CANDIDATURE CAPITALE FRENCH TECH IN THE ALPS - Digital Grenoble
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CANDIDATURE CAPITALE FRENCH TECH IN THE ALPS
Sommaire Préambule p. 5 1 La Communauté French Tech in the Alps p. 7 1.1 Une identité géographique cohérente : le sillon alpin p. 8 1.2 Une communauté structurée par l’alliance de 4 écosystèmes fondateurs p. 8 1.3 Une communauté pour favoriser la transversalité et la mutualisation des projets p. 8 1.4 Une communauté inclusive, engagée et engageante p. 9 1.5 L’ambition d’une Capitale French Tech p. 9 1.6 Une réponse collective, cohérente et soutenue p. 9 2. L’écosystème French Tech in the Alps p. 11 2.1 Des startups performantes et prometteuses p. 12 2.2 Des levées de fonds significatives d’un écosystème mature p. 12 2.3 Un réseau croissant d’incubateurs et accélérateurs complémentaires p. 14 2.4 Une expertise reconnue dans 5 thématiques et un soutien aux nouvelles filières p. 15 2.5 Des grands groupes et grandes entreprises moteurs d’un écosystème innovant p. 17 2.6 Des établissements d’enseignement supérieur et de recherche : sources d’attractivité et de talents p. 18 3. Structuration & Gouvernance de la Capitale French Tech in the Alps p.21 3.1 Structuration de French Tech in the Alps p. 22 3.2 Coordination de French Tech in the Alps (1 ETP) p. 23 3.3 Community leads locaux (ou délégué-es généraux locaux) p. 24 3.4 Structuration et gouvernance des écosystèmes locaux French Tech in the Alps p. 24
4. Mise en œuvre de la feuille de route nationale French Tech p. 29 4.1 Une Capitale French Tech attentive à l’hypercroissance des startups p. 30 4.2 Une Capitale French Tech soucieuse d’un écosystème inclusif et prospectif p. 32 4.3 Une Capitale French Tech impliquée dans l’insertion et l’emploi par le numérique p. 35 4.4 Une Capitale French Tech impliquée dans l’accélération et l’investissement p. 38 4.5 Une Capitale French Tech impliquée dans l’accélération de l’expérimentation p. 39 5 Partenariats & Financements de French Tech in the Alps p. 41 5.1 Financements et partenaires des projets de la feuille de route p. 42 5.2 Financements et partenaires de la mission de coordination p. 42 5.3 Financements et partenaires par projet p. 43 5.4 Financements et partenaires principaux des écosystèmes locaux p. 44 Conclusion p. 46 Annexes p. 47 1. Lettre de soutien co-signée par les 4 présidents French Tech in the Alps p. 48 2. Photographie des startups emblématiques French Tech in the Alps p. 49 3. Organigramme préfiguratif de la Capitale French Tech in the Alps p. 52 4. Statuts préfiguratifs de l’association French Tech in the Alps p. 53
Préambule
La volonté d’un collectif d’entrepreneurs, de collectivités et d’établissements de porter l’ambition
d’un territoire dans le domaine du numérique, pour le développement de l’économie par les startups,
a amené la grande agglomération Grenobloise à candidater puis obtenir en 2014 le label « Métropole
French Tech », incarné par la création de Digital Grenoble.
Cette dynamique s’est déployée sur le sillon alpin, grâce à trois collectifs d’entrepreneurs, soutenus
par leurs collectivités locales, dans les agglomérations d’Annecy, Chambéry et Valence-Romans, pour
former une Alliance French Tech in the Alps, qui a candidaté et obtenu le label « Métropole French
Tech » en 2016.
Dès lors, French Tech in the Alps est l’incarnation de la French Tech sur les territoires concernés. A
cet égard, elle est le relai naturel entre la Mission French Tech (via ses initiatives et les outils qu’elle
met à disposition des Métropoles French Tech) et les écosystèmes rassemblés. French Tech in the
Alps coordonne également les échanges avec les autres Métropoles et Hubs French Tech en France
et à l’étranger.
Par ailleurs, l’Alliance est le lieu de partage d’expériences issues des initiatives de chacun des
écosystèmes qui la composent, et des objectifs que chacune des structures entrepreneuriales s’est
donnés depuis le lancement des dynamiques French Tech locales : une association préfigurative en
2014 puis une SCIC en 2015 pour Digital Grenoble, des associations respectivement en 2015 pour
Annecy Startup et Digital Savoie, et en 2016 pour Le Moulin Digital à Valence-Romans.
Cette Alliance, informelle dans sa structure, a pris corps d’une part grâce à la mise en place, à l’été
2018, de la mission de coordination en charge de renforcer les actions transversales au sillon alpin
et ainsi d’incarner French Tech in the Alps au niveau local, national et international. D’autre part,
l’Alliance a montré en deux ans de fonctionnement qu’elle était opérationnelle avec le déploiement
du Campus Numérique in the Alps, du Festival Transfo, et d’initiatives actuellement en cours de
montage comme CoopVenture et Territoires Solutions.
Aujourd’hui, une nouvelle impulsion est donnée à la French Tech à travers la mise en place des
labels « Communauté French Tech » et « Capitale French Tech » auxquels French Tech in the Alps
candidate naturellement. Par ailleurs, l’Alliance va prendre corps dans une personne morale sous
forme d’association (voir les statuts préfiguratifs en Annexe).
5
Chapitre 1 La Communauté French Tech in the Alps
1.1 UNE IDENTITÉ GÉOGRAPHIQUE COHÉRENTE : LE SILLON ALPIN
French Tech in the Alps est la fédération de quatre écosystèmes entrepreneuriaux sur un espace bénéficiant d’une
identité géographique et économique cohérente, reconnue et marquée par une forte organisation humaine. Dans
un paysage particulier, le sillon alpin se structure autour de ses sommets et de ses vallées. Le maillage des quatre
territoires que sont les agglomérations de Grenoble, d’Annecy, de Valence-Romans et de Chambéry - Grand Lac, avec
leurs particularités et leur complémentarité fait de French Tech in the Alps un écosystème riche, novateur, diversifié et
attractif pour les startups et les talents.
Vidéo de présentation French Tech in the Alps : https://www.youtube.com/watch?v=BRuEsGiqypE
1.2 UNE COMMUNAUTÉ STRUCTURÉE PAR L’ALLIANCE DE QUATRE ÉCOSYSTÈMES ENTREPRENEURIAUX FONDATEURS : VALENCE-
ROMANS, GRENOBLE, CHAMBÉRY, ANNECY
French Tech in the Alps fonctionne comme une communauté globale structurée par un collectif de quatre écosystèmes
entrepreneuriaux. Afin de répondre aux objectifs généraux du mouvement French Tech, French Tech in the Alps repose
sur une double animation :
Une animation locale dans la subsidiarité
Dans une démarche bottom-up et complémentaire, les composantes locales assurent l’émergence et le développement
des initiatives, l’animation et la densification de leur écosystème en lien avec le tissu et l’histoire singulière des
territoires. Elles soutiennent le transfert des bonnes pratiques d’une composante du sillon vers les autres.
Une mutualisation des moyens au niveau du sillon alpin
Dans une démarche de mutualisation, la gouvernance, au niveau de l’ensemble du sillon, assure le portage des projets
transverses et le pilotage des actions et dispositifs initiés au niveau national (en particulier les dispositifs Pass, Ticket,
Visa, Tremplin et Bourse French Tech, ainsi que les nombreuses actions à l’international). La gouvernance à l’échelle de
French Tech in the Alps permet un travail sur une masse critique de projets et d’ambitions (surface financière, présence
à l’international…) et favorise la capillarité des initiatives.
1.3 UNE COMMUNAUTÉ POUR FAVORISER LA TRANSVERSALITÉ ET LA MUTUALISATION DES PROJETS
French Tech in the Alps vise à favoriser la capillarité des initiatives, la mutualisation des ressources afin d’intensifier
les collaborations entre startups, catalyseurs privés et acteurs publics et ainsi assurer la visibilité de cet écosystème
au niveau national et international. Cette ouverture est le gage d’une efficacité des actions, d’une mise à l’échelle des
moyens et des ambitions au service du mouvement French Tech.
Le Campus Numérique in the Alps et le Festival Transfo sont des exemples représentatifs d’une mutualisation et
transversalité réussie entre plusieurs territoires1.
1 Projets détaillés dans le Chapitre 4 - Mise en œuvre de la feuille de route nationale par la capitale French Tech in the Alps
8
De plus, la mise en place de la mission de coordination a permis de renforcer la mise en œuvre des actions transversales,
d’envisager une réflexion globale et fondée sur les quatre écosystèmes, et ainsi d’incarner French Tech in the Alps au
niveau local, national et international.
1.4 UNE COMMUNAUTÉ INCLUSIVE, ENGAGÉE ET ENGAGEANTE
Dans une démarche inclusive et avec la volonté de se structurer de manière efficiente et formelle, French Tech in the
Alps se dote à compter de février 2019, d’une personnalité morale associative. Celle-ci sera construite à partir des
quatre collectifs entrepreneuriaux fondateurs et des collectivités territoriales en soutien dans chaque écosystème. Les
partenaires locaux et transversaux qui souhaitent soutenir cette démarche territoriale au niveau du sillon alpin seront
également impliqués dans French Tech in the Alps (Chapitre 3).
Par ailleurs, French Tech in the Alps s’engage à accepter et inclure dans la dynamique French Tech un territoire qui n’est
pas prêt, seul, à se structurer : le Genevois français, agglomération de 400 000 habitants. La démarche de structuration
est lancée et l’inclusion formelle – en particulier dans l’association créée en Février 2019 - aura lieu d’ici l’été 2019.
1.5 L’AMBITION D’UNE CAPITALE FRENCH TECH
La Communauté French Tech in the Alps de part la maturité et la densité de son écosystème, dispose des atouts et
leviers requis pour prétendre au label « Capitale French Tech » (Chapitre 2). Aussi, dans une volonté de structuration
inclusive et efficiente, comme précédemment cité au point 1.4, et conformément au cahier des charges « Capitale
French Tech », French Tech in the Alps se dote d’une personne morale à compter de février 2019. Par ailleurs et à la
mesure de son ambition, French Tech in the Alps s’engage à déployer localement la stratégie nationale de la French
Tech (Chapitre 4). Enfin, confiante dans la pérennité du soutien de ses partenaires et du modèle économique de ses
projets, French Tech in the Alps s’assure de réunir les ressources nécessaires à la mise en œuvre de sa feuille de route
(Chapitre 5).
1.6 UNE RÉPONSE COLLECTIVE, COHÉRENTE ET SOUTENUE
C’est pour ces raisons et parce qu’il est essentiel d’adopter un modèle cohérent avec la réalité du territoire que French
Tech in the Alps souhaite aujourd’hui répondre aux Appels à Projets French Tech en tant que Communauté unique et
Capitale sur le sillon alpin. Cette décision est collective, cohérente et fait l’unanimité auprès des entrepreneurs et des
partenaires publics et privés qui soutiennent l’initiative depuis ses débuts ou qui la rejoignent aujourd’hui1.
A ce jour, la candidature de French Tech in the Alps aux labels « Communauté French Tech » et « Capitale French Tech »
a reçu le soutien de plus de cent cinquante startups et entreprises alpines, une trentaine de catalyseurs locaux, une
dizaine de collectivités territoriales (Région, métropoles, départements, agglomérations, communautés de communes)
et institutions publiques partenaires ainsi que des établissements d’enseignement supérieur et de recherche présents
sur les territoires2.
1 Conformément au cahier des charges « Capitale French Tech » point 3 : « une personne morale (préexistante ou non) fédératrice dédiée spécifique-
ment à la Capitale French Tech portant la candidature. Lorsqu’il s’agit de plusieurs Communautés French Tech qui se rassemblent, et donc potentiellement de
plusieurs personnes morales, vous êtes invités à créer une gouvernance ad-hoc. »
2 Cf. Fichier « Startups références » et « Catalyseurs références « transmis avec les dossiers de candidature
9
Chapitre 2 L’Écosystème French Tech in the Alps
L’écosystème alpin est un terrain très favorable à l’éclosion de startups et à la croissance de futures scale-ups. Par la
présence de nombreux laboratoires de recherche, grandes écoles, universités, grands groupes, investisseurs, incubateurs
et accélérateurs, ce sont des centaines de startups qui y évoluent. De plus, les nombreuses filières d’excellence font du
sillon alpin un environnement propice à tous les projets, berceau de belles réussites comme Kelkoo, Spartoo ou plus
récemment Wizbii, Koelis, Aledia…1
2.1 DES STARTUPS PERFORMANTES ET PROMETTEUSES
Le Pass French Tech est un programme national ayant pour objectif d’amplifier le développement d’entreprises en
hypercroissance ou à très fort potentiel, en leur permettant d’accéder de manière accélérée à des services premiums
auprès des principaux acteurs de l’aide au développement économique.
A ce jour, French Tech in the Alps compte, au sein de son écosystème, sept startups bénéficiaires du Pass French Tech
entre novembre 2015 et décembre 2018 dont six font partie de la promotion des lauréats 2017/2018. La startup Wizbii,
qui développe un réseau social pour les étudiants et les jeunes en recherche d’emploi a bénéficié du Pass French Tech
pour la troisième année consécutive.
D’ores et déjà, onze nouvelles startups à très fort potentiel de croissance ont été identifiées dans l’écosystème alpin
et pourraient être éligibles au Pass French Tech au 1er trimestre 2019. Elles font aujourd’hui l’objet d’une attention
particulière.
D’autres startups de French Tech in the Alps, n’ayant pas encore accompli les prérequis du Pass French Tech, peuvent
néanmoins se placer avec confiance dans le pipeline de labellisation. En effet, ces startups entrent déjà dans le cercle
des entreprises innovantes de forte croissance avec un modèle économique à très fort potentiel, dotées d’une équipe
dirigeante mature et capable de porter l’ambition de l’entreprise. Ces startups ont toutes une stratégie de croissance
mondiale, facteur annonciateur d’hypercroissance. Elles ont également toutes réussi à prouver une forte traction
marché.
En Annexe sont présentées les trois promotions de lauréats Pass French Tech ainsi qu’une dizaine de startups à suivre
de près dans les jours et semaines à venir.
2.2. DES LEVÉES DE FONDS SIGNIFICATIVES D’UN ÉCOSYSTÈME MATURE
Si l’on s’en réfère au baromètre EY du capital risque en France en 2018 publié récemment, on constate que deux tiers
des fonds levés en Auvergne Rhône Alpes en 2018 l’ont été par des startups de l’écosystème French Tech in the Alps.
Les startups et scale-ups de l’écosystème alpin ont levées plus de 200M€ en 20182 (augmentations de capital ou entrées
en Bourse incluses). Le montant des levées de fonds en capital-risque des startups alpines est estimé en 2018 à 192M€
sur un total de levées de fonds évalué à 267M€ en 2018 sur l’ensemble de la région Auvergne Rhône Alpes.
40 opérations de levées de fonds enregistrées et 1 introduction en bourse en 20183
o Kalray (entrée en bourse) : 43.5M€ au 2ème trimestre 2018 – GRENOBLE
o 2 startups (Aledia et Crocus Technology) ont levé chacune 30M€ en 2018
1 Cf. Annexe « Pass French Tech et Startups à fort potentiel »
2 Estimation calculée à partir des informations communiquées publiquement par les startups concernées et médias spécialisés
3 Selon le baromètre EY du capital risque en France en 2018, 54 levées de fonds ont été effectuées en 2018 sur l’ensemble de la région Auvergne Rhône Alpes
12Evolution des levées de fonds consolidées depuis 2015
13Quelques chiffres clés sur les startups alpines en 2018
+ de des startups de French Tech in the Alps sont des Deeptech
60% (MagIA diagnostics, Inbioz, Pumag etc.)
+ de
40% sont issues de la recherche académique 75% ont un modèle économique BtoB
CES
2018 1 Best of Innovation pour
Lancey Energy Storage (Grenoble) + de sont tournées vers l’international ou l’envisagent
55%
CES 6 awards pour Pixminds (Chambéry), qui devient la startup la plus
2019 récompensée au CES et qui se place en 3ème position des awards après
Samsung et MSI
2.3 UN RÉSEAU CROISSANT D’INCUBATEURS ET ACCÉLÉRATEURS COMPLÉMENTAIRES
L’écosystème alpin est composé de différentes strates répondant aux besoins des entreprises innovantes du numérique
en fonction de leur stade de développement. Il s’appuie sur un terreau fertile, internationalisé et attractif. Il interagit
avec les acteurs publics et privés du territoire qui se positionnent comme porteurs ou contributeurs de structures
d’accélération. L’écosystème alpin concentre en 2019 plus de 25 structures et programmes d’incubation et d’accélération
portés par des grandes écoles, des laboratoires de recherche, des institutions publiques et privées, des coopératives.
Depuis 2014 une vingtaine d’incubateurs et accélérateurs publics et privés ont émergé au sein de l’écosystème (Village
by CA Sud Rhône Alpes, Village by CA des Savoie, Le Carré, le Grow Spot, Ronalpia, B612, Annecy Base Camp, Milkshake
Valley (HPE), Innovation Booster (ST Microelectronics), BizMedTech, Startup-Maker, CoopVenture etc.). Ces structures
et programmes d’accompagnement couvrent l’ensemble des thématiques et filières d’exception présentes sur le
territoire du sillon alpin : medtech, biotech, healtech, IoT, manufacturing, fintech, cleantech, mobility, sport, outdoor
etc.
De même, les initiatives traditionnelles de transfert de technologie depuis la recherche ont connu des réussites
significatives. Des structures telles que la SATT Linksium, GATE1, le CEA LETI, l’INRIA Rhône Alpes ou encore INPG SA
sont à l’origine de nombreuses startups innovantes telles que Kelkoo, Movea, PolySpace ou plus récemment ISKN,
Lancey. Ces instituts de recherche sont aussi européens et internationaux avec la présence sur le territoire du sillon
alpin de l’ESRF, de l’ILL, du CERN et de la KIC InnoEnergy.
De façon plus originale, le transfert depuis les grands groupes par la création de spin off valorisant des technologies
développées en interne a été à l’origine de nombreuses success stories telles que Bonitasoft (issu de Bull) ou encore
Buzzinbees (issu de Hewlett Packard). Egalement, le pôle de compétitivité Minalogic se positionne sur la totalité du
numérique et fait ainsi profiter toute la filière de son expérience en matière d’accompagnement des entreprises. Il est
notable que Minalogic vient d’être re-labellisé dans le cadre de la phase IV des pôles de compétitivité et a renforcé
son ancrage en reprenant une partie des activités du pôle Imaginove. D’autres pôles plus thématiques sont également
présents sur le territoire (Tennerdis, CIMES - issu de la fusion de Mont Blanc Industries et de Viameca).
14Enfin, plus d’une dizaine de fonds d’investissement sont actifs spécifiquement sur l’écosystème alpin et notamment :
CEA investissement dans l’amorçage technologique, le réseau des Business Angels de Grenoble, de la Drôme et des
Savoie (regroupés dans la structure régionale Incit’Financement), Crédit Agricole de Savoie et Sud Rhône Alpes,
Bpifrance, Caisse d’Epargne, BNP Paribas, Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes (Expansinvest) , Emertec, Rhône
Dauphiné Développement (RDD), CM-CIC Investissement, Kreaxi ou encore Siparex. Le lien avec les fonds nationaux
et internationaux est assuré notamment au travers de l’événement annuel Forum 5i et d’une implication forte des
entrepreneurs de l’écosystème dans France Digitale.
CoopVenture1 – un accélérateur porté par French Tech in the Alps – Grenoble avec l’URSCOP2, SCOP Alma3
CoopVenture est un projet initié par French Tech in the Alps – Grenoble. Il est ouvert aux startups du numérique
souhaitant créer de l'emploi de manière pérenne sur leur territoire d'origine. La structure accompagne et
prépare les projets à leur premier tour de table auprès du fonds CoopVenture4 associé à d'autres investisseurs.
Puis, sur trois ans, l’objectif est d’accompagner les startups dans leur stratégie de croissance et la structuration
de leur gouvernance. Le programme va du diagnostic 360 au coaching en passant par des ateliers et rendez-
vous individuels sur des thématiques classiques : business model, stratégie d'acquisition de croissance,
gouvernance. L’accompagnement est gratuit. L’originalité de CoopVenture est d’être un fond evergreen patient
sans clause de liquidité mais dont la pérennité est assurée par le réinvestissement des startups dans le fond.
L’objectif est ici d’éviter les sorties non désirées par les entrepreneurs dans une logique de renforcement de
l’ancrage territorial.
Au-delà de ces structures d’investissement et d’accompagnement, des initiatives innovantes et dédiées à
l’entrepreneuriat et à l’innovation sont venues enrichir l’écosystème, que ce soit pour l’animer (tel que le Festival
Transfo, les Startups Weekend de Grenoble, Annecy et Chambéry5), susciter des opportunités de rencontre ou
affirmer une expertise (Le MIFA à Annecy, Inosport, Digital Montagne, DigitalXOutdoor, les Sommets du Digital…).
2.4 UNE EXPERTISE RECONNUE DANS 5 THÉMATIQUES ET UN SOUTIEN AUX NOUVELLES FILIÈRES SUR LE TERRITOIRE
Dans le cadre des « réseaux thématiques », French Tech in the Alps a soutenu la création de 5 réseaux, en particulier
sur les thèmes suivants, où l’écosystème a une expertise reconnue :
#HealthTech : BioTech, MedTech, e-santé
Référence du réseau #HealthTech de French Tech in the Alps, le cluster Medicalps anime et fédère les acteurs des
technologies de la santé sur le sillon alpin, qui s’étend de Genève à Montélimar, en passant par Annecy, Chambéry,
Grenoble et Valence. 2017 a été une année record pour le cluster : six des entreprises adhérentes ont levé 66 millions
d’euros à elles seules : Advicenne (43 M€), Apitrak (1 M€), LXRepair (1,1M€), Imactis (3 M€), Endodiag (4 M€) et
Diabeloop (13,5M€) En 2018, le pôle de compétitivité Mont-Blanc Industries et le cluster MEDICALPS ont signé un
1 Le projet est détaillé dans le Chapitre 4 du dossier de candidature « Capitale French Tech in the Alps »
2 Union Régionale des Sociétés Coopératives
3 Société Coopérative et Participative
4 CoopVenture est un fonds d’investissement evergreen initié par French Tech in the Alps – Grenoble et porté par l’URSCOP et SCOP Alma
5 Nombre de participants en 2018/2019 respectivement par ville : 120, 127, 80
15accord de partenariat pour favoriser les interactions entre leurs réseaux respectifs et accroître le rayonnement de la filière santé à l’international. Egalement, les collectivités territoriales, les acteurs économiques, le CHU de Grenoble, l’Université Grenoble Alpes portent la volonté de développer une filière MedTech de dimension internationale et de faire de Grenoble une Medtech City. Cette volonté s’incarne notamment à travers deux nouveaux projets : le Centre de recherche en santé intégrative (CReSI) porté par l’Université Grenoble Alpes et la « Cité des technologies médicales » portée par le CHU Grenoble Alpes. Illustrant une nouvelle fois la qualité de l’écosystème grenoblois, les élus présents ont tous renouvelé la promesse de soutenir ce secteur d’avenir. Le projet « Biopolis » lancé au début 2007 par Grenoble-Alpes Métropole et l’Université Grenoble Alpes a pour objectif de soutenir la valorisation de la recherche dans le domaine des biotech et des medtech et de favoriser l’implantation sur le territoire de jeunes « pousses » issues des laboratoires de recherche du site. La startup Koelis, lauréate Pass French Tech en 2018 a été accompagnée à ses débuts par Biopolis, elle représente aujourd’hui 30 salariés et 150 clients répartis dans plus de 30 pays. #IoT, #Manufacturing : Internet des objets, Objets connectés, Robots, Drones, Impression 3D Le sillon alpin jouit d’une activité extrêmement importante sur le sujet des objets connectés et notamment dans les agglomérations de Grenoble, Chambéry et Valence-Romans. La recherche grenobloise est extraordinairement active sur le domaine que cela soit sur la composante « hardware et système » - particulièrement au CEA Leti - ou dans le domaine logiciel à travers les recherches sur les relations M2M. De cette recherche, mais aussi d’idées d’usages nouveaux sont nées plus de 30 Startups et PME dont les produits vont de la fourniture de capteurs et réseaux de capteurs généralistes à des systèmes complets dédiés à des marchés de niche à partir de ces capteurs. Cette activité autour de « l’internet of things » a vocation à se développer car sur le même territoire sont présentes des startups inventant de nouveaux capteurs (exemple un capteur dans un fil textile), des sociétés développant de nouveaux algorithmes pour les réseaux ubiquitaires ou l’analyse prédictive de comportement, et des sociétés inventant de nouveaux usages. Il est à noter également que pour les marchés B2C, une expertise et des succès exemplaires ont été obtenus sur les plateformes de crowdfunding (ISKN, Hexo+, …). #EdTech #Entertainment : Education, Industries culturelles et créatives, jeux, divertissements Valence-Romans intègre une forte présence des industries créatives principalement concentrées sur le site de la Cartoucherie. Ce pôle d’excellence représente plus de 400 emplois directs. Des entreprises comme Teamto, SVD Studios, Folimage ou encore Ubisoft, pour le jeu vidéo à Annecy, ont un rayonnement international reconnu. De même CITIA à Annecy est un Pôle dédié au domaine de l’image et des industries créatives visant à l’animation économique de la filière autour notamment des Papeteries-Image Factory et en organisant des événements majeurs, tels que le Festival international du film d’animation, le Marché international du film d’animation (Mifa) et le Forum Blanc (rencontres professionnelles sur le développement de projets multiplateformes). #CleanTech #Mobility : Environnement, Energie, Transport, Mobilité, Smart city, Ville durable Le sillon alpin est également le siège de centres nationaux de recherche sur les énergies nouvelles comme l’INES à Chambéry, le CEA LITEN. De même, la structure européenne KIC Innoenergy accompagne à Grenoble une dizaine de startups. La mobilité hydrogène est également un des axes forts du sillon alpin, en particulier du fait de l’implication de la société Air Liquide dans la région. Enfin, par la présence de nombreuses vallées et la spécificité géographique du territoire, la filière hydro-électrique 16
est également très développée et de nombreuses actions sont portées par EDF via sa structure de développement
territoriale « une Rivière un Territoire ».
#Sports #Outdoor #tourisme : sport, tourisme, loisir
Annecy, site géographique exceptionnel et lieu d’implantation stratégique des entreprises de l’industrie outdoor, est
le centre tout désigné d’Outdoor Sports Valley. Outdoor Sports Valley – « OSV » est une association créée en 2010
par quelques entreprises emblématiques du bassin annécien (Salomon, Millet, TSL…), pour fédérer l’industrie des
sports outdoor. Elle est depuis juin 2018 labellisé « Cluster d’entreprises » et est la première structure européenne
de la filière outdoor spécialisée dans l’accompagnement des créateurs d’entreprise dès la phase d’ante-création. Cet
espace couvre l’arc alpin et englobe plusieurs milliers de salariés issus de l’industrie des sports et loisirs, les sièges
sociaux de la plupart des entreprises de ce secteur et représente un terrain de jeu unique sur la planète. La Métropole
Grenobloise a récemment décidé d’adhérer à OSV et le Pays Voironnais va dédier son campus “Inno Sport” à ce sujet et
également s’associer à OSV. Outdoor Sports Valley, organise en partenariat avec Imaginove et CITIA le DigitalXOutdoor,
un événement BtoB pour aborder les enjeux du digital dans le milieu de l’outdoor.
#Fintech : soutien de French Tech in the Alps à l’initiative #fintechinthealps
Une filière dédiée à la Fintech « Fintech in the Alps » a également été initiée récemment par des entrepreneurs de
l’écosystème et soutenue par la French Tech in the Alps. La Fintech in the Alps porte la conviction que les fintech ont
un rôle clé à jouer pour valoriser l’innovation issue des labos et la mettre au cœur de la transformation des services
financiers. Son ambition est - dans un écosystème rassemblant académiques, industriels, institutionnels, et financeurs
- de favoriser les collaborations et les connections pour faciliter les chaînes de transfert. L’initiative a été présentée lors
de l’événement Fin&Tech Community qui a eu lieu le 17 décembre 2018 au Palais Brognart à Paris. French Tech in the
Alps, accueillera également le 14 février 2019 une étape du FinTech Tour porté par Finance Innovation et en partenariat
avec le B612 Grenoble, hub d’accompagnement des startups tech de la Caisse d’Epargne, avec un programme centré
sur la collaboration franco-suisse dans le monde des fintech.
Enfin, ces filières se fertilisent à leur tour de manière croisée : la montagne devient champ d’expérimentation de
produits et services (IoT, sport, l’outdoor, cleantech, mobility etc.), l’industrie créative met son génie visuel au service
du lancement de produits technologiques, la culture numérique irrigue de manière systématique les projets. C’est le
rôle de French Tech in the Alps de construire les connections facilitant ces apports croisés.
De grands groupes prestigieux ont leur siège ou des établissements importants sur le territoire du sillon alpin, pour en
citer sans que cela soit exhaustif : General Electric, HPE, HP Inc, NAVER, EDF, ERDF, ATOS, Schneider Electric, STMicro,
Soitec, Orange, Bull, Petzl, Moody’s en région grenobloise, SAINT GOBAIN, ALPINA, La Compagnie des Alpes, ALSTOM
GRID, ALUMINIUM PECHINEY, ARKEMA, UGITECH et Cap Gemini en Savoie, Crouzet, Thalès, Orano, La Poste, SNCF,
Valrhona, autour de Valence et Ubisoft, Somfy, Sopra, Mobalpa , NTN-SNR en Haute Savoie.
Des centres de recherches de nombreux leaders du numériques sont également implantés dans le sillon alpin (Apple,
Salesforce, Huawei, Mathworks…) avec des équipes très spécialisées qui apportent à la fois une grande expertise
technique et une forte culture internationale.
Ces grands groupes ont un effet de levier exceptionnel sur l’écosystème du numérique et de l’innovation de part la
dynamique économique qu’ils créent, le rayonnement national et international qu’ils apportent, leur appétence pour
la recherche et l’innovation. De plus, ces acteurs ouvrent de plus en plus leurs portes aux startups et à l’innovation
17et mettent ainsi en place des programmes d’accompagnement à destination des startups comme Hewlett Packard Enterprise qui a lancé un programme d’accompagnement à destination des startups en novembre 2014 « Corporate startups programs HPE ». L’appel à candidature pour la nouvelle promotion 2019 a été lancé le 7 février pour un démarrage en mars. Par ailleurs, l’intégration du Genevois français dans la dynamique French Tech in the Alps représente une opportunité unique de collaboration avec de grands groupes tel Procter & Gamble, ABB, Givaudan, Rolex ou des organisations internationales de premier plan : ONU, Croix Rouge, Bureau international du travail, OMC,… Ces grands acteurs sont une source technologique et une clientèle décisive pour les startups, qui en retour sont une source d’inspiration et de dynamisme pour eux. 2.6 DES ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE RECHERCHE SOURCE D’ATTRACTIVITÉ ET DE TALENTS French Tech in the Alps est naturellement adossée à la richesse et à la diversité de ses établissements d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation. L’attractivité du sillon alpin relève d’une combinaison de plusieurs éléments. En premier lieu la forte densité en matière d’enseignement supérieur, de recherche et d’entreprises à haute technologie. Les formations offertes par les nombreuses écoles et universités, dont les deux Universités Grenoble Alpes et Savoie Mont Blanc, Grenoble INP, Grenoble Ecole de Management, l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers de Chambéry... offrent toutes une palette des compétences requises aux porteurs de projets (technologique, marketing, finances,…). L’Université Grenoble Alpes représente un acteur majeur de l’enseignement supérieur et de la recherche en France. C’est un élément de visibilité et d’attractivité à l’international. Déjà présente dans les tops 100 et 200 des grands classements internationaux (Reuters, Shanghai, Times Higher Education, QS…) pour certains de ses domaines scientifiques, l’Université Grenoble Alpes rivalise avec les meilleures universités mondiales grâce à la vitalité de sa recherche et aux nombreuses innovations pédagogiques qu’elle met en place. L’Université Savoie Mont Blanc avec 14 000 étudiants, offre une riche formation pluridisciplinaire et 19 laboratoires de recherche reconnus au plan international. L’Université Savoie Mont Blanc est un établissement à taille humaine qui conjugue la proximité avec ses territoires, associée à la COMUE Université Grenoble Alpes, avec une large perspective sur l’Europe et le monde. L’espace métropolitain de Chambéry Grand Lac reste un pôle d’enseignement important, avec la présence de l’INSECC Business School, Polytech Annecy – Chambéry et l’Ecole Nationale des Arts et Métiers Chambéry. Le réseau d’IUT du sillon alpin avec ses 5 établissements à Valence, Grenoble, Chambéry et Annecy représente plus de 10 000 étudiants. Valence-Romans accueille l’école d’ingénieur ESISAR (groupe Grenoble IN) et ses laboratoires associés sont un creuset pour de nombreuses actions tournées vers l’innovation. Par exemple, « Les Entrepreneuriales » accompagne des groupes d’étudiants pluridisciplinaires vers la création de startups. Le réseau thématique des industries culturelles et créatives s’élabore à Annecy avec le futur numérique des industries de l’image. Le film d’animation fait école et l’Université de Savoie a créé une filière des métiers du multimédia. Les Papeteries-Image Factory, lieu Totem de French Tech in the Alps - Annecy, accueille une formation de l’école des Gobelins en apprentissage de concepteurs réalisateurs multimédias par la CCI de Paris, laquelle draine tout le grand quart sud-est français et une formation d’animateurs 3D animation de personnages. De la même manière, l’IEP de 18
Grenoble propose un Master Pro Transmédia en formation initiale et formation professionnelle. Ces démarches tendent
clairement à favoriser la transformation de projets d’études en projet entrepreneurial et à la création de startups.
Dans la continuité, Valence-Romans dispose également d’une importante Ecole de Design (ESAD) de forte notoriété.
La Poudrière est l’une des écoles françaises dédiées à la réalisation de films d’animation. Elle a la particularité d’être
animée par des professionnels et accueille des étudiants de 17 nationalités différentes.
En second lieu, l’écosystème alpin bénéficie d’une concentration exceptionnelle d’instituts de recherche et d’entreprises
à haute technologie. De Valence à Genève, le sillon alpin est couvert par les unités de recherche des Universités de
Grenoble Alpes et de Savoie Mont Blanc, par Grenoble INP et par des centres de recherches prestigieux, dont, par
exemple, le CEA, le CERN, l’Inria, le CNRS, l’INES1 ou NAVER Lab ont chacun contribué à des avancées scientifiques et
technologiques dans le domaine du numérique. Ces établissements sont des sources majeures d’innovation, carburant
des projets de startups.
La recherche au cœur du succès de l’IA à Grenoble - Instituts interdisciplinaires en intelligence artificielle (3IA)
En novembre dernier, Grenoble a été choisie comme l’une des quatre places fortes de l’IA en France, aux
côtés de Paris, Toulouse et Nice. Elle accueillera ainsi l’un des quatre instituts interdisciplinaires en intelligence
artificielle (3IA) de France. Doté de 25 millions d’euros de budget sur quatre ans, il doit structurer un réseau de
classe mondiale de recherche en IA à destination des chercheurs, des entreprises et des étudiants. Composé
de nombreux membres de l’institut national de la recherche en informatique et automatique (Inria), il se
voit confier des compétences à la fois techniques et juridiques, dans deux grands domaines : la santé et
l’environnement (vu sous l’angle énergétique). Grenoble bénéficie d’une expertise complète reconnue : l’Inria,
le Laboratoire d’informatique de Grenoble (LIG) et la première université française en informatique (et 31e au
niveau mondial, d’après le classement de Shanghai) sont au cœur de l’écosystème de l’IA. L’an dernier, l’UGA a
créé un Data Institute et un Cybersecurity Institute...
En conclusion, le sillon alpin est un territoire innovant et particulièrement favorable à l’accueil et au développement
d’une industrie ouverte aux technologies de pointe et aux startups à fort potentiel de croissance. De ce fait, il
bénéficie d’un incontestable dynamisme démographique, avec la présence de nombreux talents internationaux et
un environnement alpin générateur d’un cadre et d’une qualité de vie incomparables.
1 Institut national de l’énergie solaire présent à Chambéry au cœur de Savoie Technolac
19Chapitre 3
Structuration & Gouvernance
de la Capitale French Tech in the Alps3.1 STRUCTURATION DE FRENCH TECH IN THE ALPS
French Tech in the Alps est constituée de 4 entités fondatrices : une SCIC et trois associations. En 2019 un collectif
composé d’une quinzaine d’entrepreneurs du Genevois français rejoindra la dynamique French Tech in the Alps.
3.1.1 CRÉATION D’UNE PERSONNE MORALE POUR FRENCH TECH IN THE ALPS (ASSOCIATION LOI 1901)
A ce jour, les statuts1 d’une association préfigurative ont été déposés et sont bâtis avec les quatre membres fondateurs:
les associations Annecy Start Up, Digital Savoie et Le Moulin Digital d’une part, la SCIC Digital Grenoble d’autre part.
L’objet de cette association préfigurative est double :
• porter la candidature au label « Capitale French Tech » ;
• travailler avec les collectivités concernées et d’autres partenaires (à définir en lien avec les 4 entités
fondatrices et leur collectivité de référence) pour définir des statuts plus inclusifs, avec les membres pertinents
et la gouvernance qui convient.
Une réunion est prévue dans les trois mois qui suivent le dépôt du dossier de labellisation pour co-construire et adopter
les termes et statuts définitifs de l’association French Tech in the Alps.
Pour rappel : la participation d’une structure entrepreneuriale territoriale à la Communauté et Capitale French Tech in
the Alps est soumise à trois prérequis :
o Critères French Tech : Représenter un écosystème significatif présentant les qualités requises par la Mission
French Tech et en acceptant les objectifs et missions.
o Gouvernance : Avoir une gouvernance locale pilotée par un collectif de 4 à 12 entrepreneurs, avec un Président
et un Community lead et soutenue par les collectivités compétentes et catalyseurs sur leur territoire.
o Lieu Totem : Avoir un lieu totem (ou l’engagement de l’avoir) qui puisse accueillir les événements « French Tech
in the Alps » et ses startups.
1 Voir en Annexe Statuts préfiguratifs de l’association French Tech in the Alps
223.1.2 PRÉFIGURATION DE LA GOUVERNANCE DE FRENCH TECH IN THE ALPS
French Tech in the Alps est déjà gouvernée par les Présidents des structures entrepreneuriales qui la composent et
incarnent la French Tech sur leur territoire. Un travail de concertation est, à ce jour, mené afin de définir avec les
partenaires institutionnels publics et privés concernés leur rôle et place au sein de la gouvernance de French Tech in
the Alps1.
Le board préfiguratif de French Tech in the Alps est le suivant23:
4 (+1 pour le Genevois-Français) Présidents des entités locales (tous entrepreneurs)
1 Président d’honneur – personnalité qualifiée et membre historique de French Tech in the Alps
Modalité spécifique à la Capitale French Tech in the Alps :
+ 1 Entrepreneur lauréat du Pass French Tech désigné au sein d’un collège ad hoc.
Comité de pilotage
Le Comité de pilotage est composé du board défini ci-dessus, des Community leads (Délégué-es généraux) des
structures entrepreneuriales composantes et du Délégué Général / Coordinatrice de l’ensemble du sillon. Le comité
de pilotage se réunit une fois par mois et en tant que de besoin à la demande du Président et/ou de la coordination.
Présidence
Le Président de French Tech in the Alps est élu par ses pairs Présidents des composantes pour une période d’une
année. Une rotation annuelle est souhaitée entre les Présidents. Le Président de Digital Grenoble assure la présidence
de French Tech in the Alps depuis le 12 septembre 2018.
Le Président est en charge de :
o Convoquer et animer les réunions du Comité de pilotage
o Être le principal porte-parole de la Capitale French Tech in the Alps
o Piloter le travail du délégué général et de l’équipe opérationnelle
o Etablir les objectifs de la feuille de route
3.2 COORDINATION DE FRENCH TECH IN THE ALPS (1 ETP)
La coordination est assurée par une personne dédiée, salariée de l’association.
La coordination assure :
1 Dans le respect des conditions fixées par la Mission French Tech : « Les membres du board sont des entrepreneurs (fondateurs ou ex-fondateurs) ou
des dirigeants (niveau Comex, VP ou directeur) de startups. Un maximum de 25% des sièges peut être attribué à des personnes de l’écosystème des startups
qui ne satisfont pas à ce critère (ex. investisseur en capital risque, directeur d’accélérateur, product manager, etc.), à la discrétion de l’équipe. Dans tous les cas,
aucun des autres membres ne doit avoir de droit de véto sur les décisions prises collectivement par les entrepreneur(e)s. La diversité est très fortement encoura-
gée. »
2 Cf. Annexe Organigramme de la Capitale French Tech in the Alps
3 Cf. Document Membres du board Communauté FTAlps joint à ce dossier
23o le lien avec la French Tech (Mission French Tech, autres Communautés et Capitales French Tech),
o le relai des initiatives et outils de la French Tech vers les écosystèmes composants, homogénéise et
remonte vers la French Tech les indicateurs de performance de ces écosystèmes ;
o le déploiement des programmes portés par la Mission French Tech ;
o le portage des projets transverses au sillon alpin ;
o l’unité et la cohérence de French Tech in the Alps
La coordination est également assurée par le biais des mécanismes suivants : chaque entité locale délègue un membre
(invité ou de droit) dans les instances (assemblées générales) de gouvernance des autres structures; et des groupes de
travail communs sont organisés pour les projets transverses.
La coordination assure également les fonctions de délégué-e général-e de l’association French Tech in the Alps, ce
qui lui confère comme missions : d’assurer la mise en œuvre du plan d’action décidé par la gouvernance, d’assurer
le fonctionnement du comité de pilotage French Tech in the Alps et enfin, de veiller au bon fonctionnement de
l’association, notamment budgétaire.
Elle s’appuie sur le Président de l’Alliance « French Tech in the Alps » et travaille en lien direct les Community leads
locaux.
3.3 COMMUNITY LEADS LOCAUX (OU DÉLÉGUÉ-ES GÉNÉRAUX LOCAUX)
Chaque entité locale s’appuie sur au moins un Community lead (actuels Délégués généraux locaux) qui exerce des
fonctions de gestion de projet pour leur écosystème local :
o Coordination des activités de la gouvernance locale et des membres ;
o Animation de l’écosystème ;
o Pilotage des projets de l’écosystème ;
o Montage des partenariats ;
o Interlocuteur privilégié pour les startups de la French Tech, etc.
Les Community leads locaux travaillent en synergie et directement en lien avec la coordination et la gouvernance de
French Tech in the Alps1.
3.4 STRUCTURATION ET GOUVERNANCE DES ÉCOSYSTÈMES LOCAUX FRENCH TECH IN THE ALPS
French Tech in the Alps - Grenoble
Coopérative créée en novembre 2015, Digital Grenoble accélère la réalisation de projets d’intérêt collectif destinés à favoriser
l’émergence et le développement de startups sur le territoire. Les projets sont initiés et développés par les sociétaires, avec
le soutien de l’équipe opérationnelle. Ils aident les entreprises en leur simplifiant l’accès aux ressources nécessaires pour
leur croissance, en leur facilitant l’accès aux clients, aux canaux de ventes et partenaires utiles à leur expansion.
1 Les écosystèmes locaux sont décrits dans le Chapitre 3.
24Gouvernance
Afin de mettre en œuvre la mission qui lui a été confiée par la mission French Tech, French Tech in the Alps – Grenoble
s’est constituée en une Société Coopérative d’Intérêt Collectif. La SCIC est une Société par Actions Simplifiée (SAS)
régie selon le droit coopératif, avec le principe 1 associé = 1 voix dans la gouvernance, quelque soit le nombre de parts
souscrites.
Cette SCIC rassemble aujourd’hui plus de 400 sociétaires répartis en trois collèges : celui des collectivités territoriales,
celui des partenaires et celui des personnes physiques. Le collège des partenaires est constitué des personnes morales
contribuant au développement et au rayonnement de l’écosystème et le collège des personnes physiques est constitué
d’entrepreneurs, d’étudiants, de dirigeants de PME et de cadres de grands groupes, de chercheurs, etc. qui soutiennent
le développement de l’écosystème numérique.
La SCIC comprend deux organes de gouvernance, à savoir un Comité Exécutif et un Conseil de Surveillance.
Le Comité Exécutif est élu par l’Assemblée Générale des sociétaires et est composé de 7 personnes, dont le Président
de la SCIC. Le 14 juin 2018, une liste portée par Eric Pierrel a été élue, et ce dernier a été désigné Président de la SCIC.
Eric Pierrel est entrepreneur, dirigeant de la société Itris Automation Square et cofondateur de Startup Maker. Le
Comité Exécutif définit la stratégie et les actions majeures, il définit notamment le cadre budgétaire et la politique RH.
Le Conseil de Surveillance est le second organe de gouvernance de la SCIC. Les 10 membres du Conseil de Surveillance
sont désignés par l’Assemblée Générale des sociétaires parmi les membres des trois collèges de la SCIC, en particulier
celui des collectivités territoriales. Le Conseil de Surveillance assure le contrôle de la gestion effectuée par le Comité
Exécutif. Il a été renouvelé à l’occasion de la dernière Assemblée Générale, le 14 juin 2018. La présidence est assurée
par Jean-Pierre Verjus, propulseur historique de la French Tech à Grenoble.
Equipe opérationnelle (2 ETP)
L’équipe opérationnelle se compose de deux personnes : Emilie Rondet (Déléguée Générale et cheffe de projet) et
Mathilde Gandon (Responsable administrative et financière et cheffe de projet).
Totem
Le lieu Totem de French Tech in the Alps – Grenoble est un lieu de 1000m² d’accueil et d’animation qui rassemble des
locaux de startups, un espace de coworking, une communauté d’entrepreneurs et un incubateur.
French Tech in the Alps – Annecy
Annecy Startup a été créée en 2015 afin de porter la dynamique French Tech in the Alps sur le bassin annécien. Elle
fédère tous les acteurs de l’écosystème du bassin annécien. L’agglomération du Grand Annecy est le partenaire financier
principal et s’est également engagé sur le sillon alpin. Thésame, acteur économique majeur, a apporté son soutien en
2018 dans l’animation de la dynamique en mettant à disposition un salarié sur la moitié de son temps, ce qui a permis
de dynamiser la French Tech in the Alps sur Annecy.
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