Conseil fédéral Proposition - 2021-AG-01 - Syndicat de l'enseignement de Louis ...

2021-AG-01

Conseil fédéral
Proposition

                  Actualisation du plan de mobilisation
                             Novembre 2020

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La rentrée scolaire 2020 s’effectue dans un contexte particulier en raison des mesures
sanitaires strictes liées à la pandémie mondiale de COVID-19. Cette crise sanitaire
occasionne une surcharge de travail et de stress pour l’ensemble des travailleuses et
travailleurs de l’éducation.

Parallèlement à cette situation sans précédent, les négociations se poursuivent pour le
renouvellement de la convention collective nationale des enseignantes et enseignants.
Généralement, l’automne suivant l’échéance des conventions collectives est le moment
où la mobilisation s’intensifie et où les négociations s’accélèrent pour en arriver à un
règlement. La situation est bien différente cette année. La mise en œuvre du plan de
mobilisation, qui a été suspendue de mars à septembre, devra reprendre de façon
graduelle au cours des prochaines semaines.

Un plan remanié pour tenir compte du contexte particulier

Depuis le retour des vacances, nous avons constaté que, dans plusieurs milieux, les
enseignantes et enseignants n’ont pas la tête à la négociation et à la mobilisation.

Concrètement, voici les différentes contraintes avec lesquelles nous tenterons de
composer pour la reprise de la mobilisation :

•   Plusieurs enseignantes et enseignants sont très occupés (rentrée et COVID-19) et
    ont peu la tête à la négociation;
•   La longue suspension de la mobilisation a refroidi les troupes;
•   Les négociations des employées et employés du secteur public retiennent peu
    l’attention des médias;

Dans un premier temps, nous mettrons davantage l’accent sur les actions de visibilité
dans les milieux et sur les réseaux sociaux.

Pour ce qui est des actions terrain, nous proposons de débuter par des actions
« commandos » qui impliquent un nombre restreint de personnes et qui visent à obtenir
de la visibilité en réalisant des coups d’éclat.

Concrètement, au cours des prochaines semaines, la FSE propose la réalisation (ou la
poursuite) de plusieurs actions du plan de mobilisation.

Actions de visibilité

•   Port du t-shirt de négo le jeudi
•   Port du couvre-visage
•   Opération Banderole (on affiche une banderole « pop art » sur toutes les écoles)

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•   Opération Invasion numérique (imagerie « pop art » dans tous les formats
    numériques utiles : signature courriel, fonds d’écran, photos de couverture Facebook,
    arrière-plan pour téléconférence, etc.
•   Affiche électrostatique « En éducation, faut que ça change maintenant »

Actions initiées par la FSE (visibilité sur les réseaux sociaux)

•   Concours Le mème de la négo (on invite les gens à créer et à nous envoyer des
    mèmes. On partage les meilleurs)
•   Info-Négo

Commandos locaux

•   Opération Plantation
    - Au bureau d’un député de la CAQ
    - Au siège social de votre centre de services scolaire (CSS) ou commission
      scolaire (CS)
•   Opération Graffitis (on reproduit notre logo avec un pochoir et de la peinture
    temporaire)

Intensification – Novembre 2020

1. Actions de perturbation (voir annexe)

    Nous proposons le déploiement d’une première action de perturbation dans la
    semaine du 9 novembre : En pédagogique, je fais du télétravail!

    Les autres actions seraient ensuite déployées de façon graduelle, en fonction de la
    conjoncture et de l’évolution des travaux à la table de négociation. Des mots d’ordre
    seraient acheminés par la FSE au moment jugé opportun, et les actions seraient
    cumulatives.

2. Actions de visibilité

    Au cours des semaines d’intensification, les syndicats de la FSE seront aussi
    appelés à déployer des actions de type commando. En plus de donner une certaine
    visibilité locale et régionale, ces actions permettent à un certain nombre de membres
    d’entrer en action et de faire parler de la négociation dans les écoles et les centres.

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    Au cours de la même période, la FSE tentera d’organiser des coups d’éclat nationaux
    pour illustrer auprès des médias et de la population la détresse vécue par les profs
    en cette période de négociation et de pandémie.

3. Campagne publicitaire radio et télévision

    La FSE propose un plan en deux temps :

    •   Une campagne radio qui peut se déployer à court terme en novembre et en
        décembre.
    •   Une campagne télé, soutenue par du placement numérique, adaptable à la
        conjoncture en janvier.

Contenu

Nous souhaitons une campagne qui peut mettre en évidence les besoins du personnel
enseignant, valoriser la profession et augmenter la notoriété de la FSE. De plus, comme
la campagne proposée appuie la mobilisation et la négociation, il est impératif qu’elle
soit adaptable en fonction de la conjoncture. Effectivement, il est difficile de prévoir
comment se dérouleront les travaux à la table de négociation.

Pour ce qui est dans la campagne télé qui serait diffusée en janvier, nous proposons
qu’elle se décline en 2 messages de 15 secondes, ce qui permettrait plus de fréquence
et de flexibilité. Il serait possible, pendant une même pause publicitaire, de diffuser les 2
messages et ainsi augmenter notre visibilité et porter un message complémentaire.

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Le premier message traiterait spécifiquement de la négociation et des demandes des
profs. Le deuxième, pour sa part, serait plus polyvalent et aurait un objectif de
valorisation en démontrant un aspect plus humain de la profession enseignante.

4. Grève

   Les enseignantes et les enseignants en ont ras-le-bol et un certain nombre de ceux-
   ci sont prêts à l’exercice de la grève. Pour d’autres, une augmentation graduelle de
   l’intensité de nos actions est essentielle. Dans ce contexte, nous croyons pertinent
   de mettre la mobilisation à l’ordre du jour du conseil fédéral de novembre, afin
   d’évaluer la pertinence de commencer la recherche de mandats de grève.

   L’évolution de certaines actions pourrait aussi être discutée en novembre. Par
   exemple, nous pourrions accentuer la portée de l’action Je travaille de la maison,
   en effectuant de la maison toute tâche ne devant pas être réalisée en présence
   d’élèves.

Conclusion

 Concrètement, la FSE propose à ses syndicats affiliés de commencer en novembre le
 déploiement d’opérations de perturbation pour accentuer la pression sur la partie
 patronale. Au même moment, des actions de visibilité nationales (coups d’éclat) et
 locales (commandos) seront réalisées un peu partout au Québec. Enfin, la réunion du
 conseil fédéral prévue en novembre sera l’occasion pour la FSE et ses syndicats
 affiliés de discuter du meilleur moment pour commencer la recherche des mandats de
 grève. L’intensification de certaines opérations pourrait aussi y être discutée afin de
 s’ajuster à la conjoncture.

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                                    Annexe

          Opérationnalisation des actions de perturbation

•   En pédagogique, je fais du télétravail!
    Lors des journées pédagogiques, les enseignantes et enseignants effectuent
    l’ensemble de leurs tâches en télétravail. En somme, la seule directive est
    d’effectuer son travail de la maison.

•   On se déconnecte
    Dès le déploiement de l’action, les profs ne répondent plus aux courriels
    professionnels reçus en dehors de leurs heures de présence à l’école.

•   Le bureau est fermé
    Les enseignantes et enseignants programment une réponse automatique sur leur
    compte courriel professionnel, activée entre 16 h et 8 h. Le message suggéré est
    « Prof en négo, non disponible pour du temps supplémentaire. Veuillez contacter la
    direction (adresse courriel de la direction) ».

•   Trop de rencontres
    Le personnel enseignant ne participe plus aux rencontres collectives organisées
    par les directions. En contexte de télétravail, l’opération peut être maintenue si le
    personnel se voit assigner des rencontres collectives virtuelles.

•   Je travaille de la maison
    Les enseignantes et enseignants quittent l’école ou le centre dès que leurs tâches
    éducatives et complémentaires sont terminées, et n’effectuent leur temps de nature
    personnelle (TNP) qu’à la maison.

•   Je travaille de la maison 2 (évolution possible à valider plus tard en conseil fédéral)
    Les enseignantes et enseignants quittent l’école ou le centre dès que leurs tâches
    n’exigent pas qu’ils soient en présence des élèves. Ils effectuent toutes leurs autres
    tâches en télétravail.

   Ne touche pas à mes pédagos!
    Lors des journées pédagogiques, les enseignantes et enseignants n’effectuent que
    du temps de nature personnelle (TNP) comme de la planification, de la préparation,
    de la correction, etc.