Le marché du travail des technologies de l'information et des communications au Canada

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Le marché du travail des technologies de l'information et des communications au Canada
Série « Analyses » du recensement

Le marché du travail des technologies de
l’information et des communications au
Canada
Surfer sur la bulle Internet

                               Information sur le marché du travail

                  Conseil des technologies de l’information et des
                                         communications (CTIC)

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Série « Analyses » du recensement

Le marché du travail des technologies de
l’information et des communications au
Canada
Surfer sur la bulle Internet

                                         Information sur le marché du travail
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                 Le marché du travail des technologies de l’information et des communications
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                                          2006 – un retour en arrière
© Conseil des technologies de l’information et des communications
Tous droits réservés.

Savard, A. et Jacobs, L.
Le marché du travail des technologies de l’information et des communications au Canada : Surfer sur
la bulle Internet

Ottawa, Canada : Conseil des technologies de l’information et des communications.

1. Le secteur des TIC. 2. Le marché du travail. 3. Le recensement.      4. Le Canada. 5. Le CTIC.

Les opinions exprimées dans la présente publication sont celles des auteurs et ne reflètent pas
nécessairement pas les politiques ou les opinions du Conseil des technologies de l’information et des
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Sommaire
        Le présent document est le deuxième d’une série de rapports d’analyse du
CTIC qui portent sur le marché canadien du travail des TIC, en se basant sur le
dernier recensement du Canada au moment de cette publication, à savoir le
recensement de 2006. Le premier document de cette série de rapports d’analyse
traçait l’évolution de la population active canadienne des TIC de 1961 à 2001; le
présent volume, quant à lui, s’attarde principalement à comparer le marché du travail
du secteur en 2006 avec celui de 2001, période qui comprend par ailleurs la
tristement célèbre bulle Internet.

       Le recensement du Canada constitue le plus important sondage du pays,
avec plus de 13,5 millions de ménages qui ont reçu le questionnaire du recensement
de 2006. Essentiellement, le recensement donne un portait statistique du Canada et
de sa population et est de loin la source de données sur les professions la plus riche
qui soit à l’échelle nationale et provinciale. Il convient de noter que le recensement
de 2006 offrait pour la première fois aux participants la possibilité de remplir le
questionnaire sur Internet dans l’ensemble du pays, preuve incontestable de
l’importance sans cesse croissante des TIC dans tous les secteurs ainsi que du rôle
que joue la population active des TIC dans l’ensemble de l’économie.

       En plus d’examiner le marché canadien du travail des TIC en général, ce
rapport analyse également celui de chacune des dix provinces séparément et fait la
lumière sur les tendances qui sont ressorties au cours de la période étudiée. Les
résultats de cette analyse devraient aider les parties intéressées du CTIC à prendre
des décisions éclairées à la mise en œuvre d’initiatives de planification des
ressources humaines.

        Puisque l’objectif premier du présent volume est de comparer le marché du
travail des TIC de 2006 avec celui de 2001, les mêmes 12 professions « de base »
des TIC qui définissaient la population active des TIC dans le recensement 2001 et
ont servi dans la première édition de cette série définissent également le secteur à
l’aide du recensement 2006 en vue d’assurer l’homogénéité aux fins de
comparaison. Ainsi, 3,4 % des travailleurs au Canada occupaient des professions
liées aux TIC en 2006, une augmentation par rapport aux 3,3 % en 2001. De façon
semblable, on comptait 585 260 travailleurs des TIC en 2006, une hausse par
rapport aux 528 630 travailleurs en 2001. Cette augmentation de 56 630 travailleurs
des TIC entre 2001 et 2006 correspond à une hausse de 10,7 % de la population
active des TIC au cours de cette période. Et cette croissance a eu lieu malgré
l’avènement de la bulle Internet au début de ce millénaire. Il est également important
de se rappeler que la définition des professions liées aux TIC s’était élargie de façon
considérable en 2006 et qu’un grand nombre de postes liés aux TIC peuvent avoir
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été saisis par ces définitions élargies des professions des TIC qui sont omises dans
cette analyse aux fins de comparaison.

        Historiquement, les professions des TIC ont été dominées par les hommes, et
ce, de façon nettement plus importante par rapport à l’économie en général. Bien
que la domination masculine soit moins présente dans la population active
canadienne, la population active des TIC connaît un important déséquilibre entre les
hommes et les femmes. Ainsi, 76 % des travailleurs des TIC étaient des hommes en
2006, comparativement à 52 % dans la population active générale cette année-là.
Les chiffres correspondants en 2001 étaient de 72 % et 53 %, respectivement. Du
point de vue provincial, le Québec, à 23 %, comptait la plus faible proportion de
travailleuses occupant des professions liées aux TIC parmi toutes les provinces du
Canada en 2006, tandis que l’Île-du-Prince-Édouard, à 30 %, comptait la proportion
la plus élevée.

         La population active du Canada vieillissait et le secteur des TIC vieillissait
encore plus rapidement. En 2006, 66 % de la population active totale était âgée de
35 ans ou plus, une hausse par rapport à 62 % en 2001. En revanche, 65 % de la
population active des TIC était âgée de 35 ans ou plus en 2006, par rapport à
seulement 54 % en 2001. Le rapport sur la perspective 2011–2016 du CTIC indique
que l’on demandait, pour la très vaste majorité des emplois en TIC, de trois à huit
années d’expérience pertinente, ce qui pourrait être le principal facteur du
vieillissement rapide du secteur. Par ailleurs, les statistiques concernant la plupart
des jeunes entrant dans le secteur peuvent avoir été saisies dans les définitions
élargies des professions liées aux TIC, par exemple les emplois dans le sous-
secteur des médias numériques, qui sont omis dans cette analyse.

        Les travailleurs canadiens sont de plus en plus instruits et le secteur des TIC
trace la voie à cet égard. Une personne travaillant dans le secteur des TIC en 2006
avait deux fois plus tendance à détenir un diplôme universitaire (47 %) qu’un
travailleur typique de la population active générale (22 %). Ces deux chiffres ont
accusé une hausse par rapport à leurs homologues de 2001, qui étaient de 44 % et
19 %, respectivement, et toutes les provinces présentaient un profil semblable.
Comme on pouvait le prévoir, la majorité des professionnels des TIC avaient étudié
dans le domaine des sciences, des technologies, du génie et des mathématiques.
Les mathématiques, en particulier, ont joui d’une popularité grandissante, puisque
38 % des professionnels avaient étudié dans ce domaine en 2006, par rapport à
24 % en 2001, reflétant une croissance de 58 % au cours de cette période.

      En 2006, 13 % de la population active des TIC étaient des professionnels
formés à l’étranger (PFÉ), à savoir des personnes nées à l’extérieur du Canada,
âgées de 25 ans ou plus au moment où elles ont immigré et qui ont obtenu leur
niveau de scolarité le plus élevé, leur certificat ou leur diplôme à l’extérieur du
Canada. La Chine et l’Inde étaient les principaux pays sources, fournissant presque
30 % de tous les PFÉ du secteur.

      L’Ontario continuait d’être en tête de liste sur le plan provincial pour les
emplois des TIC au Canada avec 48 % en 2006, suivi du Québec (22 %), de la
Colombie-Britannique (12 %) et de l’Alberta (9 %). En contraste, l’Île-du-Prince-
Édouard et Terre-Neuve comptaient moins de 1 % et les trois provinces du
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Nouveau-Brunswick, de la Saskatchewan et de la Nouvelle-Écosse ont créé entre
1 % et 2 % de tous les emplois des TIC au pays. Bien que ces proportions de 2006
ne présentaient que d’infimes écarts, le classement reflétait essentiellement les
mêmes parts provinciales pour ce qui était des emplois en TIC en 2001.

        Le secteur des services a continué d’être une source d’emploi dominante
pour les travailleurs des TIC, avec la moitié de tous les travailleurs des TIC
employés dans ce secteur. Le sous-secteur des services professionnels,
scientifiques et techniques représentait 78 % de tous les emplois du secteur des
services en 2006, subissant une baisse par rapport aux 82 % en 2001.

       En 2006, 87 % de tous les travailleurs des TIC étaient des salariés
(employés), le même pourcentage que celui de la population active en général de
cette année-là, relativement inchangé à 88 % en 2001. Les gains moyens supérieurs
à 59 000 $ dans le secteur des TIC en 2006 étaient de 63 % supérieurs à ceux de
tous les secteurs combinés, l’écart s’accentuant par rapport aux 49 % en 2001,
lorsqu’un travailleur employé dans le secteur des TIC gagnait plus de 53 000 $ en
moyenne. Les travailleuses du secteur des TIC gagnaient en moyenne 82 % des
revenus de leurs collègues masculins en 2006 (51 000 $ par rapport à 62 000 $),
une hausse par rapport aux 80 % en 2001 (45 000 $ par rapport à 56 000 $). L’écart
des gains entre les hommes et les femmes dans le secteur des TIC est nettement
inférieur aux chiffres correspondants pour l’économie en général, et ne cesse de
diminuer. Les femmes en moyenne gagnaient seulement 64 % des gains des
hommes en 2006 et 63 % en 2001.

        À mesure que la population active du Canada prend de l’expansion, vieillit,
s’instruit, demeure de façon semblable à dominance masculine et constate une forte
augmentation du rendement des compétences au cours des cinq années, il faut
assurer une planification minutieuse et éclairée en vue d’affronter l’avenir de pied
ferme, particulièrement en raison de l’importante cohorte de baby-boomers qui ont
joué un rôle significatif quant au profil d’âge à la hausse de la population active des
TIC. Il était inévitable que ces travailleurs plus âgés doivent être systématiquement
remplacés.

        Un des éléments de cette planification est de mettre l’accent sur la transition
des plus jeunes travailleurs sur le marché du travail des TIC. Cet objectif peut être
réalisé en misant davantage sur l’intégration de récents diplômés au marché du
travail des TIC, et ce, par le renforcement du volet pratique (stages) des
programmes liés aux TIC ou autres programmes d’enseignement connexes, et par
l’intégration de ces programmes à d’autres domaines d’études.

      Maximiser l’expérience des travailleurs plus âgés est également essentiel en
vue de parvenir à un équilibre entre les divers groupes d’âge, d’encadrer les plus
jeunes employés, ainsi que de créer une mémoire institutionnelle.

        Les professionnels formés à l’étranger deviennent partie intégrante de la
population active des TIC au Canada et c’est pourquoi il est essentiel d’intégrer ces
travailleurs au secteur en créant des programmes, des ressources et des outils clés
à leur intention ainsi qu’à celle de leurs employeurs, avec l’appui intégral des
partenaires et des parties intéressées.

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Un autre élément important de la planification des ressources humaines est la
création d’un milieu habilitant pour attirer les travailleuses sur le marché du travail
des TIC et les maintenir en poste. La participation accrue des femmes a le potentiel
d’améliorer le rendement organisationnel puisque la demande liée aux compétences
en communications, interpersonnelles et organisationnelles sont en hausse dans ce
secteur.

        Du point de vue des professionnels des TIC, les employeurs et les employés
sont tous deux à la recherche d’une plus grande souplesse en milieu de travail.
Cependant, même dans un milieu qui évolue constamment, il existe certains types
d’emplois qui sont moins sensibles à l’innovation et aux cycles économiques que
d’autres. Certaines compétences demeurent en demande et d’autres compétences
recherches ne cessent de changer. Les professionnels peuvent parfois parer aux
incertitudes en planifiant leur carrière judicieusement.

        Surmonter les difficultés et saisir les occasions dépendront de la capacité des
entreprises du Canada à miser sur des produits et services axés sur le savoir et à
forte valeur ajoutée afin qu’elles puissent demeurer concurrentielles. Investir dans
l’innovation, l’éducation et la formation et assurer la promotion de la formation liée
aux compétences numériques à l’intention des employés et des recrues dans
l’ensemble des secteurs occupent une place de choix dans la Stratégie sur
l’économie numérique du Canada, puisque les travailleurs qualifiés sont les
meilleurs atouts de leurs entreprises respectives et que les entreprises doivent
investir dans des outils qui les aideront à assurer leur succès.

       Il est crucial d’appuyer la main-d’œuvre de demain en TIC afin que le Canada
soit concurrentiel sur le plan mondial. Une stratégie numérique mesurée et
empirique dans les principaux secteurs de l’économie est essentielle afin de
propulser le Canada sur la scène mondiale. Face à cette conjoncture sans
précédent, le Canada a besoin de leadership et en tant que seul organisme au
Canada qui offre des renseignements sur le marché du travail et élabore des normes
professionnelles et des programmes de gestion de talents liés à l’économie
numérique, le CTIC, à la lumière des constatations de la présente étude et en
collaboration avec ses partenaires du gouvernement et de l’industrie, est bien placé
pour faire sa part à cet égard.

                   Le marché du travail des technologies de l’information et des communications
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