CONGRÈS STATUTAIRE 05 DÉCEMBRE 2018
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CONGRÈS STATUTAIRE 05 DÉCEMBRE 2018 « Nous revendiquons » Retrouvez le rapport d’activités 2014 - 2018 sur notre site Internet : www.fgtb-liege.be/congres2018
INTRODUCTION La politique néolibérale consiste à confier les Les défis imposés par la numérisation de- clefs de notre avenir commun aux opérateurs vront être relevés par l’ensemble des travail- privés. Sous la pression des GAFAM (Google, leur-euse-s, allocataires sociaux et, plus large- Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), la ment encore, des citoyen-ne-s. Chaque secteur, droite détricote chaque jour le rôle de l’Etat et chaque composante de la société sera impac- de ses représentants politiques pour mieux les tée. Il est donc impératif d’associer toutes les soumettre aux diktats des intérêts des multi- forces vives progressistes sous une même ban- nationales. La nouvelle organisation du travail nière. Bannière devant être portée par notre or- qu’elles mettent sur pied trouve facilement les ganisation syndicale. relais dans les partis de droite aveuglés par les Notre leitmotiv Ensemble, on est plus forts, ne concepts de compétitivité, de profit, de chacun peut demeurer un slogan sans fondements ni pour soi... lendemains. Parce que nous nous le devons, Le gouvernement Michel s’inscrit parfaitement tous ensemble. dans cette logique. Favoriser le retour du travail En tant que syndicalistes, nous avons une vi- à la tâche, précariser les conditions de travail, sion claire des mesures à mettre en œuvre pour accroître la pénibilité en pressurisant les tra- enrayer la machine infernale du capitalisme. vailleur-euse-s au maximum, c’est la marque Conjointement, nos revendications peuvent de fabrique de l’attelage MR – N-VA. Il va même être des réponses aux défis de demain. Pour au-delà en s’attaquant aux allocataires sociaux, une société juste et égalitaire. Les 4 années à arguant que chacun-e est responsable de sa venir doivent être consacrées à convaincre le propre situation. plus grand nombre de la pertinence de nos re- Avec les multiples mesures adoptées depuis vendications. Voir ces revendications devenir 2014, on peut l’affirmer sans ciller, sans réac- réalité est possible. C’est une question de rap- tion à la hauteur de ses agressions, il ne s’arrê- port de forces. tera pas. La mobilisation urge, car la réponse sera collec- Que la force soit avec nous ! tive ou ne sera pas. La seule façon de contrer ces attaques calibrées et méthodiques, c’est en utilisant l’arme la plus efficace que nous avons en notre possession, le contre-pouvoir syndical..
réduction collective du temps de travail
OSONS PRENDRE LE TEMPS ! La réduction collective du temps de travail est sans conteste la plus belle conquête des travailleurs et des travailleuses. Jusque dans les années 80, ils n’ont cessé de ré- clamer plus de temps pour vivre, pour concilier travail et vie de famille. Avec succès. Depuis lors, les crises économiques et les attaques libérales contre les droits des travailleurs ont inversé la tendance. Le chômage, les temps partiels, les flexi jobs, le travail intérimaire etc. sont devenus la norme. Par ailleurs, la révolution numérique, dont on prévoit qu’elle détruira des milliers d’emplois, se construit déjà sur le dos de travailleurs à la tâche (Deliveroo, Uber, etc.). Osons prendre le temps ! Exigeons la réduction collective du temps de travail avec maintien du salaire et embauches compensatoires ! Certains travaillent trop alors que d’autres ne travaillent pas du tout. La réduction collective du temps de travail est un outil efficace pour lutter contre le chômage de masse. Aujourd’hui, le travail est inégalement réparti entre temps plein et augmentation constante du travail à temps partiel précaire. La réduction collective du temps de tra- vail est une juste répartition du temps de travail. Les réductions de cotisations patronales (14 milliards €) ne créent pas d’emplois. Ou très peu et toujours précaires. Cette enveloppe budgétaire pourrait financer la réduc- tion collective du temps de travail. La réduction collective du temps de travail aura des conséquences bénéfiques : en re- lançant l’économie par la consommation ; en augmentant les recettes de la Sécurité sociale et donc des travailleurs, en assurant un meilleur équilibre femmes/hommes dans la répartition du travail (80% des femmes occupent un temps partiel) et en ga- rantissant un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle et donc, un bien être pour toutes et tous. Enfin, s’il est vrai que nous vivons plus longtemps, ce n’est pas nécessairement en bonne santé. La réduction collective du temps de travail permettra à chacun de profi- ter sereinement d’une pension plus que méritée.
UN SALAIRE MINIMUM à 14€/h ou 2300€/mois En Belgique, certains gagnent en une heure ce que d’autres gagnent en un mois. Par contre, le salaire minimum en Belgique re- présente à peine plus de 1.500 € brut par mois, soit moins de 10 €/h ?! Faire face aux dépenses courantes d’un mé- nage (logement, nourriture, gaz, électricité…) et vivre dignement se révèlent donc être mission impossible. Près de la moitié des travailleuses et travailleurs belges sont en situation précaire ou ont du mal à s’en sortir. La révolution numérique, à l’excep- tion de quelques métiers spécialisés, ne fera qu’accentuer cette précarité. Revendiquons un salaire minimum de 14€ ! Il suffit d’arrêter de gaver les uns pour nourrir correctement les autres. Grâce au travail des salariés, les sociétés belges versent chaque année à leurs actionnaires... 14 milliards de dividendes ! Largement de quoi augmenter le salaire mi- nimum à 14€/h sans ruiner personne. Plus de salaire, c’est plus d’hommes et de femmes qui vivent dignement. Plus d’efficacité économique. Plus de bien-être.
DES SERVICES PUBLICS DE QUALITÉ ET ACCESSIBLES Nous ne le répèterons jamais assez. Les services publics sont le patrimoine de ceux qui n’en ont pas. Ils sont essentiels et indispensables. À une société juste, égalitaire et solidaire. À la cohésion sociale. Les services publics couvrent des champs aus- si élémentaires que l’enseignement, la santé, la justice, la culture, les transports en commun, etc. Des secteurs qui ne peuvent en aucun cas être soumis à la loi du marché sous peine de n’être ac- cessibles qu’à une minorité, celle des plus riches. Les soins de santé aux Etats-Unis et la privatisa- tion du rail en Angleterre sont, entre autres, des exemples désastreux, et c’est un euphémisme, de services privatisés. Exigeons un refinancement des services publics ! Les services publics doivent être refinancés par l’impôt, massivement, tant au niveau du person- nel que des infrastructures. Et ce, afin de garantir les droits sociaux fondamentaux. C’est un enjeu majeur tant actuellement que pour l’avenir. C’est l’enseignement qui doit préparer nos en- fants aux nouveaux métiers de la révolution numérique. Ce sont les transports publics qui apporteront une solution crédible et durable à la probléma- tique de la mobilité. Certainement pas Uber. Les exemples de leur importance sont sans fin. Et leur défense passe par la promotion, la péda- gogie et la valorisation des services publics, au jour le jour.
UNE FISCALITÉ JUSTE L’impôt est indispensable au financement des services publics. Encore faut-il que cet impôt soit juste. Or, en Belgique, selon la source du revenu, l’imposition peut varier de 0 à 50% ! De telle sorte que l’essentiel des contributions repose sur les épaules des travailleurs, les grosses fortunes et les actionnaires contribuant très peu au financement de l’État. Ces chiffres sont éclairants : 35,9% Impôt des sociétés + dividendes distribués. 30% Précompte mobilier sur les intérêts. 0% Plus-value sur les actions. 0% Plus-value sur la propriété. C’est tout simplement injuste ! Exigeons une globalisation des revenus ! Un euro doit être taxé de la même manière qu’il provienne du capital ou du travail ! C’est la condition sine qua non à une fiscalité juste. Par ailleurs, une fiscalité juste suppose également : + Un impôt sur la fortune. + La suppression de la déduction des intérêts notionnels. + Une lutte contre la fraude fiscale. + Une taxe sur les transactions financières en Europe.
LA SECURITÉ SOCIALE La Sécurité sociale, c’est une solidarité inter- générationnelle des travailleuses et des travail- leurs qui ont accepté de laisser une part de leur salaire (cotisations sociales) dans un pot com- mun qui doit leur être utile en cas d’incapacité de travail (maladie, pension, accident profes- sionnel, perte d’emploi…). La logique de droite tend à réduire la dimension Le plus bel exemple est la réduction de cotisa- collective de la Sécurité sociale et à privatiser tions sociales dont bénéficient les employeurs certains de ses secteurs. Concrètement, il vous et qui ne sert à rien d‘autre que d’accroître la coûtera plus cher de vous soigner, vous devrez part des bénéfices des actionnaires. travailler plus longtemps et, si vous perdez votre emploi, il vous sera plus difficile de bénéficier Exigeons une Sécurité sociale forte ! d’allocations. Conséquence : diminution de la L’évolution de la société ne peut, ne doit que qualité de vie des citoyennes et des citoyens. tendre à plus de solidarité et de mieux-être. La droite s’appuie sur des arguments de type Autrement, elle n’a pas de sens. « cela coûte trop cher », « pour sauver la sécu- La Sécurité sociale est une des plus belles rité sociale, il faut la contrôler »…Autant d’ar- constructions des travailleurs. Sa pérennité doit guments qui ne résistent pas à une analyse être assurée voire renforcée. critique. Nos soins de santé et nos pensions sont par- ticulièrement visés par la droite. La qualité et l’allongement de la durée de vie nécessitent un financement des soins de santé à la hauteur de ces ambitions et une pension de minimum 1500€ net.
CONSULTEZ LE RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014 - 2018 www.fgtb-liege.be/congres2018 E.R. : JF RAMQUET Place Saint-Paul 9/11 à 4000 Liège
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