Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens - Biosécurité animale - RECBQ
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
© 2013 Sa Majesté la Reine du chef du Canada (Agence canadienne d’inspection des aliments), tous droits réservés. L’utilisation sans permission est interdite. CFIA P0861E-13 No de catalogue : A104-112/1-2013F ISBN: 978-0-660-20545-8 This document is also available in English. Photos de la couverture : Bibliothèque de photos agricoles de l’Ontario / Ontario Goat / Emmanuel Lara Castro
Table des matières 1 À propos du Guide de planification.................................................................................. 3 1.1 Qui devrait utiliser ce guide?................................................................................. 3 1.2 Pourquoi la biosécurité est-elle importante pour l’industrie caprine?........................ 3 1.3 Comment utiliser ce guide...................................................................................... 4 1.4 Étapes de l’élaboration d’un plan de biosécurité....................................................... 5 Étape 1 : Déterminer les maladies préoccupantes et les risques propres aux maladies........ 6 Étape 2 : Examiner vos pratiques de gestion..............................................................17 Étape 3 : Créer un diagramme de la ferme et déterminer les secteurs à risque..................18 Étape 4 : Sélectionner les pratiques de biosécurité pour votre plan................................28 1.5 Ressources en biosécurité.................................................................................... 29 2 Pratiques exemplaires recommandées............................................................................ 31 2.1 Sujet de préoccupation principal n° 1 : Provenance et introduction des animaux......... 31 2.1.1 Sources et approvisionnement......................................................................31 2.1.2 Pratiques de biosécurité pour les foires, les expositions et emplacements hors de la ferme.........................................................................................33 2.1.3 État de santé lors de l’achat et de la réintroduction.........................................34 2.1.4 Isolement à l’arrivée ou lors de la réintroduction.............................................35 2.1.5 Protocoles pour mettre fin à l’isolement des animaux.......................................36 2.2 Sujet de préoccupation principal n° 2 : Santé des animaux..................................... 37 2.2.1 Mise en œuvre d’un programme de gestion de la santé du troupeau....................37 2.2.2 Observation et évaluation de la santé des animaux..........................................41 2.2.3 Mise en œuvre de protocoles de gestion de la santé du troupeau.......................42 2.2.4 Reconnaissance de la sensibilité et maintien de la séparation............................42 2.2.5 Optimisation de l’alimentation et du recours aux vaccins et aux produits biologiques vétérinaires.........................................................44 2.2.6 Contrôle des déplacements des animaux dans la zone de production...................45 2.2.7 Gestion de l’alimentation, de l’eau et de la litière............................................46 2.3 Sujet de préoccupation principal n° 3 : Gestion des installations et restrictions d’accès.............................................................................................. 48 2.3.1 Zonage et conception des installations...........................................................48 2.3.2 Clôturage périphérique et intérieur................................................................49 2.3.3 Nettoyage et désinfection des installations et de l’équipement de la ferme..........49 Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens 1
2.3.4 Entretien des installations...........................................................................52 2.3.5 Gestion des carcasses, des fœtus avortés et des placentas.................................53 2.3.6 Gestion du fumier.......................................................................................53 2.3.7 Gestion des insectes et animaux nuisibles, des animaux sauvages, des chiens et des chats...............................................................................54 2.4 Sujet de préoccupation principal n° 4 : Déplacement de personnes, véhicules et équipement...................................................................................... 57 2.4.1 Gestion de l’accès des employés de la ferme....................................................57 2.4.2 Gestion de l’accès des visiteurs et des fournisseurs de service............................57 2.4.3 Vêtements et chaussures..............................................................................58 2.4.4 Lavage des mains et équipement de protection individuelle...............................59 2.4.5 Contrôle des déplacements de l’équipement, des outils et des véhicules..............61 2.5 Sujet de préoccupation principal n° 5 : Surveillance et tenue des registres.............. 62 2.5.1 Dossiers de santé du troupeau......................................................................62 2.5.2 Dossiers de gestion de la ferme.....................................................................65 2.6 Sujet de préoccupation principal n° 6 : Communications et formation..................... 66 2.6.1 Leadership du producteur.............................................................................66 2.6.2 Communication avec les employés de la ferme, les membres de la famille, les fournisseurs de service et les visiteurs......................................................66 2.6.3 Formation et sensibilisation.........................................................................67 2.6.4 Rendement et efficacité du plan de biosécurité...............................................67 3 Glossaire..................................................................................................................... 68 4 Remerciements............................................................................................................ 73 Annexe A : Rédiger une procédure normale d’exploitation (PNE)........................................... 74 Annexe B : Exemple d’une page d’un journal de bord d’un visiteur......................................... 76 Annexe C : Bibliographie.................................................................................................... 78 2 Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens
1. À propos du Guide de planification 1.1 Qui devrait utiliser ce guide? Ce Guide de planification (le « Guide ») a été élaboré comme ressource d’information pour la Norme nationale de biosécurité à la ferme pour l’industrie caprine (la « Norme ») afin d’aider les producteurs de chèvres à préparer des plans de biosécurité pour leurs fermes. Il est conçu dans le but de répondre aux besoins des producteurs de chèvres dans l’ensemble du Canada, y compris tous les types de productions et toutes les tailles de troupeau. On encourage les producteurs à préparer des plans propres à leurs fermes à l’aide de la Norme et du Guide. Les plans de ferme individuelle permettront de s’assurer que les mesures de biosécurité correspondent à la taille, à la configuration et aux pratiques de gestion de la ferme. Bien que la planification de la biosécurité à la ferme relève principalement du producteur, les membres de la famille, les employés de la ferme, les conseillers et les autres personnes concernées par les activités de la ferme caprine jouent souvent un rôle essentiel dans la mise en œuvre du plan de biosécurité; par conséquent, ils peuvent aussi profiter de l’utilisation de Guide. 1.2 Pourquoi la biosécurité est-elle importante pour l’industrie caprine? La biosécurité est un ensemble de pratiques utilisées pour minimiser la transmission des organismes porteurs de maladie dans les populations animales, y compris leur introduction, leur dispersion dans la population et leur libération. La biosécurité est proactive et se concentre sur des activités quotidiennes de routine à la ferme dans le but de protéger la santé du troupeau en limitant la transmission d’agents infectieux responsables de maladies chez une chèvre ou un troupeau de chèvres. Les agents infectieux sont en général invisibles et peuvent se déplacer d’un endroit à l’autre dans les matières organiques et sur un grand éventail de matières qui sont fréquemment présentes dans les environnements agricoles. Par conséquent, la biosécurité se concentre sur la réduction du risque de maladie, en supposant que des agents infectieux pourraient être présents. Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens 3
Pour les producteurs de chèvres, les pratiques de biosécurité visent à réaliser trois buts généraux : 1) Bioexclusion : Réduire, sur la ferme, l’introduction d’agents infectieux chez les chèvres. 2) Biogestion : réduire la dispersion des agents infectieux parmi les chèvres sur une ferme. 3) B ioconfinement : réduire la dispersion des agents infectieux entre les fermes caprines ou de fermes caprines à d’autres populations animales. La biosécurité est primordiale pour réduire le risque et la dispersion de maladies endémiques, importantes du point de vue économique et qui limitent la production, ainsi que d’éviter les maladies animales catastrophiques ou d’origine étrangère. Réduire le risque de ces maladies contribue à une santé animale améliorée, ce qui crée des possibilités d’amélioration quotidienne de la production, d’économies, de rentabilité accrue et protège les intérêts des producteurs et de l’industrie dans leur ensemble. Les pratiques de biosécurité peuvent minimiser le risque d’exposition aux zoonoses pour les producteurs, leur famille et leurs employés et réduire les risques liés à la salubrité des aliments potentiellement inhérents à certaines activités entreprises sur la ferme. 1.3 Comment utiliser ce guide Les pratiques exemplaires et l’information des ressources du Guide correspondent au contexte organisationnel de la Norme et se concentrent sur six sujets du préoccupation principaux : 1. Provenance et introduction des animaux 2. Santé des animaux 3. Gestion des installations et restrictions d’accès 4. Déplacement des personnes, des véhicules et de l’équipement 5. Surveillance et tenue de registres 6. Communication et formation Le Guide est conçu pour aider les producteurs à réaliser les résultats ciblés indiqués dans la Norme. La Norme comprend également un ensemble de listes de contrôle d’auto-évaluation qui est la première étape que les producteurs devraient prendre lorsqu’ils préparent ou mettent à jour les plans de biosécurité pour leurs fermes. Le Guide fournit une approche de planification étape par étape et un ensemble détaillé de pratiques exemplaires en biosécurité qui s’appuieront sur les auto-évaluations et aideront les producteurs à réaliser les résultats ciblés de l’industrie. Elles sont conçues de façon à pouvoir être adaptées pour leur usage dans les plans de biosécurité de chaque ferme. Afin d’illustrer quelques-unes des pratiques exemplaires et des concepts importants, un certain nombre d’études de cas ont été fournies. Les mesures de biosécurité sont étroitement liées aux pratiques de santé animale et de bien-être des animaux; par conséquent, la coordination des pratiques et des mesures parmi ces disciplines de gestion importantes est recommandée à l’échelle de la ferme. 4 Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens
Il est important de remarquer que le Guide, bien qu’exhaustif, n’est pas une liste complète de toutes les pratiques qui peuvent être utilisées pour réaliser les résultats ciblés. D’autres pratiques exemplaires peuvent exister qui appuient la biosécurité à la ferme. Un glossaire des termes est fourni à la section 3 du Guide et les termes qui sont définis dans le glossaire sont mis en gras la première fois qu’ils apparaissent dans le Guide. 1.4 Étapes dans l’élaboration d’un plan de biosécurité Voici un processus de quatre étapes qui vous aidera à déterminer les endroits où les risques sont présents dans vos activités d’élevage caprin et qui vous aidera à choisir les pratiques de biosécurité appropriées. Figure 1 : Étapes dans l’élaboration d’un plan de biosécurité 1 2 3 4 Créer un Sélectionner diagramme Mise en Déterminer les Examiner vos les pratiques de la ferme et œuvre du maladies pratiques de de biosécurité déterminer plan de préoccupantes gestion idéales pour les zones biosécurité votre plan à risque Déterminer les endroits où les risques sont présents La figure illustre les quatre étapes dans l’élaboration d’un plan de biosécurité et le processus final de mise en œuvre du plan de biosécurité. Les étapes sont les suivantes : 1. Déterminer les maladies préoccupantes; 2. Examiner vos pratiques de gestion; 3. Créer un diagramme de la ferme et déterminer les zones à risque; 4. Sélectionner les pratiques exemplaires de biosécurité pour votre plan. Dans trois des étapes (1, 2 et 4), les zones de risque propres à vos activités devraient être déterminées. Chacune des étapes est décrite de manière plus détaillée dans les sections suivantes. Voici une vue d’ensemble : D’abord, déterminer les maladies qui sont les plus préoccupantes pour vous et votre troupeau. Certaines de ces maladies seront une préoccupation pour l’ensemble de l’industrie, certaines le seront à l’échelle régionale et d’autres seront propres à vos activités. Ce ne sont pas toutes les maladies que vous sélectionnerez qui seront nécessairement présentes dans votre troupeau, mais il est suggéré d’établir des pratiques pour les garder à l’écart. Chaque maladie est transmise de façons particulières : par exemple, par contact direct avec l’agent infectieux ou par aérosol, par le fumier, par l’eau et l’alimentation ou par contact avec les outils, l’équipement ou toute installation contaminée par des matières infectieuses. De plus, bien que certains agents infectieux soient très Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens 5
fragiles dans l’environnement, certains survivent pendant des jours, des semaines, des mois et même des années. Les modes de transmission devraient être compris pour chacune de vos maladies préoccupantes. L’étape suivante est d’examiner vos pratiques de gestion et de noter où les agents infectieux peuvent être transmis au cours de vos activités quotidiennes. Il est important d’identifier ces activités et/ ou ces emplacements risqués afin que les mesures de contrôle puissent être mises en place de façon efficace. Cela peut comprendre le déplacement et le mélange de chèvres et d’autres animaux, les actions des personnes sur la ferme, l’usage d’outils et d’équipement et le contact entre les animaux et les installations. Au cours de ce processus, vous devriez aussi préparer un diagramme de votre ferme et déterminer où les zones de contrôle et les zones à risque spécifique devraient être établies. La zone d’accès contrôlé (ZAC) et la zone d’accès restreint (ZAR) sont les secteurs de vos activités d’élevage caprin auxquels l’accès des personnes, des véhicules et des animaux est géré et des pratiques de biosécurité particulières sont mises en place. Les zones à risque spécifique sont des endroits sur la ferme à l’intérieur de la ZAC ou de la ZAR, tels que les zones d’isolation, les zones de risque d’infection connu (p. ex. l’abcès ou la lymphadénite caséeuse), les enclos de chevrotage et les pouponnières, où des pratiques de biosécurité accrues devraient être utilisées afin de gérer le risque inhérent plus élevé de transmission des maladies. 1 Étape 1 : Déterminer les maladies préoccupantes et les risques propres aux maladies Déterminer les maladies Les questions suivantes peuvent vous aider à déterminer les maladies qui préoccupantes devraient être considérées comme des maladies préoccupantes sur votre ferme : 1. À quel point la maladie est-elle commune chez les chèvres dans votre région? 2. Quels sont les effets de la maladie sur la santé et la productivité de vos chèvres. 3. À quel point est-il difficile de contrôler la maladie? 4. La maladie est-elle zoonotique et/ou à déclaration obligatoire? 5. Est-elle présente sur votre ferme ou s’agit-il d’une maladie que vous voulez exclure de votre ferme? Le médecin vétérinaire de votre troupeau et les experts en maladie caprine peuvent vous aider avec ce processus. Le tableau 1 : Maladies préoccupantes, vous est fourni comme ressource et monte la liste d’une sélection de maladies qui peuvent toucher les chèvres. La liste n’est pas une liste exhaustive de toutes les maladies caprines, mais elle vous aidera à élaborer votre liste de maladies préoccupantes. 6 Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens
Tableau 1 : Maladies préoccupantes Le tableau 1 : Maladies préoccupantes énumère certaines maladies qui peuvent toucher les chèvres. Le tableau indique les maladies qui ont le potentiel d’être zoonotiques, toute autre espèce qui peut être sensible à la maladie et les sources d’infection. La dernière colonne dans le tableau fournit un espace pour que vous puissiez indiquer si la maladie peut être exclue de vos considérations en matière de biosécurité ou si elle devrait être gérée. Si la maladie est gérée, il y a aussi une possibilité d’évaluer l’effort de gestion comme faible, moyen ou élevé. Dans le bas du tableau, il y a plusieurs lignes sur lesquelles vous pouvez inscrire toute(s) maladie(s) préoccupante(s) supplémentaire pour votre ferme. Tableau 1 : Maladies préoccupantes Votre besoin Catégorie et nom Zoono- Autres d’exclure ou de de la maladie tique espèces Sources d’infection gérer (Oui=O/ sensibles (Faible=F/ Non=N) Moyen=M/Élevé=E) Causes infectieuses d’avortement Chlamydophila O Moutons, Les bactéries sont excrétées dans les abortus lamas, produits de mise-bas et peuvent con- (anciennement alpagas taminer le pâturage et la litière. Les Chlamydia mâles, par transmission sexuelle, et psittaci) les porteurs, y compris ceux infectés lorsqu’ils étaient des chevreaux, sont aussi des sources d’infection. Passe par les muqueuses (bouche, yeux, organes génitaux) et cause un avortement à la gestation suivante. Coxiella burnetii O Tous les Les bactéries sont excrétées dans (fièvre Q) animaux; les produits de mise-bas, les fluides moutons, vaginaux, les matières fécales et le bovins, lait. Elles peuvent être dispersées chats, comme aérosol soit des femelles qui chiens chevrotent, soit de la litière et du fumier séchés contaminés. Toxoplasma gondii O Moutons Les ookystes sont excrétés dans les (toxoplasmose) excréments des chats (chatons) après avoir mangé des souris infectées. Les excréments de chats contaminent l’alimentation (le grain et le fourrage) et le pâturage qui sont alors ingérés par les chèvres. Les souris mangent les placentas de chèvres infectées et sont une source d’infection pour les chatons. Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens 7
Tableau 1 : Maladies préoccupantes Votre besoin Catégorie et nom Zoono- Autres d’exclure ou de de la maladie tique espèces Sources d’infection gérer (Oui=O/ sensibles (Faible=F/ Non=N) Moyen=M/Élevé=E) Maladies infectieuses des jeunes chevreaux Coccidiose N Aucune Les ookystes sont excrétés dans (Eimeria spp) les matières fécales des chevreaux infectés et des adultes en rémission. Ils peuvent s’accumuler dans l’environnement (étable, parc d’élevage, pâturage) jusqu’à ce que la charge soit suffisamment élevée pour entraîner la maladie chez les chevreaux âgés de trois semaines à six mois. La contamination fécale de l’alimentation est associée à des degrés plus graves de maladie. Diarrhée néonatale N Agneaux, Les bactéries sont excrétées dans (rotavirus, corona- veaux, le fumier des chèvres et peuvent virus, E. coli enté- crias s’accumuler dans l’environnement ropathogénique) jusqu’à ce que la charge soit suffisamment élevée dans la zone d’élevage des chevreaux pour entraîner une maladie importante chez les chevreaux âgés de moins de deux semaines. Diarrhée néona- O Agneaux, Les ookystes de ce parasite tale causée par veaux, protozoaire sont excrétés dans le Cryptosporidia crias fumier et contaminent les enclos de chevrotage et l’environnement d’élevage des chevreaux. Si la charge est suffisante, cela peut entraîner la maladie chez les chevreaux âgés de deux jours à six semaines. Ecthyma O Moutons, Le virus peut vivre dans les gales contagieux lamas, qui tombent et qui contaminent (parapoxvirus) alpagas les enclos, les nourrisseurs et les poils. Le virus peut vivre pendant des mois et des années dans un environnement sec. Certains animaux demeurent chroniquement infectés et le virus peut être isolé des cicatrices d’infections antérieures et infecter les autres chèvres. 8 Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens
Tableau 1 : Maladies préoccupantes Votre besoin Catégorie et nom Zoono- Autres d’exclure ou de de la maladie tique espèces Sources d’infection gérer (Oui=O/ sensibles (Faible=F/ Non=N) Moyen=M/Élevé=E) Parasites N Moutons, Les œufs sont transportés dans les nématodes lamas, matières fécales des animaux infectés gastro-intestinaux alpagas et contaminent les pâturages. Les (NGI) animaux introduits posent le risque (Haemonchus, d’apporter de nouvelles infections. Teladorsagia, Les chèvres adultes peuvent aussi être Trichostrongylus, touchées. Nematodirus) Parasites N Moutons, L’échec de tuer des parasites NGI nématodes gas- lamas, après la vermifugation en raison de la tro-intestinaux alpagas résistance du parasite à ce vermifuge (NGI) résistants à est un problème émergeant. l’anthelminthique Les pratiques de vermifugation (RA) inappropriées peuvent entraîner cette résistance et les chèvres sont particulièrement exposées à ce risque puisqu’elles a) ne développent pas d’immunité aux NGI en tant qu’adultes; et b) requièrent habituellement une dose accrue de vermifuge pour tuer les parasites; elles sont donc fréquemment traitées de façon inappropriée. Les nouvelles introductions posent le risque d’apporter des parasites RA sur une ferme. Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens 9
Tableau 1 : Maladies préoccupantes Votre besoin Catégorie et nom Zoono- Autres d’exclure ou de de la maladie tique espèces Sources d’infection gérer (Oui=O/ sensibles (Faible=F/ Non=N) Moyen=M/Élevé=E) Pneumonie N Moutons Ces bactéries habitent normalement causée par la gorge de chèvres en santé. Le Mannheimia stress environnemental (p. ex. le haemolytica, rassemblement excessif, l’ammoniac, Mycoplasma les changements de température, ovipneumoniae l’humidité, le mélange de groupes) permettra à une maladie grave d’apparaître. À l’occasion, le virus respiratoire syncytial (VRS) entraînera une pneumonie aiguë, grave et virale chez les chevreaux. Le virus est excrété par les sécrétions respiratoires des chèvres plus vieilles en rémission. Rein pulpeux / N Moutons Les spores bactériennes sont Entérotoxémie excrétées dans les matières fécales et causée par contaminent le sol et l’alimentation. Clostridium Si l’animal manque d’immunité et la perfringens source d’alimentation est riche (c.àd. type D pâturage luxuriant, grain lourd), les spores ingérées grandiront dans l’intestin, produisant une toxine qui tue rapidement le chevreau (mort subite). L’adulte peut aussi développer la maladie, mais elle est moins aiguë. Salmonellose O Tous les Les matières fécales des animaux animaux tels que les rongeurs, les oiseaux ou d’autres animaux porteurs contaminent l’alimentation. La diarrhée des animaux infectés contamine l’environnement. Septicémie N Tout Les chevreaux qui naissent dans un néonatale par animal très environnement insalubre et/ou qui des bactéries jeune n’ont pas accès au colostrum peuvent opportunistes être contaminés par des bactéries de leur environnement. Ces bactéries entrent par l’ombilic ou les amygdales et envahissent le corps en entier. 10 Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens
Tableau 1 : Maladies préoccupantes Votre besoin Catégorie et nom Zoono- Autres d’exclure ou de de la maladie tique espèces Sources d’infection gérer (Oui=O/ sensibles (Faible=F/ Non=N) Moyen=M/Élevé=E) Causes infectieuses de maladies débilitantes chroniques des chèvres adultes (Syndrome de la chèvre mince) Arthrite- N Moutons Le virus est excrété dans les encéphalite sécrétions respiratoires, lesquelles caprine (AEC) peuvent se propager en aérosol, ainsi que dans le colostrum et le lait. Le virus infecte les chèvres de tout âge par les muqueuses (voies respiratoires, tube digestif et conjonctive). La transmission sexuelle et la transmission in utero sont aussi possibles. Il entraîne aussi des pis durs, des maladies respiratoires et l’arthrite. Maladie de Johne N Moutons, Les bactéries sont excrétées dans bovins, les matières fécales, le colostrum et cerfs, le lait. Elles infectent les chevreaux lamas, lorsqu’elles sont ingérées. Les alpagas bactéries peuvent survivre pendant des mois et des années dans l’environnement. La transmission in utero de la femelle au chevreau est aussi possible. Les animaux excréteurs peuvent ne pas avoir de symptômes de la maladie avant plusieurs années. Tremblante N Moutons Maladie à déclaration obligatoire. Les femelles infectées excréteront le prion dans les fluides de mise bas et le placenta lors du chevrotage. Les prions contaminent les sols de chevrotage et infectent d’autres chevreaux, chèvres adultes et moutons sensibles, s’ils sont présents. Le lait et l’urine sont aussi des sources d’infection. Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens 11
Tableau 1 : Maladies préoccupantes Votre besoin Catégorie et nom Zoono- Autres d’exclure ou de de la maladie tique espèces Sources d’infection gérer (Oui=O/ sensibles (Faible=F/ Non=N) Moyen=M/Élevé=E) Boiterie causée par les agents infectieux Dermatite N Moutons Les bactéries sont omniprésentes interdigitée du dans l’environnement. Elles peuvent mouton envahir les tissus mous entre (Fusobacterium les doigts si l’environnement est necrophorum) insalubre et humide ou s’il y a une blessure ou un autre traumatisme du pied. Maladies neurologiques infectieuses Listeria O Moutons, Les bactéries sont présentent dans monocytogenes bovins le sol et le tube digestif de plusieurs (Listériose) mammifères, y compris les rongeurs. Les chèvres peuvent devenir infectées après l’ingestion d’ensilage et d’autres aliments qui ont été contaminés par les matières fécales. La croissance des bactéries est encouragée par des conditions fraîches et humides à un pH normal à élevé. Entraînent aussi l’avortement et la kératite infectieuse. Rage O Tous Maladie à déclaration obligatoire. les mam- Le contact avec les animaux sauvages, mifères à plus communément les renards et les sang chaud moufettes, est la principale source d’infection. Les chats et les chiens de ferme non vaccinés posent aussi un risque particulier en raison de leur contact rapproché avec les animaux d’élevage et les humains. Tétanos O Tous Les spores bactériennes peuvent vivre (trismus) les pendant des décennies dans le sol. animaux Si l’animal a une plaie ou une blessure (Clostridium de chevrotage, il peut devenir tetani) contaminé avec le sol contenant les spores. Les bactéries grandissent alors dans la plaie et produisent une toxine qui est absorbée par les nerfs et qui cause la maladie. 12 Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens
Tableau 1 : Maladies préoccupantes Votre besoin Catégorie et nom Zoono- Autres d’exclure ou de de la maladie tique espèces Sources d’infection gérer (Oui=O/ sensibles (Faible=F/ Non=N) Moyen=M/Élevé=E) Ver des N Moutons, Ce parasite, dont l’hôte est le cerf et méninges (Pare- lamas, qui est transmis par les escargots et laphostrongylus alpagas les limaces, peut infecter les chèvres tenuis) si elles mangent par inadvertance les escargots et les limaces infectés. Le parasite envahit le système nerveux central, causant la maladie. Maladies infectieuses de la peau et des yeux Dermatomycose O Moutons, Les champignons préfèrent les (infection bovins conditions sombres et humides et fongique) peuvent survivre longtemps dans l’environnement. La transmission se produit facilement par contact direct, ainsi que par les outils de toilettage, l’équipement et les enclos partagés lors des expositions. Dermatophilose O/N Tous Les spores bactériennes apparaissent (D. congolensis) les mam- communément dans l’environnement. mifères La maladie apparaît habituellement lorsque l’animal est hébergé dans des conditions insalubres et humides. Kératite N Moutons, Les chèvres peuvent être porteuses infectieuse pas les des bactéries et excréter les bactéries (Mycoplasma bovins dans les sécrétions lacrymales. Les conjunctivae et épidémies se produisent lorsque Chlamydophila les groupes sont mélangés ou de pecorum) nouveaux animaux sont introduits. Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens 13
Tableau 1 : Maladies préoccupantes Votre besoin Catégorie et nom Zoono- Autres d’exclure ou de de la maladie tique espèces Sources d’infection gérer (Oui=O/ sensibles (Faible=F/ Non=N) Moyen=M/Élevé=E) Lymphadénite N/O Moutons, Les bactéries proviennent des abcès caséeuse (LAC) lamas, percés et des poumons lorsque la (Corynebacterium alpagas matière des abcès est expulsée pseudotuberculo- par la toux. Elles contaminent les sis) pâturages et l’alimentation et peuvent survivre pendant des jours (eau), des semaines (alimentation) et des mois (sol, nourrisseurs, équipement de toilettage). Les bactéries envahissent alors en passant par la peau et les coupures dans la bouche. La LAC est une cause majeure de débilitation chronique. Myiase N Tous les La mouche verte de la viande (Lucilia animaux sericata) est attirée par les matières organiques en décomposition et posera ses œufs sur les animaux vivants qui sont mouillés ou sales. Les animaux avec la diarrhée, des plaies et le piétin sont très sensibles à l’infestation des asticots, laquelle entraîne la maladie et la mort. Une pauvre gestion des carcasses peut attirer encore plus de mouches. Pou piqueur- N Aucune Les lentes (œufs) et les poux sont suceur transmis par contact direct entre les animaux, les outils contaminés, l’équipement et la litière. Mammite Mycoplasma N Aucune Les bactéries peuvent être répandues mycoides subsp. par l’équipement de traite contaminé mycoides et les mains. Elles sont très contagieuses. Les femelles peuvent excréter les bactéries dans un lait d’apparence normal. Les chevreaux qui boivent le lait infecté développeront la septicémie et la polyarthrite. 14 Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens
Tableau 1 : Maladies préoccupantes Votre besoin Catégorie et nom Zoono- Autres d’exclure ou de de la maladie tique espèces Sources d’infection gérer (Oui=O/ sensibles (Faible=F/ Non=N) Moyen=M/Élevé=E) Staphylococcus O Tous les Les bactéries sont communément mastitis animaux présentes dans les infections de la peau (y compris les humains) et peuvent être transmises de plusieurs façons, y compris la traite, l’allaitement des chevreaux, les plaies aux trayons, les lésions sur les trayons causées par l’ecthyma contagieux, les mains sales, une pauvre préparation des pis pour le lait et un manque de trempage des trayons. Autres maladies infectieuses préoccupantes sur votre ferme Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens 15
Il y a un certain nombre de maladies à déclaration obligatoire chez les chèvres, y compris certaines mentionnées dans ce tableau (p. ex. la rage et la tremblante). Pour obtenir des renseignements sur les maladies à déclaration obligatoire à l’échelle fédérale, visitez le site Web de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) à l’adresse suivante : www.inspection.gc.ca. Certaines provinces ont aussi une liste de maladies à déclaration obligatoire. Communiquez avec votre organisation provinciale respective pour de plus amples renseignements (voir la section 1.5). Déterminer les maladies qui vous sont préoccupantes vous aidera à déterminer les risques pour votre ferme. Il est particulièrement important de savoir comment elles peuvent être transmises à vos chèvres. Comme le tableau 1 l’illustre, certaines maladies sont transmises directement d’un animal à l’autre; par exemple : • le contact direct (p. ex. contact chèvre à chèvre, transmission vénérienne au cours de l’accouplement) ou l’échange de sécrétions ou d’excrétions (p. ex. la salive); • l’ingestion de lait ou de colostrum infecté; • la transmission verticale, de la femelle au fœtus in utero. Plusieurs maladies sont aussi transmises indirectement; par exemple : • l’ingestion d’aliments, de pâturages ou d’eau qui ont été contaminés par le fumier, l’urine, les fluides de mise bas ou le placenta. Il est important de remarquer que la contamination peut se produire directement, d’un animal infecté ou porteur, ou indirectement, du contact dans les enclos, les voies de circulation ou les pâturages ou durant le transport dans les véhicules contaminés auparavant; • l’allaitement par des trayons sales contaminés par le fumier; • l’ingestion d’aliment, d’eau, de pâturages ou de litières, ou le contact avec ceux-ci, qui ont été contaminés par les chats, les chiens, les rongeurs et d’autres animaux sauvages qui peuvent porter un agent infectieux; • le contact avec les mains, les bottes, les outils et l’équipement qui sont contaminés par des agents infectieux (p. ex. les mains contaminées au cours du processus de traite). Ces renseignements vous aideront à déterminer les risques de transmission de maladies au cours de vos activités quotidiennes et saisonnières alors que vous exploitez votre ferme. 16 Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens
Figure 2 : Exemples de voies de transmission de maladies Le diagramme conceptualisé illustre que les agents infectieux peuvent être transmis de plusieurs façons. Voici quelques exemples de voies de transmission sous forme d’énumération, de son point de départ à son point d’arrivée : les bottes en contact avec des chèvres, puis l’équipement, les pâturages, les personnes, la litière et l’alimentation; de l’équipement en contact avec des chèvres, puis les pâturages, les personnes, la litière et l’alimentation; des personnes, puis de la litière et de l’alimentation et encore des personnes et des chèvres; et finalement des rongeurs, puis de l’équipement, la litière et l’alimentation. Ce ne sont pas toutes les pratiques de biosécurité qui sont spécifiques à certaines maladies. Plusieurs maladies sont transmises de façons semblables et communes; par conséquent, certaines pratiques de biosécurité proactives réduiront le risque de transmission de plusieurs maladies. 2 Étape 2 : Examiner vos pratiques de gestion Examiner vos Vous avez peut-être un ensemble de pratiques de gestion ou de procédures pratiques de normales d’exploitation (PNE) pour votre ferme. Si vous n’avez pas un gestion ensemble de PNE, commencez par préparer un simple aperçu des activités que les employés de votre ferme et vous exécutez régulièrement. D’abord, énumérez les activités de travail que vous exécutez quotidiennement, les activités que vous exécutez chaque semaine et celles que vous exécutez au cours d’une plus grande période : chaque mois, chaque saison et chaque année. Créez une liste des étapes qui devraient être suivies lorsque chaque activité est exécutée. Incluez une remarque relative aux personnes qui exécutent chaque activité, l’équipement utilisé et l’endroit où l’activité a habituellement lieu, y compris lorsque les animaux sont déplacés d’un endroit à l’autre. Maintenant, réfléchissez à chacune des étapes de vos PNE ou des activités que vous avez énumérées et indiquez celles qui pourraient poser un risque pour la dispersion d’agents infectieux s’ils étaient présents. Plus particulièrement, indiquez les secteurs ou les activités qui pourraient offrir des Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens 17
occasions pour les agents infectieux de se répandre alors que vous suivez vos procédures et exécutez vos activités quotidiennes. Vous devriez considérer les secteurs ou les activités où les chèvres et d’autres animaux, des personnes, de l’équipement, des intrans (par exemple l’alimentation, la litière, les conteneurs de collecte d’échantillon), les véhicules et/ou vos installations ont le potentiel d’entrer en contact avec un agent infectieux. C’est au point de contact et/ou au point d’introduction potentiel à votre ferme que les mesures de biosécurité devraient être mises en place afin de minimiser le risque d’introduction, ainsi qu’à tout autre point à l’intérieur de la ferme pour minimiser le risque de dispersion. 3 Étape 3 : Créer un diagramme de la ferme et déterminer les zones à risque Créer un Le concept de zones d’accès contrôlé (ZAC) et de zones d’accès restreint (ZAR) diagramme de la ferme et est accepté à l’échelle mondiale et adopté par certains secteurs du bétail au déterminer Canada. Cette approche est utilisée pour déterminer les secteurs relativement les zones à risque de grande taille d’une ferme pour la gestion de la biosécurité et est la première ligne de défense sur votre ferme. But de l’établissement de zones Le but de l’établissement de zones est d’isoler le troupeau des agents infectieux introduits par les animaux, les personnes, les outils, l’équipement, les véhicules, les aliments, l’eau et les animaux nuisibles infectés ou contaminés qui entrent dans la zone et de restreindre tout problème à l’intérieur du troupeau. La zone d’accès contrôlé (ZAC) détermine les limites qui englobent l’ensemble des zones de production actives de la ferme, y compris la zone d’accès restreint (ZAR) et les endroits où les activités liées au service qui concernent les personnes, l’équipement et les fournitures sont menées. La limite de la ZAC peut être marquée par des panneaux et être physique. Certaines pratiques de biosécurité sont en place pour les animaux, les personnes, l’équipement, les intrants et les véhicules avant l’entrée dans la ZAC, lesquelles se produisent de préférence par un point d’accès contrôlé (PAC) prédéterminé. La ZAR est une zone définie et déterminée à l’intérieur de la ZAC et comprend les endroits où le troupeau est maintenu. Par conséquent, la ZAR vise à restreindre l’entrée inutile, accordant l’accès seulement sous des conditions de biosécurité prédéterminées. Des pratiques de biosécurité particulières sont en place pour les animaux, les personnes, les outils, l’équipement et les véhicules avant l’entrée dans la ZAR. L’accès à la ZAR se fait habituellement par un point d’accès contrôlé. Désigner et gérer des zones à risque spécifique supplémentaires à l’intérieur de la ZAC et de la ZAR réduira le risque de dispersion des maladies entre différents groupes d’animaux à l’intérieur du troupeau ou entre les chèvres individuelles et le troupeau en réduisant au minimum l’exposition des animaux à des états de santé ou des sensibilités variables. Des outils et de l’équipement réservés à l’utilisation dans chaque zone et la mise en place de protocoles de biosécurité pour le nettoyage et la désinfection sont des composants importants de la gestion des zones à risque spécifique. 18 Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens
Comment fonctionnent les zones 1. L eur risque est déterminé : Une évaluation du risque des activités de production est entreprise et leurs risques par rapport aux maladies sont déterminés. Afin de désigner de façon efficace des zones, des pratiques de biosécurité appropriées devraient être mises en place dans les secteurs de manière à ce que les risques particuliers puissent être gérés. 2. E lles sont sécurisées : Elles sont souvent physiquement délimitées par des murs, des clôtures et des portes sécurisées pour s’assurer que les animaux et les personnes ne puissent pas librement entrer ou sortir d’une zone. 3. E lles sont visibles aux gens : Les zones de biosécurité sont visiblement identifiées et informent les gens de ce qu’il faut faire lorsque l’on entre ou sort de la zone et lorsque l’on circule à l’intérieur. 4. L ’accès des personnes est géré : L’accès et les déplacements des personnes (employés de la ferme, membres de la famille, fournisseurs de service et visiteurs) sont gérés de manière délibérée pour appuyer la bioexclusion, la biogestion et le bioconfinement. 5. Le déplacement des animaux est géré : Les employés de la ferme qui gèrent les déplacements des animaux sont au courant des parcours de transmission des maladies. Souvent, pour que les animaux passent un point de contrôle, un protocole sera nécessaire pour déterminer l’état de leur maladie et toute mesure qui devrait être prise, au besoin. 6. Les points de transition sont identifiés : Il y a un point d’entrée visuellement identifié par lequel tout le trafic (véhicules, personnes, animaux, intrants et équipement) passera pour entrer dans une ZAC et une ZAR, souvent appelé point d’accès contrôlé (PAC). Des protocoles de biosécurité particuliers peuvent être en place aux points d’accès; par exemple, l’utilisation d’outils et d’équipement peut être restreinte à cette zone seulement ou des activités particulières de nettoyage et de désinfection peuvent être requises. Les mains peuvent être nettoyées et des vêtements de protection peuvent être changés (p. ex. les combinaisons) ou nettoyés (p. ex. les chaussures). 7. Elles sont propres à chaque activité : La taille et la complexité de chaque activité et la disposition des installations existantes contribueront aux décisions relatives à l’établissement des zones; p. ex. un petit troupeau de boucherie intégré qui est essentiellement hébergé et manipulé ensemble nécessitera une stratégie d’établissement de zones différente qu’une production laitière plus grande qui fonctionne avec un troupeau fermé ou qu’un intégrateur. Préparer une carte de la ferme et des zones Les diagrammes suivants sont seulement des exemples et ne sont pas conçus pour être directement appliqués à votre ferme, à votre type de production ou à votre gestion opérationnelle en particulier. Ces exemples comprennent certaines des dispositions communes de fermes pour vous aider à déterminer la désignation la plus appropriée des zones de biosécurité et/ou des zones à risque spécifique propres à vos activités. Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens 19
Faire le tracé de la disposition de votre ferme À l’aide d’un papier et d’un crayon (ou en travaillant sur une photo aérienne imprimée, Google® ou une autre carte de votre ferme), préparez une simple carte ou un simple diagramme de votre ferme. Figure 3 : Un exemple conceptuel de la disposition d’une ferme Pâturage au Nord Pâturage à l’Est Pâturage à l’Ouest Accès aux pâturages Zone de Zone de confinement confinement Enclos des boucs Aliments Étable Allée Zone de Fumier V Hangar o confinement i Carcasse e d’ Domicile a Zone c de c station- è nement s La figure illustre un exemple conceptuel de la disposition d’une ferme, y compris : • Domicile • Zone de récupération de carcasses ou lieu de compostage • Bâtiments de ferme : • Bureau de l’étable • Étables • Routes • Hangar • Espaces de stationnement • Zones de confinement • Sentiers • Zone de chargement des animaux • Pâturages • Zone d’entreposage des aliments • Pâturages et lieux d’hébergement pour les autres • Zone d’entreposage du fumier animaux sur la ferme 20 Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens
Choisir la zone d’accès restreint (ZAR) Déterminez les zones de production dans lesquelles les chèvres devraient être protégées de l’exposition aux agents infectieux de l’extérieur de la ferme et dans lesquelles elles devraient être protégées des agents infectieux à l’intérieur de la ferme. Considérez aussi les zones de trafic potentiel qui sont essentielles pour la zone de production et les risques associés de transmission de maladie. Il y a diverses options selon la disposition de la ferme et les pratiques de production. Figure 4 : Un exemple conceptuel de la disposition d’une ferme avec la détermination de la zone d’accès restreint, y compris la zone de pâturage. Sur plusieurs fermes, la zone d’accès restreint (ZAR) comprendra toutes les zones de production et les zones de pâturage. Cette option, telle qu’illustrée dans la figure, crée une seule zone pour l’entière installation de production et, par conséquent, réduit le nombre de fois que les chèvres, les employés de la ferme et autres se déplaceront de zone en zone et exécuteront les procédures requises. La ZAR comprend les pâturages à l’Ouest, au Nord et à l’Est, l’accès aux pâturages, les trois zones de confinement, l’entreposage des aliments, l’étable et l’enclos des boucs. Pâturage au Nord Pâturage à l’Est Pâturage à l’Ouest Accès Accès aux aux pâturages pâturages Zone Zone de de Zone de confinement confinement confinement Enclos des boucs Aliments Étable Allée Zone de Fumier V Hangar o confinement i Carcasse e Domicile d’ Légende a Zone c de Zone d’accès restreint c station- è nement s Guide de planification de biosécurité pour les producteurs de chèvres canadiens 21
Vous pouvez aussi lire