Commission HABITAT Réunion du 6 mai 2021 - Compte-rendu - Communauté de Communes Somme ...
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Commission HABITAT Réunion du 6 mai 2021 Compte-rendu Membres présents : Michèle STAMPER (présidente), Jean-Pierre DEMARQUET, Michèle HERDUIN, Jean-Luc HUYON, Jannick LEFEUVRE, Patrick LEPINE, Mar ne MELLIER, Patrick RIMBERT, Pierre ROBITAILLE, François THIVERNY, Philippe WATELAIN ; assistés de Serge ZACHAREWICZ et Frédéric BLIN et en présence de Mme LEMAIRE de la société CO-HABITER. 1
Une nouvelle échelle pour l’ac on publique en ma ère d’habitat Petites villes de Le territoire de la Région de Oisemont est Le territoire est un territoire demain hors de l’influence des pôle d’emplois résidentiel avant tout, avec : d’Amiens (et d’Abbeville) et entretient peu de • une économie résidentielle (services, santé, éducation), Couronne liens avec le Grand Amiénois en termes de amiénoise déplacements domicile-travail. • un nombre d’emplois faible et en baisse. Mais, il a tout de même Pôle accès à une armature intermédiaire économique vaste (ce qui structurant expliquerait l’installation de couples bi-actifs). Pôle de proximité structurant Pôle relais transport en commun Pôle relais équipement et services Un territoire très polarisé en interne 8 Mme LEMAIRE précise que les "pe tes villes de demain" sont des communes dont il a été décidé de conforter les fonc onnalités et de renforcer le rôle dans l’équilibre territorial mais qui ont des fragilités. 8
Diagnostic 1 : Population, Offre et Production de logements Protocole Habitat– Communauté de communes Somme Sud Ouest Mai 2021 9
Une dynamique démographique posi ve mais contrastée Une croissance de population constante depuis 1975 et particulièrement dynamique dans les années 2000. C’est sur le Contynois que cette augmentation a été proportionnellement la plus forte. Par contre la région de Oisemont a vu sa population diminuer dans le même temps. . 10 10
Un solde migratoire qui progresse fortement et un renouvellement naturel fragilisé Dans la période récente, le solde migratoire a fortement progressé (x 1,8), ce qui témoigne d’une attractivité résidentielle forte. Dans le même temps, le solde naturel est divisé par deux. Ainsi, l’arrivée de nouveaux ménages (même plus nombreux) ne freine pas le recul du renouvellement naturel des populations, ni le vieillissement. L’attractivité résidentielle concerne significativement : des jeunes L’efficacité démographique des ménages avec ou sans enfants et migrations résidentielles est des retraités. amoindrie. Protocole Habitat– Communauté de communes Somme Sud Ouest Mai 2021 . 11 11
Une croissance démographique qui ne profite pas à toutes les communes et ce sans logique territoriale apparente En dehors de Oisemont et Beaucamps le Vieux, l’ensemble des pôles gagne de la population. 41% des communes (49) perdent de la population. Elles sont réparties sur l’ensemble du territoire. Aucune des ex CC n’est touchée plus qu’une autre par . cette proportion. 12 12
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Le vieillissement de la popula on source d’enjeux en ma ère d’habitat Un secteur centre / ouest plus impacté par le vieillissement de la population. Croisé avec l’âge du parc de logement et sa qualité, cela peut constituer un enjeu concernant le maintien à domicile. Protocole Habitat– Communauté de communes Somme Sud Ouest Mai 2021 14 14
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Une part importante de ménages modestes Plafonds de ressources HLM 2021 Nombre de personnes du Logement Logement ménage aidé très aidé 1 20966 11531 2 27998 16800 3 33670 20203 4 40648 22479 5 47818 26300 59% de ménages éligibles au parc locatif HLM 27% de ménages éligibles à un niveau de loyer très aidé 16% de ménages pauvres Des communes comme Oisemont ou Beaucamps le Vieux par exemple sont particulièrement touchées par cette pauvreté. Protocole Habitat– Communauté de communes Somme Sud Ouest 16 Mai 2021 M. ZACHAREWICZ demande le nombre de ménages concernés par la précarité énergé que. Mme LEMAIRE indique qu’elle regardera dans l’étude régionale correspondante. 16
Encore des risques sur la qualité du parc, d’où l’importance des disposi fs en cours Le croisement des données INSEE relatives à l’absence ou à l’inadaptation de baignoire ou de douche (3,6%) avec les constructions datant d’avant 1919 (22%), fournit un indicateur des logements en défaillance sanitaire soit – 150 à 200 logements. La proportion de parc d’avant 1970 (52%) donne une indication quant aux risques de faible qualité thermique du parc. Soit une résidence principale sur deux (8000 logements). Les services sociaux parlent de ménages qui ne se chauffent pas pour des raisons de coût (surtout dans le centre ouest). Selon les données Filocom 2013, le parc potentiellement indigne représentait 8% du parc privé total, soit 1164 logements. Cette proportion est supérieure à celles du département (6,9 %). L’ensemble de ces éléments impacte négativement l’attractivité́ résidentielle de la Région de Oisemont et de l’est de l’ex CCSOA en particulier. Les acteurs de l’habitat pointent la fréquence du « bas de gamme » dans l’offre locative privée. Protocole Habitat– Communauté de communes Somme Sud Ouest 17 Mai 2021 Mme LEMAIRE indique que les informa ons sur les logements communaux pourraient être affinées. Elle précise par ailleurs que les gîtes ne sont pas comptabilisés dans les logements loca fs. 17
Une majorité de propriétaires, mais un taux de loca f non négligeable 76% de propriétaires occupants (environ 12 000 logements), + 18% depuis 1999 18% de locataires du privé (environ 2 800 logements), + 45% depuis 1999 5% de locataires HLM (un peu plus de 700 logements ), + 28% depuis 1999 815 logements dans RPLS 2019 Une part de locatif conséquente pour un territoire semi rural : 23% Des écarts significatifs entre les 3 ex CC : CCC 19%, CCRO 22%, CCSOA 25% 253 logements communaux en 2015 selon Filocom Protocole Habitat– Communauté de communes Somme Sud Ouest 18 Mai 2021 18
Une offre loca ve globale plutôt bien répar e Des pôles qui offrent de la diversifi- cation. Les communes de plus de 1000 habitants concentrent l’offre locative sociale (90%), mais pas l’offre locative privée (42%). 19 Mme LEMAIRE signale que le parc de logements de SOLIHA à Airaines est vieillissant et de faible qualité.
Une offre HLM individuelle portée par une variété de bailleurs 19 communes porteuses d’une offre locative sociale dont 8 avec moins de 6 logements. Un parc individuel pour 78% de l’offre, ce qui est adapté en terme de formes bâties à la nature du territoire. Les collectifs (héritage bâti des années 70 souvent) sont beaucoup moins attractifs partout et en particulier dans les territoires ruraux. Total AMSOM SIP Habitat 69/52 Pact Adrim Apremis 259 20 166 40 33 Deux bailleurs majoritaires la SIP Airaines Bacouel sur Selle 4 4 et l’AMSOM. Beaucamps-le-Vieux 69 28 32 9 Bermesnil 8 0 8 Blangy-sous-Poix 1 0 1 Conty 92 73 18 1 Gauville 22 0 22 Hornoy-le-Bourg 25 21 4 Le Quesne 2 0 2 Liomer 12 0 12 Molliens-Dreuil 11 11 Nesle l'Hopital 8 8 Neuville-Coppegueule 5 5 O de Selle 1 1 Oisemont 50 50 Plachy-Buyon 3 3 Poix-de-Picardie 236 43 193 Quevauvillers 5 5 Warlus 2 0 2 Total CCSSO 815 165 264 49 34 1
Un décalage qui s’accentue entre taille des ménages et taille des logements Avec 82% de T4 et plus et 63% de petits ménages (1 et 2 pers) Il y a un écart grandissant entre taille des logements (moy = 4,3 pièces) et taille des ménages (moy = 2,4). Ainsi le territoire n’a pas la capacité en termes d’habitat à répondre pleinement aux besoins des jeunes ménages, des isolés, des ménages monoparentaux, des personnes âgées. Pour les petits ménages (souvent âgés), deux questions se posent : •La taille du logement peut-elle devenir un handicap avec le vieillissement ? •La structure de l’offre impacte t’elle le parcours résidentiel des petits ménages ? 21 21
Une part de pe ts logements un peu plus importante en loca f , mais le T4 domine tout de même • 12% de T1 à T3 chez les propriétaires occupants, • 33% de T1 à T3 pour le locatif privé, • 40% de T1 à T3 pour le locatif HLM. Le prix du logement varie en fonction de sa taille et de sa qualité, ainsi pour les petits ménages, 3 options possibles : • privilégier la qualité et risquer de se fragiliser financièrement avec un logement plus grand et donc trop cher, • choisir un logement de moins bonne qualité mais plus adapté à son budget et risquer le « mal logement » (indignité et/ou précarité énergétique à minima), • quitter le territoire ou y renoncer. 22 M. ZACHAREWICZ indique que la diminu on de la produc on de logements neufs après 2015 peut s’expliquer par la difficulté à construire dans les communes relevant du règlement na onal d’urbanisme. Mme LEMAIRE es me que si ce e difficulté de construc on neuve entraîne une diminu on de la vacance, c’est une bonne chose mais que cet éventuel effet ne pourrait être mesuré que dans deux ou trois ans. 22
Un produc on de logements neufs dynamique qui s’affaiblit toutefois depuis 2015 Le territoire a livré 136 logements en moyenne par an entre 2008 et 2019. Cette période n’a pas été linéaire, 168 logements/an ont été produits entre 2008 et 2014 et 91/an entre 2015 et 2019. Ainsi, la période récente est beaucoup moins dynamique. Protocole Habitat– Communauté de communes Somme Sud Ouest 23 Mai 2021 23
Les disparités géographiques sont peu lisibles à l’échelle de la commune, mais le niveau de produc on baisse en allant vers l’ouest Avec un indice de construction moyen communautaire de 3,3 pour 1000 habitants, sur 2009/2019, le territoire est assez dynamique (moyenne France 4,5/1000, Somme 3,1). CCC : 4,4 CCSOA : 3,9 CCRO : 3,2 24 24
Dans le neuf, une monoproduc on pavillonnaire, mais tout de même une diversifica on de statuts d’occupa ons • Une production très peu diversifiée (80% d’individuel pur – soit de la maîtrise d’ouvrage individuelle). • Le rythme de mise en location de nouveaux logements sociaux (15/an) figure parmi les plus importants du grand Amiénois. Géographiquement cette production vient conforter l’offre des pôles tels que Airaines et Poix- de-Picardie, mais surtout de Beaucamps-le-Vieux et de . Malgré tout, l’essentiel de la production résulte Moliens-Dreuil qui étaient un peu en de l’initiative privée, en particulier en diffus. En retrait sur le plan de l’offre. effet, les communes sont peu actives dans le • domaine de la maîtrise foncière et de la A la production de logements de « droit production de foncier à bâtir. commun », s’ajoutent 38 logements de type résidence produits à Poix de De fait se pose alors la question de la qualité Picardie (26) et à Beaucamps le Vieux de ces aménagements ou développements non (12) sur la période. maîtrisés et de leur capacité à produire une offre diversifiée. Cette question devrait trouver 25 une amélioration au travers des PLUi. 25
Une vacance qui progresse fortement depuis 2007 La vacance a augmenté de 3,1 points entre 2007 et 2017 pour atteindre 8,9% de logements vacants (1600 logements). C’est certainement une des conséquences de la bonne dynamique de construction neuve enregistrée dans la même période. 93% de cette vacance concerne le parc des propriétaires privés (personnes physiques). 2% de vacance HLM (source RPLS 2019) La vacance courte (moins de 2 ans), qu’on pourrait qualifier de vacance de marché représente 54% de la vacance. La vacance de longue durée, qualifiée de « noyau dur » concerne 10 à 20% des logements vacants soit 150 à 250 logements. Une part importante de ce26 noyau dur est délaissée. Mme LEMAIRE signale que le taux de vacance dans le parc HLM (2 %) est très bas. Par ailleurs les biens vacants les plus délaissés seraient à "récupérer" car il s’agit d’une vacance durable. Mme LEMAIRE indique par ailleurs qu’un taux de vacance normal est de 5 à 7 %. Elle indique que des pistes de solu ons face au taux de vacance seront proposées dans la suite de l’étude. 26
Une vacance qui pèse sur de nombreuses communes 35% des communes (42), affichent un taux de vacance supérieur à 10% en 2017. Le nord ouest et le centre est (le long d’une ligne Hornoy le Bourg/Conty) sont plus touchés. 27 M. ZACHAREWICZ informe que la CC2SO a demandé au Trésor public la liste des logements qui sont vacants depuis plus de deux ans. Mme LEMAIRE précise que les communes pourront alors affiner ces informa ons, notamment pour qualifier la vacance. 27
Conclusion diagnos c 1 Un territoire rural à la dynamique démographique positive avec : •un secteur à l’est aux caractéristiques « péri-urbaines » : catégories socio- professionnelles et revenus plus élevés, formes du bâti un peu plus denses, plus de constructions neuves et un peu moins de vacance et de bâti dégradé, •un secteur à l'ouest moins polarisé par les agglomérations voisines, plus vieillissant, plus fragile socialement, où les questions de qualité de l’offre de logement peuvent impacter plus fortement la qualité de vie des ménages. Bien évidemment la limite entre ces deux secteurs est poreuse et la transition progressive. Le diagnostic 2 permettra d’affiner ces questions en analysant les dynamiques de marché et les conditions d’exercice des parcours résidentiels, y compris pour les publics fragiles (âgés, pauvres, en insertion,…). 28
Questions diverses M. BLIN explique qu’un arbitrage est nécessaire concernant les aides de la CC2SO dans le cadre du programme d’intérêt général (PIG). En effet, la conven on de PIG (signée avec l’Etat/l’Anah) ne précise pas si la prime applicable en cas de précarité énergé que du ménage est cumulable avec la subven on pour "travaux lourds" de résorp on d’un habitat indigne ou très dégradé ; il est donc nécessaire que la communauté de communes se posi onne sur ce point. M. ZACHAREWICZ signale que si le cumul était possible, l’enjeu financier serait d’environ 4.000 € par an pour la CC2SO. La commission émet un avis favorable sur la possibilité de cumuler ces deux aides pour un même dossier. Avant de clore la réunion, Mme STAMPER indique que les permanences d’informa on mises en place dans le cadre du PIG ont repris le mardi 4 mai suite à une interrup on d’un mois due à la situa on sanitaire. 29
Commission n°1 – Diagnostic 1 Population, Offre et Production de Logements Mai 2021 Source : PLUi(s)
Objectifs de la mission Sur la base des 3 PLUi qui devaient tous être PLH (instrument de définition et de pilotage de la politique locale de l’habitat) mais qui ne le sont plus en raison de la fusion, et des enjeux habitat qui y sont liés, le protocole habitat vise à : • Partager une connaissance des problématiques de l’habitat dans leurs diversités, à l’échelle du nouveau territoire ; • La traduire en enjeux communautaires et en orientations hiérarchisés et priorisés ; • Construire sur cette base une politique locale de l’habitat adaptée et cohérente avec les besoins du territoire et de ses sous ensembles ; • Passer outre les frustrations générées par les PLUi pour construire des outils au service de la réalisation de leurs objectifs. 2
Trois phases nécessaires pour construire ce protocole : 1 – Un diagnostic à la nouvelle échelle territoriale (actualisé, homogène, approfondi sur certains aspects, mais qui ne doit pas lisser les problématiques). Objectifs : mutualisation, appropriation et partage de la culture habitat, et territorialisation des problématiques 2 – La définition des objectifs du projet habitat de la Communauté de Communes (rapprochement avec les éléments de projets issus des démarches PLUi en cours et de leurs PADD). Objectifs : articulation du projet habitat avec les projets de développement issus des PLUi 3 - Un programme d’actions opérationnel (phasé et territorialisé) formalisant la stratégie habitat du territoire. Objectifs : accompagnement des grands objectifs des PADD, et description du cadre d’intervention de la collectivité sur les thématiques qui la préoccupent. 3
Etat d’avancement Analyses et actualisations statistiques et documentaires • Exploitation des études disponibles (3 PLUi, PIG, amorce protocole habitat - début 2019, SCOT et stratégie habitat du Pays) ; • Mises à jour statistiques (essentiellement INSEE 2017) et quelques compléments de consolidation (Filocom, Sitadel, RPLS,SNE). Qualification par entretiens avec des acteurs • AMSOM (direction générale et direction clientèle) • SIP (direction d’agence d’Abbeville) • Page 9 (Isabelle LEROY) • 1 notaire (Maître STAMPER) + questionnaire d’enquête adressé aux autres notaires et agents immobiliers (en cours) • Services sociaux du département (DGASI - Territoire des 5 Vallées : Responsable territoriale cohésion sociale et logement, 2 assistantes sociales et une conseillère en économie sociale et familiale) Identification avec leurs maires, des problématiques spécifiques des petites villes de demain : Oisemont, Poix de Picardie, Airaines, reste Conty à rencontrer 4
Introduction L’ « habitat » : une thématique transversale qui nécessite plusieurs approches Adaptée aux besoins spécifiques Quantitative Qualitative liés à l’âge, aux moyens, à Production neuve + Qualité du bâti, des la fragilité physique, aux mobilisation du bâti formes urbaines, des modes de vie des existant espaces de vie + ménages réponse aux besoins et à l’état du parc socio-démographiques du territoire Construire une « politique de l’habitat » c’est chercher à répondre aux besoins en logements de façon concertée, planifiée, territorialisée et solidaire….5
Introduction Attractivité Valorisation Protocole Habitat– Communauté de communes Somme Sud Ouest Mai 2021 6
Une nouvelle échelle pour l’action publique en matière d’habitat Petites villes de Le territoire de la Region de Oisemont est Le territoire est un territoire demain hors de l’influence des pôle d’emplois résidentiel avant tout, avec : d’Amiens (et d’Abbeville) et entretient peu de • une économie résidentielle (services, santé, éducation), Couronne liens avec le Grand Amiénois en termes de amiénoise déplacements domicile-travail. • un nombre d’emplois faible et en baisse. Mais, il a tout de même Pôle accès à une armature intermédiaire économique vaste (ce qui structurant expliquerait l’installation de couples bi-actifs). Pôle de proximité structurant Pôle relais transport en commun Pôle relais équipement et services Un territoire très polarisé en interne 7
Diagnostic 1 : Population, Offre et Production de logements Protocole Habitat– Communauté de communes Somme Sud Ouest Mai 2021
Une dynamique démographique positive mais contrastée Une croissance de population constante depuis 1975 et particulièrement dynamique dans les années 2000. C’est sur le Contynois que cette augmentation a été proportionnellement la plus forte. Par contre la région de Oisemont a vu sa population diminuer dans le même temps. . 9
Un solde migratoire qui progresse fortement et un renouvellement naturel fragilisé Dans la période récente, le solde migratoire a fortement progressé (x 1,8), ce qui témoigne d’une attractivité résidentielle forte. Dans le même temps, le solde naturel est divisé par deux. Ainsi, l’arrivée de nouveaux ménages (même plus nombreux) ne freine pas le recul du renouvellement naturel des populations, ni le vieillissement. L’attractivité résidentielle concerne significativement : des jeunes L’efficacité démographique des ménages avec ou sans enfants et migrations résidentielles est des retraités. amoindrie. Protocole Habitat– Communauté de communes Somme Sud Ouest Mai 2021 . 10
Une croissance démographique qui ne profite pas à toutes les communes et ce sans logique territoriale apparente En dehors de Oisemont et Beaucamps le Vieux, l’ensemble des pôles gagne de la population. 41% des communes (49) perdent de la population. Elles sont réparties sur l’ensemble du territoire. Aucune des ex CC n’est touchée plus qu’une autre par . cette proportion. 11
Le vieillissement de la population une donnée essentielle pour le territoire Depuis 1999 : +26% de 60-79 ans (+ 1708) c’est même +37% sur l’ex CCC +53% du 4ème âge (+746) c’est même +63% sur l’ex CCSOA 117 moins de 20 ans pour 100 habitants de 60 ans et plus(Somme 97). Cet indice de jeunesse baisse fortement (147 en 1999). Ex CCSOA= 116 Ex CCC = 134 Ex CCRO = 103 9% 6% 6% 3% Protocole Habitat– Communauté de communes Somme Sud Ouest Mai 2021 12
Le vieillissement de la population source d’enjeux en matière d’habitat Un secteur centre / ouest plus impacté par le vieillissement de la population. Croisé avec l’âge du parc de logement et sa qualité, cela peut constituer un enjeu concernant le maintien à domicile. Protocole Habitat– Communauté de communes Somme Sud Ouest Mai 2021 13
Des niveaux de vie gradués en direction de la métropole Un revenu médian à 20 350 € C’est plus que la moyenne de la Somme (19 720 €), mais reste moyen dans l’ensemble national. Des écarts de revenus importants entre l’est et l’ouest. Protocole Habitat– Communauté de communes Somme Sud Ouest 14 Mai 2021
Une part importante de ménages modestes Plafonds de ressources HLM 2021 Nombre de personnes du Logement Logement ménage aidé très aidé 1 20966 11531 2 27998 16800 3 33670 20203 4 40648 22479 5 47818 26300 59% de ménages éligibles au parc locatif HLM 27% de ménages éligibles à un niveau de loyer très aidé 16% de ménages pauvres Des communes comme Oisemont ou Beaucamps le Vieux par exemple sont particulièrement touchées par cette pauvreté. Protocole Habitat– Communauté de communes Somme Sud Ouest 15 Mai 2021
Encore des risques sur la qualité du parc, d’où l’importance des dispositifs en cours Le croisement des donnees INSEE relatives à l’absence ou à l’inadaptation de baignoire ou de douche (3,6%) avec les constructions datant d’avant 1919 (22%), fournit un indicateur des logements en défaillance sanitaire soit – 150 à 200 logements. La proportion de parc d’avant 1970 (52%) donne une indication quant aux risques de faible qualité thermique du parc. Soit une résidence principale sur deux (8000 logements). Les services sociaux parlent de ménages qui ne se chauffent pas pour des raisons de coût (surtout dans le centre ouest). Selon les donnees Filocom 2013, le parc potentiellement indigne representait 8% du parc prive total, soit 1164 logements. Cette proportion est superieure à celles du departement (6,9 %). L’ensemble de ces éléments impacte négativement l’attractiviteé residentielle de la Région de Oisemont et de l’est de l’ex CCSOA en particulier. Les acteurs de l’habitat pointent la fréquence du « bas de gamme » dans l’offre locative privée. Protocole Habitat– Communauté de communes Somme Sud Ouest 16 Mai 2021
Une majorité de propriétaires, mais un taux de locatif non négligeable 76% de propriétaires occupants (environ 12 000 logements), + 18% depuis 1999 18% de locataires du privé (environ 2 800 logements), + 45% depuis 1999 5% de locataires HLM (un peu plus de 700 logements ), + 28% depuis 1999 815 logements dans RPLS 2019 Une part de locatif conséquente pour un territoire semi rural : 23% Des écarts significatifs entre les 3 ex CC : CCC 19%, CCRO 22%, CCSOA 25% 253 logements communaux en 2015 selon Filocom Protocole Habitat– Communauté de communes Somme Sud Ouest 17 Mai 2021
Une offre locative globale plutôt bien répartie Des pôles qui offrent de la diversifi- cation. Les communes de plus de 1000 habitants concentrent l’offre locative sociale (90%), mais pas l’offre locative privée (42%). 18
Une offre HLM individuelle portée par une variété de bailleurs 19 communes porteuses d’une offre locative sociale dont 8 avec moins de 6 logements. Un parc individuel pour 78% de l’offre, ce qui est adapté en terme de formes bâties à la nature du territoire. Les collectifs (héritage bâti des années 70 souvent) sont beaucoup moins attractifs partout et en particulier dans les territoires ruraux. Total AMSOM SIP Habitat 69/52 Pact Adrim Apremis Deux bailleurs majoritaires la SIP Airaines Bacouel sur Selle 259 4 20 4 166 40 33 et l’AMSOM. Beaucamps-le-Vieux 69 28 32 9 Bermesnil 8 0 8 Blangy-sous-Poix 1 0 1 Conty 92 73 18 1 Gauville 22 0 22 Hornoy-le-Bourg 25 21 4 Le Quesne 2 0 2 Liomer 12 0 12 Molliens-Dreuil 11 11 Nesle l'Hopital 8 8 Neuville-Coppegueule 5 5 O de Selle 1 1 Oisemont 50 50 Plachy-Buyon 3 3 Poix-de-Picardie 236 43 193 Quevauvillers 5 5 Warlus 2 0 2 Total CCSSO 815 165 264 49 34 1
Un décalage qui s’accentue entre taille des ménages et taille des logements Avec 82% de T4 et plus et 63% de petits ménages (1 et 2 pers) Il y a un écart grandissant entre taille des logements (moy = 4,3 pièces) et taille des ménages (moy = 2,4). Ainsi le territoire n’a pas la capacite en termes d’habitat à repondre pleinement aux besoins des jeunes ménages, des isolés, des ménages monoparentaux, des personnes âgées. Pour les petits ménages (souvent âgés), deux questions se posent : •La taille du logement peut-elle devenir un handicap avec le vieillissement ? •La structure de l’offre impacte t’elle le parcours résidentiel des petits ménages ? 20
Une part de petits logements un peu plus importante en locatif , mais le T4 domine tout de même • 12% de T1 à T3 chez les propriétaires occupants, • 33% de T1 à T3 pour le locatif privé, • 40% de T1 à T3 pour le locatif HLM. Le prix du logement varie en fonction de sa taille et de sa qualité, ainsi pour les petits ménages, 3 options possibles : • privilégier la qualité et risquer de se fragiliser financièrement avec un logement plus grand et donc trop cher, • choisir un logement de moins bonne qualité mais plus adapté à son budget et risquer le « mal logement » (indignité et/ou précarité énergétique à minima), • quitter le territoire ou y renoncer. 21
Un production de logements neufs dynamique qui s’affaiblit toutefois depuis 2015 Le territoire a livré 136 logements en moyenne par an entre 2008 et 2019. Cette période n’a pas été linéaire, 168 logements/an ont été produits entre 2008 et 2014 et 91/an entre 2015 et 2019. Ainsi, la période récente est beaucoup moins dynamique. Protocole Habitat– Communauté de communes Somme Sud Ouest 22 Mai 2021
Les disparités géographiques sont peu lisibles à l’échelle de la commune, mais le niveau de production baisse en allant vers l’ouest Avec un indice de construction moyen communautaire de 3,3 pour 1000 habitants, sur 2009/2019, le territoire est assez dynamique (moyenne France 4,5/1000, Somme 3,1). CCC : 4,4 CCSOA : 3,9 CCRO : 3,2 23
Dans le neuf, une monoproduction pavillonnaire, mais tout de même une diversification de statuts d’occupations • Une production très peu diversifiée (80% d’individuel pur – soit de la maîtrise d’ouvrage individuelle). • Le rythme de mise en location de nouveaux logements sociaux (15/an) figure parmi les plus importants du grand Amienois. Géographiquement cette production vient conforter l’offre des pôles tels que Airaines et Poix- de-Picardie, mais surtout de Beaucamps-le-Vieux et de . Malgré tout, l’essentiel de la production résulte Moliens-Dreuil qui étaient un peu en de l’initiative privée, en particulier en diffus. En retrait sur le plan de l’offre. effet, les communes sont peu actives dans le domaine de la maîtrise foncière et de la • A la production de logements de « droit production de foncier à bâtir. commun », s’ajoutent 38 logements de type résidence produits à Poix de De fait se pose alors la question de la qualité Picardie (26) et à Beaucamps le Vieux de ces aménagements ou développements non (12) sur la période. maîtrisés et de leur capacité à produire une offre diversifiée. Cette question devrait trouver 24 une amélioration au travers des PLUi.
Une vacance qui progresse fortement depuis 2007 La vacance a augmenté de 3,1 points entre 2007 et 2017 pour atteindre 8,9% de logements vacants (1600 logements). C’est certainement une des conséquences de la bonne dynamique de construction neuve enregistrée dans la même période. 93% de cette vacance concerne le parc des propriétaires privés (personnes physiques). 2% de vacance HLM (source RPLS 2019) La vacance courte (moins de 2 ans), qu’on pourrait qualifier de vacance de marché représente 54% de la vacance. La vacance de longue durée, qualifiée de « noyau dur » concerne 10 à 20% des logements vacants soit 150 à 250 logements. Une part importante de ce25 noyau dur est délaissée.
Une vacance qui pèse sur de nombreuses communes 35% des communes (42), affichent un taux de vacance supérieur à 10% en 2017. Le nord ouest et le centre est (le long d’une ligne Hornoy le Bourg/Conty) sont plus touchés. 26
Conclusion diagnostic 1 Un territoire rural à la dynamique démographique positive avec : •un secteur à l’est aux caractéristiques « péri-urbaines » : catégories socio- professionnelles et revenus plus élevés, formes du bâti un peu plus denses, plus de constructions neuves et un peu moins de vacance et de bâti dégradé, •un secteur à l'ouest moins polarisé par les agglomérations voisines, plus vieillissant, plus fragile socialement, où les questions de qualité de l’offre de logement peuvent impacter plus fortement la qualité de vie des ménages. Bien évidemment la limite entre ces deux secteurs est poreuse et la transition progressive. Le diagnostic 2 permettra d’affiner ces questions en analysant les dynamiques de marché et les conditions d’exercice des parcours résidentiels, y compris pour les publics fragiles (âgés, pauvres, en insertion,…). 27
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