Bronchopneumopathie chronique obstructive et maladie veineuse thromboembolique - Edimark
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MISE AU POINT Bronchopneumopathie chronique obstructive et maladie veineuse thromboembolique Chronic obstructive pulmonary disease and venous thromboembolism L. Bertoletti*, O. Sanchez**, F. Couturaud*** L a bronchopneumopathie chronique obstructive La BPCO est-elle un facteur (BPCO) et la maladie veineuse thromboembo- de risque de MVTE lique (MVTE) sont 2 maladies fréquentes. La prévalence de la BPCO est estimée à 7,6 % dans la comme les autres ? population générale (1). La MVTE peut se présenter sous 2 formes cliniques : la thrombose veineuse La BPCO est en soi un facteur de risque modéré profonde (TVP) et l’embolie pulmonaire (EP). de MVTE : les patients atteints ont en effet un Dans la population générale, l’incidence annuelle odds-ratio compris entre 2 et 9 par rapport aux d’un premier épisode de TVP est aux alentours de patients sans BPCO (3). Le cas typique est le 1/1 000 habitants quand celle de la première EP est patient immobilisé pour une pathologie infec- de 0,5/1 000 (2). Il faut noter le rôle important de tieuse aiguë ou une exacerbation aiguë (EA) de l’âge dans la survenue de ces pathologies : après BPCO. Les patients peuvent aussi être immobilisés 65 ans, la fréquence de la BPCO est multipliée pour une autre raison (chirurgie par exemple) et par 5 (1). De façon intéressante, l’avancée dans la BPCO agit alors comme un facteur de risque les tranches d’âge augmente globalement le risque supplémentaire de MVTE. Ces situations sont de MVTE ainsi que, plus fréquemment encore, le fréquentes. Dans la première étude de thrombo- risque d’EP (2). prophylaxie chez les patients hospitalisés pour une BPCO et MVTE surviennent souvent chez le même pathologie médicale aiguë (MEDENOX), 1 malade patient, ce qui pose des problèmes diagnostiques sur 2 était porteur d’une BPCO (4). Quinze jours et thérapeutiques. Pour le pneumologue, la prise après inclusion dans l’étude, 15 % des patients * Groupe de recherche sur la throm- en charge diagnostique et thérapeutique d’une du bras placebo avaient présenté un événement bose, EA3065, université Jean-Mon- suspicion de TVP est peu modifiée par l’existence thromboembolique veineux (principalement une net, Saint-Étienne ; CIC-CIE3, Inserm, Saint-Étienne ; Médecine et théra- d’une BPCO. Notre véritable difficulté est de TVP). Dans une étude française s’intéressant à des peutique, CHU de Saint-Étienne. savoir quand et comment évoquer une EP chez patients atteints de BPCO et présentant une EA ** Université Paris-Descartes, Paris- les patients ayant une BPCO. Or, des données nécessitant une ventilation invasive, une TVP était Sorbonne-Cité ; service de pneumo- logie et soins intensifs, hôpital euro- épidémiologiques récentes confortent l’importance diagnostiquée chez près d’un tiers des patients péen Georges-Pompidou (AP-HP) ; de l’association entre BPCO et EP. De nouveaux exposés au placebo (5). Inserm U765, Paris. *** EA3878, IFR 148, CIC Inserm travaux épidémiologiques et thérapeutiques sont Le risque de développer une MVTE semble donc 502, université de Bretagne occiden- nécessaires afin de préciser ces relations et de important chez les patients atteints de BPCO, en tale ; département de médecine in- terne et pneumologie, CHU de Brest. proposer des thérapeutiques efficaces et sûres particulier lorsqu’ils sont hospitalisés pour une EA. pour nos patients. Nous avons vu que la présentation usuelle de la 208 | La Lettre du Pneumologue • Vol. XIV - n° 6 - novembre-décembre 2011
Mots-clés Points forts Broncho- »» L’embolie pulmonaire (EP) est la présentation clinique principale de la maladie veineuse thromboem- pneumopathie bolique (MVTE) chez les patients avec BPCO. chronique obstructive »» L’évocation du diagnostic d’EP chez les patients avec BPCO, en particulier devant un tableau compatible Maladie veineuse avec une exacerbation, est difficile. thromboembolique »» En cas de suspicion d’EP, les algorithmes diagnostiques validés doivent être suivis, sous peine d’un Embolie pulmonaire moins bon pronostic pour les patients. Thrombose veineuse »» En cas de MVTE confirmée, la prise en charge thérapeutique est conventionnelle, mais l’évolution des profonde patients ayant une BPCO est médiocre, avec un haut risque de décès par EP fatale et/ou d’hémorragie Embolie pulmonaire sous traitement. fatale MVTE est de 2 TVP pour une EP dans la popula- immobilisés soit du fait d’une chirurgie, soit dans Highlights tion générale (2). Certains facteurs de risque de le cadre de la variable “immobilisation pour raison »» Pulmonary Embolism (PE) is MVTE (comme la chirurgie de prothèse totale de non chirurgicale à l’exception des exacerbations the main clinical presentation genou) exposent principalement au risque de TVP. de BPCO”. À noter tout de même qu’un tiers of Venous Thromboembolism Or, l’analyse post hoc de données extraites de des patients avec BPCO avaient été immobilisés (VTE) in patients with chronic registres administratifs et fondées sur des codages pour raison non chirurgicale, 1 fois sur 3 pour une obstructive pulmonary disease diagnostiques a suggéré que l’augmentation du exacerbation aiguë. (COPD). risque de MVTE chez les patients ayant une BPCO L’EP était la principale présentation clinique de la »» Evocation of PE in case of s’exprimait principalement par une augmenta- MVTE chez les patients avec BPCO (1 761 patients COPD, particularly in front of a possible COPD exacerbation, is tion du risque d’EP (6, 7). Ainsi, par rapport aux soit 59 %) et était significativement plus associée challenging. patients sans BPCO, alors que le risque de TVP à la BPCO (OR = 1,64 ; IC95 : 1,49-1,80). »» If VTE is suspected, validated est en moyenne augmenté de 30 %, le risque Plusieurs hypothèses peuvent expliquer ce algorithms must be followed, d’EP est, lui, multiplié par 2 à 5,5. Cette hypo- résultat. Premièrement, on ne peut éliminer un because of a worst prognosis thèse – sensible à un biais d’évaluation par la biais d’évaluation, mais la proportion d’examens if they are not followed. nature des études citées – semble confortée par réalisés (iconographie thoracique, doppler veineux »» If VTE is confirmed, standard une étude clinique récente fondée sur le registre des membres inférieurs) était identique dans les therapy is required, but the RIETE (Registro Informatizado de la Enfermedad 2 groupes. Deuxièmement, on ne peut éliminer le prognosis is poor, with a high TromboEmbólica) [8]. fait que certaines de ces EP sont en fait des lésions risk of fatal PE, as bleeding under antithrombotic therapy. RIETE est un registre prospectif international de thrombose in situ. Dans une petite série de (Espagne, France, Italie, Israël, Suisse, Allemagne), 25 patients avec BPCO stables et sans antécé- multicentrique, en cours, incluant les patients dents de MVTE, A. Russo et al. (9) décrivaient en Keywords consécutifs avec MVTE symptomatique et objec- échographie cardiaque transœsophagienne des Chronic obstructive tivement prouvée. Après inclusion, tous les patients images endovasculaires chez près de 1 patient pulmonary disease sont suivis pendant 3 mois, afin de relever les décès, sur 2. Deux tiers de ces images siégeaient dans Venous thromboembolism les récidives de MVTE et les événements hémor- l’artère pulmonaire droite et évoquaient, sur le Pulmonary embolism ragiques. Tous les événements (décès, récidive, plan échographique, des images compatibles avec hémorragie) ont été adjudiqués. une thrombose in situ, comme cela est décrit dans Deep venous thrombosis Un premier travail a été réalisé chez près de certaines hypertensions pulmonaires. Ces résultats Fatal pulmonary embolism 30 000 patients présentant un épisode aigu n’ont jamais été confirmés depuis. Cependant, symptomatique de MVTE et parmi lesquels plusieurs travaux plus fondamentaux mettent en 2 984 (10,3 %) souffraient d’une BPCO (8). La évidence un état procoagulant chez les patients présentation clinique de la MVTE des patients avec porteurs de BPCO, en particulier au niveau de BPCO était comparée à celle des patients sans l’endothélium vasculaire pulmonaire, siège d’une BPCO connue. Les patients présentant une BPCO dysfonction endothéliale (10-12). Ces différents avaient le risque d’être immobilisés pour exacer- travaux ouvrent des hypothèses nécessitant confir- bation, contrairement à ceux qui n’en étaient pas mation, car il n’est pas certain que les traitements atteints, aussi une variable “immobilisation pour antithrombotiques soient efficaces sur une éven- raison non chirurgicale, à l’exception des exacerba- tuelle dysfonction endothéliale pulmonaire. tions de BPCO” avait-elle été créée. Les caractéris- Il apparaît donc que la BPCO est associée à un tiques initiales incluant la description clinique de risque majoré d’être accompagnée d’une EP plutôt la MVTE sont présentées dans le tableau I, p. 210. que d’une TVP chez les patients avec BPCO. La En résumé, les patients avec BPCO étaient plus présence d’une EP doit donc rester à l’esprit du fréquemment de sexe masculin, d’un âge supérieur clinicien s’occupant de patients souffrant de BPCO. à 75 ans et obèses (indice de masse corporelle Intuitivement, il semble cohérent de se poser la [IMC] ≥ 30 kg/m 2). Parmi les facteurs de risque question de l’impact de la BPCO sur le rendement de MVTE, les patients avec BPCO étaient moins des algorithmes validés dans la prise en charge des nombreux à souffrir d’un cancer ou à avoir été patients suspects d’embolie pulmonaire. La Lettre du Pneumologue • Vol. XIV - n° 6 - novembre-décembre 2011 | 209
MISE AU POINT Bronchopneumopathie chronique obstructive et maladie veineuse thromboembolique Tableau I. Présentation de la MVTE en fonction de l’existence d’une BPCO dans le registre RIETE (8). Analyse Analyse BPCO Pas de BPCO univariée multivariée Caractéristiques (n = 2 984) (n = 25 936) BPCO versus BPCO versus pas de BPCO pas de BPCO n/N (%) n/N (%) Odds-ratio (IC95) Odds-ratio (IC95) 2,30 2,72 Sexe masculin 2005 (67,2) 12 216/25 936 (47,1) (2,12-2,49) (2,46-3,01) 1,13 1,31 Obésité (IMC ≥ 30 kg/m2) 596/2 022 (29,5) 4 697/17 385 (27,0) (1,02-1,25) (1,18-1,45) Âge (années) 75 (68-80) 70 (55-78) – – 1,75 Âge ≥ 75 ans 1 503 (50,4) 9 519/25 936 (36,7) 2,08 (1,89-2,29) (1,62-1,89) Facteurs de risque de MVTE 1,06 – Antécédents personnels de MVTE 488 (16,4) 4 033/25 936 (15,5) NS (0,96-1,18) 0,93 0,88 – Cancer 600 (20,1) 5 534/25 936 (21,3) (0,84-1,02) (0,79-0,99) 0,59 0,67 – Chirurgie dans les 2 mois 239 (8,0) 3 321/25 936 (12,8) (0,52-0,68) (0,57-0,80) Immobilisation pour raison 968 (32,4) 6 303/25 936 (24,3) – – non chirurgicale – Dont exacerbations 308 (32) ND – – – Thromboprophylaxie 306 (32) 1 492 (23,7) – – Immobilisation pour raison 0,88 0,89 non chirurgicale – à l’exception 660 (22,1) 6 303 (24,3) (0,81-0,97) (0,80-1,00) des exacerbations de BPCO Présentation initiale MVTE Embolie pulmonaire 1,59 1,64 1 761 (59,0) 12 314 (47,4) symptomatique (1,47-1,72) (1,49-1,80) Impact de la BPCO sur la prise d’EP était en moyenne de 6 jours pour les patients en charge de patients suspects avec BPCO contre 2 jours pour les patients sans BPCO (14). Deuxièmement, pour une raison mal expli- d’embolie pulmonaire quée, l’existence d’une BPCO augmentait de 40 % environ le risque de prise en charge inadaptée, dans La BPCO est une des principales comorbidités chez une étude française portant sur plus de 1 500 patients les patients suspects d’EP (13). Sa fréquence est suspects d’EP (15). À noter que, dans cette étude, environ de 10 % dans les principales études évaluant les patients pour lesquels les algorithmes n’étaient les stratégies diagnostiques devant une suspicion pas suivis présentaient dans les 3 mois des risques d’embolie pulmonaire. de décès et de MVTE significativement supérieurs à L’existence d’une BPCO se répercute probablement ceux pour lesquels la prise en charge était adaptée. négativement sur la prise en charge des patients Par ailleurs, même lorsqu’ils sont correctement suivis, suspects d’EP. Premièrement, c’est un facteur de le rendement des algorithmes diagnostiques semble retard diagnostique. Dans une étude ancillaire d’AN- diminué par l’existence d’une BPCO (16). La première TELOPE (qui était une étude validant une stratégie étape de la prise en charge d’un patient suspect d’EP diagnostique de la suspicion d’EP), le délai entre le est l’évaluation de la probabilité clinique, principa- début des symptômes et l’évaluation de la suspicion lement à l’aide de scores (17). Les 2 scores les plus 210 | La Lettre du Pneumologue • Vol. XIV - n° 6 - novembre-décembre 2011
MISE AU POINT utilisés sont le score de Genève révisé (18) et le score Tableau II. Principaux scores d’évaluation de la probabilité clinique d’EP. de Wells (19) [tableau II]. Chaque score dispose de Score révisé de Genève (18) Score de Wells (19) limites que le clinicien doit connaître. Le score de Genève (18) n’est validé que chez des patients ambu- Âge > 65 ans 1,0 latoires ou hospitalisés depuis moins de 48 h. Il n’est Ancienne TVP ou EP 3,0 Ancienne TVP ou EP 1,5 donc pas recommandé de l’utiliser chez des patients Néoplasie active 2,0 Néoplasie 1,0 déjà hospitalisés depuis plus de 48 h. De son côté, le score de Wells est influencé par le sens clinique du Chirurgie ou fracture dans le mois 2,0 Chirurgie récente ou immobilisation 1,5 médecin, avec l’item “diagnostic alternatif moins précédent probable” (19). On comprend bien que l’existence Fréquence cardiaque Fréquence cardiaque 1,5 d’une BPCO chez un patient se présentant avec des 75-94 (par mn) 3,0 > 100/mn symptômes respiratoires compatibles avec une EP ≥ 95 5,0 peut influer de façon importante sur la réponse à Douleur à la palpation le long des veines 4,0 Signes cliniques de TVP 3,0 cet item, ces symptômes pouvant facilement être d’un membre inférieur rattachés à une exacerbation. Ainsi, dans une cohorte Douleur unilatérale d’un membre 3,0 de patients avec EP, 63 % de ceux ayant une BPCO étaient initialement classés en EP “peu probable” Hémoptysie 2,0 Hémoptysie 1,0 contre 19 % des patients sans BPCO (20). Le rende- Diagnostic alternatif moins probable 3,0 ment du dosage sanguin des D-dimères peut aussi être que l’EP diminué par la présence d’une BPCO, cette dernière 3 catégories 3 catégories étant fréquemment associée à un syndrome inflam- matoire systémique. Le nombre de patients à tester Faible 0-3 Faible 6 de BPCO inclus dans l’étude CHRISTOPHER (21). De la même façon, le nombre de scanners thoraciques à 2 catégories réaliser pour diagnostiquer une EP passait de 3,2 en PE improbable ≤4 moyenne dans la population générale à 4,2 pour les patients ayant une BPCO (21). PE probable >4 Il est donc important de suivre les algorithmes validés dans la prise en charge des patients suspects d’EP. À fréquence de ces exacerbations tend à les banaliser. l’avenir, il faudra aussi s’assurer de la sécurité d’utili- Dans une série rétrospective de patients décédés sation de ces algorithmes chez les patients souffrant après avoir été hospitalisés pour une exacerbation de BPCO. Malheureusement, la principale difficulté est de BPCO, une EP (non évoquée en pré-mortem) était encore de savoir chez quels patients BPCO il est justifié découverte dans 20 % des cas (24). Or, la prévalence d’évoquer une EP, notamment en cas d’exacerbation. de l’EP chez les patients avec un tableau d’exacerba- tion de BPCO n’est pas clairement établie, oscillant entre 1,5 et 25 % en fonction des études (25-27). Chez quels patients BPCO Cette très grande variation peut s’expliquer princi- faut-il suspecter une embolie palement par des fortes différences dans les popu- pulmonaire ? lations étudiées. Ainsi, O.T. Rutschmann et al. (26) retenaient une EP chez 1,5 % des patients atteints Une des principales difficultés dans la population géné- de BPCO se présentant aux urgences pour exacerba- rale est l’absence de spécificité des symptômes d’EP. tion dans une étude bicentrique suisse. À l’inverse, Ainsi, malgré une grande vigilance, l’EP reste sous- dans une étude monocentrique française, I. Tillie- diagnostiquée. Elle est évoquée seulement chez un Leblond et al. (25) retrouvaient une EP chez 25 % tiers des patients décédés d’EP fatale (22). Dans cette des patients ayant une BPCO et hospitalisés pour étude, l’existence d’une BPCO était le principal facteur une exacerbation de cause non déterminée. Aucune prédictif de non-diagnostic d’EP en pré-mortem. donnée clinique ou gazométrique ne différenciait L’évocation d’une EP peut être difficile chez les les patients ayant une BPCO avec EP de ceux n’en patients atteints de BPCO du fait de symptômes ayant pas (25). similaires (23). Un contexte d’EA de la BPCO Il apparaît donc nécessaire de déterminer avec constitue clairement la situation la plus délicate. La précision la fréquence des EP chez les patients avec La Lettre du Pneumologue • Vol. XIV - n° 6 - novembre-décembre 2011 | 211
MISE AU POINT Bronchopneumopathie chronique obstructive et maladie veineuse thromboembolique BPCO se présentant pour un tableau compatible sions de ces études étaient positives, il serait possible avec une EA dans une grande étude multicentrique. d’évaluer l’efficacité et la tolérance de modulations Dans un deuxième temps, il faudra analyser les de doses pour le traitement d’entretien des patients facteurs prédictifs d’EP, afin de cibler plus préci- ayant une BPCO avec MVTE, particulièrement chez sément la population justifiant une recherche d’EP. ceux présentant les facteurs retrouvés comme prédic- tifs d’une hémorragie. Enfin, les patients ayant une EP associée à une BPCO pourraient avoir (en plus Améliorer le pronostic d’un potentiel risque plus élevé de récidive) un risque de la BPCO en améliorant accru de mortalité d’une récidive d’EP étant donné la la prise en charge de la MVTE ? précarité de la fonction respiratoire sous-jacente ; une étude est actuellement en cours sur la durée optimale La BPCO est une maladie grave, responsable d’une forte de traitement des EP idiopathiques (étude PADIS morbimortalité. Les projections en font la troisième EP), dont l’analyse du sous-groupe des patients ayant cause de mortalité en 2020 (1). Parmi notre arsenal une BPCO sera susceptible d’apporter des éléments thérapeutique, seuls l’arrêt du tabac et l’oxygénothé- décisifs (31). rapie de longue durée (chez les patients insuffisants S’agissant de la prévention primaire de l’EP chez les respiratoires) ont un effet significatif sur l’espérance patients ayant une BPCO, de très sérieux efforts dans de vie. Un espoir d’amélioration du pronostic peut la thromboprophylaxie doivent être poursuivis. En découler d’une meilleure prise en charge des comor- effet, seul un tiers des patients avec BPCO immobilisés bidités. La MVTE semble un candidat d’intérêt ! dans les 2 mois précédant le diagnostic de MVTE avait Chez les patients où l’EP a été confirmée, l’existence reçu une thromboprophylaxie (tableau I, p. 210) [8]. d’une BPCO est un facteur de mauvais pronostic, en Pourtant, on sait depuis MEDENOX qu’une throm- particulier un facteur de risque d’EP fatale (28). Chez boprophylaxie diminue d’environ 50 % le risque de les patients avec BPCO suspects d’EP, la mortalité des développer une MVTE chez les patients hospitalisés patients ayant une EP confirmée est 2 fois plus élevée en médecine. Ces données ont été confirmées par (entre 40 et 50 % à 1 an) que celle des patients avec plusieurs autres études incluses récemment dans une BPCO sans EP (27). Dans l’analyse de l’évolution des méta-analyse démontrant l’efficacité et la sécurité patients du registre RIETE (8), la principale cause de d’emploi d’une thromboprophylaxie, par exemple par mortalité à 3 mois des patients atteints de BPCO était enoxaparine (32). une EP, principalement dans les 7 premiers jours. Ces patients présentaient à la fois plus fréquemment une récidive de MVTE sous la forme d’une EP mais aussi Conclusion plus de complications hémorragiques, sous traitement anticoagulant. Alors même que la BPCO est un facteur de risque parti- L’amélioration du pronostic de ces patients peut culier de MVTE, avec une présentation principalement s’envisager selon 3 axes thérapeutiques. Première- sous la forme d’EP, l’évocation du diagnostic reste ment, il faudrait pouvoir proposer un traitement un challenge pour le clinicien s’occupant de patients plus efficace sur le risque d’EP (en particulier d’EP atteints de BPCO. La situation de l’exacerbation est la fatale) dans les 3 premiers mois de suivi, mais sans plus problématique, et une étude multicentrique est augmentation du risque hémorragique. Ce rationnel nécessaire. Chez les patients avec une MVTE confirmée, est celui de l’étude PREPIC 2, qui évalue l’intérêt de en particulier une EP, la prise en charge thérapeutique l’insertion d’un filtre cave temporaire chez les patients est aussi un défi pour l’avenir. La principale cause de avec EP et TVP présentant des facteurs de risque d’EP mortalité des patients atteints de BPCO avec MVTE fatale (29). Les inclusions sont en cours de clôture est une EP fatale, mais ces patients présentent des et les résultats sont attendus en 2012. Le deuxième complications hémorragiques plus fréquemment que axe serait d’utiliser un traitement anticoagulant les patients sans BPCO. Les résultats d’études en cours pour lequel il serait possible de moduler le rapport (PREPIC 2, PADIS EP, AMPLIFY-EXTENSION) pourraient “risque embolique/risque hémorragique”. La mise ouvrir des perspectives d’amélioration du pronostic de à disposition prochaine de nouveaux anticoagulants nos patients. ■ pourrait répondre à cette problématique. Par exemple, l’étude AMPLIFY EXTENSION évalue le rapport risque/ Conflit d’intérêts. L’auteur déclare participer ou avoir parti- cipé à des interventions ponctuelles et avoir été pris en charge à bénéfice de différentes doses d’apixaban dans la l’occasion de déplacements pour congrès par GSK, Bayer, Actelion, prévention secondaire de la MVTE (30). Si les conclu- Boehringer Ingelheim. 212 | La Lettre du Pneumologue • Vol. XIV - n° 6 - novembre-décembre 2011
MISE AU POINT Bronchopneumopathie chronique obstructive et maladie veineuse thromboembolique BPCO se présentant pour un tableau compatible sions de ces études étaient positives, il serait possible avec une EA dans une grande étude multicentrique. d’évaluer l’efficacité et la tolérance de modulations Dans un deuxième temps, il faudra analyser les de doses pour le traitement d’entretien des patients facteurs prédictifs d’EP, afin de cibler plus préci- ayant une BPCO avec MVTE, particulièrement chez sément la population justifiant une recherche d’EP. ceux présentant les facteurs retrouvés comme prédic- tifs d’une hémorragie. Enfin, les patients ayant une EP associée à une BPCO pourraient avoir (en plus Améliorer le pronostic d’un potentiel risque plus élevé de récidive) un risque de la BPCO en améliorant accru de mortalité d’une récidive d’EP étant donné la la prise en charge de la MVTE ? précarité de la fonction respiratoire sous-jacente ; une étude est actuellement en cours sur la durée optimale La BPCO est une maladie grave, responsable d’une forte de traitement des EP idiopathiques (étude PADIS morbimortalité. Les projections en font la troisième EP), dont l’analyse du sous-groupe des patients ayant cause de mortalité en 2020 (1). Parmi notre arsenal une BPCO sera susceptible d’apporter des éléments thérapeutique, seuls l’arrêt du tabac et l’oxygénothé- décisifs (31). rapie de longue durée (chez les patients insuffisants S’agissant de la prévention primaire de l’EP chez les respiratoires) ont un effet significatif sur l’espérance patients ayant une BPCO, de très sérieux efforts dans de vie. Un espoir d’amélioration du pronostic peut la thromboprophylaxie doivent être poursuivis. En découler d’une meilleure prise en charge des comor- effet, seul un tiers des patients avec BPCO immobilisés bidités. La MVTE semble un candidat d’intérêt ! dans les 2 mois précédant le diagnostic de MVTE avait Chez les patients où l’EP a été confirmée, l’existence reçu une thromboprophylaxie (tableau I, p. 210) [8]. d’une BPCO est un facteur de mauvais pronostic, en Pourtant, on sait depuis MEDENOX qu’une throm- particulier un facteur de risque d’EP fatale (28). Chez boprophylaxie diminue d’environ 50 % le risque de les patients avec BPCO suspects d’EP, la mortalité des développer une MVTE chez les patients hospitalisés patients ayant une EP confirmée est 2 fois plus élevée en médecine. Ces données ont été confirmées par (entre 40 et 50 % à 1 an) que celle des patients avec plusieurs autres études incluses récemment dans une BPCO sans EP (27). Dans l’analyse de l’évolution des méta-analyse démontrant l’efficacité et la sécurité patients du registre RIETE (8), la principale cause de d’emploi d’une thromboprophylaxie, par exemple par mortalité à 3 mois des patients atteints de BPCO était enoxaparine (32). une EP, principalement dans les 7 premiers jours. Ces patients présentaient à la fois plus fréquemment une récidive de MVTE sous la forme d’une EP mais aussi Conclusion plus de complications hémorragiques, sous traitement anticoagulant. Alors même que la BPCO est un facteur de risque parti- L’amélioration du pronostic de ces patients peut culier de MVTE, avec une présentation principalement s’envisager selon 3 axes thérapeutiques. Première- sous la forme d’EP, l’évocation du diagnostic reste ment, il faudrait pouvoir proposer un traitement un challenge pour le clinicien s’occupant de patients plus efficace sur le risque d’EP (en particulier d’EP atteints de BPCO. La situation de l’exacerbation est la fatale) dans les 3 premiers mois de suivi, mais sans plus problématique, et une étude multicentrique est augmentation du risque hémorragique. Ce rationnel nécessaire. Chez les patients avec une MVTE confirmée, est celui de l’étude PREPIC 2, qui évalue l’intérêt de en particulier une EP, la prise en charge thérapeutique l’insertion d’un filtre cave temporaire chez les patients est aussi un défi pour l’avenir. La principale cause de avec EP et TVP présentant des facteurs de risque d’EP mortalité des patients atteints de BPCO avec MVTE fatale (29). Les inclusions sont en cours de clôture est une EP fatale, mais ces patients présentent des et les résultats sont attendus en 2012. Le deuxième complications hémorragiques plus fréquemment que axe serait d’utiliser un traitement anticoagulant les patients sans BPCO. Les résultats d’études en cours pour lequel il serait possible de moduler le rapport (PREPIC 2, PADIS EP, AMPLIFY-EXTENSION) pourraient “risque embolique/risque hémorragique”. La mise ouvrir des perspectives d’amélioration du pronostic de à disposition prochaine de nouveaux anticoagulants nos patients. ■ pourrait répondre à cette problématique. Par exemple, l’étude AMPLIFY EXTENSION évalue le rapport risque/ Conflit d’intérêts. L’auteur déclare participer ou avoir parti- cipé à des interventions ponctuelles et avoir été pris en charge à bénéfice de différentes doses d’apixaban dans la l’occasion de déplacements pour congrès par GSK, Bayer, Actelion, prévention secondaire de la MVTE (30). Si les conclu- Boehringer Ingelheim. 212 | La Lettre du Pneumologue • Vol. XIV - n° 6 - novembre-décembre 2011
MISE AU POINT Références bibliographiques 1. Raherison C. Épidémiologie de la bronchopneumopathie 11. Cella G, Sbarai A, Mazzaro G et al. Plasma markers of 22. Pineda LA, Hathwar VS, Grant BJ. Clinical suspicion of chronique obstructive. Presse Med 2009;38(3):400-5. endothelial dysfunction in chronic obstructive pulmonary fatal pulmonary embolism. Chest 2001;120(3):791-5. 2. Oger E. Incidence of venous thromboembolism: a commu- disease. Clin Appl Thromb Hemost 2001;7(3):205-8. 23. Lesser B, Leeper KV, Stein PD et al. The diagnosis of acute nity-based study in Western France. EPI-GETBP Study Group. 12. Sabit R, Thomas P, Shale DJ, Collins P, Linnane SJ. The effects pulmonary embolism in patients with chronic obstructive Groupe d’Étude de la Thrombose de Bretagne Occidentale. of hypoxia on markers of coagulation and systemic inflamma- pulmonary disease. Chest 1992;102(1):17-22. Thromb Haemost 2000;83(5):657-60. tion in patients with COPD. Chest 2010;138(1):47-51. 24. Zvezdin B, Milutinov S, Kojicic M et al. A postmortem 3. Torbicki A, Perrier A, Konstantinides S et al. Guidelines 13. Akram AR, Cowell GW, Logan LJ et al. Clinically suspected analysis of major causes of early death in patients hospita- on the diagnosis and management of acute pulmonary acute pulmonary embolism: a comparison of presenta- lized with COPD exacerbation. Chest 2009;136(2):376-80. embolism: the Task Force for the Diagnosis and Mana- tion, radiological features and outcome in patients with 25. Tillie-Leblond I, Marquette CH, Perez T et al. Pulmonary gement of Acute Pulmonary Embolism of the European and without PE. QJM 2009;102(6):407-14. embolism in patients with unexplained exacerbation of Society of Cardiology (ESC). Eur Heart J 2008;29(18): 14. Hartmann IJ, Hagen PJ, Melissant CF, Postmus PE, Prins chronic obstructive pulmonary disease: prevalence and risk 2276-315. MH. Diagnosing acute pulmonary embolism: effect of factors. Ann Int Medicine 2006;144(6):390-6. 4. Samama MM, Cohen AT, Darmon JY et al. A comparison chronic obstructive pulmonary disease on the performance 26. Rutschmann OT, Cornuz J, Poletti PA et al. Should pulmo- of enoxaparin with placebo for the prevention of venous of D-dimer testing, ventilation/perfusion scintigraphy, spiral nary embolism be suspected in exacerbation of chronic thromboembolism in acutely ill medical patients. Prophy- computed tomographic angiography, and conventional obstructive pulmonary disease? Thorax 2007;62(2):121-5. laxis in Medical Patients with Enoxaparin Study Group. angiography. ANTELOPE Study Group. Am J Respir Critical The MEDENOX Study. New Engl J Med 1999;341(11): Care Medicine 2000;162(6):2232-7. 27. Gunen H, Gulbas G, In E, Yetkin O, Hacievliyagil SS. 793-800. Venous thromboemboli and exacerbations of COPD. Eur 15. Roy PM, Meyer G, Vielle B et al. Appropriateness of diagnostic management and outcomes of suspected Respir J 2010;35(6):1243-8. 5. Fraisse F, Holzapfel L, Couland JM et al. Nadroparin in the prevention of deep vein thrombosis in acute decompensated pulmonary embolism. Ann Intern Med 2006;144(3):157-64. 28. Laporte S, Mismetti P, Décousus H et al. Clinical predic- COPD. The Association of Non-University Affiliated Intensive 16. Bertoletti L, Righini M. Adequate use of PE clinical predic- tors for fatal pulmonary embolism in 15,520 patients with Care Specialist Physicians of France. Am J Resp Crit Care tion rule in COPD patients. Eur Respir J 2010;37(1):218-9. venous thromboembolism: findings from the Registro Infor- Med 2000;161(4 Pt 1):1109-14. matizado de la Enfermedad TromboEmbolica venosa (RIETE) 17. Bounameaux H, Becker F, Bertoletti L et al. Embolie 6. Curkendall SM, DeLuise C, Jones JK et al. Cardiovascular Registry. Circulation 2008;117(13):1711-6. pulmonaire : rôle des scores diagnostiques et pronostiques. disease in patients with chronic obstructive pulmonary Rev Med Suisse 2010;6(235):282, 284-6. 29. Mismetti P. [Randomized trial assessing the efficacy disease, Saskatchewan Canada cardiovascular disease in 18. Le Gal G, Righini M, Roy PM et al. Prediction of pulmo- of the partial interruption of the inferior vena cava by an COPD patients. Ann Epidemiol 2006;16(1):63-70. nary embolism in the emergency department: the revised optional vena caval filter in the prevention of the recur- 7. Stein PD, Beemath A, Meyers FA, Olson RE. Pulmonary Geneva score. Ann Intern Med 2006;144(3):165-71. rence of pulmonary embolism. PREPIC 2 trial: prevention embolism and deep venous thrombosis in hospitalized adults of embolic recurrences by caval interrupt. Rev Pneumol 19. Wells PS, Anderson DR, Rodger M et al. Excluding with chronic obstructive pulmonary disease. J Cardiovasc pulmonary embolism at the bedside without diagnostic Clin 2008;64(6):328-31. Med (Hagerstown) 2007;8(4):253-7. imaging: management of patients with suspected pulmo- 30. Bertoletti L, Mismetti P. Les nouveaux anticoagulants l e presen- 8. Bertoletti L, Quenet S, Mismetti P et al. Clinical c o u r r i enary r dembolism u s p é c presenting i a l i s t e to the emergency department dans la maladie thrombo-embolique veineuse. Rev Mal tation and outcome of venous thromboembolism in chronic by using a simple clinical model and d-dimer. Ann Intern Respir 2011;28(8):1008-16. obstructive pulmonary disease. Eur Respir J 2011 Sep 1 [Epub Med 2001;135(2):98-107. 31. Couturaud F, Pernod G, Pison C et al. Prolongation ahead of print]. 20. Fernández C, Jiménez D, De Miguel J, Martí D, Díaz d’un traitement par antivitamine K pendant dix-huit mois 9. Russo A, De Luca M, Vigna C et al. Central pulmonary G, Sueiro A. [Chronic obstructive pulmonary disease in versus placebo au décours d’un premier épisode d’embolie artery lesions in chronic obstructive pulmonary disease: patients with acute symptomatic pulmonary embolism]. pulmonaire idiopathique traité six mois : un essai randomisé a transesophageal echocardiography study. Circulation Arch Bronconeumol 2009;45(6):286-90. multicentrique en double aveugle. Essai “PADIS-EP”. Rev 1999;100(17):1808. 21. Sohne M, Kruip MJ, Nijkeuter M et al. Accuracy of clinical Mal Respir 2008;25(7):885-93. 10. Jankowski M, Undas A, Kaczmarek P, Butenas S. Activated decision rule, D-dimer and spiral computed tomography in 32. Laporte S, Liotier J, Bertoletti L et al. Individual patient factor XI and tissue factor in chronic obstructive pulmonary patients with malignancy, previous venous thromboembolism, data meta-analysis of enoxaparin versus unfractionated disease: Links with inflammation and thrombin generation. Thromb Res 2011;127(3):242-6. ÉDITORIAL COPD or heart failure and in older patients with suspected pulmonary embolism. J Thromb Haemost 2006;4(5):1042-6. heparin for venous thromboembolism prevention in medical patients. J Thromb Haemost 2011;9(3):464-72. Toute l’actualité de votre spécialité sur VIH et pré-exposition www.edimark.tv Abonnez-vous p. 235 » Prochain numéro en co-publication avec La Lettre ou sur www.edimark.fr à paraître début février 2012 de l’Infectiologue CONGRÈS-RÉUNION Tuberculose Coordonné par Jean-Luc Meynard et Christos Chouaid • RICAI 2010 : actualités• Nouveaux outils microbiologiques et tuberculose : quelles perspectives ? - V. Lalande en microbiologie spécialiste le courrier du • Intérêts et limites des tests de détection de l’interféron γ dans le diagnostic de la tuberculose - V. Le Moing • Rencontres Nord-Sud 12e édition Éditorial du Pr Éric Caumes : • Traitement de la tuberculose maladie dans les populations particulières - P. Fraisse, C. Barnig, D. Bazin est, « Errare humanum m» perseverare diabolicu NUMÉRO THÉMATIQ UE et antirétroviraux en Afrique • Tuberculose extrapulmonaire : aspects thérapeutiques - S. Bouchikh, O. Fain Actualités dans le VIH Coordonné par le Dr Jean-Luc Meynard • Place des fluoroquinolones dans le traitement des tuberculoses Société éditrice : EDIMARK SAS – ISSN : 0296-9009 Toute l’actualité ark.fr à bacilles résistants - A. Fillion, A. Pantel, N. Veziris, A. Aubry www.edim CPPAP : 0412 T 81501 sur de votre spécialité • Tuberculose : aspects radiologiques des formes PÉRIODIQUE DE FORMATION EN LANGUE FRANÇAISE www.edimark.tv Bimestriel € Prix du numéro : 24 Tome XXVI - N° 5 Septembre-octobre 2011 typiques et atypiques - M.F. Carette
MISE AU POINT Références bibliographiques 1. Raherison C. Épidémiologie de la bronchopneumopathie 11. Cella G, Sbarai A, Mazzaro G et al. Plasma markers of 22. Pineda LA, Hathwar VS, Grant BJ. Clinical suspicion of chronique obstructive. Presse Med 2009;38(3):400-5. endothelial dysfunction in chronic obstructive pulmonary fatal pulmonary embolism. Chest 2001;120(3):791-5. 2. Oger E. Incidence of venous thromboembolism: a commu- disease. Clin Appl Thromb Hemost 2001;7(3):205-8. 23. Lesser B, Leeper KV, Stein PD et al. The diagnosis of acute nity-based study in Western France. EPI-GETBP Study Group. 12. Sabit R, Thomas P, Shale DJ, Collins P, Linnane SJ. The effects pulmonary embolism in patients with chronic obstructive Groupe d’Étude de la Thrombose de Bretagne Occidentale. of hypoxia on markers of coagulation and systemic inflamma- pulmonary disease. Chest 1992;102(1):17-22. Thromb Haemost 2000;83(5):657-60. tion in patients with COPD. Chest 2010;138(1):47-51. 24. Zvezdin B, Milutinov S, Kojicic M et al. A postmortem 3. Torbicki A, Perrier A, Konstantinides S et al. Guidelines 13. Akram AR, Cowell GW, Logan LJ et al. Clinically suspected analysis of major causes of early death in patients hospita- on the diagnosis and management of acute pulmonary acute pulmonary embolism: a comparison of presenta- lized with COPD exacerbation. Chest 2009;136(2):376-80. embolism: the Task Force for the Diagnosis and Mana- tion, radiological features and outcome in patients with 25. Tillie-Leblond I, Marquette CH, Perez T et al. Pulmonary gement of Acute Pulmonary Embolism of the European and without PE. QJM 2009;102(6):407-14. embolism in patients with unexplained exacerbation of Society of Cardiology (ESC). Eur Heart J 2008;29(18): 14. Hartmann IJ, Hagen PJ, Melissant CF, Postmus PE, Prins chronic obstructive pulmonary disease: prevalence and risk 2276-315. MH. Diagnosing acute pulmonary embolism: effect of factors. Ann Int Medicine 2006;144(6):390-6. 4. Samama MM, Cohen AT, Darmon JY et al. A comparison chronic obstructive pulmonary disease on the performance 26. Rutschmann OT, Cornuz J, Poletti PA et al. Should pulmo- of enoxaparin with placebo for the prevention of venous of D-dimer testing, ventilation/perfusion scintigraphy, spiral nary embolism be suspected in exacerbation of chronic thromboembolism in acutely ill medical patients. Prophy- computed tomographic angiography, and conventional obstructive pulmonary disease? Thorax 2007;62(2):121-5. laxis in Medical Patients with Enoxaparin Study Group. angiography. ANTELOPE Study Group. Am J Respir Critical The MEDENOX Study. New Engl J Med 1999;341(11): Care Medicine 2000;162(6):2232-7. 27. Gunen H, Gulbas G, In E, Yetkin O, Hacievliyagil SS. 793-800. Venous thromboemboli and exacerbations of COPD. Eur 15. Roy PM, Meyer G, Vielle B et al. Appropriateness of diagnostic management and outcomes of suspected Respir J 2010;35(6):1243-8. 5. Fraisse F, Holzapfel L, Couland JM et al. Nadroparin in the prevention of deep vein thrombosis in acute decompensated pulmonary embolism. Ann Intern Med 2006;144(3):157-64. 28. Laporte S, Mismetti P, Décousus H et al. Clinical predic- COPD. The Association of Non-University Affiliated Intensive 16. Bertoletti L, Righini M. Adequate use of PE clinical predic- tors for fatal pulmonary embolism in 15,520 patients with Care Specialist Physicians of France. Am J Resp Crit Care tion rule in COPD patients. Eur Respir J 2010;37(1):218-9. venous thromboembolism: findings from the Registro Infor- Med 2000;161(4 Pt 1):1109-14. matizado de la Enfermedad TromboEmbolica venosa (RIETE) 17. Bounameaux H, Becker F, Bertoletti L et al. Embolie 6. Curkendall SM, DeLuise C, Jones JK et al. Cardiovascular Registry. Circulation 2008;117(13):1711-6. pulmonaire : rôle des scores diagnostiques et pronostiques. disease in patients with chronic obstructive pulmonary Rev Med Suisse 2010;6(235):282, 284-6. 29. Mismetti P. [Randomized trial assessing the efficacy disease, Saskatchewan Canada cardiovascular disease in 18. Le Gal G, Righini M, Roy PM et al. Prediction of pulmo- of the partial interruption of the inferior vena cava by an COPD patients. Ann Epidemiol 2006;16(1):63-70. nary embolism in the emergency department: the revised optional vena caval filter in the prevention of the recur- 7. Stein PD, Beemath A, Meyers FA, Olson RE. Pulmonary Geneva score. Ann Intern Med 2006;144(3):165-71. rence of pulmonary embolism. PREPIC 2 trial: prevention embolism and deep venous thrombosis in hospitalized adults of embolic recurrences by caval interrupt. Rev Pneumol 19. Wells PS, Anderson DR, Rodger M et al. Excluding with chronic obstructive pulmonary disease. J Cardiovasc pulmonary embolism at the bedside without diagnostic Clin 2008;64(6):328-31. Med (Hagerstown) 2007;8(4):253-7. imaging: management of patients with suspected pulmo- 30. Bertoletti L, Mismetti P. Les nouveaux anticoagulants l e presen- 8. Bertoletti L, Quenet S, Mismetti P et al. Clinical c o u r r i enary r dembolism u s p é c presenting i a l i s t e to the emergency department dans la maladie thrombo-embolique veineuse. Rev Mal tation and outcome of venous thromboembolism in chronic by using a simple clinical model and d-dimer. Ann Intern Respir 2011;28(8):1008-16. obstructive pulmonary disease. Eur Respir J 2011 Sep 1 [Epub Med 2001;135(2):98-107. 31. Couturaud F, Pernod G, Pison C et al. Prolongation ahead of print]. 20. Fernández C, Jiménez D, De Miguel J, Martí D, Díaz d’un traitement par antivitamine K pendant dix-huit mois 9. Russo A, De Luca M, Vigna C et al. Central pulmonary G, Sueiro A. [Chronic obstructive pulmonary disease in versus placebo au décours d’un premier épisode d’embolie artery lesions in chronic obstructive pulmonary disease: patients with acute symptomatic pulmonary embolism]. pulmonaire idiopathique traité six mois : un essai randomisé a transesophageal echocardiography study. Circulation Arch Bronconeumol 2009;45(6):286-90. multicentrique en double aveugle. Essai “PADIS-EP”. Rev 1999;100(17):1808. 21. Sohne M, Kruip MJ, Nijkeuter M et al. Accuracy of clinical Mal Respir 2008;25(7):885-93. 10. Jankowski M, Undas A, Kaczmarek P, Butenas S. Activated decision rule, D-dimer and spiral computed tomography in 32. Laporte S, Liotier J, Bertoletti L et al. Individual patient factor XI and tissue factor in chronic obstructive pulmonary patients with malignancy, previous venous thromboembolism, data meta-analysis of enoxaparin versus unfractionated disease: Links with inflammation and thrombin generation. Thromb Res 2011;127(3):242-6. ÉDITORIAL COPD or heart failure and in older patients with suspected pulmonary embolism. J Thromb Haemost 2006;4(5):1042-6. heparin for venous thromboembolism prevention in medical patients. J Thromb Haemost 2011;9(3):464-72. Toute l’actualité de votre spécialité sur VIH et pré-exposition www.edimark.tv Abonnez-vous p. 235 » Prochain numéro en co-publication avec La Lettre ou sur www.edimark.fr à paraître début février 2012 de l’Infectiologue CONGRÈS-RÉUNION Tuberculose Coordonné par Jean-Luc Meynard et Christos Chouaid • RICAI 2010 : actualités• Nouveaux outils microbiologiques et tuberculose : quelles perspectives ? - V. Lalande en microbiologie spécialiste le courrier du • Intérêts et limites des tests de détection de l’interféron γ dans le diagnostic de la tuberculose - V. Le Moing • Rencontres Nord-Sud 12e édition Éditorial du Pr Éric Caumes : • Traitement de la tuberculose maladie dans les populations particulières - P. Fraisse, C. Barnig, D. Bazin est, « Errare humanum m» perseverare diabolicu NUMÉRO THÉMATIQ UE et antirétroviraux en Afrique • Tuberculose extrapulmonaire : aspects thérapeutiques - S. Bouchikh, O. Fain Actualités dans le VIH Coordonné par le Dr Jean-Luc Meynard • Place des fluoroquinolones dans le traitement des tuberculoses Société éditrice : EDIMARK SAS – ISSN : 0296-9009 Toute l’actualité ark.fr à bacilles résistants - A. Fillion, A. Pantel, N. Veziris, A. Aubry www.edim CPPAP : 0412 T 81501 sur de votre spécialité • Tuberculose : aspects radiologiques des formes PÉRIODIQUE DE FORMATION EN LANGUE FRANÇAISE www.edimark.tv Bimestriel € Prix du numéro : 24 Tome XXVI - N° 5 Septembre-octobre 2011 typiques et atypiques - M.F. Carette
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