Collaboration avec la police dans le champ des addictions

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Collaboration avec la police dans le champ des addictions
No 44
                                                                                                               Janvier 2016

                                A propos d’addiction dans le canton de Vaud
                                parole à… agenda pour en savoir plus infos réseau

Collaboration avec la police
dans le champ des addictions
La bonne collaboration       travail de la police, quelle             a été possible d’évoluer                    dans le périmètre des
entre les acteurs sociosa-   que soit la probable ré-                 vers une phase de coo-                      espaces de consomma-
nitaires et ceux de la po-   sistance que cela peut                   pération plus opération-                    tion), pour enfin arriver à
lice est essentielle pour    susciter. Il est en effet                nelle, développée par                       une réelle coordination
une politique efficace en    essentiel de passer de la                des acteurs de terrain                      des mesu­res pour facili-
matière de drogue. Et ce     simple juxtaposition des                 au niveau local. Une ap-                    ter le travail de réduction
d’autant plus, dans un       pratiques à une réelle                   proche avec des objec-                      des risques.
contexte en urbanisa-        coopération sur le ter-                  tifs communs, davantage                     Comment passer ainsi de
tion, avec la modification   rain d’évoluer de « savoir               axée sur les publics-                       la déclaration d’intention
des usages de l’espace       ce que font les autres » à               cibles, avec un partage                     à un partenariat réaliste
public et ses inévitables    « travailler ensemble vers               assumé des responsa-                        et réalisé ? Telle est la
conflits avec des défis      un même but ».                           bilités et une complé-                      question de ce Zoom.
en émergence qui ali-        Si l’on s’accorde sur la                 mentarité reconnue pour                     Nous présenterons diver­
mentent fortement les        nécessité de la collabora-               une meilleure compré-                       ses expériences en la
débats publics : bitures     tion, force est de consta-               hension du problème                         matière, les enjeux ac-
express chez les jeunes,     ter que celle-ci n’est pas               et des réponses aux                         tuels et les pistes, afin
violences nocturnes, con­    si évidente et se construit              attentes politiques et ci-                  de renforcer le partena-
som­mations sur l’espace     progressivement. Il y a eu               toyennes plus adéquates.                    riat avec la police dans
public ou dans le milieu     dans le passé une phase                  Ainsi, dans le domaine de                   le domaine des addic-
festif. Ces thèmes sou-      d’ignorance, voire de mé-                la réduction des risques,                   tions. Nous donnerons
lignent l’intérêt de faire   fiance, avec un fossé im-                on est passé de la mé-                      la Parole à M. Christian
face collectivement à des    portant entre les acteurs,               fiance entre profession-                    Schneider, analyste stra-
problèmes sociaux en         alimentée par des repré-                 nels, à une approche de                     tégique à l’Office fédé-
mutation et imposent de      sentations négatives de                  non-intervention de la                      ral de la police (fedpol).
nouveaux modes de col-       l’autre champ profession-                police pour ne pas déran-                   Vous trouverez en fin
laboration entre les pro-    nel. C’est grâce à une                   ger les mesures sociosa-                    de ce Zoom des réfé-
fessionnels de l’aide aux    meilleure coordination                   nitaires (comme ne pas                      rences pour approfondir
usagers de drogue et le      au niveau structurel qu’il               interpeller les usagers                     la question.
                                   Rel’ier │ 1003 Lausanne │ Rue Enning 1 │ Tél. 021 323 60 58 │ www.relais.ch/relier │ e-mail : relier@relais.ch
Collaboration avec la police dans le champ des addictions
Quatre domaines d’intervention
Depuis plus de 20 ans, la politique suisse en matière
de drogue s’appuie sur quatre piliers : la prévention, la thérapie
et l’insertion, la réduction des risques et la répression1.                                                  avec comme corollaire possi­
                                                                                                             ble l’augmentation des prises
                                                                                                             de risque lors des injections
Ces quatre domaines d’inter-         ration dans l’espace public,       diminuer fortement le nombre         (risques d’infections au VIH
vention mobilisent un nombre         autour d’espaces de consom-        d’interventions pour consom-         et à l’hépatite C ou encore
d’acteurs conséquent, notam-         mation, ainsi que sur les nou-     mation dans l’espace public,         d’overdoses), ainsi que des
ment les acteurs sociosani-          velles fonctions de médiateurs     celles-ci ayant quasiment            formes d’agressivité envers
taires et ceux de la police. Se-     dans l’espace public (SIP, cor-    disparu en journée. Ces ren-         les collaborateurs sociaux
lon les piliers, certains acteurs    respondants de nuit).              contres ont permis en outre          perçus comme complices par
jouent certes un rôle plus           La ville de Berne offre une        la rédaction d’un protocole          les usagers. Alors qu’il aurait
important, mais il n’y a pas         bonne illustration de l’évolu-     de collaboration, unique en          été facile de conclure que
de monopole de responsabi-           tion de la collaboration à un      Suisse, spécifiant les modes et      c’était là l’illustration parfaite
lité : tous les acteurs ont une      niveau local, autour du pre-       attitudes à observer des deux        des limites de la politique des
responsabilité partagée dans         mier espace de consommation        côtés en cas d’intervention          quatre piliers, ce conflit a impo-
la politique en matière de           au monde, ouvert en 19862.         policière dans la structure. La      sé de questionner le mode de
drogue. Il est aujourd’hui clair     Fatiguée par la période trau-      collaboration est désormais          collaboration. Cela a conduit
qu’une politique moderne en          matisante de la scène ouverte      considérée comme bonne et            les acteurs de terrain, socio-
matière de drogue doit voir se       du Kocherpark juste sous les       permettant de mieux répondre         sanitaires comme policiers, à
décloisonner les quatre piliers      yeux du Palais fédéral, la ville   aux difficultés.                     se réunir pour s’entendre sur
qui la composent en augmen-          en décide la fermeture défini-     Et à Lausanne ? Les discus-          les pratiques. Il est désormais
tant la transversali­té et la col-   tive en 1992. S’en est suivie      sions et réflexions communes         évident qu’en vue d’une poli-
laboration entre les acteurs.        une longue période houleuse        entre acteurs sociosanitaires        tique efficiente en matière de
C’est pourquoi la nouvelle           avec des interventions poli-       et la police existent dans le        drogue, les consommateurs
Stratégie Nationale Addictions       cières compliquées dans le         cadre de plusieurs commis-           doivent avoir accès sans res-
pour 2017-2022 désigne dé-           périmètre de la structure : les    sions. Rel’ier anime et coor-        triction aux structures d’aide
sormais la coopération et la         intervenants sociosanitaires       donne par exemple la Plate-          qui leur sont destinées. La
coordination en tant que pilier      considéraient les actions de       forme seuil bas qui compte           situation a évolué de façon
transversal.                         la police comme trop mus-          des acteurs de la police et de       positive et les acteurs sou-
Au niveau national, l’Office         clées envers les                                l’aide aux usagers.     haitent poursuivre ces ren-
fédéral de la santé publique         consomma­teurs et     Coopération               Ces espaces et          contres considérées comme
(OFSP) et l’Office fédéral
de la police (fedpol) gèrent
                                     la police accusait
                                     les inter­venants
                                                          entre la police            ces temps de ren-
                                                                                     contre sont d’au-
                                                                                                             nécessaires pour tous.
                                                                                                             Dans un article écrit en com-
conjointement le groupe de           de protéger des      et les services            tant plus néces-        mun, la cheffe de projet
travail Coopération entre la         délinquants. Les                                saires aujourd’hui
police et les services sociaux       premières discus-      sociaux en               qu’il y a dans la ca-
                                                                                                             addictions de l’OFSP et l’ana-
                                                                                                             lyste stratégique de la fedpol,
en matière de drogue et de
sida (CoP). La CoP vise préci-
                                     sions au niveau
                                     opérationnel entre
                                                            matière de               pitale vaudoise des
                                                                                     enjeux importants
                                                                                                             évoquent la collaboration
                                                                                                             en matière de réduction des
sément à favoriser la coopé-         la police munici-    drogues et de              sur les questions       risques entre les acteurs de
ration entre ces acteurs afin
de réduire effectivement les
                                     pale (devenue can-
                                     tonale en 2008) et
                                                            sida (CoP)               liées à la drogue :
                                                                                     forte visibilité du
                                                                                                             l’aide aux usagers et la po-
                                                                                                             lice3. La réduction des risques
risques de la consommation           les intervenants de l’espace       deal de rue, problématique           a clairement amélioré la situa-
de drogue pour les usagers           de consommation eurent lieu        du milieu festif, présence de        tion pour les usagers et pour la
ainsi que pour la société.           en 2001. Malgré la percep-         groupes de marginaux dans            société. Pour autant, ce n’est
Cette mise en réseau cherche         tion des rôles a priori inconci-   l’espace public, renouveau de        pas parce qu’une politique
à renforcer la compréhension         liables entre acteurs sociosa-     la réflexion sur un espace de        drogue est efficace qu’elle
réciproque entre profession-         nitaires (offrir un lieu protégé   consommation. En 2012, la            est adoptée par les autorités
nels, à profiter de réflexions       pour consommer à moindre           situation s’est fortement ten-       politiques qui craignent les
communes et à échanger sur           risque) et la police (lutter       due entre ces acteurs suite à        risques polémiques, en parti-
les bonnes pratiques. La CoP         contre la consommation de          la volonté politique d’accroître     culier du pilier de la réduction
organise des journées natio-         produits), ceux-ci ont pourtant    la visibilité de la police sur       des risques. Au début de la
nales de réflexion sur des thé-      réussi à s’entendre autour         l’espace public pour rassurer        politique drogue en Suisse il y
matiques d’actualité concer-         d’un objectif supérieur com-       la population, avec de nom-          a 20 ans, il y avait une simple
nant ces mêmes acteurs. Les          mun : trouver des alternatives     breuses interpellations de           coexistence de deux visions
dernières éditions ont porté         pour éviter la réapparition des    consommateurs. Les services          opposées sur la question et de
sur l’espace public (2013)           scènes ouvertes des années         de réduction des risques ont         forts conflits sur les moyens
et les défis de l’urbanisation       90. La police a émis le constat    constaté dans cette période          d’y faire face. Depuis, les deux
(2015) avec des présentations        que l’ouverture de l’espace de     une baisse importante de             parties ont dû reconsidérer
sur des pratiques de collabo-        consommation lui a permis de       fréquentation des structures,        leurs principes de base, leur
Parole à... Christian Schneider
                                                 Analyste scientifique à l’Office fédéral de la police (fedpol)

mission et leur compréhen-               Quel est le travail de fedpol      Au début des années 90, les       nouvelle Stratégie Nationale
sion du phénomène : la colla-            en matière de drogues ?            scènes ouvertes ont rendu         Addictions. Les piliers ne sont
boration ne peut fonctionner             Fedpol n’a pas de compé-           clairement perceptible un         pas des silos qui existent
que sur la base de proposi-              tence opérationnelle en ma-        problème à la fois d’ordre        isolément, mais sont des
tions pragmatiques permet-               tière de drogue. Les cantons       public et de santé publique,      solutions différentes pour
tant de progresser simultané-            sont souverains dans la ma-        avec la présence d’usagers        résoudre un même problème
ment, en particulier au niveau           nière de mettre en œuvre la        marginalisés consommant de        : la consommation de subs-
                                         stratégie nationale, que cela      l’héroïne sur l’espace public.    tances et leurs problèmes
local. Il était nécessaire de dé-
                                         soit au niveau sanitaire et        Les problèmes ont changé          associés. La nouveauté est
passer les interprétations trop          social, ou en matière pénale.      aujourd’hui : il n’y a plus de    que désormais, on s’intéresse
rigides des missions respec-             Fedpol a des tâches en             scènes ouvertes, les stimu-       à toutes les substances et
tives et de définir clairement           matière de coordination et de      lants ont supplanté l’héroïne     pas seulement à celles qui
les responsabilités. Pour arri-          coopération, gérées en lien        et la consommation d’alcool       sont illégales.
ver à des solutions partagées            avec l’OFSP, notamment en          dans l’espace public est
et durables, il a fallu trouver          matière de surveillance, de        devenue un thème important.       Comment la collaboration
un consensus portant sur un              recherche et de traitement         Si le contexte est différent      s’est-elle développée ?
ensemble commun de valeurs               d’information, ainsi que de        en regard des substances          Une collaboration entre
et une compréhension plus                coordination de ce qui se fait     consommées et de la visibilité    acteurs commence par un
large des missions, ainsi que            dans les cantons en matière        des problèmes, les questions      problème identifié à résoudre
sur la perception des objec-             de lutte contre le trafic.         de collaboration entre les        au niveau opérationnel sur
tifs sociaux supérieurs en jeu.          Si fedpol se concentre sur         acteurs sanitaires et sécu-       le terrain. Plus intense est la
Les différents acteurs doivent           le pilier de la répression et      ritaires restent les mêmes :      perception d’une difficulté,
                                         l’OFSP sur les trois autres, il    comment gérer les difficultés     plus forte sera l’impulsion à
se réunir autour d’un même
                                         y a également des éléments         au niveau local, avec quels       se mettre ensemble pour ten-
objectif qui doit être la qua-
                                         transversaux aux piliers qui       acteurs et sur quel mode de       ter de la résoudre. La collabo-
lité de vie pour tous, pour les          se discutent entre les deux        collaboration ?                   ration s’est ainsi développée
plus vulnérables comme pour              offices. De par ma fonction        Ces problèmes et les méca-        plus vite dans les villes où il y
toute la société. On rejoint en          d’expert, il y a également une     nismes pour y répondre se         avait le sentiment d’une crise,
ce sens la notion de compati-            composante d’analyse stra-         trouvent au niveau micro,         d’une urgence qui imposait
bilité urbaine, développée par           tégique pour faciliter le lien     dans l’espace public des          la réunion des acteurs. C’est
Daniel Kübler 4, qui permet              entre les autorités politiques     villes, les places, les quar-     par exemple le phénomène
de dépasser les limites de               au niveau de la Confédération      tiers. Cela appelle à trou-       du sida qui a permis de déve-
la réduction des risques, en             et le monde opérationnel de        ver des solutions locales         lopper le pilier de la réduction
considérant que la mise en               la police : en analysant et en     sous forme de compromis           des risques, complétant la
œuvre de mesures d’aide aux              faisant remonter des infor-        qui conviennent à tous les        politique actuelle en matière
individus en souffrance doit             mations utiles à la prise de       acteurs. En prenant l’exemple     de drogue. Cette collabo-
être menée en tenant compte              décision.                          des espaces de consomma-          ration ne se réduit pas à la
                                                                            tion, chacun sait que cela        non-intervention de la police
de la qualité de vie de tous les
                                         Pourquoi la collaboration entre    peut générer des nuisances        pour ne pas déranger les me-
habitants.
                                         police et travail sociosanitaire   en matière d’ordre public         sures sociosanitaires. Nous
                                         est-elle nécessaire ?              dans la périphérie de la struc-   sommes aujourd’hui arrivés à
                                         Dans les années 80-90,             ture. En même temps, on sait      une définition commune des
                                         cette collaboration n’existait     que sans cette structure, il va   problèmes, des routines lo-
                                         simplement pas, avec des           y avoir d’autres problèmes,       cales de coopération se sont
1 Cette approche par les quatre          interventions parfois contra-      de santé publique, mais éga-      développées et une certaine
piliers a été ancrée dans la loi lors
de la révision de la LStup en 2008.
                                         dictoires. Lors de la scène du     lement de sécurité publique.      confiance entre acteurs s’est
                                         Platzspitz, par exemple, la po-    A Berne, après un épisode         établie. Ainsi, aujourd’hui il
2 Aegerter, D. et Bürge, I. (2015)       lice confisquait les seringues     de fermeture de l’espace de       est clair pour tous que les pro-
« Achtung, d’Bulle chöme ! » pp. 33-35
                                         remises aux consommateurs          consommation à la fin des         blématiques actuelles comme
in SuchtMagazin Dossier : Suchthilfe
und Polizei 5/2015. Bern : infodrog.
                                         par les acteurs sociosani-         années 80, c’est la police        la consommation d’alcool
(en allemand).                           taires. Dans ce contexte, la       qui a elle-même demandé sa        dans l’espace public est à la
3
                                         politique drogue ne pouvait        réouverture, constatant que       fois une question d’ordre et
  Wüthrich, A. et Schneider,
                                         pas fonctionner. Si cette          les usagers étaient de retour     de santé publique.
Ch. (2015). « De l’aide d’urgence
à une politique drogue gérable dans
                                         collaboration peut paraître        dans l’espace public avec des     Il est sûr qu’une collaboration
la cité ». In Dépendances (n 54 –        logique aujourd’hui, ce n’était    nuisances pour les autres         effective et efficace prend du
février 2015), pp. 27-30. Lausanne :     pas le cas à l’époque car il n’y   citoyens.                         temps. C’est le premier pas
Addiction Suisse et GREA.                avait pas la même expérience       Aujourd’hui, la coopération       qui est le plus difficile, par la
4Kübler, D. (2000). Politique
                                         de ces problèmes. Chaque           entre les piliers et les diffé-   suite la collaboration se déve-
de la drogue dans les villes Suisses     acteur était convaincu d’avoir     rents acteurs est fondamen-       loppe plus facilement, grâce
entre ordre et santé. Analyse            la solution : la répression pour   tale et est soutenue comme        aux expériences positives, aux
des conflits de mise en œuvre.           la police, la protection des       telle dans le plan d’action       routines opérationnelles, au
Paris : L’Harmattan.                     usagers pour les autres.           ProMeDro comme dans la            fait de se connaître entre
professionnels. Une fois
établie, la collaboration peut
devenir résiliente : dans les
                                         opérationnels principaux
                                         (institutions sociosanitaires
                                         et police), idéalement les
                                                                                          Agenda
villes où cette collaboration            décideurs, ou au moins leur                      →    1er mars 2016
est effective, les acteurs sont          soutien. Selon les contextes,
d’avis que même si la poli-
tique change, ils vont pouvoir
                                         il ne faut pas oublier d’autres
                                         acteurs, par exemple l’indus-
                                                                                          (Bienne)
                                                                                          Colloque national
                                                                                          « Addiction et travail
                                                                                                                                  Formation
continuer à travailler en-
semble, car cela fonctionne
                                         trie pour ce qui concerne le
                                         milieu festif car ce sont eux
                                                                                          social : quelles interac-               Renseignements
                                                                                          tions dans la pratique
au niveau opérationnel.                  qui ont un réel potentiel d’ac-                  professionnelle ? »                     Inscription www.grea.ch
                                         tion, ainsi que les personnes                    Co-organisé par Avenir
Quel est le rôle de la Confédéra-        concernées.                                      Social, FachVerband                   ► Mars-avril 2016 (Lausanne)
tion en matière de coordination                                                                                                       Entretien motivationnel
                                                                                          Sucht, GREA.
dans cette politique ?                   Quels sont les difficultés                                                                   niveau 1
Il n’est pas possible d’avoir            et les enjeux d’avenir sur cette                 → 19 mai 2016
une stratégie nationale                  question ?                                       Journée nationale                     ► 15 avril 2016 (Lausanne)
indiquant comment collabo-               La collaboration a démarré                       sur les problèmes liés                      Substances psychoactives
rer au niveau local, car les             il y a 20 ans face à des pro-                    à l’alcool                                  et nouvelles substances
contextes, les problèmes à               blèmes qui ont désormais                         → 1-3 juin (Paris)                    ► Mai-juin 2016 (Lausanne)
résoudre et les acteurs sont             fortement diminué, voire                         Congrès international                       Formation de base
différents. C’est bien aux can-          disparu : les scènes ouvertes,                   d’Addictologie                              en addictions
tons et aux villes de trouver            le sida, la consommation                         Organisé par le Centre
ces solutions. D’autre part, la          d’héroïne. Or, les modèles                       des addictions l’Albatros.
Confédération n’a pas auto-              de collaboration et les solu­
rité pour imposer des façons             tions mises en place se
de faire dans les cantons.               sont focalisés sur ces dif-
Son rôle est de fournir à tous
les acteurs suffisamment
                                         ficultés, notamment sur la
                                         consommation dépendante.                                  Pour en savoir plus
de bonnes pratiques, de                  Aujourd’hui, la problématique
connaissances et d’informa-              est différente et souvent les                  Aegerter, D. et Bürge, I. (2015) « Achtung, d’Bulle chöme ! »
tions pour les convaincre de             solutions classiques ne sont                        pp. 33-35 in SuchtMagazin Dossier: Suchthilfe und Polizei
suivre une approche. C’est               plus applicables. Il manque                         5/2015. Bern: infodrog. (en allemand).
d’ailleurs le but du groupe              par exemple des modèles de
                                                                                        Kübler, D. (2000). Politique de la drogue
de travail CoP 1 pour montrer            réponses pour les consom-
que fedpol et l’OFSP, deux               mations récréatives ou pour                         dans les villes Suisses entre ordre et santé.
offices avec des compétences             les consommateurs intégrés.                         Analyse des conflits de mise en œuvre. Paris : L’Harmattan.
différentes, peuvent travailler          Il est difficile de dire quelles               Larue, N. et Schmidt, E. (2001). Des préjugés à
ensemble pour trouver des                sont les perspectives en ma-                        la collaboration entre travailleurs sociaux et policiers.
solutions innovantes.                    tière de collaboration dans                         Genève : Institut d’études sociales Ecole supérieure
                                         le domaine. Le problème est
                                                                                             de travail social.
Quelles sont les bonnes                  peu visible, il n’y a pas de cri­
pratiques de collaboration ?             se, difficile de dire quels seront             Principes de Francfort sur l’application
Il est difficile de donner des           les développements à venir.                         de la loi sur les drogues
bonnes pratiques, car les                La nouvelle Stratégie Natio-                        Réalisés lors de l’International Conference on Drug policy and
manières de faire doivent se             nale Addictions offre de                            policing à Francfort-sur-le-Main, Allemagne, en novembre 2013.
concentrer sur les problèmes             nouvelles perspectives qui                          Téléchargeable sur www.grea.ch/publications/police-et-reduc-
existants au niveau local avec           prend également en compte                           tion-des-risques-les-principes-de-francfort
les institutions présentes.              la consommation de subs-
C’est le démarrage de ce pro-            tances légales. Il devrait                     Page internet de la Commission Coopération
cessus de collaboration qui              être possible d’intégrer de                         entre la police et les services sociaux en matière
est le plus important : mettre           nouveaux acteurs dans ces                           de drogues et de sida (CoP)
les acteurs concernés en-                discussions pour trouver des                        sur le site de l’OFSP www.bag.admin.ch/themen/dro-
semble pour une analyse et               solutions innovantes. Mais                          gen/00042/00624/00625/00790/index.html?lang=fr
une définition commune des               cela est encore incertain, il
problèmes, tout en acceptant             faut attendre de voir com-                     Rapport-préavis N° 34/6.10 (23 juin 2010).
les différentes perspectives             ment cette nouvelle stratégie                       Politique de sécurité et concept de police de proximité –
sur un même phénomène.                   sera mise en œuvre.                                 Réponse à la motion Esther Burnand
Mais on ne peut dégager                                                                      « Un pas de plus vers la sécurité ». Commune de Morges
des mécanismes clairs sur                1 Coopération entre la police                  Site de la fedpol
comment faire cela. Il faut              et les services sociaux en matière
au moins avoir les acteurs               de drogues et de sida (CoP).
                                                                                             www.fedpol.admin.ch
                                                                                        Wüthrich, A. et Schneider, Ch. (2015).
                                                                                             « De l’aide d’urgence à une politique drogue gérable
          Infos Relais                                                                       dans la cité ». In Dépendances (n 54 – février 2015),
                                                                                             pp. 27-30. Lausanne : Addiction Suisse et GREA.
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