Français Classes préparatoires au CAP, voie professionnelle - Février 2019 - Français

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Français Classes préparatoires au CAP, voie professionnelle - Février 2019 - Français
Français
Classes préparatoires au CAP, voie
professionnelle

Février 2019

          Français, classes préparatoires au CAP, voie professionnelle – Février 2019.
Sommaire

Préambule                                                                                                                                                                3

Pratiques                                                                                                                                                                4
    Connaissance et maîtrise de la langue ............................................................................................................. 4
    Expression orale ............................................................................................................................................... 5
    Écriture et réécriture ........................................................................................................................................ 5
    Lecture ............................................................................................................................................................. 6
    Enseigner le français à l’heure du numérique .................................................................................................. 7

Mise en œuvre : les objets d’étude                                                                                                                                       8
    Se dire, s’affirmer, s’émanciper........................................................................................................................ 8
    S’informer, informer, communiquer................................................................................................................. 9
    Rêver, imaginer, créer .................................................................................................................................... 11
    Perspective d’étude : Dire, écrire, lire le métier ............................................................................................. 12

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Préambule
Le français dans les classes préparatoires au certificat d’aptitude professionnelle (CAP) s’inscrit
dans la continuité des objectifs visés par l’enseignement de la discipline au collège : la maîtrise
de l’expression orale et écrite, le développement des aptitudes à la lecture et à l’interprétation,
l’acquisition d’une culture, la construction du jugement, qui concourent à l’épanouissement
d’une personnalité ouverte à autrui et au monde. Cet enseignement vise ainsi l’acquisition de
quatre compétences, liées entre elles :

     entrer dans l’échange oral : écouter, réagir, s'exprimer dans des situations de
      communication diverses ;
     entrer dans l’échange écrit : lire, analyser, écrire, adapter son expression écrite selon les
      situations et les destinataires ;
     devenir un lecteur compétent ;
     confronter des connaissances et des expériences pour se construire.

En classe de français s’exercent et se développent des compétences propres à la discipline mais
aussi nécessaires à l’acquisition de compétences à mobiliser dans d’autres contextes. Toutes
concourent à l’épanouissement et à l’expression de la personnalité de l’élève1, à une ouverture
sur le monde et à l’élaboration d’une pensée autonome, l’ensemble nécessitant pour se réaliser
un usage correct et raisonné de la langue. Aussi le cours de français est-il le lieu où la mise en
mots de la pensée se construit et où l’élève perçoit, observe et peut analyser les étapes de son
élaboration.

La recherche de la réussite scolaire de tous les élèves conduit à diversifier les parcours et à
proposer un enseignement visant l’insertion professionnelle ou la poursuite d’études, et
donnant un plein accès à une culture commune. Les contenus et propositions de mise en
œuvre sont développés selon un parcours adapté et se déclinent sur une, deux ou trois
années.

1
  Ici, comme dans l’ensemble du texte, le terme « élève » désigne l’ensemble des publics de la voie professionnelle : élève sous
statut scolaire, apprenti ou adulte en formation.

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Pratiques

      Connaissance et maîtrise de la langue
L’étude de la langue s’organise sur l’ensemble de la formation. Elle s’appuie en premier lieu sur
les travaux écrits ou oraux des élèves pour les enrichir, les améliorer, et pour parvenir à des
écrits achevés et communicables. Elle s’articule autour de quatre entrées :

     le lexique : formation et signification des mots (notamment pour formuler des
      hypothèses sur le sens d’un mot inconnu), polysémie des termes usuels ; registres de
      langue ; travail des mots en réseaux ;
     les catégories grammaticales, en particulier le déterminant, le nom, le pronom, le verbe
      et l’adjectif ;
     les formes verbales : constructions et sens du verbe ; morphologie verbale (distinction
      entre radical, marque de temps et marque de la personne) ; valeur des temps de
      l’indicatif, du conditionnel ; subjonctif présent ; consolidation des verbes inscrits au
      programme du collège (cycle 4), apprentissage de nouvelles formes en lien avec les
      objets d’étude ;
     l’analyse syntaxique : coordination et juxtaposition, subordination, cohérence du
      discours, procédés de reprise.

Analyser le lexique que l’on mobilise (spontanément ou non) dans les situations de la vie
personnelle, sociale, professionnelle, permet de s’interroger sur l’adéquation d’un discours à
ses visées, à ses destinataires, à son contexte. Il convient donc de réserver à l’étude du lexique
une place importante et de ritualiser des temps consacrés à cet apprentissage. La curiosité des
élèves pour les mots, leur histoire, leur construction et leurs sens est exploitée pour les
conduire à réfléchir le plus régulièrement possible sur le lexique (usuel, thématique,
professionnel) en dépassant le seul relevé de mots inconnus lors d’une lecture.

Le travail de l’orthographe passe par la prise en compte des zones de difficulté de l’orthographe
française (notamment les accords sujet/verbe, adjectif/nom, l’accord du participe passé avec
les auxiliaires). L’orthographe grammaticale est consolidée à partir des écrits des élèves. Les
opérations de manipulation et de réemploi dans les travaux écrits et oraux, les jeux et écritures
à contraintes favorisent l’appropriation et la mémorisation des mots comme des constructions
syntaxiques.

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Ces activités développent la capacité à conceptualiser et participent de l’élaboration d’une
pensée abstraite. Inscrite dans le cadre de la séquence à partir des activités d’écriture ou
d’expression orale, la pratique raisonnée de la langue vise à rendre conscient de la diversité des
codes et des usages sociaux, à s’insérer dans une norme langagière commune, à construire et
exprimer une pensée personnelle et à éprouver les nuances du langage pour mieux
communiquer, créer et imaginer.

      Expression orale
Toutes les disciplines concourent à l’apprentissage de la communication orale en visant
l’aisance, la clarté, la pertinence du propos. Cette complémentarité des approches est la clé de
la réussite. L’expression orale trouve notamment sa place dans le cadre de la co-intervention,
où le français développe plus spécifiquement les compétences suivantes :

     entrer dans l'échange oral : prendre sa place dans le quotidien de la classe (écouter,
      intervenir, contredire, nuancer, confirmer, reformuler), dans un débat, lors d’un exposé,
      d’un compte rendu, de la présentation d’une œuvre … en s’appuyant éventuellement
      sur des notes ou des supports numériques ;
     identifier les différents usages de la langue et mesurer ce qui les distingue, trouver sa
      place dans les échanges, adopter des attitudes appropriées, analyser ses démarches
      pour les réinvestir dans d’autres contextes, scolaires et extrascolaires ;
     dire de mémoire un texte, lire pour autrui, lire à voix haute pour relire, éprouver le sens
      de son propos oral devant ses pairs, mettre en scène une situation issue de la
      littérature, de l’actualité ou d’une expérience professionnelle pour mieux l’analyser ;
     pour chacun des exercices, choisir une démarche, définir des critères de réussite et
      évaluer sa production.

      Écriture et réécriture
Les activités de lecture et d’écriture sont complémentaires : lire un texte enrichit les écrits des
élèves ; écrire à partir d’un texte permet de mieux le comprendre ; lire et relire ses propres
écrits permet de revenir sur son écriture et de l’améliorer.
L’écriture longue est la pratique à privilégier car elle permet de revenir régulièrement sur la
rédaction et d’aboutir progressivement à un texte suffisamment clair et cohérent pour être
lisible par un tiers. Les opérations de suppression, d’amplification, de transformation, de
déplacement sont alors mises en œuvre.

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Les modalités de relecture (en groupe ou individuelle, immédiate ou différée, par soi-même ou
par autrui) s’appuient sur des outils, des démarches de remédiation et des critères de réussite
élaborés en fonction du projet d’écriture.
Le recours à la prise de notes (écrite ou vocale), au brouillon, à toutes les activités de réécriture
d’un texte long, d’un paragraphe, d’une phrase, ou à la tenue d’un journal de séquence doit
être régulier pour favoriser ces apprentissages. Il importe donc de diversifier les types d’écrits,
selon leurs supports (par exemple l’écriture numérique), leurs procédures (par exemple
l’écriture collaborative) et selon leurs visées :

     écriture pour autrui en fonction d’un objectif (émouvoir, informer, transmettre,
      convaincre, distraire …) ;
     écriture pour soi, pour organiser sa pensée, pour garder des traces en vue de les utiliser
      dans une perspective plus large, pour mémoriser …

      Lecture
Lire des textes variés, de genres, de natures et d’horizons différents contribue à mieux
comprendre le monde, à mettre son expérience à distance, à enrichir son expression et donc sa
pensée. Les compétences d’interprétation s’exercent aussi, en complément des activités de
lecture, au contact des œuvres relevant de tous les autres arts. L’accès à la culture, l’ouverture
sur les pratiques artistiques dans l’esprit d’un parcours d’éducation artistique et culturelle
constituent l’une des visées fondamentales de l’enseignement de français.
Aussi, au terme de son parcours de formation, l’élève doit avoir vécu ces trois
expériences culturelles dans le cadre du cours de français, en co-intervention ou de toutes
formes d’interdisciplinarité :

     la fréquentation réelle ou virtuelle d’un musée ou d’un monument du patrimoine
      culturel ;
     la rencontre avec un spectacle vivant ;
     la rencontre avec un acteur du monde culturel contemporain (artiste, écrivain, metteur
      en scène, journaliste, responsable d’actions culturelles …).

Pour penser le rapport à l’autre et à soi, s’ouvrir à d’autres mondes (réels ou imaginaires) et à
d’autres cultures, la littérature est essentielle. La lecture d’une œuvre littéraire est requise pour
au moins deux des objets d’étude, soit en lecture intégrale, soit en parcours de lecture. Ce
dernier, construit par le professeur selon l’orientation et les objectifs qu’il lui assigne, permet
d’aborder des œuvres majeures et d’inciter à la lecture cursive de tout ou partie du livre.
L’étude de l’œuvre cinématographique participe pleinement de la construction culturelle et de

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l’acquisition des compétences d’interprétation ; pour autant, elle ne saurait se substituer à la
lecture des livres, a fortiori quand il s’agit d’adaptation.

Pour s’informer et se former, la lecture s’exerce sur d’autres contenus que les œuvres
littéraires (ouvrages spécialisés, articles scientifiques et techniques, articles de presse, de
dictionnaire, d’encyclopédie …) et sur différents supports (papier ou numérique). Rencontrant
parfois les pratiques des élèves, ces textes et documents ont toute leur place dans
l’enseignement de français. La lecture de ces textes et documents permet de maintenir un
contact fréquent avec l’écrit. Elle peut aussi servir de levier pour accéder à d’autres modalités
de lecture. Enfin, elle correspond à des types de supports auxquels les élèves sont et seront
confrontés dans leur vie sociale et professionnelle.

La lecture s’enrichit aussi de la diversité des pratiques :

     la lecture cursive, qui est la forme la plus habituelle de la lecture. Elle se pratique sur
      tout type de textes, aussi bien dans l’espace du cours qu’en dehors ;
     l’analyse de textes qui, par lectures et relectures, permet de justifier les premières
      impressions éprouvées et de fonder une interprétation ;
     une approche sélective qui s’exerce sur des supports variés (textes, images, schémas,
      graphiques, infographie …) en s’attachant à des indices visuels spécifiques (mise en
      forme, page, colonne, titres, mots-clés, allers et retours entre texte et image …).

      Enseigner le français à l’heure du numérique
Le français prend sa part dans l’apprentissage des pratiques numériques comme dans la
réflexion sur leurs enjeux. Il se saisit de ces outils dans ce qu’ils ont de plus pertinent pour son
propre contenu disciplinaire : traitement du texte et de l’image, traitement du son et de la voix
(qui constituent une préoccupation constante et contribuent à faire de l’oral un véritable objet
d’enseignement), recherche documentaire. Le français concourt ainsi à l’acquisition d’attitudes
et de capacités fondamentales dans l’univers numérique : identifier des sources et vérifier leur
fiabilité ; trier, hiérarchiser et rédiger des informations pertinentes ; adopter une attitude
responsable ; collaborer en réseau ; élaborer des contenus numériques.

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Mise en œuvre : les objets d’étude
La diversité des élèves invite les professeurs à personnaliser les parcours de formation. C’est
pourquoi les objets d’étude peuvent se décliner en modalités de travail, supports, démarches
et temporalités de natures différentes.

Le programme prévoit trois objets d’étude conçus selon les priorités de la formation, mais aussi
en fonction du programme des classes de seconde et de première professionnelles, afin de
faciliter l’éventuelle poursuite d’études. S’ils tissent des liens avec l’enseignement de français
en co-intervention et s’enrichissent d’ouvertures sur le monde professionnel, l’enseignement
moral et civique, l’histoire-géographie, les arts appliqués et cultures artistiques, les langues
vivantes, ces objets d’étude définissent aussi des contenus spécifiques qui ne peuvent être
envisagés que dans le cadre de l’enseignement du français.

Les apprentissages définis ci-après sont envisagés selon deux dimensions : l’acquisition de
connaissances et de savoir-faire, et la réflexion sur les stratégies pour y parvenir. Les travaux
que le professeur propose :

     sont conduits individuellement par les élèves puis/ou en groupes ;
     sont révisés et ajustés au cours de leur élaboration ;
     rendent visible le chemin parcouru par la présentation et la justification des choix
      effectués, des démarches écartées ou retenues.

      Se dire, s’affirmer, s’émanciper
Notions-clés : expression de soi, sphère intime, estime de soi, représentation et image de soi,
rapport à soi et aux autres, personnalité, engagement …

Références : poésie lyrique, écrits autobiographiques                (correspondances,     journaux,
autobiographies, autofictions), autoportraits …

Corpus :
La lecture d’une œuvre littéraire permet d’étudier l’une des formes de la représentation de soi
mentionnées en références. L’œuvre est sélectionnée par le professeur en fonction des
objectifs poursuivis, par exemple pour montrer les variations de l’identité dans des écritures

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discontinues (journal, correspondance) ou pour suivre les étapes de la construction personnelle
dans un récit de formation.
Un groupement de textes, d’œuvres iconographiques et de documents est requis pour ouvrir à
la diversité des manières de se représenter et de se dire : rétrospection autobiographique ou
immédiateté de l’autoportrait (textuel, pictural ou photographique) ; rapport à soi dans les
« selfies », « profils » et avatars ; déroulement d’un parcours de vie ou concentration sur un
instant …

Enjeux et visées :
En classe de troisième, les élèves ont lu des œuvres autobiographiques dans le questionnement
« Se chercher, se construire ». En classes préparatoires au CAP, l’objet d’étude vise à
approfondir la réflexion sur ce qu’est une personnalité, sur sa construction et son affirmation
en relation avec les autres, et sur la diversité des manières de l’exprimer. Il donne des moyens
de se connaître et de se dire pour agir comme individu, comme membre d’une équipe
professionnelle et comme citoyen.

Les séquences permettent aux élèves de mettre en évidence la richesse et la plasticité de
l’expression de la personne. Elles les invitent à dépasser l’expression immédiate, et à s’emparer
de la variété des manières de se dire et de s’affirmer, en tenant compte des situations et des
différentes facettes d’eux-mêmes qu’ils veulent explorer ou donner à voir.

Mise en œuvre :
Par la production écrite ou orale, par la création d’images où il met en scène une
représentation de soi, l’élève entre dans une démarche réflexive sur les différentes perceptions
qu’il a de lui-même et veut donner de lui-même. Par la découverte de la vie d’un personnage
réel ou fictif, la lecture peut engager à son tour un processus d’identification qui favorise le
questionnement de soi et de son rapport à l’autre.

Le travail sur la formulation de l’identité professionnelle en devenir peut se réaliser dans le
cadre de la co-intervention où il sert, le cas échéant, à amorcer une réflexion sur l’objet
d’étude.

      S’informer, informer, communiquer
Notions-clés : information, communication, médias, réseaux sociaux ; fait / opinion ; source /
rumeur ; liberté d’expression, charte du journalisme ; données personnelles ...

Supports : tous les médias, les réseaux sociaux.

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Corpus :
Les textes et documents sélectionnés font découvrir à la fois la complexité et la diversité du
paysage médiatique et les enjeux de l’information. Le corpus propose, autour d’une thématique
ou d’un événement, des documents variés sur différents supports : articles de presse papier ou
numérique, émissions radiophoniques et télévisuelles, webdocumentaires … Il fait dialoguer les
usages des élèves et les productions des médias qu’ils ne consultent pas spontanément.

Enjeux et visées :
L’objet d’étude permet de sensibiliser les élèves aux informations et à leur authenticité, aux
sources et à leur fiabilité, aux contenus spontanés et au travail journalistique. Il permet aussi de
questionner la responsabilité de chacun dans le partage et la circulation de l’information et de
réfléchir à la protection des données et au respect d’autrui. Ainsi l’esprit critique doit-il d’abord
s’exercer sur les sources et leur fiabilité, puis sur l’analyse des formes de l’information.

L’objet d’étude vise à rappeler que l’information impose un double statut, interrogé tout au
long du travail : celui de consommateur et d’acteur. Ce double statut implique une
responsabilité qui doit être comprise et assumée lors de la diffusion et du partage d’une
information.

La sélection d’un thème ou d’un fait et la comparaison de son traitement par différents médias
mobilisent des compétences de recherche, de croisement des sources et de décryptage de
l’information.

Mise en œuvre :
Les activités de lecture participent à la prise de conscience de la multiplicité de ces supports et
des démarches de lecture qu’ils impliquent : une page d’un journal illustrée de photos ne se lit
pas de la même façon qu’une page de roman. Les travaux conduits lors de la vérification de
sources ou de l’analyse des différentes présentations d’un fait permettent d’appréhender la
diversité et la complexité des productions médiatiques. Une place particulière est accordée à
l’analyse d’images fixes et animées et à la perception des documents sonores.

La fréquentation de ces publications permet de construire et d’enrichir les productions orales
et écrites des élèves lors de l’écriture d’articles, de la réalisation de reportages photo,
d’enregistrements et de séquences vidéo conçues, par exemple, au sein d’un projet
interdisciplinaire. La communication d’entreprise pourra également être étudiée dans le cadre
de la co-intervention.

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       Rêver, imaginer, créer
Notions -clés : imaginaire, imagination ; mythe, symbole, métaphore ; échos, détournements ;
réalisme, surréalisme, fantastique, merveilleux …

Références :
    poésie, nouvelles, contes, romans ;
    œuvres cinématographiques ou dramatiques, bande dessinée, peinture, sculpture,
      musique, danse, photographie, arts numériques.

Corpus :
Cet objet d’étude s’appuie sur l’étude d’une œuvre littéraire choisie par le professeur parmi les
genres et registres cités en références, et d’un groupement de textes, œuvres et documents.

Enjeux et visées :
Le langage occupe une place centrale dans l’expression du rêve et de l’imaginaire. Les mots, les
couleurs, les formes ou les harmonies sont les matériaux qui permettent à l’écrivain et à
l’artiste de s’exprimer. Ils expriment un regard singulier, la représentation du monde et
l’imaginaire de l’écrivain ou de l’artiste. L’objet d’étude vise donc à sensibiliser les élèves aux
pouvoirs du langage et à réfléchir aux divers chemins de la création. Il les conduit à s’interroger
sur cette mise à distance du réel que l’écrivain ou l’artiste souhaite faire partager, et à prendre
conscience de leurs propres pouvoirs de distanciation et d’invention.

Mise en œuvre :
L’étude d’une œuvre littéraire, dans sa dimension poétique, onirique ou mythologique, favorise
la mise à distance du monde. Un groupement de textes (relevant d’un autre genre ou d’un
autre registre que celui de l’œuvre étudiée) et d’œuvres artistiques variés complète l’étude. Il
peut permettre d’observer des permanences ou des ruptures esthétiques et de comprendre les
effets des réécritures.

L’intitulé « Rêver, imaginer, créer » est propice à susciter l’engagement des élèves. Il donne
l’occasion d’activités d’écriture qui encouragent leur créativité. Il ouvre tout particulièrement le
cours de français aux démarches de projet et à l’interdisciplinarité, et trouve des
prolongements dans les enseignements menés en co-intervention.

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      Perspective d’étude : Dire, écrire, lire le métier
Quel que soit le champ professionnel, les compétences d’expression, d’écriture et de lecture
sont mobilisées. Durant la formation, elles sont partagées par l’ensemble des enseignements et
doivent être travaillées dans des contextes variés.

L’interdisciplinarité, en co-intervention et au service du chef-d’œuvre, offre un cadre
susceptible de développer des situations d’apprentissage nouvelles favorables aux
apprentissages. Les professeurs identifient les points d’intersection de leurs programmes
respectifs en fonction du projet retenu et chacun le nourrit de ses connaissances et de son
expérience. Aussi les perspectives présentées ci-après identifient-elles les angles d’approche du
français dans les horaires dévolus à l’interdisciplinarité, sans limiter les projets des équipes.

Dire le métier
Dire le métier, c’est prendre la parole dans toutes les situations de communication propres à la
spécialité choisie et mettre les mots justes sur sa pratique professionnelle. L’efficacité de cette
prise de parole repose sur :

     la capacité à identifier son contexte et ses visées (transmettre, informer, expliquer,
      collaborer …) ;
     la structuration du propos : la prise de parole professionnelle requiert précision et
      objectivité ;
     la maîtrise d’un lexique spécialisé.

Dire le métier, c’est aussi être capable de présenter à l’oral les aspects positifs, les difficultés,
les intérêts et les contraintes d’une activité professionnelle avant, pendant et après une
période de formation en milieu professionnel.

C’est enfin savoir le présenter à un interlocuteur étranger à son domaine professionnel, en
faisant des choix lexicaux contournant le vocabulaire spécialisé.

Écrire le métier
Les codes spécifiques des écrits professionnels (courriels, rapports, comptes rendus, devis,
notes de synthèse …) offrent une matière riche. Leur comparaison avec d’autres types d’écrits
aide à en percevoir les différences.

Écrire le métier, c’est aussi être en mesure de préparer ses écrits professionnels, de choisir les
outils qui permettent d’en planifier la progression (prise de notes, brouillon, traitement de
texte …), notamment dans un processus collaboratif.

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C’est enfin exprimer son rapport à la pratique ou au métier à travers un discours plus subjectif
et en s’appuyant sur des formes plus personnelles ou plus esthétiques (journal de stage, journal
intime, lettre, poème …) qui font appel à l’imagination, à la créativité, à l’inventivité.

Lire le métier
Des compétences et des stratégies spécifiques de lecture sont construites selon les différents
types de textes que l’élève rencontre (rapport d’activités, dossier, contrat, notice technique …).
Ces activités de lecture documentaire permettent aussi d’intégrer le lexique spécialisé à une
réflexion sur la langue.

Lire le métier, c’est aussi découvrir comment des artistes, écrivains, essayistes, journalistes ont
posé leur regard sur le métier et l’ont représenté. En confrontant des situations
professionnelles à des situations fictives, choisies dans la littérature et les autres arts, les
professeurs incitent les élèves à croiser les angles d’approche.

Le français contribue ainsi, dans le cadre de la co-intervention, à appréhender l’histoire des
métiers, à mieux comprendre leur représentation sociale et leur évolution.

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