique et gestion de projet d2k Graphisme & Web Le Journal du SGET est une publication non officielle des Forces armées canadiennes publiée par le directeur général de la Gestion du programme d’équipement terrestre (DGGPET). Le contenu www.d2k.ca de chaque article présente les points de vue des auteurs et ne représente pas nécessairement Tel. (819) 771-5710 une politique ou une opinion officielle. On peut consulter les versions numériques de ce numéro au http://www.forces.gc.ca/fr/a-propos-structure-org/sous-ministre-adjoint-materiels.page. À moins d’indication contraire, les articles de la présente publication peuvent être reproduits. Nous vous serions reconnaissants de faire mention d’une référence adéquate et de nous envoyer copie de courtoisie des documents reproduits. Numéro ISSN : 2561-5890 version française en ligne
COMMENTAIRES DU DIRECTEUR GÉNÉRAL L’accent que nous mettons sur l’avenir nous permettra d’accroître encore davantage nos capacités Par le bgén A.T. Benson ont des attentes élevées. Je peux vous Pour ce faire, dans ce numéro, nous assurer qu’en tant que membres de passons du champ de bataille aux l’Armée canadienne, nous sommes stratégies; de la vénérable mitrailleuse prêts à relever le défi qui consiste à C6 au système d’abris pour le quartier nous acquitter de notre mandat non général, qui est à venir; de l’importance seulement maintenant, mais aussi commune de l’utilisation des bons à long terme. liquides à l’application exceptionnelle E n tant que directeur général de l’analyse judiciaire sur le champ On n’en fait jamais trop lorsqu’il de bataille, tout en explorant les de la Gestion du programme est question de gérer le cycle de vie domaines de la science, de l’éducation, de l’équipement terrestre de l’équipement de l’Armée de terre, de l’ingénierie, du matériel accessoire, (DGGPET), je suis heureux de vous lequel permet de gagner la guerre. de la gestion de projet, des enquêtes présenter notre deuxième numéro du Contrairement aux unités tactiques, ainsi que de l’entretien, soit des facettes Journal du SGET, dans lequel nous nous ne pouvons pas consolider qui sont toutes essentielles à l’entretien poursuivons notre réflexion axée les objectifs lors de l’exécution du de l’équipement terrestre. L’objectif sur l’avenir. programme Protection, Sécurité, est important, mais comme je l’ai déjà Au moment d’écrire ces lignes, nous Engagement, ni à tout autre moment mentionné, je suis certain que vous participons à la mise en œuvre du d’ailleurs. Pour que la gouvernance soit êtes à la hauteur du défi. programme d’équipement Protection, réellement efficace, il faut constamment Sécurité, Engagement. Les Forces améliorer nos produits, nos services, armées canadiennes sont prêtes à nos connaissances et notre culture. se perfectionner à un niveau sans Le Journal du SGET est l’un de nos précédent à l’aide de technologies et de outils les plus importants grâce capacités de pointe afin de s’acquitter auxquels nous perfectionnons du mandat en matière de sécurité du ces quatre aspects. Canada. Toutes nos parties prenantes FAITES PART DE VOS IDÉES ET DE VOS EXPÉRIENCES Le Journal du SGET constitue un forum où vous pouvez proposer des idées, formuler des commentaires sur les articles actuels ou passés, et faire part d’expériences connexes. Si vous souhaitez vous joindre à la discussion en cours, veuillez envoyer un article, vos commentaires ou de la rétroaction à l’adresse LEMSJournalSGET@forces.gc.ca. 2 Journal du SGET | Numéro 2, novembre 2018
Réflexions sur l’avenir du SGET au niveau tactique Par le lcol Jeff Spitzig Cet article s’appuie sur la vision future du SGET énoncée par le Col Dundon dans le numéro précédent du Journal. Il met en lumière les réflexions collectives de nombreux dirigeants de notre Corps qui ont été générées dans le cadre de deux groupes de travail (GT) tenus pour traiter spécifiquement de ce sujet au cours de la dernière année et de nombreuses conversations de suivi. Il vise à fournir au lecteur une introduction aux cinq domaines d’intérêt ou lignes d’effort sur lesquels seront fondées les futures conversations sur ce sujet. L es discussions concernant l’ave‑ pour annoncer de grandes réalisa‑ Que réserve l’avenir au Corps du nir sont souvent teintées d’un tions ou prédire d’impressionnants GEMRC? Dans combien de temps grand optimisme et axées sur exploits futurs. Le Corps du GEMRC verra-t-on le SGET employer des impri‑ ce qu’on peut réaliser et comment cherche lui aussi à tirer le meilleur parti mantes 3D et tirer parti de l’IA? Par on peut modeler l’avenir. L’intelligence possible des technologies de demain. exemple, le véhicule blindé tactique artificielle (IA) et l’impression métal‑ Conformément aux orientations straté‑ de patrouille (VBTP) utilise des unités lique 3D (fabrication additive (FA)) giques énoncées dans le document-cadre remplaçables au premier échelon (LRU) sont deux technologies émergentes Close Engagement de l’Armée cana‑ qui se rapprochent plus d’un produit que cherchent à développer Amazon, dienne (AC), les dirigeants du Corps commercial, comparativement aux Google et General Electric (GE). D’autres consacrent beaucoup de temps et autres parcs de véhicules actuels. entreprises, comme Apple, demeurent d’effort à façonner la structure du SGET Pourrait-il donc en découler des des chefs de file de l’industrie des afin de mieux appuyer l’AC au niveau responsabilités accrues en matière technologies de pointe. De plus, tactique au cours des années à venir. de maintenance pour le conducteur des magnats des affaires comme Elon Le présent article offre un aperçu des de véhicule? Est-il alors irréaliste de Musk se manifestent régulièrement secteurs prioritaires de ce travail. EFFETS DU SGET OBJ 1 – Techniciens OEL 1 compétents et dotés de ressources et participation « Personnel » des opérateurs Terrain vital : Activation réseau OEL 2 OBJ 2 – Principaux actifs en réseau, flexibles et Mission : « Matériel » pertinents CdG : Position clé : Permettre Organ- Culture de un soutien OBJ 3 – Structure fluide isations l’équipement OEL 3 du SGET pour assurer efficace du agiles, Vision : « Structure du SGET » une organisation de SGET sur le maintenance efficace adapta- Avancement champ de tives et des capacités bataille et OEL 4 OBJ 4 – SGET évolu- soutenant le GC soutenu par de nouvelles ailleurs « Technologies émergentes » technologies à jour tives État final : OBJ 5 – SGET (y compris Crédible, confiant OEL 5 les techniciens, l’équipe- et pertinent pour « Réseau du SGET » ment, la chaîne de soutien) FACdD connecté en temps réel (voix, données, TechNet) Numéro 2, novembre 2018 | SYSTÈME DE GESTION DE L’ÉQUIPEMENT TERRESTRE 3
penser que, dans un proche avenir, fournissent : comme elles exigent peu Le Corps a acquis sa crédibilité grâce un système sans pilote qui livre un de bande passante et que leur signature aux efforts quotidiens et au succès LRU à un véhicule en panne pourrait électronique est limitée, elles peuvent continu des soldats-techniciens. C’est éliminer la nécessité d’avoir un techni‑ difficilement être exploitées dans le pourquoi il importait au plus haut cien dans la zone avant? Par exemple, contexte d’une cybermenace. Il s’agit point de faire du personnel une ligne le conducteur de véhicule pourrait-il d’une évolution par rapport à la norme d’effort. Les techniciens et les chefs recevoir l’élément, le substituer à la actuelle de maintenance fondée sur la subalternes doivent se voir attribuer pièce endommagée ou défectueuse, distance parcourue ou sur un calendrier plus de pouvoirs et de responsabilités puis renvoyer celle-ci au moyen du structuré bien établi. et des obligations accrues de rendre système sans pilote? Du point de compte. Il s’agit d’accroître la pertinence vue de l’impression 3D, dans combien technique des techniciens afin qu’ils de temps verra-t-on un système sans demeurent à tout le moins en phase pilote capable d’imprimer la pièce ou avec leurs pairs du secteur civil. D’un « Les techniciens et le LRU en route vers la zone avant? point de vue tactique et technique, les Par extension, un tel système sans les chefs subalternes techniciens de tous les niveaux seront pilote pourrait-il aller réparer des doivent se voir attribuer graduellement formés aux six tâches de dommages structuraux causés à un plus de pouvoirs et de base, soit planifier, conseiller, élaborer, véhicule en utilisant des procédures responsabilités et des examiner, modifier et analyser, et et des matériaux composites évolués, obligations accrues aux quatre concepts opérationnels de encore une fois sans intervention de rendre compte ». létalité, de survivabilité, de mobilité et humaine? On touche ainsi au principe de durabilité. On prévoit de plus que, de la réparation effectuée dans la zone grâce à sa formation, le technicien, une la plus avancée possible. La technologie fois promu adjudant, sera outillé pour accroîtra-t-elle un jour la capacité prodiguer des conseils dans les quatre d’effectuer la réparation dans la zone SGET dans l’espace de domaines professionnels. Par ailleurs, la plus avancée possible? bataille de l’avenir le vent de changement se ferait sentir Des scénarios comme ceux-là et bien au-delà du Corps : les conducteurs de Progrès en impression 3D d’autres ont été abordés lors de récentes véhicule seraient davantage respon‑ discussions axées sur la meilleure façon sabilisés et autonomisés; bien sûr, ils Au-delà de l’intervention réactive, d’apporter le soutien du SGET dans seraient appuyés par des techniciens comment peut-on utiliser la technologie l’espace de combat futur. Dans son ou au moyen de communications avec pour améliorer ou accroître la mainte‑ article paru dans le numéro précédent des représentants détachés, un peu nance préventive? Les systèmes de sur‑ du journal, le colonel Dundon a men‑ comme le « système OnStar gonflé aux veillance des cycles de fonctionnement tionné le concept d’un superordinateur stéroïdes » pour reprendre l’analogie (HUMS) pourraient-ils être rehaussés futuriste qu’il a baptisé SADIE. Cet outil utilisée par le colonel Dundon. grâce à des communications régulières entre véhicules ou systèmes dont les d’IA serait déployé dans une zone sûre données seraient automatiquement et servirait, avec l’appui d’humains, Un défi important compilées et envoyées au poste de à coordonner la réponse aux appels Les ressources matérielles constituent commandement? L’état de fonctionnement de maintenance préventive et l’emploi la deuxième ligne d’effort. La mise sur de la plateforme pourrait être communi‑ d’équipes mobiles de réparation (EMR). pied d’une structure de soutien des qué au moyen de codes simples trans‑ Le colonel Dundon a également véhicules et du matériel actuellement mis sous forme de brèves impulsions proposé différentes options pour faire en service et des parcs de véhicules (« pings ») à intervalles irréguliers et parvenir des pièces de rechange à des évolués de demain représente un défi peu fréquents. En l’occurrence, une véhicules en panne. Les discussions de taille. Les FAC ont toujours fonc‑ plateforme ne serait pas exclusivement tenues récemment faisaient simplement tionné avec un mélange d’anciens et un véhicule, mais pourrait comprendre suite à son appel à poursuivre le dialogue. de nouveaux parcs de véhicules, mais une arme, un système d’armes, un C’est ainsi que cinq lignes d’effort ont un gouffre sans précédent est à prévoir site, etc. L’utilité de ces impulsions va été définies, toutes fondées sur le entre les nouveaux et les anciens au-delà des renseignements qu’elles document-cadre Close Engagement. en raison des progrès rapides de la 4 Journal du SGET | Numéro 2, novembre 2018
technologie. La banalisation du soutien Outre la ligne d’effort de la structure de possibilités à exploiter que le défi logistique intégré (SLI) est l’un des du SGET, il y a celle de la création d’un consistera à se limiter à celles qui sont nombreux facteurs qui peuvent réduire réseau de communication du SGET. raisonnablement réalisables et qui l’arriéré de soutien futur. Il importe La communication a toujours été et seront avantageuses pour le Corps dans toutefois d’y voir maintenant. Il va sans continuera d’être un outil crucial dans l’espace de combat futur. Ces sujets dire qu’il faudra mettre en place une l’espace de combat. L’objectif n’est pas serviront vraisemblablement de tremplin structure plutôt fluide et adaptable d’élaborer l’architecture de communica‑ à d’autres idées à mesure que certains pour gérer à la fois les parcs de véhi‑ tion de l’avenir, mais plutôt de définir éléments seront mis en œuvre et que cules actuels, qui exigent un niveau ce qu’il faut pour permettre au SGET d’autres concepts prendront forme. relativement élevé de maintenance, et de jouer tous les rôles possibles et de les véhicules et systèmes futurs dotés fonctionner dans toutes les structures Le Corps du GEMRC en est à un moment de LRU qui peuvent signaler leurs de soutien probables. Le plus difficile décisif. Il a maintenant l’occasion besoins de maintenance préventive sera d’exposer clairement le besoin de modeler l’avenir du SGET en au moyen d’impulsions, pour ensuite pour bien le faire comprendre et le adoptant des technologies émergentes prendre en charge des plateformes justifier afin que le soutien futur du dans une vaste gamme de domaines. entièrement autonomes. SGET ne soit pas indûment entravé par La structure du SGET et son réseau de des limitations en matière de communi‑ communication auront sans aucun doute cation qui découlent d’une perception les plus grandes incidences, et ils doivent selon laquelle il est moins important et être bâtis de manière à permettre la « Il a maintenant peut donc être moins prioritaire. réalisation des concepts technologiques l’occasion de modeler novateurs envisagés. De plus, il importe l’avenir du SGET de tenir compte de l’évolution attendue Technologies émergentes en adoptant des des véhicules et du matériel pris en La quatrième ligne d’effort, et le sujet charge. Tous ces facteurs exigent une technologies le plus d’actualité, porte sur les techno‑ émergentes ». étude minutieuse et la prise d’un logies émergentes. Les décisions prises risque calculé. En s’attelant à cette quant à la priorisation et à l’utilisation tâche maintenant, le Corps du GEMRC d’un aspect de la technologie plutôt progressera en tandem avec l’AC et qu’un autre auront des répercussions établira les conditions de réussite des Cela nous amène à la ligne d’effort de sur chacune des quatre autres lignes la structure du SGET, qui est axée sur futurs techniciens et chefs subalternes d’effort. Bien que les discussions du GEMRC. Ils ont forgé la crédibilité le soutien en arrière-plan nécessaire n’aient pas été exhaustives, elles ont au technicien et au conducteur de du Corps du GEMRC et, par le dialogue porté sur la robotique, l’ingénierie et le travail qui s’ensuivra, ils seront véhicule. Dans l’espace de combat futur, additive, l’intelligence artificielle et la une structure de soutien proactive qui outillés pour continuer de le faire. technologie perturbatrice. Il y a tant limite les lignes de communication sera inestimable. Ce secteur prioritaire Le Lcol Splitzig est Directeur – englobera des concepts tels que les État-major du programme facteurs humains, la gestion et l’analyse d’équipement terrestre (DEMPET) 3, des données, les canaux d’approvision‑ « La communication du DGGPET et CEM GEMRC. nement et la redondance. La structure a toujours été et du SGET fournirait l’architecture du continuera d’être soutien futur et assurerait, parmi bien un outil crucial d’autres capacités, le déploiement dans l’espace d’EMR décentralisées et réactives que de combat ». le colonel Dundon a comparées au service Uber. Numéro 2, novembre 2018 | SYSTÈME DE GESTION DE L’ÉQUIPEMENT TERRESTRE 5
Progrès réalisés dans la réintégration des transmissions dans les SGET Par l’adjum Sean Hewitt A u début de 2017, les principaux des systèmes de commandement terrestre de la maintenance dans les SGET. Le intervenants des Transmissions (DAPSCT) et du directeur – État-major DAPSCT relève du Directeur général – et des Systèmes de gestion de du programme d’équipement terrestre Gestion du programme d’équipement l’équipement terrestre (SGET) se sont (DEMPET), on a entrepris des travaux terrestre (DGGPET) ayant pour rôle réunis pour étudier et établir un plan pour amorcer le cheminement vers d’assurer à l’Armée canadienne et aux de campagne afin de réintégrer et l’intégration. Dans les nombreux efforts commandants des forces opérationnelles d’harmoniser dans les SGET la mainte‑ et tâches nécessaires à l’intégration, déployées une gestion efficace du nance des communications tactiques des le DAPSCT a travaillé à l’intégration programme C4ISR (commandement, Transmissions de l’Armée de terre. Avec des systèmes de communications contrôle, communications, ordina l’aval des directeurs concernés, notam‑ tactiques, de l’approvisionnement en teurs, renseignement, surveillance ment du directeur − Transmissions, du équipement auxiliaire et de la gestion et reconnaissance). directeur – Administration du programme OEL 1 – Réforme des politiques OBJ 1 – Toutes les politiques applicables du SGET sont Terrain vital : 1 2 3 4 adaptées aux réalités des Les capacités opération- communications tactiques et nelles sont connues et sont respectées. mises à la disposition des Mission : OEL 2 – Processus de déroulement des opérations commandants. Établir un 3 OBJ 2 – Les pratiques opéra- Position clé : programme de 1 2 5 6 7 8 9 tionnelles sont normalisées La planification des maintenance 4 selon une norme nationale. activités pour les com- en bonne et munications tactiques est due forme pour OEL 3 – Structures organisationnelles OBJ 3 – Les structures assistée par l’équipement. l’équipement organisationnelles et les lignes de communi- 1 2 3 4 5 de soutien sont optimisées pour État final : cation tactique permettre et soutenir le pro- Un programme de mainte- gramme de maintenance. nance durable du SGET, OEL 4 – Gouvernance qui garantira le maintien OBJ 4 – S’assurer que le efficace des capacités 1 2 3 4 5 6 7 8 concept est appuyé par tous les opérationnelles, est mis intervenants, les Transmissions en place pour l’équipe- Phase 1 – Phase 2 – Phase 3 – en particulier, GEMRC et GC. ment de communication Planification Exécution stratégique Exécution tactique tactique. Processus de Structures Réforme des politiques déroulement des opérations organisationnelles Gouvernance 1. DCIT intégré au CRPS 1. Mise en correspondance du 1. Commentaires de la force 1. Comité de surveillance établi 2. Liaison directe autorisée établie déroulement des travaux de campagne et du personnel 2. Plan de communication élaboré entre les rédacteurs de maintenance ciblé compilés 3. Lien avec les intervenants techniques et le représentant 2. Lacunes relevées en matière de 2. Options élaborées et comparées, stratégiques et la force de du DCIT capacités (SIGRD, instruction, recommandation fournie campagne officialisé 3. PD – Politiques applicables fonctions) 3. PD - Structure de C2 4. Possibilités d’assurer un effet sélectionnées et priorisées pour 3. PD – Déroulement des sélectionnée durable cernées l’inclusion des Transmissions opérations approuvé 4. Détermination des exigences 5. Signature et distribution DIP 4. Politiques ajustées par 4. PD – Intégration de la des PMT l’entremise du CRPS fonctionnalité du SICET dans le 6. Signature et distribution OAC 5. PMT achevées SIGRD approuvée 7. Communications entre le 5. Demandes de modification du GEMRC et le Corps des SIGRD traitées par le DEMPET 8 transmissions établies 6. Financement de la migration du 8. Comité de surveillance intégré au SICET assuré CS de la gouvernance du SGET 7. Cours de formation professionnelle ajustés 8. Création de trousses de formation locales 9. SICET intégré au SIGRD = Point de décision = CoC D&G 6 Journal du SGET | Numéro 2, novembre 2018
Soucieux de combler les lacunes de le SIGRD, puisque les EGE du DAPSCT maintenance des Systèmes de communi‑ emploient des outils de gestion de cation et d’information (SIC) de l’Armée l’équipement comme le CRDS (pour « La complexité de terre et les écarts de capacités les articles liés à la cryptographie) et croissante et l’intégration constatés dans le cadre de l’examen de TACIS. On devra analyser ces outils des systèmes de la maintenance de ce parc, le groupe pour déterminer quels processus et communications de travail chargé de la planification pièces d’équipement pourront être tactiques signifient initiale a défini quatre axes d’activité, transférés au SIGRD. Toutes les données qu’une base solide à savoir la réforme des politiques, les rapprochables entre les systèmes d’entretien technique processus opérationnels, les structures seront en migration complète et les doit être mise en œuvre organisationnelles et la gouvernance. Instructions permanentes d’opérations pour une gestion Par nécessité d’harmoniser les axes du (IPO) traitant des procédures de ges‑ efficace de parc ». plan de campagne avec l’Examen du tion seront mises à jour. Le but premier maintien en puissance de l’Armée est de trouver un moyen de rappro‑ canadienne, le comité de surveillance cher et de partager les données entre d’entretien technique doit être mise en a accordé la priorité à l’intégration le SIGRD et TACIS, ce qui permettra œuvre pour une gestion efficace de parc. des données des transmissions dans dans l’intervalle aux techniciens de terrain Le DAPSCT s’emploie à créer et à maintenir le Système d’information de la gestion d’accomplir les tâches nécessaires entre le fonds de connaissances techniques des ressources de la défense (SIGRD). les différents systèmes. nécessaires pour répondre aux besoins C’est ainsi que le DAPSCT a chargé un Les tâches supplémentaires à prévoir sont opérationnels. La réalisation de l’état groupe de travail interne de procéder à la fois autonomes et interdépendantes. fonctionnel de référence permettra à la à l’intégration projetée. Pour réussir Il y a d’abord la nécessité d’examiner les communauté technique des transmissions dans sa tâche, ce groupe définirait la structures actuelles de répartition de de créer « un programme de mainte‑ priorité des travaux, coordonnerait les l’équipement dans le SIGRD afin de tenir nance durable des SGET mis en place activités et suivrait les progrès vers compte des exigences de réparation du pour l’équipement de communications l’état final d’intégration des données matériel et de ses composantes. Il faudra, tactiques de manière à garantir l’efficacité dans le SIGRD. par exemple, qu’on tienne compte non et l’efficience de l’entretien des capacités seulement des ensembles de communica‑ opérationnelles [traduction] ». « Le comité de tions, mais aussi des sous-composantes de surveillance a accordé la plateforme des communications. Une Références fois les données nécessaires réunies sur les A. Briefing Note Canadian Army la priorité à l’intégration structures de répartition de l’équipement, Communications Fleet Maintenance Review. des données des on pourra élaborer des calendriers d’entre‑ transmissions dans (Anglais seulement) tien préventif et de soutien en service. Les le SIGRD ». publications techniques et les calendriers B. 3000-1 (DEMPET 4-5) Guide de des réparations autorisées devront être planification initiale − Planification révisés, mis à jour, puis transposés par les de campagne pour la réintégration Du point de vue du DGGPET, les responsables techniques et les GCVM sous des communications tactiques dans équipes de gestion de l’équipement des formes utilisables dans le SIGRD. Le le SGET. 24 mars 2017. (EGE), les gestionnaires du cycle but est de disposer de calendriers viables C. Séance d’information à l’intention du de vie du matériel (GCVM) et les d’entretien préventif pour les plateformes DEMPET et du DCIT − Plan de cam‑ gestionnaires de projet relevant du de communications et les parcs d’équi‑ pagne, 9 juin 2017. DAPSCT examineront et vérifieront pement à gérer en harmonie avec les D. BN DLCSPM Preparations for the les processus et procédures de gestion stratégies de maintenance des installations Reintegration of signals into LEMS. interne actuellement appliqués. Comme mécaniques, des armes et du matériel (Anglais seulement) le SIGRD est l’outil d’enregistrement des électro-optique pour diverses plateformes. données de gestion de l’équipement, des projets et de l’entretien, il est nécessaire La complexité croissante et l’intégration L’Adjum Hewitt est l’Adjum D6-4-2-2 d’assurer une migration complète de des systèmes de communications des Tâches et procédures de mainte- l’information utile. Il n’y a pas que tactiques signifient qu’une base solide nance du SLI de la Direction de la gestion des projets du système de commandement terrestre. Numéro 2, novembre 2018 | SYSTÈME DE GESTION DE L’ÉQUIPEMENT TERRESTRE 7
Les ingénieurs des munitions se préparent pour l’avenir en participant à un programme de maîtrise au CMR Par le capt Jean-François Fournier À mesure que progresse la TME, ainsi que des renseignements imprimante 3D qu’ils utilisaient pour technologie militaire, la tendance sur les technologies émergentes dans examiner la possibilité de concevoir de est à l’élaboration de solutions le domaine M‑E. nouvelles géométries innovantes des de conception qui soient plus socialement grains propulsifs par la technologie et écologiquement responsables. Les Le premier trimestre comporte quatre additive. Cette dernière pourrait per‑ technologies des munitions et des cours théoriques sur la balistique mettre l’impression en 3D de charges explosifs (M‑E) ne sont pas différentes tant interne qu’externe, les principes explosives. C’est la possibilité d’étendre à cet égard et l’industrie et les FAC y chimiques des explosifs et les effets l’utilisation d’explosifs à de nouvelles sont allées d’efforts concertés pour rendre physiques des explosifs et des explosions. fins, ainsi que de perfectionner les l’utilisation des munitions et explosifs En balistique externe, diverses solutions méthodes d’élimination et de neutrali‑ plus sécuritaire, plus discriminante et ont été explorées en matière de sation des explosifs. plus respectueuse de l’environnement. trajectoire, le but étant de prévoir la Pour gérer l’évolution technologique trajectoire d’un projectile en mouvement Les candidats du programme apprennent dans de nouveaux secteurs (munitions selon le modèle des six degrés de également ce que sont la génération de insensibles, au laser ou télescopables, liberté (axes x, y et z et tangage, lacet l’onde de choc pendant la détonation et liants énergétiques d’explosif, géomé‑ et roulis). En balistique interne, un la façon de caractériser le souffle et de tries propulsives spécialisées, muni‑ certain nombre de considérations de prévoir les effets des explosifs sur l’envi‑ tions guidées pour armes légères, etc.), conception ont été étudiées. Ces facteurs ronnement. Le cours sur les principes il importe que le MDN maintienne sont notamment la taille du grain chimiques des explosifs a porté sur les le soutien technique et scientifique propulsif et la géométrie d’adaptation réactions détonantes et pyrochimiques, nécessaire pour s’adapter aux nouvelles de la vitesse combustive aux divers la décomposition des explosifs et des technologies et en tirer profit. systèmes d’armement. Une visite de agents propulsifs et la métallurgie (en General Dynamics Produits de défense aperçu seulement). Dans le cadre de C’est ainsi que le directeur, Gestion et et Systèmes tactiques Canada (GD-OTS) ce cours, les candidats ont sondé de technique des munitions et explosifs et de son usine d’agents propulsifs nouveaux matériaux énergétiques et (D Gest TME) a accueilli chez lui à Valleyfield (Québec) a donné lieu à fait notamment des recherches sur les deux nouveaux officiers du GEMRC une discussion sur la conception grandes caractéristiques énergétiques, cette année. Les deux intéressés ont récente d’un modèle à 19 perforations les réactions de synthèse, la stabilité et terminé une maîtrise en génie avancé avec surface extérieure en rosettes qui la sensibilité, ainsi que sur les questions des munitions au Collège militaire accroît la superficie de combustion et environnementales. Ils ont étudié un royal du Canada (CMRC) à Kingston. à son tour la vitesse combustive, puis nouvel explosif (LLM-105) et un nouveau Ce programme d’études supérieures la vitesse initiale du système d’armes. liant énergétique (poly-GLYN). Le LLM- d’un an comprend huit cours sur deux L’intérêt pour la fabrication et l’emploi 105 présente des caractéristiques trimestres universitaires et un projet de nouvelles géométries propulsives semblables à celles du HMX, explosif de fin d’études à réaliser d’ici la fin de s’est encore avivé à l’occasion d’une des plus puissants, et du TATB, qui l’année. Il apporte les connaissances visite de Recherche et développement compte parmi les explosifs thermique‑ techniques nécessaires à l’accomplisse‑ pour la défense Canada (RDDC) à ment les plus stables. Ces caractéris‑ ment des tâches de gestion de projet et Valcartier (Québec). Les scientifiques tiques sont importantes pour la mise de génie des munitions chez le D Gest de RDDC venaient d’acquérir une au point de munitions insensibles (MI). 8 Journal du SGET | Numéro 2, novembre 2018
Quant au poly-GLYN, il s’agit d’un sous le titre « Ballistic Trade-offs for projectile. Dans un autre projet, on a polymère énergétique qui pourrait être Depleted Uranium Replacement in a employé un logiciel de modélisation utilisé dans les agents propulsifs ou les Kinetic Energy Penetrator » a porté sur pour examiner les facteurs de conception explosifs à liant plastique. Les explosifs les limites de densité d’un matériau des jauges à impulsions dans les études et les propulsifs à liant plastique ont possible de remplacement d’un péné‑ de dynamitage en champ proche. une teneur normalement faible en trateur de sous-munition d’uranium L’objectif est de trouver une méthode polymères, ceux‑ci étant le liant qui appauvri dans un projectile utilisé par pour normaliser ces jauges, dispositifs stabilise l’explosif. Des polymères les forces aériennes des États-Unis, utilisés dans les expériences sur explo‑ énergétiques comme le poly-GLYN sifs pour caractériser l’impulsion qui est utilisés à la place des polymères inertes transmise par une charge déflagrante à actuels offrent la possibilité d’augmenter une structure ou à une personne. le rendement déflagrant des explosifs « Un des projets de actuels à liant plastique. Ce programme a bien préparé ces cette année...a porté officiers à relever des défis techniques Au second trimestre de cette formation, sur les limites de nouveaux et intéressants au sein du on a mis l’accent sur la conception des densité d’un matériau D Gest TME au moment où le MDN munitions en fonction de la balistique possible de remplace- se penche sur l’avenir des munitions terminale et de l’effet sur la cible (aéronef, ment d’un pénétrateur et des explosifs. Le D Gest TME navire ou véhicule terrestre). Un certain de sous-munition continuera à maintenir la compétence nombre de modèles de balistique d’uranium appauvri technique et spécialisée (en génie) terminale ont été présentés et différents nécessaire pour tirer parti des dans un projectile ». systèmes d’armement ont été examinés, nouvelles technologies M‑E. le but étant d’analyser les mécanismes propres aux armes légères, aux canons Le Capt J.F. Fournier est une à gros calibre et aux missiles. Il y a autorité technique qualifiée des également eu initiation à la gestion étant donné que les FAC n’ont pas de munitions (ATQM) au sein de la des munitions. munitions d’uranium appauvri dans D Gest TME chargé d’effectuer des leurs stocks. Le but est d’obtenir le essais de sécurité et d’aptitude Les candidats doivent également même effet sur la cible et de définir au service pour divers types de réaliser un projet de fin d’études dans les compromis liés au remplacement munitions avant leur entrée le cadre de ce programme de maîtrise du matériau avec l’effet sur l’érosion en service. en génie. Un des projets de cette année du tube et la stabilité gyroscopique du 75e anniversaire du GEMRC L’année 2019 approche à grands pas et par conséquent, le 75e anniversaire du GEMRC. Restez à l’affût de la page Facebook du Corps du GEMRC, car nous afficherons fréquemment des mises à jour rapides sur les événements liés au 75e anniversaire du GEMRC et sur le lancement des produits. Il y a aussi une page Facebook distincte du 75e anniversaire du GEMRC et une page Web où la majorité des renseignements détaillés sur l’événement seront accessibles. Les ajouts récents à nos sites com‑ prennent un calendrier des événements et un calendrier de lancement des produits. Liens disponibles : Page Facebook du Corps du GEMRC : https://www.facebook.com/groups/366428010229841 Page Facebook du 75e anniversaire du GEMRC : https://www.facebook.com/rceme75 Page du 75e anniversaire du GEMRC : http://rcemecorpsgemrc.ca/fr/evenements/75th-anniversary/ Calendrier des événements : http://rcemecorpsgemrc.ca/wp-content/uploads/2018/10/RCEME75_Calendar.pdf Calendrier de lancement des produits : http://rcemecorpsgemrc.ca/wp-content/uploads/2018/10/RCEME75_Timeline.pdf Numéro 2, novembre 2018 | SYSTÈME DE GESTION DE L’ÉQUIPEMENT TERRESTRE 9
Présence du GEMRC au sein de l’état-major interarmées stratégique Par le maj Charles Turcotte L e J4 stratégique (J4 Strat) au sein de l’état-major interarmées stratégique (EMIS) a la responsa‑ bilité de comprendre non seulement les besoins propres à chaque élément, mais Le soutien du SGET est essentiel à la mission du J4 Strat. Le SGET détecte les activités de gestion d’équipement au niveau stratégique qui sont offertes en puissance, rassemblent différents éléments et intervenants ayant des besoins semblables. Ensemble, ils s’efforcent de cerner les besoins par le Directeur général – Gestion du futurs en équipement afin d’éviter le aussi les gains d’efficience qui pourraient programme d’équipement terrestre dédoublement des efforts. La souplesse être réalisés au chapitre de l’intégration (DGGPET), par l’entremise des diverses nous rappelle que nous devons faire et qui permettraient de synchroniser équipes de gestion d’équipement (EGE). preuve d’imagination pour permettre les processus de maintien en puissance La principale responsabilité du person‑ l’harmonisation des manoeuvres opéra‑ interarmées. L’objectif est d’assurer un nel du DGGPET est de fournir un sou‑ tionnelles, tactiques et institutionnelles maintien en puissance adapté et précis tien stratégique dans le cadre d’activités au plan global. dans l’ensemble des FAC. de gestion de l’équipement appartenant à l’Armée de terre, ainsi qu’à d’autres L’ajout de personnel du GEMRC au Afin de continuellement améliorer ce éléments des FAC en utilisant le même niveau de l’EMIS aide le J4 Strat à maintien en puissance stratégique et équipement pour toutes les activités, de optimiser l’intégration, la coordination interfonctionnel au sein du MDN, une l’acquisition à l’approvisionnement, en et l’établissement des priorités straté‑ équipe de mise en œuvre, incluant passant par l’aliénation. giques de tous les efforts de maintien des membres du Service royal de la en puissance qui doivent être déployés logistique du Canada et deux officiers Au niveau stratégique, le SGET et les au sein du MDN et des FAC pour accroître du Corps du GEMRC, a été créée au principes fondamentaux de maintien l’efficacité opérationnelle. Cette présence sein du J4 Strat. L’accent mis par cette en puissance adoptés au sein des unités du GEMRC continuera de se développer équipe allait permettre de mieux de campagne, qu’elles soient déployées au cours des prochaines années en vue préparer le J4 Strat à accomplir des au pays ou pendant les opérations, de répondre aux besoins des FAC, et tâches de support liées au maintien en s’appliquent toujours au personnel les membres du GEMRC seront prêts puissance et à la capacité de soutien employé au J4 Strat. Le caractère pré‑ à mettre à profit leurs capacités et dans un contexte interarmées. visible et la simplicité du maintien en leur expérience pour contribuer à puissance stratégique signifient que le sa réussite. Sous la direction du J4 Strat, l’équipe de J4 Strat participe dès le début des cycles mise en oeuvre a apporté des amélio‑ de planification pour tous les mandats rations à la définition du problème et Le Maj Turcotte a travaillé à la ou missions auxquels le SGET contri‑ section du développement de a établi un cadre conceptuel qui a été bue; cela appuie la stratégie de défense approuvé par le Chef d’état-major de la la capacité du J4 Strat. du Canada « Protection, Sécurité, Défense (CEMD) en avril 2015. Cette Engagement » et, plus précisément, approbation comprenait l’autorisation les investissements à long terme visant de poursuivre la restructuration des à améliorer la capacité interarmées des organisations et des fonctions de main‑ FAC ainsi que leur capacité de soutenir tien en puissance existantes au J4 Strat. la paix et la sécurité. Dans l’application Par conséquent, en étant impliqué dès de la gamme d’options offertes par les le début de la planification du support FAC pour appuyer les opérations de aux opérations, tant au niveau de l’ONU ou de l’OTAN, ou les opérations police militaire, que d’infrastucture, sur le territoire canadien, un plan de en passant par le médical, la mainte‑ maintien en puissance des FAC complet nance ou la logistique, la capacité du et soigneusement examiné est nécessaire. J4 Strat de combler les lacunes impor‑ Les assises de l’économie et de la tantes dans le maintien en puissance coopération, au chapitre du maintien stratégique a été établie. 10 Journal du SGET | Numéro 2, novembre 2018
Les leçons du passé contribuent à la réussite opérationnelle future des FAC Par le maj Glen Butcher et Vince Horne Le capitaine Scott Beeston prend des clichés d’enquête sur la défaillance du système d’extinction automatique (AFESS) d’un engin blindé du génie (EBG) à la base de Wainwright (Alberta). L es auteurs de cet article ont tous rôle essentiel en garantissant que les et à la mise en service de systèmes de deux participé à de nouvelles leçons tirées des événements pourront protection qui permettront au soldat de initiatives mises à l’essai par le servir à améliorer la protection des mener à bien sa mission en minimisant Centre d’essais techniques de la qualité soldats et l’efficacité des missions. Des la possibilité d’être blessé. (CETQ) et le Centre de soutien du génie défaillances générales de l’équipement terrestre (CSGT) dans le but d’améliorer peuvent se produire en tout temps Les enquêtes sur les défaillances et la capacité du SGET à réagir avec plus de pour diverses raisons (conception ou les accidents sont essentielles comme rapidité et d’efficacité en cas de problèmes fabrication qui laisse à désirer, mauvais éclairage pour la gestion des risques liés à l’équipement qui peuvent survenir entretien, formation insuffisante des et pour la prévention des pertes pendant les opérations au pays ou à opérateurs, etc.). Au cours de leur récurrentes. Les pannes et les accidents l’étranger. L’article décrit les initiatives mission en Afghanistan, les FAC et de matériel au sein du MDN ont des et présente le point de vue des auteurs leurs systèmes de protection ont été répercussions sur les opérations, la quant à l’importance de poursuivre leur mis en présence de nouvelles menaces disponibilité de l’équipement et la élaboration dans le but de les mettre en sous forme d’engins explosifs improvisés sécurité. À court terme, les risques liés œuvre officiellement au sein du SGET. (EEI), de projectiles explosifs (PE) ou aux défaillances possibles du matériel de roquettes et lance-grenades (RPG) doivent être soigneusement pris en Les enquêtes sur les défaillances et improvisés. À titre d’officiers et de charge dans le cadre de l’assurance du les accidents au pays et les enquêtes techniciens du GEMRC, nous nous matériel terrestre (AMT), ce qui exige judiciaires sur les véhicules de combat consacrons à la sécurité du personnel souvent un compromis entre la sécurité en théâtre des opérations jouent un Numéro 2, novembre 2018 | SYSTÈME DE GESTION DE L’ÉQUIPEMENT TERRESTRE 11
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