CHARLEVOIX 01 - Atelier 10
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Milieuscolaire Milieu scolaire Communautaire Communautaire Santéetet Santé Petiteenfance Petite enfance servicessociaux services sociaux Municipal Municipal Culture Culture Économie Économie Environnement Environnement
BIENVENUE 5 Cratère d’abondance Façonné en grande partie par l’impact d’une météorite il y a plus de 400 millions d’années, Charlevoix forme un creuset foisonnant, un concentré de vie. Le paysage est ici un personnage à part entière et donne à cette région plantée au cœur du Québec sa signature inimitable. La terre généreuse, les montagnes impériales et le fleuve large où pointe l’ile aux Coudres inspirent les artistes, artisan·e·s et citoyen·ne·s attelé·e·s à construire un Charlevoix plus soucieux de l’environnement, plus équitable, dynamique et fier. Nous vous les présentons ici, avec l’objectif de vous donner envie d’aller à leur rencontre. De Saint-Tite-des-Caps à Saint-Siméon en passant par Saint-Urbain, ce tout premier Guide du Québec nouveau a sélectionné, avec l’aide de gens du coin, des lieux et des initiatives qui méritent votre attention. VÉRONIQUE CHAGNON RÉDACTRICE EN CHEF
Éditeur Nicolas Langelier Directrice de la production Valérie Deault Rédactrice en chef Véronique Chagnon Directrices artistiques TRANSITION Emilie Deshaies et Catherine Gravel, Dépolariser le Club Med—p. 8 Quatre par Quatre Collaboratrices – textes Diane Bérard, Émélie Bernier, Marilyne Busque-Dubois Collaborateur·trice·s – visuel Alain Blanchette, Alma Kismic Réviseuses Liette Lemay (rév. a.), Élisabeth Trudeau UNE RÉALISATION DE VISAGES DU QUÉBEC NOUVEAU Anne-Marie Dufour—p. 14 Atelier 10 est une entreprise sociale qui diffuse les idées susceptibles de favoriser l’émergence d’un Québec nouveau, plus juste, démocratique et solidaire, respectueux du monde naturel et de tous les individus qui peuplent son territoire. 156, rue Beaubien Est Montréal (QC) H2S 1R2 atelier10.ca info@atelier10.ca 514.270.2010 – Imprimé au Québec sur du papier Enviro100 Print, contenant 100 % de fibres BOIRE, MANGER, FAIRE, DORMIR postconsommation, fabriqué au Québec par Rolland à partir d’énergie biogaz et certifié Les meilleurs endroits pour FSC MD, Rainforest Alliance MC et Garant des forêts découvrir Charlevoix—p. 17 intactes MC. En couverture Le parc des Riverains, à Petite-Rivière-Saint- François, vu par la photographe Alma Kismic. CHARLEVOIX Dans leurs mots—p.22
01 CHARLEVOIX Sommaire Automne-hiver 2021-2022 Saint-Urbain —p. 20 et 21 Saint-Aimé-des-Lacs —p. 20 Saint-Siméon —p. 18 et 21 Clermont —p. 17 et 21 Les Éboulements La Malbaie —p. 17, 18 et 21 —p. 17, 18, 20 et 22 Baie-Saint-Paul —p. 15, 17, 18, 20, 21 et 22 Saint-Joseph-de-la-Rive —p. 15 et 22 L’Isle-aux-Coudres —p. 15, 17, 21 et 22 Petite-Rivière-Saint-François —p. 8, 17 et 18 Saint-Tite-des-Caps —p. 18
Dépolariser le Club Med DIANE BÉRARD Charlevoix teste une solution pour sortir de la logique d’affrontement entre le développement économique et social. L’hiver s’annonce animé une démarche qui permet d’anticiper les effets à Petite-Rivière-Saint-François. Ce village de —positifs et négatifs—d’une politique, d’un 800 âmes inaugure le premier Club Med en mon- programme ou d’un projet sur le bienêtre de tagne en Amérique du Nord. « Un gros projet pour la population. Dévoilée en décembre 2020, l’EIS une petite municipalité », reconnait le maire, Charlevoix marque un précédent : en sol québé- Gérald Maltais. En novembre 2017, l’annonce de cois, il s’agit du premier exercice de ce type por- l’arrivée de ce géant du tourisme a suscité l’envie tant sur un projet privé. « Le promoteur, le Groupe de plusieurs municipalités. Mais le développement Le Massif, s’est montré ouvert et courageux », économique a aussi un cout : dans une région où convient Sonia Racine, conseillère en déve- le salaire annuel moyen atteint à peine 24 000 dol- loppement collectif chez Communagir, qui ac- lars, il peut accroitre les inégalités en faisant pres- compagne les acteur·trice·s du développement sion, par exemple, sur le prix des logements et social de Charlevoix dans cette démarche. des propriétés. On ne fait pas d’omelette sans casser des Les billots de la discorde œufs, dit-on, mais on peut éviter d’en casser trop En principe, l’EIS est effectuée bien avant la en ajustant les ingrédients de la recette. C’est le première pelletée de terre. Celle de Charlevoix a but de l’évaluation d’impact sur la santé (EIS), été réalisée trois ans après l’annonce du projet. C’est l’abattage d’arbres centenaires dans Photo : Émilie Dufour, co-coordonnatrice du DSI Charlevoix, une érablière, au cours de la fin de semaine Julie Richard, citoyenne, et André Roy, directeur général du de l’Action de Grâce 2018, qui a tout déclenché. Groupe Le Massif, ont travaillé ensemble pour donner vie à l’EIS Charlevoix. Alma Kismic Des coupes menées avec la bénédiction de la
TRANSITION 9 municipalité. L’image des billots empilés crée une mènent des EIS depuis plusieurs années ; la onde de choc : en 24 heures nait la page Facebook région de la Montérégie, championne nationale, « Charlevoix, mieux sans Club Med ». « Nous ne en a une vingtaine à son actif. Mais cette fois, il cherchions pas la guerre avec le promoteur, s’agit de convaincre un promoteur privé de se insiste Julie Richard, doctorante en santé com- prêter à l’exercice. munautaire, et l’une des instigatrices de la page. La diapositive numéro 10 de la présentation Nous voulions dialoguer avec lui, pour exprimer du DSI Charlevoix marque l’esprit des représen- de façon rigoureuse nos attentes de développe- tant·e·s du Groupe Le Massif. « J’y expliquais que ment solidaire. » le fossé se creuse entre les différents groupes de L’épisode de l’érablière mène à une série de citoyens de notre région, raconte Émilie Dufour. consultations semi-publiques, le mois suivant. On observe davantage de zones très défavorisées Pour l’occasion, le Groupe Le Massif invite des et très favorisées. Le promoteur a été troublé par citoyen·ne·s, sélectionné·e·s selon leur bagage, ces données : personne ne souhaite contribuer, à trois soirées d’information sur les aspects so- en toute connaissance de cause, à accroitre les ciaux, environnementaux et économiques de son inégalités. » Le Groupe Le Massif accepte donc projet. « Nous étions bien préparés, raconte Julie de participer à la tenue d’une EIS. La démarche Richard, invitée à la soirée sur l’environnement. coute 70 000 dollars : le promoteur et le DSI Nous avons cité le risque de contamination des Charlevoix ont chacun déboursé 20 000 dollars. cours d’eau par les sédiments issus de la coupe Les 30 000 dollars restants proviennent du temps des arbres, les glissements de terrain poten- des professionnel·le·s de la santé publique qui tiels, la destruction de la biodiversité associée au ont contribué à la démarche. tourisme de masse, etc. Nous avions des données et des faits. Le promoteur a compris que nous Effet domino n’étions pas des chialeux de service. » Toute EIS débute par une revue des expériences Un dialogue s’installe : « Nous ne voulons pas similaires. « Avant le Club Med Charlevoix, il y nuire à la communauté, assure le représentant a eu par exemple Tremblant et Whistler », illus- du promoteur, mais que pouvons-nous faire ? » tre Denis Bourque, professeur au Département ajoute-t-il, un peu dépassé. Les citoyen·ne·s sug- de travail social de l’Université du Québec en gèrent d’impliquer le Développement social Outaouais et spécialiste du développement ter- intégré (DSI) Charlevoix, une alliance régionale ritorial intégré. On dresse ensuite un portrait regroupant les acteur·trice·s de la santé, des ser- de la communauté concernée : revenus des ci- vices sociaux, de l’éducation et de l’économie, toyen·ne·s, parc immobilier, offre de transport ainsi que les MRC. collectif, réseau routier, habitudes de déplace- C’est ici qu’intervient la petite magie ment, type d’emplois disponibles, etc. Puis, on qui opère parfois pour donner un coup de construit une chaine de causalités. « On élabore main aux processus difficiles. Julie Richard des scénarios démontrant l’effet domino d’un vient alors de découvrir l’EIS dans un sémi- projet sur la santé des citoyens », explique Thierno naire de doctorat, et pressent que cette dé- Diallo, conseiller scientifique au Centre de colla- marche pourrait permettre de discuter de façon boration nationale sur les politiques publiques objective des impacts du Club Med sur la commu- et la santé, et membre des comités d’accompa- nauté. Elle en parle à son amie Émilie Dufour, qui gnement et de suivi de l’EIS Charlevoix. est aussi co-coordonnatrice du DSI Charlevoix. Cette dernière a rendez-vous avec le Groupe Le Massif le mois suivant. « J’ai demandé à mes con- Émilie Dufour recommande... tacts de la direction de la santé publique de m’ex- Les Terres du Séminaire, surnom donné pliquer l’EIS, raconte Émilie Dufour. Et je l’ai in- à la Seigneurie de Beaupré, un territoire de tégrée à ma présentation. » 1 600 kilomètres carrés où abondent les clubs de chasse et de pêche. «Notre lieu secret se trouve en Apparue dans les années 1990, l’EIS s’in- bordure d’un lac, raconte Émilie Dufour, directrice téresse, entre autres, aux effets d’un projet sur générale du DSI Charlevoix. Pour y accéder, on roule l’emploi, le logement et la mobilité. L’objectif une heure en pickup sur une route de terre. La pêche, c’est un prétexte pour se faire un trip de filles.» est d’agir en amont pour atténuer les impacts www.seigneuriedebeaupre.ca négatifs et accroitre les impacts positifs. Dans le secteur public, les municipalités québécoises
10 TRANSITION D’autres initiatives Pour évaluer la santé des populations, il existe locales pour la transition une quinzaine de facteurs déterminants. Selon sa Un laboratoire de transformation sociale nature et les caractéristiques de la communauté, Les Petites Franciscaines de Marie ont fait partie chaque projet influence des facteurs différents. de la vie des habitant·e·s de Baie-Saint-Paul « Pour le Club Med, nous en avons retenu cinq : le pendant 125 ans. En 2016, la municipalité a acheté leur domaine, évalué à 7,4 millions de dollars, revenu, l’emploi et la main-d’œuvre, le logement, pour 800 000 dollars. C’est ainsi qu’est né Maison la mobilité, l’activité physique et l’environnement Mère, un projet ambitieux qui veut combiner un alimentaire », explique Bonaventure Mukinzi, spé- espace collaboratif, La Procure, une exploitation agricole inspirée des savoirs des sœurs, et d’autres cialiste en aménagement territorial et santé pu- projets encore à définir. Le défi: trouver une forme blique et cofondateur de la firme Développement d’autonomie financière. Et que les citoyen·ne·s santé, embauchée pour mener l’EIS. s’approprient ce bâtiment imposant. Le trio revenu/emploi/main-d’œuvre per- Une chaine pour la sécurité alimentaire met de bien comprendre le type de projections Récupérer, distribuer, transformer et éduquer, possibles à partir de l’étude. « De nombreux ci- c’est la base de la sécurité alimentaire. Depuis 2019, toyens de la région travaillent dans le secteur avec le Circuit AlimenTerre, Charlevoix s’attaque à chacun des maillons de cette chaine : signature touristique, illustre Bonaventure Mukinzi. La d’ententes de récupération avec les épiceries et les plupart occupent un emploi saisonnier. Selon restaurateur·trice·s; optimisation de la distribution; le type d’emplois offerts par le Club Med, et les acquisition de broyeurs transformant les surplus de pain en chapelure pour remplacer la farine dans salaires, l’effet peut être positif ou négatif. Si ce certaines recettes; implantation du jardinage parmi sont des emplois réguliers, la situation des tra- les activités des camps de jour et création d’ateliers vailleurs est bonifiée, mais les entreprises locales culinaires. En novembre 2020 seulement, 1 871 kilogrammes de nourriture ont été récupérés. DB qui offrent des emplois saisonniers peuvent se re- trouver en pénurie. Et si les emplois sont bons, mais que la main-d’œuvre locale n’est pas quali- étions conscients qu’un hôtel de 300 chambres fiée pour les occuper, il n’y a aucun gain. Pire aurait des impacts sur le petit village. Mais, avant encore : on pourrait observer une augmentation l’EIS, je ne réalisais pas que ces effets pouvaient des inégalités causée par l’arrivée de travailleurs se manifester aussi profondément dans la vie des extérieurs qualifiés pour occuper ces postes à la citoyens. » place des locaux. » L’EIS Charlevoix amorce sa phase la plus exi- geante : le test de la réalité et les arbitrages qui en Des retombées intéressantes découlent. L’exercice a généralement des effets posi- Le rapport de l’EIS, déposé en décembre 2020, tifs. L’expérience de la Montérégie nous apprend comporte divers scénarios et recommandations. que les participant·e·s des diverses EIS ont acquis Chaque recommandation s’adresse à un acteur une meilleure compréhension de l’ensemble des précis : la municipalité, la MRC, le promoteur, déterminants de la santé. À plus long terme, la les services sociaux, etc. Grâce à cette étude, con- majorité des acteur·trice·s municipaux·ales res- firme André Roy, directeur général du Groupe Le ponsables des politiques ou des projets soumis à Massif, « nous savons sur quel déterminant nous une EIS ont continué à considérer la santé dans avons le pouvoir d’agir. C’est le cas pour l’emploi, leurs mandats subséquents. par exemple. » Ainsi, au printemps 2021, deux co- « L’EIS Charlevoix tombe à point nommé, af- hortes de travailleur·euse·s locaux·ales étaient firme pour sa part le professeur Denis Bourque. en formation pour combler les besoins du Club Avec la relance post-Covid, les projets se multi- Med en moniteur·trice·s. « Nous avons dévelop- plient. Et chacun d’eux façonnera le territoire. pé ce projet avec Emploi Québec et la commis- Cette démarche peut contribuer à ce que leur sion scolaire. » influence soit plus positive que négative. » Julie Le rapport incite aussi le promoteur à réflé- Richard renchérit : « L’EIS contribue à ébranler les chir à des enjeux à plus long terme, comme l’ac- croyances en apportant une information objec- cès au logement. « Est-ce à nous de construire tive. Les municipalités n’ont pas à autoriser un du logement abordable ? À la municipalité ? Je projet uniquement parce qu’il crée des emplois ; l’ignore, dit André Roy. Il est clair qu’on ne réali- ces emplois combleront-ils les besoins des ci- sera pas toutes les recommandations. Mais c’est toyens et amélioreront-ils leur bienêtre ? C’est ça, une démarche utile. Comme développeur, nous le développement territorial intégré. » •
+ Favoriser l’essor des régions Dans les communautés rurales et semi-urbaines du Québec, il existe une organisation ayant l’envergure et la capacité financière d’aider des dizaines de milliers d’entreprises : le Réseau des Sociétés d’aide Photo : Les Belles récoltes de Charlevoix au développement des collectivités et des Centres d’aide aux entreprises. Le projet Miammm Charlevoix semble être Lorsque l’appel se fait entendre, ses leviers un bon exemple de prise en charge locale. s’avèrent efficaces jusque dans le plus De quoi s’agit-il ? petit des villages, comme l’explique son Ce projet d’économie circulaire, qui porte sur la sécurité alimentaire, est en phase de développement, mais c’est président, Vallier Daigle. en effet déjà un exemple probant. Parmi les forces vives impliquées avec la SADC, on retrouve deux organismes communautaires et un distributeur alimentaire privé. Avec Miammm, on s’attarde aux moyens d’optimiser la Qu’est-ce qui fait la force de votre réseau ? chaine de valeur tout en limitant le gaspillage. Le but Il agit comme un carrefour d’échanges. Les C.A. des ultime est de développer des produits locaux issus des 57 SADC et des dix CAE du Québec ont une identité denrées non conformes ou non vendues. On veut créer très locale: ils sont composés de bénévoles issus des de l’espace pour entreposer ces surplus et remédier au régions où ils siègent. Ces gens, imprégnés des besoins manque d’équipement spécialisé pour procéder à leur des communautés, sont de fins connaisseurs des réa- récupération. Ce projet risque d’inspirer d’autres ré- lités et des ressources humaines qui les entourent. Le gions, et le modèle est adaptable. L’expérience des uns Réseau fait en sorte que l’expertise voyage entre les ré- sert aux autres. gions, mais la prise en charge demeure locale. En réponse à la crise sanitaire, le Réseau Outre faciliter la circulation des connaissances, a par ailleurs distribué des fonds pour la relance ? quelle est votre mission ? Le Fonds d’aide et de relance régionale nous a attribué Offrir un soutien au développement économique lo- 129 millions de dollars pour épauler l’écosystème entre- cal, de l’aide technique et du financement. Au cours preneurial des régions. Cette somme nous a permis d’ai- de l’exercice financier 2020-2021, les SADC et les CAE der plus de 6 000 petites entreprises supplémentaires, du Québec ont ainsi aidé plus d’un millier de projets à et a soutenu quelque 300 projets de développement voir le jour. Nous soutenons quelque 10 000 entreprises économique. En région, ce type de soutien peut faire la chaque année. Les PME aidées par le Réseau ont un différence entre s’épanouir, survivre ou s’éteindre. taux moyen de survie de 81 % après cinq ans, ce qui est excellent. Chacun des projets soutenus vise le dévelop- Développement économique Canada pour les régions pement durable et le plein potentiel des régions. du Québec appuie financièrement les SADC et les CAE. Ce contenu, réalisé par le Studio A10 dans le respect de ses lignes directrices, a été commandité par le Réseau des SADC et CAE. atelier10.ca/contenu-de-marque-lignes-directrices
Fairmont Le Château Frontenac saura vous séduire avec son mélange de charme historique et d’élégance contemporaine, son hospitalité de classe mondiale et sa touche magique ! OFFRE RÉSIDENTS DU QUÉBEC 30% DE RABAIS SUR AU FAIRMONT LE CHÂTEAU FRONTENAC, TOUS LES RÉSIDENTS DU QUÉBEC BÉNÉFICIENT D’UN RABAIS AVANTAGEUX DE 30% SUR LE PRIX DES CHAMBRES L’HÉBERGEMENT INFORMATION ET RÉSERVATION : 1 866 540 4460 FAIRMONT.FR/FRONTENAC-QUEBEC Numéro d’établissement CITQ 040703
+ Protéger le paysage La lumière dorée de la fin de l’été donne tracés protègent les écosystèmes et mènent vers les meilleurs points de vue. Juré, craché. le gout de profiter du territoire québécois. Avec ses montagnes grandioses et ses gorges Repartons avec (tous) nos déchets. escarpées, Charlevoix a tout ce qu’il faut Notre cœur de pomme biodégradable lancé de bonne pour satisfaire nos envies. Mais, devant foi perturbe l’écosystème. « Les animaux sauvages n’en ont pas besoin, rappelle Simon Boivin. Quand on les l’immensité du décor, il est facile d’oublier nourrit, on les amène à modifier leur comportement en que chacun de nous a un impact majeur sur les rendant dépendants et cela affaiblit en quelque sorte l’équilibre naturel des parcs nationaux. leur instinct de survie. » Mieux vaut ne leur laisser au- cune chance de partager nos provisions. Gardons nos distances. Dans les mois à venir, nous serons des dizaines de mil- Ils semblent gentils, ils sont irrésistibles, et on voudrait liers de touristes à emprunter les mêmes sentiers, à tant les approcher. « Mais en perdant leur méfiance planter nos tentes dans les mêmes secteurs, et à ob- envers les humains, les animaux se mettent à risque, server, en se pensant seuls au monde, les mêmes explique Simon Boivin. Une fois leur comportement rapaces, castors et orignaux. Sur certains sentiers sauvage modifié et leurs peurs disparues, ils peuvent vedettes comme le Mont-du-Lac-des-Cygnes, dans le s’aventurer sur les routes, par exemple, et se faire frap- parc national des Grands-Jardins, ou l’Acropole des Dra- per par une voiture, ou encore se faire prendre par un veurs, dans le parc national des Hautes-Gorges-de-la- prédateur parce qu’ils auront appris à baisser la garde. » Rivière-Malbaie, quelque 150 000 jours-visites sont inscrits Leur méfiance envers les humains fait partie du mode au registre des statistiques de 2020, uniquement pour de survie des animaux. Comme on en a pris l’habi- l’été ! Voici comment profiter des vues spectaculaires tout tude au cours de la dernière année, on devrait donc... en prenant soin de la nature. pratiquer la distanciation physique. Marchons dans les sentiers. Le pied que l’on pose hors sentier pour cueillir des Des soins réciproques bleuets sauvages ou pour prendre une photo d’un angle Les grands arbres sont des assainisseurs d’air unique abime la végétation alpine de manière irré- universels. Ils captent le CO2 et récupèrent une parable. « Vous ne serez ni la première, ni la dernière bonne partie des polluants en les métabolisant. personne à vous accorder cette permission en appa- C’est sans compter les bienfaits de la forêt sur notre Photo : Mathieu Dupuis rence inoffensive », rappelle Simon Boivin, responsable santé physique et mentale… et son rôle majeur dans des relations avec les médias à la Sépaq. « Les sentiers l’équilibre planétaire. La nature prend soin de nous ; ont tous été aménagés en fonction d’un plan de conser- chouchoutons-la en retour. vation spécifique. » Faisons confiance aux experts : les Ce contenu, réalisé par le Studio A10 dans le respect de ses lignes directrices, a été commandité par la Sépaq. atelier10.ca/contenu-de-marque-lignes-directrices
VISAGES DU QUÉBEC NOUVEAU 15 Anne-Marie Dufour La cofondatrice du Festif! de Baie-Saint-Paul fait rayonner la musique partout où elle passe. TEXTE ÉMÉLIE BERNIER PHOTO ALMA KISMIC Il en fallait, de l’audace, aie-Saint-Paul en entier est mise au service de B pour lancer avec trois fois rien un festival de mu- cette mission. « La ville nous inspire ! Des festi- sique et de cirque dans la petite ville proprette de vals de musique, il y en a partout, mais des villes Baie-Saint-Paul, il y a 12 ans. Heureusement, rien comme Baie-Saint-Paul, il y en a juste une. » ne résiste à l’intrépide cofondatrice du Festif !, Elle-même a bien tenté l’exode vers la grande Anne-Marie Dufour. ville, mais ses racines doivent baigner dans l’eau « Notre petit groupe avait en commun de vou- du fleuve. Petite-fille de capitaine, Anne-Marie a loir vivre dans la région qu’on avait quittée pour grandi à quelques encablures du chantier mari- les études, et on avait envie de retrouver ce qui time de Saint-Joseph-de-la-Rive et porte fièrement nous allumait quand on courait les festivals au bras un tatouage de goélette. Celle de son québécois comme celui de Tadoussac, où on grand-père de L’Isle-aux-Coudres, Philippe. « J’ai allait depuis notre adolescence. » le fleuve en moi, son histoire me fascine. J’adore Tandis que son acolyte, Clément Turgeon, in- entendre ma belle mamie me raconter son passé vestissait ses prêts et bourses dans une première de femme de marin. Ces femmes-là étaient in- édition de bric et de broc, Anne-Marie, frai- croyables, elles faisaient tout toutes seules ! Elles che émoulue de l’Université Laval—et un ont eu des enfants, des entreprises, elles fabri- brin plus raisonnable—, combinait ses rôles quaient tout… Cette énergie-là me porte. » de prof d’anglais à l’éducation des adultes La fibre pédagogue d’Anne-Marie vibre encore. et de cofondatrice du festival. « J’ai pu conti- Il y a trois ans, elle a mis sur pied Le Festif ! à nuer d’enseigner pendant quelques années, l’école, une tournée durant laquelle des artistes mais le Festif ! grandissait trop vite pour son se déplacent dans les salles de classe et les audi- linge. Il a eu besoin de sa mère à temps plein ! » toriums. « Le Festif ! à l’école a commencé dans rigole-t-elle. Le petit festival marginal auquel mon ancienne polyvalente et, cette année, la 2 000 spectateur·trice·s ont assisté la première tournée a visité 28 écoles secondaires, souvent année est rapidement sorti de l’alcôve du parc du choisies parce qu’elles n’ont pas d’option musi- Gouffre pour investir tous les recoins de la ville. que, pas d’instruments, même. Les enfants et les Lors du 10e anniversaire, en 2019 (la dernière édi- ados réalisent que ce sont des humains comme tion prépandémique), 45 000 festivalier·ère·s ont eux qui font de la musique. C’est franchement envahi Baie-Saint-Paul. beau à voir ! Imagine si on réussit à allumer une Tout le monde n’a cependant pas accueilli vocation... Sincèrement, j’ai rarement ressenti cette croissance avec le même enthousiasme. « Au autant de fierté qu’avec ce projet. » début, je prenais les critiques de manière person- La prof est peut-être sortie de l’école, mais sa nelle, puis j’ai compris que les gens réfractaires vocation de passeuse, elle, reste intacte. • affectés du syndrome "pas dans ma cour" vont toujours exister. Et ils ont le droit ! Ça nous a incités à communiquer davantage, à écouter Anne-Marie recommande... aussi. Au final, on a été soulevés par une com- Le bingo radiodiffusé du FM 96,3 Charlevoix. « Le munauté qui croyait en nous. » bingo CIHO est une tradition familiale dominicale chez ma mamie depuis toujours ! Je l’ai fait découvrir Et par une passion sans bornes pour la musique à tout mon entourage, et à tous mes amis en visite québécoise émergente et francophone. Specta- dans la région. Rire de même… » cles la nuit, le jour, dans les cours, sur le quai et CIHO 96,3 FM, tous les dimanches à 11h même sur une scène flottante : durant le Festif !,
BOUTIQUE LE RAVITO BOUTIQUE DE L’USINE 2 Rue Racine, Baie-Saint-Paul 6, rue Paul-René Tremblay, Baie-Saint-Paul
BOIRE, MANGER, FAIRE, DORMIR 17 Les meilleurs endroits pour découvrir Charlevoix ÉMÉLIE BERNIER BOIRE Cinq bières locales, et où les déguster · La Persil de Menaud, sur la plage « du bout d’en bas », à la pointe est de L’Isle- aux-Coudres. MANGER · La Grisette à l’épinette de Menaud, au pied de la chute Hume-Blake dans le Champignons magiques parc national des Grands-Jardins. Il n’y a pas que dans le secret des sous-bois que les champignons · La Flacatoune de la MicroBrasserie Charlevoix, en terrasse au Saint-Pub de poussent à foison. Chez Champignons Charlevoix, au pied du mont Baie-Saint-Paul. Grand Fonds, Danielle Ricard cultive et transforme le soyeux pleu- · La P’tite tranquille de la rote. Des cueilleur·euse·s arpentent aussi les forêts et ramassent MicroBrasserie Charlevoix, à la pêche à l’éperlan sur le quai de Saint-Joseph- pour elle morilles, chanterelles, chaga, etc., qu’elle intègre à ses de-la-Rive. recettes dont la Préférée des ours, une confiture à base de bleuets · La Fumble de la Country Club et de chaga absolument parfaite. Aux Éboulements, Le Jardin des Microbrasserie, après une descente en ski ou en vélo de montagne au Massif de Chefs, spécialisé dans la production du piment gorria, accueille Charlevoix. aussi une champignonnière depuis le printemps 2021 : Rose & Lion Menaud, 1, rue de la Rivière, Clermont propose hydnes hérissons et pleurotes roses, royaux ou jaunes. La Le Saint-Pub de la MicroBrasserie Charlevoix, 2, rue Racine, Baie-Saint-Paul boutique est située sur un des plus beaux rangs du coin. Country Club Microbrasserie, Champignons Charlevoix, 770, chemin des Loisirs, La Malbaie 954, boulevard Monseigneur-De Laval, Le Jardin des Chefs et Rose & Lion, 53, rang des Éboulements-Centre, Les Éboulements Baie-Saint-Paul DORMIR La nature sans la tente Photos : Alma Kismic et Repère Boréal Avec ses coquets chalets en forêt, Repère Boréal a pavé la voie à une multitude de projets de minimaisons, de boites habitables et d’autres bulles branchées où il fait bon déconnecter. Dômes Charlevoix et Momentôm Refuges Nature confirment que la tendance glamping est loin de s’essouffler. De tout pour tous et toutes, que vous soyez de type tente prospecteur semi-rustique ou bulle écoluxueuse avec spa et tout le tralala. Repère Boréal, 3141, route du Fleuve, Les Éboulements Dômes Charlevoix, 54, chemin Gabrielle-Roy, Petite-Rivière-Saint-François Momentôm Refuges Nature, 1219, route 138, Petite-Rivière-Saint-François
18 BOIRE, MANGER, FAIRE, DORMIR FAIRE Art actuel Nouveau venu sur la scène culturelle charlevoisienne, le Centre d’Expo Inouï est sis dans une ancienne épicerie. Une petite sal- le de projection, où les films sur l’art et les documentaires tien- nent le haut du pavé, a été aménagée dans l’ancien frigo à bières ! 352, rue Saint-Laurent, Saint-Siméon Le Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul accueille toute l’année des expositions faisant la part belle aux artistes qui écrivent le plus récent chapitre de l’histoire de l’art du Québec. Il orches- tre en aout un symposium international franchement intéressant. 23, rue Ambroise-Fafard, Baie-Saint-Paul FAIRE Artisanat à emporter Ponctuée d’une quinzaine de haltes, la Route des métiers d’art vous mènera d’ateliers en boutiques à la rencontre de ceux et celles qui triturent la matière pour en faire jaillir la beauté, l’utilité, ou une délicate alliance des deux. Charlotte ! Atelier- boutique, sur L’Isle-aux-Coudres, Les Ateliers Charlevoix, à Saint-Irénée, Lafabriq, à Baie-Saint-Paul et Ô Vitrô et cie, aux Éboulements, ne sont que quelques-uns des détours obligés. Pressé·e ? La Corporation des métiers d’art a pignon sur rue à deux pas du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, et tient un condensé du travail des membres de la corporation. Boutique métiers d’art Charlevoix, 11-1, rue Ambroise-Fafard, Baie-Saint-Paul FAIRE Ski, raquette et glisse Skieur·euse·s de fond ou alpin·e·s, raquetteur·euse·s du dimanche ou aventurier·ère·s à crampons, voici ce que Charlevoix vous ré- serve de beau et de bon. Les fanas de ski de fond seront bien servi·e·s. Le parc régional du mont Grand Fonds, le Centre de plein air les Sources Joyeuses, à La Malbaie, et le Sentier des Caps, à Sainte-Tite-des-Caps, sont appréciés des fondeur·euse·s. L’entretien impeccable et la variété des pistes, semées de refuges et de points de vue eni- vrants, en font des options de choix. Parc régional du mont Grand Fonds, 1000, chemin des Loisirs, La Malbaie Les Sources Joyeuses, 141, rang Sainte-Madeleine, La Malbaie DORMIR Sentier des Caps, 2, rue Leclerc, Saint-Tite-des-Caps Photos : Alma Kismic et Alain Blanchette (Le Massif ) Auberge rajeunie Les Vallons des Éboulements, un petit centre tenu à bout de Longtemps la préférée des ainé·e·s en quête de bâtons par une poignée de bénévoles, propose 15 kilomètres quiétude, l’Auberge de nos Aïeux est désormais le de sentiers de ski de fond en forêt et, depuis l’hiver dernier, un chouette réseau de 50 kilomètres de sentiers de raquette. repaire d’une faune bigarrée et branchée. Le lieu 215, rang Sainte-Catherine, Les Éboulements est doté d’un espace de cotravail, d’un camping, d’une piscine extérieure, de cuisines et d’aires Le Massif de Charlevoix est le chouchou des skieur·euse·s collectives; on y vient quelques jours ou quelques alpin·e·s, qui aiment ses pistes semblant s’abimer dans les eaux glacées du fleuve. Ceux et celles qui ne sont pas à leur aise sur semaines, pour se reposer ou pour télétravailler les planches ont aussi droit à leur part de vertige grâce à une dans un décor de carte postale. époustouflante piste de luge de 7,5 kilomètres. 2178, route du Fleuve, Les Éboulements 185, chemin du Massif, Petite-Rivière-Saint-François
20 BOIRE, MANGER, FAIRE, DORMIR MANGER Les bonnes tables Faux Bergers et sa petite sœur La quête de la bouchée parfaite semble dicter les gestes de l’équipe qui cuisine ici avec le meil- leur du garde-manger charlevoisien. Attention, la table du trio Sylvain Dervieux–Émile Tremblay –Andréanne Guay est en vogue, alors un con- seil : réservez ! Sinon, Faux Bergers a une petite sœur au centre-ville de Baie-Saint-Paul, La Louve, buvette gentille. Faux Bergers, 1339, boulevard Monseigneur-De Laval, Baie-Saint-Paul La Louve, 73, rue Saint-Jean-Baptiste, Baie-Saint-Paul Mouton Noir et son petit frère FAIRE Difficile de passer à côté du « Mouton », un in- Les sentiers favoris du père contournable de Baie-Saint-Paul où ont fait bom- de la Traversée de Charlevoix bance les premier·ère·s échassier·ère·s et leur cour hétéroclite. Quarante-cinq ans plus tard, Nonagénaire souple comme un saule, Eudore Fortin a tracé à la semelle de ses bottes des kilomètres de sentiers où aller une cuisine de haute voltige vous attend dans à pied, en ski, en raquettes (et muni·e·s d’une carte !). Quelles cet ancien repaire hippie avec vue sur la rivière du sont les montagnes qui font battre le cœur du père de la Tra- Gouffre. Ici aussi, parlons fratrie : de l’autre bord versée de Charlevoix avec l’ardeur des premiers jours ? du pont, le casse-croute Le Rond Point, petit frère Le mont du Lac des Cygnes du Mouton, propose une restauration rapide. « C’est la première montagne que j’ai connue intimement, Mouton Noir, 43, rue Sainte-Anne, Baie-Saint-Paul si je peux dire : autour de 1946, j’ai gardé la tour des Cygnes Le Rond Point, 96, rue Leclerc, Baie-Saint-Paul pendant deux étés. Aujourd’hui, la montagne est très achalan- dée, mais très bien aménagée. Le lac en forme de cygne qui se dessine dans la vallée est toujours aussi beau ! » Le Perché gourmand Parc national des Grands-Jardins, kilomètre 21 de la route 381, La table d’Alain Morel, abritée par l’Auberge des Saint-Urbain Falaises, est l’un des secrets les mieux gardés Les monts du Lac à l’Empêche et du Four du comté. Raffinement et vue plongeante sur le « C’est le premier sentier que j’ai ouvert. Ce sont deux très fleuve. belles montagnes que j’aime pour la vision à 360 degrés au 250, chemin des Falaises, La Malbaie ( fermé de novembre à avril) sommet. On devine la forme du cratère : c’est impressionnant ! » Zec des Martres, kilomètre 26,8 de la route 381, Saint-Urbain Le mont des Morios « Les Morios, c’est une des plus belles montagnes qu’on a au Québec. C’est toute une montée, mais la vue est spectaculaire de là-haut, et vaut bien l’effort. » Chemin du Pied-des-Monts, stationnement au lac Boudreault, Saint-Aimé-des-Lacs L’Acropole des Draveurs « J’aime l’Acropole parce que c’est en partie moi qui l’ai ou- verte, mais aussi pour le point de vue unique sur Charlevoix. On comprend ce que ça veut dire, les hautes gorges de la rivière Malbaie. » Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, 500, rue Principale, Saint-Aimé-des-Lacs Photos : Alma Kismic Le mont Eudore-Fortin « Le dernier de mes sentiers préférés, je ne l’ai pas ouvert : c’est le mont qui va porter mon nom ! Ce sera officiel seulement deux ans après ma mort, alors je ne suis pas pressé… » Zec des Martres, kilomètre 26,8 de la route 381, Saint-Urbain
BOIRE, MANGER, FAIRE, DORMIR 21 MANGER Pain béni : les boulangeries À chacun son pain On y propose les premières miches certifiées Terroir Charlevoix. Toute la chaine de pro- duction est comprise dans un rayon de dix kilomètres ! 1006, boulevard Monseigneur-De Laval, Baie-Saint-Paul Boulangerie Bouchard Il s’agit du fief de la très avenante Noëlle-Ange Harvey, qui incarne à elle seule toute l’hospitalité insulaire. Il faut gouter la soupe aux gourganes et le pâté croche, ce petit chausson à la viande en forme de lune qui fut « inventé » par les épouses des canotiers pour les traversées mouvementées… 1648, chemin des Coudriers, L’Isle-aux-Coudres FAIRE La cueillette des aromates Les forêts, les berges et les prés de Charlevoix recèlent mille et une plantes sauvages à prélever avec parcimonie, selon les prin- cipes de la cueillette durable. Parmi elles, le poivre des dunes, le sumac vinaigrier, la rose sau- vage et, bien sûr, le thé du Lab- rador ! Avant de partir, munis- sez-vous d’un panier ou d’un sac de coton, d’un objet con- tondant de style canif ou petit sécateur et d’un guide (les pub- lications de Fleurbec sont d’une aide précieuse pour cueillir les bonnes plantes, de la bonne façon). DORMIR Camping FAIRE authentique Balades en famille Dormir sous la tente est un indéni- able bonheur pour ceux et celles qui ne Derrière la Maison Mère de Baie-Saint-Paul, empruntez le chemin craignent ni les murmures de la nature des Sœurs jusqu’à la plage. Un joyeux aller-retour avec déambu- ni les intempéries. À Baie-Saint-Paul, le Camping du Gouffre, au bord de la lation dans les sentiers du Boisé du Quai, visite aux animaux de rivière du même nom, plaira aux famil- la ferme du Germain Charlevoix et collation ou pause ludique au les avec sa jolie plage, sa piscine et sa Mousse Café en prime. fermette. Le Saumonier, bordé par la rivière Malbaie, propose quelques options 63, rue Ambroise-Fafard, Baie-Saint-Paul de prêt-à-camper et plusieurs sites pour les tentes. Les plus aventureux·euses (et Veaux, vaches, cochons, couvées, mais également émeus et alpagas autonomes !) tenteront le fabuleux circuit de canot-camping de la zec Buteux–Bas- seront ravis d’avoir la visite de vos poussinots et poussinettes dans Saguenay, un paradis sauvage qu’il nous les différentes fermettes de la région. Chez Alpagas Charlevoix, on fait un petit peu mal de partager ici… peut même faire une randonnée en compagnie de cet ébouriffé Camping du Gouffre, 439, chemin Saint-Laurent, Baie-Saint-Paul cousin du chameau. Alerte aux photos mignonnes. Le Saumonier, 25, chemin des Chutes, Centre de l’Émeu de Charlevoix, 710, rue Saint-Édouard, Saint-Urbain Clermont Alpagas Charlevoix, 2643, route du Fleuve, Les Éboulements Zec Buteux–Bas-Saguenay, 31, chemin du Ferme Marie-Noëlle Beaulieu, 674, chemin Saint-Laurent, Baie-Saint-Paul Lac-du-Port-aux-Quilles, Saint-Siméon
22 CHARLEVOIX Dans leurs mots SÉLECTION MARILYNE BUSQUE-DUBOIS [Sur L’Isle-aux-Coudres,] j’avais envie Une heure plus tard, débarquant du bac d’être Québécois, de me dire un fleuve, de qu’ils avaient pris à Saint-Joseph-de-la- faire l’amour avec mes paysages, de faire Rive, le Chauffeur et ses trois passagers naitre des hommes de ma délignée, de arrivaient à l’ile aux Coudres. Ils leur donner droit à la parole. montèrent la côte du quai et entreprirent Pierre Perrault, De la parole aux actes (1985) le tour de l’ile. Le Chauffeur roulait lentement pour leur permettre de gouter l’atmosphère de paix qui baignait l’ile et Nulle part au monde je n’ai connu d’admirer les maisons basses en pierre, chemin de fer plus tranquille. Tout les vieux moulins, les champs fleuris et contre, c’est le fleuve qui lui ne manque les oiseaux de mer. pas de place pour étaler sur vingt-deux Jacques Poulin, La tournée d’automne (1993) milles de largeur son grand corps sans cesse agité par les forces de la marée. Gabrielle Roy, Cet été qui chantait (1972) Il faut s’amener avec le vent Un brin de foin entre les dents Virer trois fois, crier, chanter En face, la baie [de La Malbaie]—cette Parler aux gens, s’mouiller les pieds charmante baie que l’on compare à Par la Misère ou les Bouleaux celle de Naples—, à droite des champs magnifiques, une hauteur richement On vient s’assoir au bord de l’eau boisée, où chantent les oiseaux et les Philémon Cimon, « La chanson de St-Joseph-de-la-Rive » (2019) brises d’été; à gauche, la rivière puis le Cap-à-l’Aigle, sauvage et gracieux, et en arrière, les montagnes vertes et bleues Les bouleaux qui tournent au gris, qui qui ferment l’horizon. tournent au blanc. En haut des monts, les Laure Conan, Un amour vrai (1897) champs. Au bas des champs, les cèdres. Les éboulis, les éboulements. Le bois taillé muet, échu là comme une étable. — J’avais oublié que le Cirque du Soleil Alexis Desgagnés, Banqueroute (pour Clarisse Tremblay) avait débuté à Baie-Saint-Paul, dit (2016) Myrna en consultant son napperon. Il y a des endroits comme ça… La maison, sise sur une colline d’où — Comme quoi? demanda Jean-Guy, de l’on voyait tout en bas le fleuve bleu et retour du petit coin. le village ensoleillé, était une véritable — Des pépinières, répondit Myrna. De usine où l’on fabriquait le pain, le créativité. De création. Three Pines en beurre, l’étoffe, la toile, les tapis et est une. De toute évidence, Charlevoix même les objets d’art. en est une autre. Jean-Charles Harvey, « Chronique littéraire : Other Days, Louise Penny, Un long retour (2015) Other Ways », Le Soleil (1928)
Vous pouvez aussi lire