Conjoncture 2018 - L'année agricole 2018 Comité d'orientation Économie - Pyrénées ...

 
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Conjoncture 2018 - L'année agricole 2018 Comité d'orientation Économie - Pyrénées ...
Conjoncture 2018

            Comité d’orientation
                     Économie

       L’année agricole
                  2018
Conjoncture 2018 - L'année agricole 2018 Comité d'orientation Économie - Pyrénées ...
Sommaire
     Interview                        p.3
     Maïs grain                       p.4
     Céréales et oléoprotéagineux     p.6
     Cultures sous contrat et kiwis   p.8
     Viticulture                      p.10
     Bois et forêt                    p.12
     Bovins viande                    p.14
     Bovins lait                      p.18
     Ovins                            p.20
     Caprins                          p.23
     Porcins                          p.24
     Palmipèdes                       p.27
     Volailles de chair               p.28
     Équins                           p.29
     Apiculture                       p.30
     Pisciculture                     p.32
     Agriculture biologique           p.34
     Circuits courts et               p.37
     agrotourisme

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Conjoncture 2018 - L'année agricole 2018 Comité d'orientation Économie - Pyrénées ...
CONJONCTURE 2018

        Interview
 Guy Estrade, Président de la Chambre d’Agriculture
 Jean-Michel Patacq, Président du Comité d’orientation Économie de la Chambre
                                           d’Agriculture
 Quel bilan tirez-vous de cette année pour                        Quels dossiers auront retenu votre atten-
 l’agriculture départementale ?                                   tion en 2018 ?
 On est sur une année très contrastée. Elle a très mal dé-        J’en retiendrai trois, dans lesquels la chambre d’agriculture
 marré, mais finalement, la situation s’est améliorée pour        a été très investie. Tout d’abord, le dossier de la réforme
 les cultures qui terminent moins mal que prévu. Malheu-          des zones défavorisées simples. La mise en place du plan
 reusement, c’est encore l’élevage qui paie le plus lourd         B est une véritable victoire. Notre travail, fait avec sérieux
 tribut. Durant six mois, les animaux ont souffert de l’excès     et professionnalisme, aura permis de compenser la sortie
 d’humidité et ont piétiné les prairies. Des prairies qui, dans   des ZDS avec la mise en place de MAEC qui seront
 un second temps, se sont retrouvées quasiment en situa-          financées à hauteur de 8 millions d’euros pour une durée
 tion d’ultra-sécheresse. On aura certainement l’une des          de 5 ans.
 années les plus compliquées à passer au niveau fourrager.
                                                                  Ensuite, le dossier des cours d’eau. C’est un enjeu
                                                                  majeur. Cette année, on a plus de 1 000 hectares de terres
 Justement, les aléas climatiques ont été                         arables qui ont disparu totalement ou partiellement le
 d’une violence exceptionnelle…                                   long de l’ensemble des petits ruisseaux et gaves de notre
                                                                  département. C’est une situation qui doit cesser. Il faut
 Globalement, le cumul pluviométrique est dans la moyenne         que l’homme puisse intervenir pour enlever les embâcles
 des autres années. Cependant, on a passé les six pre-            et entretenir ces cours d’eau. Il faut revenir à plus de
 miers mois avec le cumul de quasi-totalité de l’eau… Et          pragmatisme, sans pour autant imaginer faire n’importe
 aujourd’hui, le niveau d’étiage de nos ruisseaux est ex-         quoi. Il en va aussi de la protection des populations et de
 trêmement bas. Cette situation nous conforte dans l’idée         la préservation de l’outil économique.
 qu’avec le réchauffement climatique, on va assister à des
 phénomènes de plus en plus violents et contrastés. D’où          Et enfin, je retiendrai, bien entendu, le dossier des intem-
 la nécessité d’avoir des schémas de stockage d’eau et            péries. En partenariat avec les communes et les commu-
 de prévention des risques d’inondation. Il faut également        nautés de communes, la chambre d’agriculture a immédia-
 amplifier notre travail et la recherche sur l’adaptation de      tement réagi et œuvré à la reconnaissance en catastrophe
 la faune et de la flore à ces nouvelles conditions. Ce sera      naturelle et calamité agricole. À chaque commission, nous
 notamment un travail sur le végétal autour de nos prairies,      parvenons à faire reconnaître des communes supplémen-
 mais aussi un travail sur la problématique du parasitisme.       taires. Ce travail, en lien aussi avec la direction générale
                                                                  des finances publiques, a permis la
 En effet, on a vu cette année la prolifération du Cirphis sur    mise en place du dégrèvement total
 certaines zones. À ce sujet, je le rappelle, faute de déroga-    de la TFNB pour les communes clas-
 tion nous n’aurons plus de moyens de lutte en 2019. Enfin,       sées en catastrophe naturelle, ainsi
 on doit également conduire une réflexion sur l’assurance         que pour les producteurs de piments
 revenu des exploitations. Tous ces éléments, dans une            d’Espelette et de kiwi, et un dégrè-
 conjoncture agricole de plus en plus compliquée, forcent         vement partiel pour les communes
 la nécessité de poser ces réflexions et de les mettre en         limitrophes. Nous avons été les seuls
 œuvre rapidement.                                                à l’avoir proposé et à l’avoir obtenu.

                                                                                                                                   3•
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MAÏS GRAIN

                                                                          Une année 2018 compliquée

                  Édito                        L’année 2018 a été marquée, encore une fois, par le climat et les intempéries : hiver
                                               humide puis printemps pluvieux avec une apothéose en juin qui voit quelques records
                                               de pluviométrie tombés. Les grandes cultures, à l’instar d’autres productions, ont
                                               été pénalisées. Ceci a engendré une fin de cycle des cultures d’hiver très mauvaise
      (perte de rendement et de qualité) et aussi beaucoup de difficultés d’implantation des cultures de printemps, quand elles ont
      pu être semées.

      L’été est venu, pour certains, adoucir le résultat final et offrir au département un rendement du maïs tout à fait hono         rable
      mais avec de grandes disparités selon les orages et les sols.

      Au-delà de l’année culturale, 2018 c’est aussi la disparition des néonicotinoïdes et la signature de la loi Egalim, symboles
      d’une évolution de notre agriculture vers moins de phytosanitaires et, espérons-le, une rémunération plus équilibrée pour nos
      productions.

      Lors de cette mandature, les grandes cultures ont été marquées par l’accentuation des contraintes réglementaires et
      environnementales. Je prendrai deux exemples parmi une longue liste :
         • La volonté de diminuer de 50 % l’utilisation des produits phytosanitaires, ce qui entraîne une transformation des pratiques
            agronomiques
         • L’obligation de n’avoir que 75 % de la culture principale. Ceci a pour effet de réduire la sole maïs au profit d’autres cultures
            comme le blé, l’orge, le colza, le soja et le tournesol principalement.

      L’engagement de la Chambre d’Agriculture a été important pour développer la compétitivité de ces « nouvelles » cultures, y
      compris celle des cultures contractuelles. Afin d’avoir une approche pro-active de ces changements, l’Agro Réseau 64 favorise
      l’innovation agronomique au travers des échanges et des animations techniques.

                                                                                                              Jean-Michel Patacq,
                                                          Président de la commission Grandes Cultures de la Chambre d’Agriculture

           Printemps noyé, été sec
     Marché mondial

     En Mt                2012         2013        2014    2015   2016    2017        2018   Écart %
                                                                                                            Le bilan
     Production               873         996      1023     973   1075    1044        1052    + 1%          La production mondiale est
                                                                                                            bonne mais la consommation
     Consommation             868         955      988      968   1063    1066        1090    +2%           reste supérieure ce qui entraîne,
     Echanges                 95          131      142      120    164     151        153      -8 %         de fait, une baisse des stocks.
                                                                                                            Ce balancier permet de dégager
     Stocks                   133         174      210      214    227     204        154     -10 %         un prix producteur plus intéres-
     Source : Franceagrimer                                                                                 sant qu’en 2017.

     Bilan national

                                                                               2018           Écart
                                    2014        2015      2016    2017                                      La baisse des surfaces se
                                                                           (estimation)      % / 2017
                                                                                                            conjugue avec une baisse des
     Surfaces                                                                                               rendements, suite à une très
                                   1 764        1 559     1 368   1375         1357           - 1.3 %       bonne année 2017, pour donner
     (1000 ha)
                                                                                                            un repli conséquent de la
     Rendements (q/ha)              102          84        76      103           90           -13 %         production nationale de maïs.
     Production (1000 t)        17 957          13 059    10 435 14 260       12 200           -14%
     Source : Franceagrimer

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MAÏS GRAIN

Bilan de campagne en ex-Aquitaine et en Pyrénées-Atlantiques

  Maïs grain - Production 2018 (prévisionnel)
                                                             En 2018, les surfaces de maïs restent stables mais bien
                                Rdt                          inférieures à ce qu’il y avait en 2012. Les hectares perdus ont été
Département        Surface                  Récolte (T)      reportés sur d’autres cultures d’été (tournesol, soja) ou vers des
                               (q/ha)
                                                             cultures d’hiver comme le colza. Ce phénomène est lié, d’une
Dordogne           21350       85           182 100          part à la diversification des cultures imposées par la PAC et,
                                                             d’autre part, à une certaine perte de compétitivité du maïs par
Gironde            24 440      100          244 324          rapport à d’autres cultures, notamment sur les terres à plus faible
                                                             potentiel.
Landes             97 710      102          999 222
                                                             Globalement, les rendements moyens du maïs sur le
Lot & Garonne      29 350      105          309 405          département s’améliorent, indépendamment de l’effet climat.
Pyrénées-Atl.      78 000      94           729 400          Ceci est lié en partie à l’amélioration des pratiques et de
                                                             la génétique mais aussi au facteur précédent, à savoir la
Région             250 850     98           2 464 251        diversification des cultures qui engendre un transfert des
                                                             parcelles moins productives en maïs vers d’autres cultures.
Evolution / 2017   -0.5 %      -1 %         -2 %

                                                                                                                      2018
          64           2010          2011           2012    2013       2014        2015       2016        2017
                                                                                                                     (prévi)
Surfaces totales
                      82 500        84 500         86 500   84 500    84 500      84 500     84 500      77 700      78 000
MAÏS grain (ha)
Rendement (q/ha)        83            106            88      72         102         92          92         114          94
Récolte (t)          684 750        895 700        797 245 676 000 887 250 752 050 752 050 749 700                  729 400

                                                                                                                                   5•
Conjoncture 2018 - L'année agricole 2018 Comité d'orientation Économie - Pyrénées ...
CÉRÉALES & OLÉOPROTÉAGINEUX

            Une année compliquée
     Après une belle année 2017, toutes productions confondues, la                 A - Estimation des rendements moyens
     situation française s’est dégradée en 2018, la faute à un hiver et un                     nationaux 2018
     printemps plus qu’humides et à un été sec, trop sec le plus souvent.
                                                                                                                      Évolution
     Pour les Pyrénées-Atlantiques                                                                      q/ha
                                                                                                                    moyenne/2016
     Comme pour le reste de l’ancienne Aquitaine, les surfaces de blé          Blé tendre               69.7            -5 %
     tendre sont reparties à la hausse mais l’année climatique n’a pas du
     tout été favorable aux céréales à paille. (Voir tableau A)                Orge d'hiver             63.4            0%
                                                                               Colza                    30.5           - 19 %
     L’augmentation des surfaces est légère mais la baisse des rendements
     est forte d’où une production de blé catastrophique, du niveau de         Tournesol                22.5           - 18 %
     2016. Dans le département, le blé a énormément souffert des pluies
     du printemps, notamment en mai et juin. (Voir tableau B)                  Soja                     25.6           - 10 %
                                                                               Pois
     Surface et rendement en nette baisse pour l’orge, et cela pour deux                                35.8            0%
                                                                               protéagineux
     ans de suite. (Voir tableau C)
                                                                               Source : FranceAgriMer

                B - Production 2018 du blé tendre                                     C - Production 2018 de l'orge

      Blé tendre                    Production 2018                   Toutes orges                      Production 2018
      Département         Surface     Rdt (q/ha)    Récolte (T)       Département           Surface       Rdt (q/ha)    Récolte (T)
      Dordogne             26 600         51         135 660          Dordogne                8 610            45         38 745
      Gironde               6900          52          33 280          Gironde                 1 110            45         4 995
      Landes                3490          50          17450           Landes                   820             45         3 690
      Lot & Garonne        60100          56         336 560          Lot & Garonne           6 415            50         32 075
      Pyrénées-                                                       Pyrénées-
      Atlantiques
                            5 350         45          24 075          Atlantiques
                                                                                              1 665            45         7 493
      Région                                                          Région
      Ancienne            102 440         53         547 025          Ancienne                18 620           47         86 998
      Aquitaine                                                       Aquitaine
      Evolution / 2017    +1%           13 %           12 %           Evolution / 2017      - 13.7 %       - 11 %         23.6 %

                                                                                    D - Production 2018 du triticale
     Pour le triticale, comme pour les orges, surface et rendements
     en baisse : une production qui plonge. (Voir tableau D)          Triticale                         Production 2018
                                                                      Département            Surface      Rdt (q/ha)    Récolte (T)
                                                                      Dordogne                7 540            37         27 890
                                                                      Gironde                  800             37         2 960
                                                                      Landes                  1 990            37         7 363
                                                                      Lot & Garonne           2 430            40         9 720
                                                                      Pyrénées-
                                                                      Atlantiques
                                                                                              2 620            37         9 690
                                                                      Région
                                                                      Ancienne                15 380           37         53 620
                                                                      Aquitaine
                                                                      Evolution / 2017      - 13 %         - 16 %         - 32 %

•6
Conjoncture 2018 - L'année agricole 2018 Comité d'orientation Économie - Pyrénées ...
CÉRÉALES & OLÉOPROTÉAGINEUX

Les oléo-protéagineux                                                                            E - Production 2018 de Colza

Après une belle année 2017, comme pour les céréales à paille, les oléo-              Colza                           Production 2018
protéagineux marquent le pas en 2018 et seul le soja sort légèrement la                                                                  Récolte
tête de l’eau. Le tournesol, qui avait vu ses surfaces bien augmenter en             Département           Surface      Rdt (q/ha)
                                                                                                                                           (T)
2017, revient à une surface plus « habituelle », remplacé par du colza,
avec malheureusement une année très mauvaise. (Voir tableau E)                       Dordogne               5 890            25          14 725
                                                                                     Gironde                1 080            20           2 160
Grosse augmentation de surfaces mais rendements en berne. La pro-
duction de l’ancienne région Aquitaine augmente mais pour des résul-                 Landes                 3 000            20           6 000
tats techniques et économiques mauvais pour les agriculteurs.
                                                                                     Lot & Garonne          8 255            25          20 640
Le soja est la seule culture qui tire son épingle du jeu, avec un bilan              Pyrénées-
globalement positif tant en surface qu’en rendement, ce qui tire la pro-                                    3 495            20           6 990
                                                                                     Atlantiques
duction nettement vers le haut. (Voir tableau F)
                                                                                     Région
Dans le cadre des rotations, après une grande expansion des surfaces                 Ancienne              21 720            23          50 515
de tournesol en 2017, 2018 voit une baisse logique des surfaces. Le                  Aquitaine
tournesol a aussi souffert des conditions de printemps avec une im-                  Evolution /
plantation compliquée, mais l’été sec lui a été globalement profitable.                                   + 42 %            23 %         + 12 %
                                                                                     2017
(Voir tableau G)

                F - Production 2018 de Soja                                            G - Production 2018 de Tournesol

 Soja                                Production 2018                     Tournesol                               Production 2018
 Département              Surface     Rdt (q/ha)     Récolte (T)         Département               Surface          Rdt (q/ha)       Récolte (T)
 Dordogne                  1 580          24              3 792          Dordogne                   13 330             21               27 993
 Gironde                   1 700          27              4 580          Gironde                    4 000              23               9 200
 Landes                    4 585          27           12 380            Landes                     8 030              23              18 469
 Lot & Garonne             16 645         27           44 942            Lot & Garonne              30 316             25              75 790
 Pyrénées-                                                               Pyrénées-                  4 940              24              11 856
                           5 820          29           16 878
 Atlantiques                                                             Atlantiques
 Région                                                                  Région
 Ancienne                  30 330         27           82 572            Ancienne                   60 616             24              143 308
 Aquitaine                                                               Aquitaine
 Evolution / 2017         + 10 %        +4%            + 13%             Evolution / 2017         - 16 %              - 11 %           - 28 %

         Évolution des surfaces de grandes cultures dans                                       Évolution des surfaces de grandes
           les Pyrénées-Atlantiques de 2013 à 2018 (ha)                                      cultures dans les Pyrénées-Atlantiques
                                                                                                       de 2013 à 2018 (ha)
                  2013        2014      2015       2016           2017    2018
 Maïs grain      84500       85200      81346      80031      77950      78000         120000
 Blé tendre
                  4650        3850      4033        5885          5255    5355
 d'hiver                                                                               100000
 Orge d'hiver       850       1075      2480       2110           1562    1665
 Triticale          230       2570      2575       3850           3120    2620         80000
 Colza            1525        1915      1808       2955           3055    3211
 Tournesol        1400        1850      5185       4970           7470    4940         60000
 Soja               600       910       4037       4785           4930    5820
 Féverole           100       200        231        465           510     500          40000

 Total hors
                  9355       12370      20349      25020      25902      24111
 maïs                                                                                  20000
 Total avec
                 93855       97570     101695      105051    103852      102111
 maïs                                                                                        0
                                                                                                 2013     2014      2015     2016     2017       2018

 Prairie non
 permanente      321405 318150         317128      322000    321120                      ■ Féverole        ■ Soja         ■ Tournesol ■ Colza ■ Triticale
 et STH                                                                                  ■ Orge d’hiver    ■ Blé tendre d’hiver       ■ Maïs grain

                                                                                                                                                        7•
Conjoncture 2018 - L'année agricole 2018 Comité d'orientation Économie - Pyrénées ...
CULTURES SOUS CONTRAT & KIWIS

     Le maïs semence : un (grand) bond des surfaces contrarié (fortement)
     par la météo
     Les plans de production ont continué leur      atteints. Ils sont de 94 % si on considère     Au final, sur les 5 dernières années, le
     hausse : au total, ce ne sont pas moins        les surfaces récoltées mais de 88 % si         bilan est positif pour les producteurs, le
     de 4 055 ha qui ont été implantés en           on s’en réfère aux surfaces initialement       maïs semence procurant une rentabilité
     maïs semence soit +33 % par rapport à          semées. La moyenne des rendements              certaine. Un travail reste à faire sur la ré-
     2017. Toutefois les aléas climatiques du       s’élève à 34,81 qtx/ha récoltés soit           percussion des charges mais les résultats
     début d’été ont eu des conséquences fâ-        -12,7 % par rapport à 2017.                    techniques restent au rendez-vous. Les
     cheuses puisque plus de 200 ha n’ont pu                                                       changements de pratique et d’itinéraire
     être récoltés.                                 Les modalités de rétribution sont in-          seront accentués (couverts végétaux,
                                                    dexées sur le prix du maïs consommation        semis haute densité, etc…). Après avoir
     En effet, les conditions très pluvieuses du    (moyenne des années 2016 et 2017). Les         connu leur apogée en 2014 (4 800 ha) et
     printemps (notamment celles du 20 juin)        rémunérations 2018 devraient être au ni-       un trou d’air en 2016 (3 645 ha), les sur-
     ont conduit les opérateurs soient à res-       veau de 2017 avec un produit brut hec-         faces se stabilisent en 2018 (4 055 ha).
     semer plus de 150 ha, soit purement et         tare aux alentours de 2 700 €/ha pour les      2017 restera une année faste en termes
     simplement abandonner les surfaces             stériles et de 3 500 €/ha pour les fertiles    de rendement (presque 40 qtx/ha) et 2016
     mentionnées plus haut. Les semis ont du        (PB à l’objectif pour un maïs trié et stocké   l’année la moins satisfaisante (35,7 qtx/ha)
     être groupés (fenêtres de semis peu nom-       à la ferme, transport et semences de base
     breuses et courtes), et la mise en place       gratuits, hors primes diverses). Il reste
     des décalages (mâle/femelle) a été com-        une inconnue significative sur le montant
     pliquée et parfois incomplète. Toutefois,      des indemnités d’assurance.
     la rigueur et la compétence du réseau de       Les perspectives 2019 sont pour l’instant
     producteurs, la mise en place de nouveaux      au beau fixe : maintien voire légère aug-
     protocoles (interplanting, semis à 60) ainsi   mentation des surfaces, maintien des prix
     que des conditions climatiques estivales       (voir légère augmentation et développe-
     optimales ont permis de limiter les dégâts     ment des solutions permettant d’accroître
     d’une campagne bien mal engagée.               productivité et revenus dans un cadre de
     Il n’en demeure pas moins que les ob-          développement durable (développement
     jectifs de production n’ont pas pu être        du bio, semis à haute densité…).

     Le maïs doux : la climatologie a eu des effets contrastés
     Le plan de production 2018 a vu une lé-        Pour ce qui est des perspectives 2019 et
     gère augmentation des surfaces contrac-        en l’absence de signaux clairs de la part
     tualisées. Ainsi, on dénombrait 1 947 ha       des marchés, les plans de production
     cultivés soit une augmentation de 1,6 %        devraient être stables ou sujet à une très
     des surfaces par rapport à 2017.               légère hausse.

     Les rendements sont au niveau des ob-          Si on regarde les cinq dernières années
     jectifs dans le département. Mais pour         écoulées, l’année 2014 est l’année où le
     cette culture également, les aléas clima-      plan de production était le plus étendu
     tiques ont pu grever les résultats tech-       (2400 ha) et 2016 son opposé (1704 ha).
     niques notamment pour les secteurs se-         2018 fait figure d’année de stabilisation.
     més les plus précocement tel que le Gave       2015 fait figure d’année de référence en
     d’Oloron.                                      termes de résultats techniques (20,9 t/ha).

     Les haricots verts : la première culture dévastée
     Les surfaces en haricots verts sont en ré-     Les résultats techniques ne sont pas en-       plan de production était le plus important
     gression : 327 ha ont été contractualisés      core connus mais seront en toute logique       (780 ha) et 2018 l’année la moins por-
     soit -24,3 % par rapport à 2017.               fortement diminués par cet abandon de la       teuse (327 ha).
                                                    première culture.                              2017 fait figure
     Les aléas climatiques ont eu un très fort                                                     d’année       de
     impact sur la production puisqu’une très       Le plan de production 2019 global est in-      référence     en
     forte proportion des premières cultures        connu pour l’heure si ce n’est pour le seg-    termes de résul-
     a dû être abandonnée en raison de l’ex-        ment Bio qui sera amené à se développer.       tats techniques
     cès d’humidité intervenu juste après les       Si on regarde les cinq dernières années        (11,42 t/ha x 2
     semis.                                         écoulées, l’année 2014 est l’année où le       cultures).

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Conjoncture 2018 - L'année agricole 2018 Comité d'orientation Économie - Pyrénées ...
CULTURES SOUS CONTRAT & KIWIS

Le Garden Peas : sur la pente descendante
                                              Les surfaces implantées en Garden Peas           excellents résultats de 2017. Le plan de
                                              sont reparties à la baisse en cette année        production 2019 global devrait être stable
                                              2018. 84 ha ont ainsi été implantés soit         si ce n’est pour le segment Bio qui va
                                              -24 % par rapport à 2017.                        continuer pour la deuxième année.
                                                                                               Sur les 5 dernières années, les surfaces
                                              Même causes, mêmes effets, les aléas             implantées ont connu un pic en 2017 jus-
                                              climatiques de cette année ont eu un effet       tement (111 ha) suivi d’une année 2018
                                              très préjudiciable sur les résultats tech-       présentant le plan de production le plus
                                              niques du Garden Peas.                           faible. 2014 restera la meilleure année en
                                              Là aussi les résultats n’ont pas été com-        termes de rendement (7,19 T/ha) et 2015
                                              muniqués mais ils seront en deçà des             la moins bonne (5,38 T/ha)

Le tabac : la culture a pris l’eau
Les surfaces dans le 64 continuent de ré-     producteur devrait être meilleure qu’en          européennes. Ainsi les surfaces sont pas-
gresser, et 2018 voit une nouvelle diminu-    2017, qu’elle soit indexée sur le marché         sées de 98 ha en 2014 à 28 ha en 2018,
tion des surfaces en tabac qui atteignent     standard ou la filiale Traditab (meilleure       et le nombre de producteurs a été divisé
27 ha pour 12 producteurs (moins 13 ha        rémunération) de Tabac Garonne Adour.            par plus de deux. 2015 restera comme la
par rapport à l’année dernière) réparties     En contractant de nouveaux marchés               meilleure année en termes de rendement,
comme suit : Burley pour 13,5 ha et Virgi-    pour le Virginie (shisha) et le Burley, la fi-   tout l’inverse de 2018.
nie pour 13,5 ha.                             lière diversifie ses horizons et se donne
                                              des perspectives. Des installations de
Il faut dire que les conditions très plu-     jeunes sont notamment envisagées ainsi
vieuses de ce printemps ont entraîné la       que le développement d’ateliers exis-
destruction de quelques hectares. Les         tants, ce qui n’était pas arrivé depuis
rendements devraient donc être en baisse      plusieurs années. Tabac Garonne Adour
(2 303 kg/ha pour le Virginie soit -2,9 % /   accompagne même les projets par diffé-
2017).                                        rentes aides financières.

À ce stade, les prix 2016 ne sont pas en-     La filière locale sort d’une période de res-
core définis. Toutefois, la rémunération au   tructuration forte avec la perte des aides

Le kiwi : la variété Gold n’en finit pas de briller (données Garlanpy)

                                                                                               Hayward (23,3T/ha soit -16,2 % / 2016).
                                                                                               En 2017, le manque de volume de la
                                                                                               concurrence italienne, une conservation
                                                                                               optimale et une politique commerciale de
                                                                                               maximisation des prix ont permis de bien
                                                                                               rémunérer les producteurs de Hayward. Il
                                                                                               en est allé de même pour les producteurs
                                                                                               de Gold grâce à un travail en verger pour
                                                                                               obtenir le calibre souhaité. Une grande
                                                                                               partie des vergers de SunGold n’est pas
                                                                                               encore en production ou n’a pas atteint le
                                                                                               rendement maximum.

Si les surfaces 2018 en Hayward sont à        Pau, sont les premières cultures qui ont         En raison des dégâts subis par les ver-
peu près stables par rapport à 2017 (66 ha    subi les ravages des crues de juin. Les          gers d’Hayward (inondations et grêles), la
pour 32 producteurs), la variété Gold re-     rendements ne sont pas encore connus             campagne 2019 s’annonce difficile. Ces
part à la hausse (39 ha soit + 18,6 % /       mais ils seront forcément très impactés.         mêmes conditions n’ont pas permis au
2017 pour 21 producteurs)                     C’est d’autant plus dommage que l’année          SunGold d’exprimer son plein potentiel
                                              2017 avait été une très bonne année pour
                                                                                               alors que les perspectives de dévelop-
Nombre de parcelles se trouvant en bord       la variété Gold (20,01 T/ha soit +8,8 %
                                                                                               pement commercial sont au beau fixe (la
de rivière, notamment en bord de Gave de      / 2016) mais beaucoup moins pour le
                                                                                               demande est supérieure à l’offre).

                                                                                                                                            9•
Conjoncture 2018 - L'année agricole 2018 Comité d'orientation Économie - Pyrénées ...
VITICULTURE

                                                                     Baisse des surfaces dans les vignobles

                     Édito                          Le nombre de vignerons ayant déposé une déclaration de récolte dans les Pyrénées-
                                                    Atlantiques a encore baissé de 8 % en 2017 (588 déclarations).
                                                    En 6 ans, c’est plus d’un tiers des vignerons qui ont cessé leur activité. Toutefois, cette
                                                    diminution reflète surtout la disparition des vignes de consommation familiale au profit
        d’une viticulture professionnelle. Les surfaces récoltées dépassent les 2 500 ha (+ 0,8 % par rapport à 2016), surfaces qui sont
        stables sur le département depuis 10 ans.

        Le vignoble AOC représente 94 % du vignoble total (en progression de 4,5 % depuis 2011), le vignoble IGP 2,5 %. Par rapport
        à 2016, les surfaces évoluent à la hausse dans presque tous les vignobles : Jurançon (20 ha), Madiran (14,5 ha), Béarn (+6,5 ha),
        Pacherenc du vic Bilh (+5,5 ha) Irouleguy (-2 ha). Sur les vignobles blancs, les surfaces destinées aux vins secs progressent
        (Jurançon +60 ha, Pacherenc +5,5 ha) alors que celles destinées aux vins doux restent stables ou diminuent (Jurançon -40 ha)

        Les volumes produits en 2017, compte tenu des aléas climatiques qui ont affecté la saison (gel, grêle, fortes pluies puis canicule),
        sont en baisse par rapport à 2016 sur le Béarn (8 532 hl, -18 %) et le Jurançon (48 722 hl, -15 %). Ils ont réussi à rester stables
        sur Madiran – Pacherenc du Vic-Bilh (29 923 hl, +0 % pour le département 64, 74 280 hl sur l’ensemble de l’AOC) et Irouleguy
        (7 811 hl, +2 %).

        En grande distribution (Source IRI), les volumes de vins AOC vendus en 2017 sont encore en baisse (-6,4 % vs moyenne 2012/16) :
        2,6 M d’hl en rouge (-8,2 %), 1,1 M d’hl en rosé (-2,1 %), 0,8 M d’hl en blanc (-5,6 %). Malgré ces baisses de volume, on observe une
        augmentation régulière en valeur : 1,7 milliard d’€ (+2,1 % vs moyenne 2012/16) pour les rouges, 0,6 milliard d’€ (+8 %) pour les rosés
        et 0,6 milliard d’€ pour les blancs (+4 %). Le rayon Aoc Sud-Ouest suit la tendance générale et enregistre des pertes en volume (-0,7 %
        vs 2016) et un léger gain en valeur (+0,2 %).

        Dans le rayon Sud-Ouest rouge, toutes les AOC n’ont pas adopté la même stratégie : Bergerac et Côtes-de-Duras ont fait pro-
        gresser de 10 à 15 % les volumes vendus et ont vu leur chiffre d’affaires augmenter après avoir concédé des baisses d’environ
        5 % de leurs tarifs, alors que d’autres comme le Madiran ont préféré poursuivre leur montée en gamme et la hausse des tarifs,
        quitte à voir s’effriter les volumes (20 100 hl, -6 %) et le chiffre d’affaires (12,9 M d’€, -4,6 %). Le Madiran reste le vin le plus cher
        du rayon (6,43 €/l, +1,5 %).
                                                                                                                                      Éric Labat,
                                                                     Président de la Commission Viticulture de la Chambre d'Agriculture

       Après une récolte 2017 historiquement faible, la production mondiale vitivinicole devrait être en 2018
       parmi les plus élevées (282 millions d’hectolitres).

       Rares sont les pays qui devraient connaître    litres, en hausse de 1,8 M d’hl par rapport        resse estivale a limité la croissance des
       des baisses de production cette année. La      à 2016. Les États-Unis avec 32,6 millions          baies… Malgré cela, tous les vignobles
       production sera supérieure à l’an passé et     d’hectolitres sont désormais le premier            devraient enregistrer une récolte supé-
       au-dessus de la moyenne quinquennale           pays consommateur au monde, suivi de la            rieure à celle de l’an passé qui était par-
       presque partout : Italie 48,5 Mhl (+14 %),     France (27 M d’hl) et de l’Italie (22,6 M d’hl).   tout très faible. Les conditions de récolte
       France 46,4 Mhl (+27 %), Espagne 40,9                                                             ont partout été bonnes, à part en Corse
       Mhl (+26 %), États Unis 23,9 Mhl (+2 %),       La France avec 8,989 milliards d’€ est             qui s’attend à une récolte inférieure à la
       Argentine 14,5 Mhl (+23 %).                    le premier pays exportateur en valeur              moyenne de 10 %.
                                                      (+8,8 %), loin devant l’Italie (5,873milliard)
       Seuls le Portugal, à cause du mildiou et       et l’Espagne, qui reste la première en vo-
       de l’oïdium, l’Afrique du Sud, à cause de      lume (22,1 M d’hl).                                         Sources : Éléments de conjoncture
       la sécheresse, et la Grèce, qui réduit son                                                         mondiale OIV avril et octobre 2018, Agreste
                                                                                                         Infos Rapides – Viticulture – novembre 2018
       potentiel de production, connaissent des       En France, les vignobles septentrionaux
       baisses de récolte significatives.             s’attendent à des récoltes exception-
                                                      nelles : +35 % en Champagne, +20 % en
       La surface en vigne dans le monde de-          Bourgogne, +22 en Val de Loire, +66 %
       vrait rester stable autour de 7,6 M d’ha,      dans le Jura… Des accidents climatiques
       3,3 M d’ha en Europe (-5 600 ha depuis         et sanitaires modérés, une sécheresse li-
       2016), 787 000 ha en France (+0,9 %).          mitée et des vendanges sous une météo
       Le vignoble chinois ralentit sa croissance     idéale, ont favorisé une récolte importante
       (870 000 ha, +0,7 %), la Turquie poursuit      et de qualité. Les situations sont plus mi-
       la réduction de ses surfaces (448 000 ha,      tigées sur le pourtour méditerranéen, le
       -4,4 %).                                       Sud-Ouest et la façade atlantique. Des
                                                      pluies importantes au printemps ont fa-
       La consommation de vin au niveau mon-          vorisé le développement du mildiou, des
       dial est estimée à 243 millions d’hecto-       orages de grêle se sont abattus, la séche-

• 10
VITICULTURE

En blanc, les volumes commercialisés
dans le rayon AOC Sud-Ouest ont                                                               Le nombre de vignerons ayant déposé
progressé (+1,2 %) cette année encore.                                                        une déclaration de récolte dans les
Les volumes de Jurançon moelleux                                                              Pyrénées-Atlantiques a encore baissé de
(13 300 hl) augmentent de +1,7 %, ceux                                                        8 % en 2017 (588 déclarations). En 6 ans,
de Jurançon sec (6 500 hl) de 6%. Les                                                         c’est plus d’un tiers des vignerons qui
prix unitaires sont toujours les plus élevés                                                  ont cessé leur activité. Toutefois, cette
du rayon (9,99 €/l pour les moelleux                                                          diminution reflète surtout la disparition
et 8,91 €/l pour les secs). Le chiffre                                                        des vignes de consommation familiale au
d’affaires du Jurançon (13,3 M d’€, +3,7       Ces pluies incessantes vont compliquer         profit d’une viticulture professionnelle. Les
%) et Jurançon sec (5,8 M d’€, +7,4 %)         les travaux viticoles, provoquer des           surfaces récoltées dépassent les 2 500 ha
représente 36 % des recettes du rayon,         glissements de terrain dans certaines          (+ 0,8 % par rapport à 2016), surfaces qui
à peine un peu moins que le Monbazillac.       vignes, des ravinements dans de                sont stables sur le département depuis 10
                                               nombreuses tournières de coteaux.              ans.
Avec 176 975 hl de vin en stock au             Certaines parcelles fleurissant sous la
31 juillet 2018, les volumes disponibles en    pluie vont être victimes d’une importante      Les premières tries de blancs vont se
début de campagne sont stables (+2 %)          coulure, d’autres vont subir d’importantes     dérouler dans de très bonnes conditions,
sur le département. On notera cependant,       attaques de mildiou. Sur ces parcelles         avec un état sanitaire excellent. Les
en lien avec les disparités de récolte de      les pertes dépasseront parfois les 70-         rendements sont au rendez vous. Les
l’an passé, une augmentation des stocks        80 %. La grêle s’abat sur les communes         petits manseng ont des gros grains.
en Pacherenc sec (+27 %), en Irouléguy         d’Irouleguy, de Lasseube, provocant des        Les quelques jours de pluies d’octobre
(+19 %) et une baisse des stocks de            dégâts importants mais sur des secteurs        vont quelque peu ralentir l’évolution
Béarn (- 8 %).                                 limités. Puis survient une période chaude      des concentrations et les récoltes se
                                               et sèche. Il tombera moins de 45 mm du         poursuivent toujours dans de bonnes
Les sorties de chai sur Madiran sont en        1er août au 30 septembre sur Bellocq           conditions avec des richesses en sucres
baisse de 7,9 % sur la campagne 2017/18        et Madiran. Dans ces conditions, les           moyennes.
vs 2016/17 (51 412 hl) et en hausse de         maturités vont évoluer favorablement et        Les premières dégustations dans les
5,3 % en Pacherenc du Vic-Bilh (8 911 hl).     les vendanges vont se dérouler, un peu         cuves laissent présager une bonne qualité
Sur Irouleguy, une baisse des ventes a         plus tôt que prévu, dans d'excellentes         des vins, les fermentations se terminent
été constatée en juillet-août (10-15 %)        conditions. Les rendements en jus des          bien dans l’ensemble tant sur les rouges
qui pourrait être corrélée avec la baisse      raisins sont plus faibles que d’habitude.      que sur les blancs.
de fréquentation touristique constatée         On s’attend à une récolte dans la
au Pays Basque cette année. Le marché          moyenne en Béarn, en baisse de 10 %                     Sources : Ventes et achats de vins
reste stable en Béarn et Jurançon.                                                               tranquilles en 2017, FranceAgriMer n°45,
                                               à 15 % à Madiran, de 30 % à Irouleguy.
La météorologie ne sera pas des plus                                                                  octobre 2018, Note de conjoncture,
                                               Ces moyennes masquent toutefois une                           FranceAgriMer, octobre 2018,
favorables à la vigne en 2018. Les             grande hétérogénéité de situations : selon             enquêtes auprès des responsables
pluviométries vont être exceptionnellement     les terroirs, certaines propriétés déplorent                        des syndicats viticoles,
élevées jusqu’en juillet où les moyennes       des pertes dépassant les 50 %, voire bien                         données du service de la
annuelles seront parfois déjà atteintes.       plus.                                                              viticulture des douanes.

Au cours des 6 dernières années le vignoble des Pyrénées-Atlantiques a poursuivi son extension et
la spécialisation des exploitations. L’originalité de ses terroirs, de ses cépages lui a permis de résister
sur un marché où la concurrence est rude.
Pour conserver notre compétitivité il nous     duction de plants a pu installer des vignes    gramme d’expérimentation visant à préci-
faut relever 3 défis                           mères avec les derniers clones agréés.         ser l’efficacité et les conditions d’usages
- maintenir un vignoble productif malgré      Nous avons accompagné 430 vignerons            de différents produits alternatifs aux pes-
  le développement des maladies de dé-         pour l’instruction de leurs dossiers d’aide    ticides, de l’enherbement sous le rang de
  périssement.                                 à la restructuration du vignoble et facilité   vigne, d’outils d’aide à la décision pour la
- assurer la résilience des exploitations     ainsi la replantation de plus de 420 ha de     réduction de doses.
   face à des aléas climatiques fréquents      vigne.
- adapter les itinéraires de production en                                                   En 2017, a été constitué un groupe
   tenant compte des attentes environne-       En 2012, l’Adelfa, association qui coor-       « 30000 », groupe de vignerons engagés
   mentales de la société.                     donne un réseau de prévention des
                                                                                              à réduire de 25 % l’usage des pesticides
                                               orages de grêle, a connu quelques diffi-
                                                                                              dans les 3 ans à venir. Nous les accompa-
Dans l’attente de solutions pour ralentir      cultés financières qui ont mis en péril son
                                                                                              gnons dans leur démarche.
la mortalité des souches, il nous est paru     activité. La Chambre d’Agriculture a initié
essentiel de permettre à chacun de plan-       la création d’un groupe de partenaires
                                               financiers (collectivités, assurances, syn-    Le vignoble des Pyrénées-Atlantiques est
ter dans les meilleures conditions. Nous
avons réimplanté une parcelle de vigne         dicats viticoles et fruits et légumes) qui     un des plus riches de France en diversité
mère de base qui nous garanti l’autono-        ont permis à l’association de fonctionner      variétale. De nombreux conservatoires
mie sur la production de vignes mères de       depuis.                                        ont été implantés par la Chambre d’Agri-
greffons pour l’ensemble des variétés de                                                      culture au début des années 2000 pour
nos appellations. Ainsi, l’association Vi-     Afin d’anticiper l’abandon du glyphosate       la préserver. Certains sont aujourd’hui en
gnadour qui met à disposition des pépi-        et la réduction d’usage des produits phy-      fin de vie et leur remplacement sera sans
niéristes les greffons nécessaires à la pro-   tosanitaires nous avons poursuivi un pro-      aucun doute la priorité de demain.

                                                                                                                                              11 •
BOIS & FORÊT

                                                                           Résister à un avenir incertain

                     Édito                         C’est avec plaisir que je m’adresse à mes amis agriculteurs en qualité de forestier.
                                                   Beaucoup d’entre vous sont aussi des forestiers. Depuis un an, nous faisons beaucoup
                                                   de progrès relationnels avec les élus et services de la Chambre d'Agriculture et nous
                                                   espérons une consolidation par des accords plus forts. L’actualité nous fait converger
        et nous apprend à travailler au plus près. L’avenir est nuageux et incertain pour nos productions mais il faudra tenir et résister
        aux sirènes d’un progressisme qui pense pouvoir se dispenser de notre savoir.

        Le GIEC s’aperçoit de l’utilité de la forêt dans la lutte contre le réchauffement climatique, la forêt étant un puits carbone naturel.
        Les mouvements à la mode jettent une ombre à vos métiers, quand s’apercevront-ils de l’immense travail que vous accomplissez
        au quotidien pour maintenir un paysage agréable aux touristes comme nourrir une population qui ne vous connaît plus car
        adepte du « tout fait » !

        Le CNPF, avec sa délégation régionale, avec ses techniciens, travaille avec passion et discrétion au maintien d’une forêt privée
        gérée. Des efforts restent à faire par les propriétaires et nous nous engageons à les aider. Nous restons à leur disposition !
        L’économie agricole a parfois conduit à l’abandon de surfaces cultivées qui deviennent des landes boisées. À ce sujet, puis-je
        vous recommander de veiller à la mise à jour de vos matrices cadastrales ?

        Les moyens mis à notre disposition sont modestes mais contribuent à pallier le morcellement forestier en facilitant les regroupements
        permettant d’envisager des travaux de structuration et/ou de coupes à une échelle raisonnable et à moindre coût.

        Nous nous tenons aussi à votre disposition si vous voulez conduire vos bois et forêts dans l’optique d’une gestion durable.
        Fasse cette alliance se renforcer, nous sommes nés de la même source et nous continuerons à participer au développement de
        l’économie rurale de notre département.

        Ensemble pour aller plus loin !
                                                                                                               Jean-Jacques Chalmeau
                                                                                             Conseiller élu du CRPF Nouvelle-Aquitaine

       Le CRPF accompagne les sylviculteurs dans la gestion de leur forêt. Chargé de l’instruction et du
       développement des documents de Gestion Durable, PSG et CBPS, il favorise la mise en gestion des
       peuplements forestiers au travers des actions d’animation territoriale, de regroupement et de for-
       mation des propriétaires et il est un acteur important du monde rural comme partenaire de la filière.

       Remise en gestion et mobilisation de la ressource de la forêt privée morcelée
                                                     des propriétaires forestiers privés. L’In-     cale, ADFL, conduite par trois chargés
                                                     terprofession Forêt Bois IFB 64 créée en       de mission CRPF dans le cadre de trois
                                                     2014 grâce au soutien de l’Europe, de la       programmes LEADER (Grand Pau, Lacq-
                                                     Région Aquitaine, du Département 64, et        Orthez-Béarn-des-Gaves, Vallée Ossau-
                                                     du CRPF participe également à un effort        Haut Béarn) a été révisée en début d’an-
                                                     global de relance de la filière.               née en raison du retard d’instruction des
                                                                                                    trois dossiers LEADER. En accord avec
                                                     En 2018 les actions d’animation en-            les collectivités territoriales concernées
                                                     treprises depuis plus de 10 ans ont été        (Région, Département, Communauté de
                                                     poursuivies par le CRPF (2 titulaires, 1 in-   communes des Luys-en-Béarn, Commu-
                                                     génieur et 1 technicien) avec l’appui de la    nauté d’agglomération Pau-Béarn-Pyré-
                                                     Chambre d’Agriculture et une importante        nées, Communauté de communes Nord-
       Le massif Adour-Pyrénées est caracté-         réflexion a été conduite dans le cadre des     Est Béarn, Pays Lacq-Orthez-Béarn-des
       risé par une forêt très diversifiée à forte   assises départementales de la forêt et du      gaves, Communauté de communes
       potentialité où la forêt privée représente    bois pour déboucher sur un plan d’action       Vallée d'Ossau), les actions de regrou-
       les 2/3 de la surface forestière. Elle est    global qui devra s’inscrire dans le Plan       pement et d’accompagnement des ASL
       essentiellement située dans les plaines       Régional de la Forêt et du Bois (déclinai-     et ASA ont été accompagnées par seu-
       et plateaux avec une très grande majo-        son régionale du Plan National de la Forêt     lement deux chargés de mission à partir
       rité de peuplements feuillus vieillissants    et du Bois). Le Plan régional dont la ré-      du 2ème trimestre. Par ailleurs, l’action fi-
       largement sous-exploités. Très morce-         daction a été finalisée dans le courant de     nancée par le PPRDF (Plans Pluriannuel
       lée, cette forêt est peu ou pas gérée et      l’été est actuellement en cours d’évalua-      Régional de Développement Forestier)
       des efforts importants sont faits pour une    tion environnementale.                         sur le Vic-Bilh et Pays de Nay n’a pas pu
       mise en gestion et une dynamisation de                                                       être reconduite faute de financement en
       la filière forêt-bois, notamment au travers   Au sein de ces actions d’animation, l’Ac-      2018 mais, en accord avec la Chambre
       des actions d’animation et de formation       tion de Développement de la Forêt Lo-          d’Agriculture, cette action devrait pou-

• 12
BOIS & FORÊT

voir reprendre dans le cadre d’un appel      en Pays Basque à deux ASL ne sont pas
à projets "Mobilisation des bois" financé    oubliées et font actuellement l’objet d’un
par le fonds stratégique de la forêt et du   dossier européen en cours d’instruction.
bois, dossier UNIFORMOB 2018. De plus,
dans le cadre d’un programme européen,       Des aides à la sylviculture de la Région
une action spécifique de mobilisation de     et du Département adaptées au contexte
bois en partenariat avec l’ONF a été étu-    des Pyrénées-Atlantiques ont été recon-
diée sur les territoires du Pays de Nay et   duites pour dynamiser la gestion durable
du Haut-Béarn avec un démarrage prévu        des espaces forestiers et répondre aux
début 2019. Enfin les actions de déve-       problématiques des peuplements en im-
loppement qui avaient donné naissance        passe sylvicole.

Poursuite de la formation des                              Assurer la protection des forêts contre
propriétaires, communication                               les risques
Les actions de formation des propriétaires ont été         L’adaptation de la gestion forestière aux effets du changement climatique
poursuivies :                                              est prise en compte dans les actions de développement et de communi-
                                                           cation, notamment au travers de mise en place (Programme CANOPEE)
• lors des tournées proposées par les Associations
                                                           et de suivi (Programme CLIMAQ en particulier) expérimentation et lors
   Syndicales et le CETEF des Pyrénées-Atlan-
                                                           des tournées des différentes structures.
   tiques, animées par les chargés de mission et les
                                                           Le rétablissement de l’équilibre sylvocynégétique est l’un des enjeux
   techniciens du CRPF
                                                           majeurs pour la réussite des boisements et régénération de la forêt. Une
• lors d’un cycle de formation FOGEFOR entamé             sensibilisation à l’utilisation des outils mis en place au niveau de l’obser-
   en 2017.                                                vatoire territoire-gibier a été réalisée auprès des acteurs.
                                                           En ce qui concerne les risques sanitaires, un technicien du CRPF fait
Au niveau de la communication, des actions ont été         partie du réseau des 3 correspondants observateurs du DSF dans le
conduites par le Syndicat FRANSYLVA, l’interpro-           département.
fession IFB 64, le CETEF des Pyrénées-Atlantiques          Le plan départemental de protection contre les incendies se met en
et pour la Chambre d’Agriculture en concertation           place cette année avec un premier comité de pilotage en novembre.
avec le CRPF en lien avec une enquête auprès des
agriculteurs ayant bénéficié d’une aide au montage                                     Roland de LARY, Jean-Raymond LIARCOU
des dossiers PAC.                                                                                      CRPF Nouvelle-Aquitaine

Contexte économique »                                      La filière Bois Energie se structure
Un contexte plutôt positif à la fois sur les marchés       L’Unité de cogénération « BioLacq »
du bois d’industrie et du bois d’œuvre et en par-          est maintenant bien implantée. Son
ticulier pour le chêne une activité soutenue avec          approvisionnement est consolidé au
des prix à la hausse et une légère tension sur la          travers de partenariats avec de nom-
ressource mais pour le Hêtre toujours très peu de          breuses entreprises locales de la filière
marchés. Par contre la période en début d’année            bois, leur permettant d’investir et de
a été très compliquée pour les exploitants à cause         se professionnaliser dans cette filière
des intempéries.                                           énergie.
                                    Sofie Blanchart
             Chargée de développement Interpro             En parallèle plusieurs réseaux de chaleur et chaudières bois se sont
                                       Forêt Bois 64       installés, notamment les réseaux de chaleur d’Arzacq depuis juin 2017
                                                           (consommation d’environ 150 tonnes/an) et de St Jean-Pied-de-Port de-
                                                           puis juillet 2017 (consommation d’environ 800 t/an portés par le Syndicat
                                                           d’Énergie des Pyrénées-Atlantiques (SDEPA)). Ces deux installations s’ali-
                                                           mentent en bois déchiqueté, avec du bois issu d’un rayon de 30 km maxi-
                                                           mum, grâce à l’engagement d’agriculteurs-sylviculteurs locaux regroupés
                                                           en Association Syndicale pour Arzacq ou SCIC pour St Jean-Pied-de-
  Quelques chiffres :                                      Port. La mise en place de ces filières locales permet une communication
                                                           très efficace par bouche à oreille favorisant la remise en sylviculture de
  - 240   000 ha au ¾ forêt privée                         certaines parcelles forestières oubliées.
  Stratégies Locales de Développement Forestier :
                                                           De plus, la proximité de la plateforme et l’utilisation de matériel de petite
  -5
    PDM ; ADFL (2017-2019) ; PPRDF (2013-                 taille permet d’exploiter des parcelles difficiles, tout en rémunérant les
    2017)                                                  propriétaires. La filière bois-énergie de notre département se structure,
                                                           permettant à notre territoire de se développer en apportant des bénéfices
  -9
    Associations Syndicales avec environ                  autant aux producteurs qu’aux consommateurs.
   800 propriétaires pour 4500 ha
    IFB 64 en 2014                                                                               Antoine MIGNON LE VAILLANT
                                                                                      Chargé de mission Bois-Energie COFOR 64

                                                                                                                                           13 •
BOVINS VIANDE

                                                                           Valoriser la Blonde d’Aquitaine

                      Édito                       Nos principaux engagements sont de développer l’efficacité économique des
                                                  élevages et la technicité des éleveurs ainsi que de sensibiliser les éleveurs sur leurs
                                                  marges de progrès. Ils portent aussi sur la valorisation de la Blonde d’Aquitaine, dans
                                                  son berceau de race, la défense et la promotion de nos spécificités territoriales.
                                                  Nos principales réalisations sont les suivantes :
         • Valorisation et promotion de la race Blonde d’Aquitaine et de son élevage dans le département : création d’une
            association Blonde Berceau de Race 64 et d’une marque territoriale « Blond’Aqui », fédérant l’ensemble des acteurs
            locaux
         • Lancement du projet « Maison de la Blonde »
         • Création de 3 groupes de travail spécifiques : promotion et développement du modèle pyrénéen Blond transhumant/
            Veau sous la mère/ Production biologique
         • Proposer un conseil adapté aux besoins des éleveurs grâce aux préconisations de Bovins Croissance.

         Les enjeux à venir :
         • Garantir la viabilité de l’élevage par des initiatives collectives
         • Evaluer et réduire l’empreinte climatique de nos systèmes bovins pour préserver l’accès au marché
         • Renouveler les générations et renforcer les réseaux d’éleveurs pour rompre avec l’isolement social
         • Dynamiser la filière finition pour un retour de la valeur ajoutée sur le territoire
         • Conforter le modèle naisseur montagne pyrénéen
         • Profiter du nouveau Règlement Zootechnique Européen pour adapter le système d’indexation à nos spécificités
            locales : VSLM, transhumance
         • Bâtir un plan biosécurité adapté à nos pratiques
                                                                                                                 Maryvonne LAGARONNE,
                                                                                               Présidente de la Commission Bovins Viande
                                                                                   à la Chambre d’Agriculture des Pyrénées-Atlantiques

              Conjoncture Bovins viande 2018 :
              une année particulièrement difficile
       Laconjoncture2018estfortementmarquéeparuneannéeclimatiqueparticulièrementdéfavorable,laprogressionde
       lapressionsanitaire(tuberculose)etpardesdifficultésettensionssurdenombreuxmarchés,àl’exceptiondesveaux
       (broutards et veaux sous la mère).

       Les faits marquants de l’année 2018
       Une année climatique                             mation des stocks fourragers sur 1,5 à 2     foyers et extension logique de la zone in-
       catastrophique, ayant fortement                  mois, des pertes de fonds (prairies « sa-    fectée. Organisée autour d’un comité de
       mobilisé les stocks fourragers                   crifiées » à refaire en automne), de très    pilotage spécifique, la profession met en
                                                        mauvaises conditions de semis de la plu-     place des groupes de travail ayant pour
       2018 restera à n’en pas douter dans les          part des maïs, une valeur alimentaire des    objectif l’amélioration de la lutte contre la
       annales et pour de très mauvaises rai-           fourrages 2018 dépréciée (les analyses       tuberculose (dépistage, biosécurité, ges-
       sons :                                           affichent notamment -6 % sur les valeurs     tion des mouvements…).
       - un excédent pluviométrique inédit du-         UF et de -13 % sur la valeur MAT par rap-
                                                        port aux foins 2017), une hétérogénéité      Forte hausse de certains postes
         rant tout le printemps n’ayant épargné                                                      de charges
         aucun territoire. Les écarts de cumul de       accentuée des rendements en maïs se-
         pluie à la normale variant ainsi de +25 %      lon les contextes pédoclimatiques et les
                                                        périodes de semis (avec une perte esti-      En hausse de près de 3 % sur les 12 der-
         (Vic-Bilh), +50 % (coteaux du Pays                                                          niers mois, l’indice IPAMPA des systèmes
         Basque) à 66 % (Piémont béarnais)              mée de 50 % par rapport aux rendements
                                                        2017 sur la moitié de la sol). La complé-    bovins viande résulte de la progression
       - un « coup de chaud » au milieu de l’été,      mentation des animaux à l’étable sera in-    très importante des coûts de l’énergie et
         avec un écart aux normales trentenaires        dispensable, et conditionnera en grande      de ses dérivés
         de 1,5 °C en juillet et 0,9 °C en août (sta-   partie la fertilité et la productivité des   (+ 18 % carbu-
         tion de Pau-Uzein)                             troupeaux sur la prochaine campagne.         rants et + 9 %
                                                                                                     engrais) et plus
       Les incidences sur les systèmes allaitants       Tuberculose : la pression sanitaire          modérée        du
       sont lourdes avec des effets déjà experti-       s’accroît, la profession se mobilise         prix des ali-
       sés par le réseau de références INOSYS                                                        ments achetés
       d’Aquitaine : des retards conséquents sur        Avec le nouveau déploiement de la pro-       et des services
       la mise à l’herbe, avec une surconsom-           phylaxie, augmentation du nombre de          (+5 %).

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